Intéressante combinaison d’invités : les autres étaient Roland Dumas, Avital Ronel, Bertrand Badie, Edouard Glissant et Elisabeth Schemla. Nous avons parlé du Président Obama et de son message à l’intention du monde musulman.
Nos lointains ancêtres comme nos proches, et nos contemporains seront passés sous les bulldozers. https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/12/24/en-inde-l-ile-preservee-de-grande-nicobar-menacee-par-un-megaprojet-de-developpement_6465686_3244.html https://www.cartoonstock.com/cartoon?searchID=CC137952
64 réponses à “Ce soir (ou jamais !), France 3, le 4 juin à 23h10”
bonjour , impossible de visionner sur france trois l’emission , est ce normale ?
J’ai trouvé ce débat très bon, très respectueux de l’avis de chaque intervenant sur le discours de Barack Obama. Des actes ou des paroles, certains y attendaient des paroles, d’autres des actes, des deux je me demande quel est le mieux parler ou agir, agir avant de parler, ou parler d’abord parce qu’agir n’est plus vraiment possible au regard du contexte actuel, mais ça bien sur ce n’est pas très convenable à dire, il faut rassurer à tous prix les marchés moribonds, les gens qui vous ont fait confiance. Bien évidemment tout cela n’est qu’illusion médiatique de plus, prodige, magie du politique, sortilège, que les discours qui viennent d’ailleurs d’un pays ou d’un autre ne solutionnent en vérité jamais rien cela dure depuis si longtemps déjà. Et parce qu’on aime plus vraiment l’autre à cause de gens comme Dieudonné, de meilleurs comiques ou joueurs de pipos paraît-il alors Israël se retrouve de plus en plus isolé dos au mur, à cause de ses nombreuses peurs dangereuse conduite que de vouloir continuellement isoler un pays par rapport au reste du monde, alors qu’un bon nombre de gens ne veulent en fait pas vraiment faire la paix avec vous,
quelle étrange idée moderne que de croire que plus l’on veut faire la paix et plus l’on évite de faire la guerre, en vérité cela fait bien longtemps que nous sommes en guerre les uns avec les autres, pour du travail ou pour le plaisir du gain en plus en société et pour je ne sais quoi d’autre encore, d’ailleurs depuis toujours l’homme est en guerre avec lui-même rarement en paix qu’il soit d’ailleurs Européen, Israélien ou Palestinien encore faut-il vraiment le reconnaître en nous enfin l’essentiel c’est que les gens croient encore à la venu du messie politique, au nouveau prophète du bonheur mais surtout pas du malheur car sinon il ne pourrait pas mieux rassurer les marchés moribonds, en perte de vitesse, de confiance. Je me réjouis que la plupart des intervenants du débat d’hier soir ne soient pas tous tombé dans le même panneau et puis d’ailleurs pourquoi ce serait toujours à l’Amérique ou à la France de donner des leçons de moraline de conduite aux autres … Il n’y a pas de solution possible, facile, car les gens de nos jours préfèrent avant tout vivre pour les seuls soucis matériels de la vie, d’abord pour soi, pour le politique d’abord à la télévision et puis après les autres, nouvelle fois de plus à l’image bien sur cela endort beaucoup.
Hélas nous ne pourrons éviter la guerre tôt ou tard, il y aura bien sur beaucoup de morts et de tristesse des deux cotés, que voulez-vous les gens ne veulent pas vraiment changer en société d’abord la télévision, l’argent, le commerce, la finance vouloir continuellement jeter l’anathème chez l’autre mais jamais chez soi.
Les vidéos :
http://www.youtube.com/watch?v=ndwW8DPMWgs
http://www.youtube.com/watch?v=jSsbZc0EJwA
http://www.youtube.com/watch?v=4xZxPNmd4qw
http://www.youtube.com/watch?v=5dUzjlVea1w
@ garcimore
Il faut attendre 24 h avant de pouvoir voir l’émission de la veille.
Débat très intéressant, mais Heideigger se sera pour une autre fois !
Beau plateau d’invités et débat sans langue de bois ni pugilat.
Paul très en verve et percutant est resté tel qu’en lui-même et on sentait même qu’il y avait tempête sous un crane.
Taddeï est un excellent journaliste-modérateur d’une grande sobriété à tel point qu’on oublie sa présence, ce qui montre un vrai professionnalisme.
Pour résumer, il y aurait une courte fenêtre coté US pour réajuster sa politique au Moyen-Orient et
enfin peser de tout son poids pour créer les conditions de la création d’un Etat palestinien — viable.
C’est loin d’être gagné pour les raisons qu’a avancées Paul : déclin des USA avec un dollar qui va perdre de son ascendant, incapacité d’Obama à s’entourer de personnalités vraiment nouvelles (avec donc des idées nouvelles) pour faire face à la crise économique et financière, retour de Brezezinski qui indique que la réelle préoccupation du gouvernement US est la Chine et la Russie et non le Moyen-Orient.
SI Obama échoue, quid de l’attitude de Russie et de la Chine face au problème israélo-palestinien ?
N’est-il tout de même pas dans l’intérêt d’Obama d’obtenir relativement facilement un succès diplomatique dans cette région du monde ?
En effet, il n’y a pas de réels freins à son action, si les USA mettaient vraiment le paquet pour contraindre le gouvernement israelien à geler et démanteler la colonisation, ce dernier n’aurait d’autre choix que d’obtempérer, car les US sont leur seul soutien inconditionnel, jusqu’ici.
Evidemment il y a l’Iran, Nétanyaou semble décider à en découdre avec ce pays dans une fuite en avant aventureuse, pour le moins. Que ferait Obama si l’Iran était attaqué par Israël ?
@ ton vieux copain michel
merci pour le renseignement .
L’Etat palestinien que vous attendez tant existe déja, c’est la Jordanie.
@ jordan
à ce compte autant dire l’Iran… Délire, délire quand tu nous tiens
je n’ai pas encore pris connaissance de l’émission, j’attends que les 24h se soient écoulées
mais question obama au caire, voir le texte de Chris Floyd (en anglais).
J’ai aussi surtout retenu ce que dit Elisabeth Schemla, à propos de l’autonomie de décision d’Israël vis à vis des Etats-Unis. Cette question se pose, bien évidemment, principalement par rapport à l’Iran. Il semble y avoir une course contre la montre à ce propos entre l’administration Obama et le gouvernement israélien. Avec la situation pakistanaise, c’est l’un des deux grands enjeux internationaux du moment (si l’on écarte bien entendu la crise économique et financière). A noter que, dans les deux cas, il s’agit de puissances régionales disposant de l’arme atomique.
On ne pourra pas, ultérieurement, faire le procès à Barack Obama de ne pas avoir essayé de calmer le jeu, si l’on considère ce que l’on sait du voyage de Benyamin Netanyahou à Washington (suivi de celui d’Ehud Barak), puis de son déplacement en cours. Mais on peut dès maintenant sérieusement s’interroger sur ses chances d’y parvenir.
Les spéculations à ce propos étant vaines, sauf exprimées en termes très généraux, il est par contre possible de s’inquiéter de la poursuite de l’évolution globale de la société israélienne et de ses effets, élément décisif de la compréhension de la situation. L’assassinat d’Yitzhak Rabin (en 1995) aura décidemment représenté un profond et très inquiétant tournant de ce point de vue.
Il est de fait que de nombreux pays dans le monde ont toujours préféré que les républicains soient au pouvoir aux Etats-Unis. Notoirement, la Russie (et avant l’URSS), la Chine …et Israël. Est-ce que cela donne pour autant à une administration démocrate, dans le contexte américain actuel, plus de poids pour intervenir auprès d’Israël ? Paul Jorion n’a pas eu tort de mettre l’accent sur la crise que connaît les Etats-Unis, ainsi que sur son déclin prévisible. Cela va créer du vide et ne peut qu’inciter le gouvernement israélien à accroître ses marges de manoeuvre.
@Paul Jorion
Quels spécialistes pourraient dévoiler qui a écrit le discours d’Obama au Caire ?
@ brigitte
Je me permets de répondre : Barack Obama a trois « plumes » connues : Jon Favreau, Adam Frankel et Ben Rhodes. Ce genre de discours est généralement le fruit d’une élaboration collective et de pas mal d’aller-retour.
L’émission était chiante à mourir.
Un vrai débat télé sans arêtes et sans chair autour, avec Roland Dumas dans le rôle phare du Monsieur Moi-Je. Edouard Glissant donnait l’impression d’être au ralenti, Avita Ronell hésitait entre philsophe et américaine, sans jamais parvenir au dépassement salvateur. Quant aux autres j’ai déjà oublié leurs noms tant leur présence était globalement insignifiante.
Reste donc Jorion.
« Mon » Jorion.
Celui du blog.
Mon Jorion fatigué, traits tirés, sapin de Noël californien avec les boules, tableaux mystérieux et subtiles tapisseries européennes en arrière-plan…
Et donc : une fois passé le choc de la cravate et des cheveux somptueusement peignés (la webcam m’avait ô combien mal informée sur ce point clé !) j’ai trouvé, re-trouvé, quelqu’un qui profite du moindre espace pour offrir une vision centrée, et par conséquent large, des problèmes politiques et économiques que rencontre le monde et les Etats-Unis en particulier ; j’allais dire Obama ou pas.
Evidemment rien de nouveau pour ceux qui suivent ce blog depuis des mois, mais gageons que les télespectateurs de France Télévision auront découvert un autre son de clôche.
Les moyens d’une communication moderne, instantanée, et mondiale :
WhiteHouse.gov a mis en ligne le texte écrit du discours et America.gov une version audio avec des transcriptions en arabe, indonésien, farsi et turc. Des photographies ont été diffusées sur flickr.com/photos/whitehouse.
Twitter a été mis à profit pour diffuser une vingtaine de citations clé. Des SMS ont été envoyés en arabe, anglais, farsi et ourdou à un nombre non dévoilé de destinataires. Les réponses ont été mises en ligne sur america.gov/sms-comments.html.
Sur apps.facebook.com/whitehouselive, on peut également trouver des débats au sujet de l’événement.
Voici pour les couche-tôt le lien du site où l’émission est maintenant en ligne :
[url]http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/index-fr.php?page=emission&id_rubrique=713[url]
le lien vers une breve histoire de l’avenir- en image -de Jacques ATTALI
http://plus7.arte.tv/fr/detailPage/1697660,CmC=2659736,scheduleId=2622158.html
@Stubborn
» un autre son de cloche. »
… ça, c’est pas sympa pour Monsieur Jorion…
Septique … faus sceptique..
J’ai vu l’émission sur le lien indiqué, et moi qui ait perdu l’habitude depuis plusieurs années de regarder la télé, l’ai suivi en entier.
J’ai trouvé les commentaires de Paul ouvrant sur la situation mais la réflexion sur le phénomène Obama, ce type dont on ne sait pas vraiment jusqu’où ni comment il ira. Il oscille brillament entre des choses qui font le désespoir de ceux qui aspirent à un changement urgent (Paul l’a très bien exprimé) et une étonnante capacité à dire naïvement des choses qui ont valu plusieurs balles dans la tête à une longue liste d’hommes politiques américains (et non américains d’ailleurs).
Sur le fond du débat (Israël / USA / Palestine), deux remarques :
Il était intéressant de revenir à l’histoire des USA en s’appuyant sur le discours d’Obama et sur le mythe de la fondation. Comment ne pas faire alors le parallèle entre l’histoire des USA construite sur le génocide et la spoliation des amérindiens et celle d’Israël fondé sur la négation et la spoliation des palestiniens ? Comment ne pas voir dans ce parallèle un des fondements de la relation entre l’amérique blanche et Israël ?
Comment ne pas voir alors dans la relation entre Obama et Netaniahou un rapport de force différent de celui qu’indique leurs seules fonctions ?
Le deuxième point plus important, sur lequel je m’interroge est celui de la dite « solution à deux états ». Roland Dumas a indiqué à juste titre qu’elle était quasiment admise par tous les dirigeants du monde. Il n’a pas été repris sur ce point. Pourtant, cette idée mérite me semble-t-il d’être questionnée :
D’abord, c’est en 1947, quand on a effectivement commencé à mettre en oeuvre cette solution à deux états que la guerre a commencée pour ne presque plus jamais s’arreter jusqu’à aujourd’hui;
Ensuite, il faut bien reconnaitre que tous les efforts menés depuis 20 ans autour de cette solution n’ont produit que plus de guerre et de destruction et en particulier une radicalisation croissante vers l’extrême droite de la classe politique et de la société israëlienne vers l’extrême droite, simultanément à la montée de l’islamisme en Palestine et au Liban.
Enfin et surtout, le point central jamais abordé de la nature de ces états et de la place des minorités en leur sein. Parle-t-on de deux états composés chacun de « juifs » et « d’arabes » ayant chacun une place et des droits reconnus là où ils vivent ou parle-t-on de deux états « ethniquement purs », desquels la minorité devra choisir entre « la valise et la valise » ?
Nétanhiahou a très clairement mis l’accent sur ce point en exigeant la reconnaissance d’Israël comme « état éternellement juif » par les palestiniens et cela a été assez peu relevé par les commentateurs. Dans le même axe, le ministre israëlien des affaires étrangères s’est prononcé pour le retrait du droit de vote aux populations « arabes ».
Il me semble au final (mais j’aimerai bien discuter ce point) que cette « solution deux états » n’est qu’une tentative illusoire (et sanglante) de concilier le colonialisme sioniste avec les droits des palestiniens.
Car reconnaitre que « juifs » (je n’aime pas désigner les gens par leur religion, mais bon) et « arabes » (…) peuvent et doivent vivre ensemble, c’est rejetter toute forme de colonialisme, c’est reconnaitre à chacun quelles que soient ses origines et sa religion une légitimité identique par rapport à cette terre qui devra alors porter un nom acceptable et accepté par tous. C’est reconnaitre concrètement et pratiquement qu’un juif de New York, de Paris ou de Kiev n’a pas plus de droit à s’installer là bas qu’un Palestinien expulsé en 1948 à retrouver son village, de quelque coté que ce soit de la « ligne verte ».
@ Jordan
Plusieurs fois que vous répétez ça ici. Je ne comprend pas que vous ne soyez pas censuré.
Il est vrai qu’il n’y a là aucune vulgarité ou aucune allusion sexiste potentielle… Certains propos et leurs implications sont monstrueux pourtant.
C’est nul la télé. Son format dépassé nous a privé d’un ou deux petit coup de laser intellectuel. Je suis vraiment content de mieux trouver mon bonheur sur des blogs.
J’ajoute, pour reprendre je ne sais plus qui de contre-info:
« Quand un arabe parle de solution à un État c’est un terroriste. Quand un israélien parle de solution à un Etat c’est un chef d’État ».
Et puis, pour répondre à Jordan, que peut-être le pays des israéliens lui aussi existe déjà… quelque part en Europe de l’Est s’il est bien vrai, et il y a au fond d’excellentes raisons historiques de le penser, que les vrais descendants du peuple hébreu ne sont rien d’autre que les palestiniens d’aujourd’hui, entre-temps convertis à la religion musulmane.
Ce sera mon dernier post sur ce sujet « dangereux ».
Le streaming (pour capter ce-soir-ou-jamais.france3.fr) trouve difficilement sont chemin à travers les nuages.
le flux est hâché, tronqué, … par bribes j’ai entendu le début et une bonne partie de la fin.
A 2917 mètres (Olympe) on s’est bien interrogé un instant
Quel était l’objet du débat ? Obama ? … Obama et quoi ?
Il avait un discours … « historique » même pour certains ! s’en souviendra t-on lundi ?
Où en sont les carnets de commandes en armements ? imports et commissions des uns et des autres ?
Où en sont les productions intra-murros avec exportations et commissions ?
Y a t-il (ou non) connivence suffisante entre les topCréanciers (pas actionnaires, créanciers) de la BRI ?
Ségolène et Obama ont-ils vraiment le même comm-coach ? d’un même employeur ? ou de deux titans ≠ ?
Et Dumas ? … placide :
pro Ségolène il est;
pro Obama il est.
@Antoine
Certains historiens orientés parlent de peuple Juif.
L’idée que chrétienté et judaïsme se soient développés à travers l’Europe par conversion et en concurrence ne leur effleure pas la pensée préconçue.
Il y avait au moins 2 invités de trop sur le plateau, ce qui a réduit le temps de parole des autres, et notamment de Paul.
On peut remercier Paul Jorion d’avoir reprécisé a plusieurs reprises le contexte économique et géopolitique
Sinon on a vite fait de se laisser bercer par le discours d’Obama, et toutes les interprétations plus ou moins stériles qui peuvent s’en suivre. En fait ce genre d’émissions devrait acceuillir aussi les chefs d’états concernés.
Le probleme c’est qu’on attend plus d’un chef d’état d’avoir des convictions que d’avoir de l’intelligence et de la réflexion
ce qui rend impossible voir dangereux de mettre en présence des intellectuels et des chefs d’états.(surtout pour les intellectuels)
Sur Parlons Net (France Info) aujourd’hui, un dénommé Paul Jorion causait :
http://www.lefigaro.fr/economie/2009/06/05/04001-20090605ARTFIG00522-le-souffle-obama-est-retombe-.php
A Barbe-toute-bleue
oui… pourtant il suffit de lire le Kuzari de Halevi… pour démystifier tout ça.
Je viens donc de regarder l’émission.
Paul a été très courageux, et ce dès le début. Il y a effectivement 2 invités de trop. « Bush 3 » fallait oser! Heureusement qu’il a ramené le contexte à chaque fois… sinon c’eut été d’une stérilité sans borne. On évite le hors-sujet de justesse. Je ne savais pas pour Jefferson. Effectivement c’est embêtant.
Bien sûr ce discours s’adresse autant à « la » communauté arabo-musulmane qu’aux américains eux-mêmes (il ne faut pas en faire « trop », ca pourrait être dangereux une fois rentré à la Maison Blanche).
(J’ai beaucoup aimé la critique/cripation « théocratique » de la journaliste… à qui visiblement un gouvernement seulement démocratique ne suffit pas, et qui va devoir se faire à l idée que dans un monde multipolaire où l’Occident ne règne plus sans partage, la conception dite « laïque », typiquement chrétienne en son fond, de ce qui constitue les bornes de l’espace politique légitime n’est plus qu’une conception parmi d’autres (ce n’est certes pas pour rien que judaisme et Islam ont tjs considéré le christianisme comme « religion de la sortie de la religion »… cf. « Rendez à César… ») Pour certains l’atterrissage va être difficile… dans les négociations internationales.
Évidemment ce discours est un pur discours d’influence au service de la stratégie de puissance US ou plutôt au service d’un sauve-qui-peut général de la puissance US: pas de bons sentiments ici.
Il ne s’explique que par le contexte géopolitique comme l’a très bien dit Paul, les enjeux économiques et énergétiques étant désormais ailleurs, quelque part dans les pays en -tan entre la Russie et la Chine, et les propos de BHO en direction de la Turquie, ainsi que la politique de durcissement menée en Afghanistan s’inscrivent totalement dans cette perspective (bien sûr là encore il y a d’autres raisons… un « retrait » aurait des conséquences catastrophiques pour la puissance US, car la façon dont les autres vous perçoivent est plus importante que ce que vous êtes réellement). Le discours change parce qu’il est dans l’intérêt des US qu’il change: BHO a du bol: ses convictions persos sont cette fois en accord avec ce qu’il pense également nécessaire de faire pour le bien des US… (accordons lui le bénéfice du doute pour ce qui est de son cirage de pompes à Wall Street. Soutient-il Grayson « sous le manteau »?).
De plus si les pays de l’OPEP commencent à se débarasser de leurs dollars ça ne va en effet pas le faire non plus (j’en connais quelques uns qui ont bien les boules comme on dit, au moins autant que les chinois).. et globalement l’alignement sur Israêl a eu des conséquences catastrophiques pour la perception des US, conséquences qui se paient en espèces sonnantes et trébuchantes.Bref ce discours NE PARLE ABSOLUMENT PAS du problème inextricable israelo-palestinien dont il s’agit de se désengager plutôt que de le résoudre, mais sert de prétexte à d’autres objectifs, et il le fait très bien (amusant le « chacun doit faire un pas »… dans un contexte de G4G… les israéliens apprécieront qu’il ait pris la peine de prendre des gants, cette fois encore, mais ce point à lui seul prouve la « comédie de com » que constitue ce discours).
Le type qui l’a écrit est très doué (c’est peut-être BHO lui-même?): y a de la rhétorique, du « story telling », du « perception management », du soft power bien enrobé, et d’autres choses encore… un vrai « cas d’école »! Tout y est… du TRES BON boulot. Un enfumage total.
J’ai hâte d’avoir son discours en France, étant donné que l’avenir des US repose en partie sur l’orientation géopolitique des européens, et qu’entre la GB et l’Allemagne la France pourrait assumer un rôle de balancier dans un contexte ou les pays d’Europe de l’Est ne sont plus en mesure de mettre en avant les intérêts pro-américains (Réorientation à l’Est… vers la Russie? Conquête de l’Inde pendant qu’on peut profiter de l’effondrement des britanniques? Reconquête de l’Afrique contre les velleités chinoises et nord-américaines?)
Héhé… nos politiques se laisseront-ils prendre?
Je parie… que oui.
Bonjour,
Cela m’a fait plaisir de vous voir Paul.
Mais j’aurais aimé que vous puissiez disposer d’un espace de parole plus important.
J’avais l’impression que vos interlocuteurs avaient beaucoup le nez dans le guidon.
Vif plaisir à voir un Paul Jorion les yeux tout aussi grand ouverts (à mon sens) coté politique internationale (que j’étudie plus assiduement) que coté économie. Par contre à parler comme un Collon ou un Meyssan pas sûr qu’il sera réinvité… Enfin ailleurs que chez Taddeï, gloire à lui.
Bravo Paul. Vous etes un bon client qui donne à entendre et à voir. Attirer le gros plan fixe quand un autre parle, ca c’est fort. C’est sismique et pas seesmic. D’autres invitations vont suivre, pas seulement grace a votre éditeur .Encore bravo.