Billet invité.
LE BAL DES VAMPIRES
On en découvre de belles, quand on s’intéresse aux banques centrales. Car si, en temps normal, elles demeurent plutôt confites dans un imperturbable silence, à peine rompu par de petites phrases sibyllines, elles nous abreuvent depuis la crise de leurs dévotions répétitives, faisant de même avec les banques, mais pour elles c’est à coups de liquidités. A chacun ses pauvres.
Notre miel à nous, c’est de pouvoir à cette occasion pénétrer un petit peu dans le saint des saints. Au terme de petites incursions, nous connaissons désormais un peu mieux les deux faces cachées de l’exercice favori du moment de ces puissantes divinités : la distribution de liquidités. D’une main, elles dispensent généreusement à leurs disciples, les institutions financières, une manne qui semble sans fond, dans le but proclamé de relancer le crédit qui reste en panne (et avec lui l’économie, qui en souffre de plus en plus) ; elles disent se préparer de l’autre à assécher le moment venu le marché de ces liquidités, afin de ne pas réveiller le monstre de l’inflation qui sommeille. Et, puisque leur credo est par tous les temps, bon ou mauvais, de nous bercer (et parfois de nous tancer, pour nous demander des coupes budgétaires), elles nous assurent qu’elles ont reçu la panoplie complète des outils permettant de récupérer leurs sous et les remettre dans la tirelire. Quel magnifique conte de fée à raconter aux enfants pour les endormir !
En levant les coins du tapis, on remarque vite que les choses ne se passent pas tout à fait comme cela nous est raconté par nos banquiers centraux, paternes et sévères à la fois. D’abord, parce que les banques utilisent l’argent qui leur est prêté à des taux très avantageux, presque nuls, non pas pour relancer le crédit, mais en priorité pour réaliser leurs affaires, petites certes, mais à grande échelle. Soit en replaçant les fonds aussi sec qu’empruntés auprès de la banque centrale, car ils y sont plus en sécurité, soit en faisant leur marché : achats d’obligations d’Etat ou surtout d’entreprises (les taux du moment sont plus avantageux et les risques très faibles), ou bien même actions des institutions financières, celles-ci restant sous la protection des Etats et ne risquant pas de faire défaut. Les banquiers centraux ne sont pas dupes et font la grosse voix, mais ils continuent néanmoins de déverser leurs liquidités sans plus de conditions, pour en réalité contribuer, sciemment et lentement, à la recapitalisation des banques qui en ont bien besoin, sans que leurs actionnaires ne soient mis à contribution. Car il ne manquerait plus que cela ! L’argent, lui, ne parvient que fort partiellement à l’économie ; ceci est la véritable raison de la reprise économique anémique qui nous est proposée par beaucoup d’experts, qui considèrent inconvenant de le révéler et préfèrent s’entourer de mystère afin de valoriser à peu de frais leur science. Entre eux, dans leur langage codé, ils évoquent la cause de manière énigmatique : « le mécanisme de transmission est cassé », constatent-ils alors. Nous ne saurons grâce à eux ni pourquoi ni comment. Une exception notable, cet article paru dans le Financial Times.
Mais de l’autre main ? Comment font-elles donc, ces banques centrales, pour arrêter de jouer les arroseurs et récupérer tout l’argent prêté sans compter qui, s’il ne risque pas de réveiller le monstre de l’inflation (car il ne redescend que peu dans l’économie), risque de finir par perturber les marchés financiers, faisant également tourner à vide cette belle machine qu’est une banque centrale. Elle qui s’est substituée au pied levé au marché interbancaire défaillant, une hérésie parmi tant d’autres dans cette période agitée. Déjà que leur jouet favori, le taux « repo », est cassé, que la création monétaire est bridée, et que le dernier d’entre eux disponible, l’injection de liquidités dans l’économie, ne fonctionne pas comme prévu par le mode d’emploi.
Pour apprécier ce qu’elles prétendent savoir faire haut la main, il fallait lire hier mardi la contribution du président de la Fed, Ben Bernanke, au Wall Street Journal, en avant-première de sa prestation semestrielle sur la politique économique et monétaire devant le Congrès. Avec beaucoup de pédagogie et afin de convaincre, il énumère quatre pistes : 1/ Des adjudications inversées, la Fed cédant des obligations inscrites à son bilan en échange de liquidités. 2/ La vente par le Trésor d’obligations, dont le produit serait déposé à la Fed. 3/ La création de dépôts à terme rémunérés. 4/ La vente d’une partie de ses obligations à long terme sur le marché. Le dossier est un peu technique, mais il suffit pour notre propos de retenir qu’il s’agit dans tous les cas de proposer de bonnes affaires aux investisseurs en possession des liquidités prêtées et que l’on cherche à récupérer, afin qu’ils les détournent d’autres utilisations moins profitables. Nous sommes, ne l’oublions pas, dans une logique de marché. Tout du moins quand il s’agit de faire gagner de l’argent aux investisseurs, pas quand ils risquent d’en perdre.
Tous ces savants mécanismes, que d’aucuns pourraient considérer comme un peu dévoyés de leur objet affiché, méritent que l’on s’y arrête un peu. Car si l’on comprend bien le rôle d’une banque centrale, en tout cas tel que l’on peut l’observer, c’est de prêter de l’argent à très bas prix aux banques quand cela va mal pour elles (et pour nous par ricochet), et de faire faire ensuite des affaires aux investisseurs (les banques au premier rang d’entre eux), afin que les choses rentrent ensuite dans l’ordre. L’ordre de qui ? Cela rappelle une autre histoire du même acabit, celle qui raconte qu’il est fait appel aux investisseurs privés pour financer la dette publique, après explosion de celle-ci, pour leur avoir permis d’esquiver ce qu’ils dénomment eux mêmes leur « responsabilité d’actionnaire ».
Wall Street, écrivaient ce matin les commentateurs boursiers, a été soulagé par les prestations de Ben Bernanke devant les commissions du Sénat et de la Chambre des représentants, et on s’interroge une fois de plus sur la raison de ce soulagement au vu de la situation économique. Ce n’est pourtant pas compliqué à décrypter, une fois résumées en trois points ses déclarations :
1/ La Fed ne va pas augmenter « pendant un long moment » ses taux et le loyer de ses liquidités (voir plus haut), répétant la fable habituelle : « à la lumière du marasme économique considérable et de pressions inflationnistes limitées, la politique monétaire reste concentrée sur le besoin de favoriser la reprise économique ».
2/ Elle asséchera le marché quand le moment sera venu (voir plus haut).
3/ Il n’est pas question qu’elle accepte que le Congrès puisse ne serait-ce que commenter ses décisions, car cela représenterait une perte de son indépendance en tant que de banque centrale (sous entendu : le pouvoir politique est par essence irresponsable). A ce sujet, Ben Bernanke a fait une mise au point très ferme, suite à une dure mise en cause de sa politique, afin de couper court. Hors de question d’ouvrir cette boîte de Pandore, d’y laisser glisser un petit doigt au risque que tout un bras y passe. Toutefois, afin d’amadouer les membres du Sénat, d’autant plus remontés contre les intentions de l’exécutif de confier l’essentiel des pouvoirs de régulation à cette Fed qu’ils n’ont sur elle aucun pouvoir (Ben Bernanke a eu beau jeu de leur rappeler qu’ils avaient voté cela), il a joué les innocents (aux mains pleines), arguant que « Le rôle de la Fed, tel que le conçoit l’administration, est une réorientation modeste de notre système actuel ». Afin de donner une preuve immédiate de son indépendance vis à vis de l’Etat, si ce n’est vis à vis des banques, il a aussi proposé aux membres du Congrès d’inclure dans le mandat de la Fed « la protection des consommateurs », alors que l’exécutif souhaite créer pour ce faire une agence fédérale, contre la création de laquelle les banques bataillent de toute leur énergie, car elle aurait pour tâche de s’intéresser de près aux contrats des prêts hypothécaires et aux réglementations des cartes de crédit. Enfin, pour rendre compte de son incursion dans le domaine économique, le président de la Fed, probablement au nom du respect de son indépendance (comme de celle du gouvernement dont on pourrait penser qu’elle est réciproque), a précisé que « s’attaquer aux problèmes budgétaires du pays exigera des choix difficiles, mais retarder ces choix les rendra encore plus difficiles », exhortant ainsi le Congrès à les faire si le gouvernement ne les fait pas. Les liquidités de la Fed ne sont pas destinées à financer le budget gouvernemental, au-delà de l’enveloppe déjà attribuée à l’achat de T-bonds (300 milliards de dollars, qui n’ont pas tous été utilisés à ce jour).
Hier a été une journée bien remplie, que seuls les malveillants pourraient vouloir ternir par l’évocation de la publication retardée de la mise à jour des chiffres du budget du gouvernement américain, qui promettent d’être exécrables du dire même du porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, qui a nié que ce retard était une manœuvre pour dissimuler la situation de l’économie et l’accroissement supplémentaire du déficit budgétaire. Vient derrière la réforme de la santé, qui est dans ces conditions mal partie.
82 réponses à “L’actualité de la crise : Le bal des vampires, par François Leclerc”
En reference : Video n°2 de Florence [le 23 à 12:32]
La disparition du Fed_System (pas sa nationalisation) va venir,
plus que jamais sur le même cursoAgenda rapproché que
la suppression de la BCE (pas sa nationalisation à 20 ! )
Au bal masqué ohé, ohé…
http://www.youtube.com/watch?v=zRrapbjfdNc
Aujourd’hui je fais ce qui me plaît, me plaît, devinez, devinez qui je suis ?
Aujourd’hui tout m’est permis, aujourd’hui tout m’est permis.
C’est bon pour le moral, c’est bon pour le moral des banquiers.
http://www.youtube.com/watch?v=twDhig0L97Q&feature=related
Quand on approche des banques centrales, ainsi que de la Banque des réglements internationaux, on est au plus près des mécanismes de dernière instance du système financier. Mais de nombreuses informations relatives à leur activité sont soit tenues secrètes, soit hermétiques de par leur technicité, soit encore communiquées sous forme d’agrégats finaux difficiles à interpréter.
On sait cependant, par exemple, comment les banques centrales soutiennent actuellement le dollar, dont elles n’ont pas intérêt à ce qu’il faiblisse trop, vu la quantité qu’elles en détienne. Elles ne sont, de ce point de vue, toutes plus ou moins dans la même situation, banque centrale chinoise comprise !
Les banques centrales n’ont pas toutes les Etats derrière elles. Le cas de la Fed, exception illustre, est bien connu. Mais elles rencontrent également des problèmes de bilan (on parle souvent du gonflement de celui-ci, de sa taille. Dans la période actuelle, elles engrangent également de grandes quantités d’actifs, en garantie, dont la valeur peut faire question. La question de leur refinancement pourrait en effet à un moment se poser. Elles disposent à cet égard non seulement de la possibilité de faire appel aux Etats, à leurs actionnaires banques pour la Fed, mais également d’émettre à leur tour des obligations sur le marché financier.
Il ne faut pas oublier l’existence d’une masse énorme de capitaux privés, plus ou moins flottants et liquides, toujours prêts à se vendre au plus offrant. Ou même à probablement faire la part du feu, si nécessaire. Les flux estimés de capitaux transitant par les paradis fiscaux peuvent en première approche en donner une idée.
D’ailleurs je n’ais jamais compris pourquoi la BCE par example. N’as jamais décidé de dire ont converti tous nos dollar en euro a pararité du jours. Un peux comme de gaulle avait dis ont converti tous les dollar en notre pocession en OR a fur et a mesure que nous faisont rentrer des dollars.
M’enfin, c’est vraiment un truc que je n’arrive pas a comprendre ????
Si quelqu’un pouvait me donner un avis ?????
@M.Leclerc
Il ne faut pas oublier l’existence d’une masse énorme de capitaux
privés, plus ou moins flottants et liquides, toujours prêts à se vendre
au plus offrant. :
Emettre des obligations au capitaux privés ? Mais les capitaux prives veulent du rendement. Comment une Banque Centrale donne du rendement si la croissance économique est dans le coma ? A moins de générer plus tard de l’inflation ?
@ Samuel
Très bonne question, merci de l’avoir posée. Autre question ?
Si les banques centrales essayent de compenser pendant une durée trop longue de fortes tensions à la baisse sur le dollar US, ne risquent-elles pas de mettre en péril leur propre monnaie fiduciaire ? C’est-à-dire que la politique monétaire expansionniste décidée par la Fed s’impose à l’ensemble du monde et conduit à une expansion de la création monétaire globale.
Si ces tensions sur le dollar US se poursuivent trop longtemps, ne peut-on pas penser qu’un certain nombre de banquiers centraux (ceux dont les états ont de grosses réserves de métal précieux) pourraient finir par se mettre d’accord pour estimer que l’or constitue la monnaie de réserve internationale, en lieu et place du dollar US ?
@DB
Ok merci DB. Il y a aussi une certaine pudeur, ou un essaie de conjuration du sort ou de pensée magique donc à ne pas dire la réalité même si on la sait. On ne nomme pas le mal, etc.
Oui il y a une satisfaction épistémologique à voir les tenants d’une fausse théorie balayés par la réalité, qui ne saurait être contredite.
L
« Les banques centrales n’ont pas toutes les Etats derrière elles. Le cas de la Fed, exception illustre, est bien connu. Mais elles rencontrent également des problèmes de bilan (on parle souvent du gonflement de celui-ci, de sa taille. Dans la période actuelle, elles engrangent également de grandes quantités d’actifs, en garantie, dont la valeur peut faire question. —La question de leur refinancement pourrait en effet à un moment se poser.— »
Pouvez-vous expliciter ce développement ? Que se passe-t-il si une portion de ces actifs se dévalorise de manière importante ?
@ logique
salut Logique,
Je ne sais pas, mais peut-être que la BCE garde des dollars :
– pour en avoir à disposition pour les achats européens de pétrole, gaz et autres matières premières vendues en dollars US ?
– Ou pour couvrir les besoins en dollars des banques de la zone euro ?
– Ou tout simplement ces dollars sont (et ont été) thésaurisés pour soutenir leur cours, et donc infine la valeur des obligations d’état US, ces dernières étant peut-être le seul marché de taille suffisante pour couvrir les besoins d’allocation de l’actif des BC ?
– A moins que la vente massive des dollar US ne soit un casus belli avec les USA
– ou tout cela à la fois
@ Leuco
Disparition du Fed-System et de la BCE ? Et finalement they will « crucify mankind upon a cross of gold » ?
à Logique
En 2008, la Fed a fourgué 533 millions de $ à X « banques centrales » ( 2 ? 3 ? … parmi 14 )
dont la BCE … contre des euros [ swaps foreign ctrl banks ]
C’est vérifiable et ce sera vérifié (Merci B-t-B et Coucou)
… swaps prétendument …. « pour faire descendre les taux d’intérêt à court terme en $ » !!
Mais qui s’amuse à faire monter ou descendre les taux d’intérêt en $ et/ou € selon sa fantaisie ?
Qui ? M. Ben Bernanke ?
Non … vous n’en savez rien. Dont acte.
@M.Leclerc
L’or constitue la monnaie de réserve internationale, en lieu et place du dollar US :
C’était mon opinion, il y a peu de temps. Mais je doute de cette option.
A la vue d’une carte montrant les bases américaines et le déploiement de la marine américaine dans le Golfe Persique.
C’est une débauche, une concentration, un amas ahurissant d’hommes et d’armes :
Bombardier furtif B-2, 1 milliard de dollars l’unité, à Diego Garcia, portes avions nucléaires entourés d’un essaim de frégates et de destroyers, sous-marins nucléaires d’attaques lanceurs de missiles de croisière, bases aériennes (ex en Turquie) etc.…
Est ce parce que chaque litre de pétrole qui dort dans le sous-sol arabe est en dollar ?
En cas d’incident dans la région, les banques centrales ont intérêts à retirer les liquidités aux spéculateurs banquiers.
Les choses ne s’arrangeant pas, beaucoups de champs pétroliers en dehors de cette zone (ex Mexique, Mer du Nord ) connaissent depuis peu de temps une chute de production.
Paradoxalement, le salut en dehors de cette région pour les pétroliers vient de la fonte des glaces de l’Arctique.
Le réchauffement climatique permettra d’extraire du pétrole grâce à des plates formes.
La levée de bouclier des gouvernements canadien et américain après qu’un sous-marin russe est planté un drapeau sous le pole Nord démontre des appétits dans la région.
@waccsa
« pourraient finir par se mettre d’accord pour estimer que l’or constitue la monnaie de réserve internationale, en lieu et place du dollar US ? »
L’or, non, trop problématique. Si la parité a été abandonnée, c’est pour cela.
Mais les DTS du FMI tel que demandé par la Chine, plus probablement …
à waccsa [14:25]
Vous êtes pour moi, ce que je suis pour d’autres, sans doute insuffisamment explicite
« crucify mankind upon a cross of gold »
J’ai trouvé ceci [http://www.serendipito.us/quotesTop.php]
et ceci en.wikipedia.
Q1 : Que cela vaut-il ?
à ybabel [15:08]
1 DTS n’a pas plus d’épaisser ou de vibration que 1$, 1£, 1€
soumis à toutes les spéculations des topTopAmasseurs dans la légalité anatiofurtive.
@ Ybabel
Trop problématique pour qui ? Pour ceux qui ont un déficit de la balance des paiements, et qui préfèrent « payer » leurs dettes avec des reconnaissances de dette.
Les DTS sont une unité de compte, mais pas une monnaie à proprement parler : ils sont constitués eux-même de monnaies fiduciaires.
Le pétrole a pris pendant un temps la place de l’or pour backer la valeur du dollar US : suite à la décision de Nixon en 1971, les membres de l’opep ont indexé de fait la valeur du baril sur celle de l’or, en contrepartie ils ont continué à le vendre en dollar. Ce qui a donné la forte inflation des années 1970. Le dollar est donc toujours indispensable, mais ça n’empêche pas sa valeur de s’éroder face à celle de l’or, considéré de fait comme la valeur de réserve même par les producteurs de l’opep.
@Leuco
Oui, le 2e lien est le bon. Ce qui signifie, contraction brutale de la masse monétaire, avec cycles de déflation chroniques, comme lors de l’abandon du bimétallisme or/argent, tout cela pour le plus grand bonheur du happy few détenteur d’or.
@samuel
Les USA disposent de plus de 700 bases worldwide, notamment effectivement au moyen orient.
Le nerf de la guerre se trouve la bas, allez expliquer aux américains qu’ils ont fait tous cela pour rien et que dorénavent, le pétrole cotera en Euro ou en Yen.
Qui plus est, que penserait l’omniprésent soldat US à l’étranger si il voyait sa monnaie s’effondrer. L’armée US en panique ne serait une bonne nouvelle pour personne.
Comme le dit Todd, il ne leurs plus qu’une hyper capacité de nuisance. (Je parle de l’administration-Lobbys, pas du citoyen lambda).
Il faudra être patient et attendre que le modèle s’effondre de l’intérieur, ça ne saurait trop tarder.
@wacsa: oui, je pense que cela serait considérer comme un Casus Belli, ce n’est que mon avis.
@waccsa,
pourtant les DTS ont changé de statut si je ne m’abuse. Je ne fais que rapporter l’actualité. Ce n’est pas une spéculation de ma part. C’est ce qui s’est passé avant le dernier G20 (a l’initiative de la chine soutenue par la russie, le brésil et autres) et qui a été mis en place peu après.
Zou, une ligne de crédit jusqu’à $23,7 trillons accordé par la Fed, FDIC…
C’est $23 700 000 000 000 ou $77 200 par américain ou $3 646 par terrien !
http://market-ticker.denninger.net/archives/1245-CNBC-Attempts-Assasination-on-Barofsky.html
Les banques britanniques recommencent à prêter (prêts hypothécaires +65% sur juin).
UK mortgage approvals at 15 month high
The number of mortgages approved by High Steet banks rose to the highest level in 15 months in June, the British Bankers’ Association said on Thursday.
http://www.telegraph.co.uk/finance/economics/houseprices/5892999/UK-mortgage-approvals-at-15-month-high.html
L’environnement financier a eu beau se détériorer en 2008, les ménages français sont restés friands de crédits. D’après une étude de l’Observatoire des crédits aux ménages, le taux de diffusion des crédits en 2008 s’est en effet établi à 52,6 % de l’ensemble des ménages. Un des niveaux les plus élevés depuis vingt ans. En tout, ce sont 14,05 millions de ménages français qui disposaient d’un crédit l’an dernier.
Alors que la situation des établissements de crédit suscitait des inquiétudes, les ménages n’ont pas tiré un trait sur leurs projets en 2008 : 9,8 millions de nouveaux crédits ont été débloqués, en légère baisse de 4,4 % après une année 2007 exceptionnelle.
2009 devrait être une autre histoire, les prévisions tablant sur un recul d’environ 25 % sur l’année.
http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/02076325524.htm
Pour les banques françaises, le choc va être terrible.
En 2008, les banques françaises ont distribué aux ménages 4,4 % de crédits de moins !
En 2009, les banques françaises vont distribuer aux ménages 25 % de crédits de moins !
Conséquence concrète : les banques françaises vont gagner beaucoup moins d’argent dans les années qui viennent.
@ Ybabel
à ma connaissance, non, le FMI a bien émis des obligations (nont-transférables au privé), mais les DTS sont toujours un panier de devises, pas une monnaie (pas de rôle d’intermédiaire des échanges).
Merci a wacca, et leuco,
Casus belli pour moi aussi :)))))
Par contre pour les amateur d’OR. Je ne pense vraiment pas qu’il soit possible de retourner a un sous-jacent OR. Pour la simple raison qu’il n’y en aura jamais assé et que son prix decrait être de quelques dizaine de millier de dollar l’once.
Ca aussi c’est du Casus belli a mon avis.
@ Ybabel, waccsa
Sur les DTS, la fiche technique du FMI :
http://www.imf.org/external/np/exr/facts/fre/sdrf.htm
@ Samuel, A
Nous allons vite avoir l’occasion de reparler des banques centrales, mais je ne suis pas un spécialiste, ni même un économiste : j’observe et commente.
@Francois Leclerc
Vous avez un sacre niveau ! Vous avez l’art de tirer les vers du nez a l’amas d’informations qui se deferle tous les jours.
@logique
« D’ailleurs je n’ais jamais compris pourquoi la BCE par example. N’as jamais décidé de dire ont converti tous nos dollar en euro a pararité du jours. Un peux comme de gaulle avait dis ont converti tous les dollar en notre pocession en OR a fur et a mesure que nous faisont rentrer des dollars.
M’enfin, c’est vraiment un truc que je n’arrive pas a comprendre ????
Si quelqu’un pouvait me donner un avis ????? »
Ben après l’attaque de Soros sur la livre sterling en 1992 et la crise asiatique en 1997, ça peut se comprendre que les banques gardent des $ en réserves pour défendre leur devise.
@Leuco
Les swap de devises, ça s’apelle échange de bons procédés, ou quantitative easing mondial masqué, non? Idem pour l’émission de DTS accordée au FMI par la G20 de Londres.
à François Leclerc (supra 13:15)
Eh bien, depuis le 8 janvier 2009, un pas est franchi.
Venons en davantage à l’incontrôlable, aux OpaqVoiles des FaçadesNord,
aux puits acérés qui protègent l’Ananas
en attendant l’arrivée des choux-fleurs.
LeClownBlanc+LeucoClio, le 10 juillet à 16:45
Et le marché des euro€ ? : même ordre de grandeur, à la taille du domestique « arabo-sino-européen »
Ces points vous avaient-ils échappés ?
Gardez les bien en tête. Ils conditionnent le jeu des flux entre topOgresBanques et
plaques-tournantes inqualifiables dites « »banques centrales » »
(centrales de quoi ? aux yeux de qui ? ),
—– banques C dont le gras, les pertes et les compromissions sont payées dans la durée par les contribuables
—– banques C de rang 3 ou 4
—– banques qui illusionnent les C… ( couillonné(e)s = + 99.99% )
Ah ! il ne faut pas dire cela ! Personne ne le dit !
A la suite du billet 3852 « Ce qui m’intéresse une approche quantitative »
Leuco_¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ le 23 (ce jour) à 12:50
On peut sauter par dessus les contributions qui gênent,
Exemple à la suite du billet 3506 du 29 juin
Schumpeter et ‘ ‘ les crédits qui créent les dépôts’ ‘
7 juillet à 09:10
les tranches du réel non falsifiées, non tronquées,
reviennent sur le tuteur écarté ou ignoré.
Exemple 10 juillet [ billet 3731 ]
« Actualité: Une
im!!Puissance inavouable »LeucoClio, historienne + NuageBlanc le 10 juillet à 10:34
Exemple 10 juillet [ billet 3731 ]
« Le temps qu’il fait »
LeClownBlanc+LeucoClio 10 juillet à 16:49
LeClownBlanc+LeucoClio 10 juillet à 18:13
LeClownBlanc+LeucoClio 10 juillet à 18:36
Auguste 10 juillet à 18:59
à Oppossùm
En soutien et piste à lier à François Leclerc (supra 13:15) le 22 juillet (hier) à 22:20
(Je pars ce soir; ai de nbreux trucs à faire; …)
Oppossùm … Pourquoi pas un petit coup de main à François L. ?
Tout fout le camp : même le parti démocratique au Japon promet de ne plus souscrire de bons du Trésor US en dollars, s’il est élu en septembre. Seulement s’ils sont libellés en Yens. Tic-tac-tic-tac.
http://news.bbc.co.uk/2/hi/business/8046599.stm
Et toujours en Asie, WEN Jibao déclare OFFICIELLEMENT qu’il vaut mieux pour la Chine acheter des actifs réels avec ses réserves en dollars US.
http://www.ft.com/cms/s/0/b576ec86-761e-11de-9e59-00144feabdc0.html
Le Canada sort de la récession
AFP
23/07/2009
L’économie canadienne est en train de sortir de sa pire récession depuis 1991 et la croissance sera de retour dès ce troisième trimestre, plutôt qu’au quatrième comme initialement prévu, a annoncé aujourd’hui la Banque du Canada.
Dans son rapport trimestriel de politique monétaire, rendu public aujourd’hui, la banque centrale canadienne note que « le ralentissement de l’activité au premier semestre de l’année a été moins marqué » que prévu en raison de « l’amélioration des conditions financières et le niveau plus élevé que prévu de la confiance des entreprises et des consommateurs ». « Et l’on s’attend maintenant à ce que la croissance redevienne positive au troisième trimestre », a-t-elle indiqué.
La banque prévoit que l’économie canadienne enregistrera une croissance de 1,3% au troisième trimestre par rapport à la même période de l’an dernier, au lieu de se contracter de 1% comme elle le prévoyait en avril dernier, ce qui mettrait un terme à trois trimestres de contraction.