Billet invité.
UN CRIME PRESQUE PARFAIT
A la faveur de quelle étrange évolution le business peut-il devenir vert, après avoir tant détruit, et bénéficier soudain du label « green business » ? Ce n’est pas compliqué : en constatant que, après avoir suffisamment détérioré l’environnement, il devenait impératif d’y remédier, en confiant au fautif la charge de réparer les dégâts commis. Mais à ses conditions, naturellement, c’est-à-dire moyennant rémunération. En rétribuant le pollueur, en application d’un principe étonnant, bien entendu adopté au nom de l’efficacité (une fois encore et en attendant le résultat).
Plus généralement considéré, l’environnement, jusque-là bien public (sous ses versions gratuite ou parfois payante), acquiert de plus en plus une valeur marchande considérable. Il peut donc faire l’objet d’une appropriation, devenir plus systématiquement objet de propriété. La rareté produisant la valeur, il faut alors le stocker (ou le rendre inaccessible au nom de sa protection, ce qui revient au même), la spéculation peut alors s’engager. On a déjà vu le film.
Dans le cas du marché du crédit carbone, la perfection est cette fois-ci atteinte. Le système financier, qui a un peu tâtonné ces dernières décennies dans différents domaines, dont l’immobilier, non sans dégâts et une grosse frayeur, pas encore totalement résorbée, pense avoir désormais trouvé son Graal.
Le principe de ce nouveau marché procède de la distribution gouvernementale de tickets de rationnement, dont la particularité est d’être côtés en bourse. Imaginons un instant, si ce même principe avait été adopté pour les tickets de rationnement alimentaire pendant la seconde guerre mondiale, comment la configuration du marché noir en aurait été radicalement changée. Eh bien, il s’agit aujourd’hui de la même chose, mais à une toute autre échelle. Le marché du crédit carbone promet d’être un gigantesque marché noir mondial, en beaucoup plus moderne, adapté aux exigences des marchés financiers.
La beauté de ce nouveau marché, c’est qu’il est extensible à l’envi, puisque susceptible d’englober progressivement toute l’activité humaine, émettrice par définition de CO2. Ce qui signifie qu’il ne va pas, à terme, uniquement concerner la sphère des activités de production et de services privées, mais aussi les publiques, les activités collectives mais aussi les individuelles. Une entreprise mais également un hôpital ou une école pourront recevoir ces tickets de rationnement, dont la valeur sera comme on va le voir manipulée. De même pour de nombreux aspects de notre vie quotidienne (les déplacements, le logement, etc…). Après la spéculation sur les cours du pétrole, des matières premières et des produits alimentaires, un pas décisif est franchi dans la « financiarisation » de l’activité humaine. L’autre face de la « protection » du génome humain par des brevets. Tout cela, dans le cas de l’émission de CO2, parce qu’il a été délibérément choisi de tourner le dos à un système réglementaire, au nom d’une douteuse modernité, à l’écoute des dangereuses Sirènes de la mythologie grecque remises au goût du jour du capitalisme financier.
Qui dit marché, dit innovation financière, créativité, produits nouveaux et à fort rendement. Le marché du crédit carbone va ainsi naître sous ces auspices consacrés, un peu encalminés pour le moment mais qui n’attendent que d’être réactivés. Comme les enfants aujourd’hui sont « Internet natives » en naissant. Le plus grand marché du monde vient d’ouvrir ses portes, cirque et casino à la fois, tout en promesse faite aux produits dérivés de la terre promise.
Une nouvelle pompe aspirante vient d’être mise en marche, celle de l’endettement des ménages ne pouvant plus offrir les volumes et les rendements auxquels elle avait habitué. De nouveaux transferts financiers vont pouvoir être opérés au détriment de l’activité économique et de ses acteurs essentiels, les femmes et les hommes qui constituent la force de travail, tout du moins quand ils peuvent appartenir à ce qui semble devenir un privilège, aussi relatif qu’il soit. On parlait déjà de destruction de l’environnement, puis de destruction de la valeur. Destruction est aussi le terme que l’on utilise à propos de l’emploi. A inscrire au programme du « green business ».
88 réponses à “L’actualité de la crise : Un crime presque parfait, par François Leclerc”
Votre interprétation du marché du carbone revient à y voir une application d’un texte extraordinaire nommé « La tragédie des biens communs ». Je le résumerais par « Il faut tout privatiser pour tout sauver ». Je n’avais pas fait le rapprochement. Merci.
Pour le marché CO2, vous avez raison. Nous sommes dans ce phénomène des vices privés et vertus publiques. En siphonnant le maximum d’argent possible des individus les plus faibles, il est « Théoriquement » possible de faire le plus grand bien. Les plus faibles paient. Les forts en profiteront.
Je vais avoir besoin de vaseline.
Et oui même les verts/écolos sont tombé dans le panneau. Les émissions de gaz à effet de serre dont le fameux CO2
Savez-vous que toute les planètes du systèmes solaire se réchauffent…
Savez-vous que le CO2 n’est pas un gaz polluant (les plantes en ont besoin, c’est un produit naturel)
Savez-vous que dans l’histoire de la planète on a toujours constaté une augmentation du CO2 comme conséquence du réchauffement planétaire et non l’inverse
Savez-vous que la grande majorité du climat global moyen sur Terre est régit par le Soleil
Savez-vous que le CO2 ne représente même pas 10% (et je suis hyper large) des gaz à effet de serre, le plus important étant la vapeur d’eau.
Savez-vous que moins de 25% des membres du GIEC sont des scientifiques ayant des connaissances climatiques
Savez-vous que de plus en plus de scientifiques se lèvent contre cette imposture, écrivent des articles ou quittent le GIEC
Etc…
Bien sûr je suis contre la pollution et la destruction de la planète mais on assiste de nouveau à un grand lavage de cerveau…
Et c’est là la grosse arnaque: le CO2 n’est pas de la pollution.
C’est contre celle-ci que l’on doit se battre: la pollution
– de l’air
– de l’eau
– du sol
– de la nourriture
– élecromagnétique
– pharmacologique
– chimique
– …
Je ne nie pas le réchauffement globla mais l’impact humain est vraiment très négligeable (sauf dans les grandes villes, irrespirables)
Pourquoi tout cela?
Une nouvelle bulle green avec taxes et marché du carbone. Merci Al Gore!
A qui profite le crime….
Toujours la bonne question…
Tres bonne analyse, dans la continuite de celle de Aurelien Barnier.
les ecolos croient plus a une taxe pigouvienne,et non pas a un marche des droits d emission…
Le président de la banque britannique HSBC, Stephen Green, a estimé mardi que « la crise financière était loin d’être terminée », et il a encouragé les banquiers à regagner la confiance de leur clientèle et de la société en général.
« Nous ne pouvons même pas dire que le pire est passé ou que la voie se dégage », a constaté M. Green dans un discours devant l’association des Banquiers britanniques à Londres. Il a cité la persistance des déséquilibres macroéconomiques, des conditions de crédit floues, et une abondance de transactions potentiellement dangereuses dans certaines parties du secteur financier actuellement.
« Aujourd’hui, la question la plus importante pour nous, et de loin, est de savoir comment nous allons pouvoir rétablir cette confiance », a-t-il dit. Il a remarqué que « l’avenir du régime réglementaire suscite des interrogations ».
« Je ne m’appesantirai pas sur ces questions, mais me contenterai plutôt de souhaiter que ce débat se déroule avec mesure, réflexion et dans une optique globale, afin de renforcer autant que possible la réputation de Londres en tant que première place financière mondiale », a-t-il dit.
M. Green a remarqué que, « dans un système de marché, la confiance dépend étroitement d’une bonne gouvernance, qu’il s’agisse de la supervision externe du régulateur comme de la surveillance interne exercée par les conseils d’administration ».
« Les règles et les directives ne seront jamais qu’une condition nécessaire ; elles ne peuvent se suffire à elles-mêmes. Une véritable gouvernance va au-delà d’un simple respect des règles », a-t-il dit.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=d3a814e283e6d81fb83cd6b1458e487b
Comment rendre populaire la proposition de PJ: « interdire les paris sur la variation des prix »? Pourquoi les socio-démocrates ne tentent-ils pas de ressourcer leur philosophie à cette maxime?
Polution et rechauffement climatique sont deux choses differentes.
Mais l’une n’est pas exclusive de l’autre !
Le CO2 n est pas un produit polluant en soit certes. Mais, c est un gaz inerte chimiquement dans l’atmosphere, c’est a dire qu une fois emis, il mets tres longtemps a etre reabsorbe (de l’ordre du siecle). Et deuxieme mais, c’est un gaz dit a effet de serre, c’est a dire qu’il a un effet reflechissant, et donc present dans l’atmosphere il contribue a emmagasiner de l’energie (sous toute ces formes) sur terre. Pour l’anecdocte, cet effet est connue depuis le 19eme siecle. Bon en acceptant quelques raccourcis thermodynamique, un peu abrupts j’avoue, une augmentation d’energie diffuse induit une augmentation des temperatures. Bref le rechauffement climatique n’est pas un mirage ! (on fait les jeux de mot qu’on peut ^^).
Au premier ordre, il n’y a effectivement pas de rapport entre le rechauffement climatique et la pollution sous ces formes les plus diverses: engrais chimique dans les sols, plastique dans les mers, etc etc. Mais leurs effets sont comparables, d’ou l’amalgame generalise dans la presse. Les effets en question sont en fin de compte un recul de la biodiversite, car les ecosystemes deviennent moins favorables, que ca soit par exces d’une pollution quelconque, ou par un rechauffement climatique.
Enfin, le troisieme aspect du probleme « environnement », c’est le developpement durable. Par developpement durable, il faut tout simplement entendre « modele economique qui soit viable sur le long terme avec un stock de ressources fini et un renouvellement de celui-ci, au mieux lent ». A cause des energies fossiles (qui degagent des gaz a effet de serre), le probleme du developpement durable est lie au probleme du rechauffement climatique.
Autant si l’humanite avait acces a une source d’energie inepuisable (au hasard fusion, surgeneration), les deux premiers problemes ne seraient en fait pas des problemes insurmontables pour la societe morderne de consommation a 2%+ de croissance par an, a condition evidemment de sacrifier un certain nombre de choses (la Hollande par exemple). Autant si on parle autant de developpement durable, c’est justement parce qu’on n’a pas cette source d’energie inepuisable dimensionnee pour 6 milliards d’invidus aspirant a vivre sur le modele americain.
Pour revenir au sujet du debat, accepter enfin la necessaire limitation des emissions de CO2 est une bonne chose dans l’absolue (mon humble avis). On peut s’attendre a ce que ces reductions s’operent essentiellement par des economies d’energie et une rationalisation de la consommation, et pas seulement celle des particuliers. Bref on combat deux problemes a la fois: notre dependance a l’energie (le vrai probleme a l’horizon 20 30 ans), et notre exposition au rechauffement climatique (qui viendra nous cueillir dans la seconde moitie du siecle). Ce qui est denonce ici, c’est au final comme toujours un probleme de redistribution des richesses entre nous les humains.
Politement c’est un enorme pas en avant, car implicitement c’est reconnaitre que le mode de vie americain n’est d’une maniere ou d’une autre, par viable.
toutes mes excuses pour l’orthographe.
ne peut t-on pas editer ses commentaires ?
@blackhole:
Entre la désinformation des uns et celle des autres, il serait peut-être intéressant de trouver le juste milieu plutôt que de relayer sans discernement, non? Votre petit panégyrique recèle des approximations, des erreurs, et des fautes. Dans l’ordre:
« Savez-vous que le CO2 n’est pas un gaz polluant (les plantes en ont besoin, c’est un produit naturel) »
1- Le CO2 n’est pas un gaz polluant pour les plantes. En revanche à hautes doses, même si ce n’est pas franchement la question ici, il provoque comme tout gaz autre que l’oxygène la suffocation chez tous les êtres vivants munis de poumons. C’est donc avant tout une question d’angle de vue, mais aussi de proportions.
2- Le sulfure d’hydrogène est également un produit naturel. A votre place je ne m’amuserais pas pour autant à en respirer.
« Savez-vous que dans l’histoire de la planète on a toujours constaté une augmentation du CO2 comme conséquence du réchauffement planétaire et non l’inverse »
En fait il me semblait avoir compris chez plusieurs climatologues, même parmi les sceptiques aux thèses du GIEC, qu’on n’était pas en mesure de déceler quel évènement est la conséquence de l’autre. Et pour cause, la datation de carottages n’est pas une science exacte, on ne fait jamais qu’estimer des périodes, et ce de manière bien moins précise que ce qui serait nécessaire pour pouvoir affirmer la causalité dans un sens ou dans l’autre.
« Savez-vous que le CO2 ne représente même pas 10% (et je suis hyper large) des gaz à effet de serre, le plus important étant la vapeur d’eau. »
Non. Les champions toutes catégories en matière de contribution à l’effet de serre sont les halocarbures (Hydro/Per-FluoroCarbures pour les intimes), le méthane ensuite, et seulement ensuite le CO2. La vapeur d’eau quant à elle, s’il est démontré qu’elle contribue effectivement à l’effet de serre « en laboratoire », n’est pas prise en compte du fait que sa persistance dans l’atmosphère est bien moindre par rapport aux autres produits cités:
1 semaine pour la vapeur d’eau.
12 ans pour le méthane.
100 ans pour le CO2.
jusqu’à 50 000 ans pour les halocarbures.
Ici encore, une information complète est nécessaire pour ne pas sombrer dans la caricature. Étant données les différences de durées de persistance dans l’atmosphère, on comprend bien qu’à doses égales, la vapeur d’eau est totalement négligeable au regard de tous les autres produits évoqués.
De manière générale, la science n’a pas tant pour objectif d’apporter des réponses que de se poser des questions. Quand bien même les travaux du GIEC n’apporteraient pas de preuves définitives, ils ont le mérite de poser des questions intéressantes. Dans ce sens, en demandant si la démultiplication des activités humaines depuis 2 siècles influe sur le climat, le GIEC est bien dans son rôle de scientifique.
En revanche, de mémoire, je n’ai pas vu de travaux aussi documentés que ceux-là qui apporteraient des conclusions parfaitement opposées. Des travaux sans parti pris initial s’entend. En effet un travail qui préjugerait des conclusions auxquelles il devrait aboutir serait parfaitement anti-scientifique.
Enfin, que les travaux du GIEC soient repris au bénéfice de la finance n’est pas nécessairement le signe d’une connivence malsaine, ce peut très bien être un « dommage collatéral ». Le capitalisme a déjà démontré sa nature protéiforme et opportuniste… La dégradation climatique ne pourrait finalement être que la nouvelle balle qu’il a su attraper au bond.
Un article de l’expansion en date du 1° mai recensait cinq dérives du marché des crédits carbone.
http://www.lexpansion.com/economie/actualite-entreprise/les-cinq-derives-qui-polluent-le-marche-du-co2_179987.html
La thèse de Sandrine Mathy, consacrée aux MDP (mécanismes de Développement Propre) favorables aux pays en voie de développement mérite d’être consultée:
http://www.centre-cired.fr/spip.php?article608
Pour aller dans le sens du poil des spéculos flambeurs et spoliateurs ,je vais donc m’y mettre parce qu’ « ils « ,aidés des gouvernants qu’ils ont contribué à mettre en place,ont définitivement franchi les limites de la Dignité Humaine.
Dans un premier temps j’opterai pour les tickets CO2-pets de vache.
Là dessus ,bonne soirée à tous et »bonnes vacances » d’été à ceux qui peuvent,un peu,en profiter.
Et comme le laisse entendre Dmitri Orlov (les cinq stades de l’effondrement ) il faudra s’habituer par ailleurs à compter les uns sur les autres en groupes auto gérés : Familles,Voisinages….(Toutes choses en déliquesence)
—-
Et,pour conclure trés provisoirement : les sites médicaux ,français ,britanniques et US nous en narrent de sinistres vagabondages de h1n1 (serait-ce un « animal » quantique ?
Rendez vous ,pour tous,justement au cours de cet été qui est là à ses débuts.
Dissonance, merci et bravo
Blackhole et Dissonance, merci et bravo.
La première chose à faire c’est d’arrêter de manger de la viande rouge, q
http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2009/04/19/le-boeuf-au-carbone/
…qui est aussi mauvaise pour l’homme adulte que pour la planète…
Si plusieurs milliards de personnes vous suivent dans un même mode de vie, demandez-vous alors ou vous avez grandement fauté avec votre vaine finance.
Nos élites mondiales se nourrissent de marchandises, de toutes ces choses principalement, vivent de discours encore et encore; ils se lamenteraient et s’écrouleraient subitement de haut sans elles …
Si seulement il n’y avait qu’un seul malfaiteur ? Pour restaurer le moral de l’humanité !
Paul nous a prouvé qu’ une fausse science économique a peu a peu supplanté la vraie science, sélectionnant ses héraults, et baillonant ses détracteurs. Ceci a rendu possible la croyance de l autorégulation des marchés, puis toute la dérégulation qui a suivi.
L’ affaire du changement climatique y ressemble furieusement (voir avec quelle violence, Claude allègre se fait démolir dans libé, on le traite de menteur…).
On devine en effet les contours de la nouvelle bulle pour nous tondre.
http://climat-sceptique.over-blog.com/article-4112905.html
N’ayons aucun doute le capitalisme saura « absorber » ses contradictions (au depend et/ou grace a ses ‘contradicteurs’).
Il y a deja belle lurette (10 ans?) que le Rocky Mountain Institute avait commis « Green capitalism » (depuis renommé Natural Capitalism) à l’ usage des capitaux les + clairvoyants.
Peu importe la « matiere », la manière , les hommes … l’important est le profit, le capital trouvant toujours un discours ( et des petits porteurs de verbe) pour justifier sa perpetuation.
L’ Histoire est pleine de ces recyclages ideologiques.
Alors reparti pour un tour le capitalisme ? … c’est bien possible aprés rose, noir, rouge maintenant c’est vert !
@Pablo75: et puis après on arrête aussi de boire de l’alcool et de toucher aux femmes? Faut pas pousser hein… 🙂
D’accord avec François Leclerc: le fait que ce soit du « cap-and-trade » plutôt qu’une taxe montre que ce sont les financiers/industriels qui ont eu le dernier mot. Le pire dans l’histoire, c’est que les économistes se sont fait roulés dans la farine: oui, en concurrence parfaite, les deux systèmes sont « équivalents », à part que dans le premier l’autorité publique fixe la quantité maximum et le marché fixe le prix, tandis que dans le cas de la taxe, l’autorité publique fixe le prix et le marché fixe la quantité. Mais on n’est visiblement pas en concurrence parfaite. Combien de temps faudra-t-il pour éradiquer le venin néo-classique de la pensée économique?
Rien de nouveau sous le soleil.
Auriez vous oublié les taxes sur les fenêtres et les ouvrants…..,l’usage du sel…..
Aujourd’hui c’est l’eau que l’on paie une première fois au robinet, une seconde à la dépollution….et que dire de la part des anges!
Demain ce seront nos rejets (déjà le fumier est taxé, car remplacé par les engrais….).
Le monde est beau et le capitalisme est une superbe orchidée d’humour (noir évidemment).
Put-être hors sujet, mais en lien avec ce que beaucoup craignaient : lien trouvé sur LEAP/GEB 2020 :
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601103&sid=amq8v.M.ak60
Wall Street en baisse après la chute du moral des ménages américains.
Sur le front des statistiques, la confiance des consommateurs mesurée par l’institut privé de conjoncture du Conference Board a nettement chuté en juin, tombant à 49,3 points. Une baisse surprise alors que les économistes attendaient une stabilité de cet indicateur, à 55,3 points.
Les ménages sont à la fois plus pessimistes sur la situation actuelle que sur leurs attentes pour les six mois à venir. Leur moral est particulièrement suivi par les opérateurs, alors que la consommation constitue le moteur traditionnel de la croissance outre-Atlantique. La semaine passée, les marchés s’étaient déjà inquiétés de la hausse du taux d’épargne, au plus haut depuis 15 ans.
http://www.latribune.fr/bourse/20090630trib000394257/wall-street-en-baisse-apres-la-chute-du-moral-des-menages.html
La méthode Coué des commentateurs économiques et des éditorialistes commence à montrer ses limites.
L’explosion du chômage aux Etats-Unis est en train de détruire la confiance des consommateurs américains, et surtout de détruire la consommation aux Etats-Unis.
Et quand la consommation des Américains chute, c’est toute l’économie mondiale qui s’effondre.
Quelle influence aurait la grippe mexicaine si elle passe réellement en stade pandémique mortel l’automne prochain ?Avec des dizaines ou des centaines de milliers de morts….toute vie sociale stoppée etc etc..
Plusieurs experts français estiment que 25 à 50 % de la population française pourraient souffrir de la grippe A à l’automne. Roselyne Bachelot a annoncé une série de mesures pour faire face à ce possible scénario.
Pour le Dr Berche, de l’hôpital Necker de Paris, une deuxième vague de contamination devrait survenir à l’automne avec un plus grand nombre de cas. Pendant huit à dix semaines, l’épidémie serait alors difficile à contrôler et des mesures d’isolement devront être envisagées. Parce qu’un virus est imprévisible, ce scénario est possible, comme beaucoup d‘autres.
Près de 200 cas ont été recensés en France. Si le virus semble bénin, le nombre de malades est important. Si le taux de décès est faible, pour une population de vingt millions de personnes touchées, détaille Le Figaro, 40 000 vont mourir. Si la grippe touche généralement les personnes faibles, cette grippe fait des victimes parmi les 20- 30 ans. (MaxiScience)
http://www.mecanopolis.org/?p=8243&type=1
@ Tigue : Allègre n’a que ce qu’il mérite, foi de géologue.
@ tous : En respirant, nous émetons du CO2.
Pour les états, il y a là une source d’impôt envisageable.
Pour les financiers, il s’y trouve des possibilités de spéculations. Leur imagination est sans limite ; c’est propre aux fous.
Sinon, le marché du CO2 est une véritable bêtise.
Si nous n’avons d’autres choix que de voir apparaître, au gré de l’opportunisme des financiers, de telles inepties qui ne respectent aucune Loi de la Physique, fermons les bourses.
@ Dissonance : Tu sonnes juste mais n’oublie pas de raisonner en « teneur moyenne » de vapeur d’eau dans la totalité de l’atmosphère, même si le truc est difficile à modéliser. Il y a quelques chances pour qu’elle puisse monter encore un peu.
@ Moi: je ne savais pas que boire de l’alcool et toucher aux femmes avait une influence sur la déforestation de l’Amazonie et le climat de la planète… Je vous rappelle qu’il y a 1 milliard de vaches qui mangent les céréales dont le Tiers Monde manque et qui pètent du méthane… (« pour produire du bœuf, il faut aussi beaucoup d’eau : en moyenne 13 500 litres par kilo, 11 fois plus que le blé, 10 fois plus que le riz, 3 fois plus que le porc. Mais aussi des terres agricoles qu’on n’utilise pas à autre chose. Il en faut 15 fois plus pour produire un kilo de protéines animales que pour des protéines végétales. »(Jean Gadrey).
@Pablo75: vous n’aimez pas beaucoup les vaches, on dirait. 🙂
Votre raisonnement qui consiste à dire que s’il y avait moins de vaches il y aurait plus de céréales pour les pauvres est simpliste et joue inutilement sur la culpabilité (c’est le bon vieux carême catho remis au goût du jour, mais faire carême n’a jamais réduit les famines, le but n’était d’ailleurs pas réellement là, tout comme pour les anathèmes sur la viande rouge).
Le problème du tiers-monde n’est pas le manque de céréales mais leur prix (et donc la spéculation sur les prix, mais aussi les questions de libéralisation des marchés qui détruisent les productions locales en important des céréales moins chères, etc). D’ailleurs, au moins jusque 2008, il y avait en Europe une mise en jachère obligatoire d’une partie des terres pour ne pas produire trop de céréales.
Pour le méthane, oui elles en produisent mais justement plus elles mangent des céréales et moins elles en dégagent. C’est une question de digestion et de flore intestinale et la recherche est en train de mettre au point un vaccin qui permettrait d’éviter cet inconvénient (encore plus efficace que l’ajout d’huile végétale dans leur alimentation qui réduit déjà passablement cette émission de méthane).
@Pablo75: « je ne savais pas que boire de l’alcool et toucher aux femmes avait une influence sur la déforestation de l’Amazonie et le climat de la planète… »
Détrompez-vous. L’alcool brésilien est produit à base de canne à sucre. Et quant à toucher les femmes, vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a là un lien avec l’augmentation de la démographie (qui elle-même entraîne de la déforestation, etc). 🙂
Gore & Blod… ça ne s’invente pas! Je suis vert…
Comme on dit par chez moi, çà vous chie à l’oreille une telle association d’idées, ou ça vous pête au nez, vu que présentement nous discourons sur les gazs à effet de serre.
Au foot, on dit sang et or pour les couleurs des maillots, c’est beaucoup plus noble et british que rouge et jaune.
Et en plus il a dût toucher le pactole, le Crack Communicant Consultant qui a trouvé un nom de même pour ce « jeune fond carbone » de la city.
L’association de Mr Gore et de Mr Blod restera-t-elle gravée dans les annales du subliminal ?
Ne pensez vous pas que ma question est plus sérieuse qu’elle n’y parait ?
Je sais que c’est bien petit de se moquer du nom des gens. Je m’inquiète simplement pour la musique de ce monde en voie de carbonisation.
La vie est une oxydation plus ou moins lente… Michel Jacquesson nous a ouvert une piste non ?
C’est comment qu’on freine sur le chemin du non retour ?
Et si l’on taxait plus sérieusement, à la lumière de nos connaissances, l’agitation et la vitesse ?
Le ratio vitesse/risque n’est pourtant pas inconnue de nos amis de l’assurance…
@ Moi: Nier que l’existence d’un milliard de vaches sur notre planète pose un problème écologique et alimentaire à l’aide d’un argument aussi solide que le carême catho est aussi surprenant qu’expliquer « les aurores boréales par le reflet des harengs », comme disait Lichtenberg. Aujourd’hui on déboise l’Amazonie pour produire les hamburgers des Occidentaux (10 millions d’hectares de forêt tropicale détruite-2,5 fois la surface de la Suisse-dans la seule région de Mato Grosso en 10 ans (1996-2006)- et le Brésil prévoit de doubler ses exportations de viande d’ici à 2018). En 1990, le Brésil comptait 26 millions de têtes, aujourd’hui, on en est à… 165 millions ! «Au cours des dernières années, un hectare de forêt primaire amazonienne a été détruit toutes les 18 secondes en moyenne par les éleveurs de bétail. L’élevage est à l’origine de 80% de la destruction de la forêt amazonienne et de 14% de la déforestation mondiale chaque année» (Greenpeace).
C’est toujours le même problème en France: des mots (« culpabilité », « carême », « anathèmes ») face aux faits. Mais les faits, comme disait Lenin, sont têtus.
Pour autant que je sache, le CO2 que j’expire est exactement le même CO2 que je viens d’inspirer quelques secondes plus tôt : on peut difficilement parler d’émission de CO2 dans ce cas là.