Vers une sortie de crise ?, entretien avec Paul Jorion.
ou ici pour le podcast.
J’ai oublié de vous le rappeler, mais c’est en ligne. Pour les impatients : je passe de 8m28 jusqu’à 26m28.
*Godot est mort !*
Vers une sortie de crise ?, entretien avec Paul Jorion.
ou ici pour le podcast.
J’ai oublié de vous le rappeler, mais c’est en ligne. Pour les impatients : je passe de 8m28 jusqu’à 26m28.
Bonsoir Arkao, il est vrai qu’au niveau géologie, nous n’avons peut-être pas tout découvert. Il y a peut-être des éléments…
« L’enfer est pavé de bonnes intentions..! » ‘ L’Europe’ tâche de règlementer une pyramide de Ponzi.. https://www.lesoir.be/644653/article/2024-12-25/trois-questions-pour-comprendre-le-nouveau-reglement-europeen-sur-les Jusqu’au « toBigtoFail »..? Bon Noël…
La géologie c’est fascinant. A regretter que notre temps de vie ici bas est bien insuffisant pour explorer tout ce…
Hé ! Hé ! Cher Paul, vous nous avez tous calés, vous avez gagné la première Manche !
Je dis au moment-même qu’il s’agit probablement de schiste, recherche faite, il s’agirait plutôt d’annite (une roche dont honnêtement j’ignorais…
La réponse est ici : entre Avranches et Granville.
De cinq à neuf. Il pourrait être laissé pensé que cet accrocheur titre, aspire à vous faire déambuler au gré…
Là vous parlez d’il y a 45 ans ! Beaucoup d’eau a passé sous les ponts … Non, c’est ailleurs…
A première vue des roches de schiste, ainsi que granitique, je dirais que nous sommes plutôt dans le Finistère. Constatant…
@Garorock « Et avant le Big Bang, y’avait quoi? » On peut imaginer que « le monde », l’univers visible et invisible(aux yeux et…
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45 réponses à “France Culture, dimanche 5 juillet, A suivre, de Vincent Lemerre”
Je vous découvre à l’instant, monsieur Paul Jorion, sur France-Culture dans l’émission “A suivre”, et moi qui voulais écrire une réponse aux propos de l’économiste Charles Wyplosz (journal de la mi-journée de FC, le 19/06) qui m’ont passablement agacés, une réponse où je trouverai sans m’énerver les arguments contre son : “la recherche du profit? mais c’est dans la nature humaine…”, il me semble que vous y avez déjà répondu. Je vous en remercie et suis très curieux de cette donation citoyenne qui peut rendre libre votre point de vue. Si vous pouviez être plus entendu!
Pourquoi ne parle-t-on jamais des assassins financiers ? Ce sont eux qui controlent absolument toute la finance dans le monde et personne n’ose en parler…. Est-ce par peur ?
@ M. Jorion
tout de même, je m’étais promis de ne plus regarder la tv, et voilà qu’en vous suivant j’ai regardé France3 (et encore heureusement que certains ont extrait les moments intéressants…); je m’étais également promis de ne plus écouter la radio et voilà que j’ai écouté France info et France culture… bigre! Disons que c’est un bon exercice, j’apprends à ne pas m’énerver quand j’entends les visions du monde exprimée par les journalistes.
et puisque que ces émissions permettent de diffuser de plus en plus loin les idées que vous défendez, tant mieux. Dans cette émission, j’ai enfin retenu cette idée: il est probable, vraisemblable, possible (et non pas certain) que la situation de crise perdure un certain nombre d’années durant lesquels les intellectuels (donc d’autres que ceux qui ont trahi) vont réfléchir.
je vais donc arrêter d’attendre impatiemment que tout s’écroule. C’est étonnant comme ça peut être un désir enfouis en moi, depuis bien longtemps d’ailleurs.
La solidarité… Bonne idée. Dans un spectacle (génial) que j’ai découvert ici, le conférencier gesticuleur dit qu’il a fallu la WWII, 40 millions de morts et la Shoah pour que certains humains se mettent à se dire qu’il fallait non seulement éduquer (par l’école) les enfants et les ados, mais aussi les adultes, une éducation politique… et cette idée n’a pas duré bien longtemps. Alors, j’en sais rien, je ne sais pas comment faire pour croire qu’il soit possible de… de je ne sais pas même quoi.
Aussi je vous remercie pour votre savant mélange de lucidité, pessimisme et optimisme.
pour le spectacle, c’est là que je l’avais découvert
Bien, j’en profite pour enfourcher mon cheval de bataille car vous avez parlé, M. Lemerre et P. Jorion de l’argent comme marchandise, l’argent étant devenu une « marchandise » comme les autres dans le cadre de la crise financière, « l’hypertrophie de la finance » etc.
A ce propos je voudrais souligner que l’argent a toujours été une marchandise, comme les autres et que là réside la tragédie indépassable du système, et ça n’a rien à voir avec la finance, la spéculation ou la crise. Bien entendu on a passé là dessus dans l’émission, comme toujours. On ne discute rien d’important dans ce pays (l’inflation, le partage du travail…)
La valeur d’usage de l’argent c’est sa valeur d’échange (la valeur qu’on en retire dans l’échange, voire dans la spéculation etc), et donc en tant qu’ayant une valeur d’usage l’argent n’est ni plus ni moins un objet ayant un usage, et donc une marchandise, tout simplement.
Il s’en suit que *la valeur* de l’argent (le noeud gordien !) réside dans sa rareté comme la valeur des pommes ou des poires, des bonds du trésor US, de tout ce qui entre dans la sphère de l’économie.
Et par conséquent, qui dit rareté de l’argent dit pauvreté, ni relative, ni par rapport à la période de Zola, mais pauvreté actuelle, ressentie, effective, et vécue comme telle.
La conséquence directe de la simple valeur de l’argent (sa seule propriété) est la pauvreté et l’argent n’a de valeur que pour cette unique raison, que la demande existe, -et qui dit demande d’argent dit pauvreté, et tout ceci varie proportionnellement.
Donc c’est déjà de cette donnée-là si peu discutée qu’il faudrait prendre conscience, et à moins de réformer quelque chose concernant ce point-là, exemple réintroduire de l’inflation (qui signifie excédent d’argent, et donc réduction de la pauvreté), il n’y aura pas de sortie de crise du tout.
Le NAIRU, Non Accelerating Inflation Rate of Unemployement est un concept qui traduit cela : si tout le monde est employé, l’inflation augmente ce que ne souhaitent pas les détenteurs de capitaux, car je présume que ceci réduit leur mobilité…
Le cas de l’iran : on déduit immédiatement du taux de l’inflation en Iran que le peuple doit être frappé par la crise (25%) or je demande à voir. L’inflation élevée est le seul signe indirect d’une consommation effective, a contrario nous connaissons une déflation qui traduit le contraire d’une capacité à consommer. Mais c’est le « dogme » (centre droit) commun de supposer que l’inflation est une catastrophe.
L
@ DB dit :
5 juillet 2009 à 16:10
Mais non il y a, par exemple, ceci, voir ces deux liens ci-desous.
« Parfait échantillon » de la domination financière étatsunienne durant toute la deuxième moitié du XXème siècle, au moins. Cette confession jette un éclairage bien plus réaliste que ce que les média ont pu en rapporter durant toute cette période.
Quant aux Européens, nous n’avons pas à être fiers d’avoir suivi cela comme des petits toutous…
http://www.e-torpedo.net/article.php3?id_article=522
ou/et
http://www.horizons-et-debats.ch/37/37_19.htm
Ce dévoiement en col blanc, un vampirisme qui a fait couler tant de sang, installant des dictatures favorables aux intérêts anglo-américains (exemple: celle de Pinochet et tant d’autres) y compris en financant des mouvements révolutionnaires de gauche. Exemple, en 1999, Richard Grasso, alors président du New-York Stock Exange, NYSE, plus connu sous le nom de: Wall-Street, pas moins! rencontrait discrètement dans la jungle colombienne P. Reyes, numéro deux des FARC colombiennes, (P. Reyes fut tué l’année dernière à la frontière de l’Équateur et de la Colombie par l’armée colombienne) les FARCS étant parmis les plus gros narco-trafiquants du monde et: preneur d’otages, guerrilleros marxistes, assassins patentés, etc, etc. Cette rencontre Grasso-Reyes en juin 1999 avait pour but d’organiser l’écoulement de cet argent-narco colossal via la première place boursière du monde: Wall-Street. Les pègres marchent presque toujours la main dans la main.
Cette confession est exemplaire, mais bien sûr… elle arrive tellement tard…
@Rumbo
Et si vous n’avez pas vu au cinéma « Let’s make money », allez le voir, c’est sur la crise financière et les assassins financiers :
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18875028&cfilm=139479&hd=1.html
Mais ce qui me tue,c’est que tous les chefs d’Etats svent très bien que rien ne changera, que la situtation va empirer et laissent tranquillement la terre imploser !
J’avais peau-de-casté (intéressant néologisme) l’entretien de Paul sur France Culture ce matin, dont je viens juste de prendre connaissance.
C’est toujours bien agréable d’écouter sa voix, un peu monocorde et assez apaisante, ce qui contraste fort avec la teneur ou les implications de ses propos…
Je viens juste de comprendre pourquoi il a tant de mal à trouver un travail rémunéré, disons « classique », dans notre vieille Europe.
Comment voulez-vous que des « décideurs » ou des « responsables », ceux qui ont encore un peu (pour le moment) la possibilité de distribuer le pognon, ces gens qui se sont (nous ont) mis dans la m… jusqu’au menton et qui tentent de s’en échapper en appliquant les vieilles recettes éculées, comment voulez-vous, donc, qu’ils prennent conseil d’un monsieur qui, d’un petit air cool et vaguement narquois, démonte plan par plan les assises pernicieuses sur lesquelles ils ont bâti leur vie, leur carrière, et même les fondements de leur philosophie? Il s’agit probablement pour eux de rien moins que la pulvérisation, preuves à l’appui de l’essence même de leur existence. Tant que ces « décideurs » qui ne sont que les produits de notre système seront aux manettes, tant qu’il leur restera une parcelle de pouvoir, soyons assurés qu’ils l’utiliseront à tenter de plâtrer par patits bouts ridicules un édifice qui s’écroule inéluctablement…
Je ne partage pas l’optimisme de Paul, persuadé que nous finirons par en sortir d’une façon ou d’une autre, parce qu’avant le redressement, les dégâts auront été considérables, et pire encore compte tenu du fait que les replâtrages successifs en repoussant l’échéance ne font que l’aggraver.
Cher Paul, en vous écoutant, j’ai l’impression bizarre et bienfaisante de devenir intelligent…
Bonsoir M Jorion,
j’ai pu vous entendre en direct développer votre analyse dans l’émission « A suivre » et ce qui est assez amusant, c’est que par la suite, le journal de 12h30 a traité du même sujet économique, actualité oblige.
Le journaliste y a développé l’exact contraire de votre analyse, en disant : Oui, nous sommes sortis de la crise et tout l’important maintenant est de savoir comment gérer cette sortie de crise !
Jouissif.
@iGor milhit: « je vais donc arrêter d’attendre impatiemment que tout s’écroule. C’est étonnant comme ça peut être un désir enfouis en moi, depuis bien longtemps d’ailleurs. »
Idem et je n’arrive pas bien à cerner pourquoi. Pourtant je suis heureux en amour, j’ai un bon job, etc. Mais cette société me débecte vraiment et je ne sais pas l’expliquer. Si vous pouvez expliciter en ce qui vous concerne, ça m’intéresse.
@ Rumbo 4 juillet 2009 à 18:21 et 5 juillet 2009 à 18:18
Inimaginable ! Peut-on croire l’auteur, John Perkins ? Après tout, il fait la
promotion de son livre. Quelque part dans ce blog, M.r Jorion dit (cité très approximativement)
que l’observateur à tendance à voir un complot, ou un montage « génial », alors
que l’incompétence et le hasard fournissent souvent une raison suffisante.
Même si la vérité de John Perkins est moins ébouriffante que ce qu’il prétend
Il n’en reste pas moins que nous sommes tout au fond de la caverne de Platon.
La réalité -hideuse et consternante- nous échappe.
Que pourront en dire les historiens des temps futurs?
Il semble impossible de redresser et remédier des agissements inimaginables.
C’est pourquoi la finance doit être non régulée, mais règlementée.
Je crois qu’il y a une continuité, ou un air de famille, entre ce que décrit John Perkins
et ce que décrit Simon Johnson.( 09 04 2009 Le coup d’Etat feutré, par Simon Johnson http://www.pauljorion.com/blog/?p=2731; le texte, fondamentale, n’est malheureusement plus disponible).
Ce sont les 2 versants d’un système implacable.
Les info financières,bancaires ou boursières sont d’une valeur informative nulle.
Un directeur de recherche économique d’une banque totalement imprudente et n’existant que par
la manne publique s’est trouvé bien de dire que l’ Etat devait réduire
sont endettement en réduisant les salaires, les services sociaux etc…
J’espère que la majorité silencieuse se manifestera un jour pour le traiter de bouffon.
Ces gens et leurs maîtres sont dévalués. John Perkins et Simon Johnson montrent
que leurs pratiques et leurs « conseils » sont mortels, pour tout autre qu’eux.
( Ce n’est qu’un répétition de ce qu’a dit, entr’autre,M.r Jorion sur France Culture,
mais il faut le dire sans relâche )
breaking news :H1N1: trois millions de Belges contaminés en septembre
L’administrateur délégué du Voka, l’organisation patronale flamande, Philippe Muyters a déclaré dimanche soir que son organisation allait lancer un plan de communication, « si c’est possible avec les syndicats », pour tenter d’éviter que la grippe mexicaine ne conduise à une nombre massif de personnes malades dans les entreprises.
Bruxelles (L’Echo/belga) – Lancer une large communication à destination des entreprises pour éviter un nombre de malades importants au mois de septembre. C’est le message lancé ce dimanche soir par le patron du Voka sur les antennes de la télévision flamande. L’intervention de Philippe Muyters fait suite aux propos tenus par Marc Van Ranst, dans plusieurs journaux samedi.
Le Commissaire Influenza Marc Van Ranst, qui avait indiqué qu’il ne fallait pas paniquer en raison de la grippe mexicaine, est en effet désormais moins optimiste. Il estime qu’un pronostic de sept morts par jour d’ici fin août est « une prévision réaliste ». Selon le Dr Van Ranst, jusqu’à un tiers de la population pourrait être contaminé. Les quelque 12,6 millions de vaccins commandés par la Belgique ne seront pas prêts pour cette date.
Philippe Muyters a pointé que les entreprises devraient se préparer estimant qu’à partir de septembre « quelques 3 millions de Belges pourraient être contaminés ».
« Nous devons espérer qu’il existera des moyens pour faire face à ce nombre important de malades sinon nous passerons d’une crise économique à une crise de santé », selon Muyters.
inutile de vous dire que cela sera pareil en France et partout ailleurs…après la crise économique on va vers la cata totale..ce n’est pas cela qui va relancer ni la consommation ni la production et encore moins la confiance…je crois que la messe est dite non?Qui croit une seule seconde qu’il s’agit la d’un hasard?
vous êtes toujours Paul, si j’ai bien compris, dans la posture C (survie du système après une profonde métamorphose) car d’après vous le système est arrivé ou arrivera à un point critique où soit on le réforme ou c’est la catastrophe (D).
Je vous trouve bien optimiste quand on connait ce que l’homme est capable de faire…Je penche plutôt vers D et après on verra peut être arriver une nouvelle lettre (E) comme « Enfin de la solidarité » …
@paul:
La SOLIDARITE!
Voilà une idée!
Malheureusement, la solidartité qu’affichent les gens est surtout celle pour eux-mêmes!
Il me semble que nous devons revoir le fonctionnement même de la monnaie comme je vous l’ai souvent exposé!
En effet, vous évoquez l’informatique qui aurait fait de l’argent une marchandise, un objet pour lui-même!
Il me semble que cette affaire est beaucoup plus ancienne que cela!
La monnaie, dès ses origines métalliques (l’or et l’argent notamment) avait cette double propriété d’être objet de l’échange et réserve de valeur!
Je vous ai adressé l’ouvrage de Silvio Gesell quand j’ai pris connaissance de vos analyses du capitalisme, et j’ai trouvé dans vos analyses une parenté évidente qui m’a d’autant plus intéressé que j’apprenais que vous ne connaissiez pas l’économie franchiste (Freiwirtschaft), le mouvement de pensée se réclamant de Silvioi Gesell.
Il me semble que ses profondes analyses sur la nature du capitalisme et de la monnaie, largement ignorées par l’université, à l’exception de Keynes, Fisher et quelques autres plus récents, nous apprendront ecore beaucoup et nous proposent des solutions simples et immédiatement applicables pour sortir des crises systémiques.
Et cela, justement parce qu’il n’y a rien à attendre d’une solidartité imposée, même constitutionnellement.
Séparer, dans la monnaie même la fonction de l’échange de celle de la réserve de valeur suffirait amplement pour couper le capitalisme à sa base et pour organiser le monde économique sans la perversité capitaliste!
Car, encore une fois, si les ingénieurs financiers sont, certes, « incompétents » comme vous le disiez, is ils sont très compétents pour se remplir les poches!
Aussi, quiconque se trouverait « à leur place » agirait de même, simplement parce que la monnaie peut être, actuellement, l’objet convoité pour lui-même et qu’alors, la monnaie ne remplit plus guère sa fonction échangeante!
C’est l’un ou l’autre, mais ces deux fonctions ne sauraient plus, plus longtemps, être portées par un seul et même objet, sauf à vouloir perpétuer les crises, le capialisme lui-même, dont nous ne sortirons, comme entre 1929 et 1945, qu’après une prochaine grande catastrophe.
Votre prévision d’une crise qui durerait 5 ans me semble bien optimiste!
Car toutes les richesses sont en peu de mains, et rien, dans le capitalisme, n’organise la redistribution en faveur du travail, alors, je ne vois vraiment pas comment on distribuer et faire commerce entre ceuxui ont déjà tout et qui continuent à prendre, et la grande majrité qui st contrainte de donner toujours et encore, sans pouvoir acheter grand’chose!
Il n’y a un espoir que si on se met à enfin séparer les deux fonctions de la monnaie, celle qui échange et la réserve de valeur, notion à réserver à tout ce qui n’est pas monnaie, pas à la monnaie elle-même! Car cela revient au fait que la monnaie se mesure elle-même seulement. Si on veut parler solidarité, celle-ci deviendra possible à la suite d’une réforme monétaire allant dans le sens de cette séparation, sans elle, toutes les retouches autres me paraissent bien VAINES!
jf
@ Moi
expliciter? c’est une espèce de rêve, je veux dire d’oser l’exprimer sincèrement, j’ai l’impression que je vais perdre mes liens avec les gens que j’aime (je dis ça en écoutant here comes the sun des beatles… un drôle de frisson dans le dos).
quand le mur de berlin est tombé, j’avais 16 ans et je me suis dit: bon maintenant on va pouvoir s’attaquer au monstre qui reste. désillusion… et voilà pourquoi cette crise m’attire.
parce que j’ai de la peine à penser possible de reconstruire sans casser. parce que je trouve mes capacités de m’associer pour agir avec d’autres bien limitée…
je suis en train de lire « l’insurrection qui vient » et ça me parle, du moins pour l’instant la première partie sur un certain constat. il y est dit que toute tentative d’améliorer ou de restaurer le système est bien plus inquiétante que les signes de son écroulement. ça, ça me parle.
pourtant je ne juge pas être bien armé pour survivre dans le chaos, je devrais dire un autre chaos que celui de notre quotidien (et je dis ça à Genève… Genève qui ne sait rêver que de propreté et de jolies poubelles, et aussi des hedges fund, mais c’est propre ça un hegde fund, ça ne fait pas de tags sur les murs, des gens très bien!)
pourtant je ne souhaite pas l’horreur au plus grand nombre.
l’impression d’un monde fermé, bouché, tout est décidé d’avance pas de possibilité à l’improvisation. et là encore une fois, je tombe dans le « tout ou rien », mauvais signe.
souvent je me dis que c’est en rapport avec mon expérience personnelle, des baffes un peu blessantes qui me font douter qu’il puisse y avoir d’autre choses que les baffes…
je ne sais: je suis né dans la crise économique, sociale, écologique, j’en entend parler de puis tout petit. et surtout ce qui m’exaspère c’est le sentiment de certain d’être dans le juste, tant pis pour les perdants, z’ont qu’à pas perdre, parfois j’en viens à souhaiter des choses pas drôles du tout…
alors si leur monde pouvait s’écrouler, je rêve que les chances seraient un peu mises à plat. seulement je me dis que ce n’est pas le cas, avec toutes ces armes…
par le groupe Les Têtes Raides, j’ai découvert récemment Stig Dagerman: Notre besoin de consolation est impossible à rassasier… incroyable.
http://www.youtube.com/watch?v=cgSD1VzEgGI
le sentiment que la société humaine, en prenant les dimensions que l’on connaît, réduit le sentiment de liberté humaine a si peu de choses… je frémis en pensant que c’est une pensée réactionnaire en quelque sorte.
pour me soigner un peu, je prends en photo les nuages, car les nuages me permettent de sentir que le ciel est vaste et que je suis tout petit, alors je sens à nouveau ma liberté.
et c’est pour cela que je remercie (tout en étant parfois un peu irrité) ceux qui sont capables de se mettre à table et de réfléchir, ceux qui sont capables de s’associer pour militer, ceux qui sont capables d’accumuler des informations, des données, ceux qui sont capables de transmettre des paroles… etc etc…
j’ai écrit cela sans trop penser un peu vite. il faut vraiment que je mette cela un peu en ordre, ça pourrait faire un bon billet sur mon blog. j’ai de la peine à le faire…
@iGor milhit: je crains nous n’en soyons au même point et que le phénomène ne nous dépasse. Les symptômes sont bien décrits mais il reste à trouver la cause de la maladie et le remède. 🙂
@Moi
tout un programme… pour l’instant comme disait Blueberry: « la nuit ne porte peut-être pas conseil, mais au moins elle repose… » 😉
Bonsoir,
Bonne petite radio que France Culture, mais à un moment, furtif, j’ai cru entendre radio Vatican, vous savez le passage sur jésus, ce personnage d’il y a 2 mille ans dont le message a été inaudible et si peu écouté à en croire l’Oracle. Sauf à convenir que du message, ce n’est pas la compassion qui était le ferment mais la soumission. Bien sur que c’est la soumission à l’ordre établit et à la Loi (du marché ? The invisible hand…) que le message fait référence. Je ne sais plus quel intervenant à souligné dans vos goûts musicaux la prégnance de l’influence anglo-saxonne dans vos choix, mais balancer jésus sur France Culture, ce n’est pas une faute de goût, c’est d’une bêtise rare. Et si je suis le seul à vous le dire, tant pis.
Certains voient très loin, d’autres évoquent la redistribution des richesses, moi je demande juste d’où vient la valeur de l’argent. Le diable est dans les détails.
1) On ne peut redistribuer aucune richesse car ceci relancerait l’inflation. Or l’inflation doit être absolument évitée selon Bruxelles et ses critères de la gouvernance financière actuels.
Bien sûr il y a d’autres questions que la valeur de l’argent, mais.. même si cette question ne parait pas intéressante, il faut quand-même souligner que tout est fait pour maintenir une inflation basse (et donc l’OCDE par exemple déconseille des politiques d’augmentation salariale), ceci montre que cette question a un intêret pour ceux qui veillent à la stabilité du système. L’inflation est le seul critère macro économique de régulation de Bruxelles et de la BCE.
Cette question parait donc fondamentale du point de vue de nos dirigeants.
2) L’hypothèse que je fais est qu’une monnaie forte (sans inflation) implique la pauvreté. L’absence d’inflation signe le fait de l’absence de consommation.
3) Si l’on souhait corriger ceci je ne vois que 2 solutions, ou bien favoriser une inflation, ou bien fixer les prix, et là encore on sort d’une économie « libre »
4) Exemple de la France ces dernières années : avec une inflation de 2-3 %, la consommation globale était insuffisante pour maintenir les finances de l’Etat. Nous avons maintenant une déflation qui signifie rien d’autre que les vendeurs sont obligés de baisser les prix, car les acheteurs n’ont plus de ressources. Et l’équilibre, le rapport de force vendeur/consommateur est toujours la limite du supportable pour le consommateur, la précarité globale du système est apparue en Sept 2008 avec la courte période d’augmentation des prix. Dès que les pâte, le pain augmente, ceux qui n’ont presque pas de quoi survivre se trouvent prix à la gorge, et les volumes de ventes baissent. Voilà le système qu’on se propose de proroger, et qui durera tant qu’on ne s’occupera pas de cette question de la valeur de l’argent, et de l’inflation…
L
@ Vincent
Votre pensée évolue : avant, c’était l’historicité de Jésus-Christ qui vous dérangeait, maintenant c’est Jésus-Christ en général. Je vous l’ai déjà dit : le Jésus-Christ qui m’intéresse, c’est un personnage dans un film. C’est le Christ dans l’« Evangile selon Saint Mathieu » de Pasolini.
Vous savez qui a écrit ceci ?
C’est Gavroche, bien entendu, mort le 6 juin 1832. Et vous savez quoi ? Il n’a jamais existé !
Oh !
Jésus était un révolutionnaire
« il faut rendre a césar ce qui est a césar et a Dieu ce qui est a Dieu »
Rendre a l’état l’argent, rendre les dollars aux américains tout un programme…
@Lisztfr dit :
3) Si l’on souhait corriger ceci je ne vois que 2 solutions, ou bien favoriser une inflation, ou bien fixer les prix, et là encore on sort d’une économie “libre”
Une des causes de cette « crise » est dans votre trois.. je le sens comme cela 🙂
Vouloir à tout prix, une économie libre tout en refusant cet état de fait aux peuples… c’est l’eau et l’huile
d’ailleurs que reprochent t’ont aux banquiers, spéculateurs et autres.. d’être des pirates, des escrocs ne respectant aucune règles.. tout en enfermant ceux qui les font vivre dans un cadre bien rigide et balisé..
j’ai connu les salaires versés en liquide, la grosse enveloppe , quand ont la secouait , les bruits de la monnaie nous rassurait , tout a commencé a allez mal pour le citoyen du jour oû cela été terminé, plus d’enveloppe… plus de liberté !! et les banques, l’économie ont connu un essor sans précédent et nous un sacré essorage… 🙂
bon c’est un peu bric à brac, mais je ne suis ni écrivain, ni spécialiste financier…
bonne journée à tous.. j’ai plaisir à vous lire…
Socrate n’a pas non plus exister, Bouddha n’ont plus, Pithagore pareillement, Platon également, Idem pour tous les Saints connus ou méconnus de notre histoire, Moise ce n’est également qu’un mythe comme d’ailleurs tous les grands Maîtres du cœur ou de l’esprit de notre histoire.
Sur ce le langage si peu rassurant de l’homme moderne existe-t-il vraiment lorsqu’il nie encore l’historicité ou le verbe de certains grands personnages de notre histoire ? Qui lui dérange encore de mieux accepter ou comprendre en lui ? Mais pourquoi donc avoir autant oublier l’autre de nos jours ?
Ne donnez pas non plus davantage de truffes à des sangliers ils risqueraient de très mal le prendre surtout au niveau de l’estomac, pratiquement une mission impossible de leur faire voir la vie autrement surtout si leur nombre est grand, bref soyons plutôt canard ou sanglier hélas la mare et la forêt ont aussi des limites.
Si le saint homme n’a pas existé…
Alors c’est moins dérangeant pour les gens préférant fonctionner plus longtemps ainsi.
» Il faut continuer à prendre à César ce qui n’est pas à César et rendre a Mamon ce qui est appartient à Mamon »
Quel vain progrès matériel …
le problème avec les jésus et les bouddhas, ainsi que d’autres, c’est qu’il en a été fait des institutions tout à fait vieilles et sclérosées
et puis on peut piquer ici ou là des samples (échantillons) et faire l’impasse sur les autres, mais qu’est-ce que ça avoir avec le « message du début », si jamais il y en a eu un?
on peut aussi faire des « réformes », donner une nouvelle interprétation, etc. (et on fait la fête à Calvin… super cool, le magnifique Calvin, un homme bien de son temps, un brûleur de Michel Servet, un ami me faisait remarquer que Calvin c’était un genre de Taliban… – j’en parle parce qu’il me semble qu’il en a été question dans la présentation de la semaine par votre hôte radiophonique et que dans ma ville, pfououou…)
mais à quoi bon?
je suis un peu d’accord avec Vincent pour dire que ces références-là ne renforcent pas le discours de M. Jorion.
non pas qu’il n’y ait rien d’intéressant, mais voilà, les vieilles religions ne sont-elles pas mortes avant le capitalisme lui-même?
on ne peut pas faire mieux? plus en cohérence avec les besoins du moment?
ça dépend comment on lit bouddha, on ne fait pas du tout de révolution, pas non plus de réforme (pas au sens néolib, svp), on ne cherche pas à comprendre comment construire le monde qui va suivre, on va méditer dans la forêt, et une fois par jour on passe dans un village pour tendre son bol.
pour d’autres versions, on répète un mantra, et on vaque à ses affaires.
aimez-vous les uns les autres, qui disait. ça veut dire quoi? mangez-vous les uns les autres?
comment relit-on bouddhasocratejésus après marx et freud? et puis il y en a d’autres: épicure, par exemple, non?
je dis tout ça et je n’ai pas encore suffisamment abordé « le modèle de la médiation » dont nous fait part sur ce blog Eugène.
voilà, voilà.
bonne journée!
http://www.youtube.com/watch?v=U6tV11acSRk
@iGor milhit: « et puis on peut piquer ici ou là des samples (échantillons) et faire l’impasse sur les autres, mais qu’est-ce que ça avoir avec le “message du début”, si jamais il y en a eu un? »
« un ami me faisait remarquer que Calvin c’était un genre de Taliban… »
Concernant Jésus, il y a au moins un message sur lequel tout le monde s’accorde à dire qu’il est authentique: « Romans GO HOME! ».
J’aimerais bien voir ce qu’on dira de Ben Laden dans quelques centaines d’années. On n’est déjà plus très sûr s’il est mort ou vivant. 🙂
Avez-vous aussi remarqué que dès qu’un grand homme meurt, beaucoup de gens n’y croient pas ou y cherchent un mystère? Elvis serait toujours vivant, Marilyn a été assassinée, Michael Jackson idem, etc. Déjà à l’époque, non seulement Jésus, mais aussi Néron (qui était supposé s’être caché en Dalmatie après sa mort officielle) et plus récemment Jeanne D’Arc (après sa supposée mort sur le bûcher, réapparue et mariée à Arlon).
Monsieur,
J’ai acheté vos livres » Implosion » et « Crise » et j’ai lu en bibliothèque universitaire « Vers la fin du capitalisme américain ».
Je parle de vous à des amis beaucoup plus compétents que moi.
Suis-je autorisé à consulter votre blog sans autre apport financier ?
@ Paul Jorion,
Je vous taquine, je vous l’ai déjà dit, et prêter le mot « pensée » aux quelques malencontreuses décharges électro-chimiques qui s’agitent entre mes trois neurones déglinguées c’est véritablement me faire trop d’honneur. Il reste qu’ IGor a précisé rapidement en quoi, au delà de l’historicité, le message même est à double consonance…
Solidarité, justice, non discrimination, égalité, laïcité, démarche scientifique, liberté de conscience, civisme, citoyenneté universelle, sont autant de notions et concepts totalement absent du discours christique et qui ont un peu plus de gueule selon moi. Autant de « valeurs » que beaucoup ont arraché au prix de leur sang face à des idiots indécrottables. Donc quand j’entends parler de jésus, par votre bouche, serait-ce même celui de pasolini, ou celui de Gibson, ça me hérisse le poil ! Je sais je suis un sanguin et j’apprécie votre humanisme.
A bientôt. 🙂
@ Moi
vient de me passer dans le cerveau la pensée suivante: je désire cet écroulement de la civilisation occidentale, parce que c’est une manière d’éviter de lutter, une sorte d’étrange manière de se rendre. par peur de se montrer offensif, d’aiguiser vraiment ses pensées, de ne pas brider ses possibilités d’action. comme une façon de dire, de rêver que la civilisation occidentale s’écroulera toute seule, je n’y suis pour rien. bien sûr que je n’y suis pour rien, pour qui je me prends 😉 , n’empêche que ce n’est pas très honnête de se défiler comme ça: attendre que tout s’écroule. et pourquoi je n’assumerais pas mes paradoxes, mes contradictions, mes incohérences? est-ce que mes petits conforts valent tellement la peine que je m’y accroche au point de ne pas participer au sabotage de ce qui me pèse si fort sur le col, et attendre que les carcans se détruisent d’eux-mêmes?
reste à se mettre à détruire d’une manière féconde, poétique, joyeuse, vivante! le chemin de la libération collective et individuelle est sans fin.
et d’une manière ou d’une autre, ce blog m’apprend beaucoup, j’y trouve de quoi m’irriguer le cerveau…