Billet invité.
L’HISTOIRE FRAPPE ENCORE A LA PORTE D’EKATERINBOURG
Perdue dans l’Oural, Ekaterinbourg a longtemps été connue sous le nom de Sverdlovsk, avant de retrouver son nom d’origine. Mais elle a été interdite aux étrangers jusqu’en 1990, en raison de la présence d’un important complexe militaro-industiel. Son nom soviétique lui avait été donné en 1924 en l’honneur de Iakov Sverdlov, chef local de la Tchéka, qui a commandé l’exécution en 17 juillet 1918 de l’empereur Nicolas II et de sa famille, dans la cave d’une villa de la ville. Mais ce n’est pas pour honorer leur mémoire, ni pour fêter cet anniversaire, 91 ans après et à un jour près, que les présidents russe Dmitri Medvedev, chinois Hu Jintao, brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, ainsi que le Premier ministre indien Manmohan Singh s’y sont rencontrés le 16 juin 2009, une date qui sera également retenue dans l’histoire. C’est à l’occasion du premier sommet des chefs d’Etat du Bric, qui fera date.
Cette brève conférence n’a pourtant pas été l’occasion de déclarations fracassantes, ni de mesures spectaculaires. C’est sans doute une raison de plus pour lui accorder toute son importance symbolique, même si Sergueï Riabkov, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, s’est contenté de déclarer avant son ouverture : « Un bébé vient de naître, et pour l’instant il est encore dans son berceau ». Tant de modestie visait à illustrer la prudence avec laquelle la question de l’évolution du système monétaire international, maintenant que les pieds dans le plat ont été allégrement mis à ce sujet par les Chinois, les Russes et les Brésiliens (les Indiens restant plus discrets), allait désormais être traitée par les participants au sommet.
Ils l’ont tous clairement souligné, l’affaire ne va pas se jouer du jour au lendemain, mais, comme l’a déclaré Dmitri Medvedev, « une coordination de ce type va nous permettre de mieux comprendre les positions de chacun, et de créer de nouveaux moyens, non conventionnels, pour résoudre les problèmes existants et réformer les relations financières internationales ». Lula, le président Brésilien, avait comme à son habitude été plus flamboyant, déclarant la veille au journal espagnol El Pais que l’objectif du Bric est d’exercer « un leadership responsable dans le but d’aider à reconstruire un gouvernement mondial et un développement durable pour tous ». Un leadership, rien de moins. Profitant également de la tribune qui lui était offerte pour exiger des Etats développés un engagement à réformer le système financier international afin que puisse se faire entendre « la voix des pays en voie de développement ». Une formule cette fois-ci nettement plus diplomatique et pondérée.
La déclaration finale de la conférence a adopté ce même ton, appelant à « diversifier davantage » le système monétaire international, pour affirmer presque sagement: « Nous pensons qu’il est vraiment nécessaire d’avoir un système de devises stable, prévisible et plus diversifié ». Allions-nous en rester là, sur notre faim ?
Plusieurs suggestions moins anodines ont heureusement été évoquées, qui ont témoigné de la portée potentielle de cette première rencontre. « Le rouble et le yuan méritent d’être inclus » dans le panier de devises de référence du FMI, a estimé Arkadi Dvorkovich, principal conseiller économique du Kremlin. Il ne comprend actuellement, en effet, que le dollar, l’euro, la livre sterling et le yen, au sein des DTS, la monnaie propre du FMI. On ne parle donc plus uniquement de la répartition des droits de vote, pour demander à entrer au coeur même du dispositif. Toujours aussi en verve et en veine de confidence aux journalistes, dans les couloirs de la conférence, le conseiller russe avait d’autres projets hétérodoxes à formuler : « Nous pourrions placer une partie de nos réserves non seulement dans des bons du Trésor américains et européens, mais aussi (…) dans des instruments financiers émis par nos partenaires du Bric ». Une manière de plus, nécessairement modeste à ce stade, de favoriser la « dédollarisation » du système monétaire et d’appuyer sa demande d’élargissement du panier de devises de référence du FMI. « Personne ne veut démolir le dollar », concluait-il pour ramener ses audaces à de plus justes proportions, en phase avec la conférence: « il y a un consensus sur le fait que la dernière chose dont on a besoin c’est l’instabilité sur les marchés financiers ». Juste préparer lentement sa succession, aurait-il pu être ajouté.
Les Brésiliens, qui n’en reviennent toujours pas de désormais prêter de l’argent au FMI (dix milliards de dollars), si longtemps leur bête noire, ont donc fait de la politique à Ekaterinbourg, par la voix de leur président. Les Russes y ont entrouvert leurs dossiers financiers, mais ce sont les Chinois qui ont ouvert évidemment leur portefeuille, car ils en ont plus que leurs partenaires, largement les moyens.
La Chine a ainsi annoncé un crédit de 10 milliards de dollars pour les pays de l’OCS (l’Organisation de coopération de Shanghai, regroupant la Chine, la Russie, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Kirghizstan et le Tadjikistan), afin de renforcer sa présence et de garantir son approvisionnement en hydrocarbures dans cette gigantesque région, isolée mais économiquement très prometteuse, à ses portes à l’Ouest. Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien, Manmohan Singh, le premier ministre indien, et Asif Ali Zardari, chef de l’Etat pakistanais, étaient d’ailleurs de la partie, avec un statut d’observateur à cette conférence, pour en souligner toute l’importance régionale.
Mais c’est de Pékin, naturellement pourrait-on dire, qu’est venue la nouvelle la plus importante dans l’immédiat. Car, selon les données du Trésor américain publiées lundi dernier les avoirs de Pékin en obligations américaines avaient diminué de mars à avril dernier, passant de 767,9 milliards de dollars à 763,5 milliards. Commentaire laconique et peu explicite du porte-parole du ministère des affaires étrangères, lorsqu’il a été interrogé : « Quand nous gérons nos réserves en devises étrangères, nous le faisons toujours conformément à un principe de sûreté, de liquidité et de maintien de la valeur et conformément à nos besoins. »
La partie continue, même si elle sera longue, les banques centrales détenant du dollar dans leurs réserves à hauteur de 62,88% en juin 2008, d’après le FMI. Les déclarations préconisant de changer le système d’échange global sont juste « une posture politique » déclarait lundi Pablo Cisilino à l’agence Bloomberg, du haut des 10 milliards de dollars de dette qu’il gère à New York chez Stone Harbor Investment Partners, ajoutant pour être définitif : « quoi qu’il arrive, il y a toujours une monnaie de réserve sur la planète ». Rendons grâce à ses certitudes.
48 réponses à “L’actualité de la crise : L’histoire frappe encore à la porte d’Ekaterinbourg, par François Leclerc”
[…] post by Paul Jorion Tags: […]
« les présidents russe Dmitri Medvedev, chinois Hu Jintao, brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, ainsi que le Premier ministre indien Manmohan Singh s’y sont rencontrés le 16 juillet 2009 »
Les capacités surnaturelles des contributeurs de ce site me font peur: ils sont ni plus ni moins capables de devancer le temps d’un mois!
P-r-o-d-i-g-i-e-u-x
🙂
à François Leclerc… Sur la Chine et sa très vieille sagesse, qui influence sans doute ses dirigeants actuels, on peut lire dans le texte nº 32 du Tao te king (écrit il y a au moins 2 500 ans), ces lignes que les apprentis sorciers de la finance occidentale auraient dû méditer il y a 20 ans: « Qui inaugure une institution en établit les diverses fonctions. Les fonctions une fois établies, il faut arrêter leur multiplication. Qui sait arrêter à temps cette multiplication peur conjurer toute catastrophe ». (Traduction de Liou Kia-Hway)
@ Marquis de Laplace
Hélas, il faut s’appeller Pierre-Simon de Laplace, pour savoir scruter les astres et faire de savants calculs.
Je pars du principe que je suis un citoyen lambda et qu’a Hong Kong, Singapour, Shanghai, Bombay, Moscou, Sao Paulo , nous avons les mêmes information.
Voilà ce que je sais :
-Le déficit commercial continue au US (augmenteras grâce aux prix du pétrole)
-Le taux de défaut de paiement sur les cartes de crédit augmentent de 8,56% en avril à 9,41% en mai. Bravo les gars ! Faites fumer vos cartes de crédit ensuite faites faillite
(j’aime l’Amérique car les personnes peuvent faire faillite)
-La contraction de la masse des crédits hypothécaires
-Les futurs défauts de paiement des états et municipalités
-Les pertes dans l’immobilier commercial (reculer le paiement du capital n’arangeras rien)
-Les futures hausses de taux d’intérêts des prêts Alt-A
etc etc etc
Donc pour maintenir la valeur du dollar aux yeux des investisseurs étranger, la FED augmentent les intérêts et tuent les américains ou elles continuent d’imprimer et tue le dollar.
Les américains sont grillés, ils le savent, nous le savons et les chinois, russes, indiens le savent. L’objectif est clair : il faut en cas d’effondrement lent ou rapide du dollar, continuer à vivre et échanger des biens ou nourriture.
Pour les européens avec une BCE chargé à plus de 90 % de dollars, cela va être dur. J’ai l’impression avec notre euro fort et l’attitude de caniche que nous avons eu vis à vis du monde financier anglo saxon, que nous serons les dindons de la farce : Pas un seul représentant de l’Union européenne dans cette réunion !
@marquis de la place
Tout le monde ,depuis Saint Augustin en particulier,sait bien la relativité du temps…
Einstein,Laplace, L. de Broglie et tant d’autres, en étant, à leur manière, venus attester de la dimension scientifique.
Alors dans cette optique , et hormis l’utilité comparative,mieux vaut laisser de côté la définition actuelle de la seconde.
En effet notre matière grise nous permet d’aller au delà de ces contingences faites pour comparer donc,mais peut-être plus : pour se rassurer.
Dé-dollarisation : le démantèlement de l’empire militaire et financier américain, par Michael Hudson
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2765
Message de sarkome: « Smart Citoyen Prometteur »,
Sujet du message: « Wall Street, Irak, le dollar en déclin et les conséquences »
page 34, Forum Sarkostique http://sarkostique.xooit.fr/t4682-Wall-Street-Irak-et-le-dollar-en-declin.htm?start=990
Citation:
« L’empire américain est en faillite
Par Chris Hedges
June 15, 2009 » Truthdig »
Cette semaine marque la fin du règne du dollar dans le monde comme monnaie de réserve.. Elle marque le début d’une terrible période de déclin économique et politique aux États-Unis.. Et elle marque le dernier souffle de l’imperium américain.. C’est fini. Il ne reviendra pas. Et ce qui est à venir sera très, très douloureux.
Barack Obama, et la classe criminelle à Wall Street, aidé par une entreprise de médias qui continuent à colporter des racontars et des sottises alors que nous avons à supporter la plus grande crise économique de notre histoire, peuvent bien nous avoir trompés, mais le reste du Monde sait que nous sommes en faillite.
Une réunion se tient lundi et mardi à Ekaterinbourg, en Russie, (anciennement Sverdlovsk) entre le président chinois Hu Jintao, le président russe Dmitri Medvedev et d’autres hauts fonctionnaires des six pays de l’Organisation de coopération de Shanghai. Les États-Unis, qui ont demandé à participer, se sont fait éconduire. Suivez attentivement ce qui s’y passe. La rencontre est, selon les termes de l’économiste Michael Hudson, « la réunion la plus importante du 21e siècle. »
Il s’agit de la première étape formelle de nos principaux partenaires commerciaux de remplacer le dollar comme monnaie de réserve mondiale.. S’ils réussissent, le dollar va chuter de façon spectaculaire en valeur, le coût des importations, notamment le pétrole, va monter en flèche, les taux d’intérêt vont grimper et l’hémorragie des emplois se fera à un rythme sans précédent. Les services fédéraux seront réduits ou fermés pour cause de manque de liquidités.
Les États-Unis vont commencer à ressembler à la République de Weimar ou du Zimbabwe.. Et la colère qui, au cours des dernières semaines, a provoqué quelques coups de feu et crimes va se propager parmi les ouvriers et les cadres, désorientés et au chômage. Ils crieront vengeance, et réclameront des changements radicaux, l’ordre et le renouveau moral.
J’ai appelé d’Hudson, qui avait publié un article dans le Financial Times de lundi « Le Yekaterinburg Turning Point: dé-dollarisation et la Fin de l’hégémonie militaro-financière de l’Amérique « . « Ekaterinbourg », écrit Hudson, » sera désormais connu non seulement comme le lieu de décès des tsars, mais également celui de l’empire américain. » Son article est intéressant à lire, de même que celui de John Lanchester, intitulé « C’est fini « , exposant l’inquiétante situation du système bancaire (article paru dans le numéro du 28 Mai, de la London Review of Books.
« Cela signifie que la Chine, la Russie, l’Inde, le Pakistan, l’Iran sont en train de former une zone financière et militaire, affranchissant l’Eurasie de l’Amérique. Le deficit de la balance des paiement est de nature essentiellement militaire. La moitié des dépenses discrétionnaires de l’Amérique est militaire. Le déficit se retrouve dans les mains de banques étrangères, et les banques centrales n’ont pas d’autre choix que de recycler l’argent pour acheter de la dette du gouvernement américain. Les pays asiatiques ont financé leur propre encerclement militaire. Ils ont été forcés d’accepter des dollars qui n’ont aucune chance d’être remboursé. Ils payent pour l’agression militaire américaine contre eux. Ils veulent s’affranchir de cette contrainte ».
La Chine, comme le souligne Hudson, a déjà signé des accords commerciaux bilatéraux avec le Brésil et la Malaisie, fixant le yuan comme devise plutôt que le dollar, l’euro ou la livre. La Russie promet de commencer à commercer en rouble et en monnaie locale.
Le gouverneur de la banque centrale de Chine a ouvertement appelé à l’abandon du dollar comme monnaie de réserve, en suggérant à sa place l’utilisation par le Fonds monétaire international du droits de tirage spéciaux.. Ce que sera le nouveau système demeure obscure, mais la chute du dollar a bien commencé.
L’objectif, selon les termes du président russe, est de construire un « ordre mondial multipolaire », qui brisera la situation économique des États-Unis et, par extension, sa domination militaire. La Chine dépense frénétiquement ses réserves en dollars pour acheter des usines et des biens dans le monde entier afin de pouvoir se débarrasser de la devise américaine. C’est pourquoi l’ Aluminum Corp. of China a fait tant de concessions majeures lors de l’échec de sa tentative de récupération des 19,5 milliards de $ versés pour son alliance avec le Rio Tinto Mining Concern en Australie. La Chine a désespérément besoin de se débarrasser de ses dollars.
«Ils vont donner l’argent à des pays disposés à vendre leurs ressources. Ils ont réalisé que ces dollars vont rapidement perdre toute valeur».
Les architectes de ce nouvel échange mondial ont réalisé que, s’ils brisent le dollar, ils vont également briser la domination militaire de l’Amérique. Nos dépenses militaires ne peuvent être soutenus sans le cycle de lourds emprunts. Le budget officiel de défense des États-Unis pour l’année fiscale 2008 est de $ 623 milliards, avant d’ajouter des postes comme la recherche nucléaire. Selon la CIA, le pays arrivant en second pour son budget militaire est la Chine, avec $ 65 milliards de dollars
Il existe trois catégories déficit de la balance des paiements.
– L’Amérique importe plus qu’elle n’exporte. Il s’agit d’échanges commerciaux.
– Wall Street et les sociétés américaines achètent des sociétés étrangères. C’est la circulation des capitaux.
– Le troisième poste, et le plus important, du déficit de la balance des paiements au cours des 50 dernières années a été les dépenses du Pentagone à l’étranger. Regardez le tableau 5 du Rapport trimestriel de la balance des paiements, publié dans le Survey of Current Business, et vérifiez les dépenses à titre militaire. Là vous pouvez voir le déficit.
Pour financer notre économie de guerre permanente, nous avons inondé le monde avec des dollars. Les étrangers bénéficiaires de ces dollars s’adressent à leurs banques centrales pour les échanger contre de la monnaie locale. Les banques centrales ont alors un problème. Si une banque centrale ne dépense pas l’argent des États-Unis, le taux de change contre le dollar va monter. Cela va pénalise les exportations. Ceci a permis à l’Amérique d’imprimer l’argent sans restriction pour acheter des produits importés et des sociétés étrangères, financer notre expansion militaire et faire en sorte que les pays étrangers comme la Chine continuent à acheter des bons du Trésor.
Ce cycle est désormais terminé. Si le dollar ne peut plus inonder les banques centrales, celles-ci ne nous achèteront plus de bons du trésor, … et notre empire s’effondre. Les dépenses pour dissoudre notre armée, environ $ 1 billion en comptant tout, seront insoutenables.
«Nous aurons à financer nos propres dépenses militaires », met en garde Hudson », et la seule façon de le faire sera de réduire fortement les salaire. La guerre de classe est de retour dans l’entreprise. C’est pourquoi Bush et Obama ont concédé à Wall Street une énorme arnaque de $ 10 milliards pour qu’il puisse avoir suffisamment d’argent pour survivre. »
L’effort désespéré pour nous sortir de l’effondrement financier a fait la promotion d’un niveau de l’intervention de l’État qui ne s’était pas vu depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce qui nous a également conduit en territoire inconnu.
« Nous avons en effet eu à déclarer la guerre pour sortir du gouffre créé par notre système économique », écrit Lanchester dans le London Review of Books
« Il n’existe pas de modèle ou de précédent à cela, et aucun moyen de faire valoir que c’est vraiment bon, parce que, dans tel ou tel modèle de capitalisme … il n’existe pas de modèle. Il n’est pas censé fonctionner comme ça, et il n’ya pas de feuille de route pour ce qui s’est passé. »
Si le dollar plonge, le coût de la vie quotidienne, de l’achat de nourriture, des soins médicaux, sera difficile pour tous sauf quelques uns. Les États et les villes verront leurs fonds de pension drainés et, finalement,arrêtés. Le gouvernement sera forcé de vendre les infrastructures, y compris les routes et les transports, à des sociétés privées. De plus en plus, les services publics vont être privatisés – pensez à Enron -.alors qu’ils étaient encadrés et subventionnés. L’immobilier commercial et privé atteindra une valeur inférieure à la moitié de sa valeur actuelle. Les découverts bancaires, déjà fléaux dans plus de 25 pour cent des foyers américains, vont se développer pour concerner presque tous les propriétaires. Il sera difficile d’emprunter et impossible de vendre des biens immobiliers, sauf en acceptant des pertes massives.. Quartiers après quartiers, les magasins de proximité vont se vider. Les saisies judiciaires seront épidémiques.. Il y aura des longues files à la soupe populaire et beaucoup, beaucoup de sans-abri. Nos médias contrôlés, déjà sans intérêt, feront des heures supplémentaires pour nous anesthésier avec d’inutiles ragots, des spectacles de sexe, de violence gratuite, de peur et d’indigne baratin politique.
L’ Amérique sera composé d’un grand nombre de dépossédés et d’une petite oligarchie qui règnera sur un système de néo-féodalisme impitoyable et brutal. Ceux qui résistent seront réduits au silence, nombre d’entre eux par la force. Nous allons payer un prix terrible, et nous allons bientôt payer ce prix, le prix des malversations de notre élite au pouvoir.
source (en anglais) ici
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Juste une précision même si elle est hors de propos. Si l’on donne la mort suite à une décision de justice on parle d’exécution (c’est la « société » dans son ensemble qui est supposée prendre cette décision). La mise à mort de l’empereur de Russie, de l’impératice, de leurs cinq enfants et de tous les domestiques qui les accompagnaient, ainsi que le docteur attaché à l’empereur et son secrétaire particulier, a été ordonnée par Lénine. C’est donc simplement un assassinat et non une « exécution ».
@ Boukowski
Si vous le permettez, on parle d’exécution sommaire, effectuée en dehors de tout processus légal. L’emploi d’assassinat implique par contre un jugement (un odieux assassinat).
Je fais référence au Trésor de la langue française, dictionnaire du CNRS. http://atilf.atilf.fr/tlf.htm
Le second est un jugement sur l’évènement, le premier ne l’est pas.
Libre à chacun, par ailleurs, de porter sur cet événement historique, sur Lénine et sur la Révolution russe en général, les jugements qu’il souhaite, bien évidemment.
Tendances
AFP 18/06/2009 Le déficit public britannique s’est gonflé à 18,8 milliards de livres (22,1 milliards d’euros) en mai, contre 9,6 milliards un an plus tôt, beaucoup plus prévu par les économistes, qui tablaient sur 15,5 milliards, a annoncé aujourd’hui l’Office des Statistiques nationales, l’ONS.
2009/06/17 Euro-zone April trade surplus widens, William L. Watts
LONDON (MarketWatch) — The 16-nation euro zone ran a 2.7 billion euro ($3.8 billion) trade surplus with the rest of the world in April, up from a 2.2 billion surplus in the same month last year and a 1.8 billion euro surplus in March, the statistics agency Eurostat reported Wednesday. Economists had forecast a deficit of 1.5 billion euros.
@ F. Leclerc. Il suffit donc de rajouter « sommaire » à « exécution » dans votre texte 🙂 Je pinaille, c’est vrai. Mais les mots ont un certain pouvoir…
Bonjour !
Bonne analyse pour cette date symbolique du 16 juin, jour de l’officialisation du démarrage d’un nouveau « Temps Séquence » , officialement l’annonce d’une stratégie mondiale de « Temps Opportunités »!
Je compléterai par ceci :
Un nouveau Bloc ( BRIC) avance ses pions…à découvert, cette fois – ci …
Et cela attire beaucoup de monde :
– de gré : à savoir les vassaux de ces BRIC ( avec une nuance et prudence – « PEUR » – des indiens …) : Corée du NORD, Venezuela,, Iran, Pakistan( pour une partie de la population. …ne pas le comprendre en tant que nation…) , etc …
– De Force : De plus en plus de pays du continent africain et sud- américain, la Malaisie, le Laos, Birmanie, Vietnam, etc …. Les pays en ASTAN de L’OCS … et les autres pays en ASTAN ….
A ce sujet, et poour comprendre sommairement, la vision de la mondialisation de la Chine , et partagé par nombreux de pays cités ci – dessus , la perception interne des ambitions géopolitiques, géostratégiques et géoéconomiques , par Jean Vincent BRISSET : Le monde se décompose en cercles concentriques :
-A/ Au centre, Le MILIEU, se trouve le coeur HAN: » La Chine seule, majestueuse, et impériale ».
-B/ Le 1 er cercle est formé des » MARCHES », terres ou l’empire a envoyé des paysans- soldats, s’installer au milieu des populations ethniquement différentes mais généralement en faible nombre..Ces soldats, avec le temps en arrivent à se considérer comme les occupants légitimes du sol et en revendiquent, au nom de la mère « patrie », la souveraineté
-C/ Le second cercle est composé des » VASSAUX », ceux qui doivent demeurer soumis et loyaux à l’empire..
-D/ Enfin , le dernier cercle est celui des » BARBARES », ceux que le centre ignore ou bien qui sont instrumentalisés afin de servir les intérêts chinois …
Cette vision permet de comprendre s’applique à de multiples critères pris en considération : nation, système économique et financier – monétaire, social, groupes d’individus ayant une même vision et des intérêts communs ( qu’ils soient écologistes, pro capitalistes libéraux ou modérés, communistes, anarchistes….) , etc ….
Dès lors , que font les autres BLOCS ?
– Les pro capitalistes libéraux : chef de file USA : Ils cherchent à reprendre « l’Initiative MAJEURE » , en colonisant de nouveaux espaces ou relancer la productivité ( le coeur du capitalisme ) et créer une nouvelle consommation de relais ( son poumon) . Aussi, en s ‘appuyant sur tous les appuis et lobbying dont elle dispose, elle mène sa guerre de survie … au pas de charge : le pouvoir politique des USA, de nombreux pays de l’UE , Australie, Nouvelle zélande, Afrique du Sud, Chili, etc ….
ps :
-Souhaitons que les 2 autres Blocs ( Protectionnistes orthodoxes , et surtout Protectionnistes Alternatifs) se développent … Notamment pour le 2 ème … Car il réprésente la seule voie permettant de juguler la vision de mondialisation destructrice des 2 permiers Blocs cités…
A eux de raisonner Tai- Chi et GO …..
– L’inde est dans une position très délicate …. et constitue un outsider de poids … Vers quel BLOC penchera t ‘ elle ???
Bonne journée
@tous:
il en va de la « monnaie de réserve » comme jadis de l’étalon or: c’est totaleme inutile et contreproductif!
à quand la monnaie qui circule inconditionnellement sur le mode de la monnaie anicrise?
Cela reste le seul moyen de stabiliser réellement l’économie durablement!
jf
@johannes finckh
« l’étalon-or totalement inutile et contreproductif »…? Pourtant il a permis lors du règne bimétallisme le fonctionnement de l’économie pendant disons 4 000 ans, et le développement du capitalisme avec le développement de la banque.
Une monnaie qui circule, c’est excellent, encore faut-il qu’elle garde sa valeur durablement, sinon c’est le Zimbabwé (la monnaie y circule très vite en ce moment). Seules les monnaies non-fiduciaires gardent leur valeur sur la longue durée, du moins depuis l’origine des temps jusqu’à aujourd’hui.
@Tomate
Avez vous pris en compte le nombre d’étudiants d’origine asiatique dans les universités prestigieuses américaines ?
Dans certaines universités, ils atteignent près du tiers des effectifs alors qu’ils représentent moins de 8 % de la population
Cela nous donne une idée du futur de l’élite américaine.
http://www.lesechos.fr/info/analyses/4833967-harvard-a-l-heure-asiatique.htm
@ Johannes finchk
Connaissez-vous le principe de la monnaie « fondante » de Gesell?
@tomate: bien vu
Qui placez vous dans les protectionnistes orthodoxes/ alternatifs, quel est lme critère de démarcation?
@ tartar: Mouahahahahahahahahaha 😉
Tant qu’à être pessimistes sur l’avenir et précisément l’avenir des USA:
http://films.cultes.free.fr/newyork1997.htm
Sur le risque que les noecons reprennent le dessus il y ceci dans le possible:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rex_84
et tant qu’on y est le risque de guerre pour détourner l’attention de la déchéance totale!
@ Samuel
La situation est meme encore plus grave que ca:
environ 80% des etudiants en these aux US sont etrangers ( tres majoritairement chinois)
Tant qu ils restent sur place et trouvent du travail tout va bien…
@Paul Jorion
1/La Chine se déleste de ses dollars en achetant des matières premières et des sociétés (hors de son sol).
Ils préfèrent diversifier leurs actifs, ce qui est compréhensible.
Cependant, malgré un plan de relance axé sur la demande intérieure, ils restent vulnérables.
En effet, le flux des travailleurs provenant des campagnes se deverssent toujours dans les grandes villes chinoises….mais cette fois ci ils ne trouvent pas de travail…..La chine s’est engagé à trouver du travail aux étudiants (80% resterait sur le carreau à cause de la crise), signe que ça va mal aussi sur le marché du travail qualifié.
N’oublions pas que toutes les révolutions chinoises proviennent des campagnes….or on meurt de faim dans les campagnes chinoises!!!
2/Que pensez vous du GEAB N°36? et quelles conséquences pour l’europe?
3/ En zone Euro déflation ou inflation (comme nos amis etanusiens)?
@ antoine
Pas mal hein ?
@ J.Finckh
Je voulais saluer votre inlassable constance et j’espère ne pas vous avoir déplu.
En tant que jeune retraité parvenu à la tête de liquidités compléments de retraite je ne suis pas fanatique de vos idées.
Je me plierai naturellement à la loi que vous préconisez si elle est votée.
à Boukovski
« exécution » :
Empr. au lat. class. « ex(s)ecutio, onis »
« exsecùtio, onis » (de « exsequor » vb passif)
« exsequor, sécutus sum, sequi » (composé de « ex » et de « sequor, secutus sum, sequi » : suivre, poursuivre, échoir; racine => du grec )
notes : « exsecutio »: achèvement, accomplissement ; « exsecutrix, icis »: celle qui exécute ; « exsequiae, arum »: pompe funèbre, obsèque, funéraille ….
autres : « secta, sectae » (de sequor), ligne de conduite, principes, manière de vivre, parti, école, secte ; alors que « sector, sectoris » ( de « seco, secui, sectum » vb actif: couper, découper, mettre en tranches, en morceaux) celui qui tranche, qui coupe les gorges, assassin, faucheur ; mais cependant que « 2 seco », comme deuxième définition, « seco , c. sequo [décadence], v. sequor »
Merci à François Leclerc pour le lien avec Atilf.
J’envoie ma commande pour leur cd rom aujourd’hui.
Après la lecture de ses billets, je suis maintenant convaincu qu’il vaut mieux transformé mon argent en cdrom que de le garder dans mon matelas!
@TARTAR
Perso je ne suis pas convaincu par la monnaie fondante, mais ton argumentation ne tient pas vraiment la route: il suffit que tu investisses tes économies dans des actifs non-monétaires (actions, immobiliers, et même obligations) pour que ton argent ne « fonde » pas. Ne me dis pas que tu gardes tes économies sous ton matelas 😉
@ Cédric
Pas si sûr que les Chinois tenteront une révolution. Il faut cesser de regarder ce pays et sa population avec des lorgnettes occidentales. Ces gens raisonnent différemment, ont d’autres priorités et, hormis les intellectuels occidentalisés, ne se plaignent pas. La commémoration des « massacres » de Tienenmen l’a prouvé : nos chers journalistes occidentaux avaient du mal à trouver du monde pour « témoigner » de l’horreur et de l’implacable dictature qu’ils avaient subi et subissaient encore.
@ François et Cécile (sur l’article qu’elle recommande)
Il subsiste un aspect précis avant la chute définitive du dollar hégémonique : la cessation de la cotation des biens et des matières premières en dollars. Tant que le monde continuera à se fier aux appréciations que lui imposent les Bourses occidentales, le dollar aura toujours un répit avant son effondrement final. Pour les USA, la seule chose qui importe actuellement est que l’inflation ne dérape pas. Tant qu’ils conservent la maîtrise des prix, ils conserveront une mainmise sur l’utilisation de leurs dollars.
Donc, le fait le plus marquant de la réunion d’Ekaterinbourg est, selon moi, la volonté d’abandonner le dollar en tant que devise de fixation des prix. Et dans ce domaine, les Chinois sont experts, car le gros de leurs transactions commerciales indispensables – comme les importations de matières premières et énergétiques – se font contractuellement : le prix est donc fixé pour la durée du contrat et n’est plus tributaire des aléas (spéculatifs) des marchés occidentaux. Si les membres du BRIC poursuivent dans ce sens, ils ne devront plus conclure leurs affaires en dollars tout en les payant dans leurs devises. Ils pourront directement fixer la valeur dans leurs propres devises. C’est-là toute la finesse de leur résolution.
Et lors du dernier G-20 de Londres, quand la délégation chinoise a insisté pour que les moyens du FMI soient relevés (triplés), avec acceptation du DTS comme référence mondiale, les Occidentaux ont applaudi s’imaginant que la Chine et les autres membres du BRIC continueraient d’épouser les préceptes monétaires occidentaux et, par conséquent, dans la logique capitaliste occidentale, de soutenir le dollar. Ils n’ont pas pigé que la demande chinoise, une fois acceptée, permettait à la Chine et ses acolytes de se débarrasser plus aisément du dollar sans en donner l’impression, de le remplacer par le DTS qui, tôt ou tard, inclura le yuan, permettant à la Chine de peser sur la valeur du DTS.
J’attends avec fébrilité l’apparition des premiers emprunts libellés en DTS émis par le FMI pour voir avec quel entrain les membres du BRIC y souscriront. Ce sera très instructif.
Puis-je savoir pourquoi mon message de 11:35 a été supprimé ?
C’était un copier/coller d’un texte provenant du site Alterinfo concernant la réunion du BRIC.
Voici le lien:http://www.alterinfo.net/Quand-le-BRIC-se-met-le-doigt-dans-l-oeil_a33474.html
C’est un article qui fait se poser des questions.
@ Mathieu
En cas de grosses cata les intermédiaires financiers et banques sont insolvables.
Même les asurances vie en euros sont périssables…
Or physique et pierre seraient plus surs.
Cependant si on se réfère à ce qu’il est advenu de la Russie de 1917 même les titres de propriété sont peu surs.
L’or physique peut être interdit dans les transactions avec sanctions pénales graves.
Et la monnaie être changée…
De toutes façons il n’y a plus de courant dans les prises et le net est mort comme les cartes de crédit.
Bon çà c’est le scénario optimiste.
Le plan B c’est un bonne guerre…non je plaisante.
Qui reprend un bourbon?
@ Salva
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