L’actualité de la crise : Chinamérique, deuxième épisode, par François Leclerc

Billet invité. Sans relecture (statut provisoire)

CHINAMERIQUE, DEUXIEME EPISODE

Les rendements qu’atteignent les bons du Trésor américains sont attentivement suivis au fur et à mesure des adjudications. Ils augmentent, et c’est source d’interrogation et matière à interprétations divergentes pour les commentateurs du monde entier qui les suivent fiévreusement. C’est également sujet d’inquiétude pour ce qui pourrait en découler pour l’économie américaine, si cette hausse devait se poursuivre, comme cela est probable. Toutefois, ayant gardé l’habitude qu’il va falloir perdre, que l’économie américaine tire la croissance mondiale, nous continuons d’accorder un intérêt un peu disproportionné à cette question, comme si tout en dépendait.

Il y a rattrapage, disent donc les optimistes. Les bons ayant été pendant un temps un refuge qu’il n’est plus nécessaire de rejoindre, les investisseurs allant chercher leur bonne fortune ailleurs et les taux, qui avaient baissé, se retendant normalement. La crainte d’une inflation future, disent ceux qui le sont moins, écarte les investisseurs de ces bons, car elle laminerait leurs bénéfices. Le processus n’en est donc qu’à ses débuts.

Tous doivent cependant faire les mêmes constatations : 1/ La tentative de la Fed de contrer la hausse en engageant, financé par la création monétaire, un programme d’achat de 300 milliards de dollars a échoué, et elle a par contre apporté de l’eau au moulin de ceux qui craignent que cette politique, additionnée aux autres financées de la même manière, ne déclenche une inflation incontrôlée. 2 / Pour cette même raison, la Fed s’interroge sur la possibilité d’augmenter les montants de ses engagements pour ce type d’achats et a repoussé la décision, tout en laissant ouverte la possibilité de poursuivre. 3/ Quelles que soient les raisons de la hausse des taux, les conséquences négatives de cette hausse sont identiques et immédiates, tant sur les renégociations en cours de prêts hypothécaires (accroissant leur taux de défaut), que sur les prêts à la consommation, qui y sont également souvent indexés, ou sur les prêts aux entreprises.

En réalité, sans avoir besoin de prendre en compte les effets d’une éventuelle inflation future, les taux des bons (courts mais surtout longs) ont toutes les raisons de monter au fur et à mesure des adjudications, vu les montants énormes empruntés – les meilleures affaires qui se présentent aux yeux des investisseurs, les amenant à s’en éloigner – ainsi que la pression désormais constante des pays du Bric. Et il n’est pas du tout certain, non plus, que l’administration Obama sera en mesure de respecter ses annonces de maîtrise des déficits, ce qui impliquera si elle n’y parvient pas de recourir davantage à l’emprunt. Contribuant à encore augmenter les taux des bons du Trésor, pour ensuite en récolter les conséquences redoublées. L’accroissement de la charge de la dette, la détérioration des conditions de crédit et ses suites, tant financières (sur les banques) qu’économiques (sur la production, la consommation et la croissance). Effet de tenailles ou spirale descendante, peu importe le choix des termes, il sera difficile d’en sortir.

Il n’est pas très compliqué d’identifier les meilleures affaires qui se présentent actuellement aux investisseurs et peuvent les inciter à se détourner, dans leurs arbitrages, du marché de la dette américaine. Il suffit d’aller voir du côté du pétrole, dont le cours grimpe sans que cela ne provienne d’un accroissement de la demande, en attendant de voir les cours d’autres matières premières monter à leur tour, comme on peut s’y attendre. Avec toutes les conséquences qui en résultera, dont on a déjà eu un avant-goût, en prélude à l’émergence brutale de la crise, quand les capitaux ont en urgence quitté les marchés de la dette qui s’annonçaient sinistrés. Simon Johnson, ancien chef économiste du FMI, s’attend pour sa part à un redémarrage à grande échelle du « carry trade », avec comme base arrière non plus le Japon mais désormais les Etats-Unis, étant donné les taux de la Fed. Le mécanisme est simple : vous empruntez à la Fed, si vous y êtes habilités, et allez prêter sur des marchés où les taux sont bien plus élevés, comme ceux des pays dits « émergents », avec comme seul risque l’évolution de la parité de la devise de votre pays d’accueil par rapport au dollar (celui-ci étant tendanciellement baissier sur le long terme). La conséquence évidente en sera de développer l’investissement dans ces pays et de contribuer ainsi à faire basculer encore plus vite l’axe économique mondial, une tendance déjà affirmée, affaiblissant d’autant en retour l’économie américaine et le dollar. Les capitaux n’ont pas de patrie.

En attendant que se réalisent ces éventualités, le titre d’une dépêche d’Associated Press résumait bien la situation actuelle, au lendemain d’une nouvelle hausse des rendements des « treasuries » (les bons du Trésor): « Même pour le gouvernement américain, les temps sont durs pour obtenir des prêts à des taux peu élevés ».

Dans l’immédiat, et pour adopter le contre-champ, l’actualité va se déplacer dès mardi prochain en Russie, à l’occasion du premier sommet des chefs d’Etat du Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine). Il en est attendu des déclarations très politiques sur des sujets très sensibles. A propos du rôle accru que les pays dits émergents s’attendent à pouvoir jouer dans les organisations internationales adoubées par le dernier G20, le FMI en premier lieu. Plus à terme, concernant la réforme du système monétaire international et le rôle du dollar comme monnaie de réserve. Ces deux sujets touchent de très près les intérêts des Etats-Unis, qui jouent à leur propos désormais une véritable course de lenteur avec leurs financiers chinois. Les pays du Bric, eux, savent que le temps joue pour eux et n’ont ni les moyens ni l’intention de forcer la vapeur, ce qui serait contraire à leur intérêt bien compris.

Ils peuvent toutefois difficilement se satisfaire de la décision prise par le FMI d’attendre fin janvier 2011 (en avance de deux ans, tout de même, sur le calendrier initialement prévu), pour ne voir augmenter que de manière homéopathique leurs droits de vote au sein de l’organisation internationale, dans laquelle les Américains disposent d’un droit de veto sur les décisions les plus importantes. Il va falloir se serrer, mais personne n’y tient, ni les Américains, ni les Européens, qui ont aussi la part belle dans le partage des voix. Les membres du Bric ont ainsi déjà manifesté clairement leur mécontentement sur un autre terrain, là où leurs interlocuteurs sont demandeurs. Le dispositif a minima envisagé, comme son calendrier de réalisation pourront-ils être conservés ? Rien n’est moins sûr.

Dans l’immédiat, en application des décisions du dernier G20, ils se révèlent certes disciplinés, mais ils ont obtenu de n’apporter au FMI les fonds décidés, afin d’aider les pays les plus victimes de la crise, que sous la forme d’achat d’obligations de celui-ci. Une nouveauté rapidement négociée depuis avril dernier, qui permet aux acheteurs en dollar de ces obligations de disposer ensuite de titres libellés en DTS (droits de tirage spéciaux), indexés sur un panier plus avantageux de devises. Cette opération va donc revenir, pour les pays du Bric, à se délester d’environ 80 milliards de dollars et à faire supporter au FMI la faiblesse à venir de ce même dollar. Les Russes, pour enfoncer le clou, ont en plus annoncé qu’ils allaient vendre des bons du Trésor américain pour acheter les obligations du FMI. Faisant feu de tous bois, ce dernier devrait parvenir ainsi à boucler son budget, si tout du moins le Congrès américain autorise l’administration Obama à apporter 108 milliards de dollars de contribution. Mais il faudra tout de même que le FMI vende une partie de son stock d’or et émette des DTS, en application de la faculté dont il dispose lui aussi de créer de la monnaie (pour 250 milliards de dollars).

Au FMI également, les comptes deviennent comme on le voit serrés. A défaut d’élargir la place des pays émergents autour de la table de son conseil, il doit dans un premier temps prendre à son compte des risques auparavant encourus par ceux-ci. Quelle va être la prochaine étape ?

Cette défausse de dollars, sans que son montant soit mineur, est certes de portée plus symbolique qu’autre chose. Mais elle a déjà été précédée d’autres épisodes, qui convergent tous dans le même sens, en s’additionnant, ayant le plus souvent la Chine comme acteur. Avec pour objectif de lentement grignoter la part prépondérante du dollar dans les échanges commerciaux, tout en continuant d’affirmer à chaque occasion que celui-ci n’a plus vocation, à terme, à être la monnaie de réserve. Des accords commerciaux bilatéraux en sont l’occasion, qui prévoient d’utiliser les devises des signataires pour les échanges. Les Chinois utilisent massivement leurs excédents commerciaux, également, pour acheter d’importantes quantités de matières premières, en dollar, sans attendre la hausse des cours de celles-ci qu’ils ont anticipée. Ils sécurisent leurs approvisionnements énergétiques en finançant, également en dollars, différents programmes, le dernier en date gazier au Turkménistan (pour 3 milliards de dollars). Ils continuent de faire leur marché, avec leur fonds souverain, en diversifiant leurs investissements hors des Etats-Unis, notamment en Europe. Ayant appris à mieux reconnaître les canards boiteux.Et cela toujours en dollars. Ils viennent, aussi, de tenir avec le Japon, dont ils sont le premier partenaire commercial, en tant que deuxième et troisième puissances économiques mondiales, un sommet consacré aux questions économiques et commerciales dont étaient donc exclus les Américains et les Européens. Tout ce qui permet de dépenser les dollars provenant de leurs excédents commerciaux à bon escient est engagé, sans que ceux-ci soient obligatoirement consacrés à l’acquisition de bons du Trésor. Cette tendance est irréversible et ne peut que prendre de l’ampleur, notamment en raison de l’accroissement de ce que l’on appelle le commerce Sud-Sud (entre pays émergents, et même au-delà).

Il n’est pas dans l’intention des Chinois, comme ils l’ont très clairement annoncé à la veille du G20, de brusquer le cours des événements. Ils donnent donc tort, par leur attitude, à tous ceux qui, observant qu’ils continuent d’acheter des bons du Trésor américain, en tirent la conclusion erroné que rien n’a changé et que cela va continuer comme avant. Ils n’ont tout simplement pas intérêt à brusquer les choses et à faire chuter la valeur des bons américains, vu la quantité qu’ils en détiennent, et ils ont choisi d’autres voies plus graduelles mais toutes aussi efficaces afin de se désengager. Quitte à annoncer encore une fois la couleur, via l’un de leurs grands banquiers de Shanghai, future grande place financière mondiale, qui proposait dernièrement et tout uniment aux américains d’envisager que leurs bons du Trésor puissent devenir libellées en yuan, la monnaie chinoise. Voulant ainsi signifier que cela pourrait un jour devenir la condition pour que la Chine continue de les acheter. La ligne d’horizon est tracée, l’atteindre est une question de temps.

Les commentateurs ont pris avec des pincettes cette proposition, tellement elle est peu crédible à court terme, ne voulant pas y voir, comme dans les autres domaines monétaires, l’expression d’une politique à long terme qui va être patiemment menée. Ayant, à cause de la crise et à force de l’habitude, le nez courbé sur le court terme et l’immédiat. N’ayant pas encore intégré cette idée assez dérangeante pour eux qu’ils ne vont plus être au centre du monde. Mais, si l’on met tout bout à bout, les marges de manœuvre américaines apparaissent pour ce qu’elles sont, c’est-à-dire fort réduites. Ce sont les Chinois qui vont de plus en plus mener le jeu dans cette partie, en dépit de leurs propres difficultés économiques internes. Ils y seront aidés par le retour des capitaux occidentaux, dès que la situation sera stabilisée, ce qui n’est pas le moindre des paradoxes.

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41 réponses à “L’actualité de la crise : Chinamérique, deuxième épisode, par François Leclerc”

  1. Avatar de Cécile
    Cécile

    à Gropolo
    certe, mais ma question est celle de l’usage de l’argent : pourquoi le mauvais usage des prêteurs devraient-ils être coute que coute protéger ?
    alors que les consommateurs seraient menacés d’une taxe carbone, en sus de la TVA, des TIPP, et co … ???

    J’ai vu des emprunts russes dans ma famille, je ne sais pas quel ancêtre y a souscrit, nous les avons découverts lors du déménagement avant la vente d’une épicerie de campagne, j’étais petite, il y en avait un bonne liasse, c’était des papiers qui se maintenaient les uns aux autres en accordéon, dans une tonalité avec beaucoup de rose, nous avons bien ri, cela ressemblait tellement à cet ancêtre, -dans la mâle il y avait aussi son courrier, et toutes les lettres à ses belles, et des j’en passe, (après je ne sais pas ce que sont devenus ses emprunts russes, à l’époque, avant les annés 80 cela ne valait rien et je me demande bien pourquoi aujourd’hui il devrait en valoir quelque chose sans que personne ne s’inquiète de à quoi cet argent a servi )

    Il me semble en effet que cette question de l’usage que nous faisons de l’argent est une question primordiale qui mériterait une autre reflexion que celle de garantir l’investissement de quelques milliardaires ou autres fortunés, comme s’ils ne pouvaient faillir et seulement penser d’investir leur argent n’importe où, quoiqu’il en coute de désespérance, de barbaries, de famines, maltraitances, misères, servages, esclavages, massacres à d’autres hommes de notre humanité

    Je ne vois aucune raison de protéger les investisseurs, lorsqu’ils investissent ils prennent leurs risques, ils ont le choix, qu’ils se démerdent, surtout s’il faut traquer les consommateurs, manipuler les prix avec des taxes à la consommation …
    les investisseurs sont suicidaires : ils investissent amiante, pesticides, OGM, uranium appauvri, guerre en Irak, retraite à bientôt 70 ans, délocalisation, un max de pollution, du moment que ça gagne sans se soucier de ce qu’on en fait…
    et ils faudraient les protéger ???

    Combien de personnes qui n’ont pas les moyens d’investir vont payer de tous ces investissements joués comme on en pourrait jouer au loto, au tiercé, à la roue de la fortune ?
    et c’est encore d’eux, cette masse d’humain qui n’a pas les moyens de rien, dont il faudrait qu’ils soient responsabilisés, sous entendu : responsabiliser, c’est faire payer,
    cela cependant que l’on donne aux banques, que ….

    Pourquoi les investisseurs n’assumeraient-ils pas leurs risques ?
    Ma dernière fille a acheté une voiture, sur un parking, on lui a démonté le pars-choc, le ventilateur, les optiques de phares ….
    sa voiture est depuis des mois sur son parking, elle attend
    de sa poche , elle a en a mini pour 2000 € , elle doit déclarer moins de 5000 € de revenus aux impôts …

    Est-ce que un de ces gestionnaires de frics qu’il faudrait garantir vitam éternam, réfléchit seulement aux conséquences de ses investissements merveilleux ?
    Il serait pas mal qu’ils y réfléchissent, aux USA, je crois qu’on disait « des plumes et du goudrons », quelque part l’Europe me semblerait plus féroce …
    même si dans l’actualité médiatique, c’est le pack, on en croirait quasi une orchestration mégalosupratop de la propagandenéobigmacbush avec à la une la grippe, la Coré du Nord, l’Iran …

    De combien ont augmenté les dépenses d’armements ???

  2. Avatar de Cécile
    Cécile

    à BA
    je ne vois pas que les loyers aient baissés
    et même je doute qu’ils baisseront, il est une de ces frénésies d’entreprises à appeler à domicile pour proposer des travaux …
    (comme si les locataires -et cela même jusqu’aux copropriétaires des petites copropriétés- ne savaient pas …..)
    mais pour dire en bref, de ce qu’il m’en intuitionne de cette politique de parvenus, menée par des parvenus qui nous gouvernent :
    l’immobilier peut bien s’effondrer, tout sera fait pour maintenir des loyers exubérants, (les travaux les plus inutiles qui soient, -voire même nuisibles pour ceux qui habitent- seront gratifiés de sponsorts ahurissants à la bonne charge de l’état, mais néanmoins redistribués au deux tiers en augmentation de loyer) car comme chacun sait la France ne comporte que des imposables sur le revenus, (les non-imposables du revenu n’existent pas, ….) et des propriétaires (les locataires n’existent pas ….) à l’image de ses représentants politiques, et autres décideurs « responsables » (fatalement irresponsables de tout, sinon responsables non-coupables) et autres « créateurs de richesse » et co …

    Une baisse de l’immobilier qui ne répercute pas dans la baisse des loyers, c’est une fantaisie de parvenus qu’il faudrait appréhender comme de la pire augure, étant donné l’exubérance des loyers exigés en proportion d’un salaire correct, après on peut continuer, s’il s’agit de ruiner une société, après tout y a qu’à …

  3. Avatar de Grospolo
    Grospolo

    @Pierre-Yves D et Cécile
    Certes, mais vous citez des sociétés privées et du commerce des actions de celle-ci qui est une activité spéculative connue. A contrario, l’acquisition d’obligations d’État ou de bons du trésor est un placement de bon père de famille puisque les sommes prêtées sont garanties par les états, qui par définition ne peuvent pas faire faillite.
    Le profil social des porteurs de titres russes est très varié. Il faut savoir qu’à l’époque le titre de base valait 500 fr. or, ce qui fait quand même 25 Napoléons. Le portefeuille moyen etait de 5 titres .De nombreuses familles de toutes origines qui y avaient placé toutes leurs économies ont été ruinées. Ce qui est absolument déplorable c’est que le gouvernement français a honteusement laissé tomber ses ressortissants, s’interdisant par l’accord de 1997 a présenter à la Russie toute créances antérieures à 1945.
    Ce qui est déplorable c’est que l’arnaque soit devenue le principe même, ce qui est stupéfiant est que ce principe soit maintenant admis de tous ou presque, qui se croient peut-être à l’abri…
    Je pense que d’une manière géopolitique l’Europe a intérêt à se développer à l’est comme la Russie aura intérêt à commercer avec l’Ouest. La base du commerce est une confiance réciproque dans le respect de ses engagements.
    Que la fédération de Russie ne respecte pas sa parole, cela fait vraiment mauvais effet.
    De surcroît, la fédération de Russie s’apprêterait à lancer des 2010, devinez quoi ? un nouvel emprunt d’état de 10 milliards de dollars par an…!
    Et comme le précédent, l’ancêtre, accessible , bien entendu aux guichets de votre banque et peut-être même à ceux de la banque postale par l’intermédiaire de votre conseiller préféré.
    Les anciens pigeons souhaitent la bienvenue aux nouveaux., pour l’instant jeunes et en pleine forme.. Qui peut être avant de confier leurs économies s’interrogeront sur la solidité de leur débiteur, son passés, les éventuels impayés etc.. à ce moment ils pourront consulter pour s’assurer leur sommeil. ,les archives des associations de défenses des porteurs russes anciens. Car les nouveaux investisseurs seraient tentés de remarquer que les agences de notation sont toujours aussi distraites que flatteuses (cela date certainement depuis l’affaire ENRON), attribuant à la Russie la note « Investment Grade « ,note correspondant aux placements sûrs.C’est en ce sens que les impayés des « emprunts russes » sont toujours d’actualité.
    Si les financiers sont grassement sauvés de la déroute par les gouvernements,rien n’est fait pour proteger l’epargne de la population.

    Source: rian Novosti
    http://fr.rian.ru/world/20090605/121889300.html

    Associations de porteurs de titres russes anciens :
    http://empruntsrusses.winnerbb.com/forum.htm
    http://www.afiper.org/

  4. Avatar de Alfred MIGNOT

    @ François

    Merci ! Me voilà rassuré, je connais les deux, et nous utilisons surtout Google reader. Mais nous sommes bien sûr curieux de tout nouvel outil que nous ne connaitrions pas…
    Bonne journée !

  5. Avatar de BA
    BA

    La production industrielle US a reculé plus que prévu en mai.

    La production industrielle aux Etats-Unis a reculé plus que prévu en mai, sa septième baisse mensuelle consécutive, et le chiffre d’avril a en outre été révisé à la baisse, annonce la Réserve fédérale.
    La production industrielle a baissé de – 1,1 % le mois dernier, après une baisse de – 0,7 % en avril.
    Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient un recul de – 0,9 % en mai, après une baisse annoncée de – 0,5 % en première évaluation en avril.
    Le taux d’utilisation des capacités de production est tombé à 68,3 % au mois de mai et s’inscrit à un nouveau plus bas historique.
    Ces données relativisent le sentiment d’une stabilisation de la situation économique aux Etats-Unis en illustrant la fragilité de l’amélioration des indicateurs constatée ces derniers temps.

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=7b36e8ad7465315933837ba04d934221

  6. Avatar de Allfeel
    Allfeel

    @BA A vrai dire on aurait du avoir un rebond technique pas une stabilisation au niveau de la production industrielle
    mais globalement les liquidations de stocks ont du saturer une demande déja affaiblie par la hausse du chomage.
    Le probleme est bien systémique parler d’une sortie de crise quand les états se ruinent a subventionner l’automobile
    partout a travers le monde ce qui prépare une rechute du secteur est vraiment prématuré.

  7. Avatar de Cécile
    Cécile

    http://www.revolution-lente.com/patrick-viveret-pourquoi-ca-ne-vas-pas-plus-mal.php
    Patrick Viveret
    après l’article :une émission de « Terre à terre » année 2005, (la crise est anticipée )
    en bas de page : une conférence « nouvelle approche de la richesse » décembre 2008
    (note pour notre ami : en fin de la deuxième partie -sur la monnaie- il est même aussi parlé de la monnaie fondante -Argentine- …. )
    l’article :
    De multiples signaux alertent l’humanité sur les dangers qui la menacent, et tout se passe comme si, à l’échelle planétaire, l’espèce humaine ne se sentait pas concernée, comme si les voix de plus en plus nombreuses et inquiètes de groupes de citoyens n’étaient que le fruit de l’imagination de contestataires ignorants et irresponsables.

    Et pourtant, contrairement à ce que pourrait laisser croire un certain fatalisme ambiant, l’essentiel des problèmes auxquels l’humanité est confrontée peut trouver des solutions. À condition de comprendre que la plupart des difficultés ne se situent pas dans l’ordre de l’avoir, celui des ressources physiques, monétaires, techniques, mais dans l’ordre de l’être, de la façon de concevoir sa place dans l’univers, de donner un sens à sa vie, de s’en sentir responsable et de se montrer solidaire de la vie des autres.

    Le message de Patrick Viveret, c’est que l’humanité peut se sauver par la lucidité, la prise de conscience des manipulations dont elle fait l’objet, ou se perdre si elle continue à se laisser égarer par des discours qui n’ont plus de sens. Il montre comment, pour poursuivre leur aventure, utiliser pleinement les potentialités qu’ouvrent les révolutions de l’intelligence et du vivant en réduisant leurs risques, hommes et femmes doivent inventer une autre vision du politique, pleinement écologique, citoyenne et planétaire qui placerait le désir d’humanité au cœur de sa perspective.

    (PS : merci à Igor pour « révolution lente », que j’ai découvert sur son blog)

  8. Avatar de Moi
    Moi

    Concernant les japonais arrêtés avec les bons du trésor, il semblerait que ce soient de vulgaires escrocs philippins. 🙂

    http://cannonfire.blogspot.com/2009/06/mystery-bonds-enter-cult-now-it-gets.html

  9. Avatar de Karluss

    on devrait parler de « désolidollarisation ».

    pour les Russes et leurs fameux emprunts, personne ne pouvait réellement prévoir une révolution d’une telle ampleur et la cessation de paiement volontaire décidée par les bolchéviques.

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