Billet invité.
UN CRIME PRESQUE PARFAIT
A la faveur de quelle étrange évolution le business peut-il devenir vert, après avoir tant détruit, et bénéficier soudain du label « green business » ? Ce n’est pas compliqué : en constatant que, après avoir suffisamment détérioré l’environnement, il devenait impératif d’y remédier, en confiant au fautif la charge de réparer les dégâts commis. Mais à ses conditions, naturellement, c’est-à-dire moyennant rémunération. En rétribuant le pollueur, en application d’un principe étonnant, bien entendu adopté au nom de l’efficacité (une fois encore et en attendant le résultat).
Plus généralement considéré, l’environnement, jusque-là bien public (sous ses versions gratuite ou parfois payante), acquiert de plus en plus une valeur marchande considérable. Il peut donc faire l’objet d’une appropriation, devenir plus systématiquement objet de propriété. La rareté produisant la valeur, il faut alors le stocker (ou le rendre inaccessible au nom de sa protection, ce qui revient au même), la spéculation peut alors s’engager. On a déjà vu le film.
Dans le cas du marché du crédit carbone, la perfection est cette fois-ci atteinte. Le système financier, qui a un peu tâtonné ces dernières décennies dans différents domaines, dont l’immobilier, non sans dégâts et une grosse frayeur, pas encore totalement résorbée, pense avoir désormais trouvé son Graal.
Le principe de ce nouveau marché procède de la distribution gouvernementale de tickets de rationnement, dont la particularité est d’être côtés en bourse. Imaginons un instant, si ce même principe avait été adopté pour les tickets de rationnement alimentaire pendant la seconde guerre mondiale, comment la configuration du marché noir en aurait été radicalement changée. Eh bien, il s’agit aujourd’hui de la même chose, mais à une toute autre échelle. Le marché du crédit carbone promet d’être un gigantesque marché noir mondial, en beaucoup plus moderne, adapté aux exigences des marchés financiers.
La beauté de ce nouveau marché, c’est qu’il est extensible à l’envi, puisque susceptible d’englober progressivement toute l’activité humaine, émettrice par définition de CO2. Ce qui signifie qu’il ne va pas, à terme, uniquement concerner la sphère des activités de production et de services privées, mais aussi les publiques, les activités collectives mais aussi les individuelles. Une entreprise mais également un hôpital ou une école pourront recevoir ces tickets de rationnement, dont la valeur sera comme on va le voir manipulée. De même pour de nombreux aspects de notre vie quotidienne (les déplacements, le logement, etc…). Après la spéculation sur les cours du pétrole, des matières premières et des produits alimentaires, un pas décisif est franchi dans la « financiarisation » de l’activité humaine. L’autre face de la « protection » du génome humain par des brevets. Tout cela, dans le cas de l’émission de CO2, parce qu’il a été délibérément choisi de tourner le dos à un système réglementaire, au nom d’une douteuse modernité, à l’écoute des dangereuses Sirènes de la mythologie grecque remises au goût du jour du capitalisme financier.
Qui dit marché, dit innovation financière, créativité, produits nouveaux et à fort rendement. Le marché du crédit carbone va ainsi naître sous ces auspices consacrés, un peu encalminés pour le moment mais qui n’attendent que d’être réactivés. Comme les enfants aujourd’hui sont « Internet natives » en naissant. Le plus grand marché du monde vient d’ouvrir ses portes, cirque et casino à la fois, tout en promesse faite aux produits dérivés de la terre promise.
Une nouvelle pompe aspirante vient d’être mise en marche, celle de l’endettement des ménages ne pouvant plus offrir les volumes et les rendements auxquels elle avait habitué. De nouveaux transferts financiers vont pouvoir être opérés au détriment de l’activité économique et de ses acteurs essentiels, les femmes et les hommes qui constituent la force de travail, tout du moins quand ils peuvent appartenir à ce qui semble devenir un privilège, aussi relatif qu’il soit. On parlait déjà de destruction de l’environnement, puis de destruction de la valeur. Destruction est aussi le terme que l’on utilise à propos de l’emploi. A inscrire au programme du « green business ».
88 réponses à “L’actualité de la crise : Un crime presque parfait, par François Leclerc”
@ Moi: Regardez ce que Yann-Arthus Bertrand dit sur la viande dans son film « Home » de http://www.youtube.com/homeprojectFR
@ tous
Lenin est ,je n’en doute pas une seconde ,un grand homme.
Je viens de reparcourir un ouvrage qui s’intitule « chronique de l’humanité » et là on retrouve les péripéties de notre Espéce.
Depuis la nuit des temps ou ,si vous préférez ,l’aube de l’Humanité ,tout ,ou presque,a grandi (forêts etc…) dans des proportions gigantesques,du fait de la Nature dans son essence , du fait de l’Homme.
Pourquoi crier au feu d’une façon exclusive,laquelle occulte trop souvent malheureusement ,selon beaucoup,une autre dimension essentielle de notre essai de vivre ensemble qu’est l’échange et l’absence dramatique de toute idée sur la question (sauf depuis peu grâce à Jorion ,Leclerc et nombre d’autres,minoritaires encore certes mais…Cela se fait et s’accomplira.)
Cela fait , faut-il raser aussi veaux,vaches,cochons et le reste ?
Dans un premier temps ne serait-il pas plus judicieux,plus humain d’envisager le probléme sous l’angle du millard dépassé d’ Etres Humains affamés …..
N’ayons pas peur ,une fois pour toutes , de la démographie !!!!
Des personnages sinistres et souvent associés dans des combinaisons douteuses ont suffsamment de mauvaises idées là dessus.
Il n’est pas plus question de carême , lequel n’est qu’une reprise médicale par les pionniers de cet Art sous l’angle hygiénique, et bien pensé de l’équilibration pertinente de l’alimentation humaine.
Urgences : Innombrables et concommittentes.
Extrême Urgence (pour aborder le plus sereinement possible les suivantes) : Une Constitution pour l’Economie.
Errare Huanum es
diabolicum….
Je rectifie donc et dit :
Concomitantes.
ce qui m’a toujours turlupiné dans cette histoire de réchauffement climatique, c’est justement qu’il y a trop d’argent à la clé;
puis, je me rappelle que dans les années 70 les mouvements écologistes ont commencé à faire la une des journaux et avoir une influence sur l’opinion publique très soudainement: je me suis toujours demandée quels capitaux étaient derrière.. à l’époque je supposais les pétroliers, parce que le premier combat c’était contre le nucléaire…, mais à l’époque les scientifiques « accrédités » (càd médiatisés) plaidaient plutôt pour un refroidissement général de la planète
aujourd’hui les intérêts derrière le réchauffement sont innombrables…
il n’y a que la mémoire contre Big Brother
est ce que 6.5 milliards d’hommes génèrent plus de CO2 et Methane que les 1 milliards de vaches?
L’homme est l’animal le plus stupide qui soit : c’est le seul qui détruit consciamment son environnement vital.
L’homme est l’animal comptant le plus de représentants sur terre (je compte pas les insectes etc…).
La solution est trés simple : reduisons drastiquement le nombre d’homme sur terre…..c’est largement faisable(guerres,exterminations en tout genre), la connerie humaine étant sans limites!
Les banques européennes mettent leur argent à l’abri en prévision de la deuxième crise financière qui arrive.
Les banques européennes mettent leur argent en dépôt à la Banque Centrale Européenne, alors que les taux d’intérêt versés par la Banque Centrale Européenne sont quasi-nuls.
Les banques européennes préfèrent placer leur argent à la Banque Centrale Européenne, même si cela ne leur rapporte presque aucun intérêt, car leur argent y sera en sécurité lorsque la deuxième crise financière éclatera.
Regardez bien ce graphique : il montre les sommes d’argent déposées par les banques à la Banque Centrale Européenne.
Depuis quelques jours, ces sommes d’argent déposées explosent. Cela montre que les banques européennes savent que la deuxième crise financière est imminente : elles mettent donc leur argent à l’abri pour le protéger de ce tsunami :
http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=ECBLDEPO:IND
pourquoi les gens qui se posent de (justes) interrogations sur le « réchauffement climatique » ne lisent ils pas des cours universitaires sur le sujet? Genre Energie 101. Bon Dieu, consacrons tous 15h de notre précieux temps a ecouter le cours des Mines sur le sujet, dont j ai déjà donne le lien! Franchement… On évitera les énormités
Ok, je suis moi aussi d’une nature méfiante, mais la, au moins, les sources sont accessibles a tous! On parle pas de dossiers du Pentagone ou de Bilderberg la!
Dans le prochain (30, 40, 70 ans?) livre sur l effondrement des civilisations par des héritiers de la pensée de Jarred Diamond , il serait cocasse qu’ils constatent que c’est la paranoia du bigBrother qui nous a immobilises.
Et comment un ‘tit gars comme moi pourra-t-il acheter des actions carbone? pacque bon zetes bien gentils les gars, mais comme de toute facon ca se fera, que de toute facon c’est nous qu’on paie au bout du compte, autant recuperer quelques pepettes. Ca ira sur les PEA c’t’affaire de tickets carbone? Paceque bon c’est comme la bourse, zetes tous bien bons a dire qu’faut pas y aller c’est mal et tout et tout, mais c’est la, ca tourne avec mes sous de misereux et j’vois qu’en en croquant un ch’ti peu que les gros y m’en volent un peu moins. Paceque bon c’est pas Nico et Carla et leurs potes qui vont defendre mon bas de laine contre les vautours, au contraire meme. Alors, comment on en croque du ticket carbone?
Tiens d’ailleurs, ces credits carbone, c’est de la monnaie creee ex-nihilo. Comme par hasard qd ca les arrange ils creent une monnaie en claquant des doigts. On remarquera que les gouvernements font un battage dementiel autour du green depuis que ces credits carbone et leur bourse sont en gestation. Bien evidemment c’est pas demain que les monnaies permettant d’assainir le monde financier seront creees. Faire des monnaies differentes pour le vrai argent, les depots pour les prets, la creation pour les credits. on aurait l’euro, le pretz (pour les prets adosses aux depots), le cretz (pour le credit adosse a une ecriture dans un livre comptable). Le passage des uns aux autres serait tracable meme par mme Michu. Les indicateurs Mx disent deja cela, mais on pourrait aller un pont plus loin. Je laisse le soin aux vrais economistes de creuser l’idee et ses consequences. Des cretz ne pourraient pas etre utilises pour n’importe quoi. Le pretz pour la conso = impossible. Le cretz pour les entreprises = impossible.
à Cedric
il y a déjà une blague
qui explique qu’avec « la grippe du co_chon » et « la grippe du ca_nard » + croisement, mutation, machin =>
attention, imminent = grande pandémie de « la grippe du co_nard »
(et la chutte : ça ferait …. beaucoup de pertes)
@ Cedric… Tout à fait d’accord avec vous: le seul vrai problème est la connerie humaine (même l’avidité n’est qu’une forme sophistiquée de la bêtise). Mais c’est un problème métaphysique, et donc sans solution. Il y a plus de 2000 ans on disait à Rome: « Stultorum infinitus est numerus » (le nombre des imbéciles est infini), et pourtant il n’y avait pas la TV, ni la presse, ni la société de consommation… Et en 1937, M.Maeterlinck: « Le grand mal de nos jours et de tous les jours, c’est ce que Gérard de Nerval appelait ≪la stupidité heureuse≫. »
@Pablo75: « Nier que l’existence d’un milliard de vaches sur notre planète pose un problème écologique et alimentaire »
Je n’ai jamais dit ça. J’ai dit que le problème du méthane des vaches était en train de se résoudre sans que l’on n’aie à abattre nos vaches. Pour l’alimentaire, il n’y a pas de problème dû aux vaches. Les vaches n’affament pas le tiers-monde et c’est là que j’évoque les relents moraux.
Pour la déforestation dûe à l’élevage au Brésil, vous ne l’évoquiez pas jusqu’ici et sur ce point je suis d’accord avec vous. Mais cela ne concerne pas les vaches européennes qui sont celles que je mange. 🙂
@BA
Eh bien si nos banquiers ont lu les derniers numeros du GEAB, ils font bien de mettre quelques billes de cote.
Maintenant, est-ce que j’ai manque un episode, ou bien est-ce que ces banques ne remettent pas a la BCE de l’argent du gros pret qu’ils viennent de recevoir… de cette meme BCE??
@ HuguesL
C’est bien cela, ils préfèrent (partiellement) le déposer dans les coffres de la BCE que de l’utiliser pour faire leur métier de banquier. Ils supportent le différentiel d’intérêt, mais c’est beaucoup moins risqué ! Il se constituent ainsi des réserves, ayant profité de l’opportunité qui ne se renouvellera peut-être pas.
et l’eau ?
« Menaces sur le château d’eau
Avec plus de précipitations hivernales mais moins de neige garantie, la fonte plus rapide des glaciers et des étés globalement plus secs, le cycle de l’eau pourrait être substantiellement transformé. Or, l’eau est un paramètre
essentiel pour plusieurs secteurs clés de la montagne :
celui de l’agriculture qui en est nécessairement dépendante, mais également celui des risques naturels (où l’eau joue
un rôle majeur, qu’il s’agisse de crues torrentielles, de mouvements de terrain ou d’avalanches), et enfin, le secteur du
tourisme qui y recourt sous diverses formes, allant de la neige de culture hivernale aux pratiques nautiques estivales.
C’est également le rôle de château d’eau des territoires de montagne qui se trouverait affaibli. Au-delà d’un usage partagé raisonnablement consenti entre les différentes catégories d’usagers d’un même bassin versant,
c’est donc à une véritable stratégie de renforcement des capacités de stockage de la ressource en eau qu’il convient de
réfléchir. »
http://www.anem.org/fr/anem/documents/Synthese_Rapport_CC_000.pdf
à part ça, pour accroître leur permis à polluer, (et non pas polluer moins) les cimenteries (qui polluent beaucoup) achètent des forêts ….
@ Moi: Je vous cite: « Pour l’alimentaire, il n’y a pas de problème dû aux vaches. Les vaches n’affament pas le tiers-monde et c’est là que j’évoque les relents moraux. » Et je me cite: « C’est toujours le même problème en France: des mots (”culpabilité”, “carême”, “anathèmes” [et j’ajoute « relents moraux »]) face aux faits. Mais les faits, comme disait Lenin, sont têtus. » Voilà donc des faits: »
« Si le monde entier devenait végétarien, la Terre pourrait facilement nourrir 15 milliards de personnes (plus du double de la population mondiale actuelle !). A l’inverse, si tout le monde voulait adopter une alimentation carnée selon le modèle français, il faudrait doubler la superficie de notre planète pour pouvoir y héberger tous les animaux d’élevage nécessaires, et les cultures pour les nourrir… !
Les pays du tiers-monde produisent du bétail pour l’exportation, ainsi que des céréales destinées à nourrir le bétail des élevages industriels des pays développés… alors même que la nourriture fait cruellement défaut aux populations locales ! Et cette aberration continue même pendant les grandes famines !!
En effet, les grandes multinationales de la viande et du hamburger achètent et s’approprient à bas prix les meilleures terres dans les pays du tiers-monde, et en chassent les populations, dont les productions vivrières traditionnelles sont pourtant bien mieux adaptées aux conditions locales. L’élevage industriel remplace ainsi l’agriculture locale, en polluant de surcroit l’air et l’eau, et en transformant une terre autrefois fertile, en une terre stérile et désertique… (d’où la nécessité de chercher sans cesse de nouvelles terres à « exploiter » par ces grandes multinationales de la viande, ce qui est aussi la cause majeure des déforestations massives dans les pays du tiers-monde !)
Plus du tiers des céréales produites dans le monde sert à nourir le bétail des pays riches. Les pays du Tiers-Monde fournissent de plus en plus de calories et de protéines pour l’alimentation animale (manioc, soja, arachides…). Ce qui est vraiment paradoxal lorsque l’on sait que la famine sévit dans ces pays ! A titre d’exemple, au plus fort de la sécheresse, le Sahel a exporté plus de protéines qu’il n’en a reçu au titre de l’aide alimentaire !
Dans les pays du tiers-monde, la part des céréales dédiée au bétail a triplé depuis les années 50. Si la production de viande, et de céréales pour nourrir le bétail, continue ainsi, le tiers-monde ne sera jamais capable de produire assez de nourriture pour l’alimentation de ses populations locales, et les conséquences de la famine continueront à affecter des centaines de millions de personnes sur la terre…
Il faut savoir que 80% des enfants qui meurent de faim, vivent dans des pays qui pourraient en réalité disposer d’assez de céréales pour nourrir leurs populations ! Si les enfants continuent pourtant à mourrir de faim, c’est parce-que les « surplus » de céréales de ces pays sont utilisées pour nourrir le bétail plutôt que les populations locales !!
Au Guatemala par exemple, 75% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition, alors que le pays continue à produire et à exporter environ 20.000 tonnes de viande aux Etats-Unis chaque année ! »
http://www.veganisme.fr/Un%20Monde%20Vegan/Tiersmonde.html
@ Moi… Ah, j’oubliais: Bon appétit !!
@Moi
On ne peut pas dire de façon crédible que l’élevage ne cause aucun dommage à l’environnement et ne renforce pas la faim dans le monde…
Mais vous avez le droit de dire que vous aimez la viande rouge sans vous soucier des conséquences puisque nous sommes dans une société de consommer/avoir du plaisir/jouir un max tant qu’on peut… Jouissances douteuses il me semble au vu de la consommation des anti-dépresseurs en France par exemple…
Moi ça ne me plait pas de manger avec la vache les vaccins, même ceux contre les pets. Vous accepteriez, vous, un vaccin contre les flatulences? Et les aliments pour animaux à base d’OGM qui limitent les émissions de méthane vous les mangez aussi avec la vache! C’est bon? Et votre cancer, vous le voulez maintenant ou dans dix ans?
Vous ne pouvez pas imaginer combien j’en ai mangé de ces délicieuses entrecôtes bleues ou saignantes! Mais un jour, très lentement et à tous petits pas j’ai décidé de cheminer sur le chemin d’un comportement plus responsable. Franchement, ce n’est pas un chemin de croix et ça ouvre l’accès à des joies véritables.
Belle journée à vous!
« FRANKFURT – (Dow Jones) – Euro-zone banks continued to hoard much of the liquidity they received last week, placing EUR 252.067 billion in the European Central Bank’s deposit facility overnight from Tuesday, data from the ECB showed Wednesday. The ECB pays an interest rate of 0.25 % on the funds, which is broadly in line with the current interbank market rate. »
En clair : les banques européennes viennent de déposer à la Banque Centrale Européenne la somme hallucinante de 252,067 milliards d’euros, alors que la BCE ne va leur verser presque aucun intérêt ! Les banques européennes ne vont toucher que 0,25 % d’intérêt ! C’est nul !
Conclusion : les banques européennes voient arriver la deuxième crise financière, et, dans la panique, elles mettent leur argent en lieu sûr.
et je viens d’entendre sur TF1 notre journaliste préféré prédire la fin de la crise parce que les ventes de voitures neuves en FRANCE ont fait un bond de 7 % en juin …
Au total, 1 121 établissements financiers se sont fait prêter 442,24 milliards d’euros, dépassant le record de décembre 2007, où la BCE leur avait accordé 349 milliards d’euros.
Habituellement, il n’y a que 500 à 550 banques qui participent aux opérations hebdomadaires de prêt et une centaine dans le cas de prêts à long terme, notent les experts de Barclays Capital. En volume, c’est un tiers des montants émis par les Etats de la zone euro cette année, soulignent ceux de Goldman Sachs.
L’occasion était trop belle : des montants accordés illimités, un taux de prêt bloqué à 1 % pendant un an, un prêteur qui n’aura a priori aucun problème de solvabilité.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/06/27/la-bce-inonde-les-banques-de-liquidites_1212491_3234.html
Récapitulons : les banques européennes ont emprunté 442,24 milliards d’euros à la BCE en juin. Taux d’intérêt : 1 %.
Ensuite, les banques européennes ont déposé 252,067 milliards d’euros à la BCE alors qu’elles ne toucheront des intérêts que de 0,25 % !
Conclusion : les banques européennes empruntent à 1 %, puis elles épargnent à 0,25 %. Pourquoi ? Parce qu’elles savent que la deuxième crise financière arrive. Dans la panique, elles placent leur argent en lieu sûr (à la BCE) même si ça ne leur rapporte rien du tout. Au moins, elles savent que ces 252,067 milliards d’euros seront sauvés.
@ BA
On revient toujours à la même intéressante question. Où va l’argent ?
Une fois admis que ces 442 milliards d’euros ne vont pas probablement pas contribuer à la relance du crédit, car les données publiées par la BCE montrent que toutes les précédentes injections de liquidité n’y sont pas parvenues (malgré que ce soit leur objet officiel), reste à savoir à quoi servent alors les 442-252 miliards = 190 milliards d’euros…
Peut-être à acheter de la dette obligataire publique (mais avec une liquidité plus ou moins réduite), certainement pas sur le marché des actions (il y a très peu de volumes échangés), à moins que ces sommes soient utilisées sur des marchés spéculatifs (carry trade, matières premières, etc…, via des hedge funds.
Nous touchons là aux petits secrets de famille.
USA – Destructions d’emplois plus importantes que prévu en juin.
473 000 emplois ont été détruits dans le secteur privé américain au mois de juin, alors que les analystes attendaient un chiffre de 393 000 emplois selon l’enquête ADP. Au mois de mai, les suppressions d’emploi du secteur privé américain avaient atteint 485 000.
http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=408a51026381a5daaa595c798b4d0f7c
euh… les femmes qui ne mangent pas ou peu de viande, boivent-elles de l’alcool (un peu bcp, pas du tout?) et ont-elles une vie sexuelle? je me le demande…
et qu’en est-il des homosexuel(le)s, hein?
question marché des droits d’émettre du cé-ô-deux, c’est encore un superbe exemple du caractère contraignant et obligatoire du marché libre.
par exemple, pour avoir un marché libre de l’assurance maladie privatisée, il faut bien que s’assurer soit devenu obligatoire… donc, selon le « libéralisme », la liberté commence par la dépendance, l’asservissement.
« you gotta do your best
and leave the rest » (Femi Anikulapo Kuti)
« free yourself
and the rest will follow » (Dead Prez)
@FL
A moins que ces 190 milliards d’euros ne soient utilisés pour refinancer les encours des banques, notamment les LBO et autres prêts non-amortis qui arrivent à échéance régulièrement…tic-tac-tic-tac
parenthèse : si on ne sait pas où va l’argent, pendant ce temps, les marchés captifs pompent
source Médiane
« 11 – Electricité : le gouvernement décide une hausse des tarifs d’acheminement
AFP – 19.06.09 – Le gouvernement a décidé une hausse des tarifs d’acheminement de l’électricité comprise entre 2 et 3% au 1er août 2009, qui devrait se traduire par une hausse de la facture des consommateurs, selon un texte publié vendredi au Journal officiel. Le coût de l’acheminement de l’électricité représente près de la moitié (environ 47%) de la facture finale du consommateur résidentiel, le reste étant constitué par la production d’électricité.
Cette décision fait suite à une proposition de la Commission de régulation de l’Energie (CRE) qui avait proposé cette hausse des tarifs en raison « d’une forte augmentation des besoins d’investissements » sur les réseaux de lignes électriques en France. Les réseaux électriques français ont besoin d’être modernisés et étendus pour faire face à un nombre croissant de coupures et favoriser le développement des énergies renouvelables (notamment pour raccorder les éoliennes au réseau).
Les tarifs augmenteront encore entre 2010 à 2012. Leur évolution sera indexée sur le taux d’inflation augmenté de 0,4% pour l’utilisation des lignes à haute tension et de 1,3% pour les lignes basse et moyenne tension. Au final, cela pourrait se traduire par une hausse des tarifs d’acheminement de 8% sur 4 ans, indique-t-on de source proche du dossier.
@ waccsa
Peut-être bien vu
@ wacsa
C’est vraisemblable, effectivement. Mais il faudrait avoir les moyens de continuer l’enquête…
@ FL
Des indices ? http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=newsarchive&sid=an.MxvBhFKZ0
en attendant la résolution de l’énigme : que donc trafiquent les banquent ???
cet autre regard sur l’économie verte
(la puce n’est pas écolo, la production est énergétivore et en sus pollue beaucoup, mais beaucoup, sans parler des matières premières, que la aussi il y en aurait à dire et à redire ….)
source « pièces et main d’oeuvre »
« Bonjour,
C’est désormais officiel. Face à la catastrophe écologique, notre salut passe par les « technologies vertes » ou « écotechnologies ». La police des populations sera donc verte, elle aussi.
A Lille, nous apprend le journal La Brique (http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=206 ), un sieur Quiquet, élu Vert à la Communauté urbaine, veut imposer aux habitants une carte de transport sans contact – RFID – unique pour les TER, bus, métro, vélos et autos en libre accès, mais aussi pour la cantine scolaire, les bibliothèques ou la piscine.
Afin de nous inciter à prendre les transports en commun pour lutter contre le réchauffement climatique, ils sont contraints de nous équiper de mouchards électroniques.
Au cas où ces écotechnologies de surveillance et de traçabilité nous révolteraient, les sociologues des « usages » s’emploient à nous faire accepter les innovations sorties des laboratoires de Technopolis. L’acceptabilité sociale, c’est comme la démocratie technique et participative. « Faire participer, c’est faire accepter » : telle est la règle des sociologues de France Telecom.
C’est ce que nous apprend, entre autres, l’enquête sur l’acceptabilité des nouvelles technologies parue dans le premier numéro de la revue Z ( http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=205 ).
Un dossier où l’on retrouve les figures connues de l’Ideas Lab de Minatec – Philippe Mallein, Michel Ida – qui, au sein du « laboratoire grenoblois », travaillent à l’acceptabilité de « l’environnement intelligent » sous monitoring RFID.
C’est pour dénoncer à la fois ce monde-machine et les manipulations des décideurs pour l’imposer, que Pièces et Main d’oeuvre et le collectif « Nanoflics on vous a à l’oeil » ont perturbé le salon de la RFID de Marseille le 17 juin dernier ( http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=204 ).
Organisé par les pôles de compétitivité « Solutions communicantes sécurisées » (Provence-Alpes Côté d’Azur), « Minalogic » (Grenoble-Isère) et « Industries du Commerce » (Nord), l’ »International Contactless Technologies Forum » réfléchissait ce jour-là aux moyens d’éviter « le rejet par l’opinion publique » des mouchards électroniques dont l’industrie attend des bénéfices considérables. Les perturbateurs ont signifié aux industriels du numérique et à leurs experts en acceptabilité leur refus d’un monde sans contact et ont décliné leur invitation à participer à la prochaine édition du salon RFID. Participer, c’est accepter.
De ces nécrotechnologies imposées par le techno-gratin et désormais repeintes en vert, il sera question au festival Résistances, lors du débat organisé par l’Observatoire de l’Evolution à Foix, le jeudi 9 juillet à 17h30 : « Raison et déraison des nanotechnologies ». ( http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=207 )
Autour du groupe Oblomoff, de Guillaume Carnino (éditions L’Echappée) et de Pièces et Main d’oeuvre, nous invitons tous ceux qui refusent l’avènement du nanomonde totalitaire encouragé par les tenants de la « croissance verte » – des industriels aux chercheurs de Sauvons la Recherche – à venir débattre des moyens de s’opposer à la tyrannie technologique.
Merci de faire circuler,
http://www.piecesetmaindoeuvre.com «