Le temps qu’il fait, le 13 juin 2009

14 juin 2009 8h55

Fait dans des conditions abominables, avec une connexion internet qui s’interrompt toutes les deux ou trois minutes. Soyez indulgents – ou bien blâmez SFR !

anthropologie, Economie

17 réponses à “Le temps qu’il fait, le 13 juin 2009”

jducac

14 juin 2009 9h14

Bon dimanche!
On ne vous entend pas. Pouvez-vous augmenter le son à la source?
yann

14 juin 2009 9h51

Passez à numericable. Il n’y a pas mieux.
A.

14 juin 2009 10h48

Je note un effort notable dans la décoration. Bravo !
Pierre-Yves D.

14 juin 2009 11h54

A propos des livres. La mort du livre a été annoncée depuis des décennies, mais il tient toujours bon.
Le livre est bien une invention extraordinaire. Comme le remarque Paul on peut l’annoter, lire les commentaires manuscrits
d’illustres commentateurs plus ou moins anciens, ou encore lire la dédicace d’un écrivain, ce qui est à la portée de tous ceux qui fréquentent librairies et bouquinistes.

Mais c’est aussi une économie de moyens et une durabilité assurés. Pas besoin de matériel et de logiciel annexe pour l’utiliser.
C’est l’artéfact mémoriel tout en un. Aujourd’hui avec le livre numérique on met de la complication dans un système technique qui a fait ses preuves durant des siècles et des siècles. La mise en page d’un livre est fixée une fois pour toutes, ce qui induit un usage linéaire de la lecture. Dans notre monde globalisé, interconnecté, une certaine vision des choses voudrait que toute cette façon de penser, séquentielle, affectée du poids d’un temps irréversible serait caduc.

Il me semble que cette idée d’un monde fait de connexions réversibles, dont la matrice n’est autre que le monde de la finance informatisée et délocalisée, est tout à fait factice. Les ruptures auxquelles nous sommes en train d’assister, que nous vivons à nos corps défendant, nous rappellent que tout monde est une construction humaine, avec son action fondatrice, ses causes efficientes et finales.
L’humain, social, politique, scientifique, n’échappe pas à la flèche du temps, temps tantôt destructeur, tantôt créateur.
Les livres précisément parce qu’il ont physiquement un début et une fin, un certain ordre, permettent la pensée d’autres mondes. Toute idée de monde et d’actions qui s’y rapportent impliquent la clôture, une vision claire des limites.
Ils nous rappellent que les humains sont porteurs d’univers singuliers et que c’est de leur dialogue, de leur confrontation, que naîtront le monde futur viable et surtout vivable, désirable. Un monde sans livres, un « village global », serait un monde totalitaire, car chacun relié en temps réel au monde global aurait perdu toute mémoire singulière et toute aptitude à penser d’autre mondes, conditions nécessaires pour changer notre monde.
ERASME

14 juin 2009 16h43

Quand j’ai un peu d’argent je m’achète des livres et s’il m’en reste,
j’achète de la nourriture et des vêtements.
Allfeel

14 juin 2009 18h15

@Et si la solution c’était de prendre son temps
L’informatique nous permet d’aller toujours plus vite peut etre au dela de nos limites physiologiques.
Si les traideurs prenaient leur temps si nous étions obligés d’attendre 1 mois pour passer un ordre de bourse, en l’envoyant par lettre… la spéculation serait peut etre moins destabilisante pour les machés…
OUi je rêve mais ca coute rien.
vincent

14 juin 2009 19h16

bsoir Paul …

vous prenez soin de nous dire « ne me dites pas que j »ai l’air fatigué, je le sais … »

tant pis, je dis « Vous avez l’air fatigué Paul », prenez soin de vous …
comme nous tous , vos lecteurs quotidiens ici, je préfère une interruption momentanée du son et de l’image, si tant est qu’elle traduit une installation dans votre nouveau cadre de vie qui vous apportera bonheurs et satisfactions …

en bref, prenez soin de vous …
johannes finckh

14 juin 2009 20h07

@paul:
« faire comme si »!
tant que la monnaie circulera, cela continuera cahin-caha!
Les pauvres sont de plus en plus hors-système, les classes dites moyennes résisteront encore un peu, pas très longtemps, et l’avenir sera sans doute « argentin »!
jf
Pierre-Yves D.

14 juin 2009 20h15

Paul,

vous avez élu domicile au fin fond des Cévennes ?
Vous avez un jardinet pour planter des légumes pour le cas où la crise virerait argentine ?!
Ou alors en plein centre-ville à proximité d’une gare TGV d’importance pour rejoindre rapidement les éditeurs, plateaux télévisés et radiophoniques ?
Ou en banlieue où les loyers sont moins élevés ….
sounion

14 juin 2009 21h37

Paul, ça fait plaisir de savoir que vous vous êtes rapproché de nous, en France. Vous n’êtes peut-être pas loin, à deux ou trois pâtés de maison…
Vous vous posez vous aussi la question ; est ce que finalement le système ne peut pas continuer à fonctionner comme ça? Même avec des entreprises insolvables ? Vous allez probablement voir qu’ à Paris, tout ou presque fonctionne comme avant, les amis étrangers qui viennent sont surpris. Il parait qu’Athènes, c’est pareil, rien n’a changé. Dans la capitale, les prix de l’immobilier tiennent bien et les transactions sont nombreuses. La télévision parle de moins en moins de la crise. Les économistes et les stratégistes de banques nous affirment que le pire est passé et que si nous ne sommes pas sur la pente ascendante, au moins les choses se stabilisent. Il faudra du temps, nous dit-on.
Le gouverneur de Californie en quasi cessation de paiement a fait un discours pour dire qu’il fallait de nouvelles coupes budgétaires mais ce qui m’a le plus frappé c’est aussi qu’il a reconnu qu’il fallait changer le modèle économique de la Californie dont les recettes sont trop volatiles . Les choses changent voyez-vous, Lors d’une conférence, Jean Pierre Hellebuyck, le directeur d’Axa Investment Managers qui était pessimiste depuis bien longtemps, a dit qu’il croyait cette semaine que la finance de demain ne serait plus la même… J’en doute mais j’ai comme beaucoup d’entre nous envie d’espèrer. Ensemble nous allons veiller à ce que les choses changent effectivement.
Claude Animo

14 juin 2009 22h21

@ Pierre-Yves D
« Il me semble que cette idée d’un monde fait de connexions réversibles […] est tout à fait factice »

Je pense que le couple réversible/irréversible produit des visions irréconciliables du monde dans lequel nous vivons.
La réversibilité est anhistoricisme.
La réversibilité est transcendence.
L’irréversibilité est immanence et gardienne de liberté.
Enfin, le concept de réversibilité n’a de sens que dans un système fermé. C’est à dire dans un univers partiel et réducteur, donc factice.
Karluss

15 juin 2009 9h43

avant même de regarder et d’écouter, sachez que je me tiens solidaire pour blâmer SFR, j’ai moi-même avec eux de grosses difficultés de connexion et surtout de communication ; alors pour des gens qui se disent numéro 1 … AAA, encore des notateurs indépendants, ils sont comiques !
bsna

15 juin 2009 20h13

Notre fils est parti cinq mois à Vancouver, et cinq mois à Berlin. Il était loin et je ne savais parfois comment lui communiquer des choses subtiles, impalpables. Alors je lui ai envoyé vos coordonnées. Il est revenu cette semaine. Il a 18 ans. Et lui avez fait découvrir un monde, il a lu, n’a pas compris. A ouvert votre trésor à chansons. Et il est revenu avec Leonard Cohen, Judy Collins et tous les autres chevillés au corps. C’est assez joli pour une mère de découvrir cela, un tout jeune homme. J’aimerais que vous enseigniez, qu’il aille près de vous. N’y-at-il pas quelqu’un qui vous engage à Bruxelles, Paris ou Genève comme professeur.?
Geoffroy

16 juin 2009 1h48

Comment se fait-il que le type d’information économique et la fonction d’alerte que Mr Jorion ( et d’autres comme Mr Roubini, Krugmann , Stieglitz ) ne soit que très peu relayés par les médias traditionnels ?
Je découvre vos analyses depuis peu et reste médusé par l’absence de ce type de point de vue sur les événements actuels dans nos médias , effectivement seul les blogs semblent relayer cette pensée « réformatrice » de l’économie et du capitalisme.
Continuez de nous faire partager vos excellentes réflections !
thomas

16 juin 2009 6h19

Cette tapisserie a enfin disparu……
JLM

16 juin 2009 8h51

@bsna

Votre proposition a du sens ; peut-être pourriez-vous convaincre Paul de créer un réseau de transmission du savoir, les logiciels le permettant abondent (Moodle, etc.), il vous resterait à créer et animer une fondation permettant d’en assurer le fonctionnement.
Jean Louis Bars

16 juin 2009 9h22

@ Geoffroy.

Faites comme plusieurs d’entre nous,arrivés ici en surfant ,en cherchant est plus exact d’ailleurs :
Dffusez trés largement autour de vous..Le reste s’en suivra…

Il est évidemment juste de redire que la Constitution ,le Changement ,le premier après plusieurs siécles et des décennies d’égarements,de vols et rapines , ne seront jouables qu’avec la plus large information possible.