France Info, Parlons Net, le 5 juin 2009

Parlons net.


Parlons Net reçoit Paul Jorion – 5/6/09
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152 réponses à “France Info, Parlons Net, le 5 juin 2009”

  1. Avatar de Rumbo
    Rumbo

    @ M1ke dit :
    6 juin 2009 à 20:37

    Il ne faut pas hésiter à pratiquer un protectionnisme non dogmatique, implicite, un protectionnisme d’usage, d’outil, comme une membrane cellulaire, voire pluri-cellulaire pour des pays provisoirement trop petits pour l’époque. Ceci est propre à favoriser la vie saine avec les ressources dont on dispose grâce à un système monétaire fonctionnant de bas en haut, la monnaie étant crée et contrôlée par les producteurs de biens et de services. Adieu les – confusions – bancaires « passivement » entretenues… Ainsi, quand on a des résultats en pouvant donc se soustraire des FMI, Banques mondiales et consorts et autres « gardes chiourme » qui n’auraient plus alors à dicter ce que doit être votre « destin », ce qu’il faut faire dans votre propre biotope, etc, à ce moment, et à ce moment-là seulement, l’on peut songer à échanger économiquement sur du moins basique et nécéssaire et jouîr de ses propres disponibilités, ses propres surplus.

    D’OÙ VIENT LE PROGRÈS ? A QUI LE PROGRÈS ?

    – Le Progrès, Oeuvre humaine –

    Qu’est que le progrès? C’est une avance vers le but recherché.

    Que cherche-t-on, depuis le commencement du monde, dans toutes les activités humaine? À satisfaire les besoins des hommes? Certainement, mais à les satisfaire le plus possible, avec le moins d’efforts possibles.

    Le maximum d’effets avec le minimum d’efforts.

    L’homme qui a dompté et attelé le cheval, pour produire plus de travail avec moins de fatigues humaines, a réalisé un progrès.

    L’homme qui a inventé la roue pour remplacer le traineau sur la terre ferme a réalisé un progrès.

    Faire du progrès, c’est donc diminuer le travail de l’homme tout en augmentant les choses faites par l’homme.

    Y a-t-il progrès de nos jours? Réussit-on à faire plus de choses avec moins de travaileurs, avec mons d’heures de travail? Tout le monde sait bien que oui. Nombreux sont ceux qui l’on appris à leurs dépens au point de maudire le progrès.

    Et pourtant le progrès est une bonne chose. Il veut libérer de plus en plus l’homme du labeur et lui laisser des loisirs pour sa vie d’homme.

    Depuis toujours, l’homme cherche le progrès, parce qu’il est un homme et non pas une bête. L’éléphant, le castor, n’ont pas fait de progrès. L’homme en fait, c’est une de ses marques distinctives, c’est un des produits de son intelligence, donc de son âme.

    La Machine

    L’homme qui invente une machine pour faire ce que faisaient dix hommes réalise un progrès. Plus de choses avec moins de dépenses d’énergie humaine.

    Cet homme-là qui invente une machine, avec quoi l’a-t-il inventé? Disons que cinq années de son temps et de ses recherches furent financées par un capital à sa disposition de 50.000. S’il n’avait eu que son temps et les 50.000, il n’aurait pas inventé la machine. Mais, en plus, il a la science, la science qu’il n’a pas faite, qu’il a trouvé toute faite pour lui en entrant dans le monde. Il a pu contribuer à l’augmenter, mais il n’est pas parti de zéro. La grosse partie de la science qu’il applique est une accumulation de l’esprit humain, de génération en génération.

    Avec quoi donc l’homme a-t-il inventé sa machine? Avec la science, plus son travail personnel, plus le capital mis à sa disposition pour payer ses recherches et son temps.

    Quel sera le résultat de son invention? Plus de produits qu’avant son invention. Plus de produits que n’en pourraient procurer, sans cette invention, le travail d’un homme pendant cinq ans et 50.000 de placement dans des conditions existant auparavant. Autrement, il n’y aurait pas de progrès.

    Si donc il y a progrès, le produit de l’invention sera bien supérieur à ce que peut acheter le placement de 50.000 et cinq années de salaires. La salaire de l’inventeur et l’intérêt ordinaire de capital ne sauraient acheter le produit de l’invention.

    La machine déplace dix hommes, avons-nous dit. Elle produit donc au moins ce que produisaient ces dix hommes. Même si les dix hommes pouvaient autrefois, avec leur salaire, acheter l’équivalent de leurs produits, comment va-t-on, avec dix salaires en moins, acheter le produit de la machine qui est au moins égal au leur?

    Avec son salaire, ses commissions et droits, l’inventeur achète une part du progrès. Avec le rendement de ses 50.000 le capitaliste achète une part du progrès. Mais les deux ensemble n’achètent que la consommation de deux hommes. Comme la machine a remplacé le travail qui faisait vivre dix hommes, et que deux hommes ne peuvent ni manger comme dix, ni se loger comme dix, ni dormir comme dix, ni élever des enfants comme dix, il est clair que les deux ensemble n’achètent pas l’équivalent de tout le produit de la machine.

    Voilà donc un progrès réalisé, mais rendu inachetable.

    Que faire?

    Politique de Dividendes

    La politique des salaires aux travailleurs et des intérêts aux bailleurs de fonds ne réussira jamais à règler ce problème, puisque le progrès réduit le nombre des salariés. Et c’est parce qu’on s’en tient à la politique des salaires et des intérêts que des milliers et des millions de crève-faim maudissent le progrès au lieu de le bénir.

    C’est pourquoi le Crédit Social demande de distribuer des dividendes à tout le monde pour que tous puissent acheter leur part de progrès.

    Leur part de progrès. Le progrès est l’oeuvre de la science accumulée, du travail personnel de l’inventeur et du bailleur de fonds. Le bailleur de fonds et l’inventeur tirent leur récompense par la manière ordinaire. Mais la science accumulée, qui est un capital commun, entre pour une très grosse part dans l’invention. Ce qui reste après que le capitaliste et le travailleur ont été satisfaits, c’est donc la part de la science accumulée qui appartient à tout le monde.

    C’est pourquoi toutes les bonnes choses qui restent invendues, toutes les bonnes choses que les salaires n’achètent pas, appartiennent à tout le monde, et tout le monde doit avoir le droit de prendre sa part, au lieu de les laisser se perdre et d’arrêter le progrès.

    Et qui doit voir à ce que tout le monde ait sa part du progrès? Le gouvernement, puisque c’est lui, et lui seul, qui remplace tout le monde, qui a charge du bien commun à tous.

    Escompte et Dividende

    Il y a deux manières de permettre aux hommes et aux femmes d’acheter leur part du progrès: en diminuant le prix des produits, pour permettre d’en avoir davantage avec chaque (dollar, euro, yuan, pesos, etc) donc en augmentant le nombre de dollars, euros, yuans, pesos, etc entre les mains des hommes.

    La première manière peut être généralisée sous forme d’escompte, escompte qui ne nuirait pas aux marchands parce que le gouvernement créerait l’argent necéssaire pour solder cet escompte. C’est ce qui s’est fait au Canada occidental dans la province d’Alberta sous forme de boni, ou ristourne aux acheteurs.

    Mais cette manière ne donne une part du progrès qu’à ceux qui ont déjà de l’argent pour acheter. Comme le progrès diminue le nombre de ceux qui ont des salaires, il diminue la provenance de l’argent par le travail, et les plus nombreux n’ont aucun revenu à faire valoir; l’escompte de vente, ou boni d’achat, ne leur dirait pas grand’chose. Puisque tous sont propriétaire de la plus grande partie du progrès, il faut qur tous aient leur droit.

    C’est pourquoi l’autre manière, le dividende à tout le monde, est nécéssaire pour atteindre tout le monde. La première manière est plus technique, la seconde est plus sociale. La première garantit contre l’inflation, contre la production de richesse inutile; la seconde donne à tout le monde le moyen de faire valoir sa part et de guider la production par le choix des produits.

    La combinaison des deux, que prêche et peut mettre en pratique le Crédit Social, fait les deux à la fois: elle garantit la part de tous et de chacun, et elle empêche l’inflation.

    Le progrès dans le volume de la production demande le progrès dans le volume de l’argent.

    Le progrès est énorme dans le domaine de la production. Il faut le rendre énorme dans le domaine de la distribution.

    Ceux qui s’attachent à la vieille méthode de distribution financière sont les ennemis du progrès dans la distribution, ils paralysent l’essor du progrès dans la production et préparent le progrès dans la révolution.

    Faire pousser deux brins d’herbe où il en poussait un seul, c’est du progrès, lorsque c’est de l’herbe que l’on veut.

    Si l’herbe est abondante et que ce sont les dollars, euros, yuans, pesos, etc, qui manquent, le progrès consiste à faire pousser deux dollars, euros, yuans, pesos, etc, où il n’en poussait qu’un seul. Et c’est pourquoi le Crédit Social est un progrès. Et comme le progrès est dans l’ordre, le Crédit Social est dans l’ordre. Et comme le progrès distingue l’homme de la bête, le Crédit Social distingue l’intelligent de l’imbécile.

    Réclamez donc le dividende national (et international) pour acheter votre part du progrès et permettre à chacun d’acheter sa part du progrès.

    LOUIS EVEN

    PS: à ceux qui sourient pensant trouver ici une utopie, une de plus, qu’ils songent immédiatement aux milliards tout de suite libérés pour la guerre. Leur lucidité en sera préservée.

  2. Avatar de Paul Jorion

    @ Moi

    Il n’y a donc que les clowns qui puissent essayer d’être drôles ? 😉

  3. Avatar de Auguste
    Auguste

    à Moi [6 juin 22:51]
    Mais qu’est-ce que le mot « intelligent » vient faire dans cette affaire ?

    N’est-on pas hors du préjugé (hors de la phrase réflexe « prête-à-porter »)
    quand la logique habituelle et la syntaxe connue (avec ses mots rabachés) ne peut pas nous aider ?
    Dans la sciure, a quoi ressemble le monologue ou dialogue d’Auguste ?
    … Parle t-il de façon claire, logique et « compréhensible » comme un journaliste-économiste de l’establisment ?
    … ça peut n’avoir ni queue ni tête … mais chacun le comprends très bien … et ris !

  4. Avatar de Anne.J
    Anne.J

    @Rumbo

    Les concepts d’escompte et de dividende ne « parlent » pas beaucoup aux français.

    Comme vous dites à propos de l’escompte  » Mais cette manière ne donne une part du progrès qu’à ceux qui ont déjà de l’argent pour acheter.  » … pourquoi ne pas simplement l’oublier pour rendre « votre » proposition plus claire et donc unique sur le « dividende »?

    Reste le dividende: pourquoi ne pas plutôt parler de « revenu citoyen » ou « d’allocation universelle » ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Allocation_universelle ) tel que le propose par exemple l’A.I.R.E. ou B.I.E.N. au niveau international… y aurait-il une différence entre ça et le « dividende » ?.

  5. Avatar de Anne.J
    Anne.J

    @Rumbo
    Je rajoute: 3 articles intéressants sur l’allocation universelle : http://tinyurl.com/o5qcpw

  6. Avatar de Auguste
    Auguste

    à Rumbo [23:25]
    Vous livrez un texte de Louis Even. Qui est-ce ?
    Un ami de LaBrochette ( Lipsky, Trichet, Bernanke, …) ?
    … Ah! vous … (…) dormez !
    Bon, alors cherchons. Né en en mars 1885.
    Même dans son tombe il ne doit pas imaginer dans quel « saladier » nous nous trouvons.
    Pas le saladier que le pose sur la table entre le poisson et le fromage
    Celui d’avant le repas, celui que votre grand-mère tournoyait, à toute force,
    le bras tendu, en grand moulinet
    pour tirer l’or des feuilles.
    Entre 1905 et 1910, à 20-25 ans, il se baguenaudait dans les croyances absolues de cette époque.
    Dans ce foutras … sûrement quelques bonnes idées et 80% à mettre au panier. Comment faire le tri ?
    Poursuivons la lecture

    Louis Even était un philosophe et un religieux canadien. Il est principalement connu pour avoir introduit le Crédit social au Canada français.

    Crédit social ?
    Une curieuse expression.
    Mais qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ?
    Il a été soutenu par nombre d’économistes dont le seul prix nobel Français d’économie Maurice Allais.
    Ce dernier dénonce une économie basée non pas sur « l’argent réel » mais « l’argent dette »
    [ On (?) crée de la monnaie (?) avec du « crédit – dette », amené à disparaître (?) au fur et à mesure de son remboursement].

    Le crédit social est aussi appelé « dividende universel », dividende social ou, de façon sans doute plus adaptée, « dividende monétaire ».

    Je suis largué; c’est encore plus incohérent que le topdown attalique de Paul Jorion à « Parlons net ».
    Voyons ce qu’en dit LeClownBlanc … lui dans les affaires tordues de dividendes il devrait pouvoir s’y retrouver.
    … dividende monétaire !! … forcément monétaire ! … n’est-ce pas forcément libellé en $ £ € yen yuan ? ?
    vraiment ! vois pas ! … la synonymie entre « dividende social » et « dividende $ £ € Y » !!

  7. Avatar de LeClownBlanc
    LeClownBlanc

    à Anne J. [06:42]
    Louis Even dit : Le Crédit Social demande de distribuer des dividendes à tout le monde pour que tous puissent acheter leur part de progrès.
    Alors tentons de réfléchir :
    Q1
    Est-ce que « distribuer des dividendes à tout le monde » ce serait la même chose
    que « baisser les prix-de-vente (services et produits) » en abaissant d’une manière ou d’une autre les cash flows » ?
    Non, car tout le monde ne consomme pas tous les services (bancaires, d’assurance , de santé, etc. ).
    Q2
    Est-ce que « distribuer des dividendes à tout le monde » ce serait la même chose
    que « mettre à zéro le taux de rémunération des topCréanciers de BRI, de fednewyork, BCE, etc. »
    Ah là ce serait déjà franchement mieux.
    ça avantagerait vraiment beaucoup beaucoup de monde.
    Le pouvoir d’achat s’éleverait d’un coup d’environ 30% à 33% (lire …)
    Déjeuner ! Ah! on m’appelle pour le ptit Dej.

  8. Avatar de Allfeel
    Allfeel

    @Paul Jorion
    Un jour il faudra que vous débattiez avec Alain Madelin, le chantre du néo libéralisme
    POur qui l’innovation financière est la formule 1 , la fusée qui a permis de mettre l’économie en orbite ces 20dernières années
    et qui nous a fait gagné plusieurs décennies dans le domaine de la recherche…Et qu’il n’est pas question de remettre en question la fusée ni la formule 1 pour un simple problème d’allumage.Quelques réglages suffiront d’apres lui…
    En tout cas c’est un bon client , un enthousiaste du libéralisme.

  9. Avatar de Auguste
    Auguste

    à Rumbo [6 juin 23:35]
    – – – – – – – – — –
    En référence : Louis Even (6 juin 23:25)
    1 – D’où vient le progrès ? A qui le progrès ?
    2 – La machine
    3 – Que faire ? La politique de dividendes
    4 – Escompte et dividende
    – – – – – – – – – – – – – – – — – – – – – – – – – –
    Q: Ce texte est-il bien à 100% de ce Monsieur Louis Even ?
    Q: En quel année fut-il écrit ? … Internet n’existait pas. Bien d’accord ?
    Q: Environ un siècle plus tard,
    vu l’expérience acquise par les tondu(e)s et ébouillanté(e)s
    vu la corruption cancéreuse généralisée et le désarroi des opportunistes faux-culs incompétents,
    pourrait-on encore écrire une stupidité pareille

    Et qui doit voir à ce que tout le monde ait sa part du progrès ?
    Le gouvernement, puisque c’est lui, et lui seul, qui remplace tout le monde, qui a charge du bien commun à tous.

    « lui, et lui seul »
    Si c’était vrai, effectivement, il n’y aurait AUCUNE ALTERNATIVE
    Nous serions tous vraiment dans la M _ _ _ E, dans le saladier de la grand-mère préparant dehors la salade.
    Heureusement, … dans la sciure …l’avenir nous apprendra aussi que cette croyance absolue est fausse.

  10. Avatar de Deana D., juriste
    Deana D., juriste

    Dans wikipedia je lis :

    Le 4 février 2007, Alain Madelin appore son soutien à Alternative Libérale, lors du congrès de ce parti à Paris

    Faisons l’hypothèse que ce soit exact, comme pour ce qui est écrit pour Alternative Libérale

    que son libéralisme dépasserait la sphère économique dans laquelle DL se serait cantonné. Il aspire à devenir une force entre le parti socialiste et les conservateurs ; d’où le choix du violet comme couleur, mélange du rouge de la gauche et du bleu de la droite.

    Et certains disent que les chefs et cheftaines des partis politiques sont des crétin(e)s !
    Ici, au moins, n’a t-on pas la preuve du contraire !
    Quelle intelligence — opporto-stratégique ? politique ? socio-quelquechose ? psycho-communicationnelle ? — cette innovation « Formule 1 » !
    le choix du violet comme couleur, mélange du rouge et du bleu !
    ça c’est de la politique !
    Pour moi qui suis peintre, à mes heures dans la Nature, je ne doute pas un instant
    que l’on puisse même choisir un des violets de la palette avec une bonne dose d’orange à l’intérieur !

    Ump-Modem-Ps ou Ps-Modem-Ump en cocktail dans un même hamburger !
    pas mal non !
    Ah ! la cible ?
    Faisons les comptes de pré-campagne : 28% + 20% + 10% = 60% !
    Ok, la cible est bonne
    Parfait pour séduire les lobotomisé(e)s !

  11. Avatar de Mikael EON
    Mikael EON

    Sur la confiance de belles définitions se trouvent comme à l’habitude dans le trésor de la langue française.

    Les liens directes avec les définitions ne fonctionnant pas il faut d’abord suivre celui çi:

    http://atilf.atilf.fr/

    puis cliquer sur « entrer dans le TLF »

    et taper le mot recherché dans la section 1.

  12. Avatar de Olivier
    Olivier

    Bonjour Paul,

    Bravo pour ce brillant exposé !

    J’ai une question : vous parlez longuement de la spéculation, mais :
    1°) quelle en est la « frontière » ? (par exemple les LBO en sont-il à votre avis, etc)
    2°) comment imaginez-vous empecher cette speculation, par quel moyen concret ? (car où finit la peculation et où commence un investissement de court durée)

    Merci d’avance

    Cordialement

  13. Avatar de a113
    a113

    le procédé qui consiste à réduire à l’état d’objet un dispositif symbolique ( je veux parler de la « monnaie » , en l’occurence) évoque la tentative de marchandisation du patrimoine génétique terrestre……

    Jean Pierre Faye dans ses travaux sur la naissance du Fascisme dans les années 20-30 , rendait compte de ce type d’opération sur le langage et son utilisation …….

    je pose un petit caillou blanc , içi , pour y retrouver mon chemin plus tard , en disant que certains propos tenus sur ce
    blog me paraissent inquiétant quant au capital totalitaire qu’ils laissent entrevoir….mais , bon ,par définition je suis l’angoissé de service…..donc , pas de panique….
    (quand je parle de propos , je ne cible personne en particulier , mais , plutot la structuration progressive d’un discours collectif)
    ce caillou est le suivant :

    nous pouvons tordre les procédures économétriques comme nous le voulons , avec les moyens de pressions (politiques,médiatiques,affectives) dont nous disposons…..
    nous n’échapperons pas à la radicale dimension subjective (la confiance , répète-t-on volontiers) qui nous imposera tôt (cà serait mieux pour tout le monde) ou tard de nous poser la question de notre désir propre .

    (et , c’est là que se trouve une éventuelle solution à nos problèmes ,nulle par ailleurs ,arrétons de nous raconter des histoires ).

    je reste à votre disposition
    cordialement à tous

  14. Avatar de Michel B
    Michel B

    @Olivier,
    A mon avis, l’investissment est de la spéculation durablement utile.
    Michel

  15. Avatar de Stubborn
    Stubborn

    Abiker comme Taddei sont des journalistes curieux et intelligents. Cette fois l’émisson est plutôt réussie. Quoique. Manque encore de véritables oppositions. Quelque chose de plus âpre. De plus redoutable. De moins cotonneux. Pour que nous puissions entendre de vous le plus convaincant.
    Le problème, effectivement, c’est qu’ils en sont à vous découvrir « pour de bon », cash et de visu, et que visiblement (cf la fin de l’enregistrement) votre personnalité et vos convictions les assomme, c’est le moins que l’on puisse dire, un tout petit peu. La suite, je suppose, devrait logiquement avoir lieu sur BFM, ou sur le plateau de Calvi. Wait & see.

  16. Avatar de Michel B
    Michel B

    @M1ke,
    Même les bureaux d’études sont délocalisables !!!
    Les entreprises scient la branche sur laquelle elles sont assises (votre exemple du supermarché est excellent).
    C’est à nous de (re-)créer de l’activité dans nos pays pour contrer ce mouvement. D’autre part nous sommes tous collectivement coupables en achetant des produits à bas coûts. Les théories sont intéressantes et nécessaires mais je crois qu’il faut en paralléle passer à l’action et créer les emplois de demain (énergies nouvelles, santé etc…).
    Michel

  17. Avatar de Alain
    Alain

    Bravo pour cet exposé enfin rendu « accessible » pour une plus grande majorité d’entre nous.
    J’entends par accessible, l’occasion qui vous a enfin été donnée de faire votre exposé sous la forme de vidéo qui sied au plus grand nombre peu enclin à se « farcir » des lectures de pages qualifiées de trop compliquées et ennuyeuses …
    Cela fait 2 ans que je lis vos analyses sur votre blog ou ailleurs et que je tente de relayer autour de moi pour sensibiliser mon entourage à des vérités que l’on ne trouve quasiment pas ailleurs.
    Ca commence à « prendre », au regards de faits qui se sont avérés exacts après que vous en aviez fait l’annonce, certains de mes interlocuteurs réalisent peu à peu les choses et comprennent que nous sommes au devant de grands changements qui bouleverseront leur vie d’une manière ou d’une autre … Et en fait, pour certains d’entre eux, c’est déjà le cas, ne serait ce que par une conséquence bien réelle qu’est l’apparition d’un chômage qui les touche brutalement.

    Je ne peux que vous encourager à poursuivre.

  18. Avatar de pariste
    pariste

    Vraiment excellent. Merci Paul Jorion.

  19. Avatar de Paul Jorion

    @ tous

    Ceux qui ont la lecture rapide et l’œil aiguisé auront remarqué qu’une remarque d’Auguste quasi injurieuse à mon égard et à l’égard d’autres personnes a disparu de ses propos.

    Bien que les propos étaient « limite », je ne les avais pas censurés ni n’avait suggéré au clown de les retirer. C’est de sa propre initiative qu’il vient de me demander de les enlever, ce que j’ai fait.

  20. Avatar de efaux
    efaux

    Bravo !

  21. Avatar de zoupic

    Bravo!

    C est clair et limpide, precis et droit au but. L ecoute de vos voisins etait remarquable et vous avez couvert bonne partie du sujet et des differentes avancees et possibilites.

    Bonne continuation! Je fais suivre chez moi.

  22. Avatar de Geoffroy
    Geoffroy

    Grand bravo !!!

    Je découvre ce blog …
    L’émission fut en tout point passionnante, on rêverait de voir davantage d’émissions et surtout d’intervenants de cette qualité rééllement s’exprimer . En tout point salutaire.
    Curieux de voir ce que cela donnera votre interaction avec Attali à la télé…

    Bonne continuation.

  23. Avatar de Jacque a
    Jacque a

    tourné en rond

  24. Avatar de ghost dog
    ghost dog

    @Paul,

    Insulter votre intelligence c’est de la stupidité, remettre en cause votre sincérité (donc votre humanité) voilà qui me paraît bien plus grave…

    Vous ne sembliez pas l’avoir relevé, c’est pourquoi je me permets de l’ajouter…

    Notre (b)rillant (?) clow aurait-il eu une révélation ?

    Personnellement je ne crains pas d’affirmer que je ne doute pas de la sincérité de vos convictions, si Lordon vous intente un procès en moralité douteuse, je viendrais témoigner pour défense ! (n’est-ce pas oppossùm…)

    ouarf,ouarf,ouarf !

    bonne fin de journée à tous.

  25. Avatar de Rumbo
    Rumbo

    @ Anne le 7 juin à 6:57 et le 7 juin à 6:48
    @ Auguste le 7 juin à 6:57 et le 7 juin à 8:19

    Anne, merci pour les liens, je les connais pour l’essentiel. Je dois rappeler que Louis Even est l’inspirateur direct du mouvement pour le Crédit Social (1) initié expérimentalement par l’ingénieur britannique d’origine écossaise Clifford Hugh Douglas (1879-1952). Ce mouvement a déjà une assez longue histoire au Canada et précède de beaucoup tous les mouvements, associations, et réseaux qui se sont mis en branle dans le monde depuis plus ou moins 10 ans, au fur et à mesure de la crise financière puis financière et économique inéluctable.

    Le major Douglas est exactement contemporain de Keynes, les deux hommes se connaissaient parfaitement bien et se cotoyaient. Mais Keynes dans un de ses principaux ouvrages minore (ce ne fut sûrement pas gratuit…) les avancées décisives de Douglas, ce qui se révèle avec le recul une « erreur » en « faveur » au seul monde financier comme par hasard. Car si Keynes était le très brillant théoricien que l’on sait, plus son audience, Douglas, moins théoricien, avait cet énorme avantage sur Keynes d’être directeur responsables dans l’industrie et les travaux publics, mandaté par le gvt britannique, entre autres aux Indes, en Argentine, en Nouvelle Zélande, au Canada, et d’autre pays encore, aux prises avec la réalité de la production sur le terrain même, usines, chantiers, etc. Il fut ainsi un expérimentateur hors série mettant au grand jour les rapports de la production industrielle et des travaux publics avec les flux financiers s’y rapportant, mais constatant surtout que les flux financiers ‘ne s’y rapportaient presque jamais’…. Les preuves de Douglas sont expérimentales et non pas théoriques. Louis Even (1885-1974) trouva des écrits du major Douglas en 1934 et cela ne le lacha plus tout le restant de sa vie. Douglas est le dénominateur commun de tous ceux, qu’ils le sachent ou pas, qui se prennent sérieusement au collet avec les méfaits du système financier à l’heure actuelle.

    Le Crédit Social – et il faut absolument le souligner pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté aucune, n’appartient pas au politique, encore moins à la politique et ses partis, mais appartient au domaine strictement organique de la société, donc en amont du politique –. Les tenants du Crédit-Social sont entré concrètement en action il y a 75 ans et ont actuellement une antériorité (2) certaine et importante en matière de trouvailles monétaire bien plus sûres et équitables pour une justice économique et sociale, spécialement sur les critères de création monétaire.

    Le Revenu d’Existence, sauf erreur, a été élaboré (au moins en France) au sein d’organisations, dans le fond, très proches du pouvoir et l’inspirant historiquement. C’est un type d’organisation liée aux pouvoirs qui à mon avis risquent, au final, de détourner un tant soit peu l’essence des – références – dont ces organisaions se servent pour les mettre, justement, « en conformité » les leurs et avec les buts du pouvoir. Et l’on sait bien que les pouvoirs ne sont eux mêmes jamais clairs…

    Ainsi, les références ayant servies aux promoteurs du Revenu d’Existence sont des références qui sont constituées par un groupe hétérogène d’auteurs, économistes, professeurs, etc, qui viennent d’horizon très divers. Donc parmis ces références ayant servies à l’élaboration du Revenu d’Existence se trouvent, entre autres, des écrits de Louis Even et certains autres travaillant dans le même sens. Donc il faut rendre à César ce qui est à César et à etc…

    J’ajoute, en approuvant par principe tous les échanges portant sur l’élucidation de l’argent et ses traitements, qu’il est incontournable d’élucider complètement le traitement de la création monétaire dans le strict champ de son application publique: pouvoir se procurer les biens que nous fabriquons sans que personne se serve en soustrayant une (très grande) parie du flux d’argent servant aux transactions normales de tous. La richesse vient de ceux qui produisent et de personne d’autre. C’est aux producteurs que doivent revenir les décisions monétaires les concernant, bien sûr avec toutes les compétences financières nécéssaires. Ces compétences existent et ne manquent pas. Les Jean-Claude Trichet, Ben Bernanke, Daniel Bouton, Jean Peyrelevade, Michel Pébereau, Jacques-Henri David, etc, et consorts, etc, (soit dit en passant sont du monde opposé à Louis Even), sont peut-être des « génies financiers » (?) hrum.., mais alors pourquoi ces « génies » sont-ils (ils s’en défendent, mais cela ne change rien de ce qui EST) au service de la « loi » du vol en col blanc, des malversations établies, autant de forfaitures en somme, du détournement de la richesse vers les déjà plus riches et non pas vers ceux qui produisent? Avec toutes les conséquences funestes à la clé! etc, etc. Le capitaine du navire, archicompétent en navigation-financière, navigue-t-il si brillamment pour les passagers-usagers qui ont tous payé leur place, ou navigue-t-il seulement pour les actionnaires de la compagnie? En lanternant, en promenant en bateau c’est le cas de le dire, les passagers mécontents mais qui, merci Mammon! n’y comprennent rien…

    Enfin, ici, Le Clown Blanc @ 7 juin à 7:12 que, d’habitude je n’arrive pas à suivre, pose ici de bonnes questions et fait de bons commentaires.

    Précision, Louis Even (1885-1974), né en France non loin de Rennes à Montfort-sur-Meu dans une fratrie de 14 enfants, voulut entrer dans les ordres, mais très jeune la congrégation religieuse où il faisait ses études subit les pressions qui débouchèrent sur la loi Combe de 1905, ainsi, peut avant en 1903, Louis Even partit alors au Canada à l’âge de 17 ans. Plus tard il enseigna aux États-Unis chez des autochtones, puis se maria au Canada, devint responsable dans une importante imprimerie de Montréal où, donnant des cours hebdomadaires de formation professionnelle au personnel, il rencontra en 1934 les écrits du major Douglas et il s’attacha alors toute sa vie à répandre et enseigner le Crédit-Social; Louis Even, parfait anglophone, entretint une correspondance avec le major Douglas. Lorsque des correspondants francophones s’adresaient directement au major Douglas, ce dernier leur répondait qu’ils pouvaient s’adresser en pleine confiance directement à Louis Even, désigné par Douglas comme celui qui avait le mieux saisi l’essence de sa de ses travaux et de sa pensée.

    Je pourrais sans doute donner la date de l’article de Louis Even ci-dessus (ce doit être 1945 ou 46, peut-être 1956, j’y est fait à peine deux ou trois retouches sans aucune incidence sur le sens pour des raisons de mise à jour dans le temps, rien de plus).

    Tous les écrits de Louis Even sont, dans leur essence, de plus en plus d’actualité. Il existe en ligne sur internet toute une série de causeries numérisées qu’il fità la radio et à la TV de son temps, entre 1957 et 1971 (à la TV crucifix sur le bureau et bérêt blanc sur la tête). Audio-visuel d’un autre âge, les chiffres, les faits, les noms, tout à changé, mais l’essence est fraîche comme de ce matin! Pas la moindre ride. Plus l’actualité s’avance, plus le Soleil se lève. La verve de Louis Even était sans pareille. Louis Even était un catholique (très) affiché tout comme son mouvement, mais, je l’ai dit plusieurs fois, des libres penseurs, athées, agnostiques ne s’y sont pas trompés en s’y référant, j’en témoigne. Seulement, il y a aussi ceux qui ne le disent pas vraiment et s’en inspirent, ils feraient bien de le dire aussi, car la vérité ne s’oppose jamais à la vérité.

    (1) qu’on peut appeler Argent Social, c’est pareil, le mot crédit, trop galvaudé, voulant tout dire et son contraire, sous-entend dettes à rembourser dans les conditions qu’on sait, mais: Crédit-Social est son « appellation » d’origine

    (2) bien sûr il y en d’autres, ont peu citer: Silvio Gesell, Jacques Duboin, etc

  26. Avatar de Anne.J
    Anne.J

    @Rumbo
    Ne pourriez vous essayer de répondre plus simplement à mes questions ? 😉

  27. Avatar de Gaillot
    Gaillot

    L’émission a été appréciée, c’est clair (et mérité).
    Elle est relayée par
    http://www.mediapart.fr/une
    J’aime bien ce site, aussi.

  28. Avatar de Bruno_
    Bruno_

    Egalement merci pour cette participation à Parlons Net, tout à fait captivante. L’idée de tout simplement interdire la spéculation est bizarrement originale (en fait le pari sur des variations), je ne l’avais jamais entendu exprimé dans les médias. Par contre, je trouve que votre prospective sur l’économie des 5 à 10 ans à venir est trop focalisée sur la finance, il me semble que vous ne tenez pas compte de nouveaux gisements de richesses d’une part toujours dans les NTIC et d’autre part dans le green business. Nous sommes à la veille d’un grand bouleversement, la fin d’une économie reposant sur le pétrole, particulièrement par l’essor de la voiture électrique, qui va permettre une redistribution rapide et totale des cartes.

  29. Avatar de Rumbo
    Rumbo

    Anne.J 7 juin à 16:52

    J’ai repris le terme de dividende qu’utilise les canadiens français, mais allocation universelle, revenu d’existence, en principe disent la même chose.

    Le principe du dividende est, normalement, naturel (mais il y a des tas de cas qui vicient aussi les dividendes qui ne reposent pas alors sur un enrichissement sain) tout est dans le – sain -. Le dividende doit être considéré comme le résultat monétaire d’une création de richesse nouvelle réelle. Si vous me prêtez telle somme et qu’avec cette somme j’ai des résultats positifs, il est normal que je vous en reverse une partie selon nos accords. Normalement le dividende est « autonome » et ne provient de la poche de personne au bilan il est le produit d’un investissement créatif de richesses supplémentaire.

    C’est ce que permettrait en grande partie l’automatisation déjà existante de la production si une création monétaire nouvelle accompagnait la production de biens nouveaux. La production formerait une « unité » avec la monnaie correspondante crée pour couvrir l’achat de la production nouvelle, soit, un vrai pouvoir d’achat « canalisé » par la production des biens. L’argent, en bout de parcours car ayant servi à la transaction est alors annulé.

    Il faut souligner que, contrairement au principe des dividendes, les intérêts bancaires à payer aux banques par les emprunteurs en plus de leurs remboursements des crédits leurs ayant été accordés par la banque par, en grande partie, le processus création monétaire, et cei, sur leurs propres garanties constitue une distorsion potentiellement ruineuse pour tous. Car si certains finissent par rembourser le capital et les intérêts (par ex: 100 empruntés et 107 rendus) d’autres n’y parviennent pas et ne peuvent honorer ainsi leur engagements. Ce qui fait que collectivement, il est impossible de rembourser complètement, en particulier de rembourser davantage que ce que collectivement l’on a emprunté.

    De même, ne l’oublions jamais: l’emprunteur garantit et paie lui-même pour avoir de la monnaie qui ne lui appartient pas, mais qu’il doit donc louer très cher à la banque, chez celui qui ne fait qu’inscrire dans son bilan les chiffres dûs par l’emprunteur. Ainsi, pour avoir de la monnaie, le passage – obligé – au guichet d’un tiers-tout-puissant qui a le droit de se servir au passage est tout à fait contre nature, arbitraire, voleur, voire féodal.

    –>Rien n’est moins démocratique que la création de l’argent. À la démocratie politique, doit correspondre en tout point la démocratie économique sans quoi la démon-cratie politique, pardon la démocratie politique est un attrape nigaud et une pantalonade ne servant que les déjà riches.

    Ça se voit de plus en plus tous les jours, à quoi sert-il d’être en démocratie politique et définitivement fauché??
    C’est donc bien l’argent qui fait la loi. Il faut cesser de nous crétiniser.

  30. Avatar de Crapaud Rouge
    Crapaud Rouge

    @# Gaillot dit : « L’émission a été appréciée, c’est clair (et mérité).
    Elle est relayée par
    http://www.mediapart.fr/une
    J’aime bien ce site, aussi.

    Les commentaires y sont encore plus laudateurs qu’ici. Mais ça m’étonne que, de la trentaine d’internautes qui a lancé un bravo sur cette page, quasiment aucun n’a mentionné un propos particulier. On dirait que la pensée du héros est, comme le disent certains, « claire et limpide » pour tout le monde. Si Paul avait été interrogé sur les 4 opérations de l’arithmétique, je comprendrais. Tout cela m’irrite. D’un côté des internautes qui disent avoir compris, de l’autre un chercheur de haut niveau qui délivre sa pensée par bribes. « remettre les compteurs à zéro« , « interdire la spéculation« , « G192« , etc. : oui mais, et alors ? Ce ne sont pas des idées, seulement des étiquettes.

    Cela dit, il y a plein de bons articles de Paul sur ContreInfo.

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