L’actualité de la crise : Le paysage de l’après-crise, comme si nous y étions déjà, par François Leclerc

Billet invité.

LE PAYSAGE DE L’APRES-CRISE, COMME SI NOUS Y ETIONS DEJA

« Le gouvernement veut probablement gagner du temps, tenant en vie les banques alors qu’elles luttent pour la vie, cherchant la porte afin de sortir du gâchis dans lequel elles sont. Le danger est que cela affaiblit les banques, qui vont continuer à ne pas être disposées à prêter, obérant les efforts du Président Barack Obama de sortir l’économie de la récession. » C’est ainsi que Joseph Stiglitz commente la situation, sans se laisser visiblement impressionner par la confusion entretenue qui règne à propos des banques dans les médias.

Deux descriptions contradictoires de la même situation s’affrontent actuellement aux Etats-Unis. D’un côté, un discours officiel optimiste, relayé par les banques, pour leur part ravies, qui prend appui sur le résultat des « stress tests » ainsi que sur la réussite de l’appel au marché des banques qui l’a suivi, aboutissant hier mardi à l’annonce que dix d’entre elles sont autorisées à rembourser les fonds publics dont elles ont bénéficié. Signifiant ainsi symboliquement qu’elles n’auront plus besoin d’aide publique, étant tirées d’affaire pour l’avenir. Dans ces conditions, le partenariat public-privé (PPIP), hier grande affaire mais aujourd’hui moins indispensable, est peut-être voué à passer tout simplement à la trappe. Ce ne serait pas la première fois qu’une telle volte-face serait opérée par le Trésor.

De l’autre, le FMI, ainsi qu’un fort carré d’économistes américains irréductibles, et non des moindres, qui continuent de prendre leurs distances avec le renouveau proclamé sur tous les tons et maintiennent qu’il y a anguille sous roche. Ils mettent l’accent sur le fait que les banques sont toujours vulnérables, n’ayant pas fait à fond le ménage. Sans oublier des représentants plus lucides du monde de la finance, qui voient également un autre film se dérouler devant leurs yeux : « la caractérisation appropriée du marché est que le crédit était il y a deux mois en situation de détresse, il est maintenant seulement stressé » a déclaré Tad Rivelle, de Metropolitan Asset Management, à l’agence Bloomberg. Selon lui, l’économie décline désormais de manière plus modérée, mais cela ne doit pas être confondu avec une reprise proche. « Nous restons dans un environnement économiquement dur et le chômage continue d’augmenter » a-t-il poursuivi. Dominique Strauss-Kahn, le directeur général du FMI, vient de son côté de déclarer avant-hier lundi à Montréal, une fois de plus puisqu’il ne parvient pas à se faire entendre, que « Le processus (d’assainissement du secteur bancaire) est beaucoup trop lent (…) c’est probablement le risque le plus important pesant sur (une reprise en 2010) ». « Il n’y a jamais de reprise tant que l’assainissement n’a pas été achevé », a-t-il insisté.

Mais le geste politique le plus significatif, bien que probablement sans effet dans l’immédiat, a été effectué par « The Congressional Oversight Panel » (la Commission de surveillance du Congrès, dirigée par Elizabeth Warren) qui a recommandé au Trésor la tenue de nouveaux « stress tests » des banques américaines, si le chômage devait dépasser les niveaux adoptés lors de leur tenue. Il se trouve que c’est déjà le cas, et cela s’appelle un croc-en-jambe, alors qu’il a donc été triomphalement accordé à dix des plus grandes banques américaines leur bulletin de sortie de l’hôpital. « Le retour de ces fonds ne doit pas faire oublier les excès passé ni autoriser les inconduites à venir », a bien prévenu Barack Obama, comme une sorte de vœu pieux dont on attend la concrétisation.

Sans illusions, on pourra juger sur pièces le 17 juin prochain, date à laquelle le Trésor devrait divulguer son plan de révision de la régulation financière, rendant public le cadre dans lequel l’activité des banques et des hedge funds devrait dorénavant s’exercer, les mesures concernant les produits dérivés, ainsi que le dispositif institutionnel chargé de la surveillance anti-systémique de l’ensemble. Car « l’industrie financière » essaye désormais de se refaire une santé, par ses propres moyens et avec ses méthodes éprouvées. Cela implique qu’elle ait les coudées franches pour y parvenir, En d’autres termes, que les mesures de régulation qui seront finalement adoptées n’y fassent pas obstacle. Et qu’elle puisse également reconstituer ses marges (c’est la formule consacrée) grâce à ses activités de prêt aux entreprises et aux particuliers.

Le Wall Street Journal vient d’annoncer que l’administration Obama renonçait à maintenir le projet de restrictions des rémunérations des institutions financières ayant reçu une aide publique, après avoir, au contraire, envisagé d’étendre ces mesures. La loi limite certes le montant des bonus, mais elle est ouvertement contournée par des augmentations de salaire, c’est donc la finance qui impose sa loi.

Deux conséquences vont résulter de ce processus, si rien ne s’y oppose. Premièrement, la reconstitution progressive d’une nouvelle bulle spéculative privée, qui côtoiera la bulle des dettes publiques en cours de constitution. Avec, à l’arrivée, deux bulles pour le prix d’une seule ! Deuxièmement, un sérieux coup de frein au redémarrage de l’économie, expliquant la longue période de convalescence qui est annoncée de toutes parts, sans plus d’explications.

Il ne faut pas chercher ailleurs que dans la compréhension de ce processus l’origine des pronostics d’Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE, reflet du consensus qui se forme à propos de l’état de l’économie dans les années à venir : « Nous étions jusqu’à maintenant en chute libre et cela s’est arrêté », vient-il de déclarer. L’actuelle récession économique mondiale va laisser « des cicatrices durables », a-t-il poursuivi lundi dernier sur la chaîne de télévision canadienne CTV, « Il se peut qu’à l’avenir, le chômage demeure à un niveau beaucoup plus élevé qu’avant la récession », la faiblesse du crédit et de l’investissement entravant la croissance.

Rendant public son rapport annuel sur la zone euro, le FMI a confirmé : « La reprise sera probablement lente et sa forme ainsi que le moment où elle interviendra sont fortement incertains (…) Le désendettement en cours, la restructuration des entreprises, et la montée du chômage pèseront sur la demande intérieure. La correction des déséquilibres mondiaux et le taux de change relativement fort limiteront le soutien venu de l’extérieur ».

Cela ne fait désormais plus débat, nous devons au mieux nous attendre à nous retrouver, en termes de croissance, sur la branche horizontale d’un « L », d’une longueur indéfinie, tout du moins lorsque nous y serons enfin parvenus. Car les indicateurs composites avancés de l’OCDE du mois d’avril ne laissent présager dans l’immédiat qu’une simple « atténuation du rythme de détérioration » de l’économie dans la plupart des pays industrialisés. La déclaration de Barack Obama, lundi dernier à Washington, selon laquelle « … nous sommes toujours au cœur d’une récession très profonde et il nous faudra un temps considérable pour en sortir », constatant que le taux de chômage était désormais de 9,4%, son plus haut niveau depuis un quart de siècle, ne dit pas non plus autre chose. Daniel Tarullo, l’un des gouverneurs de la Fed a abondé dans le même sens, en déclarant : « la reprise pourrait être douloureusement lente, et l’économie restera inhabituellement vulnérable à de nouveaux chocs », ajoutant : « les nouvelles restent mauvaises dans deux domaines qui importent directement pour les familles américaines: le chômage continue de monter et le prix du logement continue de baisser ».

Les conclusions de la réunion des ministres européens de l’économie et des finances de Luxembourg d’hier mardi, prélude au prochain sommet des chefs d’Etat de l’Union Européenne des 18 et 19 juin prochains, n’incitent pas d’avantage à l’optimisme. « La priorité doit être donnée à la viabilité à long terme des finances publiques », y est-il indiqué, ce qui signifie dans la langue de tous les jours : coupes sombres dans les budgets et augmentations de la fiscalité à prévoir pour demain. « Tout le monde est d’accord pour dire que nous avons besoin d’une stratégie de sortie » (de la crise et des déficits) a déclaré, dans l’optique d’une sortie de la récession au cours des 3ème ou 4ème trimestre 2010 (comme si c’était déjà fait), Joaquin Almunia, commissaire européen aux affaires économiques. Sans hélas préciser ce que les participants à la réunion entendaient exactement par là. Ce qui n’est pas étonnant, car les Français ont à nouveau cherché à obtenir un assouplissement du pacte de stabilité (imposant de ne pas dépasser la limite de 3% du PIB avec les déficits), ce que les Allemands ont catégoriquement refusé d’accepter.

Autre sujet de discorde à l’ordre du jour du sommet des 18 et 19 juin, mais cette fois-ci avec les Britanniques, les propositions de Bruxelles de supervision financière en Europe. Le dispositif de surveillance financière fait l’objet d’une bataille d’amendements qui fait craindre pour sa future efficacité, car il pourrait aboutir à placer la City sous contrôle de la BCE, elle-même sous influence d’Allemands rigoristes et décidés à ne pas se laisser entraîner sur certaines pentes fâcheuses, après avoir découvert combien leurs propres banques avaient lourdement fauté. Ce désaccord prenant le pas sur tous les autres, la mise au point du panier européen de mesures de régulation n’avance pas par ailleurs.

Heureusement, les Européens ne sont pas systématiquement divisés sur tous les sujets, notamment à propos des stress tests des banques. « On veut des tests de résistance pour tout le système bancaire (…) qui ne regardent pas la situation spécifique des fonds propres des banques individuelles », a en effet déclaré mardi, sans être contredit par quiconque, Peer Steinbrück, le ministre allemand des finances. Prenant toutes ses précautions, il a ajouté : « nous sommes contre la publication des résultats » de ces tests, pouvant avoir des « effets contre-productifs » de panique. Les mauvais esprits pouvant en conclure que la situation de certaines banques est loin d’être brillante, en dépit du silence entretenu à ce propos.

Jim Flaherty, le ministre canadien des Finances, a révélé hier à Ottawa que la question sera évoquée lors du prochain G8 de la fin de la semaine, en Italie. « Il y a déjà eu des discussions pour encourager la tenue de ‘stress tests’, non seulement sur les banques américaines, mais aussi sur les banques européennes, où cela n’a pas nécessairement eu lieu », a-t-il précisé. En clair, les Américains et les Canadiens s’inquiètent dorénavant de la situation des banques européennes, considérant qu’ils ont pour leur part avancé et que les Européens traînent les pieds. Timothy Geithner vient de préciser, au sujet de ce G8, que les Etats-Unis comptaient « s’assurer que le monde marche avec eux pour élever les normes » en matière de régulation financière. On va donc assister à ce spectacle paradoxal d’Américains apparaissant comme plus régulateurs que les Européens, ayant annoncé la veille du G8 leurs propres réformes en devançant ces derniers, se décernant ainsi un brevet de bonne conduite

Enfin, un autre facteur important va aussi freiner la reprise. L’un des chroniqueurs du Financial Times, Wolfgang Münchau, analysait hier mardi le cadre général d’évolution de l’économie mondiale, pour considérer que toute attente de la relance provenant des Etats-Unis était vaine. Il s’appuyait sur cette constatation, non sans de solides arguments, pour mettre en cause la politique de la chancelière allemande, Angela Merkel, estimant en conclusion, que : « L’Allemagne va être au plus bas pour une longue période, avec une énorme crise bancaire toujours non résolue, un taux de change sérieusement dopé, présidée par des politiciens paniquant devant la perspective d’une inflation à domicile. Cela ne se terminera pas bien. »

Deux catégories de pays vont en effet particulièrement souffrir de la crise : ceux où les particuliers ont malencontreusement enfourché le balais magique de l’endettement qui leur a été avantageusement proposé, et ceux dont le modèle reposait principalement sur le commerce extérieur. Parmi les pays de l’OCDE, pour ce dernier cas, figurent l’Allemagne et le Japon. Ainsi que la Chine et le Brésil parmi les pays émergents. La énième relance des négociations du cycle de Doha, que vient de tenter Pascal Lamy, le directeur général de l’OMC, apparaît comme un peu dérisoire dans ce contexte.

Robert Zoellick, le président de la Banque Mondiale, vient pour sa part de s’accrocher à un autre espoir, en déclarant à l’occasion d’une conférence à Montréal que c’est la Chine qui allait prochainement sortir l’économie mondiale de la récession : « La Chine va surprendre positivement » a-t-il déclaré, précipitant peut-être un peu le rythme selon lequel cette surprise pourrait intervenir. Sans manifester une telle impatience, il sera toutefois instructif de suivre les travaux du premier sommet des chefs d’Etat du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), le 16 juin prochain, pour lequel le Président chinois Hu Jintao se rendra en Russie et rencontrera Wladimir Poutine et Dmitri Medvedev, respectivement premier ministre et président de la Russie. « Les dirigeants se concentreront sur la crise financière internationale, le sommet du G20, la réforme des institutions financières internationales, la sécurité alimentaire et énergétique, le changement climatique, l’aide au développement et l’avenir du dialogue au sein du BRIC » a annoncé à Pékin le vice-ministre chinois des affaires étrangères, He Yafei. Pour le moins, ce sommet va être symbolique des nouveaux rapports de force mondiaux en gestation.

Voilà donc le prix prévisible qui va devoir être payé pour que le système financier redevienne florissant – s’il y parvient sans autre accident de parcours. Plus visiblement parasitaire de l’économie, dont il va freiner l’essor au prétexte de la financer. Sa propre prospérité va désormais reposer sur une croissance économique réduite, dont il va porter la responsabilité, ainsi que la contraction des échanges commerciaux mondiaux, la diminution de la consommation des ménages, sans compter quelques conséquences sociales secondaires comme un fort taux permanent de chômage, une augmentation généralisée de la précarité et un accroissement de la pauvreté. Il va falloir le justifier ou l’imposer.

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151 réponses à “L’actualité de la crise : Le paysage de l’après-crise, comme si nous y étions déjà, par François Leclerc”

  1. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    @ Pierre-Yves D.

    D’autres chroniques s’imposeraient, à côté de celle de la crise financière et économique. De la crise sociale qui s’annonce, bien entendu, mais aussi de l’impasse environnementale. En mettant en évidence leurs étroites connexions (à défaut de leurs solutions communes).

  2. Avatar de Mikael EON
    Mikael EON

    @ Yves de Bressy qui parle de fiscalité

    Pourquoi conserver des prélèvements sociaux sur les salaires ?

    Pourquoi ne pas fiscaliser les charges sociales?

  3. Avatar de Auguste
    Auguste

    à Yves de Bressy [11:06]
    – – – – – – – – – – – – – – – –
    – Mesure 1, ses Effets : Baisse de la Demande des produits qui ne sont pas de première nécessité.
    Baisse du chiffre d’affaires pour les firmes — étrangères ou « françaises » — qui fabriquent ces produits à l’autre bout de la Terre ou en France. Fermetures et/ou baisses de l’emploi
    – Mesure 2, ses Effets, en cas d’action précipitée : Baisse du pouvoir d’achat du consommateur, dans tous les départements où le tissu industriel est faible ou ultra-spécialisé dans un nombre limité de produits. N’est-ce pas presque toujours le cas ?
    – Mesure 3, une part de diversion : Les trillions des paradis fiascos (trust, fiducie, SPE,…) n’intéressent pas les hauts-gradés « PS-modem-UMP » et leurs amis des Loges (Grand Orient, etc.)
    – Mesure 4 : La feuille d’impôt ajouterait le RSA par exemple et le retrancherait une ligne plus bas. Est-ce bien cela ?
    Où serait l’économie de fonctionnement ? J’ai sûrement mal compris … pourriez-vous préciser ?
    A ce stade, pour ce qui est de cette contribution de 11:06 lacunaire (surement insuffisamment documentée)
    je ne vois pas où sont les « petits-coups-de-morphing » pertinents

  4. Avatar de Moi
    Moi

    @Yves de Bressy : « C’est, au moins pour la première partie, ce qu’a fait l’Allemagne depuis une dizaine d’années.  »

    C’est exact et au vu du résultat, ça donne pas envie: http://www.alternatives-economiques.fr/allemagne—la-pauvrete-augmente_fr_art_189_21408.html

    J’ai pris à dessein le constat en 2003, pour ne pas que l’on dise que c’est à cause de la crise. La pauvreté s’est évidemment encore accru en Allemagne.

    Les mesures à prendre pour mieux répartir les richesses (et éviter les dérapages budgétaires, et promouvoir la croissance économique), elle sont connues depuis longtemps. On ne veut pas les appliquer, c’est tout. Les riches deviennent plus riches (dans l’absolu et surtout relativement) dans cette période de crises répétées (depuis 73 en gros) alors qu’ils s’appauvrissaient (relativement) durant les trente glorieuses.

  5. Avatar de Eugène
    Eugène

    @ François Leclerc,

    la solution que je propose à LeClownBlanc s’inscrit dans ce schéma où la complexité apparenrte des pb ne résulte que d’une des possibilités de la complexité de l’homme lui-même. Et c’est précisément parce qu’on dispose de la théorie ‘ad hoc’ qu’il devient possible de se concentrer sur le point focal (où tous les phénomènes convergent et se nouent entre eux)
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=3305#comment-28563

    (dans les derniers commentaires, 36 à 42 approximativement)

  6. Avatar de Auguste
    Auguste

    à Moi [12:41]
    Etes-vous sûr de ce que vous dites pour les « trente glorieuses » ?
    Quels seraient vos référentiels ?

  7. Avatar de Pinocchio
    Pinocchio

    Ils sont sur pour la reprise ? Parce que lorsqu’on lit cela :
    « Selon les médias, un Américain sur six reçoit une forme ou une autre de subvention gouvernementale.
    l’état de New York va en effet voir son déficit fiscal exploser de 1,7 milliard de dollars en 2009, à 17,65 milliards de dollars en 2010 (+1 000%, ce sera un record national !).
    en 2010, le taux du déficit budgétaire de l’état de New York atteindra -31,9%,Nevada avec -32%,l’Alaska de Sarah Palin -30%,la Floride et de l’Arizona avec -28%,La Californie -22,5%.
    avec -25 milliards de dollars (contre -14,8 milliards en 2009).
    Aux Etats-Unis, les impasses budgétaires état par état vont enregistrer une envolée d’une ampleur jamais observée durant la grande crise de 29.
    Les prix des logements vont continuer de chuter inexorablement, alors que 50% des transactions sont le fruit de ventes aux enchères de biens saisis dans une dizaine d’états de l’Union. Le nombre de défauts de paiement sur les cartes de crédit pourrait doubler dans l’intervalle si les taux d’intérêt continuent de se tendre au rythme actuel. »
    Source : http://www.la-chronique-agora.com/articles/20090610-1879.html

  8. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    Qui cherche encore à ressusciter la bête le premier ? Et ces mêmes systèmes de penser et de conduite ? Ni Dieu ni Maître ni aucun principe supérieur c’est donc la finance qui impose sa loi au dessus de tous petits et grands, quel progrès moral.

    La grosse pierre qui était en chute libre s’est temporairement arrêté dans sa folle course, bien sur au prochain petit ou gros caillou qui tombera dessus ou autre part, il n’est pas non plus certain que le premier gros caillou en garde toujours l’équilibre sur sa fragile corniche.

    Un autre rafistolage de plus sur cette fragile corniche artificielle ne pourrait bien sur supporter plus longtemps la charge de plusieurs autres petits ou gros cailloux supplémentaires. Enfin le principal c’est que nous puissions toujours dire que tout va bien tant que vous n’êtes pas encore écraser par le poids de tous ces cailloux à la fois, ils nous faudra certainement bien plus de temps, de malice et de tromperie pour en sortir, l’abime c’est aussi très profond lorsque dans le même temps on préfère davantage conduire les gens vers le bas.

    Les mauvais esprits du jour ne disent évidemment que des mauvaises choses sur les banques pleines d’actifs pourris, pleines de termites en dépit de nos beaux costumes et sourires de façade pour aguicher le client, pigeons de première.

    La folle croyance moderne, celle de la toute puissance infernale de l’argent sur les sociétés et les êtres selon laquelle ils dirigeront toujours le monde comme des bêtes sans foi ni loi au dessus même de la volonté des événements, du climat des mauvais esprits du ciel ou des enfers en chaque évènement.

    Comprendre l’intégralité de leur funeste projet sur la terre et qui consiste principalement à vouloir continuellement s’amuser, faire le malin jouer d’abord au casino gagner de l’argent en plus, se sauver d’abord soi même au plus pressé d’entre eux à la tête de tous, le commerce bien sur c’est toujours bon c’est la folle expérience du gain en plus d’une doctrine bien aveuglante aussi c’est si visible partout fermons les yeux, on progresse sans cesse, sans fin.

    Un autre aspect de cette folle conduite est la conviction que le plan de l’homme ne sera jamais pris en défaut dans l’histoire, et que, parfois, cela peut s’exprimer par des évènements toujours plus énormes pour les méritants. Comme la conviction que, tout ce qui survient, l’est forcément pour pérenniser davantage cela dans l’obstination et l’entêtement le plus total, pour le plus grand bien des banquiers véreux.

    Fort heureusement il y a encore des gens qui préfèrent s’interroger, se remettre réellement en cause, se laver, se préparer avant le grand orage qui va bientôt s’abattre sur le monde …

  9. Avatar de Cyrille
    Cyrille

    Grâce à François plus besoin de lire la « presse économique », il y a tout: éléments, analyses, prospectives. Certes à court terme, mais qui fait mieux!!!

    En ce qui concerne les L, U, V, W et autres, il apparaît peut-être, dans ce monde qui a perdu la tête et le bon sens, la nécessité d’inventer -par défaut de l’éviter, bien sûr- une nouvelle lettre: le double-L.
    Ce qui rejoint le mot d’humour de François, en commentaire, sur le fond de la cuvette et le trou!

    Mais nous ne somme plus seuls. Les « grands » arrivent, avec l’excellent article de Mikhael Gorbatchev dans le Washington Post repris, et traduit, par ContreInfo:

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2754

    Haut les cœurs! Après le « YES, WE CAN » récent, peut-être, peut-être, aurons-nous « JUST DO IT »…

  10. Avatar de Allfeel
    Allfeel

    Les grandes banques Us semblent rêver d’une revalorisation rapide de leurs actifs toxique, d’une euphorie bienfaitrice qui leur permettrait de pouvoir liquider ces actifs avant de se reporter sur les matières premières ce qu’elles ont commencé a faire avec l’argent du Tarp une manière de ponctionner massivement une reprise future en la condamnait par la meme occasion
    tout ca pour soigner leur comptabilité. mais a qui vont ils bien pouvoir prêter une fois qu’ils auront lessivé le reste de l’économie?
    Provoquer une inflation massive des matières premières , sans lacher les dettes des particulier dont les interrets sont indexés sur le risque!!
    euh Le particulier qui devra son salut a un emploi de fonctionnaire pour payer tout ca!
    Mais un tel dispositif ne laisse aucune chance au brave américain qui a un emprunt sur 20 ans , un pret a la consommation
    et une opération qui pourrait lui sauver la vie.
    En 1929 des fianciers tombaient du haut des buildings ,en 2009 ils ont prévu leurs parachutes mais préfèrent pousser les autres on ne sait jamais.

  11. Avatar de LeClownBlanc
    LeClownBlanc

    à Cyrille [13:09]   Ah non ! PAS de ce ‘Just do it’ !
    Merci pour la référence de l’article de Mikhael Gorbatchev = 19 paragraphes
    J’ai lu rapidement; toutefois, grosso modo, j’ai l’impression d’être à peu près en phase pour 18 paragraphes sur 19. Il reste, M. Gorbatchev, de mentalité XIXe siècle (XXe) au 17e paragraphe où il dit

    Le temps est venu pour une « construction créative », pour trouver le juste équilibre entre le gouvernement et le marché,
    pour intégrer les facteurs sociaux et environnementaux et démilitariser l’économie.

    Depuis disons pas loin de 20 ans, je suis bien certain que la « construction créative » prendra ses repères bien ailleurs que dans cette totalitaire fusion de maquignons anatiofurtifs
    liant à 50-50 « gouvernements régaliens » et « marchés transnationaux truqués »
    avec leurs commissions communes en partage.

    Quant à ces « machins » (je ne mets pas de qualificatifs) que sont l’ONU, l’OMC, la BRI, la Commission Européenne, le Cercle des lobbies bruxellois, les milliers de ‘Trusts opaques’ à Londres même, etc.
    peut-on en parler ?

  12. Avatar de Sigmund
    Sigmund

    Le monde où nous baignons le dit :
    Nous ne pouvons pas blâmer les financiers car l’argent permet à l’homme d’être éternellement jeune. Une sorte de cour de jouvence.
    Ils seraient égoïstes de ne pas les laisser continuer à en cacher dans les paradis fiscaux.
    Ils en auraient suffisamment pour finir leur vie comme ce président de conseil italien entouré de jeunes nymphes.

  13. Avatar de Blob
    Blob

    >françois Leclerc

    Bon, je suis très sceptique au sujet de la Chine: je ne vois pas comment un pays qui est rentré en déflation comme le montre les chiffres publiés par l’OCDE pourrait tirer la croissance mondiale.

    Par ailleurs, il y a lieu là bas une belle opération de maquillage statistique: comme l’a révélé le WSJ, puisqu’il semble que la croissance ne soit pas aussi forte que ce qui est annoncé par le PCC, et que cela se voit dans les statistiques de la consommation d’électricité chinoise, le gouvernement chinois a donc décidé de ne plus publier ces statistiques!

    Voir pour cela http://krugman.blogs.nytimes.com/2009/05/29/what-you-dont-know/

    Les quelques informations que j’ai pu apprendre par l’intermédiaire d’amis entrepreneurs laissent supposer que le pays souffre plus que prévu de cette crise, ce qui parait logique vu l’ampleur de la chute des exportations.
    Ce qui peut le masquer, c’est la politique, qui me parait extrêmement imprudente, de crédit à tout va qui dope les bourses chinoises. Cela est sans doute une mesure de stabilité sociale, afin de ne pas mécontenter la petite bourgeoisie chinoise qui a placé une part importante de ses économies dans ce système financier.

    A l’heure actuel, il semble que le plan de relance chinois se perde dans les poches des différentes élites locales, sans grande coordinations, ce qui permet sans doute de maintenir un minimum de croissance à court terme. Mais si la croissance mondiale reste atone, il est évident que cela sera un handicap de plus pour l’économie chinoise.
    La chine en effet a besoin d’enormement d’investissement structurant, notamment dans les domaines sanitaires et des infrastructures de transport, or jusqu’à maintenant, si il y a eu de gros investissements de prestige à Beijing et dans les grandes villes comme Shanghai ou Guangzhou, les autres investissements dans les autres provinces brillent par leur manque de cohérence.

    Le premier truc à comprendre quand on s’intéresse à la Chine est qu’il faut regarder les détails concrets et pas la vue impressionnante qui vous est présenté par vos interlocuteurs.
    C’est comme pour la magie: il faut toujours regarder dans la direction opposée à celle que semble vous indiquer le magicien…

  14. Avatar de Moi
    Moi

    Je viens de lire ceci sur boursorama: « le géant bancaire Lloyds Banking Group a pu rembourser lundi au Trésor de sa majesté les actions préférentielles souscrites par l’Etat en pleine tempête financière, grâce à une levée de fonds de 4,6 milliards d’euros, à laquelle le gouvernement a lui-même contribué à hauteur de sa participation au capital du groupe (43%). »

    Etant profane, quelqu’un peut-il m’expliquer ce que cela signifie au juste? Lloyds rembourse à l’Etat 4,6 milliards dont 2 milliards que l’Etat lui a donné pour se faire rembourser par Lloyds une partie des sommes précédemment prêtées? (et j’ai entendu dire que l’Etat lui reprêtera grâce à cela ensuite encore plus d’argent)
    Si c’est le cas, on atteint des sommets dans l’absurde.

  15. Avatar de Q.D.

    L’Homme est nu, non ?
    En attendant des jours meilleurs où nous saurons remettre l’homme au centre de ce qui est devenu une véritable usine à gaz, « dansons sur un monde en morceaux ».
    http://www.dailymotion.com/video/x86vqu_lhomme-parle-la-crise_music

  16. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    @ Blob

    Je considère également qu’il y a de très forts obstacles à la réorientation de l’appareil de production chinois vers la consommation intérieure, qu’ils soient économiques, sociaux ou mêmes politiques. C’est un processus de longue haleine, dans le meilleur des cas. La croissance économique chinoise ne produira pas le miracle qu’espèrent certains.

    En attendant que ce nouveau moteur interne puisse se substituer significativement aux exportations durablement déclinantes vers les Etats-Unis, il ne peut être compté que sur d’autres facteurs, qui ne les remplaceront pas intégralement: importation de matières premières, commerce dit Sud-Sud (avec les autres pays émergents) et investissements financiers externes.

    Ce n’est d’ailleurs pas un problème qui est propre à la Chine, mais que l’on retrouve dans tous les pays dits émergents. L’activité économique n’y est pas prioritairement orientée vers le développement interne, et celui qui intervient est très fortement socialement déséquilibré.

    On est beaucoup dans le domaine du fantasme avec la Chine, par méconnaissance du pays.

  17. Avatar de Yves de Bressy
    Yves de Bressy

    @ Mikael EON
    Effectivement c’est une bonne question. Les charges sociales et les contributions sociales ne font pas partie de la fiscalité puisqu’elles sont destinées à des fonds théoriquement indépendants de l’Etat, gérés par les partenaires sociaux.
    Ne plus verser de charges sociales ni de contributions sociales (employeurs et salariés) revient à rendre l’Etat seul acteur de l’action sociale. Pourquoi pas ? Ca simplifierait encore le dispositif, mais ça gonflerait également son budget de manière impressionnante (l’assurance chômage, la sécurité sociale, les retraites, etc). Evidemment ce serait un modèle totalement différent du notre. En fait un modèle purement communiste.

    @ Moi
    malheureusement l’Allemagne, comme les autres pays du monde capitaliste libéral, a laissé de côté le monde de la finance. Ou plutôt ne s’y est pas attaqué. Les mesures entreprises ont donc produit un effet plus que bénéfique sur la santé des entreprises, mais n’ont pas eu d’effet redistributeur sur les salariés. car alors ils auraient été riches et n’auraient plus eu besoin d’emprunter, devenant des ennemis potentiels du SYSTEME…
    Sur la question du Lloyds Banking Group, cela veut dire que l’établissement a échangé sa dette contre une entrée à son capital de l’Etat, donc à son conseil d’administration. Et si ça se dégrade encore, l’Etat actionnaire crachera au bassinet comme les autres…

    Merci pour vos apports

  18. Avatar de Anne.J
    Anne.J

    @ Mikael EON
    Je suis tout à fait « partante » sur cette idée… qui aurait de plus un impact important sur le coût du travail et donc notre « compétitivité » (beaucoup moins de charges patronales et salariales)
    Mais pendant qu’on y est, pourquoi donc faire payer la santé ? Les soins et les médicaments pourraient être gratuits pour les patients et donc les professionnels payés (comme ils le sont maintenant, à l’acte, pour les libéraux) mais par l’État… de toute façon, sauf cas particulier de placements aux Bahamas ou dans quelque « paradis fiscal », cet argent est totalement recyclé dans l’économie entre les taxes, les impôts, les loyers, les assurances, les dépenses de ménage, etc…: rien ne se perd, les dépenses des uns font les revenus des autres, et la monnaie « circuite »…

  19. Avatar de TARTAR
    TARTAR

    Il est symbolique de constater avec quelle facilité les STAFFS bancaires remboursent les états anglosaxons (toujours avec l’argent de leurs clients) afin de retrouver toute liberté de se SURPAYER!

    C’est aussi impressionnant que les conflits d’intérêts flagrants qui ne semblent pas miner ces menteurs des agences de notation.
    Quand-est-ce que l’Etat US sera noté BBB ?
    Ou aussi impressionant que le manque total d’agressivité tartarinesque (pas tartaresque hein!) vis à vis des paradis fiscaux, des lobbies avérés scandaleusement corrupteurs…etc.

    L’immobilisme avance toujours à grands pas…

  20. Avatar de TARTAR
    TARTAR

    @ Romain

    « C’est dommage qu’un blogue qui se dit ouvert à la philosophie et à la psychologie s’en tienne qu’à la pompe… il y a peut-être du sable dans l’engrenage »

    Allez voir dans la colonne de droite sur la page d’accueil…dans les « catégories » vous avez de la matière!

  21. Avatar de Moi
    Moi

    @Yves de Bressy: « car alors ils auraient été riches et n’auraient plus eu besoin d’emprunter, devenant des ennemis potentiels du SYSTEME… »

    Vous y allez fort. L’endettement des ménages aurait été voulu et orchestré? Hmm.

    Personnellement, je vois l’inflation de la sphère financière comme une simple conséquence du déséquilibre fiscal. Tous ces profits générés suite aux politiques de coups de pouce fiscaux aux entreprises (et aux délocalisations qui sont aussi des coups de pouce fiscaux en baissant les droits de douane à l’importation) se sont déversés sur la bourse au lieu d’être redistribués aux salariés, ce qui a contribué à des bulles spéculatives et à l’endettement des ménages pour continuer à consommer. Mais ce système coupe la branche sur laquelle il est assis parce qu’il fait disparaître les consommateurs au moment où ceux-ci n’ont plus accès au crédit. Nous en sommes là et ce n’est pas en permettant aux entreprises de continuer à accumuler et accroître leurs profits (ce qui est la cause de tout) que l’on rééquilibrera l’affaire.

    « cela veut dire que l’établissement a échangé sa dette contre une entrée à son capital de l’Etat, donc à son conseil d’administration »

    Vous êtes sûr? J’avais compris que l’Etat était déjà à son capital à hauteur de 43% et que les actionnaires ont donné pour augmenter ce capital (donc l’Etat a donné 43% de l’augmentation de capital). Ensuite ils reversent cette augmentation de capital à l’Etat, donc uniquement un remboursement réel de 57-43 = 14% de cette augmentation pour l’Etat.
    Mon raisonnement est peut-être faux.

  22. Avatar de TARTAR
    TARTAR

    @ Clemence Daerdenne

    « c’est la verité crue de Tartar :=) »
    Vous voulez dire crue « par » Tartar ou effectivement le vérité machouillée à la steak Tartar?
    Je crains efectivement qu’à moyen terme il y ait plus de viande que d’oeufs et de Worcestershire sauce.

    Hem…

  23. Avatar de TARTAR
    TARTAR

    L’endettement des ménages était l’ultime coup de pouce à consommation nécessaire à la croissance nécessaire à la poursuite du rêve éveillé de la mondialisation.

    Mondialisation bâclée par l’arrogance et la recherche de mégaprofits à court terme.
    Pour certains!
    J’ai les noms!

    Dommage on sera obligés de retourner au stalinisme.

    Bâclons çà aussi çà vaudrait mieux pour la génération montante!

  24. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    « Le socialisme à l’américaine pour les riches : l’entreprise providence », c’est sous ce titre que vient de paraître le dernier article en syndication (proposé et publié par de nombreux journaux) de Joseph E. Stiglitz.

    En voici les deux principaux extraits :

    « …ce nouvel ersatz du capitalisme, dans lequel les pertes sont socialisées et les profits privatisés, est voué à l’échec. Les incitations sont faussées. Cela ne correspond pas à la discipline du marché. Les banques restructurées, car trop importantes pour couler, savent qu’elles peuvent pratiquer leurs jeux en toute impunité. La Réserve Fédérale mettant à leur disposition des fonds à des taux d’intérêt avoisinant le zéro, elles ont tout le nécessaire pour le faire. »

    « Nous devons briser les banques trop importantes pour couler ; rien ne démontre que ces monstres apportent des bénéfices sociaux proportionnés aux coûts qu’ils imposent. Et, si nous ne les brisons pas, nous devons alors strictement limiter leurs pratiques. Il ne peut pas leur être permis d’agir comme dans le passé – de jouer avec l’argent des autres. Cela nous amène à un autre problème, avec ces banques trop importantes pour couler ou pour être restructurées : elles sont trop puissantes politiquement. Leurs efforts de lobbying sont efficaces, en premier lieu elles obtiennent la déréglementation , en second elles obtiennent que les contribuables payent pour leur nettoyage. Elles ne souhaitent pas autre chose que de recommencer, sans se soucier des risques encourus par les contribuables et l’économie. Nous n’avons pas les moyens de laisser faire cela. »

    http://www.thejakartapost.com/news/2009/06/09/america039s-socialism-rich-corporate-welfarism.html

  25. Avatar de John Barleykorn
    John Barleykorn

    Bonjour,

    Je suis arrive sur ce site un peu par hasard et surtout du fait de la recente interview de Paul.
    Je crois, pour habiter depuis une decennie en Amerique du nord que les conclusions tirees sur le devenir de la crise sont exactes ; l’auteur du blog a raison !
    J’irai meme plus loin, cette situation a été orchestree dans le but de rendre le capitalisme tel que nous le connaissons ingerable, inadapte et meme nefaste pour l’avenir de l’homme. Le but de cette manœuvre etant d’aller plus loin dans l’asservissement de l’homme a la chose materielle.

    Je pense et cela n’engage que moi, que deux systemes vont devoir s’affronter dans les annees a venir pour le contrôle de l’avenir de l’humanite.

    1. Une evolution du capitalisme actuel avec un renforcement du role des « corporations » dans la vie politique ; en fait une main mise totale et brutale.

    2. De l’autre cote une aspiration legitime a plus d’egalite, d’equite et de respect dans les rapports economiques internationaux.

    Malheureusement le premier courant devrait triompher car il correspond plus a la veritable nature humaine.

    Merci

  26. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    @ Moi

    Voici le détail de l’opération financière (Bloomberg en anglais)

  27. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    Il ne pourrait y avoir une véritable reprise une meilleure propreté mondiale si les principaux intéressés en refusent toujours se laver autrement, c’est-à-dire avec davantage de savon et une plus grande douche froide.

    Comment survivre dans une telle société de gens corrompus par l’argent, par le monde de la finance lorsque plus personne ne recherche d’abord à vous sauver si cela devait avoir lieu à plus grande échelle, malheur qu’on ne pourra cacher indéfiniment aux gens, dangereuses pratiques en cours comment survivre moralement en ville lorsque tout s’arrêtera ? Les nombreux contrats d’assurances qu’il faudra honorer et régler et à qui d’abord les premiers pour pérenniser continuellement cela en pure perte de plus ? Généralement une banque ou une autre institution financière oui mais laquelle demain ? Vertige d’un monde qui ne pense d’abord qu’à se sauver par l’argent du casino encore et encore qui lient étroitement les banques d’ici ou d’ailleurs à se soutenir mutuellement dans la tromperie et qui, elles-mêmes, se tiennent indissociablement et viscéralement garantes de telles combines illusoires les unes des autres ? Depuis quand cela dure c’est bien le Diable qui s’en frotte les mains vive le grand laisser faire mondial. Qui recherche encore à sauver la bête qui se meurt qui s’enivre continuellement du sang et du mal-être de l’homme en société ?

  28. Avatar de TARTAR
    TARTAR

    Bon alors on fait quoi?

    C’est assez agaçant d’avoir compris pourquoi le machin foire totalement, de croire encore un peu vivre en démocratruc, et de se sentir aussi impuissants.

    Votez qu’y disaient!
    Sous Pompidou et Balladur c’est la banque Rotschild qui conseille le govt. (chaussettes rouges emblèmatiques).

    Au fait Sarko est un peu un missile antichirac lancé par Balla.
    Conclusion?

  29. Avatar de Mikael EON
    Mikael EON

    @ Yves de Bressy.

    Du communisme, fiscaliser la protection sociale (chômage santé retraites) ?
    Uns meilleure répartition des richesses peut-être, mais un communisme très soft.
    Deux budgets en un seul ça ne fait pas grossir l’enveloppe.
    Fiscaliser ne dit pas ce que doit être la fiscalité, mais quel débat !

    @ Anne J.

    Comme vous je pense que de découpler les charges sociales du travail pourrait être bénéfique à la création d’emplois. Que la médecine soit gratuite, ben, ça me parait évident qu’il s’agit d’un objectif souhaitable.

    Ma question était Pourquoi, ça n’est pas envisageable, ou envisagé ?

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