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152 réponses à “France Info, Parlons Net, le 5 juin 2009”
Merci pour cette analyse franche et sans langue de bois.
Je vous suis depuis quelques années et j’apprécie vos analyses sans concession de cette crise que nous traversons.
Monsieur Jorion, BRAVO !
M Jorion. Je suis votre blog depuis environ dix huit mois. J’ai appris énormément de choses et je suis ravi de votre popularité grandissante sur le net comme dans les médias traditionnels. J’ai acheté vos ouvrages. Bref, je suis fan.
Merci très sincère d’avoir su écrire dans un langage simple les mécanismes si complexes de la finance.
Je recommande votre blog à tous mes interlocuteurs depuis plusieurs mois et j’avoue que la visite quotidienne de cet espace a depuis longtemps remplacé la presse économique écrite.
Enfin, un grand bravo pour tous les contributeurs anonymes, érudits ou profanes qui enrichissent le débat collectif et le sens critique de chacun. Et puis, dernier point, n’oubliez pas de soutenir financièrement le Pr Jorion chaque mois.
Très cordialement
C’est clair ,c’est NET , et je rejoins les appréciations déjà dites des profanes,dont je suis,et qui viennent à la Source,enfin une qui nous parle simple,radical….Cela avait disparu depuis si longtemps !
Merci Monsieur Jorion et votre Equipe d’experts désintéressés et ô combien intéressants.
Bravo Paul,
Je vous sens à l’aise et heureux d’enfin pouvoir vous exprimer longuement devant un public élargi.
Cette vidéo fera date.
Votre message va passer, peut-être pas en haut lieu, mais très certainement, de proche en proche, auprès de tous ceux
qui se sentent concernés par cette crise et n’avaient pas encore les clés intellectuelles pour la comprendre, autant d’ »armes » aussi pour s’opposer au discours non pertinent de la « majorité UMP-PS » (excellente formule que vous avez eue là !).
Il faudra sans doute attendre que le bateau coule pour que de ce coté-ci de l’Atlantique la conscience du désastre devienne tangible, mais, et c’est ce qui compte, beaucoup de gens auront entre temps entendu parler de votre constitution pour l’économie, notamment du pourquoi de la nécessité d’interdire les paris, mesure toute simple mais aux conséquences incalculables, puisque son application aboutirait à rien de moins que la mutation du capitalisme en quelque chose d’autre !
Votre force au delà de votre éloquence, c’est bien entendu la pertinence de votre analyse, car, au moment critique, lorsqu’une possibilité s’offrira de changer les règles du système, vous aurez les arguments ad hoc et les esprits prêts pour les entendre.
Vos idées seront alors récupérées et portées par des politiques, vous aurez alors gagné !
Nous en sommes encore loin, mais vous voyez loin, précis et global !
Ah voilà !!
Bravo !
paris sur les prix, je précise.
une fois la machine en route, ça tourne.
dimanche je vote Philippe, pardon… Paul ; en un mot : votez Jorion !
Voilà enfin les idées claires de Paul diffusées sur un support accessible à tous, ou presque. Que de clareté, que de pertinence, que d’humour ! J’ai beaucoup aimé le passage sur les actions désemparées et désespérées de nos dirigeants, j’y ai reconnu immédiatement les gesticulations et la commedia dell’arte que l’on subit chaque jour…
De plus, en vous appuyant sur l’Histoire, vous crédibilisez encore plus votre vision. Bravo !
Je m’en vais faire un don, de ce pas…
@ Paul Jorion
Néanmoins, moi aussi j’aimerai compléter avec une autre question :
« Est-ce que le libre échange est compatible avec des objectifs de réduction des flux énergétiques et de matières ? »
Dis autrement
« Est-ce que le protectionnisme n’est pas une bonne solution pour relocaliser l’économie pour résoudre les problèmes écologiques que notre système économique à créer ? »
Amicalement
Bravo, propos très clairs, démonstrations limpides : votre venue en Europe sera bénéfique pour vous expliquer sur des médias beaucoup plus larges et atteindre une plus grande partie de la population. De plus vous passez très bien à la télé. Je vous ai trouvé très « charitable » avec les économistes qui n’ont pas vu : ils n’ont pas vu car bon nombre sont employés par des banques ou des journaux financiers liés aux multinationales dont la vocation est de nous endormir pour continuer leurs « profitations ». Encore bravo et au plaisir de vous revoir sur vidéo.
De l’autre côté de l’Atlantique vous paraissiez intéressant.
Et je ne me suis pas privé de m’intéresser.
De ce côté-ci, vous devenez passionnant.
Paul, encore un effort…
J’y vais de mon écot.
@ Crystal
Plutôt que de parler de protectionnisme, thème qui suscite d’emblée les levées de bouclier (c’est le cas de le dire!) et est sujet à des interprétations diverses (puisque des partis aux extrêmes s’emparent du thème), ce qui met de la confusion dans le débat, ne vaudrait-il pas mieux parler de clauses sociales et écologiques conditionnant les importations ?
Le protectionnisme est connoté négativement tandis que les clauses évoquent la promotion d’une exigence.
Exiger une norme sociale et/ou environnementale ne profite pas qu’au pays ou l’ensemble de pays qui applique la mesure, mais à l’ensemble des pays. Il y a aussi un effet d’entraînement. Plus de pays suivent cette voie, plus les pays restants se voient contraints d’adopter la même ligne. Le tout bien entendu est de faire en sorte qu’un nombre suffisamment important de pays s’engagent à appliquer ces normes. Je pense à l’Europe par exemple, même si elle n’en prend pas le chemin actuellement.
Paul, pour sa part, nous dit que l’interdiction des paris sur les prix aboutirait au même résultat que des mesures protectionnistes, du fait d’une moindre concentration des richesses. Paul ne parle pas de relocalisation, mais il ne semble pas l’exclure.
IL serait intéressant qu’il développe cet aspect des choses, cela donnerait plus de poids encore à ses préconisations.
L’idée à creuser en tous cas c’est d’envisager en quoi la réduction de la concentration des richesses pourrait aboutir à une certaine relocalisation ou à une réduction des flux énergétiques et de matières.
La proposition Paul Jorion est plus globale encore puisqu’elle se situe au niveau international.
Elle est plus difficile à mettre en place mais une fois décidée elle s’applique à tout le monde !
Il me semble qu’il faut jouer sur tous les tableaux.
@ Pierre-Yves D.
Va pour les « clauses sociales et écologiques conditionnant les importations » si ce vocabulaire heurte moins.
Mais je me pose toujours cette question. Le problème n’est-il pas d’avoir un système économique extrêmement dépendant des importations/exportation (suivez mon regard sur la balance commerciale de certain pays) ?
Vu la teneur de vos commentaires (que j’apprécie beaucoup d’ailleurs), j’imagine que vous êtes familier des écrits de Gorz, Illich et compagnie… Un pot de yaourt qui fait 6000 km avant d’arriver dans notre assiette, est-ce normal ?
Non ? Très bien… A partir de quel distance peut-on considérer que le cout environnemental est supportable. Il y a fort à parier que la distance n’excédera pas la centaine de kilomètres. Alors comment parler encore d’importations ?
La théorie des avantages comparatifs ? Une belle escroquerie si l’on fait son bilan énergétique et environnemental.
Un grand bravo pour cette excellente émission , on n’a pas cependant l’impression que les journalistes aient l’air très convaincus , il faut dire que leur dire que le capitalisme est entrain de s’effrondrer , cela ils ne doivent pas l’entendre tous les jours , cela doit etre pour eux des propos presque révolutionnaires .
On sent dans les questions des journalistes à la fin , une certaine méfiance quant à internet , notamment dans les propos d’Abiker , alors qu’il est évident que l’outil internet aura un rôle majeur pour la mise en commun des idées pour une construction d’une alternative , eux ne voient derrière internet que les vilains pirates qui pillent les oeuvres des ayant-droit .
Alors là bravo … et en plus, vous avez réussi à faire passer oligarchie/chambre de commerce/Bilderberg/CFR sans vous faire accuser de théoricien du complot …
PARDON
de monopoliser un si cher espace avec des considérations que d’aucun considéreront comme annexes MAIS Monsieur Jorion dit ce qu’il faut dire au moment idoine…
Sus à la barbarie.
Encore un effort pour être…
Un excellent moment. Comme dit Dominique ci-dessus, je suis épaté de vous voir enquiller les blasphèmes médiatiques devant une parterre de journalistes neutralisés (alors que par exemple, Pascal Riché, le Bilderberg et l’oligarchie c’est plutot un sujet qu’il aime moyen). Mon analyse : vous appliquez la stratégie de choc et terreur décrite par Naomie Klein. D’abord vous les sonnez de quelques sorties stupéfiantes situées en territoire neutre dans le petit livre du médiatiquement correcte, puis quand ils tiennent à peine dessous vous sortez les materiaux illicites avec un naturel déconcertant.
Je plaisante, mais bravo.
Paul,
Vous n’avez pas répondu au journaliste qui se trouvait à votre droite :
– il dit ceci : le libre-échange provoque cette pression à la baisse des salaires en raison de la mise en concurrence des salariés des pays occidentaux avec ceux des PVD. Cela a provoqué moins de demande et a provoqué l’émergence de ce capitalisme tiré par la finance.
-vous répondez : ce n’est pas le libre-échange qui est le problème, c’est la spéculation.
Certes vous avez raison, mais vous n’avez pas répondu à la question.
A moins qu’il suffise d’une autre répartition de la richesse ? Mais que ferez-vous alors des personnes en sous-emploi et au chômage de façon permanente.
J’ai été ému par cette vidéo. Vraiment. J’en suis encore un peu sonné. Le choc d’entendre un discours non formaté et puissant sur un média officiel. J’ai d’ailleurs remarqué que les journalistes présents étaient eux aussi parfois désemparés par le manque de langue de bois et essayaient ensuite instinctivement de vous classer dans leur grille de pensée habituelle.
Et puis, Paul Jorion, vous m’êtes terriblement sympathique, ça ne s’explique pas. 🙂
Le seul passage où je n’ai pas été convaincu c’est sur le libre-échange. Il faut nous expliquer comment le libre-échange, même sans spéculation, pourrait ne pas accroître les inégalités parce que là je cale.
Une chose me semble certaine en tous cas, la spéculation est dans le libre-échange comme un poisson dans l’eau.
Bonjour (Bonsoir) Paul,
Cela fait maintenant plusieurs mois que je suis votre blog et je vous remercie de tout ce travail. Merci aussi pour l’absence de langue de bois.
Plusieurs fois dans vos écris ou bien encore pendant cette émission vous nous dites que la France est beaucoup moins touchée que les États-Unis et que la morosité ne s’est pas encore installée. Je pense malheureusement que la morosité est déjà la, dans la France d’en bas, je veux dire celles des campagnes. J’habite a Londres donc je n’avais pas vraiment pris en compte la gravite de la situation dans les campagnes françaises mais hier j’ai un peu mieux compris quand j’ai eu mon pere au telephone.
Il est paysans et syndicaliste dans l’Allier, et la bas cela va très mal, hier un de ces meilleurs amis s’est donne la mort… un paysan de moins ça ne compte pas beaucoup… mais malheureusement il n’est pas le seul depuis 5 semaines au moins 5 chefs d’exploitation ce sont suicides. Ils sont pris a la gorge par les banques qui refuse toutes facilites de payement pas les industriels qui dictent leur prix. Et au sons de la voix de mon pere je peux vous assurer que la morosité est la. ( un petit aperçu sur son blog : http://depoilenpolitique.blogspot.com/2009/05/voici-le-rapport-moral-que-jai-proposer.html)
Voila, je voulais juste apporter un peu vécu et sortir de la théorie car en dehors des chiffres comptable cette crise peu tuer.
Merci
@ Moi et Paul,
Ce soir était diffusé le film de Yan Artus Bertrand concernant les lourdes atteintes subies par l’environnement. Dans un moment du film, le réalisateur évoque un exemple. Il s’agit du Brésil où des pans entiers de la forêt amazonienne disparaissent. Il sont remplacés par des cultures de soja qui servent à l’alimentation du bétail des pays occidentaux. Notre mode de vie, et plus précisément notre organisation sociale, (et pas seulement économique) participe de cette folie destructrice qui provoque les ravages auxquels nous assistons. Quand bien même la spéculation sur les prix aura été supprimée – et il est nécessaire qu’elle le soit-, il faudra également repenser la division internationale du travail : elle devra se réaliser non plus à l’échelle du monde mais à l’échelle du continent.
@ A.
» La division internationale du travail : elle devra se réaliser non plus à l’échelle du monde mais à l’échelle du continent. »
Cela dépend du coût environnemental acceptable… Et ce n’est pas dit que le continent soit encore trop grand, rien qu’en considérant le transport.
@Paul Jorion
Les remarques de Crystal et de A (après cohen) concernant le « libre échange »; expression aussi contestable que peut l’être le mot « protectionnisme » la liberté de l’échange, et la loyauté de la concurrence étant très théoriques;me semblent essentielles.
L’interdiction de la spéculation changerait la face du monde, et le capitalisme qui resterait n’aurait pas grand chose à voir avec celui qui nous gouverne, mais en quoi cet interdiction permettrait-elle d’éviter les dumpings sociaux et environnementaux?
Une autre remarque d’importance vous a été faite par votre voisin de gauche de définir quelle instance pourrait être en mesure de faire appliquer une « constitution pour l’économie ». Le Groupe de toutes les nations n’est pas encore sorti du stade « grand machin » non?
Que les populations atteignent un certain stade d’écœurement ?
Moi qui me trouvais ces temps çi des allures pessimistes, ce soir après Home et vous avoir écouté j’ai pris des leçons.
Bien content de vous avoir vu sur ce plateau quoi qu’il en soit ….
@ Crystal
??? Ne vous êtes-vous pas pris les pieds dans la formulation ? Vous voulez sans doute dire : « Et ce n’est pas dit que le continent ne soit pas encore trop grand ». Pour être tout à fait clair, « il est possible que l’échelle du continent soit encore trop grande ».
Félicitations, Paul. Chapeau bas, vraiment. Il ne reste plus qu’une chose à souhaiter, c’est que votre popularité grandisse tellement que ce genre d’émission déborde du net et atteigne la télévision, pour que vos idées, que vous faites très bien passer, de façon simple et sans langue de bois, aient une chance d’atteindre un public un peu plus vaste. À quand un passage en invité unique chez Taddeï ou Yves Calvi (C dans l’air) ?…
@ Candide
Effectivement, j’ai écrit mon commentaire un peu vite. Pardonnez-moi.
Je m’aperçois aussi en me relisant que je n’ai pas évoqué les « clauses sociales ». La raison principale est que l’énergie est ma marotte. Comme le dit Paul Jorion il y a eu des positions privilégiées pour observer comment les crédits subprime allaient conduire à une crise. De manière analogue, j’ai travaillé dans un institut de recherche en lien avec l’industrie pétrolière, d’où j’ai pu observer, quelles étaient les stratégies de recherche mises en place pour faire face au déclin des énergies fossiles.
Eh bien c’est simple, l’ensemble de la recherche est dirigé vers la conception de technologie permettant la production de biocarburant, la capture/stockage de CO2, toujours un peu de raffinage et la production d’hydrogène (à partir d’alcool par exemple). La technologie reste contrôlée par des grands groupes pétroliers et je devrais dire maintenant énergétiques vu que Total se met au nucléaire (et un peu au solaire pour leur faire justice…). Aucun traitement du problème énergétique en amont…C’est dommage d’envisager la transition énergétique de cette façon surtout pour un organisme de recherche publique.
C’est un refus catégorique que la technologie puisse être appropriée par les citoyens. Pourquoi ne pas mettre toute ces billes dans la recherche de technologie permettant à chacun de devenir autonome ? Plutôt que de dépendre d’une multinationale pour son eau, son électricité, pourquoi ne pas limiter ses besoins à ce qu’il est possible de produire sur place. Sachant que le gâteau n’est pas extensible à l’infini, ne pas le faire c’est obtenir des ressources au détriment des autres.
C’est là où je voulais en venir là vis à vis des « clauses sociales des importations ».
@ Crystal,
Sur la division internationale du travail :
Je précise ma pensée :
-préférer autant que possible le local en terme de production
-poser la libre concurrence entre pays au niveau de développement comparable
@Paul Jorion:
La seule façon pour finir avec la spéculation serait l’introdction d’une monnaie anticrise, car la monnaie, VALEUR REFUGE ULTIME, notre monnaie actuelle, EST l’objet de la spéculation comme telle!
Si la monnaie devient simplement circulante, la spéculation perd son attrait, y compris pour les autres biens, car la « réalisation » nécessite toujours le passage par la monnaie!
Il nous faut la monnaie anticrise comme la proposait déjà Silvio Gesell!
jf
à Cristal
je m’interroge moi aussi sur cette délocalisation à hue et à dia,
comme elle est à l’inverse de la concentration des richesses, je me demande où sont comptés les crédits, et s’il ne faudrait pas essayer de relocaliser les décomptes, les déclarer géographiquement, là où la richesse est crée
(empêcher ou surtout déjà ne pas stimuler la « pompe » à fric )