Billet invité.
LA SPECULATION CONTENUE : LE FIXING
La spéculation, cette vilaine qui fausse le fonctionnement des marchés, cette méchante qui attise la volatilité, cette malhonnête qui grossit les déséquilibres, cette satanée qui engendre la misère, aujourd’hui, elle est la cause de tous nos malheurs. Il n’y a pas longtemps pourtant, on n’avait qu’éloge pour sa présence. Elle apportait les liquidités nécessaires aux marchés, facilitait le déroulement des opérations, favorisait l’équilibre et l’obtention de prix justes. Elle figurait et figure toujours en bonne place dans les théories économiques.
Quand on parle de spéculation ou de spéculateurs, on mélange involontairement des acceptions différentes. Dans un cas, le spéculateur est ce malfaisant qui profite des écarts de cotation ou les attise, sans vergogne. Dans l’autre, c’est le bon samaritain qui fournit ses moyens pour résorber les déséquilibres temporaires et dont l’action a un effet de nivellement. Quand un économiste parle de spéculation, il désigne la bienfaitrice bien entendu. Mais comment distinguer l’une de l’autre ?
Ce qui caractérise un spéculateur, c’est qu’il agit pour son propre compte sur n’importe quel marché, visant un profit rapide. Le bien négocié n’importe donc pas. Les opérateurs traditionnels du marché, en revanche, échangent des biens pour des raisons économiques qui leur sont propres. Le vendeur écoule ainsi sa production tandis que l’acheteur l’utilise à d’autres fins. Le bien négocié est donc la base de leur transaction. Le marché, lui, sert à faciliter ce négoce et à en fixer un prix équitable. Si les deux parties économiquement significatives sur le marché ne parviennent pas à trouver cet équilibre, l’intervention du spéculateur prend alors toute son importance et son action devient salvatrice.
Selon cette approche, le spéculateur arrive en deuxième ligne. On attend de lui qu’il apure les déséquilibres, qu’il résorbe les soldes. Qu’il y gagne par exagération, mon Dieu, ne lui en voulons pas, il prend des risques avec ses sous, non ? Eh bien non, justement. Un spéculateur, un vrai, est un forban qui travaille avec l’argent d’autrui et qui manipule sciemment. Il ne se contente pas de résorber des soldes, il les crée, les amplifie, les alimente. Sa spéculation fausse la donne initiale, non seulement au niveau du prix, mais tout autant à celui des volumes négociés.
La facilité avec laquelle il peut agir à sa guise est due au fonctionnement même des marchés. Depuis le big bang financier de 1986, destiné à relancer les économies à l’époque et visant une concurrence plus ouverte sur les places financières, les marchés ont épousé la méthode anglo-saxonne pour la fixation des prix. Selon cette méthode, le marché est réglé par des teneurs de marché. Ces derniers gèrent un stock de biens et proposent un prix auquel ils s’engagent à acheter ou vendre le bien déterminé. Ce prix, ils l’adaptent en fonction du coût de la gestion de leur stock. Ils forment l’unique contrepartie pour chaque échange. Ils disposent par conséquent du monopole du négoce.
L’avantage de ce système est qu’il permet un négoce en continu. Chaque opération est traitée directement avec le teneur de marché, généralement au prix proposé par ce dernier. Quand le volume traité dépasse la quotité habituelle, un marchandage s’installe. Dès l’opération conclue, le prix est officialisé. Chaque opération débouche par conséquent sur un prix. De sorte que deux opérations en tout identiques négociées simultanément peuvent aboutir à deux cotations différentes.
Pour diminuer l’impression d’une fixation de prix au jugé, les teneurs, par le biais des canaux du marché, publient les positions latentes permettant à tout intervenant de déduire la tendance probable de l’évolution des prix. De cette manière, le système donne l’impression qu’il y a effectivement lieu de résorber un solde. Il n’en est rien, bien sûr. Personne ne connaît l’identité des donneurs d’ordre. Un teneur de marché peut lui-même placer des ordres ou adapter des positions en fonction de son stock et manipuler de la sorte l’évolution d’une cotation.
Ce système favorise les ordres individuels. Et le spéculateur y trouve un débouché parfaitement adapté à ses ambitions. D’autant plus que la plupart des teneurs de marché sont banquiers. Le spéculateur obtient aisément des crédits substantiels, jusqu’à trente fois la valeur du gage livré, pour assouvir sa soif spéculative. Pourvu qu’il place ses ordres auprès du banquier-teneur de marché. C’est par ce stratagème qu’un George Soros a réussi à couler la livre sterling en 1991. Les banques britanniques lui concédaient jusqu’à 20 fois le gage qu’il leur fournissait et participaient allègrement à l’effondrement de la devise sans courir de risque.
En effet, ces banques connaissaient en permanence la valeur de la position spéculative et, si d’aventure, elle évoluait à contre-sens, elles la stoppaient dès que la perte avait entamé la totalité du gage initial. Le spéculateur ne pouvait donc jamais perdre davantage que son gage et la banque, outre qu’elle a encaissé des commissions sur les ordres, a également touché des intérêts sur le crédit octroyé et a disposé du gage durant toute la durée de l’opération spéculative. La spéculation a pris un essor incomparable depuis, grâce à la générosité des banques et leur position oligopolistique sur les marchés.
Que les véritables opérateurs, dont l’activité économique dépend en partie de ces marchés, en soient victimes leur importait peu. Quant aux économistes, rares sont ceux qui reconnaissaient les méfaits de cette spéculation effrénée. Même de nos jours, ils en doutent encore alors qu’aucune raison économique ne peut justifier, voire expliquer, les dérives constatées.
Si on souhaite que la spéculation reprenne sa fonction originale, à savoir résorber les soldes temporaires pour équilibrer les marchés, il est grand temps de revenir au système du fixing. Ce système prévalait encore en Europe continentale jusqu’à la fin des années 80 du siècle dernier. Il est sans doute plus contraignant, ne permettant pas de négoce en continu, mais avec un gros avantage : le volume traité s’exécutera à un prix unique, contrairement au système anglo-saxon où chaque opération, qu’elle qu’en soit l’importance, mène à un prix.
En clair, à intervalles réguliers, les teneurs de marché se contentent de récolter les ordres d’opérateurs reconnus et dûment agréés, pour les classer ensuite par ordre tarifaire en vue de déterminer le solde entre l’offre et la demande. A l’heure dite, la récolte est arrêtée et le teneur, faisant ici fonction de commissaire-priseur, établit le solde et le divulgue. A partir de ce moment, les opérateurs ne peuvent qu’intervenir dans une seule direction en vue de résorber ce solde. Ils pourront diminuer l’importance de leurs ordres placés auparavant ou placer des ordres inverses en vue d’épurer ce solde. Dans une seconde phase, si un solde subsiste, les spéculateurs seront conviés, quoique la chose ne soit pas indispensable.
Dans ce système, seule l’épuration du solde détermine l’évolution du cours. Si sa résorption s’effectue facilement et rapidement, la fluctuation de la cotation sera dérisoire. Si le solde est par trop important, l’oscillation pourra s’avérer plus importante. Mais il sera toujours possible de la freiner en instaurant des garde-fous adéquats visant soit à temporiser la fixation du cours, soit à réduire automatiquement l’importance du volume négocié.
On peut même envisager l’introduction de quotas par séance et/ou de quotités maximales négociables par opérateur. Aussi longtemps qu’un quota n’a pas été atteint, aucune transaction ne pourra être dénouée. Par ce biais, on restreint la possibilité d’un marché démarrant sur un déséquilibre, chose particulièrement affectionnée par les spéculateurs. On réduit de cette manière aussi la possibilité de manipuler les volumes à négocier pour pousser le prix dans une direction déterminée, comme c’était le cas avec les « ordres à soigner », sport favori des spéculateurs sur les places boursières de naguère.
En fait, on est en mesure sinon d’éradiquer, à tout le moins de réduire sensiblement les méfaits des spéculateurs de tout poil, tant professionnels qu’occasionnels. Empêcher de surcroît qu’une banque remplisse à la fois le rôle de prêteur, de conseiller, de gérant, de dépositaire, d’exécutant, d’assureur, de liquidateur, de contrepartie, on assainirait d’emblée le fonctionnement non seulement des marchés, mais aussi des banques. En agrémentant ce retour vers le fixing d’une interdiction d’octroi de crédits à des fins spéculatives (donc avec effet de levier), le monde s’en porterait nettement mieux et les banques deviendraient plus solides. A l’ère de l’informatique, toutes ces dispositions ne requerraient qu’une adaptation minime des procédures actuelles. Il faudrait essentiellement élargir la traçabilité de l’activité depuis son initiation jusqu’à son dénouement final. Aujourd’hui, seul le dénouement est parfaitement retraçable.
Une telle modification, bénigne techniquement, impérative éthiquement, rapporterait certes moins aux intermédiaires financiers. On peut raisonnablement douter qu’ils l’adopteraient avec enthousiasme. Aussi faudra-t-il la leur imposer. Jusqu’à présent, rien dans les mesures annoncées ne va dans ce sens. Au contraire !
57 réponses à “La spéculation contenue : le fixing, par Jean-Pierre”
Bonsoir
Je sais que les contrats gaziers sont négociés à un prix et pour plusieurs années.
Ne serait il pas possible d’apporter de la spéculation sur le gaz et aussi sur l’electricité ?.
Ils pourraient augmenter les prix par deux ou trois par grands froids.
Un Jérôme Kerviel qui placerait 50 milliards d’euros sur la production d’électricité après avoir reçu en avant première grâce à de grosses commissions des nouvelles de Meteo France privatisé.
Mettant le consommateurs sur le fait accomplis, on permettrai aux banques d’aller mieux.
« Ce système prévalait encore en Europe continentale jusqu’à la fin des années 80 » pourquoi avoir changer ? pourquoi avons nous suivi les anglo saxons ?
“Ce système prévalait encore en Europe continentale jusqu’à la fin des années 80” pourquoi avoir changer ? pourquoi avons nous suivi les anglo saxons ?
Si votre réponse est de faire gagner plus d’argent aux intervenants du marché au détriment du reste de la population, alors nos politiques ont agi contre nous pour ne pas l’avoir empêcher.
Ca me semble pas mal du tout comme proposition, nettement mieux que d’interdire purement et simplement la spéculation sur les marchés financiers alors qu’elle prospère allègrement sur tout les autres marchés, dont certains, agricoles, ont des fonctionnements particulièrement similaires aux produits dérivés type warrants.
C’est plus crédible en tout cas.
Salut Jean-Pierre !
Les mesures sont bonnes pour celles et ceux qui continuent d’en profiter au détriment d’un plus grand nombre qui trime… Le cortège de désastres planétaire n’en fini pas de défiler…
Je comprends bien votre réforme simple proposée ci-dessus. Simple et logique. Cependant, mon avis est que tant qu’à imposer par la force, par la force du nombre qui m’est chère biensûr, autant supprimer la spéculation, la bourse et mettre en place un service public bancaire transparent.
Merci pour votre ténacité et votre gentillesse. Bon courage !
Papillon
La proposition de Jean-Pierre semble de bon sens. Pourquoi l’avons-nous perdu ? La variation du cours du pétrole au cours de l’année 2008 m’a définitivement convaincu de sa manipulation. Une autre forme de spéculation m’est aussi insupportable, quand le cours d’une société augmente après l’annonce de licenciements. Preuve que l’économie n’est plus au service de l’homme.
Je pars me ressourcer une semaine dans le Vercors, en stage d’aïkido, sans connexion ni ordinateur. Merci pour votre vigilance critique, et à très bientôt.
Pourquoi ?
Parce que c’est l’idée maîtresse du néo-libéralisme que de prétendre que même les excès du marché et des individus profitent à tous.
Quand vous savez que le PS français y a cru sincèrement ainsi que les socio-démocrates européens, alors vous comprenez pourquoi et comment on en est arrivé là.
Mitterrand n’y connaissait que dalle en économie, pas ses visiteurs du soir.
Tiens, ça me rappelle quelqu’un…. mais qui ?
Oui, des respirations, nous en avons déjà parlé.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=3340#comment-28818
« En ce qui concerne le fonctionnement des bourses et du marché, je n’y connais pas grand chose mais plus de lenteur, plus d’étapes, quelques interdictions strictes (VAD, accès aux marchès des matières premières réservé aux acteurs ayant besoin de ces matières premières,dérivés de couverture ibidem….) devraient bien casser “l’innovation technologique” en ce domaine, et la domination de l’économie par la finance donc. »
http://www.pauljorion.com/blog/?p=3340#comment-28579
« …Supprimer les bourses ?
Pourquoi plutôt ne passerait on pas de cotations en continu à des cotations épisodiques, suivant des rythmes variables selon les actifs concernés. Des seuils de réserve pourraient être déterminés pour des durées plus ou moins longues selon les types d’actifs.
L’information aurait plus de temps pour circuler, et elle pourrait être systématisée selon des règles idoines.
L’achat et vente de contrats futurs sur les matières premières et certains dérivés servant d’assurances serait réservé aux acteurs opérant sur les produits concernés.
Les opérations avec effet de levier, à découvert seraient prohibées.
De telles mesures (je veux dire pas seulement celles là, mis des mesures de ce genre) ne suffiraient elles pas à clarifier les choses et apaiser les fermentations ?… »
A vrai dire il y a un moyen beaucoup plus simple de remettre de l’ordre dans toutes cette usine a gaz. Je pense que vous n’avez pas vraiment compris pourquoi ont en est là. Ce n’est pas que la faute des spéculateurs, mais parce que l’on a permis la spéculation. Le fixing n’est que le mode de calcul utilisé a l’ouveture des marché mais pas durand toute la journé. Limiter la liquidité du marché, n’est pas vraiment une trés bonne solution. Ce qu’il faut c’est modifier la manière dont un titres prend ou perd de a valeur. Se que l’on sait est que les volumes négocier par unité de temps determinerons les prix, trop de vente sa fait chuter trop d’achat sa fait monter. A mon avis si il y a quelques choses a changer c’est l’établissement du prix. Pourquoi si une action prends 10 euro toutes les autres même actions vont prendre 10 euro.
Réflechissez a ma dernière phrase, et peut être que vos neuronne feront le reste. Mais si vous voulez plus de précision sur la solution la plus fiable et la éfficace. Il suffit de demander, je me ferais un plaisir de la répéter une énième fois.
Le « fixing » … on n’a rien inventé ?
Extrait de « Annuaire 1789-1815 en Barbarie »
« C’est ainsi qu’on appelle toute la partie de la Méditerranée qui baigne les côtes des royaumes de Tunis, d’Alger et de Fez, et qui s’étend jusqu’aux îles de Sicile et de Sardaigne.
Le commerce de Tombouctou, capitale de Gago, se fait singulièrement, c’est un échange d’or en sel.
Le marchand met son sel à terre sur des nattes de jonc et se retire : le nègre vient, il examine le tas de sel qui lui convient, il met à côté la poudre d’or qu’il en veut donner, et se retire à son tour : le marchand se rapproche ; si la quantité d’or lui convient, il prend une poignée de sel qu’il met à côté de l’or ; si elle ne lui convient pas il ne met rien ; il se retire ensuite : le nègre se rapproche et emporte son sel ou augmente la quantité d’or, ou retire son or, et tout cela se fait sans parler. Le silence est ordonné par la loi, comme le seul moyen de prévenir les querelles entre les marchands, et il s’observe rigoureusement. »
(Site de L’Histoire autrement… par Bernard Coppens, l’époque de Napoléon, passionnant par ailleurs)
Oublié l’URL http://www.1789-1815.com/index.html
J’ai oublié l’URL http://www.1789-1815.com/barbarie.htm
Spéculation ou rédemption
Spéculer son pécule
Mais avec calcul ;
Varier les cris d’or frais
Avarier les produits,
Et couvrir toute la planète
De vaseline ou de savonnette
Pour faire des bulles
À l’aide d’une spatule.
Hâtive décision,
Trop tard pour l’arrêt d’options.
La misère sur les rotules
regarde les VIP en cellule,
Mais ne voit pas plus net.
Quant à la Révolution…
© 2009
Ca y est, il gouvernement commence à parler des faillites de banques :
« Henri Guaino, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, a affirmé que l’Etat ne laisserait aucune banque française faire faillite dans une interview au Parisien. «On ne sait pas exactement ce qu’il y a dans les bilans», reconnaît-il toutefois. Il a estimé que les banques «ne truquent pas leurs comptes», mais souligne qu’elles ont «développé des produits si complexes que personne ne sait réellement ce qu’ils valent ni le risque qu’ils font courir à la banque». Selon lui, les nouvelles règles ne seront efficaces «que si elles conduisent à réduire cette opacité et cette complexité».
Il préconise d’imposer la transparence, ainsi que de « poser des règles qui interdisent aux banques de financer la spéculation, qui les contraignent à assumer les risques qu’elles prennent, qui excluent des modes de rémunération qui conduisent les opérateurs financiers à prendre des risques inconsidérés avec l’argent des autres ».
@Jean-Pierre
« Si les deux parties économiquement significatives sur le marché ne parviennent pas à trouver cet équilibre, l’intervention du spéculateur prend alors toute son importance et son action devient salvatrice. »
Complètemen faux.
L’intervention du spéculateur n’est pas requise et l’investisseur n’a jamais besoin d’un spéculateur qui le « sauverait » .
On a tout simplement pas de transaction à ce moment-là: ET CECI DEMEURE UN MARCHE PARFAITEMENT FONCTIONNEL.
Pour qu’un marché fonctionne, il n’est NULLEMENT besoin qu’il y ait toujours une liquidité, mais il est seulement nécessaire que les acheteurs et les vendeurs qui le désirent puissent échanger les biens à un prix qui soit, à leur yeux, profitable pour eux. Il est fort possible qu’à un moment donné il n’y ait PAS de prix qui satisfasse les deux et donc qu’aucune transaction n’ait lieu.
*** Vous refaitte l’erreur extrêmement commune de croire que la liquidité est nécessaire pour qu’un marché soit fonctionnel. ***
« Un spéculateur, un vrai, est un forban qui travaille avec l’argent d’autrui »
Pas toujours… de nombreux spéculateurs travaille avec leur propre argent! … pendant le peu de temps qu’il réussisse à la garder car tôt ou tard elle retournera aux mains de l’investisseur (ou du gouvernement via l’impot et taxes à force de transiger)
« et qui manipule sciemment. Il ne se contente pas de résorber des soldes, il les crée, les amplifie, les alimente. »
Cela n’affecte que les autres spéculateurs. Cela n’affecte nullement l’investisseur.
« Sa spéculation fausse la donne initiale, non seulement au niveau du prix, mais tout autant à celui des volumes négociés. »
Sa spéculation fausse strictement rien.
Vous semblez croire que le prix d’une transaction indique la valeur réelle sous-jacente du produit: c’est tout simplement faux!
@logique
« A mon avis si il y a quelques choses a changer c’est l’établissement du prix. Pourquoi si une action prends 10 euro toutes les autres même actions vont prendre 10 euro »
Pour la simple « raison » que toutes les autres même actions ne prendront PAS la valeur 10 euros!
Une offre implique un prix ET UNE QUANTITE. Au-dela de cette quantité, le prix sera très vraisemblablement différent pour l’ensemble de toutes les autres actions à moins d’un hasard incroyablement improbable.
Il y a un certain nombre de manières de « faire de l’argent », une fois évacué de la réflexion l’activité que l’on dénomme travail (généralement mal rémunéré en contrepartie de la production de biens et de services).
Créer de la monnaie semble le plus simple et à longtemps été perçu comme étant assimilé à la noble profession d’imprimeur (faire marcher la planche à billets). Mais ce privilège, à bien y regarder, est réservé à quelques élues, les banques centrales. Si l’on admet enfin, au terme d’une harassante discussion passionnée, que les banques de rang inférieur n’y ont pas accès. Et l’on croit savoir que créer de la monnaie fait sortir l’hydre de l’inflation du bois. A utiliser, donc avec parcimonie.
Si tout le monde pouvait battre monnaie, il n’y aurait plus de monnaie, à bien y réfléchir ! La piste n’est donc pas bonne.
A ce stade, écartons de notre étude l’utilisation des jeux de hasard, roulette, baccara, poker, loteries, etc… ainsi que les activités illicites du genre trafic en tous genre (de drogue, d’influence, d’enfants, etc…). Les premières sont des spéculations avérées, sur l’incrédulité humaine. Les secondes vous envoient directement aux paradis…fiscaux. De même que les ruées vers l’or, la recherche de la pierre philosophale, et j’en oublie très certainement.
Venons en à l’essentiel. De tous temps, il a été utilisé une méthode à la portée de tous, mais à condition d’avoir une mise de départ, de disposer d’un peu d’argent. En le prêtant moyennant intérêt. Mais cette extraordinaire capacité qu’a ainsi l’argent à faire des petits a rencontré, au fils des ans et des excès, de nombreux obstacles, pour devenir une activité de plus en plus encadrée (cela a commencé par le taux de l’usure). Et se prêter de l’argent entre amis impliquant de ne pas rémunérer son geste (ou si peu), on en déduit aisément que l’on ne peut se prêter de l’agent pour en gagner qu’entre ennemis, ce qui devient absurde. A moins d’en faire un métier, car exercer une profession est par définition honorable. Permettant d’évacuer l’aspect le moins reluisant de l’affaire, gagner de l’argent, pour mettre en avant une contribution de plus en plus indispensable à un Dieu particulièrement affamé, la croissance. Mélangeant croissance de l’économie et de la finance, additionnant des pommes et des poires.
Cette activité banquière florissante s’est révélée à son tour insatisfaisante. Il y avait en effet un côté artisanal qui faisait encore obstacle à la fabrication de l’argent par l’argent, qui traînait à ses pieds le boulet de l’économie et qui était en mal d’emprunteurs, une fois tous ses acteurs l’étant par la force des choses devenus. Un pas en avant était nécessaire, c’est ainsi que « l’industrie financière » est née. Son génie a été de déconnecter de plus en plus son activité de la sphère de l’économie, que l’on est venu à appeler, bizarrement, « réelle », voulant sans doute signifier qu’il y en avait une « irréelle », sans aller jusqu’au bout du raisonnement, c’est-à-dire en proscrivant la seconde.
Les économistes ne s’aventuraient que très prudemment dans l’étude de cette industrie d’un type nouveau, ou alors abdiquaient toute rationalité pour se réfugier en guise d’analyse dans un pathos monocorde et lancinant fait d’évidences qui n’en étaient pas. Ou bien encore, préférant continuer d’utiliser une boîte à outils totalement inadaptée à ce nouveau monde. On se souvient comment étaient scrutés les cours des bourses, à l’automne dernier, comme s’ils étaient autant d’oracles.
La finance, pendant ce temps, volait de ses propres ailes, s’affranchissant des restrictions, réglementations et autres considérations qui, telles la loi de la pesanteur, empêchaient les rendements de sa machine à faire de l’argent de grimper. Le moteur à explosion, au très mauvais rendement, n’est plus à un moment donné perfectible, il faut lors changer de moteur, trouver de nouveaux instruments financiers, pour l’accroître sans limite. S’appuyant sur des mathématiciens hors pair (et dévoyés), l’industrie financière, débridée et ayant acquis sa liberté, s’engageait alors dans les choses en grand. Ne pouvant s’en empêcher, elle jouait les parvenus avec sa richesse nouvellement acquise, ayant appris à dissimuler les canaux de celles-ci mais pas ses signes extérieurs.Car elle n’avait plus rien à craindre des agents du fisc.
Le suite de l’histoire est en train de s’écrire devant nous.
@ Marquis de la Place
N’isolez pas quelques phrases, s’il vous plait, vous leur faites perdre leur sens initial.
Quand je parle d’action salvatrice de la spéculation, j’esquisse ce que la théorie traditionnelle prétend. Plus loin, vous aurez lu que j’affirme que le spéculateur est nullement indispensable. Je suis donc parfaitement d’accord avec : il n’y a nul besoin de liquidité sur un marché. C’est indiqué dans le texte. Le marché parviendra toujours à s’équilibrer : il suffit que les règles soient précisées à ce propos.
Les spéculateurs qui travaillent avec leur propre argent, ceux que j’appelle les occasionnels, ne perturbent généralement qu’occasionnellement. Ils n’ont pas les moyens de peser sur la cote longtemps. Ce type de spéculation sévissait dans nos contrées (France, Belgique) par la rpésence d’un marché à terme différent de celui des « futures », mais davantage apparenté à un « forward ». Sur ce marché-là, on pouvait négocier des titres qui se réglaient en fin de quinzaine ou de mois. Le spéculateur, lui, veillait à inverser sa position avant la fin de cette durée ou, si elle conservait du potentiel à ses yeux, la prolongeait par le biais du « report ». Il va de soi qu’il faut prohiber ce type de marché (forward, donc) pour éliminer ce genre de spéculation.
Quand les gros spéculateurs manipulent les cours, cela n’affecte que les autres spéculateurs, prétendez-vous. Expliquez-moi alors pourquoi tous ces remous sociaux suite à ‘explosion des prix des denrées alimentaires, du pétrole l’année dernière ? La spéculation ne fausserait strictement rien ? Drôle de conception.
Quant à votre dernière remarque, où voyez-vous que je prétende qu’une cotation indique la valeur réelle du bien échangé ? Le marché ne sert qu’à permettre un échange de biens entre des parties économiquement concernées par la chose et d’obtenir une valeur équitable pour cet échange. La cotation n’a donc strictement rien à voir avec la valeur dudit bien, de son coût réel. Elle donne une valeur à cet échange à cet instant-là, rien d’autre. Et ce sont les économistes qui se gourrent en se fiant aux cotations, aux indices boursiers et autres baromètres du même acabit pour déduire la valeur des choses. Il est vrai, que c’est plus facile de mesurer la richesse à partir d’éléments pareils que de répertorier fastidieusement les avoirs de chacun.
En conclusion, cher marquis, nous partageons à peu près les mêmes vues ;o)
@ François Leclerc
L’affranchissement de la finance que vous évoquez n’a été rendu possible que par l’essor des ordinateurs et la venue d’Internet. Les premiers permettaient de traiter rapidement les nombres chers aux formules de ces matheux de la finance et le second de récolter et de diffuser ces mêmes nombres et le résultat de leur traitement. Sans ces deux apports, la spéculation financière n’aurait jamais connu l’envol qu’on a vécu. Les options financières (call et put), par exemple, existaient déjà sur la Bourse de Paris dans les années 1880. On les appelaient alors « les ordres dont ».
@Jean-Pierre
« Quand les gros spéculateurs manipulent les cours, cela n’affecte que les autres spéculateurs, prétendez-vous. »
Oui!
» Expliquez-moi alors pourquoi tous ces remous sociaux suite à ‘explosion des prix des denrées alimentaires, du pétrole l’année dernière ? »
Allons-y!
Distinguons spéculation et monopolisation La monopolisation EST un grand fléau.
Dans ma conception des marché (décrite dans un commentaire relatif à un autre post — malheureusement il n’y a pas de « search » je crois pour le retrouver sur ce site), j’estime qu’il faut interdire toute transaction qui ne soit pas au comptant: l’acheteur doit payer immédiatement au comptant toute la transaction, le vendeur doit disposer de l’action ou du produit qu’il vend au complet (donc pas de découvert d’un bord ou l’autre).
Dans ce cas (qu’effectivement je n’avais pas précisé ici et donc cela pouvait rendre ma remarque surpenante ou incompréhensible) il serait très difficile ou rare pour un spéculateur d’avoit les fonds nécessaires pour monopoliser tout un marché. Mais comme néanmoins, hélàs!, cela se produit, il faut ajouter des règles telles que limites de position et nécessité d’avoir un intérêt réel dans le produit – n’achète du pétrole/denrée que celui qui en a véritablement un besoin pour son entreprise (ce qui élimine (dans ce dernier cas) le spéculateur .. donc cela vous donne raison!)
« En conclusion, cher marquis, nous partageons à peu près les mêmes vues »
J’en conviens 🙂
@jean-pierre
« Quant à votre dernière remarque, où voyez-vous que je prétende qu’une cotation indique la valeur réelle du bien échangé ? »
Cette remarque s’adressait à @logique pas à vous!
@ Ken Avo
« Parce que c’est l’idée maîtresse du néo-libéralisme que de prétendre que même les excès du marché et des individus profitent à tous. »
C’est surtout une grande idée reçue venant des gens du marché comme tant d’autres idées reçues venant de leurs livres, mais ne profitant hélas qu’à une petite élite intellectuelle de gens si distingués.
Et oui à force de pousser sans cesse le monde à devenir plus riche et rapidement par tous les moyens, on ne rend bien sur pas vraiment le monde plus responsable individuellement l’autre ou alors le monde plus heureux, plus libre bien au contraire on le pousse toujours et encore à se tourner vers d’autres idéologies de plus pour se sentir bien, pour réclamer justice.
@ Maître Dong
« Preuve que l’économie n’est plus au service de l’homme. »
Si seulement cela concernait uniquement l’économie, preuve que le politicien n’apporte pas toujours le bonheur, la santé et la joie des êtres.
Et si la suite de l’histoire était déjà bien écrite lorsque l’homme « bête ou méchant » sur les marchés ne recherche encore qu’à n’en faire qu’à sa propre tête.
L’amour des richesses, de l’argent, de l’avoir, de la spéculation continue c’est paraît-il toujours le bien et le progrès ininterrompu de l’homme sur les marchés …
@marquis,
Se que je voulez dire, c’est si vous avez 1 millions d’actions en circulation a 10 euro. Si maintenant vous avez échangé 3% des actions dans la journé et que le prix de la dernière transactions et de 10 euro supérieur a la cloture de la veille. Avec 3ù d’échange vous avez créer 100% de plus value pr rapport a la cotation de la veille. C’est c’est petit mécanisme qui est a l’origine de la spéculation, car a l’ouverture demain matin rien ne vous empeche de vendre les 3% de la veille et d’empoché les bénefs. Bien sur les prix de l’action baisseront car peux de personnes voudront soutenir un telle prix. Par contre lorsque la propagande médiatique s’en mèle, il y a toujours de petit et gros pigeon qui se fond avoir en beauté, tout simplement parcequ’il n’ont pas vraiment compris le fonctionnement réel des choses. C’est d’ailleurs un bon moyen d’apprendre. Je pense que Paul sera entièrement d’accord avec ma dernière phrase, elle est dur mais elle est vrai. Moi aussi je e suis fait avoir au debut, comme malheureusement beaucoup de personnes.
Maintenant la vrai question est : est’il normale qu’un socièté moderne doivent passer par une période ou l’arnaque et en plus d’être autorisé et devenu le seul monteur économique. Cette a dire ou il faut vendre n’importe quoi a n’importe qui dans le seul but de toucher un salaire, qui n’est autre qu’une commission sur la vente ????????
Bonjour
Votre article très intéressant au demeurant, oublie ou ignore la raison profonde pour laquelle nous en sommes là et
il n’est possible de refaire le monde que si on l’a compris.
A partir des années 80 la finance moderne s’est mise en place.
Les gains de productivité ont été multipliés par l’arrivée de l’ordinateur.
Parallèlement la finance internationale exerçait une pression sur les états en universalisant les marchés à terme. Leur importance croissante (c’est à dire les sommes d’argent brassées) est pourtant née pour résoudre un problème réel et pratique, voire fondamental pour l’économie moderne :
Quel sera le prix d’une tonne de blé dans 6 mois (ainsi combien puis-je emprunter pour la recolter ?) ?
Combien je dois prévoir dans mon budget pour acheter les 1 million de litre de pétrole dont j’aurais besoin dans 1 an. etc…
Auparavant, des experts économistes faisaient de savants calculs mais le système était peu efficace car il fallait un voire des experts pour tout.
Alors l’idée maîtresse a été d’instaurer la spéculation pour fixer le prix des biens à terme.
L’idée est géniale : en laissant les spéculateurs agir, on était sûr qu’il n’y aie pas de gain spéculatif possible !
En effet, si un spéculateur fixe un prix trop bas, un autre lui achètera son contrat et fera baisser le prix etc…
C’est finalement tuer le hasard en utilisant le hasard.
Cela a très bien fonctionner dès le début et le marché à terme a explosé. Il est aujourd’hui de 50 fois supérieur au marché action. La finance a acquis une puissance (en terme d’argent) supérieure aux états qui ne peuvent pas résister à sa pression. Pour exemple, la dérégulation des marché de 1986 sous Mitterand, car les capitaux rendus libres menaçaient de tous partir ailleurs (Londres par exemple).
Bien évidemment aujourd’hui le système s’est totalement corrompu car l’argent a subordonné le pouvoir et la totalité du système est grippé par la collusion entre les pouvoirs financiers, étatiques et médiatiques.
@ Marc tommasi
Cela a l’attrait du paradoxe, mais c’est faux : l’intérêt du spéculateur est de créer puis de suivre la tendance : d’acheter quand le prix monte, et de vendre quand il baisse. Du coup, il amplifie les mouvements.
@ François et Jean-Pierre et Marquis
Oui vous posez de bonnes questions , à mon sens, (ça rafraichit du ex-nihilo) , dommage que je parte en vacances.
Intuitivement je me dis :
Une définition : la spéculation est l’opération d’extraction d’une ‘valeur’ , à partir d’un positionnement très rapide d’un actif sur un autre. (Le but n’est plus la transaction elle même puisque les objets n’ont plus d’importance : ils ne sont que containers de ‘valeur) )
– La spéculation folle ne peut être assise que sur un surplus inutile monnaie (exceptions possibles pour petits spéculations)
– Ce surplus est actuellement dû aux politiques d’inspiration Keynésienne (partant d’un bon sentiment mais c’est pas le pb)
– Il y a une spéculation à somme nulle (La bourse est un casino : n’y perdent ou gagnent que ceux qui jouent, et perte et gain se font entre eux)
– Il y a une spéculation « utile » économiquement qui pointe la rareté (C’est lapidaire ok …) ou en tout cas inhérente au marché lui-même et à ses mécanismes (On peut ne pas croire au marché ok , mais c’est autre chose)
– Il y a une spéculation classique qui préempte à son profit une ‘valeur’ générée par une bulle : cette spéculation renforce la bulle mais ne la manipule pas
.
– Il y a la spéculation actuelle qui est devenue une catégorie à part entière puisque les bulles sont elles mêmes MANIPULEES .
Les masses de monnaie possiblement énormes générées par du crédit en excès (le crédit n’est aujourd’hui plus bridé par aucune véritable règle) purement spéculatif sont essentiellement à court terme , et laisse ensuite le secteur visité dans un état épouvantable après leur retrait. Et en général un imbroglio indéfaisable de dettes et de pertes empêche ce secteur de fonctionner normalement pendant de nombreuses années.
Sans parler que les bulles finissent par se nourrir les une les autres , en s’adossant l’une sur l’autre.
Cette spéculation la, -c’est évident- ne crée aucune valeur réelle , mais par son poids et sa présence, déséquilibre l’économie et le social :
* La valeur dégagée , c’est à dire le surplus de monnaie préempté (je ne parle donc pas de la mise de départ initiale), est NECESSAIREMENT une ponction potentielle sur le stock de richesse , donc une sorte de vol à grande échelle .
* Les rendements démentiels dégagés par les dernières bulles finissent par attirer et justifier des crédits supplémentaires mais surtout par exiger du secteur de l’économie réelle des rendements identiques … : les actionnaires des entreprises veulent leur part de ce vol organisé !
=> Mais après avoir écrit tout cela je me dit qu’un autre problème fondamental de mon raisonnement est la notion de ‘Valeur’ est extrêmement subjective .
Peut-être que parfois une certaine spéculation peut ‘remettre’ la ‘valeur’ à son endroit exact ? Peut-être que d’autre fois elle peut entraîner des réorganisations porteuses de création de profits et de valeur … à conditions que ces profits de court terme n’obèrent pas d’autres à long terme … : mais ce sont certainement des cas à la marge qui ne peuvent justifier la globalité d’un système voleur (mais équilibré : je te vole mais je ne détruit pas) , mais surtout destructeur (Je te vole et je laisse un chant de ruines dont le coût est bien supérieur à mon gain)
Petite précision d’Oppossùm :
dans le système que je viens de décrire , l’intérêt n’est pas spéculation. (Que ce soit un instrument de préemption illégitime sous certains aspects ou une façon de partager à son profit les ‘revenus’ à son profit est une autre question . A la limite je dirais que c’est l’ancien système permettant, à la longue et à la dure, la concentration des richesses . Ringard. )
Et bien sur plus le mouvement s’amplifie devient « rapide » et plus l’homme se sent de plus en plus débordé, dépassé, contraint, pressé, soumis, écrasé par une grande vague venant de nulle part précisément par un grand rouleau compresseur.
On ne peut bien sur toujours créer et détruire rapidement à la fois de faux créateurs de richesses oui…
@ Marc tommasi
Hummm ? Vous avez dit « géniale » à propos de l’idée ?
Dans ce concept, une tonne de blé vaut une tonne d’un autre blé, surtout si on le destine à la dégustation des cochons.
Et une assurance, ça ne le fait pas ? En prenant en référence les résultats des années précédentes, pas celui des années futures. Ceci ne favorise peut-être pas l’optimum de croissance, et il faut croire que l’on en veut. La croissance, qu’est-ce ? Toujours plus de blé et toujours plus cher ? Pourquoi faire ?
Cela dit, si ça a été « génial » pour certains, ce devait être pour faire du blé … plutôt que du blé.
@Marc tommasi,
vous avez raison sur le principe. la problème vrai problème intervient lorsque se sont les options d’achat et de ventent qui prédimine le marché. c’est a dire lorsque l’on spécule sur la demande. Si dans le même temps onr augmente la demande ont permet de spéculer sur la consommation future. Et si ont dope la consommation par le crédit a tout va ont est sur que la consommation future va croitre. C’est dans se cas particulier que la spéculation fonctionne et que les prix augmentent. Y aura t’il assez de blé pour tout le monde. Si maintenant ont ajoute la mondialisation, donner les moyen a des personnes qui ne les ont pas aux depart, qui implique une augmentation des consommateurs, qui implique augmentation de la demande et augmentation des prix de certaines matières premiéres. C’est un cercle vicieux qui peux faire perdre au plus grand et au plus fort la partie, lorsque les plus faible, la chine, propose a elle seul de tripler le nombres de consommateurs.
@aux autres,
C’est n’est pourtant pas si compliqué a comprendre, pour gagner plus il faut vendre plus, mais vendrent plus implique une competition encore plus féroce et comme les ressources sont limité. Se sont les prix qui montent. La mondialisation as servie a la fois de démentelé la production vers les enfers sociaux et de permettre aux enfer sociaux de se transformer en paradis, puisque leur production a faible cout nous permet d’acheter pas cher et que du coté de l’enfer leur augmentation de richesse permet de consommer plus. C’est un jeux trés dangeureux a moyen terme.
@ Attn Mr Jean Pierre :
Je vous rejoins : Il faut imposer ce retour au fixing aux banquiers .
Dans la suite de ce que vous venez de décrire, je souhaiterai ajouter certaines réflexions :
1/- La suppression de l’ensemble des actions » préférentielles », « ordinaires sans droit de vote » et autres ABSA….
2/- la mutation des actions évoquées en 1/ en actions nominatives avec droit de vote, et étant dotée d’une valeur de vote.
3/- la promulgation selon laquelle une action doit être nominative, ayant une valeur de vote, et donnant droit à voter. Toutes les autres actions sont interdites, caduques…
4/- L’instauration d’un système ( mécanisme ???) qui privilégie, encourage et récompense les actionnaires de court terme, et plus encore ceux de moyen et long terme, au détriment des actionnaires intradays.
En clair, imposition auprès des banques d’une diminution des frais de courtage ( divisés par 2 à 3), et mise en place d’une structure publique, venant concurrencer ce service d’intermédiaire assuré par les banquiers, en vue de permettre, à l’investisseur de choisir, mais surtout de supprimer les intermédiaires ( On aurait le choix d’acheter et vendre directement…si on le souhaite) .
De même, l’instauration d’un système qui, pour ce qui concerne les ventes d’actions, prendrait en considération le critère de durée de détention des actions, au moyen de multiplicateurs:
– Détention < à 1 h : frais de courtage x 3 + forfait de Droit de garde identique au montant des frais de courtage.
– Détention < 1 jour : etc ….
PS : On pourrait y ajouter bien d’autres critères ou paramètres, tenant compte du Choix de l’acheteur concernant l’acquisition d’actions de telle ou telle entreprise cotée… ( stratégie et choix de l’entreprise concernant tel objectif, impacts sociaux, ecosphériques, politiques de long / court terme en fonction de son activité …) …
Il serait également souhaitable de s’interroger sur la pertinence des critères définis pour permettre à une entreprise d’effectuer son introduction ( et son retrait par ailleurs) en bourse; et ce, quelquesoit les compartiments …. Il y a beaucoup à faire …
L’ENTREPRISE ( la petite comme la grande), quelquesoit son activité, a des devoirs et des responsabilités..devant le vivant et le non vivant : nous avons de même des devoirs et des responsabilités vis à vis de l’entreprise … Les rapprocher est plus que souhaitable : indispensable !!! avec le moins d’intermédiaires … selon les principes de précaution, qualité et d’harmonie de vie, etc….
Mince: une C…..E dans le potage …
Il fallait lire :
– Détention < 1 jour : frais de courtage X2.5 + Forfait droit de garde dont le montant identique aux frais de corutage
– Détention : 12 < x < 18 mois : frais de courtage – 30 % (au moment de la vente…) – pas de droit de garde
– Détention : 3 ans < x < 5 ans : frais de courtage – 70 % ( au moment de la vente ) – Bonus versé
Bien entendu, cela supposerait de développer un système rassemblant les intermédiaires et les entreprises ….