Ma sœur est passée tout à l’heure, me souhaiter – avec un peu de retard – un joyeux anniversaire. Un panier de bienvenue en Bretagne : bolées, cidre bouché, farine de blé noir et livre de recettes de crêpes et de galettes ; deux hortensias pour la partie de la bordure un peu pelée devant la maison et une aquarelle peinte par mon père : le golfe à Cadouarn.
Nous avons parlé des parents. Elle m’a dit qu’il faudrait ajouter au blog une chanson pour ma mère. Je lui ai rappelé le billet consacré à Jim Reeves. Elle m’a dit : « Je sais, mais elle ne serait pas contente s’il n’y avait pas Elvis ».
A onze heures, j’ai dû interrompre la conversation : on allait m’appeler pour un entretien téléphonique. J’avais reçu un courriel hier soir : Radio Vatican aimerait vous interroger sur la crise. Ma première réaction : je n’ai rien à leur dire. Ma deuxième réaction, avec un petit temps de retard : « Mais Papa aurait aimé leur parler ! »
Alors, j’ai dit oui, et quand j’ai été interrogé, j’ai dit tout ce que mon père aurait aimé dire à Radio Vatican. C’est bizarre, la famille !
31 réponses à “La famille”
Les phénomènes étranges, Paul, les phénomènes étranges…
Bien à toi.
Eh bien, Paul, vous voilà en bonne voie pour devenir conseiller spécial de la Banque du Vatican :bravo:
Le « colonel » Parker…
c’est ce type d’homme qui dirige GS ? money money…
c’est ce type d’homme qui pollue les gouvernements..
c’est ce type d’homme qui évolue en politique..
Elvis (ce qu’il représentait en terme de rentabilité) a été en quelque sorte une « bulle » bien avant l’heure..
Heureusement qu’il nous reste cette fantastique voix, moi dans ces yeux , j’y ai toujours vu de la tristesse comme si il savait que cela le ménerait dans l’impasse.
Merci Paul.. je suis en train de l’écouter… réécouter…
bon anniversaire, avec un peu de retard… :-p
Si les « dieux » sont avec nous ,qui craindrions nous ?
Mine de rien,en quelques trés courtes semaines,Paul Jorion ,Breton d’adoption,a su dire ,de façon sereine,juste,les faits tels qu’ils sont,les comportements criminels itou. Des commentateurs pertinents sont venus apporter d’importantes contributions à ce travail collectif;
Il est urgent que ces essieurs de l’éxécutif S. ,W. et bien d’autres,pour l’Hexagone, se mettent également à l’écoute-lecture de ces analyses qui font désormais autorité dans tous les cercles sérieux penchés sur le monde à venir.
Excellent anniversaire.
Merci pour votre honnêteté et votre sincérité, qualités rares à ce niveau de connaissances, hélas.
Bravo pour votre excellent article que je viens de lire dans Capital et aussi le dernier « le temps qu’il fait ».
N’oubliez pas de réserver chaque semaine une journée ou au moins une 1/2 journée pour prendre l’air (pas du temps mais réel), randonner par exemple, indispensable à nos ages.
Une lecture qui date, signalée par le Monde du 24/7 :
1810 – Mutation de la finance ou de la civilisation ?
Un « manuscrit trouvé à Saragosse », version 1804, de 1810 édition établie par François Rosset & Dominique Triaire
Roman de 700 pages écrit en français par un comte polonais, Jean Potocki (Flammarion -GF- 2008) :
« …. Derrière la crise économique, il y a bien une crise anthropologique, une crise de « la modernité »
…. La finance est toujours à la limite de la réalité, du savoir et de la croyance, du fait et du fétiche.
…. Les financiers & les économistes ne sont ils pas nos grands sorciers et nos ayatollahs » (aie, a dolla)
Et pour en venir au pape, il y a même « ….une irruption soudaine du Christ pour chasser les marchands du temple » (gloups). A vous de jouer.
http://www.lemonde.fr/archives/article/2009/07/23/1810-mutation-de-la-finance-ou-de-la-civilisation_1222055_0.html
Joyeux Anniversaire Paul
De nombreux tours autour du soleil.
Merci encore pour votre blog, qui voyage beaucoup et partout.
Une encyclique est sortie dernièrement (je n’ai pas le nom en tête), dont j’ai un peu vaguement lu le contenu, et ça m’a un peu réconcilié avec l’Eglise. La mollesse historique avec laquelle l’Eglise s’est jusqu’ici opposée au capitalisme m’étonne d’ailleurs quelque peu. Pourtant c’est me semble-t-il pour elle un danger au moins aussi important que le communisme. Wait and see.
Le Vatican sent le vent tourner, lui aussi…
Les propos de Paul seront-ils consignés dans les Archives Secrètes, sur l’étagère faisant face aux futures confessions des patrons de Goldman Sachs et JPMorgan sur leur lit de mort ?
Ces bêtes-là peuvent-elles se confesser d’ailleurs ?
http://asv.vatican.va/home_fr.htm
C’est bizarre la famille, je vous le confirme. Mais le bizarre des uns doit bien contrebalancer le bizarre des autres. Vous avez dis bizarre comme c’est bizarre. Oui tu est bizarre en se momment, la confusion règne. Et c’est confusion c’est peut cela le nouveaux pouvoir ou la nouvelle puissance. C’st pour cela que la logique ne voie que le mécontentement.
Car dans le mécontentement il il a cette notion de ne pas être d’acoord, se qui ne veux pas dire être complétemnt contre. Le mécontentement est souvent la résultante d’une ambiguité, dons d’une chose dont ont n’arrive pas a cerner les effets ou les causes. La confusion c’est aussi de l’anbiguité, ont ne sait plus se que l’on veut vraiment, c’est se retrouver comme le chasseur, a l’arrèt a l’affut, d’une proie qui n’aurait pas fait enntention a la présence d’un prédateur.
Se soir j’ais enttendu a la télé, pas chez moi il n’y en a pas, chez un pote ; « la transumence des vacanciers, un peut comme les moutons dans mes montagnes ». encore de la confusion ou de la contagion.
Je crois en effet que le Libéralisme est tout aussi peu prudent à suivre pour l’homme que le Communisme.
On veut être libre ? On veut être aussi le plus pressé et le premier sur terre ?
« On veut être riche ; voilà la fin qu’on se propose et à laquelle on est absolument déterminé. Des moyens, on en délibérera dans la suite ; mais le capital est d’avoir, dit-on, de quoi se pousser dans le monde, de quoi faire quelque figure dans le monde, de quoi maintenir son rang dans le monde, de quoi vivre à son aise dans le monde ; et c’est ce que l’on envisage comme le terme de ses désirs. On voudrait bien y parvenir par des voies honnêtes, et avoir encore, s’il était possible, l’approbation publique ; mais, à défaut de ces voies honnêtes, on est secrètement disposé à en prendre d’autres et à ne rien excepter pour venir à bout de ses prétentions. » Louis Bourdaloue
» Inquiétude dans l’acquisition, Car ces biens ne viennent pas se présenter d’eux-mêmes ; il faut les rechercher, et
ce n’est pas sans peine qu’on les trouve. Mille obstacles s’opposent aux desseins qu’on forme, mille accidents les dérangent et les arrêtent. Cependant la passion d’avoir sollicite, presse, ne peut souffrir de retardements, tant elle est précipitée ; ne peut se contenter de rien, tant elle est avide. De là donc les troubles et les agitations. On se surcharge de travail, d’affaires, d’entreprises. L’une terminée, on s’engage dans une autre, et souvent même on les embrasse toutes à la fois. On y pense la nuit, on s’en occupe le jour ; on y sacrifie son repos, on y altère sa santé, on y expose sa vie. A force de vouloir se procurer un prétendu bonheur que l’imagination fait consister dans l’opulence, on se rend malheureux, et l’on consume ses années dans un tourment que la mort seule finit. » Louis Bourdaloue
» Inquiétude dans la possession. Il n’en coûte pas moins pour conserver que pour acquérir. Ce qu’on aime, on craint de le perdre ; et plus on l’aime, plus les alarmes sont fréquentes : car on les prend aisément. Une perte qui arrive chagrine, et est capable de désoler un homme à qui néanmoins il reste d’ailleurs beaucoup plus qu’il ne lui faut pour être en état de porter le dommage qu’il a souffert. Parce qu’on est âpre sur l’intérêt, on ne veut rien laisser inutile, mais on prétend que tout ce qu’on a profite, et ce sont toujours pratiques nouvelles, toujours nouvelles fatigues. On ne veut rien céder, rien relâcher de ses droits ; on les exige à la rigueur, et de là les contestations, les démêlés, les procès. Il n’y a là-dessus qu’à interroger tant de riches du siècle, et qu’à les faire parler. Leur convoitise les dévore ; mais s’ils savaient la contenir et la régler, avec une fortune un peu moins ample, ils vivraient beaucoup plus tranquilles, et cette paix vaudrait mieux que toutes leurs richesses. » Louis Bourdaloue
« S’enrichir par une longue épargne ou par un travail assidu, c’était l’ancienne route que l’on suivait dans la simplicité des premiers siècles ; mais de nos jours on a découvert des chemins raccourcis et bien plus commodes. Une commission qu’on exerce, un avis qu’on donne, un parti où l’on entre, mille autres moyens que vous connaissez, voilà ce que l’empressement et l’impatience d’avoir a mis en usage. En effet, c’est par là qu’on fait des progrès surprenants ; par là qu’on voit fructifier au centuple son talent et son industrie ; par là qu’en peu d’années, qu’en peu de mois, de la poussière où l’on rampait, on s’élève jusque sur le pinacle. » Louis Bourdaloue
Paul, comme vous le savez bien le clivage durable n’est pas aisé.
Par exemple, être issue d’une famille socialiste (personne n’est parfait), républicaine, farouchement laïque et athée (et un tantinet anticlérical) et coup du sort, choisir une belle-famille croyante, pratiquante, fortement engagée dans les animations de paroisse et enregistrements de disques liturgiques.
Résister 20 bonnes années, l’athéisme inebranlé et inébranlable et finir par accepter d’assister à quelques une des activités religieuses de cette belle-famille. Voir ses préjugés s’émousser au contact de ces personnes convaincues, humanistes, et pas du tout prosélytes. Des gens bien quoi, même si ce fut difficile à admettre tant le clivage est confortable.
Et pour finir, accepter de les accompagner 3 jours, la semaine dernière, à l’abbaye d’Ourscamp dans l’Oise pour leur préparation de la messe du 19 juillet radiodiffusée en direct sur France-Culture qu’ils animaient avec 80 choristes.
C’était juste beau. Et aussi émouvant, d’apprendre que cette émission est un réconfort tous les dimanches pour 600 000 personnes (personnes âgées isolées, malades dans les hôpitaux, et prisonniers).
voici le lien pour ceux que ça interesse :
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/messe/
Depuis la chapelle de l’abbaye d’Ourscamps, 60138 Chiry-Ourscamps
Comme, je leur parle régulièrement de la crise, de votre blog, de vos livres, je vais leur dire que vous avez accordé un interview à Radio-Vatican, ça leur fera plaisir.
Bon anniversaire Paul,et comme c’est pour votre maman je vous pardonne pour Elvis,j’etais plutot Gene Vincent ,eddy Cochrane et Vince Taylor.Amities a tous
Benoit XIV est reconnu par les cercles internationaux comme étant l’un des Penseurs les plus perspicaces de notre époque.
nul n’en doute,sauf à être sticto sensu de mauvaise foi …
Comme quoi se vérifie encore l’adage
« ..Les grands esprits se rencontrent… »
De là à la noosphére de Teilhard,en passant par Edgar Morin…il n’y a pas loin.
Et alors,du moins pour certains ,la boucle pourrait sembler se refermer…ou plutôt s’ouvrir ?
Benoiît XIV ,Dieu ait son âme,il fallait lire-chacun l’aura fait-
= Benoît XVI
Et puis ,tant pis pour les fâcheux,pisse froids et assimilés :
Bon Anniversaire Monsieur Jorion !
Bon anniversaire Paul Jorion
Question: Cadouarn ne serait-ce pas à Séné dans le Morbihan,ville où je suis
@ Moi,
A propos d’encyclique…
http://www.pauljorion.com/blog/?p=3852#comment-33779
http://www.pauljorion.com/blog/?p=3852#comment-34080
Salut Paul !
Vivement que le secteur bancaire et le secteur financier soient unifiés et nationalisés sous contrôle populaire.
Vivement que la banque centrale européenne devienne publique.
De la transparence, du contrôle et pas de magouilles. C’est pourtant simple !
Bon anniversaire, merci pour tout et bon courage,
Papillon
les phénomènes et les secrets.
Bien avant radio Vatican, Benoit commentait régulièrement sur ce blog ; a-t’il changé de pseudo ?
si il y en a un qui mérite sa place au sein de vos sélections musicales, c’est bien le King.
allez, pas de boogie woogie, and so on !
bon anniversaire paul.
J’en était sur, vous avez migré vers la plus belle province française
Degemer mat e breizh.
Bonjour Paul et bon anniversaire !
Je me pose une question depuis la lecture de votre « mot du jour », etes-vous né un 24 juillet ?
Cela expliquerais sans doute la nouvelle passion de mon compagnon pour votre personne et votre site, étant né un 24 juillet (1964)…
Depuis sa découverte (excellente je le reconnais), il passe toutes ses soirées avec vous, et toutes nos conversation à un moment donné laisse filtrer le nom « Jorion » !
Le pire dans cette histoire, c’est que c’est bien moi qui lui ai suggérer le premier clic fatal sur Mediapart !
Merci quand même pour toute votre clairvoyance.
Sylvie
@Fab: ok avec l’Eglise sur le positivisme mais leur opposition au scientisme est plus traditionnelle. Concernant le capitalisme, ils restent très mous mais il y a du progrès. A noter que l’Eglise perçoit aussi un danger de technocratisme pour le futur (ce qui pourrait bien vouloir dire que nous y sommes déjà).
http://www.temoignagechretien.fr/journal/article.php?num=3356&categ=Croire
bon anniversaire M. Jorion
Si votre soeur est parente de celle à Fernand Reynaud , vous devriez pouvoir continuer à ne pas raconter trop de bêtises , et rester ainsi à l’économie ce que son cantonnier était à notre bêtise bourgeoise et consommatrice .
Il y a sur le figaro.fr de ce jour la video d’une conférence de presse de de Gaulle (1964 ?) qui présente, dans sa deuxième partie, une intervention sur le système monétaire d’une étonnante actualité
L’encyclique Caritas in veritate, c’est quasiment du bulletin du MAUSS dans le texte!
Moi,
Hein ? Quoi ? Vous dites qu’ils sont mous ? Je ne peux être d’accord.
Un exemple, les FRERES Jacques : http://www.dailymotion.com/video/x93jse_les-freres-jacques-les-filles-de-ca_music
Un autre exemple, le grand vicaire : http://www.dailymotion.com/video/x3r1jz_les-charlots-le-grand-vicaire_fun
J’avoue, je ne suis pas fan de cette « secte », mais tout de même, question réflexion ils doivent un peu tenir la route vu qu’ils n’ont que ça à faire ! Mettre le capitalisme ou l’économie au centre de la crise actuelle me semble un peu superficiel, c’est, je le répète, un message qu’à mon avis JPII a essayé de faire passer dans son encyclique. Pourquoi l’homme est-il capable de foncer tête baissée dans le capitalisme, dans la guerre, dans la religion avec un petit r ??? Pourquoi mettre cette question de côté sous prétexte que l’économie est mal en point ? Le risque est, encore et toujours, de laisser à penser qu’en résolvant les problèmes que connaît l’économie on résoudra les problèmes de nos sociétés. Utopie et danger !
Mais personne ne veut m’entendre, chacun reste sur ses positions, chacun défend sa thèse. Mais aussi bonnes soient-elles ces thèses, je n’arrive pas à comprendre ce que ça changera…
Un exemple d’une approche différente (je ne vais tout de même pas présenter ici l’intégralité de ma thèse pour pas un rond ! 🙂 ) : profitons de CETTE crise pour repenser notre système éducatif, qui transmet de génération en génération, comment dire, l’amour du capitalisme, de la compétition aveugle. Des exemples existent, au Canada, entre autres, il me semble. Alors qu’attendons-nous ? D’éradiquer la maladie en pansant les plaies ?
Ahahah ! Je me marre. Misère, misère…http://www.youtube.com/watch?v=TKbGWiv1dEw
@ p. Jorion.
à mon tour, je vous présente mes voeux pour votre anniversaire.
et mes remerciements pour vos billets sur ce blog.
Merci à tous ceux qui m’ont souhaité un bon anniversaire. C’est le 22 juillet, date que je partage avec entre autres un peintre américain que j’admire énormément : Edward Hopper.