Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Dans Schumpeter et la « création monétaire » par les banques commerciales, j’annonçais que j’allais également commenter la démonstration par Joseph A. Schumpeter d’une proposition que je formule de la manière sous laquelle elle circule en général : « ce ne sont pas les dépôts qui créent les crédits mais les crédits qui créent les dépôts ». La démonstration de Schumpeter se trouve dans le premier volume de son Histoire de l’analyse économique, publiée en 1954 et traduite en français chez Gallimard en 1983. Elle est à mon sens totalement incohérente et ne prouve pas ce qu’elle entend prouver. Je vais cependant tenter de lui faire justice autant que faire se peut en la reproduisant dans son entièreté et en prenant pour cadre celui qui, me semble-t-il, serait adopté par son auteur s’il était encore parmi nous.
Bien que ramassée en quelques phrases seulement, la démonstration est complexe et nécessite pour qu’on la comprenne d’en décomposer soigneusement les diverses étapes. À une exception près (que je signale), j’ai fait confiance à la traduction française.
Schumpeter commence par dire (il enchaîne sur la discussion évoquée dans mon billet précédent) que :
« … il n’y a aucun autre cas [que celui de la reconnaissance de dette ou « instrument de crédit »] où le droit sur une chose puisse, en de certaines limites, bien entendu, faire le même office que la chose elle-même : on ne peut chevaucher le droit à un cheval, mais on peut payer avec le droit que l’on a sur l’argent » (Schumpeter, I : 445).
Ceci signifie qu’une reconnaissance de dette a un prix et qu’il est possible de l’échanger pour le montant qu’indique son prix, comme s’il s’agissait de monnaie légale, comme s’il s’agissait d’argent (je dis « argent » pour éviter les ambiguïtés de l’anglais qui n’a qu’un seul terme « money » pour argent = pièces et billets de banque et monnaie = « moyens de paiement »).
Mais s’agit-il vraiment avec la reconnaissance de dette d’un moyen de paiement ? Ou bien l’échange d’une chose contre une reconnaissance de dette est-elle un troc, un simple échange d’une marchandise pour une autre ? Non, dit Schumpeter, le fait que l’on puisse utiliser une reconnaissance de dette comme moyen de paiement suffit à en faire une monnaie :
« Mais c’est une raison majeure d’appeler monnaie une chose qui est donnée comme étant un droit sur de la monnaie légale, pourvu que cette chose serve bien de moyen de paiement » (ibid.).
Je suppose que quand Schumpeter dit « moyen de paiement », il veut dire un « moyen générique de paiement ». Mais cela n’est précisément pas le cas d’une reconnaissance de dette : au contraire de l’argent, elle n’est pas un moyen générique de paiement, elle est plutôt dans la même position qu’une marchandise utilisée dans un troc : nul n’est forcé de l’accepter comme moyen de paiement, au contraire d’une monnaie légale. C’est ce que confirme Schumpeter dans la phrase qui suit, quand il enchaîne :
« En règle générale, une lettre de change ordinaire ne sert pas de moyen de paiement ; cette lettre n’est donc pas de la monnaie, et elle ressortit à la partie « demande » du marché monétaire. Toutefois, il arrive que certaines classes de lettres de change servent de moyens de paiement ; en ce cas, selon cette manière de voir, elles sont de la monnaie et font partie de l’offre sur le marché monétaire » (Schumpeter I : 445-446).
Une lettre de change peut donc être ou ne pas être un moyen de paiement. Quand elle l’est, elle fonctionne comme monnaie. Ce passage sert manifestement aussi à assimiler comme identiques les deux notions « moyen de paiement » et « monnaie ». Schumpeter poursuit :
« Billets de banque [sic, il s’agit probablement d’une erreur de traduction, le contexte suggère qu’il s’agit de « monnaie bancaire »] et dépôts en banque font en tout point ce que fait la monnaie, partant, ils sont de la monnaie » (Schumpeter I : 446).
Ou, paraphrasé : les fonctions de la monnaie bancaire ainsi que des dépôts sur comptes bancaires étant identiques à celles de la monnaie, ils peuvent être considérés comme étant de la monnaie.
Ayant maintenant assimilé reconnaissance de dette à monnaie, Schumpeter se sent autorisé à renverser l’identification : puisque toute reconnaissance de dette partage les propriétés de la monnaie, celle-ci partage à son tour toutes les propriétés d’une reconnaissance de dette :
« Ainsi, les instruments de crédit, ou certains d’entre eux, s’ingèrent dans le système monétaire ; et, de plus, la monnaie à son tour n’est qu’un instrument de crédit, un droit qu’on fait valoir sur le seul moyen de paiement qui soit définitif : le bien de consommation. On peut dire qu’aujourd’hui c’est cette théorie qui a cours : naturellement, elle est susceptible de prendre des formes multiples et elle a besoin de multiples approfondissements. » (ibid.)
Cette fin de la démonstration, censée apporter la preuve attendue, est extrêmement abrupte, il faut par conséquent la décomposer soigneusement.
Revenons sur la raison pour laquelle Schumpeter a affirmé précédemment qu’un instrument de crédit, une reconnaissance de dette, est de la « monnaie ». Parce que, disait-il, il constitue un « droit à valoir » sur de la monnaie qui est accepté comme monnaie. En renversant l’argument de manière symétrique, on aurait « Pourquoi alors la monnaie est-elle un instrument de crédit ? Parce qu’elle est un « droit à valoir » sur un instrument de crédit accepté comme instrument crédit ». Mais ce n’est pas de cette manière que Schumpeter apporte la preuve attendue, il écrit : « Pourquoi alors la monnaie est-elle un instrument de crédit ? Parce qu’elle est un « droit à valoir » sur le seul moyen de paiement qui soit définitif : le bien de consommation ».
Cette formulation ne prouve cependant pas que la monnaie soit un instrument de crédit, elle introduit comme un deus ex machina un élément absent jusqu’ici de la démonstration : le « bien de consommation », affirmant que la monnaie est un « droit à valoir » sur lui.
D’un instrument de crédit, ce que j’appelle une reconnaissance de dette, Schumpeter a dit qu’il était un « droit à valoir » sur de la monnaie et, remplissant les mêmes fonctions que la monnaie, peut être considéré comme « de la monnaie ». Il nous dit maintenant que la monnaie est un « droit à valoir » sur le « bien de consommation », là où l’on s’attendait à ce qu’il situe la monnaie par rapport à l’instrument de crédit. Mais il apporte une précision essentielle en définissant le bien de consommation comme : « le seul moyen de paiement qui soit définitif ».
Qu’est-ce à dire ? Je suppose que « définitif » a été traduit de l’anglais « definitive », mot que nous traduirions plutôt par « ultime » que par « définitif », et que la phrase signifie du coup très probablement que le bien de consommation constitue le moyen de paiement au-delà duquel il est impossible d’aller.
Ceci soulève plusieurs difficultés : le bien de consommation est une marchandise, et s’il constitue le moyen de paiement « ultime », alors la catégorie de la « monnaie » devient surpeuplée d’une manière très inconfortable. En effet, l’argent était déjà de la monnaie, je dirais par définition, ensuite, comme on l’a vu dans mon billet précédent, Henry Thornton (1760-1815) avait proposé, à la grande satisfaction de Schumpeter, que les reconnaissances de dette le soient aussi, et voici que les marchandises sont maintenant appelées à être considérés comme le « moyen de paiement ultime », autrement dit comme la forme « ultime » de la monnaie.
On en devine la conséquence : la distinction entre monnaie et marchandises ayant disparu, celle entre troc et paiement disparaît elle aussi automatiquement. Et c’est l’ensemble des échanges économiques qui se transforme alors une masse indistincte où le fait que de l’argent circule ou non est devenu indifférent.
Revenons à la preuve supposée que la monnaie elle-même est un crédit : « Pourquoi alors la monnaie est-elle un instrument de crédit ? Parce qu’elle est un « droit à valoir » sur le seul moyen de paiement qui soit définitif : le bien de consommation ». C’est la notion de « droit à valoir » qui ferait alors l’instrument de crédit. Malheureusement Schumpeter avait défini antérieurement la reconnaissance de dette comme le seul cas ou un « à valoir » sur quelque chose équivaut à la chose elle-même : « … on ne peut chevaucher le droit à un cheval, mais on peut payer avec le droit qu’on a sur de l’argent » (Schumpeter I : 445). La seule manière « charitable » de sauver alors sa démonstration serait de définir « instrument de crédit » ou reconnaissance de dette, comme « droit à valoir sur un moyen de paiement – compris comme le plus général possible, à savoir la monnaie » et « monnaie » comme « droit à valoir sur un moyen de paiement – compris comme le moyen de paiement « ultime », à savoir les marchandises ». Mais le prix à payer pour parvenir à cette conclusion est, comme nous venons de le voir, abusif : il faut non seulement confondre les reconnaissances de dette avec la monnaie, mais aussi confondre avec la monnaie tous les biens de consommation, autrement dit, toutes les marchandises. La seule chose que tous ceux-ci aient en commun est d’avoir un prix : une quantité d’unité monétaire qui leur soit associée, et la conclusion à laquelle parvient Schumpeter doit alors être résumée sous une forme banale, équivalant à un abandon de toute tentative de compréhension des mécanismes monétaires : « Tout ce qui a un prix est monnaie ».
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
310 réponses à “Schumpeter et « les crédits qui créent les dépôts »”
@Tzecoatl
Mais non, c’est une « légende urbaine » 🙂
http://www.pauljorion.com/blog/?p=3475#comment-31490
@ Anne.J
Oui, il faudra peut-être le dire un jour clairement. Même si ce mythe urbain a reçu le renfort de quelques Prix « à la mémoire d’Alfred » Nobel d’économie. Après tout, des banquiers peuvent se tromper… même s’ils sont Suédois… lol
@ Tzecoatl
Oui mais vous ne risquez pas de convaincre ni Paul ni Jf avec une description de choses qu’ils connaissent déjà.
L’argument du manuel de ES est également faible.
Reste l’argument selon laquel les banquiers reconnaîtrait eux même faire du ex-nihilo ! : là c’est plus puissant .
Neanmoins :
– Le banquier peut ne pas comprendre tout à fait ce qu’il fait ou se le ‘représenter’ sous des formes explicatives médiatisées : la société est remplie d’inconscient (interne et externe)
Mais un détail me parait interessant : effectivement les banquiers (et économiste) ayant théorisé leur pratique penchent , à présent, pour le ex-nihilo :
– ça les arrange en ce sens que l’origine du crédit n’étant alors pas les dépôts, il n’y a pas de raison de verser l’interêt, aux dépositaires !!!
– D’un autre côté , il est difficilement concevable de dire qu’alors , puisque cet argent ne sort de nulle part, il est gratuit : l’emprunteur n’ayant pas a en connaître la source exacte (on lui donne les sous, qu’il les rembourse avec intérêt, comme il aurait s’il avait effectué une opération de d’emprunt sur de la véritable épargne privé) , il doit payer l’intérêt point barre.
– Mais à qui donner l’intérêt ?
Là, la banque insiste moins sur le ex-nihilo, et laisse donc le bon peuple penser que l’argent crée est effectivement assis sur de la véritable épargne …. et donc laisse penser qu’il faut bien payer et dédommager celui ou ceux qui sont à l’origine de cette somme …
La banque est une coquine.
Cependant les choses sont obscures tout de même car une ligne de crédit ouverte, prise individuellement, sera assise sur de la monnaie fiduciaire, du dépôt et du ex-nihilo dans des proportions indétarminable à l’avance.
Non ?
Je vois que tout le monde est d’accord.
Quel est le problème, alors. L’expression latine « ex-nihilo » ? C’est pourtant bel et bien le cas. Le fait qu’il y est contrepartie ? Oui, il y a bel et bien contrepartie à la création monétaire, systématiquement. Cependant, s’il y a bel et bien contrepartie au capital de l’emprunt via la valeur du bien échangé, il n’y a pas de contrepartie REELLE aux intérêts de ce même emprunt.
Regardons les données au lien suivant, où l’on analyse la structure des contreparties COMPTABLES :
http://monnaie.wikispaces.com/Contreparties+de+la+monnaie
La monnaie créée directement par le système bancaire est donc de 57,4% du total des crédits accordés.
Si la création ex-nihilo par les banques n’est pas un scandale en soi (bonne allocation des ressources monétaires à l’économie), le fait que les dettes de l’eurozone soit de 15071 milliards d’euros et la masse monétaire soit de 9400 milliards d’euros, cela permet de comprendre :
– que par jeu d’écriture sur création monétaire, les banques s’octroient aujourd’hui via l’octroi des prêts 5600 milliards d’euros de biens dans l’eurozone ;
-qu’en créant nettement plus de dettes que de monnaie, elles acculent les entreprises européennes à un endettement massif, à la faillite, à la délocalisation ;
– que cet endettement se retrouvant in fine dans les états, seuls agents économiques insubmersibles devant la dette éternelle (et encore), cela provoque la ponction à hauteur de 50 milliards du bien commun, tel un impôt privé ;
La création monétaire ex-nihilo est un faux scandale, elle se pratiquait bien à la Banque de France pendant les 30 glorieuses. Non, le vrai scandale, est le droit de seigneuriage acquis par les banques privés de par la non-monétisation des intérêts, qui très certainement asphyxient l’économie française puis européenne depuis 30 ans.
http://www.agoravox/auteur/tzecoatl
@Oppossum :
« L’argument du manuel de ES est également faible. »
Il se doit d’être suffisant, sauf à remettre en doute tout l’enseignement de notre pays.
Cette polémique autour de la création monétaire ex-nihilo par les banques privés est sans intérêt.
Oublions le premier sentiment du grippe-sou qui apprend qu’elles créent de l’argent de nul part, scandale assuré dans sa petite tête.
La banque de France pendant les 30 glorieuses ne créaient-elles pas également ses francs ex-nihilo ?
La privatisation de la création monétaire (ex-nihilo ou pas, laissons ce débat strictement sans intérêt aux élucubrateurs) a le vif intérêt d’une bonne allocation des ressources à l’économie.
Comme souligné sur ce blog, la création monétaire, ex nihilo évidemment, ne se fait pas sans contrepartie réelle, de valeur. Là où est le véritable scandale, c’est que le périmètre de la contrepartie est celui du capital de l’emprunt, et non pas également des intérêts.
Comme l’indique le lien suivant : http://monnaie.wikispaces.com/Contreparties+de+la+monnaie , « La monnaie créée directement par le système bancaire est donc de 57,4% du total des crédits accordés »
Soit, via l’émission d’emprunts, les banques s’approprient 6000 milliards environ de capitalisation réelle dans la zone euro, et autres douces conséquences indirectes dont il est inutile d’égréner la litanie.
Comme nous sommes quelques uns à le défendre, un système monétaire se doit d’être à somme nulle (comprenez entre dettes et monnaie), n’en déplaise aux colmateurs de fuites dans les banques.
http://www.agoravox/auteur/tzecoatl
@BiClown 4 juillet 2009 à 11:23
@Oppossùm 4 juillet 2009 à 17:38
Je n’ai aucune formation en économie, une chance peut-être? C’est assez nouveau pour moi et je n’ai pas étudié ces auteurs. Alors je n’ai jugé que sur les définitions données. Définitions qui ignorent la population pour qui la monnaie n’est pas un actif, mais une dette. Définitions qui mélangent tout dans un aggrégat, une masse monétaire indistincte. Définitions qui réduisent la monnaie à une quantité impersonelle, une unité de mesure alors qu’elle est avant tout un « objet » social, un moyen d’échange entre individus en chair et en os.
J’ai traduit avec d’autres le Crash Course de Chris Martenson. Je me suis efforcé de ne pas trahir sa pensée, ce qui ne signifie pas que je partage nécessairement tout ce qu’il écrit. Chris Martenson fait un travail de vulgarition forcément simplificateur, pas un traité théorique.
A) Chris Martenson ne décrit pas ici le système tel qu’il est. Il donne sa définition de la monnaie qui a au moins le mérite de recentrer sur l’humain. Mais comme toute définition simple elle est incomplète.
Chris Martenson dit en Anglais « Money is a claim on human labor » que j’ai traduit par « L’argent est une créance sur le travail humain« . Mais « a claim » pourrait tout aussi bien être traduit par « un avoir » ou « un droit ». En tout cas, ce n’est pas créance dans le sens crédit/dette auquel cas il aurait utilisé « credit » ou « debt ».
Ensuite il précise « With a very few minor exceptions, pretty much anything you can think of that you might spend your money on will involve human labor to bring it there. I say it’s a claim rather than a store, because the human labor in question might have happened in the past, or it might not have happened yet.
The concept of money being a claim on human labor is important, and we’ll be building on it later, especially when we get to debt. » que j’ai traduit par « À quelques rares exceptions près, tout ce que vous pouvez acheter demande du travail humain pour le créer. Je dis que c’est une créance plutôt qu’une réserve parce que le travail humain en question aurait pu se produire dans le passé, ou pourrait ne pas encore être réalisé. La notion que l’argent est une créance sur le travail humain est importante et nous allons nous fonder sur cette notion, surtout quand on arrive à la dette. »
Donc, il déconnecte la notion de monnaie du temps. Notion temporelle qu’il introduit dans la définition de dette: « la dette est une créance sur de l’argent futur« . Il regroupe les deux en « La dette est une créance sur le futur travail humain« .
B) Travail de vulgarisation forcément simplificateur.
C) CM dit pour les banques commerciales « money is loaned into existence » que j’ai traduit par « l’argent prêté est créé à la demande ». Pour les BC « Money comes out of thin air, as the Fed creates money when it ‘buys’ this debt » que j’ai traduit par « L’argent ne vient de rien puisque la Banque Centrale crée de l’argent “ex nihilo” quand elle “achète” cette dette ». J’ai employé « ex nihilo » pour rendre l’idée « out of thin air ».
L’histoire du retrait massif est pour bien faire comprendre au commun des mortels que « son » argent qu’il dépose a pour contrepartie les prêts accordés par la banque.
NB: Je ne suis pas d’accord avec CM quand il dit »Au minimum, chaque année, il faut créer suffisamment de nouvelle monnaie par des prêts pour couvrir le paiement des intérêts sur l’ensemble de l’encours des dettes du passé ».
C’est faux car les intérêts sont recyclés dans l’économie, du moins en partie, via charges d’exploitation, impôts, dividendes…
merci à fujisan pour cette dernière prise de position en réponse à clown blanc.
Vous avez raison , l’économie a du mal à s’adapter à une « déflation monétaire » que vous identifiez au niveau de la contraction du crédit.
Ok, je n’ouvre pas les débat stérile pour distinguer monnaie et crédit, peu importe, au fond, tant que je suis ainsi « marginalisé ».
Alors, pour étayer ce que vous écrivez, on peut dire que la dite « déflation monétaire par contraction du crédit » est, malgré tout, liée au fait que la monnaie est détenue en liquide, notamment par les banques elles-mêmes (leurs fonds propres reconstitués depuis octobre 2008) à la BC, mais aussi par certains particuliers ayant une préférence accrue pour la liquidité.
C’est ce que l’on peut apeler aussi la « trappe aux liquidités ».
En appliquant même un effet multiplicateur, autre hypothèse à mon goût contestable, mais, soit, il est clair que la détention liquide de plus en plus marquée réduit d’autant les capacités de crédit des banques.
Et cela reste vrai même quand la banque centrale propose des refinancements gratuits ou très bon marché qui permettraient cependant aux banques de réaliser des marges confortables entre les coûts du refinancement central (intérêts à payer) et les taux des crédits (intérêts à recevopir des emprunteurs).
Malgré cette situation, en théorie confortable pour les banques, des crédits ne sont pas accordés en volume suffisant, et même demandés insuffisamment car trop chers pour les emprunteurs éventuels, et c’est désormais au niveau même du capital prêté, dans un contexte où les actifs ne montent plus guère en valeur (par exemple l’immobilier, mais aussi des actions et des obligation, t-bonds, etc…) que le mécanisme semble se gripper.
C’est pourquoi les autorités monétaires seront amenées à réfléchir à un moyen de remettre en circulation de la monnae plus directement, afin de soutenir la demande, afin de créer du pouvoir d’achat!
Autrement dit, il faudrait que les BC puissent, enfin, s’attaquer à la « préférence pour la liquidité », la cause même de la non disponiblité de crédits bon marché.
Pour ce faire, il faudrait, pour bien faire, que la détention de liquide comporte davantage de risques!
Pour rendre plus risqué la détention liquide, il faudra bien venir à des coûts facturés à ceux qui retiennent ces liquidités.
La BC pourrait, par exemple, appliquer un taux négatif aux comptes tenus auprès d’elle par les banques:
Cette mesure les inciterait à placer des liquidités à nouveau sur le marché des crédits, au besoin en baissant les taux de prêt. Cela serait toujours plus avantageux pour les banques que de devoir supporter des « frais de garde » à la BC.
Une telle mesure ne suffirait sans doute pas, car la fuite dans des liquidités en billets de banque resterait possible et même favorisée par cette msure.
Et c’est bien pourquoi il faudrait appliquer des taux négatifs à la monnaie liquide elle-même dès qu’elle serait émise.
Un taux négatif, même faible, limiterait sensiblement les thésaurisations et rendrait le crédit à nouveau actif pour stabiliser la conjoncture et pour atténuer des évolutions déflationnistes.
Historiquement, ce n’est pas pour rien que la BCE visait 2% d’inflation, car c’est ce aux d’inflation qui devait jouer, dans le passé, le rôle de dépréciation du liquide dans le temps, moyennant quoi il restait disponible pour les crédits.
Nous voyons bien que les BC ont actuellement de plus en plus de difficultés d’atteindre les 2% d’inflation, malgré des créations de monnaie centrale extrêment importantes.
La raison de cette difficulté, comme le remarquait DSK, est que les liquidités sont « gelées », autrement dit qu’elles sont extraites du circuit encore plus vite que ne peut contrebalancer la création centrale. D’où, notamment au Japon, la déflation actuelle, risque à ne pas exclure en Europe, malgré des émissions liquides quasi sans limites!
La monnaie anticrise proposée jadis par Silvio Gesell sous le nom de monnaie franche (ou monnaie « fondante » selon ses détracteurs), résoudrait assz simpleent le dilemme des banques centrales.
Au niveau technique, il faudra bien, si on veut éviter des crises systémiques autrement certaines, que les billets soient limitées par des dates d’émission et d’éxpiration, et qu’ils soient remplacés périodiquement par de nouveaux billets, moyennant une « intérêt négatif » dû par le détenteur des billets, sans quoi, cette monnaie ne remplira que mal sa mission: celle de circuler en toute circonstance.
jf
à logiquelogique qui écrit ceci:
2 juillet 2009 à 22:21
@johannes finckh,
« M’enfin, soit se sont les banques qui abusent et les BC sont obligées d’intervenir, soit les BC laissent faire les banques afin d’avoir l’obligation d’émettre et indirectement le devoir d’emettre. Dans le second cas les BC se servent des banques poue arriver a leur fin. Ca laisse le choix! »
jf: vous voyez parfaitement juste, c’est cela le dilemme actuel!
@fujisan
Chris Martenson ne serait-il pas, lui aussi, victime de la légende urbaine ?
@ tous:
je contesterai toujours ce genre d’affirmations faites par gomez ou par qui que e soit!
« … Dans ce cas, l’augmentation des moyens de paiement résulte du fait qu’il y a duplication car, au même moment, deux agents économiques considèrent les mêmes sommes comme immédiatement disponibles et établissent leurs projets de dépenses en conséquence.”
Des projets, on toujours en faire, mais la monnaie, tout comme un avoir monétaire, n’est jamais en deux lieux à la fois!
Une question à ANNe.J:
Vous affirmiez et affirmez encore répétitivement que les banques auraient le « droit légal » de « créer ex nihilo » de la monnaie vie le crédit bancaire.
Je souhaite que vous me citiez l’article du code bancaire ou du code civil qui dit cela. Ou une autre disposition légale précise à ce sujet!
merci, j f
à oppossum: j’ai parcouru votre exposé adressé à anneJ. Vou semblez bl et bien de plus en plus douter du « ex nihilo » des banques! Bonne nouvelle!
Bien entendu, je répète que les BC créent de la monnaie en fonction de ce dont les banques ont besoins pour décaisser, en général, contre des garanties, sauf en cas de crise systémique!
Pour le reste, tant que, ni vous ni anneJ. ne me montrez pas les dispositions lgislatives (source à l’appui!) je ne m’inclinerai certainement pas!
jf
@fujisan:
merci d’avoir traduit chris martensen, c’est un texte fort instructif, je ne partage pas tous ses points de vue, mais l’essentiel y est, me esmble-t-il
jf
@jf
Concernant le nécessaire désendettement et donc la nécessaire déflation monétaire voyez cette interview de Nassim Taleb sur CNBC Oui, même CNBC se met à inviter des Nassim Taleb, c’est dire!
Concernant la vélocité, l’absurdité des plans de relance et autres quantitative easing, voyez par ex. l’article que j’ai renseigné le 2 juillet 2009 à 23:27
@ johannes finckh
Vous m’écrivez »
Oppossum: j’ai parcouru votre exposé adressé à anneJ. Vou semblez bl et bien de plus en plus douter du “ex nihilo” des banques! Bonne nouvelle! »
Je me suis donc relu, effrayé , mais j’ai constaté qu’il n’en était rien !
Je dit simplement que si A dépose 1000 € à la banque B, sans y toucher pendant 1 ans (Bien qu’il soit convenu qu’il aurait pu le faire à tout moment) et que dans le même temps cette banque B ouvre une ligne de crédit de 1000 € à C , pendant 1 ans, tout revient à un prêt … entre A et C !!! Mais après coup, s’il n’y a pas de cygne noir
Sauf que C n’a pas touché les intérêts : c’est une perte qu’il a accepté en compensation d’une disponibilité totale de ses 1000€ . Et la Banque encaisse …
Vous rajoutez « Pour le reste, tant que, ni vous ni anneJ. ne me montrez pas les dispositions lgislatives (source à l’appui!) je ne m’inclinerai certainement pas! »
Je vous réponds : prouvez moi que le crédit ouvert à C a fait l’objet d’un débit au dépôt de A
@ Jujisan
Pas de problème : ce n’est parce qu’il m’a semblé trouver des incohérences dans le texte de Chris Martenson que je vous attaquais !!! Au contraire bravo pour le boulot.
J’ai réfléchi à partir d’un texte , c’est tout.
Bravo aussi pour votre texte de Nassim Taleb et ce qui suit :
C’est ce que je pense (m’enfin, comme dirais logique, je ne suis pas spécialiste) : à ce point d’endettement généralisé , ce n’est pas que l’eau est gelé et qu’elle ne passe pas, mais qu’elle est absorbée dans le désendettement ou le financement de futures pertes.
Seule une mise à plat ou une sorte de moratoire pour certaines dettes ou leur annulation pourraient débloquer les choses. Rude coup de couteau dans la notion de contrat. Mais après tout une faillite c’est bien ça ?
C’est pas qu’on soit mal parti, c’est qu’on rentre dans le mur.
Et ce n’est que le début. Ni V, ni U, ni L, ni W : une lettre encore inconnue
Bon mais ça repartira un jour, mais plus comme avant pour des raisons exogènes.
@fujisan: merci de m’avoir fait lire ce texte, il rejoint assez ma façon d’analyser.
cela confirme que la déflation et la circulation monétaire ralentie correspond à une attitude d’attente assez poussée, où les fonds susceptibles d’agir comme des prêts ne trouvent pas preneur, car les débiteurs semblent insolvables, et il est visiblement difficile de trouver de nouveaux.
On peut simplement « spéculer » sur ce qui se passera quand les gouvernements,souvent les emprunteurs en dernier ressort, susciteront la défiance encore plus marquée, par exemple quand ils auront du mal à trouver, à côté du service de la dette, les moyens de payer les fonctionnaires, les transferts sociaux et les investissements publics, les routes, les hôpitaux, etc…
Le service de la dette est la rente du capital, de celui généré par l’endettement public.
Dès que les gouvernements devront choisir drastiquement entre le paiement de cette rente et les autres engagements courants, ce jour n’est pas loin, le service de la dette est déjà le premier poste budgetaire malgré les taux bas, ce jour-là sans doute, nous irons au devant de sérieux troubles sociaux.
Sans doute, ensuite, pour payer les frais générés par la guerre civile qui se prépare, à savoir la répression, les gouvernements et même les créanciers de ces gouvernements seront prêts à payer ce qu’il faut en salaires aux soldats et aux policiers antiémeute, aux services de renseignement et aux services pénitenciers pour organiser l’oppression « antiterroriste » d’une population devenue « terroriste » qui se prépare!
Au fond, quelle différence cela fait-il, pour les rentiers du capital, que d’organiser et de « gagner » (ou de « perdre »?) une guerre civile plutôt qu’une grande guerre mondiale (devenue sans doute ingérable)?
Au fond, ce qui « compte » pour la rente du capital, c’est trouver un moyen de détruire un maximum de richesses et de prospérité en un minimum de temps, la « victoire » de telle ou telle partie, on s’en fout à un point que l’on n’a pas idée!
Alors, en économie de guerre, il est certain que ce climat sera suffisamment instable pour déclencehr l’hyperinflation, traduction monétaire de l’orage tant attendu dans le ciel lourd des fonds actuellement amoncelés dans d’énormes « cumulonimbus » emmagasinés et qui ne génèrent guère de transactions (d’irrigation) avant de déclencher des inondations catastrophiques.
Car au fond, pour vritablement restaurer ensuite la rente du capital, rien detel qu’un « bonne » reconstruction » après des guerres civiles destructrices!
Le choix est entre un tel scénario ou l’instauration d’une monnaie anticrise!
jf
» Vous pouvez mener un cheval à l’abreuvoir, mais vous ne pouvez pas le forcer à boire! »
effectivement: les banques ont toute latitude pour abreuver la société de (bons) crédits nouveaux (et nul besoin évidemment qu’il y ait la moindre épargne préalable qui veuille bien se prêter… l’idée de cette « monnaie gelée » est une ineptie) … mais la bulle de crédit a faite que les consommateurs sont saturés et craignent pour leur avenir. Comme les consommateurs ne sont pas actuellement disposés à consommer, les entreprises n’investiront pas et ne demanderont donc pas de crédit.
Même une monnaie anticrise n’aurait aucun effet 🙂 … mais nous aurons quand même bientôt le même effet (réjouissez vous J.F.), par l’inflation qui suivra cette déflation! Seuls les actifs réels (i.e. : immobilier, terrain, art) protègeront l’épargne: il ne fera pas très bon se retrouver avec des liquidités…
@J.F.
Quelles différences faites vous entre « crédit » et « prêt » ?
Je réponds en anticipation de votre interlocuteur
Aucune différence : Analyste de risques de crédit = (égal) Analyste en risques de prêt (long terme, moyen terme, …)
Passons aux choses sérieuses.
Capture d’une conversation entre ogres.
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Cette Anne J a 100 fois fois raison
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Eh bien ! On va voir ça s’ils n’ont pas soif !!!
On va voir de quel bois je me chauffe ! .. où je vais chercher l’eau !
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Les grands groupes d’ingénierie générale n’ont plus les talents des Trente Glorieuses. Ceux-ci ont été ou licenciés ou écoeurés, ou mis en traites anticipés ou happés comme larbins aux retro-commissions. Les nouveaux n’ont connu que le stress permanent et l’yperspécialisation dans des cases, le contrôle démentiel au jour-le-jour, le fliquage. Nous sommes responsables de ce qui nous arrive. Les nouveaux n’ont pas assez la capacité à bâtir des projets pertinents et factibles hors des sentiers battus; ils manquent d’imagination, d’ouverture aux autres, etc. Résultat : Trop de projets sans capacité de remboursement, sans garantie de succès
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Des marges ! des marges ! Je veux des marges !
Alors débrouillez-vous comme vous voulez, mais
Je veux des volumes parallèles « emprunts et prêts » et des marges élevées.
Presto !
Gold&DerivCreditor_2
Bien dit Damie ! Que Shark’ô serve de modèle à LaBrochette !
Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse !
Le Grand Paris, par exemple, c’est débile !
mais ça fait rien ! finançons le ! … ça se démerdera bien ensuite.
Les dindons paieront !
ça dure depuis deux siècles, alors …
Des tas trucs seront à louer tout le long !
On trouvera bien le moyen de remettre davantage de monde dans les rangs et de faire cracher
Lokistan ! un bel article ! … et Quentin Ruyant, des nôtres, se défend très bien, je trouve.
Lokistan en anneau ! en serres … en tenailles autour de la megalopole déboussolée.
La location forcée ou le remboursement forcé. Pour moi c’est pareil.
Ce que je veux : d’abord 5% à 6% de différentiel entre BRi-BCE et n’importe quoi à 6%
Les projets intelligents on verra ça plus tard. Ensuite nous aurons encore l’éternité devant nous !
Vous n’avez pas à discuter. C’est ainsi. Circulez !
29.99 €/mois ou on vous coupe ! C’est compris !
Rente garantie pour l’éternité ! …….. AAAAAAAAAAAAAhhhhhhhhh ! Le REVE ORANGE !
[Nota: Juste pour info. Et il coûte combien ce boîtier en millions d’exemplaires ? ]
LOKISTAN – 5 juillet même heure
Lire Marc Peltier qui précède
Je repose ma question à J.F. en précisant
Quelle(s) différence(s) sémantique(s) faites vous entre “crédit” et “prêt” ?
@anne J.:
il faut que je comprenne la question et ce qu’elle vient faire ici!
Une banque me fait crédit ou me prête, où est le piège à utiliser l’un ou l’autre terme?
inversement, je prête ou fais crédit à la banque en épargnant!
J’emprunte quand on me prête ou fait crédit, il me semble que je n’y suis toujours pas!
par contre, vous ne m’avez toujours pas répondu: quelle disposition « légale » autoriserait qui que ce soit, notamment les banques, à « créer de la monnaie via le crédit (ou le prêt) bancaire!!!???
J’attends! Citez-moi donc la loi qui dirait cela!
Seules les banques centrales, en émettant de la monnaie (centrale) supplémentaire, ont le pouvoir REGALIEN (par délégation de la part du gouvernement, lui-mêm légitime, du peuple!) de créer de la monnaie, avec, néanmoins, le souci (en principe!) de préserver le pouvoir d’achat!
Ceci dit, vous avez peut-être raison pour l’hyperinflation qui pourrait suivre la déflation!
Maintenant, la monnaie anticrise, en empêchant la préférence pour la liquidité, nous évitera notamment la case « déflation », et partant l’hyperinflation ensuite. Encore une fois, elle stabilisera l’ensemble!
Quant à la consommation, elle serait, du même coup, aussi stabilisée avec la monnaie anticrise, c’est même là l’effet le plus incontesté de cette monnaie!
En stabilisant la consommation, la production et l’investissement seraient, du coup, aussi stabilisés.
Ce qui fondrait, par contre, ce seraient les revenus d’intérêt du capital, et ces revenus reviendraient aux autres sous forme de meilleurs salaires, moyennant quoi, la consommation se maintiendrait, quelle que soit la situation désastreuse de certaines banques!
jf
@J.F.
Justement, pour répondre à votre question, ( par contre, vous ne m’avez toujours pas répondu: quelle disposition “légale” autoriserait qui que ce soit, notamment les banques, à “créer de la monnaie via le crédit (ou le prêt) bancaire!!!???) j’ai besoin de savoir si vous ne mélangez pas (sémantiquement) les mots prêt et crédit
Et vous Paul Jorion, quelles définitions donneriez-vous ?
J.F: vos relations de cause à effet (évidemment impossibles à démontrer) me font toujours sourire et me rendent joyeuses de bon matin car elles dénotent une vrai foi.
Ce qui fondrait, par contre, ce seraient les revenus d’intérêt du capital, DONC ces revenus reviendraient aux autres sous forme de meilleurs salaires, DONC la consommation se maintiendrait, quelle que soit la situation désastreuse de certaines banques!
Qui plus est, quelle différence avec l'(hyper)inflation ?
Ne comprenez vous pas que dans nos systèmes actuels la quantité de monnaie n’est pas limitée et que c’est juste la demande suivie de l’accord du banquier (qui trouve assez de garanties) qui permets à la monnaie d’exister ?
à Monsieur Johannes Finckh,
Monsieur,
On ne « stabilise pas l’investissement » avec une monnaie fondante,
alors que, de surcroît, on ne sait même pas trop dans quoi investir de pertinent.
Nous venons de dépasser le 200e commentaire sans pouvoir aborder les vraies questions sérieuses qui importent,
essentiellement du fait de vos interruptions perpétuelles infondées, erronées et intempestives.
Vu tous les efforts déjà déployés pour tenter de vous faire bouger d’un millimètre,
Vu votre prégnance dans l’échange,
Vu les mois et semaines antérieures
Vu les journées perdues par tout le monde
Vu l’imposibilité de pouvoir, par ailleurs, mener un débat sérieux,
il n’y a malheureusement pas d’autre moyen d’être clair.
D’autres cherchent à voir clair.
Il y a ex-nihilo pour de multiples raisons notamment les six ci-après :
1/ Le pétrole et le gaz par centaines de milliards en permanence et
son couplage au LIBOR et aux spéculateurs de la BBA
2/ Le couplage des spéculations LIBOR ($, ¤, €, Y…) avec
les spéculations sur les taux-de-base bancaires (TBB) des autres marchés
3/ Les Taux Banques Centrales laissés aux turpitudes et fantaisies des topBanquiers privés
[En outre, il serait malsain que les taux BCE soient totalement découplés des taux fednewyork]
4/ La prédation perpétuelle Fednewyork+Bri+Bce+aNatioFurtifsGovGouv
5/ L’effet de levier qui est accordé aux banques. Il était en moyenne de 10 il y a 30 ans.
En 2008 il était à 20, 30, 40 voire même parfois 50. Regardez la compta de HSBC France sur le présent billet !
5 milliards € de fonds propres et 212 milliards de dettes (Passif) et autant de prêts (Actif)
6/ L’essence même de l’activité de crédit, caractérisée par la Charte de l’Association Professionnelle des Banques
7/ L’absence de loi pour réglementer le taux-de-base-bancaire sur notre territoire
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Point 5
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Plus haut, il est écrit et démontré que HSBC France, en une année (celle des états financiers choisis par Florence)
a créé 7 milliards EX NIHILO à partir de son existence fondée sur 5 milliards de fonds propres, dans l’exercice normal de son activité, conformément aux textes légaux en vigueur en France.
Auguste le 30 juin à 16:12
Déjà sur ce seul et unique motif, le 5e, il y a ex-nihilo !
Alors SVP ne nous parlez plus de votre banque centrale.
Celle-ci n’est pas bonne qu’à être supprimée et
remplacée par une banale officine de 200 m2 :
Une équipe pour suivre les commandes adressées aux usines fabriquant les billets venant en remplacement des billets usagés
Une équipe pour suivre les commandes adressées aux usines fabriquant les pièces qui pourraient être en nombre insuffisant quand tous les affamés de la Terre viendront en Europe, dans l’hypothèse où nous serions nous mêmes condamnés à la famine pour avoir introduire votre concept délétère de monnaie fondante.
LA BCE, dans sa forme actuelle, SERA SUPPRIMEE. Je vous l’affirme.
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Vous exigez un texte de loi ! Il y en a déjà; cf. supra
Il devrait y en avoir d’autres. Je vous l’accorde,
mais pour de toutes autres raisons que les vôtres !
Parmi les six formes d’ EX-NIHILO précitées,
il y a en une qui me chagrine d’autant plus qu’elle est enfantine à supprimer !!!
Point 6
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Les MAJORITES PARLEMENTAIRES N’ECRIVENT PAS LES LOIS APTES A REDUIRE cet EX-NIHILO là
Qu’écrit la Banque de France ? Lisez
http://www.banque-france.fr/fr/poli_mone/taux/credit/tbb
Nous pourrions parler des TAUX d’USURE également
Si ce n’est pas de la création EX-NIHILO alors je ne sais pas ce que c’est
Merci d’être plus attentif et je serai moins incisif.
Ceci dit, bonne et heureuse journée.
Je comprends fort bien votre souci de faire baisser les accumulations folles d’argent
Elles sont dans la dimension 5, dans les jeux 100% bancaires et les échanges interbancaires en tourbillon entre-banques
pauljorion.com/blog …La Dimensionalité le 6 juillet à 18:30
Les accumulations folles d’argent sont infiniment moins
dans la monnaie qui passe entre les mains de 99,99% des gens.
Ce même document démontre que le mot Monnaie au singulier — monnaie anticrise ou monnaie crise — est une voie en impasse. Ce singulier interdit toute réflexion fondée.
Ma préconisation ?
Soutenez Paul Jorion dans sa recherche des dimensions qui importent
1°/ pour découper le système bancaire en rondelles, découper les Ogres-à-tout-faire
2°/ pour que nous ne soyons plus sous la semelle d’ogres monstrueux
@oppossum:
je confirme que vous devez être effrayé, car vous me donner raison tout simplement et malgré votre croyance tenace!
En psychanalyse, on appelle cela une « dénégation » (Verneinung) qui dit exactement ce qu’elle ne veut pas dire! Et confirme donc ce contre quoi on résiste!
Est-ce l’autorité du savoir établi qui fait obstacle à du nouveau?
Je suis dans la position de Galilée sur le bucher, si vous me menacez d’une mauvaise note à la fac, je me rétracte tout en sachant que j’ai raison! « epurre se muove! ».
Mais je m’en fous de la fac personnellement, évidemment!
Je souhaite cependant une capitulation générale des économistes sur ce point, car il est intenable en toute rigueur!
Pour vous répondre selon votre exemple:
La « disponibilité des 1000 euros pour A » dans sa banque n’implique pas qu’il les utilise! En fait, il les laisse en dépôt, peu ou pas rémunérés, comme vous le remarquez vous-même! Cela confirme que la banque n’a pas besoin d’autre chose pour prêter à C!
Les banques SAVENT d’expérience qu’une proportion non négligeable des DAV n’est pas entièrement utilisée par les déposants plus aisés, alors, on peut dire que ces déposants aisés prêtent, via les banques de dépôt (les DAV), « à l’insu de leur plein gré », ces dépôts aux emprunteurs, par exemple pour les découverts autorisés ou les prêts à la consommation!
En tout cas, cela prouve, à mon sens, qu’il n’y a pas d’ »ex nihilo » qui tienne! Et vous esquivez toujours, tout comme anneJ., de me citer une « disposition légale » qu’anneJ. affirme pourtant (vous aussi?) qui établirait un quelconque « ex nihilo »!
J’attends!
jf
@auguste:
J’aime votre ton incisif!
En tout cas, votre sommation de me faire taie ou de me « faire bouger » frise le comique!
Vous même êtes contraints d’admettre qu’il n’y pas d’ex nihilo pour le crédit bancaire!
Ce que vous citez de HSBC me donne totalement raison! Somme des dépôts = somme des crédits accordés!
Pour le LIBOR émis pour des matières premières, il est vrai qu’il s’agit d’une création sans doute, mais elle semble justement correlée, si je comprends bien, aux volumes de ces matières premières. Et une telle création équivaut à une création centrale,à mon avis. Mais j’avoue que je ne me suis pas trop penché sur ces questions.
Ce que vous avancez des banques centrales, elles peuvent bien disparaître, mais il n’empêche qu’une autre disposition REGALIENNE inteviendra nécessairement pour réguler la monnaie circulante! Cela ne changera pas le fonddu problème!
Ce qui importe, cependant, c’est votre affirmation que la monnaie anticrise ne serait pas efficace!
Cela démontre votre désir de ne pas vouloir savoir, cela démontre votre ignor
@auguste (suite)
cela démontre votre ignorance quant au fonctionnement même dela monnaie!
Pour fonctionner, la monnaie doit se déplacer constamment, elle doit passer de main en main et rester constamment en circulation!
Or, seule une monae anticrise est susceptible de circuler en toute circonstance, aussi bien dans la consommation directe que dans l’accession aux crédits!
Cette monnaie ne se dérobera jamais!
Elle n’est en aucune façon un obstacle à l’épargne! n à l’investissement, évidemment!
Sans doute assisterions-nous à une baisse sensible des taux d’intérêts, mais cela pourra se faire sans ouvrir la trappe aux liquidités, moyennant quoi, la circulation monétaire restera pleinement efficace!
L’investissment sera stabilisé et garanti avec la monnaie anticrise, bien mieux que maintenant, tout simplement parce que ce sera le seul moyen de se prémunir contre des frais engendrés pour la détention liquide!
Pour vous donner une chance de vous rattraper et de comprendre, méditez à la différence entre thésaurisation et épargne bancaire!
E tout cas, en fustigeant la monnaie anticrise, vous vous faites le complice du grand capital!
Je soutiens Paul Jorion parfaitement quand il démontre, mieux que moi sans doute, que les banques doivent toujours se refinancer et qu’il y a bien un gros souci quand les débiteurs défaillent, tout simplement parce que les banques ne pourront plus faire face aux engagements vis-à-vis de leurs prêteurs (nous tous, les déposants!). Et, justement, il n’y a pas d’ex nihilo qui tienne!
Où serait le risque systémique?
Quant aux théories autour de la « dimensionnalité », je sens que c’est important, mais j’avoue que cela est un peu complexe pour moi! J’avance des choses simples et les démontre amplement!
Le fait que cela ne soit pas (encore) bien reçu, je le regrette certainement, mais il en va ainsi, hélàs, souvent, quand on expose des choses auxquelles la majorité n’a pas encore bien réfléchi!
Je récuse aussi que l’on « tape » toujours sur les « méchantes » banques et que l’on voudrait résoudre le problème en « moralisant » tout cela! Cette façon de voir est plutôt « démoralisante » et doit bien faire rire les vrais affairistes!
Il me semble qu’en touchant au fonctionnement même de l’émission monétaire par un dispositif anticrise qui fermerait définitivement la trappe aux liquidités atteindrait bien plus efficacement le capitalisme en son coeur!
Sans moralisme aucun, il me semble VAIN de croire que l’on puisse changer la nature de l’être humain!
Par contre, instaurer un fonctionnement plus équilibre d’une institution aussi essentielle que la monnaie elle-même me semble pleinement efficace! Et une nécessité pour maintenir l’ordre public et la paix civile!
Il faut quand même se représenter ce que cela veut dire que d’émettre une monnaie (comme actuellement!) qui peut constamment être rétirée et détournée de son usage via les thésaurisations de plus en plus massives! Pour devenir valeur refuge!
C’est comme construire des routes interdites à la circulation! Et ouvertes, ensuite, moyennant péage, alors qu’elles sont duement financées pour tous!
C’est bien cela qui se passe pour la monnaie actuelle. Si ce que j’expose est gênant pour les routes, cela est carrément mortel et porteur de crises systémiques à répétition s’agissant de la monnaie elle-même! Porteur de crises sociales et une menace pour la paix civile!
C’est bien ce mécanisme, en générant les intérêts et les intérêts composés s’ajoutant aux capitaux existants, qui fait que les avoirs monétaires se concentrent toujours davantage en peu de mains, au point de finir par bloquer tout le système! C’est comme au monopoly quand le gagnant a tout! Le jeu s’arrête!
Comment comprendre autrement que 1% des américains détenaient, en 2005, 35% des avoirs américains et que ces mêmes 1% détiennent maintenant 38%?
La croissance des avoirs monétaires, tout comme celle des dettes est bien exponentielle! Et cela est en train d’aller dans le mur! Nous y assistons en direct!
Peut-être êtes-vous milliardaire vous-même? Dans ce cas, et dans ce cas seulement, je peux comprenre votre opposition à la monnaie anticrise!
jf
@ JF , vous dites
« mais il n’empêche qu’une autre disposition REGALIENNE inteviendra nécessairement pour réguler la monnaie circulante! »
Mais enfin jf, la monnaie a largement pré-existé à la BC. Sa création est spontanée dans les sociétés dites primitives.
En système à monnaie pleine , la monnaie peut-être émise par des banques dites libres .
Dans ce système, pas de ex-nihilo, c’est un fait :et c’était , quelque part, bien plus sain.
La aussi de façon spontanée, la gestion de la monnaie s’est toujours développé de façon autonome sans le support de la fonction étatique.
Et la fonction régalienne n’a concernée , que le rôle de frappe, de battre la monnaie : c’est tout ! Et si le roi/seigneur a-t-il a récuperé cette fonction c’est uniquement afin de garantir la teneur en or , c’est tout !!!
Bref, le système bancaire se développe historiquement en dehors de l’institution étatique même si , bien sûr, les Etats, toujours aussi peut respectueux des équilibres budgétaires ont bien vu déjà l’avantage qu’il pourrait tirer de cette possibilité de battre monnaie , porte ouverte à des dérives …
La meilleure preuve est que (malgré le pouvoir de battre), c’est à genoux que les Etats ruinés allait frapper aux portes des banquiers pour être financés.
Et la découverte du système du ex-nihilo ou si vous voulez de la décorrelation possible entre l’ouverture d’un crédit (qui sera remboursé -donc qui s’annulera lui même-, mais là n’est pas la question) ET un débit clairement identifiable , système foireux , mais qui fonctionne , a été une aubaine pour les banques mais aussi pour les Etats qui se sont empressés d’accorder législativement le système des réserves fractionnaires , puisque cela leur permettait d’emprunter plus facilement.
à Johannes Finckh
Bien. Je vais essayer de me situer ailleurs
sur un autre terrain, sur un espace qui est sans doute ( peut-être; j’en fais l’hypothèse )
plus proche de la logique particulère et fondée que vous avez en tête.
Ce terrain m’apparait être celui de particuliers, pas nécessairement lambdas d’ailleurs,
qui se trouvent confrontés aux vicissitudes de l’époque.
Ils craignent de ne pas pouvoir faire face (alimentation, loyers, charges, etc.)
Ils craignent que leur épargne s’efface; ils craignent pour leur retraite
Or, ils ont le BESOIN VITAL du maximum de sécurité (monétaire) qui peut leur rester.
Des « partenaires Edf ou GdfSuez » me téléphonent régulièrement pour que je casse ma tirelire
pour acheter, pour l’un, une pompe-à-chaleur ou, pour l’autre, des capteurs photovoltaïques
Je ferais des économies si … Oui, peut-être, au bout de combien d’années et si … et si…
Admettons que le calcul soit concluant, positif
… que je devrais
… que je suis idiot de ne pas le faire
En attendant j’ai toujours besoin de la sécurité qui me fait défaut
[Je vous rappelle que je n’ai pas d’autre revenu que celui de me séparer de mon épargne]
Connaissez-vous le nombre de précaires en France ? plus de 8 millions
Et pas tous avec une épargne à liquider !
Vous introduisez votre monnaie fondante. OK. Imaginez qu’elle soit en vigueur.
On me ponctionne en plus du taux de votre monnaie fondante (je ne sais quel taux vous avez choisi)
Où est le gain ? Et qui gagne ?
Vais-je pour autant acheter la pompe à chaleur avec ses trucflecteurs ou les capteurs photovoltaiques ?
Non !
Plus on va me ponctionner plus basse encore sera ma consommation !
De même qu’il est absurde de laisser faire librement ces taux-de-base-bancaires (TBB) qui conduisent à l’inflation des soldes bancaires (multiplication par 20 aux Usa entre 1975 et 2008),
il est PRESQU’aussi absurde de vouloir la même chose dans le sens négatif.
absurbe, parce que si ce n’était pas une mesure temporaire, on tendrait VERS ZERO au lieu de tendre vers l’INFINI.
Bien.
Toutefois, j’ai ajouté PRESQUE
Pourquoi ?
Parce que je vous comprends malgré tout … vous pensez bien faire
Vous voyez l’ASPECT PSYCHOLOGIQUE des CHOSES … POUR un CERTAIN NOMBRE de PERSONNES
qui sont probablement dans votre situation.
Celles-ci ne sont pas le cas général.
Elles auraient, selon vous, juste besoin qu’on leur pique un peu les fesses pour consommer davantage.
Il est probable que même dans les familles aisées (très, moyennenment, etc.) ont doit beaucoup s’inquiéter pour l’avenir des enfants, cousin(e)s, petits-enfants, etc.
A 10:58, à propos d’HSBC, vous affirmez à tort que je verse de l’eau à votre moulin. Rien n’est plus faux. Dans cet exemple ce ne sont pas les soldes qui créent quoi que soit. Ce sont les « spreads » sur les mouvements qui ont lieu 24h/24 entre les prêts à l’Actif et les dettes au Passif. Le résultat des « floats » : la CREATION EX-NIHILO de 7 milliards € avec des fonds propres de 5 ! Rendement 140%. Je ne l’invente pas ! C’est la comptabilité officielle de la banque déposée aux autorités fiscales du pays. Alors dites … c’est étonnant, c’est excessif … ce que vous voulez mais pas qu’il n’y a pas de création de valeur monétaire !
Vous dites
bon, je capitule provisoirement!