Le temps qu’il fait, le 10 juillet 2009

Ce que j’ai oublié de dire – ça n’a pas grande importance – mais c’est ce que j’aurais voulu dire, c’est que c’était (Edmond-) Pierre Seeldrayers qui avait présenté le peintre Gustave Camus à mes parents.

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101 réponses à “Le temps qu’il fait, le 10 juillet 2009”

  1. Avatar de Fab
    Fab

    Julien Alexandre,

    Si c’est à moi que s’adresse la question, alors oui, bien évidemment les torts sont partagés (vous n’avez qu’à relire mes précédents messages), surtout depuis qu’ils ne tuent plus.
    Par contre, si je peux vous demander de me faire une petite place sur le trampoline…Peut-être regardons-nous effectivement dans la même direction, peut-être même dans le même sens, mais probablement ne voyageons-nous pas dans le même référentiel. Nous n’avons pas les mêmes valeurs. Cela dit sans préjuger de la supériorité de ces valeurs, cela va sans dire mais…Plus précisément, nous ne mettons pas en avant les mêmes valeurs au même moment. Moment. Mo ment. Instant passe encore…mais moment ! Des preuves ?

    Je considère que le débat sur l’intervention d’une minorité dans les choix économiques, quels qu’ils soient, devrait à ce stade être clos. Le débat de fond que vous souhaitez sincèrement se pose ailleurs, autrement : l’homme doit-il décider pour le groupe ? Si oui, n’est-ce pas une singularité, un problème de référentiel, bref n’est-ce pas le signe que le groupe n’a pas atteint la structure qui lui permettra d’avoir une loi unifiée plutôt que des lois individuelles ? Et ce faisant ne risque-t-il pas la contreproductivité ?

    Voila je pense une présentation orthodoxe. De mon côté j’y ai déjà réfléchi, alors permettez que je revienne à un style plus direct. Pensez-vous que l’homme puisse aujourd’hui découvrir un de ses semblables d’une autre société, d’une autre tribu, sans lui mettre sur la gueule ? Il me semble que oui. Mais le diktat d’une minorité entretient la culture du contraire : l’autre, l’étranger, est dangereux. Il en va de même pour l’économie : une minorité – peut-être est-ce la même, peut-être pas, je soutiens que cela est anecdotique, la minorité faisant nécessairement partie du groupe -, une quelconque minorité donc, entretient la culture du tout-économique. Probablement par réflexe. Or ce lien entre les individus qu’est l’économie a envahi l’espace disponible et devient nécessairement lui aussi anecdotique, banal en tous cas. C’est ce que je pensais que certains nommaient (non mais !) crise de civilisation. C’est pour cette raison, pour être direct, que mes poils se hérissent lorsque j’entends parler de ça.
    Comment ? Vous dites ? Ca ? Quoi ça ? Et bien ça, cela, ecce quoi ! Notez que je ne suis pas si direct que ça !
    Quoique…Je souhaite avoir le choix de ma vie, je souhaite que pour mes enfants la question ne se pose plus, et je pense que nous sommes tous presque prêts à ce que notre attention lorsque nous rencontrons un prochain ne soit plus focalisée sur l’économie, sur la valeur d’un échange matériel qui a longtemps occulté la rencontre elle-même.

    Et caetera

    Baste. Je fatigue. Je n’ai qu’un cerveau moi Monsieur. Et en plus je viens de me relire !

  2. Avatar de Jack EVOLS
    Jack EVOLS

    Dans le tout-économique que déplore à juste titre Fab, l’anarcholibéralisme évoqué par Paul semble s’autodétruire aussi spectaculairement que les anarchocollectivismes sur la destruction du lien social et de la confiance mutuelle tout autant que sur le vide moral abyssal qu’ils imposent.

    A contrario ici, comme un véritable leitmotiv, certains font observer à juste titre dans différents billets que sur ce blog, en la personne de Paul, on a le sentiment d’avoir d’abord affaire à un intellectuel « honnête », dont le discours est « exempt de langue de bois », un esprit « libre », guidé par d’autres mobiles que la « cupidité » débridée etc.

    Karluss va jusqu’à préciser au début de ce billet par exemple :
    « …/… les gens honnêtes, intègres, sont rares et précieux. L’ambition de Paul Jorion est d’être en phase avec ses dires, son “carriérisme” ne doit pas être lié à la soumission envers une quelconque autorité. …/… je pense qu’il nous faut des intellos comme lui, un grand spécialiste sachant s’affirmer. Un homme libre d’aller sur son balcon !
    La Boetie disait : “arrêtez de servir et vous serez plus libre” et aussi, “ils sont grands seulement parce que nous sommes à genoux”. (citations peut-être pas tout à fait exactes, mais l’idée est reproduite) »

    Mais, plus fondamentalement, où place-t-on « l’intégrité » et « l’honnêteté » dans le business généralisé, dans la mercantilisation de la pensée scientifique qui lui est asservie et dans marchandisation actuelle du pouvoir-vivre ?

    Et, pavé dans la mare, quelle place ose-t-on réserver « officiellement » à la conduite morale sur ce blog, par exemple ?

    Présent « implicitement » sur ce blog, « sujet récurrent et rémanent » s’il en est, constitue-t-il en réalité une sorte de chapeau épistémologique qui servirait de liant dans le requestionnement continu des savoirs scientifiques trop atomisés et dans le remodelage de savoirs transdisciplinaires tout autant que dans le requestionnement économique et politique qui taraude plus spécifiquement les contributeurs de ce lieu de débats ?

    Même ici, lorsqu’on se hasarde avec beaucoup d’audace à parler de conduite morale, s’agit-il en fait, d’un ensemble d’archétypes vieillots à reléguer définitivement au rang de ces curiosités anthropologiques ou métaphysiques qui ne parlent plus à personne, ou s’agit-il d’un liant fondamental qui fait tellement défaut aux tentatives de remédiation et de reconstruction de la « confiance mutuelle » au service du trop-étriqué concept « d’intérêt général »,

    Et qu’en est-il par exemple dans les gesticulations intellectuelles qui sont données à voir par les spécialistes de la communication politique lors des G8, G20, ou éventuels G192 ?

    Plus encore que l’immoralité institutionnalisée, « l’insipidité morale » ou « l’a-moralité » semblent avoir tellement fait de ravages dans les relations humaines tout autant que dans les dégradations de notre biosphère qu’en amont des projets politiques, on ne semble plus pouvoir faire l’économie d’une sorte de Minimum de Droiture Morale Partageable (ou MDMP pour ceux qui aiment utiliser des sigles mnémotechniques), dans le prolongement de cette source d’inspiration « morale » partageable qu’impulse Paul ici de manière si résolument constructive !

  3. Avatar de DB
    DB

    « Le déficit commercial est un nouveau signe que les choses ne s’améliorent pas comme cela était prévu », commente William Larkin de Cabot Money Management, faisant référence à ce recul des importations. « On est de plus en plus pessimiste quant aux rythme de la reprise aux Etats-Unis; je pense qu’il sera plus lent que beaucoup ne s’y attendent. »

    C’est bien, les soi-disants analystes commencent à réaliser l’ampleur de la crise… Il était temps !!!

  4. Avatar de clemence Daerdenne
    clemence Daerdenne

    @eomenos

    « vous dites le 10 juillet 2009 à 23:06
    Question à tous ?
    Est-ce parce que l’on fréquente assidument un bordel qu’on est proxénète ? »

    merci de cette question qui me permet de preciser ma precedente intervention concernant les qualités de ce blog et son createur/animateur.

    J’apprecie ce blog, aussi, car Paul, François et les autres …. s’adressent à des personnes dans leur entiereté et non à leur genre et toujours avec respect.

    Donc, désolée Eomenos, le contenu de votre question n’est pas signifiant pour moi. Par contre, elle est excluante et humiliante pour les Femmes (en minorité sur ce blog me semble t-il).

    La prostitution est une violence faite aux femmes et une atteinte à la dignité humaine. Sa banalisation y contribue.

    Pour etre completement honnete, je ne m’attends pas (ni de votre part, ni d’aucun d’entre nous) à trouver ce genre de propos à la con sur ce blog.

    GGGRRRRRRRRR

  5. Avatar de Alain A
    Alain A

    Petite réaction arrêtée aux échanges du 10/7 à 19h45.
    J’ai envie de renvoyer Paul et John Barleykorn dos à dos. Depis 4.000 ans l’Humaninté n’a pas fait que dans l’individualisme (que du contraire oserai-je dire). Mais il est vrai que depuis une cinquantaine d’année, la mode en Occident est à cet individualisme anomique qui nous rend si tristes et si impuissants (collectivement s’entend).
    Nous sommes donc tous très individualistes, plus nombreux que dans aucune civilisation qui nous a précédé, cette « démocratisation de l’individualisme » peut avoir des bons côtés (autonomie, rejet des dérives extrémistes…) mais aussi ses mauvais côtés (solitude, impuissance à limiter le pouvoir des dominants).
    C’est peut-être ce dernier point qui est la source de cette volonté de certains de diviser (pour régner) les individus et en faire des isolés incapables de s’unir pour améliorer leur condition. Et pourtant, depuis « Les Horaces et les Curiaces » et les tactiques de la perfide Albion, on sait comment faire pour vaincre sans être les plus forts ni les plus nombreux.

    Alors, si chacun doit assurer sa survie et celle des siens, (priorité de John), s’unir pour empêcher les prédateurs de vous bouffer un par un (priorité de Paul) n’est pas à négliger sous faute de défaite inéluctable.
    Je ne crois pas que le j’ai déjà reproduite sur ce blog mais j’adore cette phrase (paraît-il d’abord d’un sage rabbin membre du sanhédrin d’avant Jésus Christ, Hillel l’Ancien) et depuis lors reprise par beaucoup et même en chanson par Maxime Le Forestier:
    « Si je ne suis pas pour moi
    qui le sera?
    Si je ne suis que pour moi
    que suis-je?
    Et si ce n’est pas maintenant….
    Quand? « 

  6. Avatar de Yann
    Yann

    Le projet politique dit néolibéralisme, défait idéologiquement par la crise systémique, n’en demeure pas moins frétillant de vie pour deux principales raisons :
    – les élites économiques, politiques et médiatiques possèdent actuellement le pouvoir législatif (OMC, FMI, Fed, BCE, Commission européenne, experts gouvernementaux…), rendant difficile la naissance d’un système alternatif,
    – les citoyens occidentaux sont en grande partie convaincus qu’un changement de paradigme est impossible, avec une évidente préoccupation aliénante (et justifiée) à survivre dans un monde parfaitement injuste en décroissance économique.

    Ne revenons pas sur l’idée communément admise que les gouvernements occidentaux sont dominés par le pouvoir économique, illustré par cette affirmation de Napoléon Bonaparte, « Lorsqu’un gouvernement est dépendant des banquiers pour l’argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au dessus de la main qui reçoit. […] L’argent n’a pas de patrie; les financiers n’ont pas de patriotisme et n’ont pas de décence; leur unique objectif est le gain », illustrant aussi le rapport de force déséquilibré induit par le système capitaliste financier actuel.

    Ce qui dérange notre esprit républicain, c’est que nos représentants politiques légalement élus, sont dans le meilleur des cas, soit dépassés par les évènements, soit résistants et impuissants, et dans le pire des cas, corrompus, lâches, convaincus par les experts dominants, rallié aux dogmes néolibéraux.

    Les citoyens ne peuvent que ressentir de la méfiance, voire de la défiance pour leur propre Etat, comme le suggérait Pierre Bourdieu ainsi : « […] on a le sentiment, aujourd’hui, que le citoyen, se sentant rejeté à l’extérieur de l’état (qui au fond ne lui demande rien en dehors de contributions matérielles obligatoires, et surtout pas du dévouement, de l’enthousiasme), rejette l’état, le traite comme une puissance étrangère qu’il utilise au mieux de ses intérêts. »

    Une partie de la responsabilité de cette situation en incombe aux élites économiques, qui ne cessent de cracher leurs haines envers les services publics et agents (les fameux fonctionnaires). L’Etat, représentant du bien commun d’une nation, est toujours trop gras, trop interventionniste, trop collectiviste, trop protecteur, trop liberticide, même si, ultime contradiction, l’Etat régalien (en partie lui aussi privatisé comme les prisons et l’armée) démontre aujourd’hui son impuissance à agir sur le pouvoir économique qu’il n’a plus.

    Dépassons le constat que les dogmes néolibéraux ont engendré un puissant pouvoir d’autodestruction de nos sociétés civiles, économiques et sociales, et essayons de nous projeter dans un avenir possible et indéterminé.

    Les pistes (ou sentiers d’avenir) sont surdéterminés par notre contexte occidental :
    – les limites des ressources planétaires, notamment à l’approche du pic de production pétrolier (dit Peak Oil) nous oblige à limiter et rationaliser nos déplacements, à relocaliser nos activités (réponses innées aux délocalisations et aux dumpings sociales et environnementales),
    – l’obligation d’une sobriété, d’une efficacité (énergétique) et le développement d’unités de production locale pour accroitre la sécurité en approvisionnement énergétique et alimentaire.
    – la démographie, sujet tabou depuis Malthus, n’est pas moins une réalité inédite dans l’histoire de l’humanité, nous oblige à veiller avec humanité à son développement, et dont la réponse la plus acceptable est aujourd’hui le planning familial (éducation, contraception, droit à l’avortement des femmes),
    – Le réchauffement climatique, source de destruction et de réfugiés climatiques, doit surdéterminer toutes formes de développement et dont la réponse est de tendre à une limitation de nos empreintes écologiques.
    – La perte de biodiversité entrainant la disparition d’espèces, menaçant la survie même de l’humanité (nous même au bout de cette immense chaine alimentaire) doit être contrecarrée,
    – Le rejet des pollutions chimiques, augmentant notre dépendance au carbone, notre dépendance aux solutions techno scientistes fournies par les dominants (OGM, engrais, phytosanitaire), et détruisant des vies humaines (cancers, leucémies), contamine actuellement toutes la chaînes alimentaires.

    La mise en place d’un gouvernement mondial, défendu par nos élites corrompus, me semble dangereuse dans notre contexte décrit ci-dessus (« Malthus, sort de ce corps ! ») et ne répond pas à besoin d’auto détermination des peuples souverains.

    La nation reste pertinente dans sa définition géographique surdéterminée par ses lois et constitutions, elles mêmes surdéterminées par les souverainetés citoyens définissant le vivre ensemble et leur destin commun, à condition d’accorder une autodétermination régionale et communale à l’organisation locale de cet idéal de vie commune, généreuse en créativité.

    Pourtant, les nations doivent coopérer pacifiquement aux résolutions des problématiques listées ci-dessus, et ainsi partager équitablement et durablement les ressources de cette planète sublime.

    Le sursaut ne peut venir que par les citoyens de ce monde, innombrable et si puissant vis-à-vis du château de cartes imaginer par des esprits délirants que sont l’élite dite dominante, elle-même si occupé à leur petite affaire d’argent qu’il n’en avait pas vu l’arrivée du train fou dans le mur.

    Internet sera-t-il le catalyseur de cette prise de consciente universelle ?
    Une chose est certaine, les thèses complotistes sont non seulement une perte de temps inestimable, mais nous aveuglent sur la responsabilité qui est la notre : « est ce dans ce monde là que nous voulons vivre ? », à dit Eva Joly, aujourd’hui parlementaire européenne écologiste.

  7. Avatar de moderato-cantabile
    moderato-cantabile

    @ Marquis de la Place,
    il y a bien de choses intéressantes dans votre commentaire, qui font écho à mon ressenti d’ancien habitant de la planète communiste autant qu’à mon étonnement d’il y a 20 ans quand j’ai atterri sur la planète capitaliste. Étonné par les similitudes dans les faits autant que par les différences dans les discours.
    Mais je me demande s’il n’y a pas chez vous beaucoup d’intuition où de réflexion induite par des lectures diverses, tellement vous abandonnez les sujet une fois l’énonce faite.
    Comprendre ce que le communisme a fait du bien et du mal, pour commencer il faut pouvoir s’imaginer dans la peau d’un russe moyen en 1914 et dans la peau du même russe en 1989. Ensuite il faut souvent changer de peau, en fonction de l’histoire et du vécu des autres citoyens moyens des pays satellites de l’URSS. Vaste programme déjà. Qui impose pour pouvoir faire des comparaisons sensées avec le « capitalisme » de passer successivement par les diverses peaux et histoires des pas moins de modèles opposés, dont le modèle français reste mon préféré.

  8. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    Pourquoi le monde ne change guère après le communisme ? Après le capitalisme du 19ème siècle ? Pourquoi les gens du marché ne changent guère mieux le monde une fois les mains libres ? Une fois devenu immensément riche ?

    La sagesse serait de prendre parfois le temps de s’interroger quand même, de réfléchir, de s’arrêter, de concevoir la liberté et le progrès de l’homme autrement est-ce encore possible et non pas toujours dans le même empressement d’un monde qui court follement à sa perte en regardant sa montre.

    Comment peut-on vraiment parler de liberté à l’homme aux peuples lorsque dans le même temps nous préférons continuellement leur exprimer un même vocabulaire de penser ou d’expression à la bouche ne serait-ce pas plus indigeste pour l’humanité ? Je m’interroge ! Que disait encore ce grand prophète de la raison ou du marché.

    « L’économie de marché n’a pas besoin d’apologistes ni de propagandistes. (…) Si vous cherchez son monument, regardez autour de vous »
    – Ludwig von Mises, L’action humaine, 1949

    Non Monsieur Mises l’économie de marché a bien évidemment besoin d’avoir un très grand nombre de gens qui dorment, pour perdurer d’acheteurs, d’apologistes de première pour vous donner intégralement raison de dirigeants ou « missionnaires » haut placés à la tête des Etats ou des Marchés pour que cela marche toujours si vous cherchez votre influence et votre marque dans l’esprit d’un bon nombre et cela même le dimanche et bien regardez tout autour c’est partout visible.

    Hélas je pense que l’économie de marché c’est aussi un grand rouleau compresseur dans l’esprit d’un grand nombre, une grande meule aussi qui pousse sans cesse les êtres à tourner en rond. Cela peut bien sur « marcher » un temps avec beaucoup de grandes firmes transnationales comme Monsanto, ou comme tous ces autres gens à la Cohn Bendit et autres monuments élevés à la seule gloire de l’homme moderne fier et arrogant sur terre pour vous le faire croire comme autrefois, nos anciens le savaient et ils étaient je pense beaucoup plus prudents et moins présomptueux que nous autres. Hélas dans notre seule course au pouvoir et à l’argent nous avons préféré les oublier, les exclure, les bannir, les rejeter de nos livres d’école d’histoire en préférant même cantonner plus longtemps vos réels opposants spirituels dans des grottes, relisons Ludwig Von Mises dans son action humaine:

    « Nous n’avons plus du tout besoin de tous ces gens arriérés dans nos villes, dans nos sociétés, de ces rêveurs, de ces idéalistes, de ces gens là ils sont en réalité si peu responsables individuellement ou collectivement ce ne sont d’ailleurs tous que des bon à rien, des pestiférés, des gens qui nous conduiront bien sur tout droit à la prochaine guerre mondiale si vous les suivez, car pour nous c’est sur, seul le commerce et le marché est bon.

    Hélas nous savons bien que ce n’est pas toujours le marché, les idées reçues des autres le seul commerce des être ou des choses, le seul calcul économique qui fait tourner la terre qui fait tomber la pluie qui apporte et donne la vie qui apporte le bonheur la paix et la joie des peuples. Oui jusqu’à quand la terre pourra-t-elle supporter les nombreux excès des hommes sur terre sans rien dire, sans gémir, sans trembler, sans réagir violemment contre l’homme bête ou méchant sur terre ?

    C’est vrai il y a d’excellentes choses à lire dans les livres de l’école Autrichienne afin de pouvoir mieux échapper à l’influence de certaines doctrines mais après comment fait-on aussi pour s’échapper de l’emprise des idées marchandes dans nos vies, dans nos familles, dans nos esprits ?

    Mais encore si c’était bien le meilleur de l’humanité qui s’exprimait jour après jour dans les médias sur le net, vous savez ce grand collectif que tout le monde parle mais qui change guère mieux le monde aussi et toutes ces choses qu’on suggère continuellement de posséder, d’avoir, d’envier, de produire, de consommer et d’acheter en vitesse pour se sentir faussement bien est-ce vraiment bien cela aussi la liberté humaine ? Mais qui pense et s’exprime réellement autrement de nos jours sans en être tout de suite taxé et étiqueté de je ne sais quel autre nom d’oiseau ou de socialiste. Mais suis-je ? Suis-je un socialiste ? Un capitaliste ? Un libéral ? Un athé ? Un religieux ? Mais pourquoi, pourquoi vouloir toujours sans cesse mettre des étiquettes sur les êtres en société ?

    Et si le plus grand nombre d’hommes en finit pareillement par ne plus se satisfaire de cela n’allons nous pas fatalement au devant d’un grand désastre n’est ce pas une autre forme d’utopie que le libéralisme marchand, une autre forme de totalitarisme de la pensée que de vouloir toujours mettre les gens du marché au dessus de tous.

    Si seulement il suffisait toujours de pousser les gens à vivre dans la peur doctrinale ou politique de l’autre ce serait tellement plus facile et rassurant. Il est vrai qu’un bon nombre de gens n’ont pas encore connu l’enfer concentrationnaire, donc taise-vous les jeunes il n’y a donc plus rien de plus différent à dire en société que le seul vocabulaire socialiste ou le libéral un point c’est tout pour son voisin comme pour soi même, que signifie tout cela dans notre vie quotidienne…

    Comment voulez alors que le monde puisse réellement changer avec ce genre de discours continuellement ressassé à l’antenne, à l’image de leur monde ce n’est bien sur pas possible, l’autre qu’il soit pauvre boiteux sourd ou muet existe-t-il encore depuis que nous préférons lire les livres de l’école autrichienne.

    « La communauté socialiste est une grande association autoritaire dans laquelle des ordres sont émis et appliqués. C’est ce que signifie les termes « économie planifiée » et « abolition de l’anarchie de la production ». La structure d’une communauté socialiste est bien résumée dans la comparaison avec une armée. »

    Mais Monsieur Von mises, la communauté marchande n’est-ce pas indirectement aussi une autre forme d’association de gens qui vont aux toilettes parfois, de ronds de cuir, de rentiers, de gens dans laquelle des ordres de marché sont parfois tellement émis et appliqués en vitesse qu’il n’est plus guère alors possible de faire machine arrière. Serait-il possible que cette grande toile d’araignée marchande ne se révèle être au contraire qu’un plus grand piège tendu à l’humanité, malgré leurs vaines promesses de bonheur matériel pour tous ?

    Quelle autre marque de plus nous faudra-t-il également porter sur nous pour se sentir faussement en sécurité, comment s’en défaire lorsqu’il n’y a plus guère d’autre choix possible, la vie ou la mort à qui préférez vous encore appartenir dans cette société à César ou à un autre Politicien de plus à l’image de son monde ?

  9. Avatar de Erwan Quilgars

    A propos du rôle de l’Etat dans l’ordre du monde néolibéral.

    Il n’est pas tout à fait vrai de dire que le thatchérisme et le reaganisme ont affaibli l’Etat : ils l’ont simplement complètement transformé dans ses buts et son fonctionnement.
    Dans ses buts : le welfare state a été aboli au profit d’un état super-régulateur, destiné à créer de toutes pièces le « tout-marché » et à le faire fonctionner conformément au modèle.
    Dans son fonctionnement : la notion de service public a été aboli au profit d’une vision « managériale » de l’Etat. Autrement dit, les services administratifs ont été reconfigurés sur le modèle des entreprises.
    En tout cas, l’Etat – qui n’a jamais été aussi puissant – est indispensable à la (sur)vie du néolibéralisme.
    (Je reprends ici les analyses de Laval et Dardot dans leur formidable livre « La Nouvelle Raison du monde »).

    Le véritable adversaire du néolibéralisme (dans sa réalisation concrète), ce n’est pas l’Etat, mais la société – la société en tant que réseau de solidarité entre les générations, les territoires, les classes sociales, etc.
    Souvenez-vous de la fameuse phrase de Thatcher : « There no such thing as sociéty ». C’était moins un constat anthropologique qu’un programme politique. Il fallait – véritablement – détruire la société en tant que réseau de solidarité – d’où toute son action : remplacement de la retraite par répartition par la retraite par capitalisation, baisse de l’impôt sur le revenu, destruction du pouvoir des syndicats, etc., etc. Et un seul Etat puissant était capable de mener un tel projet.

    Donc, pour les adversaires du néolibéralisme (et singulièrement aux Etats-Unis et en Angleterre), il ne s’agit pas simplement de reconquérir l’Etat : il faut de nouveau « ré-inventer » l’Etat… Ce n’est pas une mince affaire.

  10. Avatar de marquis de laplace
    marquis de laplace

    @louise

    « Le facteur humain est une composante majeure.
    Si les personnalités aux commandes tant économiques que politiques, tant publiques que privées, font passer leur cupidité, leur soif de pouvoir avant tout autre chose, la plus belle idéologie se transformera en enfer.
    Mais que peut on faire pour éviter cela ? »

    C`est la nature! C’est la réalité! Il faut accepter les choses comme elles sont!
    Des milliers (millions de personnes?) ont tenté au cours des derniers 2,500 ans d`histoire de changer tout cela, mais le fait est qu’on en ait toujours dans la même situation et tous les changements ont aboutis in fine à une situation virtuellement identique. Je crois qu’il est présomptueux d’espérer de changer la nature biologique humaine sauf possiblement à se lancer dans des expériences de manipulation biogénétique (sérieusement).

    Mais changez la nature risque d’avoir des conséquences insoupçonnées ou imprévisibles et cela pourrait être pire ou mieux que maintenant, personne ne le sait et ne peut le savoir.

    Lorsque vous allez dehors et il qu’il y a orage, vous ne pouvez pas changez les nuages. Le mieux et de se mettre à l’abri! C’est ce qu’on faisait, il y a 2,500 ans; ça marche encore très bien aujourd’hui!

  11. Avatar de dag
    dag

    @yann

    A quel moment la politique ou l’état sont-ils efficacement et concrètement en phase avec leurs représentés ?
    Une guerre , une révolution se mènent-t-elles avec des lois ou avec des plans de bataille , des livres et des idées ?

    Dans une association « 1901 » d’assurance paix , pourquoi celui qui paierait une cotisation annuelle de 1 euro ou le pauvre qui en serait exempté devraient -ils avoir l’impression d’être moins en paix et moins protégé que le « généreux » donateur qui peut se permettre de faire un don de 100 euros ?

    Les constitutions politiques contemporaines et leurs lois civiles qui en découlent ne sont -elles pas fondées sur le mode de vie bourgeois ( et donc mondain , mondialiste et non terrien) avec toutes les conséquences qui en découlent ? pourquoi s’en étonne-ton ?

    Quelle est la place de l’autre dans la paranoïa ordinaire des dites grandes puissances ?

    Le rappel des « prolégomènes » et préalables aux refus de l’indifférence en matière des contraintes politiques était bien venu et devrait se rajouter au moins en pensée . à l’éthique économique à venir . Et on revient très vite à la place de l’autre loin de l’individualisme « autrichien » , et quelle est l’identité qui relie l’un et l’autre …

  12. Avatar de barbe-toute-bleue
    barbe-toute-bleue

    @marquis de laplace ,

    Sur les flancs du Kilimandjaro vit le gorille à dos argenté, mâle plus viril que vous et moi réunis, ne supportant pas par nature de partager son harem avec d’autres membrés de ç’que j’pense.

    Avec les guerres humaines au pied de la montagne, leur domaine s’est réduit. Et ils n’ont pas eu besoin que Jacques Attali vienne leur dire qu’il faudrait les manipuler biogénétiquement ( sérieusement ) pour commencer à vivre la cohabitation dans un troupeau de femelles, avec deux ou trois malabars presque du même calibre, contrairement aux habitudes originelles ( ou semble t-il, originelles ).
    Le monde n’étant pas parfait, le mâle costaud dominant n’accepte pour le moment que ses frangins. L’avantage, pour les moeurs de l’espèce, est qu’un de ceux-ci n’a plus à trucider un bambin pour arriver à exaucer le voeux d’une vie : enfin tringler une femelle, en place de se faire sodo … dans les troupes de mâles recalés à la mesure des biscotos dans lesquelles ils ont pris la malheureuse habitude de vivre, certains jusqu’à la fin de leurs jours.

    Vous voyez, il ne faut jamais désespérer de ce que l’imprévu peut apporter de naturel dans l’évolution. Ceci marche aussi pour les hommes, fussent-ils Top-banquiers.

  13. Avatar de dag
    dag

    Il n’y a pas de Nobel pour les mathématiques , et pourquoi n’y aura-t-il jamais de Nobel non plus pour la Logique ?

  14. Avatar de Quidam
    Quidam

    A propos de ce que Jérémie dit :
    10 juillet 2009 à 15:19

    Un livre gratuit dans sa traduction en anglais:
    « Money, Bank Credit, And Economic Cycles », Jesus Huerta de Soto (universitaire de la tradition de l’école autrichienne)
    http://www.mises.org/books/desoto.pdf

    Une description en français ici:
    http://www.quebecoislibre.org/06/060903-5.htm

  15. Avatar de Alain Aubinet
    Alain Aubinet

    Bonsoir,

    Il n’y a pas de complot selon vous.
    Parce que la volonté d’agir n’est pas secrète!
    Parce que les « choses » à manipuler sont trop énormes!
    Parce que les comploteurs sont trop idiots!
    Parce que les comploteurs croient pouvoir réussir!
    Parce que les tentatives de complots échouent, (même si cela dure 1 siècle)!

    La seule convergence d’intérêts de ceux qui détiennent le pouvoir de se maintenir à la tête de toute chose n’est-il pas en soit un complot ?
    Le résultat des complots, est ilun critère objectif pour déterminer l’existence de complots?
    N’avez vous pas envi d’appliqer à cette théorie du complot, ou de l’absence de complot, la même passion que vous avez investie dans l’étude de la création monétaire?
    Cela donnerait, certainement, des résultats intéressants.

  16. Avatar de Olivier Auber

    Rebonjour Paul, vous êtes noyés sous les commentaires à ce que je vois…
    Néanmoins, je me permets de vous reposer la même question qu’au commentaire #3
    « Je serais curieux de savoir ce que vous pensez de ceci:
    http://appelpourlerevenudevie.org
    et si vous seriez prêt à soutenir l’initiative? »

  17. Avatar de Nadine
    Nadine

    @LeClownBlanc+LeucoClio

    C’est vrai que les créationnistes reprochent souvent à Paul de ne pas faire une démonstration claire de ce qu’il défend.
    Mais il n’a pas besoin de démontrer ce qui est évident et qui s’explique en quelques lignes à savoir que les banques utilisent la monnaie centrale des nouveaux dépôts pour faire des crédits en gardant juste ce qu’il faut pour les réserves obligatoires et ce qui est évident aussi c’est que plus cette monnaie centrale se déplace vite de banques à banques plus elle génère de dépôts scripturaux (M1 augmente alors que M0 reste constant mais se déplace) et tout le monde est d’accord sur le fait que M1 scripturale est une inscription comptable de ce que doit la banque à son client déposant.
    Si les choses fonctionnent ainsi, il n’y a pas de création monétaire par les banques privées et ce sont bien les dépôts qui font les crédits.
    Mais c’est oublier les compensations interbancaires, comme chacun sait, ce système évite aux banques lorsque les soldes sont quasi nuls d’avoir à financer leurs crédits ou toutes autres opérations de règlements en monnaie centrale, les dettes en monnaie centrale de banques à banques s’annulant . On a bien dans ce cas de figure une création ex-nihilo de monnaie scripturale à l’instant t sans déplacement de monnaie centrale M0 .
    Si les banques se débrouillent pour marcher au même pas il y a bien une possibilité « de fait » de création monétaire scripturale ex-nihilo précaire et momentané.
    Mais est-ce suffisant pour valider le principe de création ex-nihilo?
    Là est toute la question.
    Tout compte fait lorsque que le système se renverse les banques doivent se financer en catastrophe n’est-ce pas?
    Il me semble donc que l’analyse de Paul est sans doute la meilleure puisque lorsque que le système s’écroule toute cette monnaie scripturale fabriquée ex-nihilo lors des compensations à solde quasi nul doit trouver sa monnaie centrale quelque part mais celle-ci bien entendu n’existe pas et il faudra la créer par le biais des banques centrales pour que le système bancaire continue de fonctionner.

  18. Avatar de Oppossùm
    Oppossùm

    « C’est vrai que les créationnistes reprochent souvent à Paul de ne pas faire une démonstration claire de ce qu’il défend.
    Mais il n’a pas besoin de démontrer ce qui est évident et qui s’explique en quelques lignes …  »

    -> Pourquoi n’aurait-il pas besoin de démontrer ?
    Quand c’est évident … on a une dispense ?
    Paul n’a jamais fourni une explication globale cohérente, mais des attaques ponctuelles -assez judicieuses d’ailleurs, mais parfois très réthoriques- . Il n’a jamais répondu à certaines questions précises. Je constate sans aucun jugement.

    …  » à savoir que les banques utilisent la monnaie centrale des nouveaux dépôts pour faire des crédits en gardant juste ce qu’il faut pour les réserves obligatoires … »

    -> Effectivement , et vous avez utilisé le bon mot : elles « utilisent » , mais ce mot est bien ambigu précisemment et ne dit rien en terme de droit. Donc elle « utilise » la monnaie fiduciare des dépôts pour couvrir les fuites en espèce des crédits .
    Je ne vois là rien qui dise que le reste du crédit est assis sur le reste du dépôt, ni que le déposant ait renoncé à retirer cette somme dès le lendemain, et en espèce … aucune trace d’un prêt …

    « … et ce qui est évident aussi c’est que plus cette monnaie centrale se déplace vite de banques à banques plus elle génère de dépôts scripturaux (M1 augmente alors que M0 reste constant mais se déplace) et tout le monde est d’accord sur le fait que M1 scripturale est une inscription comptable de ce que doit la banque à son client déposant. »

    -> Personne ne dit que la monnaie banque centrale ne circule pas vite. Je ne vois pas le rapport : vite ou pas vite, elle génère une monnaie scripturale qui la dépasse sans cesse .

    « Si les choses fonctionnent ainsi, il n’y a pas de création monétaire par les banques privées et ce sont bien les dépôts qui font les crédits. »
    -> Oui les choses fonctionnent ainsi mais il y a bien création monétaire d’un point de vue juridique. Il y a les dépôts d’un côté (éventuellement amputé physiquement de leur partie fiduciaire) , disponible entièrement aux volontés des déposants , il y a les crédits également entièrement disponibles à leurs récipiendaires.

    -> Remarque : que la banque soit en faillite si tous les déposant retiraient en liquide n’est pas le preuve que l’argent déposé a été prêté car même s’il n’y avait pas eu crédit , la banque est de toute façon dans l’impossibilité de tout convertir en monnaie BC.

    « Mais c’est oublier les compensations interbancaires, comme chacun sait, ce système évite aux banques lorsque les soldes sont quasi nuls d’avoir à financer leurs crédits ou toutes autres opérations de règlements en monnaie centrale, les dettes en monnaie centrale de banques à banques s’annulant . On a bien dans ce cas de figure une création ex-nihilo de monnaie scripturale à l’instant t sans déplacement de monnaie centrale M0 .
    Si les banques se débrouillent pour marcher au même pas il y a bien une possibilité « de fait » de création monétaire scripturale ex-nihilo précaire et momentané. »

    -> Il n’y a pas de ex-nihilo précaire et momentané parce qu’il n’y a pas un ex-nihilo permanent et définitif
    PARCE QUE c’est la monnaie elle même qui , dans notre système (et pas celui en monnaie pleine, or par expl) le monnaie est une opération de paiement DIFFERE : donc par nature il y a ce que vous appelez « précaire et momentané »

    A la limite pour chercher un accord avec votre conception, je peux vous accorder un ex-nihilo virtuel , tant que son montant total n’a pas ‘dépassé’ le montant total des dépôts … et un ex-nihilo réel lorsque ce dépassement a lieu et qu’il y a donc gonflement … plus ou moins temporaire , je vous l’accorde, de la masse monétaire.

    Et ce dépassement peut avoir lieu car personne ne tient ce compte là, et ce dépassement a eu lieu et c’est précisemment une des origine de la crise puisque cette monnaie sans correspondance avec des biens et services en face , est allée alimenter les bulles puis la spéculation, créant sur son passage et même après son retrait une inextricable situation d’endettement sans commune mesure avec le simple endettement initial des agents économiques au secteur bancaire dû à l’obtention de ces crédits.

    Si les dépôts faisaient les prêts la crise aurait eu beaucoup plus de diffilcuté à s’amorcer !

    .
    « Tout compte fait lorsque que le système se renverse les banques doivent se financer en catastrophe n’est-ce pas?
    Il me semble donc que l’analyse de Paul est sans doute la meilleure puisque lorsque que le système s’écroule toute cette monnaie scripturale fabriquée ex-nihilo lors des compensations à solde quasi nul doit trouver sa monnaie centrale quelque part mais celle-ci bien entendu n’existe pas et il faudra la créer par le biais des banques centrales pour que le système bancaire continue de fonctionner. »

    -> Votre raisonnement m’échappe. Mais effectivement la BC crée l’argent nécessaire aux compensations , retraits etc … La BC le crée A VOLONTE pour les banques . A ce détail près qu’elle en fixe le PRIX. Et que si elle augmente ses taux, forcément elle bride la création monétaire : c’est la politique monétaire. En général elle joue sur les taux , donc sur le niveau du crédit pour contrôler l’inflation , stimuler ou refroidir l’économie, et défendre la monnaie dans la guerre monétaires des devises.

  19. Avatar de Germanicus
    Germanicus

    Comme chaque fois, je vous ai vu et écouté avec plaisir. Vos propos sont une consolation aussi: On est pas le seul d’avoir des perceptions qui ressemblent aux votres. Mais le travail sera très laborieux, puisque nous nous frottons à une puissance qui ne plaisante pas quand il ‘sagit de ses intérêts. J’ai assisté, il y a longtemps, à un bref discours de l’ancienne ministre des aff. ext. des USA. Elle disait que liberté rime à économie libérale du style américain. Le but serait d’universaliser ce principe, et l’on peut y rajouter: quelque soit le moyen à employer. Autrement dit, ils ne renonceront jamais à la Pax Americana. Bon courage pour la semaine!

  20. Avatar de Paul Jorion

    @ Opossum

    La Banque Postale explique dans l’un de ses documents :

    « L’enjeu de la gestion financière est de déterminer la maturité moyenne sur laquelle ces fonds peuvent être engagés. Bien que la plupart soit contractuellement “à vue”, ces dépôts sont stables lorsqu’on observe leur historique d’encours. A l’issue d’analyses statistiques et de simulations, les dépôts sont décomposés en deux parties :

    1. une partie volatile, placée à court terme pour faire face aux besoins quotidiens de liquidité des clients,

    2. une partie stable, plus significative, qui peut être placée à long terme après prise en compte de scénarios défavorables sur un plan macroéconomique et/ou commercial »

    Pourquoi la Banque Postale a-t-elle besoin de ces « analyses statistiques et simulations » ?

  21. Avatar de Nadine
    Nadine

    @oppossum

    Vous écrivez: »Votre raisonnement m’échappe. Mais effectivement la BC crée l’argent nécessaire aux compensations , retraits etc … La BC le crée A VOLONTE pour les banques  »

    Vous n’avez absolument pas compris, ici je parle de monétisation des dettes par les banques centrales.
    Il faut encore travailler « Oppossum ».

    Bonne nuit.

  22. Avatar de Oppossùm
    Oppossùm

    Paul, vous voyiez bien , les dépôts n’alimentent pas les crédits mais vont se « placer » … (ce sont deux choses différentes, tout de même)

    Mais de votre point de vue c’est pire 😉 : l’argent du dépôt sert au déposant, au récipiendaire d’un éventuel crédit … et à des placements à long terme, probablement sur certaines bourses

    Et en plus c’est la banque postale qui turpitude ainsi …

  23. Avatar de Oppossùm
    Oppossùm

    Nadine : deux remarques

    En relisant votre paragraphe , je note que , par un raisonnement (un peu … bizaroïde), vous admettez bien le ex-nihilo, en définitive : en effet , précisemment, en temps normal, les banques essaient d’avancer ensemble …

    « Mais c’est oublier les compensations interbancaires, comme chacun sait, ce système évite aux banques lorsque les soldes sont quasi nuls d’avoir à financer leurs crédits ou toutes autres opérations de règlements en monnaie centrale, les dettes en monnaie centrale de banques à banques s’annulant . On a bien dans ce cas de figure une création ex-nihilo de monnaie scripturale à l’instant t sans déplacement de monnaie centrale M0 .
    Si les banques se débrouillent pour marcher au même pas il y a bien une possibilité « de fait » de création monétaire scripturale ex-nihilo précaire et momentané »

    … mais je pense que votre argument est faux et que le ex-nihilo ne se justifie pas ainsi.

    2) … de sorte que votre monnaie ex-nihilo fabriquée uniquement lorsque les soldes interbancaires sont équilibrés ne correspond à rien du tout

    Mais de toute façon , lorsque vous parlez de la faillite des banques (« Tout compte fait lorsque que le système se renverse les banques doivent se financer en catastrophe n’est-ce pas ») , ce financement des banques ne correspond pas à une consolidation ou conversion des crédits ex-nihilo (dont vous voulez bien admettre qu’il puissent être , parfois, ex-nihilo) , il s’agit de tout autre chose : de pallier la défaillance des remboursements des emprunteurs !!!
    Et même si ces crédits non remboursés provenaient de prêt ou de dépôts, le problème de financement serait, pour la banque, strictement identiques.

    J’ai travaillé 🙂
    Je vous conseille d’en faire autant … 😉

  24. Avatar de Oppossùm
    Oppossùm

    Nadine, ajout : j’ai donc bien raisonné en distinguant le ‘refinancement’ en monnaie fiduciaire classique, de la monétisation des dettes des banques (dûs au défaillance des remboursement des emprunteurs) , qui sont deux opérations différentes, nous sommes bien d’accord, puisque nécessitées par des raisons différentes.

  25. Avatar de Paul Jorion

    @ Opossum

    « C’est à dire que la duplication de l’argent a bien eu lieu !
    C’est à dire qu’il y a à la fois l’argent des dépôts ET l’argent de emprunteurs. »

    Cet argent dupliqué peut-il être dupliqué

    1) dans deux portefeuilles distincts (dans deux poches revolver) ?
    2) dans un portefeuille et dans une reconnaissance de dette ?
    3) dans deux reconnaissances de dette ?

  26. Avatar de Marquis de Laplace
    Marquis de Laplace

    @Opposum

    J’ai lu vos commentaires et je crois qu’on a presque un dialogue de sourd parce que chacun utilise un cadre de réflexion différent et qu’il y a vraisemblablement désaccord sémantique. Je pense être capable de rapprocher les deux côtes jusqu’au point où vous allez tous être d’accord. Voici comment:

    1) tout le monde convient que la banque centrale crée de la monnaie ex-nihilo
    [chaque côté vous devez dire si vous acceptez ce point: oui ou non]

    2) tout le monde convient que la banque centrale décide des règles que les banques doivent suivre lorsqu’elle font un prêt: typiquement la quantité de réserve requise. S’il est vrai que de nos jours les banques semblent avoir allégrement utiliser des modifications (relativement récente) aux règles vraisemblablement peu intelligentes et qui ont résulter en un accroissement des prêts au-dela des reserves normales (via produits dérivés, tranchage et recotage AAA pour in fine augmenter la réserve) accroissement bien au-dela de ce que la banque centrale avait possiblement en tête au départ car sous-estimant la créativité des banques, cela ne change en rien que c’est la banque centrale qui EST la responsable ultime de cette création de monnaie ex-nihilo (même si executée par les banques) car c’est elle qui rédigée ces règles et qui peut les modifier à son gré et quand elle le veut et que la banque est 100% SOUMISE légalement d’obéir à la banque centrale
    [alors chaque côté: vous êtes toujours d’accord? oui ou non]

    Donc, si vous avez répondu oui aux deux précédentes affirmations, sablez le champagne pour fêter les retrouvailles car vous êtes en accord parfait.

    En détail:
    a) si la banque crée effectivement de la monnaie ex nihilo, c’est parce qu’elle y est autorisée par la banque centrale, et donc SEULE la banque centrale crée EFFECTIVEMENT de la monnaie ex nihilo (l’autre n’agit que comme intermédiaire)
    b) le dépot initial permet à une banque de faire du crédit (en utilisant une partie de ce dépot): donc, oui, les dépots permettent et precedent le crédit: mais la banque centrale peut du jour à l’autre changer cela et permettre à des banques de preter sans réserve (jusqu’à disons une limite X), auquel cas les dépots ne PRECEDERA PAS les crédits.
    c) le crédit ainsi crée peut être ensuite déposé pour faire un NOUVEAU dépot: donc, oui, en ce ce sens les crédits peuvent causer des dépôts (d’autant plus que ce crédit n’aura lieu que selon le bon vouloir de la banque). Donc: dépot entraine credit entraine DIFFERENT depot entraine DIFFERENT credit etc… ).

    J’attends vos réponses: si vous dites oui à 1) et 2) je pense qu’on ne devrait plus avoir à reparler de la chose (mais je suis ici peut-être un irréductible optimiste comme certains ce sont plu à le dire à mon sujet!)

  27. Avatar de Oppossùm
    Oppossùm

    ui Marquis , une réponse rapide

    0) Oui le problème de la sémantique est important car comme tout est ‘monnaie’ et ‘dette’ , tout est également réversible, tout est contrepartie d’autre chose, tout est biface, tout est emboité, tout est convention on finit par se mélanger les pinceaux.

    1) Oui la banque centrale crée de la monnaie

    2) Vous dites « c’est la banque centrale qui EST la responsable ultime de cette création de monnaie ex-nihilo (même si executée par les banques) »
    Là je peux être d’accord … mais l’ambiguïté sera dans la phrase ‘exécutée par les banques » … que je peux , moi, traduire par ‘effectivement réalisée » !!!
    Vous dites « responsable ultime » : là aussi je peux être d’accord , je traduis par instance responsable (ou tentant de l’être) au travers du taux d’intérêt, de l’évolution de la masse monétaire . Effectivement le système bancaire devrait suivre 100 % les règles légales qui le concerne : vous utilisez le présent, je préfère utiliser le subjonctif exprimant le souhait, le voeu … car , en effet, -comme vous le dites encore- les banques ont tout fait pour s’extraire de ces règles !!!

    En détail:
    a) Vous décrivez le système fractionnaire en fin de compte en écrivant d’ailleurs « si la banque crée effectivement de la monnaie ex nihilo » , ce qui est admettre ce qu eje vous dit, et en jouant sur les mots  » donc … la banque centrale crée EFFECTIVEMENT de la monnaie ex nihilo  » … j’aurais dit « … tente de piloter … » (et d’ailleurs y arrive tout de même, mais grossièrement à la fois au travers de règles (Bâle2 , réglementations …) et du taux d’intérêt )

    b) « le dépot initial permet à une banque de faire du crédit  » oui mais cette façon de raisonner est victime de l’explication courante du système fractionnaire puis multiplicateur , tel que Keynes (je crois) l’a exposé.
    On part de l’image la BC crée 100€ … qui sont (mystérieusement) déposés à la banque A … alors que justement un emprunteur Lambda arrive … : ça n’est pas faux mais d’ici à dire que le dépot initial a financé le crédit , non : il l’a permis, rendu possible sur la base que ces 100 en monnaie fiducaire seront à un moment donné exigé , dans une simple opération de conversion (basée sur le fait que la monnaie fidiciaire BC a cours légal, ce qui lui donne à l’usage , une sorte d’avantage sur les autres)
    On pourrait raisonner en disant : la banque accorde un crédit en connaissant à l’usage le taux fractionnaire , puis va se refinancer en monnaie BC pour colmater les fuites ; si cette opération est trop coûteuse, bien évidemment , elle modèrera les crédits suivants : Oui il y a un RAPPORT entre la monnaie BC et le total du crédit et de la masse monétaire.

    c) Oui le crédit sera ensuite déposé quelque part dans le système bancaire (vous êtes d’accord avec moi , mais c’est évident) et d’une certaine façon, une boucle s’intalle donc : crédit/dépot/crédit etc …
    Mais le point de départ sera un double crédit assis sur rien du tout : celui de la BC (les 100€), soutenant celui du système bancaire selon un rapport lié au système fractionnaire

    Mais ensuite cela ne tourne pas tout à fait en rond parfait : bien sûr, en gros, on se débrouille pour ‘ré-utiliser’ la monnaie émise initialement (comme cela se passait en système à monnaie pleine basée sur l’or ) et il est ‘inutile’ de recréer de la monnaie ex-nihilo … (ceux qui n’utilisent pas une partie de leur monnaie sont ‘heureux’ de la reprêtér … moyennant … intérêt !)
    Mais en détail , même si par le système du prêt, l’argent inutilisé est ré-injecté dans des circuits plus ‘actifs’ , en ce qui concerne l’argent déposé, là, il y a bien une brisure juridique et on ne peut pas dire que le dépôt fasse vraiment le crédit. L’opération de crédit n’est soumise à aucune épargne préalablement identifiée, et aucun compte n’est débité.

    Le moteur du crédit tourne selon sa propre logique , celle du banquier ! Je ne diabolise pas pour autant le banquier , d’autant plus que ce crédit est soumis à diverses contraintes , fuites, compensation, frais , aléas, risques supportés par le banquier lui-même , etc , qui ne le rende (le crédit) pas si magique que cela … mais assez profitable quand même.

    La question du chantage du système bancaire et de son attitude assez odieuse durant la crise est une autre question qui ne tient pas à la nature du système bancaire, mais au classique abus de pouvoir que toute partie du corps social exerce sur les autres lorsqu’il est en position de force.

  28. Avatar de Ken Avo
    Ken Avo

    paul Jorion: « quel est l’abruti qui a lancé cette idée de crise pychologique » (citation approximative 🙂 )

    Peut-être notre ami Trichet qui vient de récidiver pour Euronews ( http://fr.euronews.net/2009/07/03/la-clef-de-la-reprise-c-est-la-confiance-affirme-jean-claude-trichet-a-euronews/ )

    « La clef de la reprise c’est la confiance », affirme Jean-Claude Trichet à Euronews

    Baisse des prix au mois de juin dans la zone euro : une première : cette inflation négative a fait couler beaucoup d’encre et d’articles de presse oú revient régulièrement le mot déflation, véritable fléau pour une économie. Coemment la reprise pourr-t-elle être possible ? euronews a posé la question à Jean-Claude Trichet le Président de la Banque centrale européenne.

    “Les ménages eux-mêmes ont la capacité d’aider formidablement à la reprise! S’ils ont plus confiance, alors ils consomment plus, les entreprises peuvent décider de réinvestir. Encore une fois, la clef c’est la confiance!”

    Vivez l’entretien complet que Jean-Claude Trichet a accordé à euronews : à partir de 21h45 ce soir.
    La séance a été très mitigée sur les marchés boursiers d’Europe occidentale vendredi : Wall Street était fermé pour cause de Independance Day. Les indices européens terminent la semaine sur une note mitigée : les indices clôturent positifs ou négatifs mais proches de l‘équilibre.

  29. Avatar de Nadine
    Nadine

    @Oppossum

    Bonjour,
    Vous écrivez:  « … mais je pense que votre argument est faux et que le ex-nihilo ne se justifie pas ainsi.
    2) … de sorte que votre monnaie ex-nihilo fabriquée uniquement lorsque les soldes interbancaires sont équilibrés ne correspond à rien du tout »

    Oppossum il va falloir expliquer ce que vous écrivez ci dessus si vous voulez rester crédible.

    @Marquis de Laplace

    Vous dites une chose et son contraire quand vous écrivez:
    « si la banque crée effectivement de la monnaie ex nihilo, c’est parce qu’elle y est autorisée par la banque centrale, et donc SEULE la banque centrale crée EFFECTIVEMENT de la monnaie ex nihilo »

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