Billet invité.
« TOO BIG TO SAVE ? »
Il est confortable de se trouver des repères dans l’avalanche de nouvelles de cette crise, surtout lorsque l’on en pratique sa chronique (presque) quotidienne. Et que l’on ne se reconnaît pas dans deux attitudes prédominantes, en apparence opposées, qui ont en commun d’annoncer prématurément son issue, aveuglement optimiste dans un cas, catastrophiste par construction dans l’autre.
Jetant un coup d’œil dans l’actualité par derrière son épaule, un geste toujours instructif, on découvre le cimetière des débats déjà enterrés, sur la forme de la relance (U, V, W ou L) ou à la recherche des « jeunes pousses » verdoyantes, etc. Si l’on suit, presque heure par heure et sur toute la planète, ses développements, les déclarations contradictoires (mais toutes péremptoires), les phénomènes obscurs réclamant une interprétation hors de notre portée, les silences qui en disent long et les légers doutes masquant de grandes incertitudes, les indices économiques qui ne veulent plus rien dire, et tant d’autres de ces évènements vite oubliés pour la plupart, on est pris au piège dans un véritable tourbillon. C’est pourquoi, n’ayant pas le bénéfice d’être bardé de trop de certitudes, se méfiant de celles des autres, on se met à la recherche non plus de faits, car on est déjà noyé dedans, mais de raisonnements. On piste de bons raisonneurs, afin de souffler un peu et de comprendre où l’on va.
Progressivement, une petite collection en est constituée. On se prend alors à affectionner ces vigies que l’on a adoptées, refusant d’en faire des prophètes, glissant vite sur leurs petites marottes et leurs gros défauts, afin de pleinement profiter de leurs points forts. On attend avec intérêt leur prochaine chronique, dans une presse économique dite de référence (alors qu’elle ne le faisait pas vraiment pour nous). On est soulagé, encouragé, quand leurs propos viennent conforter nos fragiles intuitions. Mieux encore, quand ils nous ouvrent une nouvelle piste grâce à de leurs rapprochements et leurs prévisions. Sans vergogne, on adopte parfois même leurs raisonnements.
Des noms ? Ils sont sur toutes les lèvres, car ils sont devenus presque des stars du journalisme, dans le petit club très fermé des chroniqueurs économiques, pas habitués à une telle notoriété. Ils ne sont condamnés à l’anonymat que dans les pages de The Economist, car la règle y est depuis toujours que les articles ne sont jamais signés. Sinon, vous les connaissez tous : William Buiter, Ambrose Evans-Pritchard, Simon Johnson, Paul Krugman, Wolfgang München, Robert Reich, Nouriel Rubini, Joseph E. Stiglitz et Martin Wolf (sans préséance et par ordre alphabétique).
De Joseph E. Stiglitz (que l’on ne présente plus), hélas un peu empêtré dans son statut de consultant international, nous avons dernièrement retenu que, selon lui « Les Nations Unies prennent la situation en main ». C’est en effet le titre de l’un de ses derniers articles en syndication (une forme de distribution aux rédactions), aux lendemains de la Conférence du 23 juin dernier de l’ONU sur la crise, prenant hélas un peu ses désirs, et les nôtres, pour des réalités. Mais il a eu le mérite d’être sans doute le premier à voir dans la concentration bancaire en cours un grand danger pour l’avenir.
Paul Krugman, que l’on ne présente pas non plus, et qui tient salon avec mordant dans les colonnes du New York Times, a été un instant suspecté par certains de complaisance politique avec la nouvelle administration, après avoir été un critique au vitriol de la précédente, mais il s’est ressaisi. Sa dernière chronique s’intitule « Ebouillanter la grenouille » et fait référence à cette histoire bien connue, selon laquelle quand on chauffe progressivement l’eau de la marmite dans laquelle on y a plongé une grenouille, celle-ci ne s’aperçoit pas de l’élévation progressive de la température de l’eau, pour finir ébouillantée. Devinez qui est la grenouille et ce qui nous attend, selon Paul Krugman, tant du point de vue économique qu’environnemental ?
La finance et l’économie allemandes sont commentés de manière très critique par Wolfgang Münchau, dans les colonnes du Financial Times. Le titre de sa dernière chronique ? « Berlin a porté un coup à l’unité de l’Europe ». Et voilà sa conclusion, évoquant le jugement de la Cour constitutionnelle allemande, qui a décidé anticonstitutionnelle toute future politique fiscale européenne commune, comme tout commandement militaire : « Le jugement de la Cour reflète le climat politique nationaliste et post-Bismarckien en cours à Berlin. Pour le moins, tous ceux qui sont liés par une union monétaire avec l’Allemagne devraient beaucoup s’inquiéter. » Il n’est pas le seul à prédire de fortes tensions au sein de la zone euro et à s’interroger sur les conséquences du chacun pour soi qui prévaut de plus en plus en Europe.
Egalement dans le Financial Times, visiblement un repaire d’agents dormants que l’on vient de réactiver, ce n’est pas la dernière chronique de Martin Wolf, figure tutélaire des chroniqueurs qui a su rapidement négocier son virage non sans adresse, mais l’une de ses précédentes, datant du 30 juin. Pour son titre sans aucune équivoque, malgré l’article plus emberlificoté qui suit: « L’approche d’une réparation prudente des banques ne marchera pas ». Sa conclusion ? « C’est le gradualisme, pas le radicalisme, qui est aujourd’hui une option risquée. »
Robert Reich, professeur à Berkeley et ancien secrétaire d’Etat au travail dans l’administration Clinton, n’est pas (encore ?) une voix dominante dans ce concert. Il vient pourtant de produire un bref et définitif article sur son blog ( http://www.robertreich.org ), qui pourra être plus tard reconnu comme prémonitoire. « Quand la reprise va-t-elle intervenir ? Jamais », annonce-t-il d’entrée de jeu. Il explique ensuite que la reprise ne peut pas intervenir, car cela signifierait que les choses peuvent redevenir comme avant le crash. « Aussi, au lieu de se demander quand la reprise va commencer, nous devrions nous demander quand la nouvelle économie débutera. » On attend la suite.
C’est Simon Johnson, professeur au MIT et ancien chef économiste du FMI, qui souvent développe sur son blog ( http://baselinescenario.com ) les points de vue les plus acérés et globaux, ne se contenant pas de parcourir la situation financière et économique. Son dernier billet est consacré au projet d’Agence de protection des consommateurs de l’administration Obama. Il compare le timide soutien dont ce projet bénéficie avec celui, massif, dont a été entouré le plan PPIP de rachat des actifs toxiques des banques, en très petite forme aujourd’hui. Mettant en cause les intentions gouvernementales, au vu de ce que cette attitude augure à l’arrivée, une fois que ce projet sera passé par le Congrès, il rappelle comment l’administration américaine avait finalement pris le taureau par les cornes, à la suite de la crise de 1929, en faisant adopter en 1934 le Security Exchange Act, qui réglementait le marché secondaire des valeurs. Tout cela a depuis été détricoté.
Le 3 juillet dernier, Willem Buiter, professeur à la London School of Economics and Political Science, très introduit dans les arcanes des banques centrales européennes, publiait sur son blog hébergé par le Financial Times un long billet très fouillé intitulé : « La création monétaire et l’encouragement du crédit ne fonctionnent pas, voilà pourquoi ». Après avoir été l’inventeur (à notre connaissance) de l’expression « banques zombies », qui a fait depuis florès, et avoir montré comment il était préférable, à la mise en place de bad banks, de créer des good banks (laissant les actionnaires des banques zombies en tête à tête avec leurs actifs pourris), il fait preuve, pour ses lecteurs, d’une salutaire maîtrise technique du monde abscons dans lequel vivent les banquiers centraux.
Enfin, c’est à Ambrose Evans-Pritchard, du Daily Telegraph (plus familièrement appelé le Telegraph) qu’il revient de conclure. Il le fait, comme d’habitude, en allant « straight to the point » (droit au but). « L’Europe creuse sa propre tombe économique, alors que la BCE ne répond pas ». Le sous-titre est encore plus explicite, s’il en était besoin : « Dans un monde de pécheurs, la banque centrale européenne joue les gardiens de la vertu, mais ses actions dévastent les finances publiques de pratiquement tous les pays qui sont l’objet de ses attentions ». Reconnaissant sans difficulté que la Grande-Bretagne doit faire face à ses propres désordres (le français châtié ne rend pas bien compte du « mess » anglais), il conclut ainsi : « D’un point de vue stratégique, le mélange européen de déflation monétaire et de déficit budgétaire effréné n’est rien de moins qu’une folie ». Nous voilà prévenus.
Lorsque vient, toutes ces lectures épuisées, le moment difficile de la synthèse, il est après réflexion possible de se poser une question centrale. Le puits que cherchent à combler les gouvernements des pays occidentaux, ainsi que les banques centrales, n’est-il pas tout simplement trop profond pour être comblé ? La politique qui est suivie a-t-elle, dans ces conditions, une chance d’aboutir ? Le système financier, dans son ensemble, n’est-il pas en réalité « too big to save », trop gros pour être sauvé ?
N’est-ce pas cette vérité toute simple, mais pas exagérément confortable, qu’il va falloir un jour se résoudre à affronter, afin de sortir du déni ?
100 réponses à “L’actualité de la crise : « Too Big To Save ? », par François Leclerc”
Un peu de simplisme au milieu des brillants penseurs.
L’histoire nous enseigne que ce ne sont jamais les privilégiés qui ont abolis les privilèges.
Attendre de ceux qui pilotent ce système moribond et scandaleux qu’ils en entreprennent la réforme me parait être une douce utopie…
Le plus inquiétant à mes yeux est qu’aucune alternative politique en capacité de réformer cette folie ne semble émerger.
L’alliance des états et des corporatismes ont produit ce puits sans fond.
Nous avions presque séparé l’église et l’état, comment se fait il que aucun mouvement politique ne parle de séparer l’état et les corporatismes.
Étrange époque.
Confisquer les leviers de nuisances des nuisibles?
Avons nous d’autres alternatives pour changer de paradigmes?
@Francois Leclerc et Dissonance
Le scenario le plus probable est le suivant: une lente effritement de la crédibilité et du pouvoir de l’état au profit de « communautés » (au pluriel) dont le ciment sera de différents types: niveau sociaux professionnel, ethnie, religion, gangs, mafia de tout acabit, communauté de militaires, etc
Bref, ce sera une décomposition lente de l’état comme cela se passe au Mexique, et dans le passé dans l’Empire Romain.
Entre temps, la situation peut rester relativement stable avec le patchage habituel.
Quand Geithner appelle la Chine à la rescousses pour sauver le dollars (récente nouvelle), la Chine a du mal à retenir son sourire et feint de faire une contribution. Car bien évidemment maintenir le dollar élevé est à son avantage et permettra de continuer (en s’accélérant presqu’exponentiellement) le transfert des usines et de la technologie des USA vers la Chine (en échange de babioles de consommation immédiate de tout acabit). Bref, un échange de biens productifs contre des biens de consommation (relire Adam Smith!). La Chine a besoin que la bulle financière continue pour donner l’illusion aux américains que le transfert réel de la richesse vers la Chine est compensé par un transfert de capital (illusoire) financier.
Quand tôt au tard, les USA ne pourront plus continuer (dans 1 an (peu probable), 5 ans, 15 ans ?) alors le dollar s’effondra, les exportations de la Chine aussi, et le transfer techno/usine vers la Chine prendra abruptement fin. Alors la Chine n’aura qu’à écouler sa spectaculeur production industrielle récemment acquise sur son immense marché intérieur en devenir et sa monnaie sera la nouvelle monnaie forte et son indice boursier remplacera le SP500. Les USA ressembleront alors à l’Argentine et les chinois seront suffisemment « gentils » d’accepter de financer leur re-développement soit directement soit via le FMI.
@ Moi
Est-ce que Meredith Whitney a obtenu des informations confidentielles? Peut-être. Tout est possible dans cette corporation. Ce qui met la puce à l’oreille, c’est que la veille de la publication des résultats de Goldman, elle relève son objectif et annonce une estimation de 1$ par action supérieure au consensus (il s’avère aujourd’hui qu’elle était encore en-dessous de la vérité). Quoi qu’il en soit, l’important n’est pas que Meredith Whitney soit au parfum de quelque chose mais qu’on s’imagine qu’elle sache quelque chose que les autres ignorent, ça suffit pour faire monter le titre.
@ François Leclerc
En effet, pour l’instant, la bourse n’a pas suivi sur sa lancée. Il faut sans doute attendre les chiffres de General Electric, cette semaine, et puis des autres banques (JP Morgan, Morgan Stanley, Wells Fargo, Bank of America et Citicorp) pour voir si la tendance se confirme. Comme quoi, une hirondelle nommée Goldman Sachs ne fait pas le printemps. « Est-ce que c’est une si bonne nouvelle que ça, les résultats de Goldman? » demandez-vous? A part les actionnaires, les execs et les employés de cette banque qui vont toucher en moyenne 350.000$ pour les six premiers mois de l’année, je ne vois pas qui ça pourrait réjouir. Ces chiffres sont bien la preuve que ce tout qui a provoqué la crise de l’année dernière est reparti de plus belle, en attendant une nouvelle catastrophe, une nouvelle bulle qui se formera sans doute ailleurs (j’ai lu quelque part que l’immobilier à Pékin grimpe de 8% par semaine). Rien n’a fondamentalement changé.
La crise des subprimes ne semble pas avoir ébranlé le moins du monde les financiers renfloués allégrement par les gouvernements (elle a juste ébranlé des millions de familles américaines sur le carreau mais ce n’est pas grave). Quel événement plus important que cette crise peut être l’élément déclencheur ?
Un nouveau krach financier qui risquerait peut-être de balayer toutes les annonces faites par les politiques et médias de signes de reprise ? Une guerre ?
Voilà pendant ce temps-là le genre d’articles qui continuent de pulluler dans la presse d’ici et qui sont fatiguants :
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/etats-unis/200907/14/01-883902-la-consommation-ne-repart-toujours-pas-aux-etats-unis.php
Pense-t-on qu’avec 500 000 nouveaux chômeurs par mois aux US, les gens vont se mettre à reconsommer d’un coup de baguette magique et que tout va recommencer comme avant ? Sincèrement…
Si c’est ça que l’on appelle une reprise…On risque fort de ne jamais s’attaquer auxréformes du système financier.
@Marquis de Laplace
Qui est devenu le premier marché automobile dépassant les US ce premier semestre ? La Chine
Où VW vend maintenant plus d’un million de voitures et représent son premier client : La Chine
Où c’est ouvert la première usine d’assemblage de Airbus hors Europe : La Chine
Bien sûr tous cela n’a rien d’écologique.
En face, pour juin, vous avez le marché automobile japonais qui recule de plus de 13% mais fait inédit au monde, les véhicules hybrides dépassent les 10% de parts de marché.
@ iGor 1K-hit,
C’est quoi un intellectuel?
Un mec qui refait le monde avec ses maux faute d’accord sur des concepts opératoires?
@Marquis « de » Laplace
Parce que je vous parle de la mort cinq minutes alors vous en concluez que j’ai déjà oublié le sens de la vie.
Ne savez-vous pas que la source de toutes les misères de l’homme, ce n’est pas la mort, mais la crainte de la mort ? [Epictète]
L’homme qui s’attache à cueillir les plaisirs comme des fleurs, est saisi par la mort qui l’emportera comme un torrent débordé emporte un village endormi. [Bouddha]
La mort ne surprend point le sage : il est toujours prêt à partir. [Jean de La Fontaine]
C’est parfois la peur de la mort qui pousse les hommes à la mort. [Epicure]
Philosopher, c’est apprendre à mourir. [Cicéron]
La mort rattrape ceux qui la fuient.[Horace]
La mort est le berceau de la vie.[Jacques Higelin]
Chaque instant de la vie est un pas vers la mort. [Pierre Corneille]
Il est mauvais de souhaiter la mort, encore plus mauvais de la craindre. [Chilon]
Si tu veux pouvoir supporter la vie, sois prêt à accepter la mort ! [Sigmund Freud]
Les hommes, n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, se sont avisés pour se rendre heureux de n’y point penser. (ils se divertissent) [Blaise Pascal]
Une vie remplie n’est pas forcément une vie heureuse, comblée, mais celle qui laisse sa marque sur nous-mêmes, sur autrui. [Paul Michaud]
Qui ne vit que pour soi est mort pour les autres. [Publius Syrus]
Toute vie qui n’a pour but que de ramasser de l’argent est une piètre vie. [Andrew Carnegie]
Les marchés n’apportent pas toujours la vie, la jouissance, le rire, mais parfois la mort, la bêtise, les lamentations.
Ne perds pas ton temps à gagner ta vie. Gagne ton temps, sauve ta vie. [Lanza del Vasto]
La vie n’est pas raffinée. La vie ne se prend pas avec des gants.[Romain Rolland]
A force d’être moderne, je me demande si la vie est encore la vie… [Quino]
Une vie trop facile est une atteinte à la valeur de la vie. [Volter Kilpi]
On se demande parfois si la vie a un sens… et puis parfois on rencontre des êtres qui donnent réellement un sens à la vie. [Brassaï]
Sans la mort, y aurait-il la vie ? Et sans la haine y aurait-il l’amour qui engendre la vie dans le ventre des humains ?
[Francine Ouellette]
La vie et l’amour sont la même chose. Quand il n’y a pas d’amour, il n’y a pas de vie.[Roch Carrier]
Aimes-tu la vie ? Alors ne gaspille pas ton temps, car il est l’essence de la vie.[Benjamin Franklin]
Ce qui donne un sens à la vie donne un sens à la mort. [Antoine de Saint-Exupéry]
http://www.youtube.com/watch?v=J0YDuNNp9AI
@ Eugène
Tiens, j’ai de la lecture en retard 😉
@Serge Demoulin
Le mouvement punk a été bien plus médiatique que l’emblème d’un quelconque courant de pensée véritable dans sa version historique (70’s). Actuellement, un mouvement de nature artistique qui me paraisse à la fois relativement proche de « l’idéal punk », tout en étant à mon sens bien plus profond, c’est celui qui anime le monde des « teufeurs » et des raves-parties, bien qu’il ait été assez largement muselé par les autorités. Ce n’est d’ailleurs peut-être pas un hasard?
Quant à l’anarchie, vous semblez malheureusement la confondre, comme c’est bien trop souvent le cas, avec l’anomie (« absence d’ordre »). En réalité l’anarchie (« absence de commandement ») est l’idéal de la démocratie (« souveraineté du peuple »), si l’on en croit le sens étymologique des termes, à mettre en opposition à celui de hiérarchie (« commandement sacré ») – (entre parenthèses et guillemets l’étymologie – grecque – des mots pré-cités). Ainsi une société anarchique serait par définition fondamentalement égalitaire, puisque aucun individu ne disposerait de la moindre préséance sur aucun autre, ce qui est, au moins en matière de droits, l’essence du propos démocratique.
Une question philosophique découle de ce bref exposé: l’absence de commandement implique-t-il l’absence d’ordre? Je vous épargne ici l’ensemble du raisonnement qui me conduit à penser que non. A ce sujet je me contente juste de citer l’exemple de la période prohibitionniste américaine, qui donne corps à la maxime « les lois n’existent que pour être contournées ».
Toutefois l’anarchie n’est jamais rien d’autre qu’une ligne d’horizon. En effet, si l’on peut à la rigueur envisager que par le jeu de l’éducation et d’une équitable distribution des richesses (entre autres), on puisse rendre la plupart des individus suffisamment conscients de leurs propres responsabilités vis à vis de la collectivité (une personne étant à même de satisfaire tous ses besoins n’a aucune raison de pratiquer le vol par exemple), elle est foncièrement incapable de répondre aux problèmes posés par les cas pathologiques: Que faire des personnes qui ne sont pas maîtresses de leurs actes si on refuse de leur imposer quoi que ce soit?
@F. Leclerc et Mr le marquis 🙂
Oui, oui et encore oui. Les seuls « chocs » prompts à amener un changement de paradigme sont sans doute ceux qui prendront prochainement naissance dans le cœur du système lui-même, démontrant que l’ensemble des solutions actuellement mises en œuvre ne sont que de la poudre aux yeux. L’exemple argentin est à ce titre sans doute plus ou moins représentatif de la situation à venir par chez nous; on pourrait aussi considérer la situation russe au lendemain de la chute du mur de Berlin.
Remarquez toutefois, comme l’avait fait remarqué Paul dans son intervention sur Parlons.net, qu’au delà d’un certain seuil d’amendements, la question de savoir s’il s’agisse du même système ou d’un autre ne se résumera plus qu’à une stricte question de vocabulaire: Dans les faits, l’après n’aura de toute façon plus grand chose en commun avec l’avant.
@marquis,
c’est ma plus grande inquiétude pour nos générations futures. Mais là encor l’objectif reste le conquète de nouveaux consommateur donc une nouvelle émissions de monnaie. Je crois qu’ils ont perdu les pédales, tout simplement. Je ne pense pas que les occidentaux qui auront fait fortune en chine pourront garder leur pouvoirs bien lomgtemps si ils poussent leur propres peupkes a la misère. Il y a le jeux de qui perd gagne mais en se momment il semblerait que celui qui as gagner risque de se perdre et de nous perdrent avec. La chute des empires ces aussi la chute des colonnies.
une petite blague de mr chevallier pour vous faire rire.
« L’effondrement financier qui s’est produit en 2008 n’était pas une crise, juste une destruction créatrice indispensable comme il s’en produit toujours depuis 60 ans.
Le système bancaire des Etats-Unis est sain maintenant, ce qui est loin d’être le cas dans la Vieille Europe où un tsunami bancaire peut se produire à tout moment à cause des banques qui ne respectent pas ces ratios d’endettement.
Tout est simple disait Milton Friedman… »
http://www.chevallier.over-blog.fr/
« le systeme bancaire des E-U est sain »
j’ai encore du mal à m’en remetre tellement j’en pleure 🙂
@enzobreizh
Par le même raisonnement, j’ai trafiqué le compteur de vitesse de ma vieille 2CV pour qu’il affiche 200km/h en toute circonstance, j’ai repeins le vénérable véhicule en rouge vif et ainsi, j’ai le sentiment de rouler en voiture de sport… Problème, voilà bien longtemps que je ne parviens plus à la démarrer 🙂
@jérémie
Je cherche depuis longtemps les mots exacts d’une citation d’un auteur français qui a dit quelque chose comme:
« Pour convaincre, il ne suffit pas que ce qu’on dit soit vrai mais que ce soit avantageux pour l’autre que ce le soit »
Aucune résultat dans ma recherche dans 3 livres de citations.
Mais il semble que vous êtes l’expert en ce domaine: êtes-vous capable de me la retrouver?
une petite expertise de l’immobilier aux USA.
http://www.daily-bourse.fr/analyse-L-immobilier-toujours-toxique-pour-les-marches-vtptc-7844.php
Plus avant je lis l’intérêt d’un quidam ,élu local,pour le jardinage…
Ne devra-t-on pas nous y intéresser tous,à court-moyen terme ?
Je suis persuadé,devant les faits :
–Cupides financiers repartant à la manoeuvre
–Politiques s’en remettant à eux et à leurs « connaissances »(ils leur sont redevables en effet…)…archi nulles pourtant(Preuve faite)
–Les mêmes et quelques milliers de spéculateurs peu soucieux d »autres chose que de leurs dividendes
–!et tout le reste à l »avenant,
que nous devrons tous nous y mettre …et protéger nos « biens »(Chiens et ,si nécessaire : piéges divers….et autres joyeusetés jusqu’au champ de mine !!! )
—
Trés sérieux,à l’instar des secrétaires londoniennes(qui consacrent leur pause de midi à leur sustentation avant de se mettre à la bêche) ,avec les miens d’abord,on va s’y mettre avec détermination. Le temps de voir ,grâce à une Constitution pour l’économie bien posée et opérationnelle,se mettre en place un monde différent :
Moins pollué sans doute,mais surtout moins pourri ,car il l’est jusqu’à la moelle = en médecine on dit incurable ou morituri selon les générations.
@Jason
Il y a une différence entre le risque et l’incertitude : le risque est quantifiable , l’incertitude , non . C’est une chose de savoir qu’il y a 50% de chance qu’une chose tourne mal . C’en est une autre de ne pas savoir du tout quelles sont les chances . L’utilisation des informations de ce blog a le mérite de réduire les incertitudes de la situation actuelle selon un pourcentage qui est laissé à la libre appréciation de chacun . C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous sommes de plus en plus nombreux à le consulter . A bord du Titanic ou de l’arche de Noë , au fond du puits ou en équilibre sur la margelle , c’est selon . Guettant le gros cumulus qui nous décidera à sortir le canot de sauvetage ou l’échelle de corde , tout en espérant le moindre rayon de soleil qui confortera notre position actuelle de ne pas en arriver là .
Le seul commentateur auquel je fais confiance est moi-même en toute modestie, car même Stieglitz et autres sont trop optimistes. Mes vues correspondent à ce qui est exprimé ici :
Il faudrait que chacun applique la méthode du doute cartésien : Examiner les chaines logiques, ne pas croire.
En ce qui me concerne, le capitalisme n’a jamais fonctionné, au sens plein, sauf maintenant et l’on en voit le résultat. Il est fondé sur un immense tissu de mensonges indignent d’un enfant de 6 ans. Le libéralisme a moins de fondements logiques que la religion.
1) Une entreprise est précisément destinée à fournir de la surproduction, elle est faite pour ça. Les employés d’une quelconque entreprise ne peuvent consommer ce qu’ils produisent, et le microcosme rejoint le macrocosme. Une région prospère est nécessairement exportatrice, mais la planète entière ne peut l’être.
Une série mathématique A/B, A1/B1, A2/B2, …où An > Bn (où A est la valeur produite et B la valeur distribuée) tend vers un nombre positif à savoir que l’ensemble de la zone n’a pas les moyens de consommer ce qu’elle produit, et il ne sert à rien d’invoquer l’investissement ou la consommation des riches pour s’en sortir : c’est insuffisant, -c’est la fausseté de la Loi de Says.
2) la liberté des prix est le tonneau des danaïdes, qui rend impossible toute amélioration de quoique ce soit.
3) la valeur de l’argent repose sur sa rareté, donc sur la pauvreté des autres acteurs économiques. La valeur d’un capital est différentielle, et non absolue ou numéraire.
http://fr.internationalism.org/ri331/crise.html
Il en est ainsi depuis la genèse de ce mode de production. Le capitalisme n’a pas conquis la planète entière du jour au lendemain. Prenons l’exemple de l’Angleterre. Lorsque, en 1733, John Kay met au point son fameux métier à tisser qui multiplie par quatre la productivité, les étoffes tissées, désormais abondantes et bien moins chères, n’ont pas été vendues aux seuls ouvriers et entrepreneurs anglais. Elles étaient également consommées par des paysans ainsi que par des nobles qui avaient la possibilité d’acheter. Ces paysans, ces nobles, n’appartenaient pas à la sphère de production capitaliste qui, à elle seule, eût été incapable de tout absorber. Voilà donc un exemple de marché extracapitaliste à l’intérieur même du pays où est née la révolution industrielle. Dans une certaine mesure, des poches, des unités de production capitalistes, sont apparues et ont progressivement gagné le reste du monde. Par là même se trouvaient résolues, momentanément, les crises de surproduction. Certes, il y en avait, mais celles-ci, aux 18e et 19e siècles, duraient deux à trois ans, le temps que de nouveaux débouchés soient conquis. Après quoi la machine économique repartait de plus belle.
Ainsi ce système a-t-il pu, dans les contrées où il est né, c’est-à-dire en Europe, trouver les conditions de sa croissance. Toutefois, en conquérant ce type de marché avec des produits défiant toute concurrence, le capitalisme contraignait les sphères de production extra-capitalistes à produire de la même façon que lui. Pourquoi ?
Qui pouvait en effet continuer à produire des étoffes artisanalement alors que les manufactures, ces ancêtres des usines modernes, faisaient les mêmes mais à bien moindre coût ? Personne. En conséquence, le capitalisme ne faisait que détruire ce qui lui servait momentanément de ballon d’oxygène. Ces marchés extérieurs adoptaient à leur tour le mode de production capitaliste et le même problème se retrouvait posé encore et toujours à une échelle chaque fois supérieure : à qui vendre ?
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La question qu’on pose est de savoir comment l’économie fonctionnait avant la crise des subprimes, en tout cas il semble que sans endettement il n’était jamais possible de faire fonctionner cette économie.
L
@Lisztfr
Vos arguments sont facilement réfutables:
1) « Une entreprise est précisément destinée à fournir de la surproduction »
Faux
« Les employés d’une quelconque entreprise ne peuvent consommer ce qu’ils produisent »
Propos habilement trompeurs.
Rectificatif: Les employés d’une quelconque entreprise ne peuvent consommer tout le produit que l’entreprise produit. Ainsi échangeront-il l’excédent de produits contre l’excédent d’un AUTRE produit produit par une autre entreprise, autre produit dont il sont eux-mêmes en MANQUE.
Ce procédé s’appelle la SPECIALISATION des tâches qui existent depuis des millénaires et qui font bien théorisé et mis sur papier par Adam Smith, vraisemblablement le plus brillant économiste de tous les temps (hormis de petites erreurs de sa part, en particulier, et non pas la moindre, sur la valeur du travail)
2) »Une série mathématique A/B, A1/B1, A2/B2, …où An > Bn (où A est la valeur produite et B la valeur distribuée) tend vers un nombre positif à savoir que l’ensemble de la zone n’a pas les moyens de consommer ce qu’elle produit, »
Cette série mathématique suppose que tous les quantité sont IDENTIQUES EN NATURE.
Il n’en est rien en économie.
Exemple:
A1=6 pommes
B1=3 pommes
A2=6 oranges
B2=3 oranges
*** Une pomme n’est pas identique en nature a une orange.***
Les employés de l’entreprise 2 échangent les 3 oranges excédentaires contre les 3 pommes qu’ils n’ont pas. Résultats
Possession 1: 3 pommes + 3 oranges
Possession 2: 3 pommes + 3 oranges
Equilibre parfait. Joyeux festin de tous les convives devant un @listzfr malheureusement maintenant en état de choc!
En terme mathématiques: la somme de la série est toujours positive. Il y a eu de la valeur CREE et elle est distribuée entre tous selon les goûts de chacun par un échange.
2) « la liberté des prix est le tonneau des danaïdes, qui rend impossible toute amélioration de quoique ce soit. »
Changer « impossible » par « possible » et c’est maintement parfaitement juste.
La liberté des prix permet de déterminer ce que chaque chose vaut aux yeux de chacun et permet ainsi de réajuster la production future en vue des besoins de chacun exprimés par les prix de chaque chose
Par exemple, aujourd’hui aux USA, le prix des camions 4×4 est en chute libre et les soins de santé explosent — il faut donc réduire ou abandonner la production des 4×4 et utiliser la main d’oeuvre (ouvrier, ingénieurs) libérées pour construire des cliniques/hôpitaux et former du personnel approprié. Présentement cela ne fait pas parce que les politburos communistes Bush/Paulson et Obama/Geitner après avoir nationaliser de facto la plus grande compagnie d’assurance (AIG), les plus grandes banques, 1/2 de toutes les hypothèques du pays (via Fannie Mae et Freddie Mae) ont décidé encore une fois d’interférer et de « sauver » General Motors en la nationalisant pour qu’elle continue encore de produire ce que personne ne veut acheter. Bref, le politburo ne veut pas que le marché fonctionne normalement.
3) « la valeur de l’argent repose sur sa rareté, donc sur la pauvreté des autres acteurs économiques. »
La valeur de l’argent repose sur sa propriété d’être utilisable comme intermédiaire pratique pour échanger des biens. Loin de reposer sur sa rareté, la valeur de l’argent repose plutôt sur le fait
a) qu’elle est ubiquitaire, c’est-à-dire exactement le contraire de ce qui était énoncé.
b) et donc, peut mesurer la valeur RELATIVE d’une chose vs une autre.
4) « Qui pouvait en effet continuer à produire des étoffes artisanalement alors que les manufactures, ces ancêtres des usines modernes, faisaient les mêmes mais à bien moindre coût ? Personne. »
Et tout le monde s’en réjouit!
La personne qui hier produisait quelques étoffes dans des conditions difficiles et suffocantes (c’est encore le cas dans bien des pays même aujourd’hui!) se retrouve maintement secrétaire, jouit de l’air climatisé, de soins de santé, de myriades d’étoffes de toutes les couleurs, design et formes, de machine à laver son linge, d’un réfrigérateur, et en plus de même de temps libre supplémentaire que lorsqu’elle produisait seulement des étoffes!
5) « il semble que sans endettement il n’était jamais possible de faire fonctionner cette économie. »
Là c’est plutôt un choix politico/économique. Les politiciens n’ont d’yeux et d’oreilles que pour Keynes dont logiquement les théories mènent vraisembablement à un endettement général.
Mais il possible de créer une économie libérale sans dette. En fait, le modèle « islamique » est en un modèle très proche.
L’investissement requis est simplement sous la forme de capital/action. C’est possible, faisable et contrairement à l’erreur logique gigantesque de Keynes (qu’on répète BETEMENT, sans aucunement réfléchir, pensez-ici à Krugman), cela ne réduit EN RIEN la « croissance » REELLE d’une économie telle que tout le monde la comprend intuitivement (et qui diffère souvent considérablement de la « croissance » mesurée de façon erronée par les chiffres « officiels » de PIB).
@Ton vieux copain Michel : « Quoi qu’il en soit, l’important n’est pas que Meredith Whitney soit au parfum de quelque chose mais qu’on s’imagine qu’elle sache quelque chose que les autres ignorent, ça suffit pour faire monter le titre. »
Tout à fait. Ce que je voulais dire c’est qu’il n’y a pas de marché rationnel malgré ce que peuvent en dire des dizaines de « prix Nobel d’économie » et Boursorama. Soit il y a délit d’initié, soit mouvement moutonnier, soit les deux, mais pas de calcul rationnel sur l’évolution du prix.
Sauf peut-être à long terme (pour faire plaisir au Marquis).
@Marquis: « La personne qui hier produisait quelques étoffes dans des conditions difficiles et suffocantes (c’est encore le cas dans bien des pays même aujourd’hui!) se retrouve maintement secrétaire »
La personne qui produisait des étoffes ne se retrouve pas secrétaire. Elle se retrouve juste en Chine.
Il y aurait progrès s’il n’y avait plus personne à produire péniblement des étoffes, comme à l’époque où elles étaient produites artisanalement (quoiqu’à un coût beaucoup plus élevé). Cela est-il possible? J’en doute. L’automatisation, si elle est possible, éleverait le coût de fabrication. (Je dis « si elle est possible » car ce que l’on appelle « automatisation » n’en est pas une, puisqu’il faut des gens derrière la machine: opérateurs, ouvriers de maintenance, ingénieurs, etc. On diminue dans ce cas la pénibilité, mais on augmente le coût de fabrication. Preuve par l’absurde, si l’automatisation diminuait le coût, tout serait fabriqué dans les pays les plus développés, là où « l’automatisation » est la plus poussée.)
@moi
« Ce que je voulais dire c’est qu’il n’y a pas de marché rationnel »
Par moment, les ratio spéculateurs / investisseurs est considérablement et même immensémment supérieur à 1. C’est le cas aujourd’hui.
Mais ne vous inquietez pas: si vous êtes INVESTISSEUR, vous continuer comme avant et simplement acheter si le cours est inférieurs à votre estimé de la valeur réelle vous acheter, et si supérieur vous vender. Aucun mystère. Si aucune affaire intéressante, vous attendez des mois, parfois de nombreuses années. Il faut être patient et avoir une grande indépendance d’esprit.
« Sauf peut-être à long terme »
Voilà!
« ll y aurait progrès s’il n’y avait plus personne à produire péniblement des étoffes »
Correction: ll y aurait progrès s’il n’y avait relativement MOINS DE personne à produire péniblement des étoffes »
C’est vraisemblablement le cas
« L’automatisation, si elle est possible, éleverait le coût de fabrication. »
Auquel cas, les compagnies qui n’automatiseraient pas dans ce domaine mettraient en faillite les autres.
C’est vrai: l’automatisation (TOUT dépend de l’ »automatisation » précise mise en oeuvre) n’est pas toujours rentable: c’est du cas par cas, essai erreur, c’est expérimental.
« Preuve par l’absurde, si l’automatisation diminuait le coût, tout serait fabriqué dans les pays les plus développés, là où “l’automatisation” est la plus poussée. »
Correction: « dans les ZONES/REGIONS les plus dévloppées ».
Allez visitez Shanghai ou Sao Paulo: vous aurez un choc! Vous y trouverez les usines les plus automatisées et les plus performantes de la planète (voir video sur YouTube sur la mise en service récente de l’usine la plus sophistiquée de GM au Brésil – qui a mis en furi les syndicats américains).
Vous avez raison, l’automatisation TOTALE n’est pas possible et il toujours nécessaire d’avoir une main d’oeuvre spécialisée et non-spécialisée (mais considérablement inférieure à si l’usine n’était pas automatisée!), mais comme ces DEUX types de main d’oeuvre sont souvent une fraction du prix américain en Chine, au Brésil et en Inde, c’est là que l’usine se trouve localisée.
@ Marquis de Laplace
Mr le Marquis c’est fort dommage que vous pensiez cela, je ne recherche aucunement à vous convaincre, à vous empoisonner l’estomac aussi j’essaie simplement de vous faire voir autre chose à travers le choix de certaines de ces citations venant d’auteurs antiques ou pas.
Peu m’importe que vous preniez plutôt cela à la légère que cela vienne de moi ou d’un autre prenez plutôt le temps de me relire et de méditer certaines de ces citations quand bien même elles vous paraîtraient encore peu avantageuses à prendre en compte pour vous, pour vos proches ou pour l’autre.
Je ne pense pas non plus avoir fait un trop mauvais choix. Tout ce que vous dites n’est pas non plus à la seule gloire des marchés passez néanmoins une bonne semaine Monsieur le Marquis, même si cela vous semble encore peu avantageux à lire pour vous et pour finir sur une autre citation.
« Le seul vocabulaire des marchés n’apportera pas toujours le bonheur de l’homme dans l’esprit de tout-à-chacun »
@F.Leclerc
Pour répondre à la question première du sujet, oui c’est évident mais nous reprendrons bien encore de la vanité et de la séduction dans un autre moderne pour pouvoir prétendre le sauver à l’image.
Le cerisier qui fleurit en hiver est un imbécile. « Proverbe chinois »
@ Moi
Quand on pense que l’ensemble des bourses du globe ont réagi à l’annonce d’une seule analyste financière, lundi dernier, cela donne une petite indication de la « rationalité » de ce système. Keynes avait bien analysé ce phénomène avec son exemple du « concours de beauté ». Les investisseurs ne réagissent pas par rapport aux faits (qui est la plus belle fille ?) mais par rapport à ce qu’ils imaginent être l’opinion d’autres investisseurs (quelle candidate sera élue par les autres jurés ?). Une très belle théorie cognitive – la théorie des cascades informationnelles – montre qu’une fois admise la règle selon laquelle l’opinion de chacun se fonde non sur les faits mais en fonction des opinions des autres, il suffit de quelques opinions, voire d’une seule opinion, pour emporter l’adhésion d’un groupe. Il est évident que l’analyste Meredith Withney est à l’origine d’une cascade, et sans doute volontairement, en choisissant un moment stratégique idéal (la veille de la publication des résultats de Goldman) pour relever ses objectifs sur Goldman.
Il faut noter qu’une fois une cascade formée, il est souvent difficile de la défaire. Les faits ont dès lors tendance à être sélectionnés dans un sens favorable à l’opinion collective. Les faits confirmant l’opinion collective sont retenus, les autres sont rejetés ou minimisés. Aujourd’hui mercredi, nous voyons se cristalliser un jugement collectif sur la lancée de lundi à savoir que les résultats des entreprises du S&P 500 seraient meilleurs que prévus. Hier, Intel a annoncé des résultats supérieurs aux attentes (si l’on excepte la lourde amende que cette entreprise a dû payer à l’UE). Si un troisième chiffre relativement favorable tombe cette semaine (par exemple General Electric), la cascade va s’emballer et il faut prévoir que les bourses reviendront à leurs meilleurs cours de l’année.
@Marquis de Laplace
Mes arguments ne sont pas si facilement réfutables que vous le croyez…
1) (surproduction) Vous pourriez songer à la nécessité pour toute zone économique d’exporter. Ceci est un indice qui montre que je pourrais avoir raison, et que vous ne faites que nier le problème. Aucun économiste, décideur etc ne trouve souhaitable pour une zone concernée, de ne pas exporter, or selon votre idée, une zone économique pourrait être viable sans exportation, les acteurs étant satisfait du marché intérieur. la réalité montre que ceci est faux, et que votre raisonnement quel qu’il soit, est faux. La Loi de Says est fausse.
2) la série mathématique : si vous ramenez tout à la valeur produite, vous pouvez oublier le fait qu’il s’agisse de poire ou de pommes. La valeur distribuée en terme de salaires est toujours inférieure à la valeur produite, et la différence n’est PAS réinvestie comme on voudrais le faire croire. C’est le problème de la plus value. On ne donne que des salaires de subsistance sans aucun lien avec la productivité.
L’ensemble des salaires de chaque entreprise sont donc largement inférieurs à la valeur produite, ce qu’exprime parfaitement ma série de rapports A/B, A1/B1….An/Bn/. A chaque fois, la valeur produite A est bien supérieure au volume des salaires B, et la somme de ces fractions représente la valeur produite globale sur la valeur distribuée globale. L’ensemble de la zone ne peut acheter ce qu’elle vient de produire. Pour cela il faudrait une entreprise qui donne des salaires supérieurs a ce qui est produit, ainsi avec ce genre de fraction inverse, la série pourrait tendre vers l’unité (1). Or nous n’avons pas d’entreprise qui paye davantage que ce qu’elle produit.
3) la liberté des prix associé à la volonté de maintenir une inflation basse est l’équation mortelle de cette économie. L’inflation basse signifie que la consommation est atone, et elle ne signifie en général QUE cela.
Si vous voulez augmenter le pouvoir d’achat, vous ne le pouvez pas car l’inflation vient immédiatement grignoter toute marge bénéficiaire du consommateur. Le consommateur, en augmentant ses achats, incite les vendeurs à augmenter les prix, ce qui revient à le priver du bénéfice de la croissance.
4) La valeur de l’argent repose sur sa rareté et je maintiendrais ce point-clef plus fermement que jamais. Dans une économie libre ou rien n’est fixé, à commencer par les prix, il n’existe pas d’autres lois que celles de l’Offre et de la Demande. Vous en voyez d’autres ? pas moi. Or l’argent est donc soumis à la loi de l’offre et de la demande, car il n’y en a pas d’autre et l’argent est un élément du circuit économique. C’est pourquoi on veille aux taux d’intérêt aussi, manière de contrôler la quantité d’argent en circulation. Trop d’argent est inflationniste, or la BCE avait pour unique objectif de contrôler l’inflation récemment.
L’argent étant soumis aux loi d’Offre et de Demande, il est clair qu’il faut maintenir une demande, qui dit demande d’argent dit pauvreté, par définition.
Si vous anéantissez la demande réelle d’argent, vous en anéantissez sa valeur même car vous ne pourrez plus l’utiliser dans l’échange, votre partenaire commercial ne l’acceptant plus. Or s’il l’accepte c’est parce qu’il est demandeur, sinon il ne l’accepterait pas. Plus il est demandeur, et plus il a tendance à accepter votre argent, donc plus la transaction est rentable pour vous. Ceci signifie que plus il est pauvre, plus il accepte de l’argent et plus donc la valeur de l’argent est grande pour lui et la transaction rentable pour vous.
Il est évident qu’une masse monétaire ne vaut que dans l’environnement économique qui lui est favorable et où on l’accepte. Cet environnement peut être compris comme une écologie… On est d’autant plus puissant dans une niche écologique qu’on y est seul, et qu’on maintient ses avantages. Etre seul s’est se garantir une absence de concurrence, donc de rivalité (rester seul riche).
5) dans votre dernier point, vous négligez le problème de la productivité : « il est possible de construire une économie libérale sans endettement…3 oui mais avec quelle productivité ? La passé n’est pas le présent !
L
@Jeremie
Il y a eu un énorme mal-entendu (très typique de courier électronique).
Le contenu de la 2ième citation ne s’addressait AUCUNEMENT à vous.
C’est une question qu’il faut prendre littéralement: je travaille sur un autre projet totalement différent et j’aurais besoin de savoir qui a écrit la citation que j’ai citée; et comme vous semblez être avoir à votre disposition les moyens hors du commun de vous rappeler de citations de grands auteurs, j’avais pensé que, presque de mémoire, vous pourriez me trouver l’auteur.
J’espère toujours!
(Quant à la première citation (sur la vie), le but était à la fois de ne pas oublier de tout relativiser dans la vie (le contenu de la citation) et d’ajouter un brin d’humour)
@Listzfr
1) « une zone économique pourrait être viable sans exportation, les acteurs étant satisfait du marché intérieur. »
Oui, tout-à-fait.
« la réalité montre que ceci est faux, et que votre raisonnement quel qu’il soit, est faux. »
La réalité ne montre pas cela.
La réalité (en parfait accord avec la théorie d’ailleurs) montre qu’une zone économique, bien que possiblement viable par elle-même, a avantage a commercé avec d’autres zones productrices (bien que cela ne soit pas absolument utile pour sa viabilité).
Bref, améliorer sa vie même si on vivait quand même bien tout seul. N’est-ce pas une bonne idée?
« La Loi de Says est fausse. »
Je n’ai jamais dit qu’elle était vraie ou fausse.
D’où dépend de ce qu’on entend par cette loi (car il y a des interprétations fausses et d’autres vraies)
Par exemple, il est clair que si on produits des produits hautement radio-actifs/toxiques sans intérêt réel, que personne de les achetera! Donc, on peut dire que strictement interprétée elle est fausse.
2) « 2) la série mathématique : si vous ramenez tout à la valeur produite »
Maintenant, c’est beaucoup mieux, car à la différence de votre exemple précédent:
la valeur varie en fonction du temps
Donc, à chaque fois qu’une nouvelle pomme est produite, la VALEUR de toutes les pommes est légèrement diminuée (en fonction des courbes offres/demande). Donc pour le travailleur rationel qui aurait toutes les informations à sa disposition (ce qui est impossible – et donc dans l’alternative il fait un ESTIME personnel au mieux de sa connaissance), il doit s’arrêter au moment précis où la valeur marginale d’une unité de travail/effort (en fait la valeur du loisir pour lui) rejoint la nouvelle valeur (pour lui) des produits qu’il pourrait se procurer par cette unité de travail supplémentaire.
Ainsi donc, dans votre exemple mathématique pous avez oubliez la variable TEMPS: la quantité de produit AUGMENTE mais leur valeur individuelle DIMINUE avec le temps.
(en terme plus technique vous devez plutôt utiliser l’analyse différentielle/intégrale.)
3) « Si vous voulez augmenter le pouvoir d’achat, vous ne le pouvez pas car l’inflation vient immédiatement grignoter toute marge bénéficiaire du consommateur. »
Si vous voulez augmenter le pouvoir d’achat vous pouvez simplement laisser les prix des produits diminués. C’est ce que la théorie s’attend à trouver, et c’est également ce qu’on observe.
4) « Or l’argent est donc soumis à la loi de l’offre et de la demande, car il n’y en a pas d’autre et l’argent est un élément du circuit économique. »
Oui! Très bien! Comme tous les autres biens!
Ce qui particularise la monnaie par rapport aux autres biens sont les caractéristiques décrites dans mon commentaire précédent.
5) »Etre seul s’est se garantir une absence de concurrence, donc de rivalité (rester seul riche). »
Oui! Comme tous les autres biens, l’argent pourrait être (et a souvent été) monopolisée au profit du/des monopolisateurs et aux détriments des autres.
C’est la raison (en partie) pour laquelle on a inventé l’impôt et la création monétaire (une des raisons) qui est elle-aussi un impôt (entre autre chose).
FINALEMENT
Vous vous éloignez du point crucial économique qui devrait occuper la tête de n’importe qui cherche à comprendre ou améliorer l’économie.
LA grande question est:
Qui dans une économie, qeulles sont les meilleurs personnes pour déterminer quel investissement/épargne doivent être fait:
– les « experts » dans chaque domaine pertinents?
– les consommateurs?
– une classe politique?
– impossible à déterminer?
– ?
Bref, l’économie c’est d’abord et avant tout un problème COGNITIF.
C’est pourquoi j’ai choisi de m’appeler Marquis de Laplace, car à mon avis on profiterait grandement de relire les brillantes idées en probabilité (maintenant oubliée et souvent remplacées par des erreurs) de Laplace.
@Marquis de Laplace
le 1) il est impossible pour une zone économique de vivre sans exportation, si ce n’est en s’endettant ce qu’à fait l’Occident ces dernières années. La dette c’est cela. Alors ne dites pas qu’on peut vivre, dans une région donnée, sans exporter.
2) Le temps ne change rien à l’affaire… Le salaire est toujours un salaire de subsistance très inférieur à la valeur produite.
Le reste : malheureusement le temps se chargera de démontrer que mes idées sont correctes, je dis malheureusement car après tout on peut considérer que ce système avait du charme, il combattait l’ennui, la réussite était étonnante et souvent celle du mérite, il y avait un certain romantisme dans la capitalisme.
Concernant la cognition, les probabilités sont une chose, dont on abuse à la bourse, la probabilité c’est l’espérance, et la logique n’est pas probabiliste, c’est celle des règles d’identité et d’implication.
L’économie ne sera pas guérie par la science cognitive… si on savait quelle décision prendre, on l’aurait prise… et je suis plutôt terrifié par ce qui va arriver. Le Titanic a coulé, parfois il n’y a pas de solution ou alors nous n’avons pas le paradigme de cette solution.
L
Les bonnes nouvelles et les signes de reprise continuent de fuser et d’envahir l’information…
On est sauvé !
http://www.lesaffaires.com/article/0/revue-des-marches/2009-07-15/495884/journeteacutee-canon-sur-les-marcheteacutes.fr.html