Ce qui m’intéresse (une approche quantitative)

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

J’ai à peu près déballé mes livres, et ma nièce Muriel a couvert les murs d’étagères faisant chacune deux mètres quarante, ce qui me permet d’un regard une approche quantitative de mes intérêts.

L’un de vous, il y a une semaine ou deux se plaignait que l’on parle de relativité restreinte « sur un blog consacré à l’économie » et j’avais répondu un peu sèchement que la seule règle était qu’on était libre de parler ici de ce qui me semblait intéressant (ce serait assez dictatorial si mon blog était le seul dans Landerneau mais ce n’est heureusement pas le cas). Alors, mauvaise nouvelle pour cette personne : la philosophie des sciences vient en premier – 3,3 mètres (à vue de nez, je ne vais pas m’emparer d’un centimètre !).

Je vais continuer, parce que tout cela me surprend un peu aussi : je me découvre moi-même en voyant ces longueurs d’étagères. Numéro deux : finance – 2,4 mètres (très technique !). Numéro trois (bon sang ne peut mentir), anthropologie – 2,2 mètres, mais, et cela en dit long sur ce qui m’apparaît personnellement comme l’âge d’or de ma discipline : XVIIIe et XIXe siècles essentiellement. Ensuite, pensée économique – 1,8 mètres ; Hegel – 1,2 mètres ; mathématiques – 1 mètre. Je n’ai encore déballé ni la linguistique, ni la psychanalyse mais on dépassera le mètre là aussi.

Quels livres m’ont le plus manqué ? Si j’en juge par ceux sur lesquels je me suis à nouveau jeté : « La querelle des futurs contingents (Louvain 1465 – 1475) » de Léon Baudry (Vrin 1950) et « Le complexe significabile » d’Hubert Élie (Vrin 1937).

La logique et la linguistique scolastiques : rien à voir avec la crise, me direz-vous. À première vue sans doute, mais ne préjugeons de rien, je vous tiendrai informés !

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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65 réponses à “Ce qui m’intéresse (une approche quantitative)”

  1. Avatar de Kercoz
    Kercoz

    # Paul Jorion dit :
    22 juillet 2009 à 11:21

    @ Maître Dong

    Pour moi, le désir mimétique de Girard, c’est le désir de reconnaissance chez Hegel et chez Lacan passé sous le rouleau compresseur : passant de trois dimensions à deux et ayant perdu toute épaisseur. Tout ce qui était intéressant a malheureusement été perdu dans cette « transformation ».
    «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »
    Tres juste . Ce peut etre aussi la valorisation de la « face » de Goffman .
    «  » » »Vous avez dit que la survie de l’espèce humaine dépendait de l’abandon de l’agressivité. » » » »
    Ca me parait présomptueux comme espoir.
    Il me semble que l’agressivité et surtout l’agressivité intra-spécifique si bien mise en évidence par K Lorenz est un instinct majeur et prédominant ds la survie des espèces. »l’agressivité une breve histoire du mal »
    Comme K Lorenz le montre et aussi Goffman , le passage a l’animalité socialisé oblige a inhiber cette agessivité DANS le GROUPE et a le reporter en dehors du groupe . C’est là le role des rites interractifs .
    Il me semble que cette agressivité ne peut etre inhibée , ds le cas du groupe humain que ds le modèle ou il a été formaté pendant qqs millions d’années : un groupe restreint ou chacun « connait » chacun . La taille du groupe me parait etre le crux, la clef du problème . Cette taille a été formatée par une zone nourriciere de chasseur ceuilleur .
    Il est vrai que la tentative d’abandonner le modèle parcellisé /fractal adopté par toute la vie sur terre pour tenter le gigantisme oblige a « inventer » un mode de gestion linéaire et centralisé . L’agressivité qui perdurait au niveau des frontieres de groupe est refoulée sur l’infini et tente de se retourner vers l’interieur du groupe entre « sous groupes » reformaté par identitaires et non par unité de lieu.
    On a abandonné la complexité initiale , et l’agressivité , instinct primordial cherche une cible . L’individu, dividé par notre système va courrir apres des leurres sans obtenir satisfaction ; la valoriusation de son EGO/FACE
    Pour faire court , il voudrait etre reconnu . Mais on ne peut etre reconnu sans etre connu .
    Zyzek aussi a montré que l’intolérence est necessaire , mais sans faire le lien avec l’agressivité archaique , sauf a y voir l’origine de la politique ds le conflit donc ds l’intolerence .

  2. Avatar de Boukovski
    Boukovski

    @ Néda béatrice

    Je sens quelque influence bouddhiste… Le bouddhisme est une science de l’esprit bien plus élaborée que les simplifications qu’on en donne partout en général (plus de 2000 ans d’observation du fonctionnement de l’esprit humain devaient bien finir par accoucher de quelque chose d’opérationnel). Cette observation se fait selon un processus méticuleux qui n’a rien d’arbitraire. Sans rigueur rien n’est possible.

    Oui, oui, compréhension n’est pas savoir. La compréhension est bien plus vaste.

    Quand à la réalité….. les penseurs bouddhistes écrivent qu’elle n’est pas connaissable, ainsi que les bons philosophes occidentaux (en philosophie tout finit par des chansons). De là à écrire qu’elle n’est qu’une illusion… Jetez vous dans le vide à partir du troisième étage: vous rencontrerez à coup sûr la réalité. Ce que vous voulez dire sans doute c’est que le monde des phénomènes existe bien matériellement, mais non la « réalité » en ce qu’elle serait le monde des phénomènes investi d’une identité qu’il n’a pas (c’est l’esprit qui affecte aux choses des « identités » ou une « essence » mais les choses sont bel et bien).

  3. Avatar de Pierre
    Pierre

    Dits moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es… tout se résume dans l’étude attentive des selles.
    Le jeûne éclaire souvent l’esprit.
    La culture au mètre ne nous imposerait-elle pas l’introduction de l’intelligence artificielle au kilo?
    On s’en paye une ptit’ tranche?
    C’est pad’ refus, merci monsieur Paul!
    Payer, payer, toujours il faut payer, mais pour payer méfiez vous, pour payer faut des sous… Et l’artifice est un feu qui coute chére!

    « Les abeilles pillotent de-ça de-là les fleurs, mais elles en font le miel qui est tout leur, ce n’est ni thym, ni marjolaine » (Montaigne)

    Mais ce concept demeure toujours dans celui de la termitière, ou de la fourmilière. Pas de crainte à avoir donc chez les entomologistes suisses…
    Le net est un superbe filet à papillons…

    Bonne digestion à tous.

  4. Avatar de TARTAR
    TARTAR

    @ Kerkoz
    Sur l’agressivité.

    C’est probablement une qualité indispensable à la survie des espèces qui ne se suffisent pas de l’adaptabilité darwinienne.

    La société humaine apaisée (décadente?) est la proie des barbares.

    La terre mondialisée et apaisée serait la proie des envahisseurs ET si l’homme ne cachait dans son ADN des réflexes de survie et …de ripostes expansionistes….

    Ma&is c’est loin du bouddhisme çà.

  5. Avatar de Nedat béatrice
    Nedat béatrice

    Ai-je dit que c’était une illusion la vie? c’est vous qui me faites dire cela Boukovsky, au prétexte que ce que je dis vous fait penser au bouddhisme, j’ai du respect pour cette philosophie mais ne suis pas bouddhiste, la réalité peut se déployer à mon sens sous son aspect de vérité, de fausseté ou d’illusion, car si tout est illusion alors vous et moi sommes illusion n’est-ce-pas, or ce n’est pas ce que je dis, cette idée tient au fait que nous ne mettons pas les mêmes choses dans les mots, les mots réclament toujours leur dû, mais le hic c’est qu’ils supposent ces mots un accord que l’on tient pour acquis mais qui n’est pas acquis justement , ce qui amène presque automatiquement des glissements de sens et des mécompréhensions au final,j’aime la définition de ce physicien quantique qui parle de la réalité comme résistance et quand je tombe du troisième étage, certain que cette réalité m’affecte en tant que résistance, ça fait mal, y’a pas à dire! dès lors qu’elle s’incarne dans mon corps cette chute, je la comprends, ce n’est plus une idée, mais une union, ça comm-uni-que, c’est une inscription corporelle qui me fait comprendre cette réalité-là…

    Pour la rigueur, je suis bien d’accord avec vous, c’est un passage obligé, ensuite l’oublier…et pour le reste aussi je suis d’accord!

  6. Avatar de Ton vieux copain Michel
    Ton vieux copain Michel

    Certains ont aussi la chance de découvrir dans un ouvrage de leur bibliothèque 4 pages qui ne se trouvent dans aucun autre exemplaire de ce livre.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Tl%C3%B6n,_Uqbar,_Orbis_Tertius

  7. Avatar de JJJ
    JJJ

    @Nedat béatrice
    Pouvez-vous nous livrer le diamant-décodeur qui nous pemette de comprendre sans savoir, et de nous soustaire à notre état misérable d’orpailleurs de bibliothèque ?

  8. Avatar de Clemence Daerdenne
    Clemence Daerdenne

    Bravo à Muriel, menuisiére, ebeniste et/ou grande bricoleuse.

    Par petite touche impressionniste au fil de ses interventions, , nous voyons les proches de Paul apparaitrent :=)

  9. Avatar de JJJ
    JJJ

    @ jérémie & autres prophètes
    « A vouloir tout découvrir seul, vous finirez par devenir inférieur à vous-même » (moi)

  10. Avatar de francois2
    francois2

    @ madame Nedat Beatrice.

    je vous cite:

    « La réalité est un mythe, le concept de réalité objective est insoutenable, on ne peut que parler et encore parler n’est pas juste comme aime à le dire Wittgenstein qui trace une limite claire du champ d’action langagier, le langage ne DIT pas, il MONTRE, on ne peut donc que renvoyer le reflet de nos sens qui ne sont qu’une lecture, une interprétation de la réalité, d’images, et non de la réalité en soi… »

    je comprends parfaitement le bonheur de se plonger dans la magnificience du paysage. Cependant dénier comme vous le faites la valeur des mots et affirmer que la matière n’est pas objective revient à denier la valeur de nos sens qui nous permettent d’apprendre les mots qui vont ensuite vous permettre de relativiser leur valeur.

    Aussi quelle est la pierre sur laquelle vous vous baser pour affirmer ce que vous dites avec tant de légéreté?

    Aussi permettez au père que je suis d’affirmer la valeur des objects et leur réalité. Le doute de Wittgenstein sur le langage n’est pas un doute sur la réalité les objets.

  11. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    @ JJJ

    « A vouloir tout découvrir par les autres, nous en finissons hélas par ne plus rien gouter soi même »(par Toutriste)

    « A vouloir tout découvrir par les autres, nous en finissons par ne plus nous émouvoir devant le chant d’un oiseau
    peut-être encore trop inférieur à nous-même, à notre savoir, non pas de moi »(par mes Pieds qui ne sentent pas)

  12. Avatar de Jérémie
    Jérémie

     » A vouloir tout découvrir par les autres, nous en finissons par avoir les mêmes lunettes qu’eux  »

     » A vouloir tout découvrir par les astronautes, nous en finissons par rêver d’autres lunes de plus  »

     » A vouloir tout découvrir par les autres, nous en finissons par avoir le même langage qu’eux « 

  13. Avatar de Clemence Daerdenne
    Clemence Daerdenne

    @nadat beatrice

    Béatrice, ne croyez vous pas que toute parole, chaque mot, en tant qu’énoncé de l’objet, tout en créant le symbole, le sens, le lien, la communication, le langage, produit aussi irrémédiablement le manque, le vide, l’absence, l’interstice, le non-sens ?

    Ne sommes-nous pas voués à communiquer, sans jamais nous comprendre tout à fait ?

    Comment faire au mieux avec ça ?

  14. Avatar de Michel LEGER
    Michel LEGER

    Compréhension n’est pas savoir, en effet. Si le savoir est nécessaire à la compréhension, il ne suffit pas. L’érudition n’est pas la connaissance, ni la culture, qui nécessitent une synthèse particulière, une assimilation… (et très probablement les livres ne suffisent pas à cela). Après quoi il est peut-être possible de dire « la culture c’est ce qui reste quand on a tout oublié ». On peut probablement dire qu’une personne inculte n’est pas une tête vide: c’est une tête pleine de clichés…Ainsi la culture vraie consisterait à les éliminer et procèderait plus par soustraction que pas empilement de connaissances…

  15. Avatar de thib
    thib

    Je n’ai pas le temps de lire tous les commentaires, mais un livre m’a marqué récemment et j’aimerais savoir si vous l’avez lu ou si vous êtes familers de cet auteur: Cornélius Castoriadis, L’imaginaire de la société. Merci pour vos réponses.

  16. Avatar de Les_Leucos
    Les_Leucos

    à Boukovski [ le 22 à 11:36 ]

    ce qui est « vrai » c’est simplement ce qui fonctionne

    Non, pas du tout ! seulement en mécanique et procédés industriels
    La vie est ce qui n’est pas sous contrôle.

    à Marquis de LaPlace (financière ?)
    21/7 à 20:28

    Vérifiez la solidité de vos étagères

    Jusqu’à l’hiver dernier mon corps tournait le dos à 13 mètres de linéaire métal (mur Ouest)
    Fus-je piqué par une puce ? Mon triple bureau était-il trop envahi de tous les côtés ?
    Etait-ce le sol (revues, encyclos, dossiers, …) qui était devenu, lui aussi trop encombré ?
    … pour le regard au dehors ?
    … l’emplacement des periphs ?
    Etait-ce pour changer diamétralement de point de vue ?

    Bref ! Je fis pivoter l’écran de 180° pour me retrouver de l’autre côté
    Mon corps tourne le dos à 13 autres mètres d’étagères en métal (mur Est de cette pièce)
    Et alors ? … ARK!¤K!¤K!¤K!¤K!¤K!¤K!¤K!¤K!¤K!¤K!¤K!¤K!¤K!¤K!¤K!!!
    Quatorze mètres de métal et de livres en capilotade — tordus dans tous les sens,
    souvent sur plus d’un mètre de haut jusqu’à la table triple
    (en épi, une autre table à 90° en retint partiellement des morceaux en déséquilibre)

    Ce sont les chevilles de l’Ouest, que j’avais frappées vers 1996 dans le placoplâtre qui n’ont pas tenues
    Nulle prémonition !
    Et pourtant ne l’ai-je pas échappé belle ?

    à Nedat Béatrice [le 22 à 10:26]

    tout dépend des liens, des associations qu’ils feront ensuite, et au service de qui ou de quoi eles seront offertes,la pertinence des liens c’est cela la vraie intelligence, l’action par excellence…

    Oui, mais au bout d’un certain temps … on a de plus en plus le goût et le besoin impérieux de tout ré-écrire.
    Alors ce que dit iGor milhit [le 21 à 22:37] prend tout son sens

    (…) et une bonne collection de livres vous met face aux choix de classements, et
    l’on constate que classer ce n’est pas anodin, pas neutre, et
    qu’il y a toujours un peu d’arbitraire ici ou là, surtout aux abords des frontières…

    Liens intrafrontière ?
    Liens transversaux pour faire tomber les incohérences, réduire de 90% les volumes largement inutiles ?
    Comment hiérarchiser les priorités ?
    Pour quelles finalités ? … avec la perspective de quels soutiens ?

    Il n’est pas dans mon tempérament — ma finalité — d’écrire un livre par an
    Plus vous ré-écrivez, plus vous serez seul.
    Plus les années passent, plus vous intuitez qu’il n’y aura bientôt plus personne dans la perspective de vous lire.

    Je comprends VBS, l’humour jusqu’aux oreilles [le 22 à 10:40]

    … ce sont toujours les robes de chez Raduc qui plaisent le plus !

    Eh oui ! Faire court !! … des tableaux ! des poèmes bien sentis !
    des petits dialogues …
    avec
    tous les renvois qui vont bien
    pour les gens sérieux, les universitaires,
    les rationnels 100% logiques voulant toutes les preuves
    avec l’ensemble des définitions et arguments articulés, etc.

    Le cerveau n’ayant pas pour vocation
    d’être une bibliothèque ou
    de faire fonctionner « Google Search »
    quels repères-marqueurs …
    … voire un peu plus pour l’action …
    in fine ?

  17. Avatar de Fab
    Fab

    Wikipédia : Dans les principes de la philosophie, son dernier ouvrage (1644), Descartes indique : « Ainsi toute la philosophie est comme un arbre, dont les racines sont la métaphysique, le tronc est la physique et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences qui se réduisent à trois principales, à savoir la médecine, la mécanique et la morale, j’entends la plus haute et la plus parfaite morale, qui, présupposant une entière connaissance des autres sciences, est le dernier degré de la sagesse. Or comme ce n’est pas des racines, ni du tronc des arbres, qu’on cueille les fruits, mais seulement des extrémités de leurs branches, ainsi la principale utilité de la philosophie dépend de celles de ses parties qu’on ne peut apprendre que les dernières. »

    Encore wikipédia : « Par fausse modestie, on se contente de vérités partielles et provisoires, sans plus chercher à poser des questions radicales sur le sens et sur le fondement ultime de la vie humaine, personnelle et sociale. En somme, on a perdu l’espérance de pouvoir recevoir de la philosophie des réponses définitives à ces questions. » (§5)

    « Dans le cadre de la recherche scientifique, on en est venu à imposer une mentalité positiviste qui s’est non seulement éloignée de toute référence à la vision chrétienne du monde, mais qui a aussi et surtout laissé de côté toute référence à une conception métaphysique et morale. En conséquence, certains hommes de science, privés de tout repère éthique, risquent de ne plus avoir comme centres d’intérêt la personne et l’ensemble de sa vie. De plus, certains d’entre eux, conscients des potentialités intérieures au progrès technologique, semblent céder, plus qu’à la logique du marché, à la tentation d’un pouvoir démiurgique sur la nature et sur l’être humain lui-même. »

    « Je désire seulement déclarer que la réalité et la vérité transcendent le factuel et l’empirique, et je souhaite affirmer la capacité que possède l’homme de connaître cette dimension transcendante et métaphysique d’une manière véridique et certaine, même si elle est imparfaite et analogique. /…/
    Un grand défi qui se présente à nous au terme de ce millénaire est de savoir accomplir le passage, aussi nécessaire qu’urgent, du phénomène au fondement. Il n’est pas possible de s’arrêter à la seule expérience ; même quand celle-ci exprime et manifeste l’intériorité de l’homme et sa spiritualité, il faut que la réflexion spéculative atteigne la substance spirituelle et le fondement sur lesquels elle repose. Une pensée philosophique qui refuserait toute ouverture métaphysique serait donc radicalement inadéquate pour remplir une fonction de médiation dans l’intelligence de la Révélation. »

    Extraits de Fides et Ratio, l’encyclique publiée le 14 septembre 1998 par le pape Jean-Paul II.

    Merci qui ? Merci Wiki !

  18. Avatar de Boukovski
    Boukovski

    @ Michel LEGER

    Exactement. La meilleure façon d’aller à la rencontre des choses c’est le faire l’esprit vide. « Vide » ne veut pas dire néant, mais place pour acceuillir le nouveau (ce vide là est d’ailleurs étonnament plein).

  19. Avatar de Boukovski
    Boukovski

    @ FAB

    Dans ce sens-là, la philosophie ressemble à une intermédiation entre l’observateur et les choses. Mais elle ne permet jamais de « toucher » les choses. D’autant que la metaphysique pose derrière les choses un arrière-plan qui est une pure illusion, même si cet arrière-plan décuple la puissance spéculative de l’esprit humain et aboutit à des réalisations concrètes et spectaculaires (Aldrin sur la lune et Gagarine dans l’espace sont des triomphes et des réussites de la pensée metaphysique).

    Je crois que le rôle de la philosophie n’est pas d’apporter des réponses, mais de poser les questions que personne ne se pose, que personne n’ose se poser.

  20. Avatar de Nedat béatrice
    Nedat béatrice

    Je vous cite JJJ

    « Pouvez-vous nous livrer le diamant-décodeur qui nous permette de comprendre sans savoir, et de nous soustraire à notre état misérable état d’orpailleurs de bibliothéque? »

    et je vous réponds

    Le problème, c’est que ça ne se livre pas comme une pizza JJJ, ça ne se demande pas, ça ne se veut même pas, ça arrive par hasard au décours de n’importe quel moment de la vie, ça apparaît comme un euréka, tout à coup on comprend, quelque chose se fait, et on est le premier surpris, on y est presque pour rien,ça a dû vous arriver très certainement, c’est très revigorant, très jubilatoire,ça arrive davantage si vous mêlez vos apprentissages, en effet au plus ils sont diversifiés et riches au plus vous avez de chance de PERCUTER quelque chose à l’ENTRECROISEMENT de ces cadres différents, mélanger les disciplines, diversifier les rencontres, les milieux, les expériences, c’est le vrai ferment d’un possible euréka,c’est ça l’esprit à mon sens,le diamant, l’étincelle se fait à ce prix-là, AU PRIX DE CES RENCONTRES IMPROMPTUES, l’ esprit comme une vibration qui se fait à l’intersection et sous l’influence de certaines expériences vécues, voilà ce que j’essaie de dire maladroitement sans doute,cet esprit a besoin d’une incarnation et son support c’est la pensée construite avec les mots, donc nul besoin de dénigrer le savoir et la pensée , l’esprit passe par ce pertuis,ils sont indispensables, il faut juste à mon sens ne pas s’y attacher et ne pas les idolâtrer outre mesure, ce que font malheureusement trop de gens, vous en conviendrez peut-être,culte qui ne leur revient pas du tout, le nouveau veau d’or de la pensée raisonnante toute puissante, c’est le cancer de notre époque de soi-disant « spécialiste », je me demande bien en quoi quand on voit le désastre actuel, ça manque bougrement de bon sens tout ça, non, prendre cette pensée raisonnante et « savante » pour ce qu’elle est, un instrument au service d’une possible et meilleure compréhension, c’est tout et c’est déjà beaucoup, alors je vous invite puisque vous me le demandez ,à vous ouvrir à toutes les disciplines,à toutes les expériences, et à toutes les rencontres dans tous les milieux et puis goûter des moments de rien, et puis du retrait, du retrait, du retrait, du calme et du silence…ou parce que vous ne faites rien, quelque chose se fait en vous.

  21. Avatar de Leuco_¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
    Leuco_¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

    Ref. Fab [ le 23 à 07:50]
    A propos des « Ré-aiguillages cérébraux hétérogènes » et
    du manque de plasticité du grand nombre, sans parler du manque d’entrelacements transversaux pertinents

    De l’intérêt de Wkpd+Fab_§1
    Ainsi toute la philosophie saine est comme les fruits d’une pépinière d’arbres hétérogènes où la métaphysique est absente.
    La sève première de quelques douzaines d’arbres du Rang 10 est la physique.
    Les branches nourries de cette première sève sont une part des autres sciences durent que l’on ne saurait réduire à deux principales, par exemple la médecine et la mécanique.
    Les questions éthiques — aux Rangs 2 et 3, mais aussi malheureusement figées en 4 et trop souvent aux infrastructures amorales (malhonnêtes, détestables) en 5 sont naturellement absentes du Rang 10;
    toutefois des fils colorés assurent des liens entre les Rangs, dont le 10.
    J’entends la plus haute et la plus parfaite morale, qui,
    présupposant une entière connaissance de quelques sciences clefs
    comme
    (a) les causes de l’absence de plasticité dans les dynamiques neuro-hormonales et l’hypothalamus,
    (b) les très modestes capacités douteuses de l’hypothalamus,
    (c) … (d) … (e) … etc. ( à compléter par le lecteur exigeant avec lui-même) . . . . . . . .
    n’est qu’un degré intermédiaire de la sagesse.

    Or comme ce n’est pas des racines, ni de la sève des arbres, qu’on cueille les fruits et
    devient Epicier-des-Quatre-Saisons en Fruits-et-Légumes garantissant une alimentation équilibrée tout au long d’une vie et de ses décennies,
    mais seulement à partir de l’ensemble des préparations en pépinière et travaux des champs,
    ainsi la principale utilité de la philosophie dépend de celles de ses parties qu’on ne peut apprendre qu’à mi-parcours.

    De l’intérêt de Wkpd+Fab_§2
    Pour des motifs mal cernés
    [ fausse modestie ou vanité ? incapacité cérébro-corporelle inhérente à l’espèce ? manque de plasticité ?
    Croyance dans les croyances erronées du grand nombre ? Manque d’énergie et de temps ?
    Stress non induit du hasard ? Fatigue préalable à l’idée même de faire fonctionner son « esprit critique » pour de vrai (par écrit) ? …
    Manque des hetero-voies par type ψφ et des hetero-energies appropriées ?
    Préférence pour l’illusion, le laisser-courir, le petit groupe autosatisafait dans un coin … solution que l’on croit plus « simple » ou « confortable » ou « . . . . . .. .. . ….  » ]

    Q1 : Comment articuler et hiérarchiser ces motifs mal cernés ?
    Pour des motifs mal cernés (cf. supra)
    plus de 99.999% des gens
    – se contentent de demi-vérités partielles et trop souvent durables (absolues),
    alors que ce sont de véritables erreurs vues qu’elles sont absolument sans cohérence avec d’autres fausses-demi-vérités qui se trouvent, éparses, très proches, un peu plus loin.
    – ne cherchent à poser des questions d’enfant ou d’ado — radicales ou non —
    sur le sens et sur le fondement ultime de la vie humaine, personnelle et sociale.
    Une part de ces personnes, parmi les plus éveillées, pensent – à tort – que les meilleurs philosophes ont, au moins partiellement, des réponses définitives à ces questions.
    Q2 : Quant aux autres … que pourrait-on dire ?

    De l’intérêt de Wkpd+Fab_§3
    La recherche scientifique s’est imposée une mentalité positiviste qui s’est éloignée de toute référence à la vision chrétienne du monde;
    pour une part, c’était une très bonne voie, comme de laisser de côté toute référence à une conception métaphysique et morale du vivant, de ce qui ne se contrôle pas par une organisation étatique ou entrepreneuriale.
    En conséquence, une éthique terrestre pertinente s’imposait.
    En dehors du clergé universitaire, enfermé sur ses rails sans aiguilllages ouverts, et des dogmatiques obnubilés par la prétendue Beauté ou Rigueur (logique) de l’abstraction
    il semble que pas grand monde se soit intéressé à la question éthique de façon saine.
    Certains hommes de science, privés de tout repère éthique, ont nullement pour objectif à 50% l’émancipation ou la progression individuelle de la personne humaine (rapport à autrui, rapport aux orgas, corps+esprit) et l’ensemble de sa vie avec ses semblables
    [ y compris les » 99.99-100″, les « 99.98-0.02 » et les « 0.01-zero » ] .
    De plus, certains d’entre eux, conscients des potentialités du progrès technique, cèdent à la tentation (démiurgique ?) de
    croire que l’esprit inventif des «  »rationnels » » ne peut que conduire qu’à de moins mauvais (ou meilleur)
    sur la Nature (ses ressources limitées, …),
    sur les infrastructures (télématiques, illusionnantes, matérielles,…),
    sur les monuments manipulateurs,
    sur le Grand Paris (imbécilité),
    sur le Cerveau Collectif d’un forum Internet d’avatars non incarnés (non geolocalisés, désincarnés … sans « réel réseau social » en déît de la novlanque utilisée),
    et
    sur l’être humain lui-même.
    Les mêmes et d’autres croient à l’existence d’une « Logique du Marché » ou d’une « Logique de tel ou tel Marché »,
    en sautant les propos qui dérangent,
    en occultant les aires opaques ou ce qui ne serait pas dans la norme de l’entourage,
    en étant toujours vaguement à une sorte de barycentre des opinions de son milieu et de ses lectures,
    en donnant crédit aux fausses-demi-vérités des manuels d’économie et aux honneurs (Prix Nobel d’économie, ProtoCompétences médiatisées, célébrité)
    en se mettant la tête dans le sable.

    De l’intérêt de Wkpd+Fab_§4
    Je désire seulement déclarer que la réalité récente, la vérité et
    les scénarios des réalités à évaluer pour garantie une part de vie véritable dans l’avenir
    transcendent nullement le factuel et l’empirique, et
    Je souhaite affirmer la calamité que détiennent les corps constitués (par ruse, folie, irresponsabilité officiellement respectable, ou autre vice)
    à l’encontre du cerveau malléable dee enfants et ados
    à vouloir absolument faire connaître
    — par des charmes et procédés indignes et hautement séduisants ( musique, encens, moments de partage, beauté monumentale, lieux de recueilllement, etc. )
    cette dimension chamanique, notamment premonotheiste, transcendante et métaphysique, d’une manière véridique et certaine, même si elle est imparfaite et analogique. /…/
    Un grand défi qui se présente à nous
    au terme de plus de 2500 ans,
    est de savoir accomplir — à 50% — un retour, aussi nécessaire qu’urgent, du phénomène ¤¤¤¤¤¤¤¤¤ au fondement prePericlès.

    Il est VITAL de s’arrêter à la seule expérience d’expériences, dont celles consistant à évaluer avec autrui :
    (a) sur un passé de 3000 ans les faiblesses et forces, vices et vertus des hommes et femmes trop hâtivement célébré(e)s à l’excès,
    (b) sur un avenir de quelques siècles et moins (50 ans, 20, 10,…) les heteroDynamiques corps+esprit à favoriser selon les terreaux et territoires propres à quelques dizaines de types ψψ
    (c) sur des milliers d’entrelacements — neutres ou pas — entre des marqueurs-repères ad hoc.

    Quand l’expérience exprime et manifeste
    l’intériorité de l’homme (fausse car toujours liée à la Terre et aux autres; on peut l’espérer) et
    sa spiritualité (faussement indépendante, car toujours liée à la Terre et aux autres; on peut l’espérer),
    il faut que la réflexion spéculative atteigne …
    … le pertinent, l’expérimentable, le festif véritablement profond et joyeux, le vivant au sol, le factible durablement,
    NULLEMENT une « substance spirituelle » abstraite et délirante et le sans-fondement … le vide … sur lesquel rien d’humain révisé au XXIe siècle ne saurait reposer.
    Sans aucune « Révélation », douce ou fracassante, issue d’un chaos où les ancêtres excellent,
    une pensée philosophique refusant toute ouverture métaphysique serait adéquate
    comme première marche de toute voie hétérogène visant une fonction de médiation partielle en intelligence ethico-rationnelle.

    à Boukovski [10:16]
    Etant ing. civil de l’aéronautique et de l’espace j’ai notamment appris tout ce qu’il faut savoir
    (mécanique céleste, balistique, fusées, moteurs, etc.)
    pour placer un satellite geosationnaire, mettre une grappe en orbite basse, aller sur la lune,…
    Nous n’avions aucun cours de metaphysique !

    Q3 : En quoi Aldrin sur la lune et Gagarine dans l’espace seraient des triomphes et des réussites de la « pensée metaphysique » ?
    N’existerait-il pas une autre expression (d’autres mots) pour tenter de me faire comprendre ce que voulez dire ?

    à Nedat Béatrice [11:23]
    Oui, oui …
    vibration c’est pas mal … dans le noir …
    la «  »?sensation » » que ça ferait pas de mal de rapprocher un peu ce qui semble n’avoir pas grand rapport … (dans l’immédiat)
    ou de chercher à ENTENDRE un echo … VOIR une dynamique … Attention aux mots ! Peut-être pas trop vite aux mots.
    Ne perturbent-ils pas la « vision première » ? Ne réclament-ils pas prudence, gros travail, etc. ?
    Eh oui ! une part de l’essentiel — une part, une toute petite part … mais essentielle — quand il n’y a aucune volonté consciente,
    aucune «  »logique » », pas de « Si (…) Alors (…), aucun calcul conscient (scolaire, universitaire, … financier inconscient; peut-on l’espérer ?)

    Au sens propre, en couture, le « cousu de fil blanc » est très positif, incontournable, nécessaire.
    Il anticipe, prépare, juxtapose sans contraindre définitivement …
    Etant provisoire, il est dans une dynamique vivante.
    Q4: Pourrait-on suggérer que telle lumière blanche à qualifier [help ! help !]
    pourrait avoir certaines des qualités de ce « cousu de fil blanc au sens propre » ?
    J’aimerais pouvoir parler d’une leucolux entrelaçant en tissus, planétaires et cognitifs, au moins 12 premières couleurs choisies, avant de passer à des tresses polycolor (256 et plus),
    … celle-ci séduisante ici, cette autre argumentée en parallèle, …
        (…. BEA, …, iJK, LLL, MRO, NRN, … )

    à JJJ   [le 22 à 16:11]
    La métaphore diamant-décodeur n’est pas à sa place ici.
    L’orpailleur au tamis a l’oeil toujours rivé sur le même bout de caillou, mort, susceptible de contenir qq milligrammes d’un aurifère sans autre valeur pertinente que son inaltérabilité.
    Je partage la préconisation de Nedat Béatrice, notamment celle qui consiste pour chacun(e) de partir des demi enseignements de son vécu propre, personnel.
    Des «  »pratiques » » (plus ou moins adaptées, pertinentes) et des demi-savoirs partiels s’y corrèlent …
    avec des fils souvent mal foutus
    – pas assez vivants ou colorés,
    – parfois trop ténus ou pas aux bons repères,
    – insuffisamment variés ou n’étant jamais allés à certaines distantes jugées incertaines ou (à tort ?) néfastes,
    – etc.
    Hmm … mieux qu’un orpailleur au tamis ?
    Pourquoi ne pas penser à un jardinier consacrant ses saisons à
    … réhausser un tuteur … placer ou changer un repère …
    … tester une nouvelle espèce à côté d’autres qui ont déjà une certaine place établie
    … tirer des fils en anticipation de (…) , etc. ?

    Pourquoi cette polycolorLeucoContribution ?
    Le temps de l’action viendra,
    fera appel aux nano-minorités d’esprits non figés,
    prêts à tirer des « fils blancs » (provisoires) à distance inhabituelle

    Parmi les douze premiers vecteurs de l’action ?
    Quelques trentaines d’ heteroDodeEquipes aux places financières (G20+10)

    Etape 0.7 (zéro point 7) :
        (tout début d’incarnation )
    chaque avatar cite sa ville ou son petit pays local de proximité.

  22. Avatar de Nedat béatrice
    Nedat béatrice

    suite à votre message François du 22 juillet 2009 à 16:43

    Je ne dénigre pas la valeur des mots François, reportez-vous si vous le voulez bien au message précédent, je les prends pour ce qu’ils sont et n’en fais pas l’objet d’une dévotion, même si je les aime ces mots dans leur aspect de vérité, c’est à dire leur étymologie.

    Il y a juste que les mots sont des RE-présentations, et que ce « RE » marque un très grand fossé au regard du Réel ou de la Vérité, je m’en méfie donc mais leur reconnais une indubitable nécessité.

    Ce ne sont pas les choses mais ce qu’on DIT des choses qui construit notre réalité, voilà le noeud du problème à mon sens.

    Je ne dis pas qu’il n’existe pas de réalité, je dis seulement qu’il y a différentes versions de la réalité, dont certaines peuvent être contradictoires, n’est-ce-pas ce que nous vivons quotidiennement, la confrontation à d’autres visions du réel, ce message en dit quelque chose, non?

    Votre réalité, ma réalité est la somme de mes confusions, de mes illusions, de ma mauvaise foi, et de parcelles de vérité peut-être ou peut-être pas, c’est donc une construction personnelle tissée par toutes les communications avec tous les autruis de la relation depuis ma naissance, aussi plus que perçue, sentie, ma réalité est construite par les autres au sein d’un système d’interactions et à ce titre je lis « ma « réalité avec les lettres de l’alphabet dont les hasards de la vie m’ont pourvu.

    Il est de toute façon vital que vous donniez une valeur aux objets, sinon, ce serait le chaos pour vous François, votre référence personnelle est toute entière construite par vos émotions qui ne sont que des valorisations du monde, sans elles vous n’auriez pas de raison d’aimer ceci plus que cela et dès lors vous n’auriez pas de raison d’AGIR et la mort ne serait pas loin, or, votre organisme est tout entier au service de votre survie, il faut donc vous construire avec des valeurs, votre volonté n’intervient même pas, c’est notre marque de fabrique,c’est le prérequis sur lequel s’édifie notre survie, je dis juste qu’il y a un delà de cette valorisation, si elle a eu sa raison d’être un certain temps, il est peut-être nécessaire ensuite au vu des fruits qu’elle donne de revoir la copie ou non, de mesurer son adéquation avec ce qu’on vit ensemble tous les jours dans cette société aux prétentions humaines.

    La valorisation est donc chose nécessaire, indispensable, ce serait stupide et absurde de la nier, car ce serait nier alors notre humanité, je dis seulement qu’il y a un au-delà du bien et du mal, je n’ai pas lu le livre mais il faudra que je le fasse, un dépassement possible à cette contradiction, c’est tout, même et surtout s’il faut d’abord passer par elle, et c’est là, quand on arrive à se défaire de nos lourdes valises de stérotypies de pensée, de jugements déterminés par ceci ou cela, etc, etc, c’est alors qu’on touche le rien, le rien de ce qu’on aime, le rien de ce qu’on pense, le rien, le rien, mais pas un rien vide, un rien riche de potentialités, de vie, de joie et de liberté retrouvée.

    Quant à Wittgenstein, je n’aurai pas l’outrecuidance de parler pour lui, mais il me semblait comprendre que nous les humains n’étions pas capable de parler le « Verbe » , et ne pouvions qu’énoncer des faits.

    Voilà ce qu’il dit: » Ce qui se trouve à l’extérieur des limites du langage concerne tout ce qui a de l’importance dans la vie.La valeur, le Bien, le beau,ce qui nous dépasse, Dieu. La valeur, ce qui est important réside en dehors du monde .Et puisque le langage réfléchit le monde, il ne peut en parler.  »

    Vous avez tout à fait raison de mettre en cause ma légéreté, moi qui me trouve parfois si lourde.

    Puisque vous êtes père c’est l’occasion d’en parler de cette paternité, car elle souvent rachitique ce qui n’est peut-être pas le cas pour vous, c’est ce que je souhaite à vos enfants, je parle aussi de la maternité bien sûr, les parents s’attachent trop souvent aux réussites extérieures et à la dimension de l’avoir en négligeant la dimension de l’être, et ça commence par eux, toute la psychiatrie se nourrit de cela, et pas seulement la psychiatrie, le monde de tous les jours et le malaise grandissant qui s’observe dans tous les rapports humains nous renvoie une image maladive et anémiée des échanges inter tout ce qu’on veut, les parents ont une très très très lourde responsabilité, car leur rôle ne consiste pas tant à AGIR qu’à ETRE.

    Si un retournement pouvait opèrer, certain que le monde serait autre, l’enfant se construit par identification directe à ses parents, nous avons les enfants que nous méritons, comme nous avons les hommes politiques que nous méritons, comme nous avons le monde que nous méritons, mais rien n’est fatal, tant que la vie est là, tous les retournements sont toujours possibles et c’est bien cela qui est merveilleux dans la vie, tout est toujours possible, tout peut toujours se risquer dans la vie , à tout instant, là, maintenant, au moment même où vous lisez ce message, quelque chose peut se faire en vous qui déterminera votre vie, à condition de maintenir l’ouverture partout, ainsi la circulation peut se faire et se rétablir dans tous les sens, et la vie pulse alors, magnifique! il faut juste être nourri de ce désir, de ce manque à être…admettre nos failles et tenter de les interroger, faire d’un moins un plus, voilà le sens de l’humain et le sens d’une vie accomplie à mon avis.

    Un moins pour un plus, c’est la figure de la litote il me sembe, alors j’essaie de dessiner ma vie comme une litote, je ne mets pas de point final, histoire de laisser battants ouverts comme dirait le très grand Breton

  23. Avatar de johannes finckh

    Tout cet étalage en rayons de la culture et du savoir est imposant, impressionnant et cependant décevant!
    En effet, toute ces pensées qui ne s’arrêtent pas sur ce fait central de la monnaie valeur refuge qui compte et qui est pourtant décisif!
    L’être humain est assez insensible aux aux considérations morales et civilisatrices quand la possibilité subsiste de se remplir les poches en se nourrissant sans contrepartie du travail d’autrui!
    Et tant que nous aurons une monnaie valeur refuge nous en serons au même point!
    En effet, cette situation exerce invariablement, quelles que soient les belles pensées et les beaux systèmes démocratiques, le même chantage!
    Celui qui ne veut consentir à ce racket restera en marge du développement possible grâce aux capitaux.
    Aussi, je répète et j’insiste, tant que nous aurons cet ordre monétaire, rien ne changera jamais, en dépit des offusquations morales contre ceux qui se remplisent les poches déjà pleines!
    Emettre une monnaie circulant en toute cironstance, mesure simple et facile à réaliser, changerait de fond en comble l’ordre des choses économiques!
    Tant que les intellectuels refusent de voir cela, ils seront complices des spoliations qui se poursuivront sans faiblir!
    Il s’agit d’atteindre le capitalisme en son coeur, à savoir au niveau le la capacité de la monnaie à demander un intérêt!
    C’était aussi une des idées fortes de Proudhon, mais il n’a pas trouvé la réponse au problème en voulant supprimer la monnaie!
    Il faut construire la monnaie autrement, pourvue de frais de garde, telle que Silvio Gesell l’avait proposée, qui sera seule capable de changer l’ordre des choses!
    J’accuse tous les bienpensants, de gauche évidemment, de ne pas vouloir savoir cela, car leur éducation les amène à considérer l’argent comme une « chose sale et impure » qui ne mériterait que leur mépris!
    En se positionnant ainsi, ils seront encore longtemps les complices de cet ordre capitaliste qui permet à Monsieur Wedeking (Bientôt ex pdg de Porsche!) de partir avec 100 000 000 d’euros (cent millions!) en poche en « indemnités » pour avoir fait perdre à l’entreprise près de 10 000 000 000 d’euros (10 milliards!), et après avoir eu, pendant 15 ans déjà, des salaires extravagants!
    Bravo, continuez ainsi, les profiteurs afficheront toujous plus ouvertement et d’une façon toujours plus obscène et rigolarde leur rapacité, il n’ont rien à cirer du « moralisme » des bienpensants – ou, si, quand il s’agit de l’appliquer aux « salauds de pauvres »!
    jf

  24. Avatar de Quidam
    Quidam

    Constructivisme radical

    Dans une perspective constructiviste radicale, la communication ne nécessite pas l’implication de significations identiques partagées entre les participants. Il est suffisant que ces significations soient compatibles (Hardy and Taylor, 1997). Si aucune des parties ne fait rien de complètement inattendu pour l’autre, elles ont alors l’illusion de partager des significations identiques (von Glasersfeld, 1990).

    L’invention de la réalité et le constructivisme radical.

  25. Avatar de Boukovski
    Boukovski

    @ Leuco

    La pensée métaphysique définit, pose par principe, l’existence d’objets idéaux (un visage idéal, une forme dans l’espace idéale, un nombre idéal, tout ce que vous voulez qui peut faire l’objet d’une abstraction). Ils sont là, quelque part, en arrière-plan du monde des phénomènes, comme un reflet parfait des objets imparfaits du monde courant. Ce reflet parfait n’est qu’une abstraction, rien d’autre. Le sens commun sait que ces objets n’ont jamais existé et n’existeront jamais. Mais la référence à ces objets idéaux définit en même temps un lien et une distance entre l’objet de notre monde, dit imparfait, grossier, et l’objet idéal qui lui correspond. La pensée occidentale va patiemment chercher à diminuer cette distance et tendre à approcher et toucher l’objet idéal. Pour que cet objet idéal finisse par émerger dans le monde commun, il faut pouvoir agir sur le réel. La pensée européenne développe, surtout depuis les Grecs, les mathématiques, qui sont à la fois un outil (agir sur le réel) et un langage (supposé décrire la réalité idéale). Cet outil permet la généralisation de la technicité à toute la société et des réalisations techniques impressionnantes (Gagarine ou Mir). Les mathématiques sont une création de la métaphysique.

    Le plus surprenant est que l’outil mathématique, qui est une pure création de l’esprit humain, conçu pour fonctionner « en circuit fermé » (aucune validation par l’exprérience n’est à priori nécessaire), puisse agir avec une telle efficacité sur le monde des choses.

  26. Avatar de Quidam
    Quidam

    @ Nedat béatrice dit le 23 juillet 2009 à 13:10

    Pardon, mon message précédent vous était destiné pour vos propos me rappellant ceux développés par le constructivisme radical notamment sur la construction de la réalité.
    Les liens joints à mon message précédent ne fonctionnant pas, je vois invite à faire une recheche par vous même sur ce thème. Une introduction à cela étant « l’invention de la réalité » de Paul Watzlawick.

  27. Avatar de Nedat béatrice
    Nedat béatrice

    Oui, bien sûr Clémence, toujours cette résistance qui empêche le flux vital, la comm-uni-cation, il faut toujours qu’il y ait quelque chose, un grain de sable qui vienne perturber, empêcher la compréhension, alors qu’il semble que nous n’ayons faim que de cela, de compréhension et d’amour, synonyme d’ouverture, notre lot quotidien, c’est de nous coller à notre incomplétude et à notre inaccompli, aussi nous ne devons pas jouer les gros bras mais nous coller à nos faiblesses et les regarder pour ce qu’elles sont sans vouloir les masquer en essayant bêtement d’offrir une image de réussite extérieure qui renvoie très souvent à la pauvreté intérieure.

    Un homme au vrai sens du terme car il y en a bien peu, un homme en devenir est d’abord et avant tout un homme qui se sait faible, cette reconnaissance est à la source d’une véritable force porteuse de joie et de vitalité, car alors on peut mettre en oeuvre une alliance nourricière avec notre véritable nature et répondre à notre vocation qui est celle de se débarrasser de toutes les peaux de non-lumière dont nous a affublé la socio-culture pour être au plus près de ce rien, germe de liberté…

    C’est pour cela que je disais précedemment que la réalité en tant que telle ou le Réel devrais-je plutôt dire était antinomique, il se définit par ce qu’il n’est pas, il n’est pas pensée même s’il doit passer par elle, il n’est pas jugement même s’il doit passer par lui etc, il n’est pas contradictoire au final car le Réel ou la Vérité s’inscrit dans un au-delà de la contradiction, même si c’est par la contradiction que nous pouvons en apercevoir parfois au décours d’un presque miracle de l’esprit,un petit éclat, l’aspect trinitaire me semble être une évidence, la terre et le ciel réuni en l’humain dans son corps, l’homme en tant que media entre ses deux véritables sources, la Terre et le Ciel, deux dimensions aux lois et concepts différents comme dirait Nicolescu, percuté par l’esprit qui vient ofrir un espace de compréhension, merveile des merveilles, cantique des cantiques, la vie est magnifique, nous en avons perdu la mémoire, nous sommes atteints de dégénerescence ontologique, mais ça se soigne heureusement

  28. Avatar de Nedat béatrice
    Nedat béatrice

    Merci à vous Cher Quidam, je connais un peu Paul Watzlawick, comme Bateson, Erickson, des gens très bien dont la compagnie est bien agréable, j’irai lire ce que vous proposez, le lien du haut ne marche pas, celui du bas, c’est ok.
    Bonne fin de journée

  29. Avatar de Nedat béatrice
    Nedat béatrice

    johannes finckh 13h28

    J’accuse tous les bienpensants, de gauche évidemment, de ne pas vouloir savoir cela, car leur éducation les amène à considérer l’argent comme une “chose sale et impure” qui ne mériterait que leur mépris!

    ah bon, vous trouvez, croyez-vous que JSK le méprise tant que ça l’argent, et tous les autres soi-disant de gauche, pour rebondir sur ce que je disais précedement il y a ce qui est et ce que l’on DIT de ce qui est , voilà un exercice pratique,vécu, du terrain, on ne peut pas espèrer mieux pour comprendre la dichotomie réalité/réel, le liant qui fait digérer les choses, ils ne sont pas complices, ils sont ACTEURS, entièrement, totalement responsables de ce qui ce passe, même et surtout s’ils disent le contraire, au final, ce n’est pas tant ces gugusses qu’il faut vilipender, c’est notre inertie, leur force s’appuie sur notre faiblesse consentie car c’est bien d’un consentement dont il s’agit, une bénédiction implicite, notre faiblesse est une pure construction mentale fabriquée par notre environnement et toutes les autorités qui lui sont soumises, c’est une prison cette construction qui nous ligote pieds et poingts, nous sommes forts très forts mais nous écoutons religieusement ceux qui nous disent le contraire, car entendre la force cela oblige à agir et de cela les gens ne veulent pas, ça oblige à être responsable et à répondre de ce que l’on fait et surtout de ce que l’on ne fait pas, ils préfèrent se dire c’est de la faute à machin truc, à bidule, et on attend des réglements, des régulations, ça c’est le mot à la mode, la régulation, nous baignons dans l’ère nouvelle de la sacro-sainte régulation, oubliant que cette régulation est arrimée à une référence, et que cette référence, c’est le profit avant l’homme.

    Pas besoin de tout ça, pas de textes ou de régulations machin-truc, tout est écrit dans le Préambule de la Constitution, il faut juste faire respecter ce qui est écrit, tout le reste, c’est du temps de perdu, de la diversion

  30. Avatar de LeucoTrio
    LeucoTrio

    Deux références pour les personnes éventuellement intéressées

    Intuitions de génie — Images et créativité dans les sciences et les arts
    d’Arthur I. Miller, prof de philo des sciences et d’histoire à University College, Londres
    Minkowski Ebauches de diagrammes spatio-temporels (1908) en couverture (Coll. NBS, Flammarion)

    Mythe & Science
    d’Andreas Dettwiler et Clairette Karakash (éd.)
    Sigma des contributions du colloque international mars 2002, organisé par l’Institut romand d’herméneutique et de systématique (IRHS) de la Faculté de théologie de l’Université de Neuchâtel.
    (Presses polytechniques et universitaires romandes)

    à Boukovski [14:09]
    En substitution à métaphysique, en général sans grand rapport avec la physique.

    – ProtoModélisation fugitive à l’aurore,
    – Modélisation poétique, c.a.d. (espérons-le) consciente de l’erreur métaphorique des vers et sons
    séduisants, interrogateurs, motivants, trompeurs,
    – ProtoModélisation non construite au moyen de constructions mathématiques ou logiques,
    puisqu’elle serait (selon vous) son inspiration (de la simplification mathématique,
    … sa « racine », … sa genèse, … sa nanoembryologie en amont.

    Q1 :
    Ainsi,
    sans mystico-magie ou abstraction éthique asenso (inodore, insipide, immobile, irr-représentable, etc.) ,
    sans l’illusion d’imagination malsaine ou maladive,
    pourrait t-on — pour ce que vous décrivez —
    dire protomodélisation au lieu de metaphysique ?

    brève animation évoquant une sorte de p’tite simulation synthétique ?

    Q2 : Si l’on considère que l’intelligence est la capacité à « faire le bon choix au bon moment »
    peut-on dire qu’il n’entre aucune intelligence dans cettee inspiration fugitive
    qui pré-protomodélise un incipit, un « premier ancrage » balbutiant ?
    Aucune stratégie … est-ce bien cela ?

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