Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Dans Schumpeter et la « création monétaire » par les banques commerciales, j’annonçais que j’allais également commenter la démonstration par Joseph A. Schumpeter d’une proposition que je formule de la manière sous laquelle elle circule en général : « ce ne sont pas les dépôts qui créent les crédits mais les crédits qui créent les dépôts ». La démonstration de Schumpeter se trouve dans le premier volume de son Histoire de l’analyse économique, publiée en 1954 et traduite en français chez Gallimard en 1983. Elle est à mon sens totalement incohérente et ne prouve pas ce qu’elle entend prouver. Je vais cependant tenter de lui faire justice autant que faire se peut en la reproduisant dans son entièreté et en prenant pour cadre celui qui, me semble-t-il, serait adopté par son auteur s’il était encore parmi nous.
Bien que ramassée en quelques phrases seulement, la démonstration est complexe et nécessite pour qu’on la comprenne d’en décomposer soigneusement les diverses étapes. À une exception près (que je signale), j’ai fait confiance à la traduction française.
Schumpeter commence par dire (il enchaîne sur la discussion évoquée dans mon billet précédent) que :
« … il n’y a aucun autre cas [que celui de la reconnaissance de dette ou « instrument de crédit »] où le droit sur une chose puisse, en de certaines limites, bien entendu, faire le même office que la chose elle-même : on ne peut chevaucher le droit à un cheval, mais on peut payer avec le droit que l’on a sur l’argent » (Schumpeter, I : 445).
Ceci signifie qu’une reconnaissance de dette a un prix et qu’il est possible de l’échanger pour le montant qu’indique son prix, comme s’il s’agissait de monnaie légale, comme s’il s’agissait d’argent (je dis « argent » pour éviter les ambiguïtés de l’anglais qui n’a qu’un seul terme « money » pour argent = pièces et billets de banque et monnaie = « moyens de paiement »).
Mais s’agit-il vraiment avec la reconnaissance de dette d’un moyen de paiement ? Ou bien l’échange d’une chose contre une reconnaissance de dette est-elle un troc, un simple échange d’une marchandise pour une autre ? Non, dit Schumpeter, le fait que l’on puisse utiliser une reconnaissance de dette comme moyen de paiement suffit à en faire une monnaie :
« Mais c’est une raison majeure d’appeler monnaie une chose qui est donnée comme étant un droit sur de la monnaie légale, pourvu que cette chose serve bien de moyen de paiement » (ibid.).
Je suppose que quand Schumpeter dit « moyen de paiement », il veut dire un « moyen générique de paiement ». Mais cela n’est précisément pas le cas d’une reconnaissance de dette : au contraire de l’argent, elle n’est pas un moyen générique de paiement, elle est plutôt dans la même position qu’une marchandise utilisée dans un troc : nul n’est forcé de l’accepter comme moyen de paiement, au contraire d’une monnaie légale. C’est ce que confirme Schumpeter dans la phrase qui suit, quand il enchaîne :
« En règle générale, une lettre de change ordinaire ne sert pas de moyen de paiement ; cette lettre n’est donc pas de la monnaie, et elle ressortit à la partie « demande » du marché monétaire. Toutefois, il arrive que certaines classes de lettres de change servent de moyens de paiement ; en ce cas, selon cette manière de voir, elles sont de la monnaie et font partie de l’offre sur le marché monétaire » (Schumpeter I : 445-446).
Une lettre de change peut donc être ou ne pas être un moyen de paiement. Quand elle l’est, elle fonctionne comme monnaie. Ce passage sert manifestement aussi à assimiler comme identiques les deux notions « moyen de paiement » et « monnaie ». Schumpeter poursuit :
« Billets de banque [sic, il s’agit probablement d’une erreur de traduction, le contexte suggère qu’il s’agit de « monnaie bancaire »] et dépôts en banque font en tout point ce que fait la monnaie, partant, ils sont de la monnaie » (Schumpeter I : 446).
Ou, paraphrasé : les fonctions de la monnaie bancaire ainsi que des dépôts sur comptes bancaires étant identiques à celles de la monnaie, ils peuvent être considérés comme étant de la monnaie.
Ayant maintenant assimilé reconnaissance de dette à monnaie, Schumpeter se sent autorisé à renverser l’identification : puisque toute reconnaissance de dette partage les propriétés de la monnaie, celle-ci partage à son tour toutes les propriétés d’une reconnaissance de dette :
« Ainsi, les instruments de crédit, ou certains d’entre eux, s’ingèrent dans le système monétaire ; et, de plus, la monnaie à son tour n’est qu’un instrument de crédit, un droit qu’on fait valoir sur le seul moyen de paiement qui soit définitif : le bien de consommation. On peut dire qu’aujourd’hui c’est cette théorie qui a cours : naturellement, elle est susceptible de prendre des formes multiples et elle a besoin de multiples approfondissements. » (ibid.)
Cette fin de la démonstration, censée apporter la preuve attendue, est extrêmement abrupte, il faut par conséquent la décomposer soigneusement.
Revenons sur la raison pour laquelle Schumpeter a affirmé précédemment qu’un instrument de crédit, une reconnaissance de dette, est de la « monnaie ». Parce que, disait-il, il constitue un « droit à valoir » sur de la monnaie qui est accepté comme monnaie. En renversant l’argument de manière symétrique, on aurait « Pourquoi alors la monnaie est-elle un instrument de crédit ? Parce qu’elle est un « droit à valoir » sur un instrument de crédit accepté comme instrument crédit ». Mais ce n’est pas de cette manière que Schumpeter apporte la preuve attendue, il écrit : « Pourquoi alors la monnaie est-elle un instrument de crédit ? Parce qu’elle est un « droit à valoir » sur le seul moyen de paiement qui soit définitif : le bien de consommation ».
Cette formulation ne prouve cependant pas que la monnaie soit un instrument de crédit, elle introduit comme un deus ex machina un élément absent jusqu’ici de la démonstration : le « bien de consommation », affirmant que la monnaie est un « droit à valoir » sur lui.
D’un instrument de crédit, ce que j’appelle une reconnaissance de dette, Schumpeter a dit qu’il était un « droit à valoir » sur de la monnaie et, remplissant les mêmes fonctions que la monnaie, peut être considéré comme « de la monnaie ». Il nous dit maintenant que la monnaie est un « droit à valoir » sur le « bien de consommation », là où l’on s’attendait à ce qu’il situe la monnaie par rapport à l’instrument de crédit. Mais il apporte une précision essentielle en définissant le bien de consommation comme : « le seul moyen de paiement qui soit définitif ».
Qu’est-ce à dire ? Je suppose que « définitif » a été traduit de l’anglais « definitive », mot que nous traduirions plutôt par « ultime » que par « définitif », et que la phrase signifie du coup très probablement que le bien de consommation constitue le moyen de paiement au-delà duquel il est impossible d’aller.
Ceci soulève plusieurs difficultés : le bien de consommation est une marchandise, et s’il constitue le moyen de paiement « ultime », alors la catégorie de la « monnaie » devient surpeuplée d’une manière très inconfortable. En effet, l’argent était déjà de la monnaie, je dirais par définition, ensuite, comme on l’a vu dans mon billet précédent, Henry Thornton (1760-1815) avait proposé, à la grande satisfaction de Schumpeter, que les reconnaissances de dette le soient aussi, et voici que les marchandises sont maintenant appelées à être considérés comme le « moyen de paiement ultime », autrement dit comme la forme « ultime » de la monnaie.
On en devine la conséquence : la distinction entre monnaie et marchandises ayant disparu, celle entre troc et paiement disparaît elle aussi automatiquement. Et c’est l’ensemble des échanges économiques qui se transforme alors une masse indistincte où le fait que de l’argent circule ou non est devenu indifférent.
Revenons à la preuve supposée que la monnaie elle-même est un crédit : « Pourquoi alors la monnaie est-elle un instrument de crédit ? Parce qu’elle est un « droit à valoir » sur le seul moyen de paiement qui soit définitif : le bien de consommation ». C’est la notion de « droit à valoir » qui ferait alors l’instrument de crédit. Malheureusement Schumpeter avait défini antérieurement la reconnaissance de dette comme le seul cas ou un « à valoir » sur quelque chose équivaut à la chose elle-même : « … on ne peut chevaucher le droit à un cheval, mais on peut payer avec le droit qu’on a sur de l’argent » (Schumpeter I : 445). La seule manière « charitable » de sauver alors sa démonstration serait de définir « instrument de crédit » ou reconnaissance de dette, comme « droit à valoir sur un moyen de paiement – compris comme le plus général possible, à savoir la monnaie » et « monnaie » comme « droit à valoir sur un moyen de paiement – compris comme le moyen de paiement « ultime », à savoir les marchandises ». Mais le prix à payer pour parvenir à cette conclusion est, comme nous venons de le voir, abusif : il faut non seulement confondre les reconnaissances de dette avec la monnaie, mais aussi confondre avec la monnaie tous les biens de consommation, autrement dit, toutes les marchandises. La seule chose que tous ceux-ci aient en commun est d’avoir un prix : une quantité d’unité monétaire qui leur soit associée, et la conclusion à laquelle parvient Schumpeter doit alors être résumée sous une forme banale, équivalant à un abandon de toute tentative de compréhension des mécanismes monétaires : « Tout ce qui a un prix est monnaie ».
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
310 réponses à “Schumpeter et « les crédits qui créent les dépôts »”
à Anne.J [16:28]
Dans les 212 milliards de dettes au Passif il y a
0.5 milliard (2 pour mille) de « dépôts-prêts banques centrales »
(37% de L1, dans l’hypothèse proposée)
et le solde « Caisse+CCP » (4 pour mille)
vise à faire face
aux clients-déposants-créanciers pouvant
– venir retirer des billets (distributeur, guichet) ou
– tirer des chèques (contrepartie CCP,…).
@ Anne.J
Vous découvrirez petit à petit dans votre apprentissage que ce qu’il est important de comprendre en finance n’apparaît ni dans les livres ni encore moins dans les « documents destinés au public ».
Je rêve que la BCE ouvre des comptes en monnaie centrale pour chacun des citoyens de l’Union. Ces comptes à vue seraient strictement équivalents à des billets et pièces (l’argent déposé ne serait pas prêté à des tiers, pas de ligne de crédit, pas d’intérêt). Les seules transactions autorisées seraient:
– virer une somme sur un autre compte en banque centrale
– retirer/déposer une somme en billets à un guichet automatique.
– les transactions avec les états (impôts, taxes) seraient effectués sur ces comptes
– personnellement, je demanderais que mon employeur verse mon salaire sur ce compte.
Il est insensé qu’à l’ère de l’informatique, on ne puisse bénéficier de ces services que pour des comptes ouverts auprès de banques commerciales. Libre après à chacun de prendre le risque de déposer l’argent sur des comptes à vue auprès de banques commerciales pour quelques dixièmes de pourcent d’intérêt. Mettre en place un tel système ne coûterait pas grand-chose (10-20M€ à vue de nez?)
Vous êtes un « nerveux » c’est bien ! un « homme d’action » déjà décidé ? … ha !
C’est une question. Prenez tout le nécessaire avant de répondre (3 jours, une semaine, plus).
Deux questions :
Q1 : « Ne seriez-vous pas parti, à toute blinde, sans startingblock,
à 180° dans la mauvaise direction ?
Q2 : « La réforme n°1 (1, 1, 1) n’est-elle pas dans le volume de 99.98% ?
Dit autrement « Mais, DIABLE !
Qu’est-ce qui peut bien vous séduire tant — T O U S – – dans de 2 pour mille ?
Qui m’a dit — « Une petite colère feinte et c’est beaucoup plus clair »
Ah oui ! je me souviens Marc Peltier
dans le billet du 29 Bienvenue au Lokistan !
à la suite de le 30 à 9:06
répondant à
le 30 juin à 20:36
Sujet nullement étranger.
La L O C A T I O N est d’abord et AVANT TOUT un pharaonique Sigma de marchés financiers.
[La LOCATION est le coeur des codes sectoriels 701A à 714B — une vingtaine de secteurs economiques —
juste après les intermediations financieres (651A à 652F), les assurances (660A à 660G) et les auxiliaires financiers et d’assurance (671A à 672Z)
Je repose la question 2
Q2 : Mais, DIABLE ! Qu’est-ce qui peut bien vous séduire tant — T O U S – – dans ce 2 pour mille maquillé ?
Fréquentation 1 juillet à 13:18
c/ 99.98% d’opaque
@Jorion
Au moins je ne fais pas fausse route, moi
Vous confondez banques et établissements financiers, monnaie et finance.
@Mathieu
C’était (presque) possible avant 2001 : http://tinyurl.com/mtn5al
votre approche arithmétique des choses de la « monnaie » m’amuse….car si l’on parle de flux , il faut y introduire le temps.
à vous lire , il semble qu’il existe une relation entre crédits(c) et dépots(d)..donc
un dispositif formel tel qu’une relation bijective , voire bi-injective (cad sans réciprocité) devrait pouvoir décrire le système.
vous semblez « perplexe » (non ,en fait vous étes très sur de vous , ce qui me fait un peu peur, j’en conviens) quant à la façon de formaliser la chose….
on peut ,peut-ètre, en restant très « vague » ,avancer que d=f1(c)….
essayons ….et d’autre part ,
puis que , c « dépends » de d…. c=f2(d)
pour étre rigoureux , il faudrait y intégrer le facteur temps , donc d(d)/d(t)=d(f2(c))/dt..mais j’en reste là.
mais , ce que je voudrait montrer , c’est qu’alors il est possible de dire :
c=f2(f1(c)))………on se trouve dans une « bulle » (pardons ,une boucle) récursive , qui , si l’on a oublié de poser d’avance un « terminateur » ,cad un dispositif qui dit « à c=X , on arréte tout » , le sytème va boucler indéfiniment…..
Je crois commencer à enfin comprendre que Paul Jorion s’intéresse surtout à la dynamique temporelle, au flux de transactions (vélocité…) et non pas à la masse monétaire, le bilan qui n’est qu’une vue statique. Il s’intéresse au film, pas à la photo. Mais le film du crédit est très spécial car il y a déphasage entre l’image et le son, entre l’octroi du crédit et son remboursement. Il y a même parfois réverbération du son: remboursements en plusieurs échéances. Et souvent un filtre rose déforme l’image…
J’espère ne pas me tromper.
Lu un passage de « Monnaie, méthode et marché » par L. von Mises qui me semble intéressant:
Et la photo du Leuco-Trio, c’est que la banque est une espèce de sangsue qui enfle indéfiniment, de par son propre fonctionnement (ou faut-il dire de par sa propre nature ?)
à anneJ: vos questions prouvent au moins que tout cela ne vous laisse pa tranquille!
vous écrivez:
johannes finckh peut il nous dire comment, avec moins de 800 milliards de monnaie centrale existante, l’ensemble des valeurs comptabilisées en tant qu’instruments monétaires (M3) est comptabilisé à plus de 9000 milliards, alors que, comme il le dit lui-même, une bonne partie de la monnaie fiduciaire (50%?) est gelée et ne circule pas ?
Et comment donc, avec ces 50% (?) , 400 milliards, il est possible de générer plus de 9000 milliards de PIB ???
Jf vous répond volontiers!
Les « instruments monétaires accumulés en M3 sont typiquement une invention universitaire sans signification pratique particulière!
Ainsi, sans me perdre dans les détails, on additionne des choses que l’on ne doit pas additionner!
Car on prend M0 + DAV + dépôts d’épargne + « actifs monétisés » etc., et on décrète que tout cela erait monnaie!
Ceci est une malhonnêteté intellectuelle totale!
Ne peut être monnaie que ce qui fait effectivemen demande ici et maintenant!
Pour mobiliser l’épargne, il faut que la banque rembourse ce qu’elle a prêté au déposant! Et cela ignifie que l’empruneur rembourse dans le même mouvement, sinon, la dette subsiste ailleurs. Tant que c’est ainsi, on peut dire que la dette ne crée pas de demande supplémentaire, comme je le répète sans cesse, car le prêteur ne peut pas disposer de ce qu’il a prêté en même temps que son emprunteur. Créances et dettes sont donc, en principe, neutres quant à la demande!
A partir de ce moment-là, il n’est pas possible de compter comme « monnaie » ce qui est seulement « avoir monétaire »!
Exemple: quand j’achète une maison toute faite à crédit, on peut dire que je fais « demande » d’une maison. Cette demande sera satisfaite grâce à un crédit!
Mais, n’oublions pas qu’en face cette maison toute faite est vendue par un autre qui récupère la somme et peut l’épargner ou la consommer. En consommant, les avoirs se déplacent à nouveau vers les vendeurs des biens et services sollicités et ainsi de suite.
Dans tout ce processus, il convient de voir que les sommes ainsi mobilisées nécessitent toujours, à la banque, des compensations via les dépôts d’épargne couvrant exactement, et à tout moment, les sommes prêtées. Autrement dit, à l’autre bout est désinvesti autant qui est investi ici par l’achat de la maison. Au niveau même de l’acheteur de la maison, quand il achète la maison, ses capacités d’endettement ont sans doute atteint leurs limites, et il se restreindra pour d’autres achats. Le vendeur, par contre, se « lâche » pour se faire plaisir!
Pour revenir à votre question:
La somme des dépôts d’épargne croit tout le temps et dépasse largement, en montant, le PIB annuel, car il s’agit de sommes accumulées depuis de nombreuses années, augmentées des intérêts et intérêts composés. Ces sommes correspondent exactement aux dettes accumulées par d’autres.
Macroéconomiquement parlant, l n’y a pas véritablement une épargne qui puisse constituer une demande supplémentaire, simplement parce que cette épargne reprsente les sommes déjà investies sous forme de placements auprès d’emprunteurs et d’investisseurs. On le voit bienmaintenant que les débiteurs deviennent souvent insolvables et ne consomment plus guère!
Logiquement, j’élimine donc l’épargne toujours de ce qui fait demande globale!
En clair, pour véritablement analyser ce qui se passe, il faut distinguer entre monnaie et épargne!
Il faut abandonner ces constructions abstraites et fausses autour des agrégats monétaires!
Je m’aperçois qu’il y a du travail pour bouleverser la quasi-totalité des doctrines économiques qui ne font que nous embrouiller!
Il en va qutrement de ce qui est monnaie sous forme de revenus distribués! Ces revenus peuvent augmenter quand l’émission de monnaie centrale augmnte pour accompagner une croissance du PIB grâce au seul travail!
Puisque nous assistons à une stagnation du pouvoir d’achat disponible des ménages, la consommation ne peut augmenter, et la monnaie circule moins bien, est souvent véritablement gelée.
Si on utilise des virements des DAV, cela ne changerien à cette affaire, car plus on utilise de tels paiements, plus la monnaie liquides reste en banque et retourne même à la BC. Car, comme je l’ai souvent répété, on ne peut utiliser ses revenus en même temps via des virements bancaires ou via es retraits liquides. C’est l’un ou l’autre, pas les deux à la fois! Sinon, cela impliquerait qu’un seul pouvoir d’achat achèterait deux fois plus, et cela est impossible, car les biens et services en face ne sont pas disponibles deux fois! Autrement dit, une telle « multiplication », supposée par certains, n’a strictement aucun sens!
Je crains que je ne vous ai peut-être pas tout à fait convaincue, mais essayez donc de retirer votre salaire en totaité en liquide tout en continuant à payer tous vos achats avec votre DAV! Je crois e vous auriez très vite un problème de découvert à la banque et la banque refusera de payer! Les choses sont vraiment si simples que cela!
Car cela s’applique au petit salarié tout aussi bien que pour la trésorerie d’une grose entreprise ou de la banque elle-même: Tant que la monnaie représente matériellemen la « chose » qu’elle achète, il faut la donner réellement quand on achète!
Une dernière chose: dans la mesure où une unité monétaire change de main, elle achète et génère du travail, alors, à partir de là, je ne vois aucune difficulté pour générer 9000 milliards d’euros de PIB avec seulement 400 milliards circulants. Souvenez-vous des exemples donnés comment, avec un seul billet de 100 euros, on peut générer plusieurs centeines de revenus en une journée dès que le billet circule! A paye sa dette à B qui paye à C un travail qui achète un bijou,et cela tout l’alphabet, et vous aurez généré 2500 euros de revenus en additionnant tout!
jf
à annej:
vous écrivez
Je précise : certains établissements de crédit qu’on nomme “banques commerciales” qui comportent également les banques coopératives et les banques mutualistes . La différence avec les sociétés financières ou les OPCVM ou les entreprises d’investissement c’est que ces dernières ne peuvent pas collecter des ressources à moins de 2 ans (les fameux “dépôts à vue” par exemple qui, in fine, permettent à ce qu’on appelle ici les banques commerciales, de créer la monnaie)
Tenez, allez donc lire http://monnaie.wikispaces.com … où tout est détaillé
réponse jf: eh bien, quand davantage de monnaie scripturale « circule », cela implique que davantage de monnaie centrale se retire de la circulation, nécessairement, car, comme je vous l’ai exposé dans le texte précédent, les revenus n’ont pas pu varier!
jf
@ anne J: vous êtes « patiente » avec moi, je m’efforce donc de l’être avec vous puisque vous me citez et minterrogez:
@johannes finckh
Vous écrivez Car, tout simplement, je conteste à la monnaie et au crédit des vertus “quantiques”, c’est-à-dire la propriété d’être en deux endroits à la fois! […] Cela est absurde pour moi! … on peut l’admettre!
Mais vous intercalez dans cette phrase ce que j’ai remplacé par […] Et la création “ex nihilo” reviendrait à cela!
Non, ca n’a rien à voir: la création de monnaie scripturale est simplement le droit légal qu’ont les banques (certains établissements de crédit qu’on nomme “banques commerciales”) de “faire crédit”, par création monétaire en échange d’une dette (assorties évidemment de garanties) – qu’elle porteront en actifs – des emprunteur envers elles. Elles “monétisent” un actif, et c’est ce qui explique simplement que la masse monétaire scripturale croît (de 10% par an en zone euro)
JF répond:
Pour « faire crédit », comme vous le notez qu’elles « monétisent » un actif! J’ai souvent commneté cet abus de langage, mais passons! Cela veut dire, en tout cas, que les banques VENDENT ou METTENT EN GAGE cet actif en échange de monnaie auprès de la BC ou d’utres acheteurs de l’actif! Autrement dit, cette opération de refinancement retire des sommes ailleurs pour faire « croître » les sommes qu’elles prêtent au demandeur de crédit.
En vous écrivant, je vous concède que la « monétisation » d’actif auprès de la BC est bel et bien une « création monétaire », mais seulement centrale! Et, en période avant la crise systémique, de telles opérations étaient coûteuses et dûment de courte durée! Miantenant, depuis octobre 2008, cela a changé évidemment, notamment avec l’achat des actifs « toxiques »!
Et tout M1 n’est pas nécessairement masse monétaire scripturale, car une partie reste en banque dans la mesure où les DAV sont sousutilisés par les usagers! Cela est statistiquement avéré, car les banques s’en ervent d’une partie de M1 pour financer des crédits. Une partie de M1 est donc de l’épargne qui ne coûte pas cher aux banques! Et l’épargne n’est pas monnaie!
Mas, bon, je sais que j’ai du mal à convaincre et qu’il y a ainsi des « croyants » qui continueront à confondre « monnaie » et avoir monétaire!
à anneJ: c’est que vous vous trompez en contrant paul jorion!:
Anne.J dit :
30 juin 2009 à 12:19
@Jorion
Mme X tire 8.000 € sur sa ligne de crédit : elle l’« utilise » à concurrence de 8.000 €. Les 8.000 € constituent un prêt. La banque doit trouver cet argent, elle ne peut pas le créer.
C’est là où vous vous trompez, Mme X dispose de vraie et bonne monnaie scripturale et la banque ne devra trouver sur ce montant que les R.O., des demandes statistiques de billets, et les éventuels soldes de compensations si les 8000 € dépensés par Mme X aboutissent sur d’autres réseaux bancaires et ne sont pas couverts par des dépôts équivalents (à la banque de Mme X), provenant des banques concurrentes…
Mais libre à vous de continuer à le croire, je stoppe ce dialogue de sourd avec vous.
jf: non, la banque doit trouver la totalité de la somme, car ceux qui sont payés par Mme X veulent être payés et ne se contentent pas des R.O. Elle doit tout couvrir!
Cela me permet de remarquer que les réserves obligatoires sont encore un autre mythe sans portée pratique!
Les réserves obligatoires avaient été submergées sans exception en même temps dans tous les réseaux bancaires du monde en octobre 2008. Autrement dit, elles sont respectées quand on n’en a pas besoin, et elles n’ont plus aucun sens quand elles devraient fonctionner!
Non, toujours, non, ni la monnaie, ni le crédit, n’a pas de propriétés « quantiques » d’être à deux endroits à la fois! d’où la conviction totalement délirante de croire à la création de monnaie ex nihilo via le crédit!
Pourquoi nous en sommes arrivés à de tels embrouilles? Pourquoi les économistes abandonnent-ils toute raison quand ils essayent de réfléchir sur le fonctionnement de la monnaie?
Des choses vraiement simples deviennent compliquées pour eux, et ils les compliquent pour tou le monde!
C’est ainsi qu’il n’analysent vraiment aucun problème lié à la monnaie elle-même!
L’imagination les quitte totalement!
Surout, il est tellement inutile de supposer cette aberration de la « création de monnaie via le crédit » pour expliquer bien plus simplement tout ce qui se passe!
Cela me fait toujours penser au système du mouvement planétaire avant la simplification apportée par l’héliocentrisme!
Si on met simplement au centre que la monnaie circule et n’est monnaie que tant qu’elle circule, tout s’éclaire! La monnaie est en mouvement ou n’est pas! Toutes les transactions opérées par une même unité monétaire sont successives, jamais simultanées, mais je crois que vous ne me suivez plus, alors j’abandonne jusqu’à mon prochain « coup de gueule »!
jf
@fujisan:
vous dites des choses exactes, me semble-t-il, il s’agit bie de considérer le mouvement, le passage de main en main des moyens de paiement et de la monnaie notamment!
Une vision statique embrouille tout!
@yves besombes!
en effet, le facteur temps est essentiel!
@anne.J:
Il est vrai que cette « margnalisation » paraît dramatique!
Votons alors pour savoir qui a raison!
Cela me semble intellectuellement « génial »!
Il suffit de se ranger à l’opinion majoritaire, aussi absurde soit-elle, pour ne jamais rien résoudre!
Il se trouve que toute la pseudoscience universitaire fait à ce point fausse route qU’elle crôit toujours que le problème de la monnaie qui est à la fois objet circulant et VALEUR REFUGE ULTIME POURRAIT TROUVER UNE QUELCONQUE SOLUTION avec des règlementtations mieux conçes!
Alors que c’est bel et bien la monnaie elle-même qui refuse ses services chaque fois qu’elle est la plus nécessaire!
Et tant que l’on ne comprend ps ce qu’est cette monnaie et que l’on confond monnaie et crédit, on construit aussi des hypothèses aventureuses autour de la « création de monnaie ex nihilo via le crédit »!
Tant que la monnaie peut, du fait d’être thésaurisable, toujours exiger un intérêt, on accuse, à tort, les banques d’abuser, et on leur prête ce « droit légal » de créer de la monnaie en oubliant qu’elles rémunèrent les dépôts et refinancent avec profit cette rémunération vi
via le crédit!
C’est seulement quand les emrunteurs deviennent insolvables que la crise systémique pointe!
Justement parce que les banques ont prêté et qu’eles doivent rémunérer les déposants!
S’il n’y avait pas de tels faits têtus, on pourrait continuer à délirer!
@johannes finckh,
antiérement d’accord avec ton dernier post, si le crédit n’avait pas été accordé a des personnes insolvable ont en serait pas là. Mais encore une fois je vais me répérer, j’avoue que cela devient frustrant, mais d’un autre coté je ne peux pas laisser se propager des idées fausses. C’est un instinst de survie, instant que vous avez surement oublié johannes finckh.
Donc, pour quelle raison des crédits ont été fourni a des personnes insolvables ou surtout des personnes qui ne comprennaient pas se qu’elle signaient, des crédits a taux varialbles.
Mais je vous rassure, toutes cette crise n’est qu’une grosse arnaque, ni plus ni moins. Lorsque vous faites une crédit c’est 30 euro par personne,voire plus, qui rentre tous les mois en plus des interets. 30 euro sur 100 c’est 30% sur 1000 c’est 3% en plus des taux d’interet et dans le cas des subprimes ont ne sait pas si il ont indexé les assurances sur les taux d’interets.
Le crédit en lui même n’est pas la vrai cause de nos soucis, se qui est la cause de nos soucis est l’abus de crédit dans le simple but de toucher les commissions. Et ca c’est de l’arnaque ni plus ni moins. Et tous les acheteur en prêtrelais vont bientot comprendre que l’immobilier c’est pas le bourse, la liquidité n’existe qu’avec le crédit. Crédit qu’il devront honorer pour garder leur toit. A tous ceux qui se retrouvent dans cette situation, je leur recommande de remercier les agents immo et les banquiers qui se sont pris une commission a l’achat comme a la vente, le prêt ralais c’est doublé ses bénefs en laissant le risque aux vendeurs. Elles est pas belle l’affaire, je vous rassure ce n’est pas monn métier. Mais la logique m’impose de regarder dans tous les sens. (jeux de mots)
M’enfin maintenant ont peux passer aux chises sérieuse, Mrs jorion gagne un salaire de cadres, M’enfin pour l’instant il ne nuis a personne, donc respect, c’est un nouveau style de gouron, absent des discussions mais le premier a les instiguer. Non, les vrais choses sérieuses c’est pas l’immo, les vrais chose sérieuse c’est l’investissement a l’étranger. Car pour produire moins chère et faire la max de profits il faut produire a l’étranger, la ou la main d’oeuvre est bon marché. Et nous pauvre privilègié nous regardont avec satisfaction le déclin. Rien ne dure, même le ralativité restreinte, se n’est pas le temps ou la distance qui augmete ou diminue, c’est notre futur qui diminue.
Donc, ne vous leuré pas a comprendre le pourquoi est le comment de l’argent ou la monnaie ou tout object virtuel ou réel pouvant être transformé en « Moyen De Paiement », mais pensé a son utilité dans le bon coté et le mauvias coté des choses. Ensuite je m’appercois que l’argent n’est qu’un moyen de s’offrir du temps de travail est rien de plus. Mais ont n’offre du temps de travail que lorsque la consommation fonctionne, surtout a bas prix avec des marges de 100%, le double, perso c’est se que j’aime doubler, m’enfin au deux sens du terme, c’est a dire aller plus vite et multiplier par deux, m’enfin l’escroc y vera la notion de doubler l’autre de passer devant lui, de muir, de prendre sa place est autre réflexe primitif.
M’enfin ne soyont pas dupes, il faut faire preuve de réalisme. la crise n’est pas un crise c’est une exagération médiatique. personne n’as eu le bon sens de s’appercevoir qu’en 2001, 15000 euro de crédit avec 15000 d’apport pouvait être refusé. Aujourd’hui ont te prète a 0%. L’inflation n’est pas devant nous, elle est deja passé et personne n’as rien vue, perso j’ais vue et multiplier par 10 ans en 8 ans, soit 1000%. cela ne fait pas de moi une personne riche, car le temps de vie peut être long, si il est soigné, tant mieux aprés tout.
En fait l’inflation ont l’as subit, elle est deja là depuis longtemps, les cigarette, la baguette, l’immo, le top plus ultra.
Espéront que la logique puisse faire sont chemin……
Donc , le probléme qu’ il s’agit de théoriser en premier est d’en savoir plus sur ce qui se cache derriére ce comportement apparemment « suicidaire » du monde financier….?
je dis apparemment car je ne crois pas un instant à l’absence de clairvoyance de ces personnes (cf le dernier lien de F.Leclerc »les pbs s’empilent »)
cà ne vous pas envie ?
@LeClownBlanc
Merci d’avoir répondu à mes questions de béotienne.
Ce que je vois, dans cette discussion, c’est qu’il est primordial de définir les concepts utilisés, sinon, c’est un dialogue de sourds. Pour ma part, je préfère avancer à petits pas, en m’appuyant sur un bilan.
Donc, si je récapitule ce que j’ai compris :
1- je dépose 1.000 euros à la banque.
Celle-ci inscrit cet argent à son passif « ‘comptes créditeurs de la clientèle » et en parallèle, ajoute cette même somme à son actif « caisse, banque centrale et CC » (même si elle ne restera pas longtemps inscrite à ce compte puisque cet argent va rapidement être employé à autre chose et partira sur les lignes actifs financiers, instruments dérivés etc …).
2 – la banque prête 2.000 euros à M.X
Elle inscrit ces 2.000 euros à son actif « prêts et créances sur la clientèle »
Pour la ligne équivalente au passif, je n’ai pas encore compris quel ligne était concernée.
Cette création monétaire sera détruite quand X aura remboursé son emprunt.
3 – les intérêts et frais touchés par la banque au titre de ce prêt (la véritable création monétaire selon Auguste et cie), sont eux comptabilisés dans le compte de résultat, pour in-fine (après déduction des charges d’exploitation, des dividendes des actionnaires et autres dérivations suspectes ou non) venir alimenter le bilan sur la ligne des fonds propres de la banque.
* relève la tête et regarde son petit cahier d’écolière, parsemé de tâches d’encre, puis devient toute songeuse*
@johannes finckh
le 1 juillet 2009 à 22:48 vous écrivez:
« le prêteur ne peut pas disposer de ce qu’il a prêté en même temps que son emprunteur »
A mon avis la confusion vient de la perception que le particulier-fourmi a de son DAV qu’il considère comme parfaitement liquide en totalité. Le particulier ne considère pas son DAV comme un prêt à la banque qui va elle-même prêter presque tout « son » argent. Le particulier n’a pas conscience de la réalité bancaire, à savoir que seule une petite fraction de « son » argent est parfaitement liquide (réserve fractionnaire ridicule de 2% à la BCE).
Si un économiste s’intéresse à la formation des prix pour des biens et services d’usage courant, cette perception du particulier-fourmi a son importance. De même que la perception et capacité du particulier-cigale qui dépense de l’argent qu’il n’a pas.
Mais ce n’est pas la réalité bancaire. N’est parfaitement liquide à l’instant T qu’une petite fraction de la masse monétaire. Tout le reste ne sera liquide que dans le futur et pour autant que les emprunteurs remboursent leurs prêts.
Maintenant, est-ce que la monnaie n’est que la fraction parfaitement liquide à l’instant T. Ou bien durant la période entre T et T+1sec, ou T+1min, T+1h, T+1j… ? C’est impossible à déterminer car M1 à la BCE inclus tout les dépôts à terme inférieur à 2 ans.
jf écrit:
« Dans tout ce processus, il convient de voir que les sommes ainsi mobilisées nécessitent toujours, à la banque, des compensations via les dépôts d’épargne couvrant exactement, et à tout moment, les sommes prêtées. Autrement dit, à l’autre bout est désinvesti autant qui est investi ici par l’achat de la maison »
Non, il n’y pas toujours de l’argent désinvesti à l’autre bout. Cela impliquerait qu’il n’y aurait jamais d’augmentation de monnaie (parfaitement liquide). Dans certains cas, les crédits font bel et bien les dépôts, comme l’a signalé Nadine le 30 juin 2009 à 09:37:
– si le vendeur dépose l’argent à la même banque que l’emprunteur, il n’y a pas de liquidités qui sortent de la banque au moment du prêt.
– si le vendeur transfère l’argent à une autre banque qui elle-même prête la même somme transférée à la première banque. Par compensation entre les 2 banques, les 2 transferts croisés s’annulent l’un l’autre.
C’est d’autant plus probable pour les grandes banques universelles. Plus leur part de marché est grande, plus leur libérté de créer des liquidités est grande. Charge à elles de satisfaire au ridicule 2% de réserve obligatoire et aux ridicules ratios de solvabilité (Bâle 1 ou 2).
le 1 juillet 2009 à 23:17 jf écrit:
« En vous écrivant, je vous concède que la “monétisation” d’actif auprès de la BC est bel et bien une “création monétaire”, mais seulement centrale! »
Non pas seulement centrale! Les réserves fractionnaires ridicules de 2% à la BCE permettent aux banques de « multiplier » cette création par 50. Elles peuvent donc en créer 49 fois plus! Voir ci dessus.
PS. J’ai trouvé ceci sur wikipédia dans l’article déflation:
Malheureusement il ne cite pas ses sources, mais cela semble bien indiquer que les banques commerciales ont acqui une quasi-autonomie, une quasi-liberté de prêter (d’augmenter la masse monétaire) à leur guise.
@ JF
Je n’avais pas lu cette réponse de vous (30 juin 2009 à 21:42).
« @ oppossum:
vous réussirez peut-être à m’embrouiller! qui sait? »
Ebranlé ? Ressaisissez vous … jf … ! Ou trouvons d’autres sujets de discorde … pour avancer !
« En tout cas, dès que la banque crédite effectivement la somme, elle doit décaisser de son propre compte!
Je ne sortirai pas de cette conviction! »
C’est le problème lorsqu’on a trop défendu une position fausse … Ne sachant pas pour sortir … on reste sur place …
« Interrogez tous les commerçants, banquiers, entrepreneurs ou particuliers, en tout cas, moi-même, tant qu’une somme n’est pas créditée sur mon compte, et donc débitée ailleurs, je n’en dispose pas! »
Je suis bien d’accord
« Alors tous ces pinaillages autour du “virtuel” n’ont aucun sens pour moi! »
Vous savez bien que le virtuel existe … mais vous, vous en limitez le rayon à la BC
« J’aimerais bien l’avis de Paul sur ce point! »
Paul est dans une autre logique . Il devrait trouver une sortir par le haut.
« Car, tout simplement, je conteste à la monnaie et au crédit des vertus “quantiques”, c’est-à-dire la propriété d’être en deux endroits à la fois! Et la création “ex nihilo” reviendrait à cela! Cela est absurde pour moi! »
Une fois crée l’argent n’est , en principe, pas à deux endroits à la fois. Mais le ex-nihilo supporte la règle dont vous parlez, qu’il n’applique que juste après son processus créatif. Ceci étant , dans un crédit, je pense que tout n’est pas du pur ex-nihilo.
Une partie du crédit va être ‘supportée’ , ‘abondé’ , ‘utilisée’ , effectivement par de l’épargne pré-existante mais cette relation est non pas mystérieuse mais particulière, puisque là , l’argent est à un seul endroit effectivement , mais c’est comme si on décidait au dernier moment où il est …. vraiment … Bien sûr , dans le doute, cet argent est là où ça ‘arrange’ le système bancaire. Bon c’est un peu flou, je ne suis pas comptable, c’est vrai.
Mais , même si je pense que vous avez tort, vous m’obligez -moi en tout cas- , à aller au coeur de ce que vois comme une étrange ambiguïté qui permet plusieurs conceptions.
C’est vrai qu’en plus le signe monétaire est d’un vertigineuse simplicité en trompe-l-oeil : on cherche toujours sa ‘contrepartie’ sans savoir de quelle nature elle est.
« Si vous souhaitez arrêter la discussion, je peux comprendre, car, au fond, je sais que certaines croyances bien endoctrinées sont impossibles à ébranler! La mienne sans doute aussi! »
Là n’est pas le problème , car votre conception n’arrive pas a convaincre et donc vous trouverez éternellement un contradicteur.
« Essayez donc convaincre un chrétien du côté insensé de l’immaculée conception ou un musulman que le coran n’est peut-être pas sacré! pour les “créationnistes” en économie, il en va comme pour les créationnistes antidarwiniens, ils y croient! »
Mais vous êtes vous aussi un créationniste !!! également limitant la création à la BC.
jf
@Auguste et LeClownBlanc
Ces chiffres (zone euro) vous inspirent ils quelque chose ?
http://www.banque-france.fr/fr/stat_conjoncture/telechar/stat_mone/evomonze2.pdf
Agrégats monétaires – Mai 2009 en milliards d’euros
Billets et pièces en circulation = 730
+ Dépôts à vue = 3 460
= M1 = 4 190
+ Autres dépôts à court terme
(M2-M1) = 3 936
dont : dépôts à terme <2 ans = 2 257
dépôts avec préavis < 3 mois= 1 679
= M2 = 8 126
+ Instruments négociables (M3-M2) = 1 282
dont : pensions= 326
titres d’OPCVM monétaires= 753
titres de créance < 2 ans = 203
= M3 = 9 408
Crédits au secteur privé = 10 795
—-
Contreparties de M3 en milliards d’euros
Créances nettes sur l’extérieur = 531
Concours au secteur privé = 13 019
Crédits = 10 795 1
Titres= 2 224 2
Concours aux APU = 2 723
Crédits = 997,1
Titres = 1 726,1
Ressources non monétaires
des IFM (à déduire) = 6862
dont : Dépôts de l’administration centrale = 353
dont : Engagements financiers à long terme = 6 509
Divers = – 2
TOTAL = 9 408
@ Opossum
Vous avez l’air de dire qu’il existe une alternative à « l’argent ne peut pas être à deux endroits à la fois ». Comment pourrait-il y en avoir une ?
Je corrige pour les contreparties de M3
Contreparties de M3 en milliards d’euros
Créances nettes sur l’extérieur = 531
Concours au secteur privé = 13 019
Crédits = 10 795
Titres= 2 224
Concours aux APU = 2 723
Crédits = 997
Titres = 1 726
Ressources non monétaires
des IFM (à déduire) = 6862
dont : Dépôts de l’administration centrale = 353
dont : Engagements financiers à long terme = 6 509
Divers = – 2
TOTAL = 9 408
@ opposum
il serait plus simple et rigoureux de dire que l’argent est nulle-part…
les seules choses qui soient quelquepart , ce sont les réserves d’or ou de denrées physiques échangeables…
(plus elle « représente » de valeur/kilo , plus c’est pratique)
après tout est affaire de « croyance » ….le crédo , le crédit , quoi !!! au risque de se faire gruger par l’autre sur la valeur des titres que l’on échange ….contre ?
la véritable valeur de ce qui est réellement risque d’ètre largement inférieure à ce que les « représentations » des valeurs que nous (croyons posseder) « possedons » (chiffres sur un terminal,sur un bout de papier…) laisse à montrer aux comptables que nous voulons rester (le coup de l’arithmétique ),
au dépens de notre avenir (et surtout celui de nos petits enfants…)
osons sortir de cette façon réductrice de regarder les choses (notamment la façon dont s’organisent les échanges humains)
cordialement bien sùr
@Paul Jorion & JF
Toujours pas convaincu…
Vous ne voulez prendre en compte que la monnaie de BC. Qui ne correspond qu’à une petite fraction de M1 (dépôts).
Mais que s’est-il passé en sept-oct 2008?
Les déposants ont retiré des liquidités en masse. On était pas loin d’une vraie panique (bank run).
Et comment ont réagi les autorités?
Les états ont « calmé » le jeu en augmentant les soit-disant garanties des dépôts.
Les BC ont créé de la monnaie en masse pour faire face aux besoins de liquidités. Elles ont créé de la monnaie de BC à la demande. Y compris 39 milliards d’euros en billets de banque de plus que d’habitude, qui sont thésaurisés en toute logique.
Ignorer ce rôle de prêteur de dernier recourt des BC et ces « garanties » des états, c’est ignorer des caractéristiques essentielles du système.
Alors, je veux bien admettre que seule la monnaie de BC est de la véritable monnaie, mais de la monnaie qui peut augmenter quasi à l’infini pour faire face au besoin de liquidité.
Voilà une bien particulière monnaie, que l’on crée dès que le besoin s’en fait sentir.
à Florence [10:20]
Vous avez tout parfaitement compris. C’est exactement ça, disons …
pour le cas courant du particulier résident ou de la PME classique engagée sur le sol national.
En outre, vous avez la sagesse de rappeler la nécessité impérieuse de définitions claires.
La toute première dimension du CEO de banque est Le Rapport au Temps (LT, MT, CT)
(Long terme, moyen terme, court terme)
La toute première définition incontournable : l’expression « operating cycle«
Elle est impérieuse ici pour le métier de banque commerciale, comme
elle est impérieuse également dans l’industrie
Dans le contexte d’une banque commercile c’est la partie « A » qui nous intéresse, nullement la partie « B »
Cueillons donc la définition de current asset, expression qui vient d’être évoquée à la première ligne
« Inermediate Accounting« by Walter B. Meigs, A.N.Mosich, Charles E.Johnson et Thomas F.Keller
Comme il ne s’agit d’une filiale de Bouygues construisant un barrage ou un immense complexe hospitalier, c’est un an.
Les obligations comptables internationales imposaient (imposent-elles toujours ?) de différencier les items (short term investments, etc.) à moins d’un an et les autres.
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Il reste votre intérêt pour le jeu d’écritures à l’étape 2 de votre décomposition en trois étapes.
Considérons le cas d’un prêt de 200K€ dont le capital serait à rembourser en quatre échéances égales de 50 K€.
En préalable, deux points sont à noter :
1/ Les comptes d’Actif sont débiteurs [ D quand >0] et les comptes de Passif sont créditeurs [ C quand >0 ]
2/ Le compte « Caisse » de la Banque ne bouge pas du tout aussi longtemps
que l’Emprunteur A n’a pas donné de l’ordre de payer un tiers (par exemple le propriétaire P de l’appartement dont A est en train de faire l’acquisition).
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Etape 2a : La banque signifie que le prêt est en place, prêt à être utilisé
A l’Actif : Elle débite « Prêt accordé à l’Acheteur A » : 200 K€
Au Passif : Elle peut créditer un compte provioisre de quelques jours « Compte-à-Payer-à…. » pour mémoriser le fait que la Banque prévoit bien de verser très prochianement la somme de 200 K€ soit sur le compte de A soit à un Ordre certifié et assermenté.
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Etape 2b : La banque doit payer le capital initial. Elle s’exécute :
– Débit d’un compte de Passif qui baisse de 200 K€ et
– Crédit du compte Caisse à l’Actif qui baisse également de 200 K€
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Etape 2c, L’un des quatre remboursements de 50 K€ par l’acheteur A de l’appartement
Avant chaque remboursement, l’Acheteur s’arrange pour approvisionner son compte d’une manière ou d’une autre
et alors ! …. PAS SEULEMENT du CAPITAL
¤ Capital : 50 KF
+ Taux-de-base-bancaire Fed-Bri-Bce par ex. 1.5 KF
+ Taux-de-base-bancaire-de-l’AssoProDesBanques-de-la-Place par ex Paris 2.5 KF
+ Frais de gestion de la banque par ex. 0.3 KF
+ Commission par ex 0.2 KF
+ Risque de crédit par ex. 1 à 2 KF
+ Taux de profit par ex. 1.5 KF
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par exemple 8 à 9 KF de produits pour la banque sur les 50 du capital nominal initial
Le jeu d’écritures :
– Crédit du compte « Revenu (produit financier) » (Cpte d’exploitation) qui augmente de 8 K€
– Crédit du compte « Prêt de A (solde des sommes à recevoir par la banque) à l’Actif qui baisse de 50 K€
– Débit du compte de l’Acheteur A au Passif de la Banque qui baisse de 58 K€
Merci pour votre attention.
Je vous souhaite bonne réception
Cordialement, … leuco, le_Co
celui qui dessine des hiéroglyphes au fond de la classe au lieu de participer
La dernière ligne de la citation du livre de compta américain
c’est WITHIN the operating cycle ………… et non pas WITH the operating cycle. Sorry
Puis,
Comme il ne s’agit PAS d’une filiale
Les trois définitions omises, étant passé trop vite à la suite
2 Secondary cash resources : various investments that are readily marketable. Any such funds with availability for current use restricted by contract or other formal arrangement are excluded
3 Short-term receivables : open accounts receivable and notes receivable with short-term maturities
4 Short-term prepayments : the cost of various services, such as insurance, taxes, rent, that have been paid for in advance of use in operations. Short-term prepayments are sometimes referred to as prepaid expenses.
Au point où nous en sommes, abordons le symétrique au Passif
current liabilities
@ Paul et @ a113 ou Y.Besombes
« Comment pourrait-il y en avoir une alternative à : l’argent ne peut pas être à deux endroits à la fois »
« il serait plus simple et rigoureux de dire que l’argent est nulle-part… »
Votre remarque Paul, et celle de a113 ou Y.Besombes m’amènent à l’acrobatie suivante :
– bien sûr il n’est pas raisonnable de dire que quelque chose est à deux endroits à la fois , et pas satisfaisant de poser qu’il n’est nulle part . Mais si la monnaie n’était pas une chose ? C’est à dire qu’il faudrait passer par un stade de dématérialisation supplémentaire ?
En effet on est passé, du bien tangible (Céréale/Sel/ …) au bien ‘précieux’ , puis au papier , puis à l’écriture comptable, puis au bit informatique . Mais il faut aller au delà , et poursuivre la dématérialisation du concept lui même et pas uniquement de son support :
-> La monnaie est une CATEGORIE JURIDIQUE Si on la pense telle , dès lors, la question de son emplacement ne se pose pas en des termes simples et la question de son éventuelle localisation en deux endroit se réduit à un conflit de droit (du Droit) , où à une formulation floue ou ambigüe etc …
Évidemment la catégorie juridique n’est pas opérante , à vue de nez , pour penser l’inflation par expl ou tout autre mécanisme financiaro-économique
Cette difficulté à penser ainsi est renforcéepar la vision comptable , dont le but bassement matériel n’est nullement d’expliquer, mais d’avoir une représentation permettant de savoir QUI PAIE et QUI ENCAISSE (Actif/Passif, Crédit/Débit, Entrée/Sortie … !)
C’est trivial , mais malheureusement nécessaire. Mais cette nécessite n’en fait ni un schéma explicatif , ni dynamique , ni totalisant, comme le note a113 ou Y.Besombes !
La comptabilité est le triste à-plat , figé et partiel du monde. (Mais sans la compta, que d’injustice !)
D’ailleurs si l’économie peut se penser bien au delà des notions comptables , la monnaie doit également s’en dégager, en partie bien sûr.