L’actualité de la crise : Le vent de la dérégulation souffle à nouveau, par François Leclerc

Billet invité.

LE VENT DE LA DEREGULATION SOUFFLE A NOUVEAU

Un nouveau ballet diplomatique vient de s’engager, dans la double perspective du G8 de juillet en Italie et du G20 de fin septembre à Pittsburgh (USA). Pour commencer, Tim Geithner, secrétaire d’Etat au Trésor, va entamer en juillet une tournée européenne et au Moyen-Orient. Angela Merkel, la chancelière allemande, est quant à elle déjà en visite à Washington. Mais il n’est plus question cette fois-ci, comme lors de la préparation du précédent G20 de Londres, de préparer un grand geste magistral destiné à montrer que l’on tient la situation bien en main. L’objectif est d’essayer de coordonner des actions nationales lancées dans le désordre, au fur et à mesure des improvisations des uns et des autres. Reflétant des approches de la crise, des situations économiques et financières et des intérêts différents. Et d’essayer de retomber sur ses pieds par rapport aux décisions prises en commun à Londres, afin de démontrer qu’elles sont bien appliquées, ce qui va demander une certaine adresse. Il va falloir s’atteler à donner une cohérence à tout ce fouillis de mesures passées et à venir, puisque de toute façon « les marchés » y pourvoiront d’eux-mêmes si l’initiative n’en est pas prise par les gouvernements, qui défendent chacun leur bout de gras et ne veulent pas laisser totalement le champ libre aux financiers. Car ceux-ci témoignent sans attendre d’un appétit sans limites, ne voulant pas que la régulation fasse obstacle à sa satisfaction.

Comme s’il s’agissait bizarrement d’une compétition ou d’un jeu-concours, le FMI, la Banque Mondiale, l’OCDE et le FMI, viennent ou vont prochainement actualiser leurs prévisions sur l’évolution de la crise, donnant ainsi le socle sur lequel les discours vont être bâtis, non sans quelques discordances.

La Banque mondiale prévoit désormais pour 2009 une croissance de 1,2% dans les pays en développement. Hors Chine et Inde, le PIB devrait y régresser de 1,6%. Mondialement, le PIB devrait reculer de 2,9%. En 2010, la croissance mondiale devrait être de 2,0%, celle des pays en développement de 4,4% (+2,5% hors Chine et Inde). Le tout en très légère amélioration par rapport aux prévisions précédentes. La Banque prévoit également un recul de 9,7% du volume du commerce mondial en 2009, avant qu’une reprise de 3,8% n’intervienne l’année prochaine. Face à cette situation, elle estime nécessaire « une attention toute particulière (pour) les risques de crise de balance de paiements et de restructuration de la dette dans bon nombre de pays », afin « d’éviter une autre crise de l’endettement comme celles vécues dans les années 1970 et 1980 ». Elle considère également que, « pour prévenir une deuxième vague d’instabilité, les politiques doivent être rapidement axées sur une réforme du secteur financier et sur l’aide accordée aux pays les plus pauvres ».

L’OCDE, dont le champ d’activité est plus restreint et se limite aux trente pays les plus développés, envisage désormais pour cette zone une chute du PIB de -4,1% en 2009, puis un rebond de +0,7% en 2010, en nette amélioration par rapport à ses prévisions antérieures de mars (-4,3% en 2009, -0,1% en 2010). La reprise devrait, selon ces nouvelles prévisions un peu plus optimistes, être plus significative aux Etats-Unis, dont le PIB devrait baisser de -2,8% en 2009 avant de repartir à la hausse en 2010. Le PIB de la zone euro devrait, quant à lui, chuter de -4,8% en 2009, avant d’enregistrer une croissance nulle en 2010. « Les signes d’une reprise imminente dans cette zone ne sont pas encore clairement visibles », commente l’OCDE. S’agissant du commerce mondial, l’Organisation est bien plus pessimiste que la Banque mondiale, estimant qu’il devrait chuter en volume de 16% cette année. Il est estimé en conclusion que « de nouvelles secousses du système financier ne sont pas à exclure » et que, celles-ci n’intervenant pas, « la reprise qui arrive sera à la fois faible et fragile pour un certain temps et les conséquences sociales et économiques de la crise seront durables ». Au chapitre des recommandations, « de très substantiels efforts de redressement des finances publiques seront requis dans plusieurs pays ». Il est également « crucial pour le futur » de modifier les règles de régulation et de supervision financières, des tests de résistance sur les banques devant être effectués et publiés.

Tout ceci signifie que rien n’est joué et que de nouveaux accidents sont possibles, que beaucoup reste en tout cas à faire et que la sortie de crise va être assortie de lourds problèmes financiers et sociaux. Ces analyses de la conjoncture laissant de côté les problèmes monétaires, pourtant désormais sur la place publique, ainsi que la constitution en cours de deux nouvelles bulles financière, privée et publique. Résultant d’un côté de la situation à nouveau florissante (en façade) du système financier, grâce à l’injection massive et continue de liquidités provenant des banques centrales, et de l’endettement gigantesque des Etats, qui en est également à l’origine. C’est en quelque sorte un coup double qui est cette fois-ci atteint, l’économie n’ayant plus, vu son état, les ressources que réclame le système financier et il faut y suppléer.

Les conditions sont crées pour que cette double bulle enfle, atteignant des dimensions encore jamais atteintes dans l’histoire des bulles financières successives que nous avons connues et qui ont éclaté. Les banques sont en effet encouragées à prendre des risques importants et les moyens leur en sont donnés, à des conditions très avantageuses. La BCE vient cette semaine d’allouer la somme faramineuse de 442,24 milliards d’euros aux banques de la zone euro, dans le cadre de sa première opération de refinancement à échéance d’un an. C’est du jamais vu, 1.121 banques ont demandé et obtenu des crédits au taux fixe de 1%. Les autorités allemandes, si sourcilleuses quand il s’agit d’envisager des programmes d’acquisition de valeurs par la BCE à la faveur d’opérations de création monétaire, n’ont soulevé aucune objection à cette mesure, d’autant que leurs propres banques en ont largement bénéficié.

La situation en Grande-Bretagne est de ce point de vue exemplaire. La priorité est désormais accordée non plus aux réformes financières à long terme, mais à l’amélioration de finances publiques, dans un état de grand délabrement. Les espoirs sont fondés sur la résurrection de la City, déjà largement entamée, ainsi que sur son importante contribution à l’économie britannique (en termes de croissance, telle qu’elle est mesurée dans le PIB). Inutile de préciser que cette situation ne va pas dans le sens d’une régulation du système financier et que l’on observe, au contraire, de très nombreux signes d’opposition à celle-ci, qui se font de plus en plus ouvertement, signe des temps.

L’International Swaps and Derivatives Association (ISDA), le lobby des produits « dérivés » vient de répliquer au FSA, le régulateur britannique, dont l’objectif est de nettoyer ce marché totalement dérégulé, en déclarant : « Nous voudrions suggérer que ce n’est pas un petit danger que de diaboliser les produits dérivés de crédit, qui restent un outil de gestion du risque utile ». Pour l’ISDA, le danger principal est en effet que les autorités réagissent au-delà du nécessaire et tuent ce qu’ils appellent leur « industrie », dont la contribution à la cause britannique, est-il souligné, n’est pas mince. La messe est dite. Du côté des hedge funds, on fait valoir que ceux-ci ne représentent pas le même « risque systémique » que les banques et ne font courir des risques, après tout, qu’aux investisseurs qui s’y engagent et qu’ils devraient donc être épargnés de mesures contrôlant et restreignant leur activité.

On a tout récemment appris, afin de poursuivre sur cette lancée, que le personnel de Londres de Goldman Sachs avait été informé que cette année serait l’une des meilleures que la banque n’ait jamais connue dans ses 140 ans d’existence. Mais la banque n’est pas seule dans ce cas. Barclays Capital, Crédit Suisse et Deutsche Bank sont également parmi les banques européennes dont il est attendu l’annonce d’importants profits, de même que JP Morgan et Morgan Stanley aux Etats-Unis.

« Il était inconcevable jusqu’à la publication des résultats du 1er trimestre à fin avril dernier », remarque à propos de Goldman Sachs une dépêche de l’agence Bloomberg, « qu’une entreprise devant au gouvernement américain 10 milliards de dollars puisse atteindre en 2009 ses meilleures performances de tous les temps ». Ceci explique peut-être un peu cela. De plus, les banques sont des intermédiaires obligés sur le marché obligataire, où les gouvernements et les grandes entreprises sont très actifs. Il y a d’autant moins de compétition sur ce marché que le nombre de banques y intervenant s’est réduit à la faveur des concentrations opérées, ce qui permet de facturer des frais d’intervention très importants. Des ententes ne sont pas à exclure, la mansuétude des gouvernements à ce propos non plus. Il n’y a pas de miracle dans la soudaine prospérité des banques, ni de mystère à propos de son origine.

L’injection en cours de ces profits bancaires dans un système financier, toujours pas régulé, à marche forcée pour profiter de l’occasion, n’est pas non plus innocente, car elle crée déjà, comme des voix trop isolées le font remarquer, les conditions d’un crash ultérieur. Aujourd’hui, c’est à un renouveau de la spéculation sur les matières premières, pétrole compris, que l’on assiste. Que découvrirons-nous demain, quand il sera une nouvelle fois trop tard ?

Nous étions dans la période des banques zombies, nous sommes entrés dans l’ère des méga-banques, ce qui n’est pas incompatible. Les alertes lancées très tôt par certains économistes, comme Joseph Stiglitz, prennent aujourd’hui tout leur sens. Le peloton des grandes banques mondiales est désormais encore plus « too big to fail » que précédemment. Il est en mesure, comme on le constate, non seulement d’obtenir son sauvetage sans réelles contreparties, mais de dicter ses conditions quant aux réformes financières qui sont en cours d’élaboration. Dans l’attente d’un nouveau sauvetage, quand celui-ci s’avérera nécessaire, étant donné qu’il sera encore moins concevable qu’hier de laisser s’écrouler ce beau monde, entraînant toute l’économie avec lui.

Willem Buiter consacrait l’une de ses dernières chroniques sur son blog du Financial Times, a l’énumération des mesures envisageables pour éviter la naissance d’un monde bancaire trop gros non seulement pour s’effondrer mais même, à terme, pour être sauvé par les Etats (« too big to save »). En conclusion, il remarquait que le plan Geithner de régulation financière était totalement silencieux à ce propos. Ce qui, selon lui, « était suffisant pour considérer que ce plan ne parviendrait pas à stabiliser et à rendre sûr le système bancaire et financier américain ». Il constatait également que c’est à l’ancien président de Citigroup, surnommé « Bishoff le gagneur » pour ses tristes résultats comme pour sa rémunération à l’opposé, que le chancelier de l’Echiquier, Alistair Darling, avait confié la co-rédaction d’un rapport sur « le devenir de l’industrie des services financiers britannique », publié en mai dernier, qui ne considérait pas comme excessive la taille des banques britanniques. « C’était », ajoute-t-il en commentaire, « comme confier à l’Ayatollah Ali Khamenei la rédaction d’un rapport pour déterminer qui a gagné les élections présidentielles iraniennes ». Il relevait toutefois, fondant ainsi des espoirs que chacun pourra estimer comme il le souhaite, que le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mervyn King, « est seul clair quand il estime que le ‘too big to fail’ est au cœur de la crise financière et le sera également au sein de celle que nous sommes en train de préparer avec assiduité ».

Un secteur bancaire plus concentré, colosse aux pieds d’argile, des mesures de régulation anémiques en préparation, voilà ce qui nous attend et que nous pouvons contempler en gestation aux Etats-Unis dès à présent.

La Fed vient d’y décider de ne rien changer à son dispositif général, sauf à prolonger la durée de 4 sur 5 de ses programmes de soutien financier au crédit et à la liquidité, ainsi que ses accords de swap monétaires avec treize banques centrales. C’est, plus que toute déclaration apaisante, le signal que les mesures pourtant impressionnantes prises n’ont pas encore véritablement produit leurs effets et qu’il faut donc en prolonger la durée. C’est aussi, dans un très discret domaine dont on parle fort peu, la poursuite d’une étroite collaboration avec les banques centrales, décisive à bien des égards. Il a été relevé, par exemple, que les dernières adjudications de cette semaine des T-bonds (les bons du Trésor américain) avaient été souscrites avec succès et que leurs rendements avaient même un peu diminué, malgré leur tendance générale à la hausse. Peut-être faudrait-il l’expliquer par l’importance des achats réalisés par les banques centrales, qui ont globalement doublé leur part des achats, passant en gros de 30 à 60% de la totalité du montant des adjudications par rapport aux fois précédentes. Comme le résultat d’une action concertée visant à enrayer la hausse des rendements des obligations américaines, étant donné le caractère déstabilisateur de celle-ci. Ce qui remet à leur juste place tout autre type d’explication, du genre retour de la confiance dans la solidité du dollar. Et nous incite à observer, en guise d’horizon lointain, ce qui se passera la prochaine fois.

Que ce soit en Europe, avec la récente adjudication de plus de 400 milliards d’euros aux banques, ou aux Etats-Unis, à l’occasion du financement de la dette américaine, on remarque le rôle toujours déterminant des banques centrales au sein du système financier, en faveur de sa stabilisation et de son renforcement. On est au cœur du système, tout du moins de sa partie visible. Le reste étant perdu dans le gigantesque océan de l’anonymat des « marchés ».

Qu’avons-nous donc appris de plus ces touts derniers temps aux Etats-Unis ? Que, à propos du PPIP (le plan d’achat public-privé des actions toxiques) et selon Heb Allison, représentant du Trésor : « Je suis confiant dans le très prochain lancement des partenariats ». « Cela ne sera-t-il plus très long » a-t-il ajouté, cherchant à faire patienter sans avoir plus à annoncer, alors que ce programme semble fort compromis. Que les pertes records enregistrées sur les cartes de crédit ont poussé les principales banques et émetteurs à venir financièrement à la rescousse de leurs filiales (leurs « véhicules spéciaux») mises en places afin de transformer en titres les centaines de milliards de dollars de crédit aux consommateurs effectués grâce au crédit revolving qu’elles représentent. Il s’agit de Citigroup, Bank of America, JPMorgan Chase et American Express, qui ont dû faire face à ce nouveau front de la crise financière, le taux de défaut sur les cartes de crédit ayant dépassé les 10%, déséquilibrant dangereusement tout l’édifice, comme il était prévisible et annoncé. Que, d’après le Wall Street Journal, un certain nombre de banques, non précisé, avait suspendu le payement des dividendes dus au Trésor au titre de l’aide publique reçue, ce qui témoigne bien du fait que la situation des banques américaines, hors peloton de tête et pour les raisons déjà évoquées, continue d’être très mauvaise, et que le processus de concentration, par voie de conséquence, est loin d’être terminé.

Mais, c’est sur le terrain de la régulation, comme en Grande-Bretagne, que l’on peut assister à ce qui est le plus significatif pour la suite des événements. L’une des mesures-phare de l’administration Obama, la création d’une agence chargée de la protection des consommateurs, en particulier dans le domaine financier (prêts immobiliers, cartes de crédit, etc.) fait actuellement l’objet d’un tir de barrage de l’American Bankers Association, la plus importante des organisations professionnelles de la profession, en raison du coût de l’organisme, de l’imprécision de sa mission et de son caractère bureaucratique. Toutes cordes sensibles jouées afin de tenter d’émouvoir l’opinion publique ; l’émotion des banques étant, elle, perceptible à l’évocation de la diminution des vente des produits financiers concernés qui pourrait résulter de cette malencontreuse initiative. Cette tentative d’obstruction a valu aux honorables banquiers, pour leur impudence trop marquée, une répartie cinglante de Chris Dodd, président de la commission bancaire du Sénat : « Sur quelle planète vivons-nous ? Les mêmes gens qui sont à l’origine du désordre dans lequel nous sommes, nous expliquent maintenant que les consommateurs n’ont pas besoin d’être protégés ». De fait, rien ne semble pouvoir arrêter les financiers, dont il faut rappeler qu’ils ont obtenu que toute espèce de limitation à leurs rémunérations, un instant envisagée par l’administration Obama, soit abandonnée sans tambours ni trompettes.

Nul ne peut se hasarder, dans ces conditions, à prédire ce qui sortira du Congrès en termes de législation à propos de la régulation financière, pas plus que la calendrier de son adoption finale. Que ce soit à propos du dispositif de surveillance et de contrôle, qui accorde dans l’état actuel des choses un énorme pouvoir à la Fed, suscitant des résistances, ou bien à propos de l’évolution des règles concernant les ratios fonds propres des banques (passant probablement par une révision des accords dits de Bâle II), du marché des produits dérivés ou de l’organisation des hedge funds. Sur toutes ces questions, des études sont en cours, des groupes de travail réfléchissent, aux Etats-Unis et au niveau Européen, mais les uns et les autres n’en sont, pour ce qui est connu de leurs travaux, qu’aux principes généraux. Il faudra un jour harmoniser l’ensemble, mais nous n’en sommes pas là. Ce sont les lobbies qui mènent pour l’instant la danse dans les coulisses et freinent autant qu’ils peuvent, comptant sur leurs deux bases d’appui que sont Wall Street et la City.

A l’appui de ces propos, la conférence du 23 septembre dernier à Berlin à propos des paradis fiscaux a regroupé plus de vingt pays membres de l’OCDE, et elle mériterait que l’on s’y attarde davantage. Mais il peut être retenu qu’il y a été relevé, au fur et à mesure que des conventions bilatérales étaient passées entre États et paradis fiscaux de la liste « grise » de l’OCDE, aussi limitées puissent-elles être considérées, que de nouveaux paradis apparaissaient ici ou là (on parle du Ghana et de l’île d’Anjouan, dans l’archipel, des Comores, ou bien encore des pays d’Europe centrale). Cela montre bien qu’il n’y a pas, en matière financière, de demi-mesures et que, dans ce domaine, il n’y a pas d’autre solution que de prendre le mal à la racine, de contrôler les banques, les grandes entreprises et leurs filiales au départ, car une fois que les capitaux sont sortis, plus aucun contrôle effectif n’est possible. On en est très loin, même si les Allemands manifestent des velléités dans ce domaine, dont on verra le résultat. A titre d’exemple, il a été rendu public par Gerhard Schick, député Vert du Bundestag, que Deutsche Bank, à elle seule, possédait en 2007 environ 500 filiales et succursales dans 27 zones « offshore », dont 151 dans les îles Caïmans (dans les Caraïbes). A titre d’information, l’arrêt des poursuites engagés par le département de la justice américain contre la banque Suisse UBS, dans le cadre des actions entreprises avec succès contre l’évasion fiscale massive et organisée de 52.000 contribuables américains fortunés, est désormais clairement envisagée, selon le New York Times.

L’ONU tient actuellement sa conférence sur la crise économique et financière mondiale, en présence des délégués des 192 pays qui en sont membres, dans un de ces silences que l’on dit assourdissant. Ignorée des chefs d’Etat et même de gouvernement (pour les « grands » pays), elle est le refuge, l’exutoire, des petits pays qui n’y trouvent qu’une tribune, mais à qui on n’accorde même pas de spectateurs. Car les médias n’en rendent pas compte.

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23 réponses à “L’actualité de la crise : Le vent de la dérégulation souffle à nouveau, par François Leclerc”

  1. Avatar de langlois

    BJr cher Monsieur, que je lis depuis assez longtemps et dont je m’inspire un peu dans mes chroniques du Monde libertaire. Là encore, c’est super bien jeté et démontre les mensonges, atermoiements, palinodies des politicards qui après avoir modifié les lois pour favoriser la finance et démoli le pacte salarial, sont piégé par la crise dont ils essaient de se sortir sans rien modifier du système néolibéral. Félicitations, comme pour toute votre oeuvre.
    Auriez-vous l’amabilité de jeter un oeil sur mon propre blog (récent et encore très maladroit), surtout pour le texte: « la fiance chez proudhon ».
    Avec toute ma reconnaissance pour vos stimulants et confondants travaux.

  2. Avatar de Florence
    Florence

    « Que les pertes records enregistrées sur les cartes de crédit ont poussé les principales banques et émetteurs à venir financièrement à la rescousse de leurs filiales (leurs « véhicules spéciaux») mises en places afin de transformer en titres les centaines de milliards de dollars de crédit aux consommateurs effectués grâce au crédit revolving qu’elles représentent. »

    Mais c’est pas vrai, ai-je bien compris ? Ils recommencent / continuent à titriser des crédits pourris ?
    Et je ne comprends pas (désolée mais je dois être bien obtuse) il y a des acheteurs pour ces titres ?

    Sinon, un grand merci à François Leclerc pour son travail formidable !
    C’est vraiment ici, sur ce blog, qu’on est informés de l’évolution de la situation, avec régularité et force détails.

  3. Avatar de Wladimir
    Wladimir

    Je ne résiste pas au plaisir de vous citer l’en-tête du Figaro sur la séance boursière à Wall Street hier soir.

    « WALL STREET CLOTURE SANS DIRECTION:
    Le Dow Jones cède 0,4%, le Nasdaq gagne 0,47%. Les opérateurs s’inquiètent de l’augmentation de l’épargne des ménages américains. »

    En gros, grâce à un sursaut de lucidité bienvenu, ces salopards de bouseux américains refusent de continuer à élargir le trou gigantesque de leur dette, commencent à penser à l’avenir enfin et les banquiers sont atterrés par cette timide tentative de rebellion. Où va t’on si les citoyens américains n’obéissent même plus aux messages publicitaires déversés à longueur de journée par tous les médias possibles ?

    .

  4. Avatar de eomenos
    eomenos

    Vive la dématérialisation des titres.

    Du coup, toutes les participations sont nominales. Qui dit nominal dit disparition du caractère « anonyme des sociétés ».

    Les gouvernements tentent de renflouer les banques à coup de milliards. Ces banques sont détenues par des actionnaires.
    Ces actionnaires petits ou grands disposent d’un certain patrimoine.
    Il serait normal que les états disposent d’une hypothèque légale sur les biens desdits actionnaires.

    En agissant comme ils viennent de le faire, les gouvernants du monde entier viennent d’opérer une immense translation
    du mécanisme mortifère de l’économie réelle qu’avait mis au point les courtiers immobiliers américains.
    Prêter sans garantie, à des gens qui mentaient sur leur revenus et leur solvabilité.

    Les banquiers ne font pas autre chose aujourd’hui. et les états agissent désormais comme les banquiers voici quelques années.
    Cela ne peut que mal se terminer, il ne faut pas avoir fait des tonnes d’études pour sinon le démontrer au moins le deviner…

  5. Avatar de Rumbo
    Rumbo

    Voilà bien, planétarisé, cette grille classique d’analyse des acteurs économiques et politiques, qui sont d’ailleurs les mêmes à plus des 2/3, autrement dit: pensée bourgeoise, plus rationalisme (partout le « rationalisme » sauf dans le système financier!!??….), plus confiance dans dieux de l’Olympe alias le Marché, etc. Beaucoup de sites économiques révèlent ce qu’il y a dans nos cervelles chlorophormées par des décennies et des décennies dans manque absolu d’ « entraînement » dans la créatvité économique et financière. En deux mots, ces sites révèlent ceci: puisque les riches vont très bien (et c’est vrai quelque soit l’époque, les circonstances et les lieux, etc), le système actuel, qui est (enfin) très bon, fonctionne bien et donne satisfaction (sous entendu aux aisés bien entendu), donc où est le problème?.
    Il me revient cette réflexion faite par l’un des principaux économiste français, « compétent » entre tous, Jean-Paul Fitoussi, à la fin d’un entretien à la radio vers février ou mars 2008. qui disait en sustance: « les banques américaines ont une rentabililté de 20%, personne ne peut « résister » à un tel rapport! ».
    Donc, voilà ce que cherchent désespérément à rétablir, avec des règles et des lois s’il le faut, le personnel politique mondial. Tout est dit…

  6. Avatar de Moi
    Moi

    @Rumbo: Fitoussi parlait-il de Madoff en évoquant les 20% de rentabilité? 🙂 (même Madoff offrait en fait maximum 15%)

  7. Avatar de Stubborn/Martine Mounier
    Stubborn/Martine Mounier

    @Rumbo. La créativité n’est pas facile. Et J-B Say comme Marx – puisqu’ils se rejoignent sur cette idée d’une Economie, e majuscule comme objet social – nous ont bien plantés. Il faudra donc du temps, de la pensée, des livres, bref une ontologie nouvelle, pour sortir Fitoussi&co de l’ornière intellectuelle dans laquelle cette théorie nous a malheureusement plongés. ps/ Ai-je déjà dit que j’appréciais vos commentaires ; non ? et bien c’est réparé.

  8. Avatar de Delphine
    Delphine

    Aujourd’hui j’ai calculé le nombre exact de chômeurs depuis le début de l’année en catégorie (A) (oui parce que si on ajoute les autre catégories on peut augmenter le total de presque 40%), et il est exactement de 328.400 chômeurs de plus en 5 mois.

    D’après vous, à combien s’élèvera ce chiffre à la fin de l’année ?

    De plus, quel mois (septembre ?) en temps normal (hors crise) y a-t-il généralement le plus d’inscriptions au chômage ?

  9. Avatar de JeanNimes
    JeanNimes

    @ Stubborn/Martine Mounier

    Prière de ne pas mélanger les torchons et les serviettes !

    Marx a fait une critique radicale de Say… et pour Marx l’économie avec un grand E n’existe pas : il a toujours considéré que la véritable science à créer était « l’économie politique » qui seule est une science historique, donc incluant l’action des humains.

    Pour faire avancer la réflexion, il vaut mieux garder les prémisses correctes.

  10. Avatar de jacques
    jacques

    Lettonie :- 10% sur les retraites , – 20% sur les salaires des fonctionnaires.Va -t-on se faire traire a la sauce lettone ou a la sauce argentine ( dévaluation d’environ 60% du pouvoir d’achat en 1981)?

  11. Avatar de Samuel
    Samuel

    @M. Leclerc

    Vous citez la banque Barclays ,qui a racheté les beaux restes de Lehman Brother , faisant d’elle la troisième banque d’investissements aux US :

    http://www.trends.be/fr/economie/banque-et-finance/12-1636-46206/barclays-achete-les-meilleurs-restes-de-lehman-brothers.html

    Cette banque , du top 5 anglais, est la seule à ne pas avoir été nationalisée grâce à l’investissement de fonds souverains provenant du « pays de la nouvelle base française  » et du « chewing-gum gum banni ».

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Interdiction_du_chewing-gum_à_Singapour

    Après la montée du titre en bourse de plus de 50% depuis le début de l’année, ces fonds se sont désengagés. Ils réitèrent leurs confiance mais vont investir ailleurs 😉

    Et si cela était un signe d’une désaffection de la City?

    On pourra dire que ça sent le gaz dans l’émirat de Grande-Bretagne.

    En plus, la chute de la production des champs gaziers et pétroliers de Mer du Nord réduise le gâteau entrainant des vééllités d’indépendance en Écosse.

    http://www.latribune.fr/entreprises/banques-finance/banque/20090602trib000382477/le-fonds-souverain-d-abu-dhabi-ipic-se-desengage-de-barclays-.html

    http://www.latribune.fr/entreprises/banques-finance/banque/20090604trib000383244/temasek-perd-plus-de-500-millions-de-livres-sur-la-vente-de-sa-part-dans-barclays.html

  12. Avatar de La voix du vent
    La voix du vent

    « …
    Pendant que la marée monte
    Et que chacun refait ses comptes
    J’emmène au creux de mon ombre
    Des poussières de toi

    Le vent les portera
    Tout disparaîtra
    Le vent nous portera »

    http://www.youtube.com/watch?v=-fp7dS4SmjY

  13. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    @ Langlois

    Je vous remercie. J’avais déjà une vieille dette envers des anars, mais je ne pensais pas modestement inspirer, un jour, une chronique du Monde libertaire,

    Les armes de la critique, heureusement, ne sont la propriété de personne. Votre blog y contribue.

  14. Avatar de Auguste c/Hydre
    Auguste c/Hydre

    à JeanNimes [14:23]
    L’Economie, pure foutaise, n’est déjà pas une science … les secrets, retro-comms, escroqueries, fluctuations manipulées, mascarades, marges

    abusives, prédations inimaginables, etc. étant la Doxa.
    Alors l’économie politique, celle des seconds-couteaux, prosélythes médiatisés, lanciers et missiliers de rang 3, etc.
    bien arrosés — pas seulement de Campagne 1er crûs — ! ! Parlons-en
    366 Honoré de Balzac jouant chacun avec 3.000 personnages, jour-et-nuit,
    accompagnés de tous les Zola de la Terre ne suffiraient pas à la tâche.  
    Alors le ptit Marx, tirant sur des X et des Y avec des « Si (…) Alors (…) »   à la poubelle !

  15. Avatar de LeClownBlanc
    LeClownBlanc

    et redit, en son for intérieur, yeux fermés

    … Sur ce billet et le ruban qui s’y accroche ! De vraies et bonnes observations concrètes.
    Le moment venu   ~~~   Pandanlagl&oe; et kùkù seront contents … Y$-hmm-$Y …
    [A] Je commence à esquisser les flux off-on et on-off …
    From-To:
    Tokyo – Osaka – Kyoto   à partir des trois topFaçades Nord qui priment ici :
    (1) Bank of Tokyo-Mitsubishi       (LiborKlan<->HT26)   et …
    (2) Bank-of-Japan       (ctrlBk<->BisKlan-V26)   et …
    (3) GoldTentacle26 … mind! (…) de Tantale       (HydreHQ@¤BL¤CT¤BX¤NY¤WT)
    [B]   (ouie en éveil)

    ( … atteindre l’ascenseur … dos-au-mur … )
    Ensuite ?   Sao Paulo, Zurich ou Moscou ?

  16. Avatar de Cesario
    Cesario

    et redit, en son for intérieur, yeux fermés

    Celui qui peut encore agir pour son propre compte ne se laisse pas utiliser.
    Celui qui ne peut plus rien faire suppliera qu’on l’utilise.
    Se servir de celui qui ne sert plus à rien pour servir nos fins.

    [ Stratagème n°14 « Redonner vie à un cadavre«    Yi-qing ]
    « Ce n’est pas moi qui réclame le concours du naïf, c’est lui qui se livre à moi. »

    ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ Takla-Makan = Lieu où vous entrez mais d’où vous ne sortez pas ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
    – N’avoir confiance en rien ni en personne,
    – Sortir face aux fenêtres,
    – Apnée à temps, en expert mort-vivant,
    – Marcher vent-de-bout … Prendre de la hauteur. Bien !
    [ Tous muscles et sensos en éveil, Cesario décryptait aussi les feuilles … 17   Toorop ! en bas de la 17 ]

    De là où il se trouvait, accroupi au sommet du talus qui longeait le sentier, Toorop surplombait sa victime.

    25juin à 20:53

  17. Avatar de LeClownBlanc, douché-peigné
    LeClownBlanc, douché-peigné

    à noubeau blanc
    LeClownBlanc à Toorop 25juin à 22:41


    – Une jeune schizophrène semi-amnésique et trimballant une arme biologique révolutionnaire
    – Un écrivain de science-fiction à moitié dingo prétendant recevoir des messages du futur.
    – Une poignée de soldats perdus à l’autre bout du monde et se battant pour des causes sans espoir
    – Un officier du GRU corrompu et lecteur de Sun Tzu.
    – Un mafieux sibérien parcourant le Net et « collectionnant » des missiles
    – Des scientifiques russes assumant leur rôle d’apprentis sorciers et prêts à transgresser la loi.
    – Des gangs de bikers se livrant à une guerre sans merci à coups de (…).
    – De jeunes technopunks préparant l’Apocalypse

    N’ayez pas peur.
          ¤ Oui, il y a tout cela …
          ¤ Non, il n’y a pas d’autre issue.
    Verriez-vous un rapport avec Maurice G.Dantec ?
    Cesario
    Pas pour le style …
                            Observation 1 :
    – peut-être pour le rapport à l’incertain.
    Sun Tzu estimait ceci :

    Et, de même que l’eau n’a pas de forme stable, il n’existe pas dans la guerre de conditions permanentes »

                            Observation 2 :
    – peut-être pour le rapport aux GoldenTentacles;
    toutefois sans doute pas davantage qu’avec Dwight D. Eisenhower.
    Général pendant World War II puis président des Etats-Unis,
    D.D. Eisenhower, dans les années 1950-59, s’exclama

    « Toute arme fabriquée, tout navire de guerre mis à la mer,
    toute fusée lancée représente de fait une spoliation
    de ceux qui ont faim et qui ne reçoivent pas de nourriture ou
    de ceux qui ont froid et qui ne reçoivent pas de vêtements ».

                            Observation 3 :
    – peut-être pour les tourments économico-financiers
    (taux d’intérêts abusifs qui mènent à … ventes d’armes pour récupérer des rétrocommissions, bioteks excessives, subventions absurdes de l’UE

    payées par les tondu(e)s, etc.;
    toutefois sans doute pas davantage qu’avec Vincent C. Vickers.
    Puissant industriel britannique et, de 1910 à 1919 ( World War One), gouverneur de la Banque d’Angleterre. Dans Economic

    Tribulation il constatait ceci

    « Notre ordre démocratique ne peut plus continuer à cohabiter avec le système financier et monétaire qui a valu jusqu’à présent. L’un

    doit céder la place à l’autre ».

    John Pierpont Morgan comprit le message. Il composa le Traité de 1930, signé à Bâle, -pour orchestrer l’Ordre opposé à la démocratie.
                            Observation 4 :
    Le Mal est peut-être moins dans un taux-de-base (de base AAA) qui avoisinerait 1% au lieu d’être maintenu à zéro
    que les incessantes fluctuations imprévisibles ,
    faisant continuellement passer de la récession au redressement et vice versa.
                            Observation 5 :
    Il est à la fois malhonnête, arriéré, infondé et grotesque de défendre le protoconcept
    « Graal de recherches d’équilibres entre une « Demande de Flux d’emprunt » et une « Offre de flux de prêt »,
    deux dynamiques plus ou moins conjointes qui serait manoeuvrables par des taux dont l’échelle présente une « base-sans-risque » à la fois supérieure

    à zéro et sujette à des successions de hausses et baisses. Indéfendable !
                            Observation 6 :
    En Allemagne, entre 1975 et 2008, les taux escomptes BBK/BCE n’ont pas cessés d’être compris entre 14% et 7%.
                            Observation 7 :
    Le manque d’imagination est un vilain défaut et Keynes semble en avoir manqué. En 1936 il écrivait ceci

    Le Moyen Age construisait des cathédrales et chantait des cantiques.
    Deux pyramides, deux messes pour un mort valent deux fois plus qu’une seule.
    Mais ceci n’est pas vrai de deux voies ferrées reliant Londres à York. »

    Oui, pour sûr. C’est pourquoi il faut savoir aller au delà de cette demi-pensée.

                            Observation 8 :
    Les parlementaires qui veillent à ce que
    les taux-de-base (c’est-à-dire ceux des emprunteurs AAA de style jpMorganChase présentant un risque de non remboursement quasi nul)
    (1°) évoluent sans cesse dans le positif selon les desideratas spéculatifs à la hausse ou à la baisse de l’Hydre,
    (2°) soient augmentés de marges bénéficiaires infondées et fantaisistes (cas de Shark’ô traquant 6% pour fausser les ré-équilibrages

    honnêtes)
    sont responsables… (a) du surdéveloppement des fortunes excessives (notamment non résidentes, fiducies,…),
    (b) des ogres-créanciers boulimiques, et (c) des corollaires négatifs au sein de la vie bio-écologique, sociale et économique.
                            Observation 9 :
    Lorsqu’une solution saine sera sur leur table,
    ces parlementaires n’auront plus l’excuse de leur incompétence, paresse, esprit ailleurs.

    Q1 : La filiation BRI-BCE et la BCE elle-même sont-elles constitutionnelles ? respectent-elles les Droits de l’Homme ?

    Q2 : Quelle peut-être la durée de vie de tel ou tel service bancaro-marchand ou servicePublicDuTrésor tel qu’il est actuellement spécifié ?

  18. Avatar de Stubborn/Martine Mounier
    Stubborn/Martine Mounier

    @JeanNimes.
    Il y a chez Marx une ambiguïté positiviste, à mon sens un hiatus, à penser l’économie politique en science pure. Ce que pointe par exemple assez pertinemment J-P Voyer http://pagesperso-orange.fr/leuven/notes_mai_2006.htm#encore_economie dans le petit chapitre : « On invente l’économie comme objet réel ».

  19. Avatar de Cécile
    Cécile

    Si on est trop nombreux, y a qu’à le dire …

  20. Avatar de JPV
    JPV

    On en parle moins que des projets de reforme du systeme financier du Gouvernement Américain, mais ce document rappelle opportunément qu’il y a d’autres instances que Wall Street et le Gouvernement Américain pour essayer de trouver des sorties équitables et durables à la crise actuelle.

    ===============

    http://www.un.org/fr/ga/econcrisissummit/

    Conférence sur la crise financière et économique mondiale et son incidence sur le développement.

    Contexte de la Conférence

    L’Organisation des Nations Unies réunit à son Siège du 24 au 26 juin 2009 les responsables politiques du monde entier afin qu’ils puissent prendre la mesure de la plus grave récession économique qu’ait connue le monde depuis la grande crise des années 30. Ils auront à définir leur réaction immédiate, à trouver les mesures à long terme qui atténueront les effets qu’exerce la crise, notamment sur les populations vulnérables, et à procéder à l’échange de vues que cela suppose, en vue de transformer l’architecture financière internationale au regard des besoins et des préoccupations de tous les États Membres.

    La Conférence au sommet des Nations Unies sur la crise économique et financière mondiale et son incidence sur le développement offrira un espace de dialogue extraordinairement ouvert où pourront être abordés les problèmes dont tous les pays ressentent l’urgence. Les évaluations les plus récentes des effets de la crise font apparaître de plus en plus nettement ses retombées sociales et politiques destructrices dans les pays les moins avancés et les pays à revenu moyen. On n’espère plus en une reprise rapide, et les pays ont à se préparer à un recul durable du commerce, de l’investissement et de l’emploi.

    Pour la première fois dans l’histoire, la croissance économique mondiale affiche en 2009 un taux négatif. Les flux de crédit se sont taris et de très grandes sociétés d’investissement et de très grands établissements de crédit ont disparu du paysage. Les emplois s’évanouissent au taux de plus d’un million par mois selon l’Organisation internationale du Travail et les échanges commerciaux ont connu le recul le plus rapide depuis la grande crise des années 30 selon l’Organisation mondiale du commerce.

    Le développement en état d’urgence

    La situation des pays en développement – ceux qui ont le moins contribué à la crise et qui en souffrent le plus – a conduit certains économistes à mettre en garde contre les « décennies perdues du développement », qui auraient des conséquences catastrophiques pour les pays riches comme pour les pays pauvres.

    Les pays pauvres, qui ont déjà lutté contre la hausse du cours des denrées vivrières, des carburants et des engrais et contre les effets des changements climatiques font face à la contraction rapide des échanges et du crédit à l’importation et à l’exportation. Les flux de capitaux privés en direction des économies émergentes devraient cette année être inférieurs de 82 % à leur plus-haut de 2007 selon l’Institute of International Finance. La Banque mondiale, qui a qualifié la crise d’« urgence du développement », prévoit un déficit financier de plus de 700 milliards de dollars dans ces pays et envisage même l’éventualité d’une « génération perdue », marquée par la surmortalité néonatale, qui passerait de 1,5 million de sujets à 2,8 millions avant 2015. Tous les ans pendant que durera la crise 100 millions d’êtres humains de plus tomberont dans l’indigence.

    Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a récemment déclaré que « la communauté internationale ne devrait pas perdre de vue les difficultés et le sort de centaines et de centaines de millions de pauvres parmi les plus pauvres des pays en développement, qui ont été touchés par cette crise ». Les pays à revenu moyen sont eux aussi de plus en plus touchés par la récession.

    Conférence au sommet

    Le sommet de haut niveau des Nations Unies du mois de juin faisait suite à la Conférence internationale sur le financement du développement tenue en décembre 2008 à Doha (Qatar). Les États Membres ont prié le Président de l’Assemblée générale, Miguel d’Escoto Brockmann, d’organiser une réunion « au plus haut niveau ». La Conférence prendra la forme de sessions plénières et de quatre tables rondes, où pourront échanger leurs vues les dirigeants et les représentants du système des Nations Unies, dont la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, ainsi que les représentants des associations civiles et du secteur privé. À l’issue de la session, un texte de conclusion sera rendu public, dont le projet devrait être disponible dans les premières semaines du mois de mai.

    Les quatre tables rondes où seront examinés les moyens de surmonter la crise financière et économique mondiale et ses effets sur le développement seront saisies des questions suivantes : 1) incidence de la crise sur l’emploi, le commerce, les investissements et le développement, notamment au regard des objectifs internationalement convenus et des objectifs du Millénaire pour le développement; 2) interventions et mesures propres à atténuer l’incidence de la crise sur le développement; 3) rôle de l’ONU et de ses États Membres dans les pourparlers internationaux en cours sur la réforme et le renforcement de l’architecture et du système financiers et économiques internationaux; 4) apport des organismes de développement des Nations Unies à la résolution de la crise.

    La Conférence fait valoir à plein l’autorité dont jouit l’Assemblée générale, seul organe universel formé d’États souverains. Elle n’est pas un contre-pouvoir, une voie parallèle qui doublerait les instances internationales qui s’occupent actuellement de réglementation financière et de coopération économique. Au contraire, elle lance un mouvement complémentaire qui seconde les autres, et fait s’exprimer la voix, et finalement la volonté de participer, des 192 Membres de l’Organisation.

    « Nous avons l’occasion historique et la responsabilité collective de donner à l’ordre financier et économique du monde une nouvelle stabilité et une durabilité inédite », a récemment déclaré le Président de l’Assemblée générale, Miguel d’Escoto Brockmann. « Cette évolution, qui commencerait à sonder la fracture Nord-Sud, exige la participation de toutes les nations du monde. Il s’agit ici de la réunion du G-192. »

    Pour faire mieux entendre la voix de tous les pays, qu’ils soient riches, pauvres ou à revenu moyen, et préciser les idées face au plus grave défi que le XXIe siècle ait jusqu’à présent connu, l’Assemblée générale a tenu en temps utile divers débats et consultations sur ces questions, afin d’en verser la contribution aux travaux de la Conférence. On a pu ainsi dégager une vision commune de l’étendue, de la profondeur et des effets de la crise, déterminer les ressources nécessaires et les moyens de les mobiliser, et réviser le rôle institutionnel des organes internationaux et leurs relations entre eux, notamment à l’intérieur du système des Nations Unies lui-même.

    Contributions au texte final

    Une commission d’experts créée par le Président a présenté par ailleurs au mois de mars une série de recommandations préliminaires sur les interventions immédiates et les mesures à long terme qu’appelle le fonctionnement du système financier mondial. Composée de spécialistes des finances et d’économistes originaires de toutes les régions et présidées par Joseph Stiglitz, lauréat du prix Nobel, la Commission d’experts sur la réforme du système monétaire et financier international a présenté une série de propositions concrètes tendant à améliorer l’architecture financière internationale. Son rapport, et d’autres communications, serviront de point de départ pour la rédaction du document de conclusion de la Conférence, dont un premier état devrait être disponible dans les premières semaines de mai.

  21. Avatar de Cécile
    Cécile

    sur ce G192 ONU : »Le 8 mai 2009 fut une double victoire pour les Occidentaux. Non seulement le Sommet a été repoussé de début à fin juin, mais en plus… »
    source
    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=14105

    extrait
    « Les intimidations du G8

    C’est suite à l’appel de plusieurs dirigeants des pays du Sud, lors de la Conférence internationale sur le financement du développement tenu en décembre 2008 à Doha que le Président de l’Assemblée Générale, Miguel d’ Escoto Brockmann, a annoncé la mise en place de ce sommet. Rappelant la dimension historique de la crise, il a immédiatement énoncé le souhait que les plus hauts niveaux des gouvernements participent à cette conférence.

    Il a souligné que la crise économique et financière actuelle était la « pire depuis le début des Nations Unies ». « Elle atteint le monde entier », a-t-il dit, estimant qu’elle était « principalement le résultat de l’irresponsabilité sociale et de l’avidité de quelques pays, alors que c’est une majorité d’États qui en paient le prix ».

    Une très sérieuse commission d’experts, sous la présidence de Joseph E.Stiglitz (prix Nobel d’économie en 2001) fût mandatée afin de proposer des solutions à la crise. Le fruit de leurs travaux, présenté entre le 28 et 29 avril à l’ONU énonce des pistes pour réformer le système financier international. Deux négociateurs, l’un ambassadeur des Pays Bas, l’autre de St Vincent les Grenadines, ont assisté le Président de l’Assemblée Générale quant à la préparation de la première version du projet de document final de cette Conférence, soumise aux représentants des 192 pays le 8 mai 2009 par Miguel d’Escoto Brockmann.

    Ce jour là, dans l’Assemblée Générale (AG) de l’ONU, le groupe des représentants des pays occidentaux se souleva, avec à sa tête le « co-facilitator » des Pays Bas. La raison de leur « révolte » ? Le document présenté en séance par le Président de l’AG n’est pas le même que celui qu’il a soigneusement préparé. Après avoir loué la transparence dont il a fait preuve pour concerter la « société civile » et les autres gouvernements, il dénonce le manque de transparence cette fois de Miguel d’Escoto Brockmann. Le document de ce dernier ne refléterait pas assez les recommandations émises par les négociateurs. Le voila maintenant forcé de reconsidérer la participation des plus hauts représentants hollandais au Sommet. La fronde est lancée. Même si le président de l’AG reprend la parole de suite et propose de ne pas entrer dans le débat avant que le document soumis n’ait été étudié, cela ne calme pas les ardeurs des Occidentaux. La République tchèque, parlant aussi au nom de l’Union Européenne suivie par les Etats-Unis, l’Allemagne et le Canada reprennent les arguments du « camp des Occidentaux » et reconsidèrent aussi le plus haut niveau de représentation pour le Sommet. Les prises de parole de Cuba, du Venezuela, de la Bolivie, du Ghana, de la Syrie, du Soudan ou encore de l’Algérie et de l’Iran n’y changeront rien. Ni même celle de Miguel d’Escoto Brockmann qui s’est défendu à plusieurs reprises en insistant sur le caractère multilatéral et intergouvernemental des négociations effectuées en amont de la présentation du document. Ainsi, il défend son document comme étant le reflet des préoccupations de la majorité des pays de l’ONU, G20 inclus. Confirmant à plusieurs reprises qu’il n’existait qu’un document (le sien), il a prié les Etats contestataires de se concentrer sur le fond du document, et non sur la forme.

    Le 8 mai 2009 fut une double victoire pour les Occidentaux. Non seulement le Sommet a été repoussé de début à fin juin, mais en plus un nouveau document a été soumis à la discussion. Décidément, le G8 n’aime pas lorsque ce n’est pas lui qui est à l’initiative. Le dédain de l’Occident a encore frappé. Mais les autres pays ont aussi gagné sur un plan : les occidentaux ne seront pas les seuls à débattre de l’avenir du monde. Et le Sommet mérite quand même toute notre attention. Quel que soit le document proposé, tous seront inspirés du rapport de la Commission Stiglitz. Et malheureusement, le capitalisme n’est pas fondamentalement remis en cause.  »

    autre extrait
    « Un diagnostic pertinent mais des mesures limitées

    Le texte commence fort en montrant du doigt les causes de la crise actuelle. Il met par exemple, l’accent sur la nécessité d’interdire la spéculation sur les produits énergétiques ou alimentaires, considérant cette pratique comme étant un crime. Il y est dit que le système économique actuel concentre les revenus, la richesse et le pouvoir et que le rôle de l’Etat doit être renforcé dans l’optique d’avancer vers une économie qui met l’accent sur la satisfaction des besoins humains fondamentaux. Mais le texte montre aussi ses limites. La première et de loin la plus importante est que la crise et le monde y sont analysés sous le seul angle de la finance et de l’économie. Le diagnostic parle de l’interconnexion des crises financière et économique. Mais les crises alimentaire, climatique, énergétique, sociale sont mentionnées dans une optique de long terme. Il y a prise de conscience de la dimension globale de la crise mais l’urgence est à l’économie et la finance. Il est regrettable que le mandat de la Commission Stiglitz ne soit articulé qu’autour de la réforme du système monétaire et financier international. Le reste suivra t-il ?

    Le document du Président de l’Assemblée générale propose un plan d’action en 6 points :

    1) Plan de relance

    « Les pays industriels doivent par conséquent réserver au moins 1 % de leur plan de relance pour accompagner la reprise dans les pays en développement, et en plus augmenter leurs engagements traditionnels en matière d’Aide Publique au Développement (APD). Pour que le financement des politiques de relance des pays en développement ne se traduise pas par un surcroît de leur dette extérieure qui en annulerait les effets, le financement doit se faire sous forme de dons aussi bien que sous forme de prêts. »

    Le rapport préconise une concertation pour les plans de relances des pays industrialisés dans l’optique d’en démultiplier les effets. Il insiste sur les sources de financement des plans de relance des pays en développement. En plus de l’ADP et les 1% des plans de relance des pays industrialisés, il est envisagé de créer un fond supplémentaire de Droit de Tirages Spéciaux (DST), la monnaie du FMI pour leur « venir en aide ».
    La logique des plans de relance ne sera pas de transformer le mode de développement mais de continuer à soutenir l’actuel. Les promesses concernant l’aide publique au développement (APD) n’ont jamais été tenues par l’écrasante majorité des pays, crise ou pas crise.

    2) Des ressources pour restructurer

    Un nouveau mécanisme de crédit est à l’étude. Le rapport fait état de l’importante source de financement que représentent les fonds épargnés par les pays émergents. La mise à disposition de ces liquidités pourrait créer une source de financement alternative aux institutions financières internationales classiques.

    Bien que l’idée soit bonne, tout dépend de l’utilisation de ces fonds une fois à disposition. La suite du rapport ne donne pas satisfaction. Il dit qu’ « il faudrait ensuite que les fonds servent à financer des investissements clefs, dans les domaines qui intéressent particulièrement les économies de marché émergentes, par exemple le développement de l’agriculture africaine et de ses capacités d’exportation qui renforcerait aussi la sécurité vivrière d’autres régions, par exemple en Asie et dans les pays arabes. On pourrait enfin utiliser les fonds ainsi obtenus pour aider les pays en développement à garantir les créances commerciales ou les dettes de leurs grandes entreprises, écartant ainsi le risque que celles-ci ne fassent l’objet de mouvements désordonnés ».

    Si le but est de favoriser le rachat des terres vivrières africaines par des fonds souverains étrangers sans assurer au préalable la souveraineté alimentaire de l’Afrique, cette solution suit la logique néolibérale. Il en va de même concernant la garantie des créances commerciales ou des dettes des grandes entreprises. Le but n’est pas de privatiser les bénéfices et de socialiser les pertes.

    3) Annuler la dette ?

    Prenons pour exemple la partie sur la dette des pays en développement. Il y est énoncé que la dette des PED tend à devenir insoutenable et que les nombreuses éventualités de défauts de paiement risquent d’avoir un effet négatif sur l’économie mondiale. La possibilité d’un moratoire et, éventuellement, d’une annulation partielle de la dette est annoncée. Mais une annulation partielle ne suffit pas. D’autant plus que la grosse majorité des dettes des PED ont une origine illégale ou odieuse. Une simple restructuration de la dette ne sera pas suffisante.

    4) Un nouveau système de réserve

    La « monnaie » émise par le FMI sous forme des droits de tirage spéciaux paraît être en tête pour devenir une alternative au dollar. Les limites d’un système monétaire international basé sur une monnaie unique sont prises en compte. Mais le renforcement du FMI comme alternative est un piège. Sans le remplacement de cette institution par un nouvel organisme démocratique, le monde ne trouvera pas une issue à la crise qui les droits humains et l’environnement.
    De plus, même si la contestation de l’hégémonie du dollar paraît être révolutionnaire, ce n’est qu’une contestation logique. L’utilisation de la planche à billet par l’administration Obama renforce la menace d’une dépréciation du dollar. Ces derniers jours, l’Organisation de Coopération de Shanghai et les pays du BRIC sont plus actifs. Etablir un nouveau système de réserve est indispensable. Mais ce n’est que s’adapter à la prochaine chute du dollar, dont l’hégémonie est vouée à disparaître.

    5) Régulation et coordination de l’économie globale

    A l’évidence, c’est une nécessité et le débat là dessus n’a pas attendu le G-192 pour être lancé. Chère aux mouvements altermondialistes depuis longtemps, la question de la régulation est centrale. Bien qu’insistant sur les critiques du libre échangisme et du néolibéralisme, l’accent est mis très vite sur les dangers du recours au protectionnisme. Tout comme un libre échangisme absolu, un protectionnisme absolu n’est pas une solution. Néanmoins, il faut affirmer le droit des pays à prendre des mesures pour protéger les droits humains de leur peuple. Il faut abolir les règles de l’Organisation Mondiale du Commerce qui pousse à toujours plus de libéralisation, au détriment des conséquences sociales et climatiques. Il faut remplacer cette organisation par une nouvelle institution qui ait pour objectif de faire respecter les droits humains dans les relations commerciales. Les droits humains plutôt que le droit de la concurrence et des affaires. Il faut rendre contraignantes et passibles de sanctions les accords bafouant les droits humains fondamentaux regroupés dans les différents Pactes et textes de l’ONU. Le droit international existe et il ne doit pas être subordonné au droit des affaires.
    La notion de « biens communs à l’humanité » doit être placé au centre du débat et avec elle, la question des taxes globales

    6) Les institutions financières internationales

    Le FMI voit ses moyens triplés. Mais il reste hors de contrôle de l’ONU. La réforme de cette institution financière coupable de néolibéralisme appliqué à tout va n’est pas à l’ordre du jour du Sommet. Seul la réforme de sa gouvernance est abordée. S’il est souhaitable et normal que la position de Directeur Général du FMI ne soit pas accordée seulement aux Européens, seule une réforme en profondeur (Droit de vote, Soumission à la Charte de l’ONU, mission de combattre la spéculation et de réglementer strictement les mouvements de capitaux, …) justifierait que l’on n’abolisse pas cette institution responsable d’une généralisation massive de la pauvreté. Sans cela, les plans d’ajustements structurels et autres outils de domination continueront de faire prospérer l’ingérence Occidentale. Dans la mesure où les Etats-Unis détiennent un pouvoir de veto sur toute décision importante du FMI, on ne peut espérer qu’une réelle réforme est réalisable. C’est pour cela que le CADTM est favorable à son remplacement.

    Dans la forme, le discours du rapport Stiglitz est appréciable mais dans le fond, les propositions d’actions sont plus que modérées. Là est le problème. La logique reste financière. Le diagnostic contient des éléments de vérité mais ne débouche pas sur des mesures adéquates. Ainsi, l’objectif est donc de refonder ou réguler le capitalisme mais non pas de changer radicalement de système. Des critiques, mêmes féroces envers le seul néolibéralisme ne sont pas suffisantes. Pour sortir de la crise, il faut une approche globale et transversale. A l’heure ou la FAO déclare que le nombre de personnes souffrant de la malnutrition pourrait atteindre 1.2 milliards de personnes en 2009, seules des mesures radicales et structurelles permettront de développer un système basé sur les droits humains fondamentaux et le respect de l’environnement.

  22. Avatar de Titus
    Titus

    A propos de prêt accordé par la BCE aux banques, voici un article de http://www.lemonde.fr

    « La BCE inonde les banques de liquidités »
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/06/27/la-bce-inonde-les-banques-de-liquidites_1212491_3234.html#ens_id=1172969

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