Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Avec le recul qu’offriront les années, l’image qui émergera des politiques économiques mises en place aujourd’hui sera celle de mesures désespérées prises dans un immense désarroi. On observera ces leviers poussés ici ou là, d’abord dans un sens, puis dans l’autre, dans la plus grande expérimentation par essais et erreurs qu’ait connu l’humanité, mettant en jeu à chaque nouvelle tentative une somme plus colossale que celle mobilisée dans la précédente.
Quelqu’un dira : « La complexité de l’édifice qu’ils avaient bâti dépassait de loin leur entendement. Ils ne s’en rendaient pas compte, mais regardez les modèles dont ils pensaient qu’ils leur offraient une certaine maîtrise et à qui ils accordaient toute leur confiance ! Dans celui-ci, on suppose que la vitesse de circulation de la monnaie est constante « pour rendre le problème soluble ». Dans un autre, que le temps ne compte pas, assimilant du coup un marché à terme à un marché au comptant. Dans celui-ci encore, que l’on peut additionner reconnaissances de dette et billets de banque. Dans ce dernier, on suppose que les taux d’intérêt restent constants pour des durées indéfinies.
Pis encore, leur évaluation du risque était entièrement statique : fondée sur l’idée que chacun, individu ou entreprise, a son destin tout tracé et qu’on peut lui assigner une notation, un nombre magique, résumant ce destin.
Qu’espéraient-ils, les malheureux ? Quand les tensions de cette construction dont la complexité leur était inimaginable et de laquelle ils avaient perdu tout contrôle, ont commencé à la fissurer, ils n’ont su que faire et ont poussé sur tous les boutons à la fois. Ils ont tenté de noyer l’édifice branlant sous des tonnes d’argent frais, comme une habitation que l’on voudrait stabiliser en la coulant dans le béton. Ces efforts désordonnés n’ont fait que précipiter un effondrement dont l’inéluctabilité était certaine dès lors qu’ils ne comprenaient pas les forces qu’ils avaient mises en branle ».
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
52 réponses à “Les apprentis-sorciers”
Paul Jorion à écrit:
« »(…) dès lors qu’ils ne comprenaient pas les forces qu’ils avaient mises en branle ». » »
L’essence de la monnaie se trouve dans ces « forces » là. Les innombrables débats et échanges ayant eu lieu sur la question monétaire en témoignent. Pour certains la question est « éclaircie », pour d’autres nullement. La monnaie est perçue comme une sorte de « trou-noir » intergalactique… ou les 70 à 90% de « matière manquante » dans l’Univers. l’analogie semble parfaite. Mais avant de trouver un consensus sur la monnaie, la priorité est de créer, au moins, une égalité intangible entre la chose produite et le signe de la chose produite. Sinon on débattra sans fin du sexe du signe, tandis que les choses produites continueront à ne jamais pouvoir être achetées – normalement -, c’est à dire disons dans l’absolu: 1,5 fois à 3 fois plus cher qu’elles ne sont, et les conséquences calamiteuses et récurrentes qui s’en suivent. Inutile de décrire. Tout le monde sait.
Et un autre lui répondra : « Leur erreur a été de considérer uniquement les modèles économiques, de s’enfermer dans une réflexion dans le cadre, en oubliant d’observer l’économie elle-même comme un modèle. Effectivement le destin de l’homme se résumait à son nombre magique. Se résumait.
Et ce nombre était tellement magique qu’il avait pour valeur celle que l’homme décidait de lui donner. Certains allant jusqu’à s’imaginer être dotés du record…Ce qui n’arrangeait pas les affaires des autres non plus. Les philosophes de l’époque se sont d’ailleurs largement penchés sur le sujet : «La prise de conscience par l’humanité que l’homme est une entité sociale -où le social a pris le dessus sur l’individu- est-elle inéluctable ? », par exemple !
Bref, ils ne comprenaient pas les forces qui les avaient mis en branle.
Tiens, ça me fait penser à un truc qui sort de mon domaine de compétences : sait-on fondamentalement pourquoi l’homme est attiré par la femme ? »
L’économie politique soulevait des questions embarrassantes, que les « sciences économiques » ont évacuées. De façon à pouvoir réduire l’activité humaine à un problème de baignoire et de robinet. Pas étonnant que les plombiers soient dépassés.
@ Paul Jorion
Peter Schiff commence à se faire bouder par la presse. Son discours ne change pas d’un iota, mais à part la lente glissade du dollar US, il semble que ses prédictions catastrophiques (doomistes) ne se réalisent pas.
Le couple USA-Chine risque de faire un long tango et de changer les règles économiques (au dépend du reste du monde) en faisant de cette crise une affaire passée.
Entre ce que je lis ca et la (Leap2020, votre blog, peter schiff channel, HS Dent…) et ce que je constate dans les autres médias, il semble y avoir un fossé qui se creuse.
La fin de la crise semble acquise par de plus en plus de gens. La consommation va repartir et fera peut-être boule de neige.
Regardez, depuis Obama, on constate que:
– menacer de faire faillite rapporte des milliards (bailouts)
– déposer son bilan pave la voie du succès (chrysler & GM)
– imprimer à tout va de l’argent ne provoque pas d’inflation
– s’endetter à tout rompre ne change en rien sa capacité de rembourser
– la participation majoritaire de l’État dans une société (ou banque) n’est pas du socialisme
Monsieur Jorion, nous sommes en présence d’une force qui nous dépasse. Extra-terrestre peut-être. Puisque le dollar ne se transforme pas en plomb, peut-être que le plomb se transformera en or sous son administration et l’eau de mer, en hydrogène.
Tous nos problèmes vont être résolu. Ne soyez pas si pessimistes.
Yes, they can! 😉
@ fab
Pour répondre à votre question: « parce qu’il est maso! (surtout dans nos matriarcats féministes)
@ Fab,
A la recherche de l’unité perdue bien sûr. La même réponse vaut aussi pour ceux qui veulent mesurer les choses en terme de valeur…
@ PJ,
vous faites donc toujours l’hypothèse que ds 10, 20, 50 ans ou + puisse exister une science économique?
@ Yann
Heureusement, les journalistes commencent à comprendre le nouveau paradigme. Récemment, LeMonde.fr titrait : « EDF va lancer un emprunt de 1 milliard d’euros pour se désendetter ». En voilà un qui l’aura bien gagné, son Prix Pulitzer !
La bourse, que j’assimile à la finance donne des signes positifs. Celà rique de durer pour deux raisons :
1) la finance a la quasi-certitude que quelqu’un va payer
2) ce quelqu’un est la collectivité, et non pas les responsables de la débacle.
Donc quoi qu’il arrive donc, le spectacle continue …
@ JJJ
Oui c’est cela la formule miracle à l’origine du début de la ‘reprise’ actuelle : « emprunter pour se désendetter ».
L’important est d’y croire
PS/ A) Jusqu’ou une croyance peut-elle faire ‘tenir’ un système ?
B) Dans quel mesure une croyance peut-elle transformer la réalité ?
C) La croyance plus forte que la réalité ?
D) La réalité n’est elle pas construite par la croyance, finalement ?
E) La réalité c’est la croyance.
Monsieur Opposum,
« L’imortant est d’y croire ».
Je me dis que l’économie a de gros points communs avec la religion. Dans les deux cas, la vérité est basée sur des croyances. Par analogie avec la religion, il est possible d’y croire très longtemps sans se laisser importuner par des détails triviaux du genre « réalité ».
Alors à la question A), je réponds « jusqu’à la mort de tous les croyants » et des autres.
A la question B), je réponds que des civilisations entières ont été bâties sur des croyances.
A la question C), je pense que la réalité s’impose toujours. Mais elle est beaucoup plus lente que les croyances. Donc si les croyances changent assez vite et assez souvent, la réalité devra courir très longtemps pour ratrapper ces dernières. L’innovation incessante du monde actuel est pour moi cette course des croyances devant la réalité pour garder la distance. La concurrence incessante et les récompenses au plus fort, au premier, etc… sont des motifs pour courir encore plus vite. Nous sommes fatigués de courir. Nous avons couru si vite que nous sommes tombés. La réalité nous ratrappe.
A la question D), je réponds par l’opinion tirée de Paul Watzlawick et quelques autres. Il existe deux réalités. La réalité physique, objective, et la réalité des jugements, des opinions, dite seconde réalité. La seconde est totalement construite sur des croyances.
A la question E), je répons que chacune de nos croyances nous parait aussi réelle que l’ordinateur que j’utilise. Les croyances que nous ne partageons pas nous semblent aberrantes, nuisibles, contre productives, insensées, etc… C’est une très grosse source de conflits. Surtout que nos relations humaines sont actuellement dominées par les rapports d’argent, de forces ou les jugements de tribunaux.
En conclusion, la réalité existe. La croyance en fait partie. Mais la partie de la réalité construite par les croyances n’est qu’un moyen de survivre dans notre monde. Il peut être sérieusement foireux. Si un groupe est totalement dominant, il impose sa réalité au reste du monde. Il peut alors totalement négliger ce que ce reste du monde vit, croit, sens, expérimente. Ce reste du monde cesse littéralement d’exister en dehors de ces dominants.
Nous y sommes.
bonne synthèse de ce qui se dit depuis pas mal de temps déjà… répétiton du même !
mais maintenant que les leviers et les manettes sont poussés et chauffés à blanc, il faudrait peut-être établir des prospectives et des scénarios perspicaces, non ?
à Oppossùm
l’imaginaire est devant, mais encore faut-il qu’il tienne la route ???
Aux innocents les mains pleines.
Je suis entouré de naïfs convaincus que les « dirigeants » savent quoi faire et s’emploient à résoudre les problèmes/
Il est probable que quiconque ne se concentre que sur ses 35h et son prime time, ou ne pense qu’à toucher son RSA pour boucler ses fins de mois n’a pas de soucis à se faire…tout du moins pour son capital.
Cà s’appelle la confiance et c’est la base mentale de la croissance, donc de la reprise comme devant.
Avec comme corollaire l’apparition de nouvelles bulles de plus en plus « serrées ».
Le prochain modèle de l’économie mondiale c’est la « mousse ».
@ Didier
Oui oui oui, tout à fait d’accord , mais pour certaines choses, la cyoyance programme les capteurs de perception. La réalité est une construction.
@ Cecile
J’adore votre prénom !
à Cécile, Didier, Tartar, Oppossùm
à Paul : C’est exactement cela : ils poussent sur tous les boutons à la fois,
y compris en diversion et propagande
à Auguste :
« Viendrais-tu t’expliquer un peu plus ?
Ce matin, au ptitDej, à 6:40, tu m’as semblé encore sous le stress d’hier soir.
D’accord c’est jamais agréable de se faire engueuler
Ne suis-je pas ton ange-gardien ? … Ne te l’ai-je pas déjà dit ?
Ne parle plus de la crise aux personnes que tu connais très bien, même depuis trente ans.
Ne parle plus à tes ami(e)s du chômage, faillites et délocalisations à venir …des suites prévisibles ?
Pour encore plusieurs mois, leurs cerveaux seront encore dans leurs « petits mondes » respectifs.
Tant que leur propre petit monde, protégé, ne se sera pas lui-même écroulé,
ils continueront à ne rien saisir du théâtre qui se joue derrière les rideaux fermés de l’actualité.
Tu te feras insulter une nouvelle fois.
Je te l’ai dit : Parle aux vents du désert, où seuls des avatars inconnus reçoivent des bribes.
Et en auto, hier soir, franchement, ton cerveau était ailleurs.
Nous étions garé sur la minuscule place de la mairie à St-Cloud, jouxtant l’église.
Tu jetais vaguement un oeil aux affiches électorales,
alors que tu t’étais à peine dégagé sur la voie pour repartir.
— parmi les 28 panneaux de visages souriants, c’était le plus à gauche, FN, près du trottoir.
ça n’a pas louppé — heureusement l’auto était à 2-à-l’heure — boum ! le trottoir ! seulement le pneu ! OK.
Pourtant … n’avais-tu pas bien chanté ? … et l’ensemble instrumental et vocal ? … n’était-ce pas vraiment beau ?
l’internaute : « Quelle insulte ? »
NuageBlanc: plutôt un petit coup de sang d’un tiers, Ti…
pas vraiment une engueulade reçue par Auguste; un petit coup de sang
– à propos des chiffres de la baisse d’activité en Europe
– à propos de la baisse des chiffres d’affaires du secteur privé qui, pour Auguste, sont d’un autre ordre que les budgets du secteur public;
– à propos du manque de visibilité qu’offre le seul critère du PIB; évidemment la baisse du PiB parait ridicule, dérisoire même.
Pour Auguste, l’immensité du VaticanEtatique, 50% du PiB, et l’élévation continue de la dette et surtout extérieure (de 40% à 60%, à ce stade)
empêchent, ces deux facteurs groupés, de voir l’effondrement des secteurs productifs : les intérimaires, etc.
Bref, Auguste aurait dit vraiment n’importe quoi, serait alarmant depuis des mois, de façon infondée, excessive, irréfléchie
Que disait Ti… ?
Ne suffit-il pas d’aller en auto de StCloud à Orsay pour voir et constater l’évidence :
— Rien n’a changé — Le paysage est le même — Il y a toujours autant d’autos — Elle roulent
— Les banques (BNP, SocGen) peuvent s’écrouler, c’est sans importance : ce ne sont que « des riches » qui perdent leur argent; c’est sans importance —
— Les actifs bancaires peuvent être toxiques et les fonds propres des banques négatifs, c’est sans importance
— Une fois la purge faite, tout continuera comme avant (sous entendu pour le service public et les salariés du privé qui ne gagnent pas des 1000 et des 100)
Auguste n’a pas dit : Et si nous roulions un peu plus à l’Est ou à l’Ouest ? vers Etampes-et+, vers Massy-et+
Il n’y a pas pensé.
Ti, ténor au concert … votera probablement PS ou un autre truc entre le PC et le PS.
Auguste connait Ti… depuis des décennies; c’est presque un voisin;
Ti… invita Auguste à l’anniversaire de ses 60 ans.
Ti… et Auguste, chaque semaine, en auto, vont aux répétitions ensemble. Ils chantent épaule-contre-épaule depuis les années 80
Ce qui est étatique, ministériel, service public, etc. Auguste ne doit pas le critiquer.
En 2009, il n’y a presqu’aucun problème … ou, peut-être « il ne DOIT PAS y avoir de problème », un peu dans l’esprit d’une autruche la tête dans le sable.
Bon d’accord, il y a General Motors, mais ce serait un « cas singulier » un peu comme un accident.
un petit aléa … comme quand, en regardant une affiche, Auguste heurte un trottoir.
NuageBlanc à Auguste :
Ti… te faisais part des pronostics qu’il avait entendu : l’UMP en tête avec plus de 20%. Tu l’interrogeais sur le second. Réponse: le PS
Je vous épargne la suite de l’échange.
Ti…, bien protégé par l’Etat, entre septembre 2008 et mai 2009 s’était contenu, mais ce mercredi 3 juin, il n’en pouvait plus.
Et Auguste, tu fus un peu comme incendié.
– – – – – – – – – – – – – – – – – Sur le livret de la pièce de théâtre ou dans le réel – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –
C’était au retour de la grande répétition générale, avec orchestre, pour le prochain fameux concert Parc St-Cloud
parc.de.saintcloud.free.fr/domaine_naturel
7 juin, dimanche prochain, gratuit, ouvert à tous,
pour les fans de musique ou les simples promeneurs dans le Parc … seuls, avec enfant(s)
l’après-midi de 15h à 17h 30, avec chaise pour celui qui arrive tôt, sur l’herbe pour la retardataire
Bonjour,
Je lis régulièrement et avec intérêt votre blog et ce qui s’y trouve. Mais une chose me trouble énormément…, comment se fait-il que l’on puisse y inciter ou recommander de consulter et lire le blog de M. J. Attali ? Individu fat et courtisan, et par conséquent aussi peu recommandable que les oligarques des marchés financiers dont il est un des « valets-bouffons ».
à NuageBlanc :
ça ne va pas m’empêcher de chanter dimanche à 17h dans le Parc de StCloud.
Avant cela, de 15h à 17h ce sont les 7 conservatoires de musique des villes voisines
(Garches, Saint-Cloud, Marnes-la-Coquette, Saint-Cloud, Vaucresson, Sèvres et Ville d’Avray)
Plus tard, à la fin, de 17h et 17h30 c’est une « joint-venture » Sèvres+SaintCloud, avec orchestre …
Au programme : Fantaisie opus 80 de Ludwig van Beethoven…
… Christopher, tel Beethoven, au piano … un réel artiste … contrastes, douce souplesse, forte nietzchéen, …
Pendant la première phase de l’oeuvre, le piano, souvent virtuose, est seul … TOUT SEUL
comme l’internaute à son clavier sur http://www.pauljorion. Seul, il s’en passe des choses !
En 1808, le 22 décembre 1808, à Vienne, pour cette première phase au piano de l’oeuvre,
Beethoven, seul, jouait. Jusqu’à sa mort, il fut seul à la jouer; c’était ainsi.
Bon il est seul. Le moment venu, que se passe t-il ?
… soudain, une sorte de pigeon-contrebasse, émet quelques notes, le piano répond ..
… ça commence à chahuter ! enfler ! c’est l’orchestre, sans les solistes, sans les choeurs
les solistes entrent, se répondent … jusque là ça va …
puis les premiers tutti se mêlent au tourbillon … ça enfle ! ça enfle !
J’interviens modestement dans les tutti ; « Nehmt die Ga-a ben, …(…) Kunst … und Kraft
A deux ou trois moments, je peux y aller carrément.
Formidable ! « Ver-mäh-äh-len » RE(aigu)-SOL(aigu)-SOL(grave)-DO(aigu)-Soupir-EtC’estReparti
Là je jubile !
Je ne vous raconte pas tout. Peut-être aurez vous la suite, avec un prochain billet de Paul.
Questions hautement philosophiques (liberté, égalité, fraternité, etc;) voire Etre Suprême mystico-maçonnique sur l’oeuvre de 1808
Serait-ce de la sociopsycho individuelle ?
NuageBlanc pourrait prolonger le débat antérieur du 24mai « Ecce si Muove – Et pourtant elle tourne »
L’internaute : « Noté. Bon. la suite ? »
Ah oui ! le prolongement à donner à Deana D, la juriste formée à NewYork et Washington
Restons-en bien aux questions juridico-politico-financières.
Son propos fait penser à Jim, présenté par Deana D, le 2 juin dans Il n’y a pas de sauveur suprême par Fr. Leclerc [3 juin à 08:44]
Préambule :
En référence aux Ordres et sous-ordres étatiques impliqués dans le naufrage du BancaroIndustrielTitanic, en partie induit par le VaticanEtatique.
L’an dernier, en examinant le VaticanEtatique je pensais qu’il fallait différencier
[A] les responsables du naufrage du BancaroIndustrielTitanic, c’est-à-dire les hautes sphères décisionnelles ou d’expertise
(macroéconomistes d’Etat, cabinets ministériels, délégués et contrôleurs à l’armement, etc.), et
[B] les segments du secteur qui, à première vue, n’y sont vraiment pour rien : Hôpitaux, Enseignants en sciences dures (math, physique, chimie, bio)
Nouvelle interrogation,
– Vu la répétition générale à St Cloud,
– Vu le rôle et les implications des 28 panneaux pour les Elections Euroépennes,
– Vu le stress provoqué par Ti… dont la moulinette mentale ultra-rationnelle et savante se limite à son « pré carré »,
– Vu l’existence de structures d’esprit, très sûres d’elles, comme Ti,
il ne me parait plus possible de trop différencier
[A] les personnes subventionnées du secteur public qui sont — un peu, beaucoup, à la folie — responsables de l’effondrement
[B] les personnes subventionnées du secteur public qui ne sont pas du tout responsables de l’effondrement
Pourquoi ?
– car tous ces subventionné(e)s votent, … vont voter, et
– car tous ces subventionné(e)s votent mal, trop souvent pour LaBrochette PsUmp ou UmpPs.
Il est vrai, vous avez raison : TiNA! TiNA ! There is No Alternative !
N’ai-je pas moi-même trop fortement pensé cela jusque vers 1990 ? 1995 ? 2001 ? … pour la date il faudrait que j’y réfléchisse.
Cela fait plus de 10 ans que je travaille, seul, au contraire
YASUA ! YASUA ! IL Y A SUREMENT UNE ALTERNATIVE.
Revenons à la réponse à donner à Deana_D, à Jim [3 juin 08:44] et au – Vu… – Vu… – Vu… – Vu… 12 lignes plus haut
Règle de Corrélation entre le Manque d’Emplois et le VaticanEtatique
Cette règle doit inclure « B »
c.a.d. les subventionné(e)s du secteur public qui ne sont pas du tout responsables de l’effondrement
Pourquoi ?
car ce sont des TV_watchers, car ils font nullement l’effort de penser vraiment,
car ils ne font pas l’effort de sortir de leurs croyances absolues,
car ils semblent se contrefoutrent des Branches productives qui assurent et garantissent (jusqu’à présent) le virement bancaire « fin de mois » des subventionné(e)s.
Justice.
Est-il juste que des millions de non protégées se détériorent dans des 1/3 temps, ou des heures aléatoires ici ou là, des trucs à la sauvette,
alors que d’autres personnes, protégées,
(a) restent à plein salaire que le chômage soit de 4%, 8%, 12% … pourquoi pas 16%, 20%
(b) réclament en outre de plus larges privilèges, des ponts plus longs pour leurs escapades, des augmentations de salaires.
Je vous le demande. Qui va répondre ?
Vous piaffez :
« Alors Auguste ! ce projet de règle à soumettre à Deana D et aux constitutionnels d’ailleurs et d’ici (ECCE) ? »
Eh bien voilà, c’est un peu brut de fonderie,
en descendant l’escalier.
Soit S1 la somme que reçoit un RSA.
Soit S2 la somme S1 augmentée de 10% pour être moins cruel
Soit E l’écart entre la rémunération totale que reçoit une personne subventionnée
(très active et très utile à la société, simplement planquée ou entre les deux, peu importe), d’une part, et
la somme S2 que nous venons de calculer.
Sommairement, le jeu de règles serait à peu près le suivant :
Une part du sigma de ces Ecarts — au prorata du niveau du « Complément de Rémunération E » des uns et des autres — interviendrait, par exemple, à ce qui suit :
V1 : Réduction de 33% du temps de travail des personnes actuellement protégées pour le donner aux personnes sans emploi ou qui n’ont qu’un tiers temps
V2 : Réduction du complément de rémunération E de, par exemple 6%, 10%, 14% selon que le niveau de sous-activité dans le secteur privé.
Ce qui m’apparait vital c’est de secouer le cerveau des personnes que la crise ne touche pas et ne touchera pas,
celles qui vont aller voter pour ces 28 partis qui leur disent : « Au fond tout ne va pas si mal ! Il y a le RSA « .
Et pendant combien de temps y aura t-il le RSA ? …
Combien .. si les entreprises continuent à fermer alors que d’autres engagent de nouvelles délocalisations ?
Combien de temps ? trois ans jusqu’en 2012 avec dettes additionnelles et inflation ? deux ans ? un an ?
Le simple bon sens serait-il devenu la chose la moins partagée ?
Près de chez moi il y avait une maison dont les murs fissuraient fortement, jusqu’à 20mm à certain endroit.
Pendant plusieurs années des entreprises sont intervenues et ont repris la façade,les encadrement des huisseries,
etc … rien n’y faisait , la maison bougeait les murs se refissuraient .
Elle était devenue invendable et même inhabitable.
Il ne restait plus qu’à l’abattre.
Puis un jour une entreprise est intervenue avec gros compresseur , marteaux piqueurs et j’ai vu sortir des mètres cube de gravats du sous-sol.
Intrigué , j’ai engagé la conversation avec les ouvriers qui m’ont expliqué qu’ils étaient en train de refaire complètement les fondations de la maison .
Ils avait mis des systèmes de soutènement qui maintenaient l’édifice , puis retiraient les fondations et après avoir fait un coffrage adéquat ,coulaient de nouvelles fondations.
Une fois les travaux terminés, ils ont attendus 2 mois pour s’assurer de la stabilité et ont ensuite repris les fissures et retaper les murs.
Cela fait une dizaine d’année , et la maison tient, est habitée et n’a plus de problème.
Bilan:
Les entreprises qui au début avaient repris les façades et les huisseries n’avaient pas les compétences pour reprendre les fondations , se gardaient bien de proposer cette solution au propriétaire , et réalisaient des travaux qui lui faisaient rentrer du C.A sans régler le problème.
La solution définitive et efficace n’a été réalisée que lorsque la maison devenait inhabitable voire dangereuse.
Il en est malheureusement ainsi de notre société.
Les choses ne changeront que lorsque nous aurons la tête en dessous de l’eau.
C’est a ce moment la qu’on fera appel aux idées neuves et à de nouvelles équipes.
Un système économique et de société ,quel qu’il soit ,ne peut fonctionner efficacement que s’il repose sur des fondations fiables et durables sur lequel les charges sont uniformément et équitablement réparties :
– constitution pour l’économie
– répartition équilibrée des richesses
– respect de la déclaration universelle des droits de l’homme
– respect de son environnement
– des règles de régulations
– ….
Paul , continuez vous êtes sur la bonne voie.
@Opposum: « La réalité est une construction. »
Oui, c’est même un mur… que certains vont se prendre en pleine tronche. 🙂
Absolument d’accord avec l’hyperschizzo (NB-AUG-CB…).
La technopoèsie peut être didactique, il le prouve.
et
En attendant que les ménagères de plus de 45 ans voient leur monde Shopiesque s’évaporer…
Il est sans doute vain de monter la « next-economie » avant d’avoir vu s’effondrer celle qui se traine sous nos yeux.
Car le monde repartira sous des prémisses tellement exotiques que les fondamentaux (comme la notion floue de monnaie) que nous tentons de réformer aujourd’hui à travers ECCE auront disparu.
La grosse question est:
Combien de temps durera encore ce système dont nous voyons la lente et chaotique agonie ?
PS:
Cette façon nihiliste de voir les choses permet au paresseux que je suis de se creuser le cigare avant de voir d’ou nous repartirons.
Si je ne suis pas mort avant le prochain round.
sorry « évite » au paresseux..
Les banques (levées de capitaux sur les marchés), les états (obligations), les banques centrales (QE), les entreprises (EDF qui emprunte aux gogos pour rembourser des emprunts des amis de la direction sans doute, ça s’appelle de la cavalerie si je ne m’abuse ?) pompent de l’argent à tout va. Nous sommes dans une nouvelle bulle, celle de « confiez moi vos économies et les affaires repartiront ». Comme dans toute bulle, tant qu’elle gonfle, on croit qu’elle n’arrêtera pas de gonfler. Puis un jour elle va exploser. Pas encore tout de suite, ça arrivera quand ils tireront la dernière cartouche, celle de « l’emprunt obligatoire » comme l’a proposé je ne sais plus lequel de nos brillants ministres. Et quand elle explosera, il deviendra possible d’inventer quelque chose d’autre. En espérant que cette nouvelle voie puisse émerger dans le concensus et non dans le conflit.
Je suis peut être parano, mais il y a quand même autre chose qui me fait très peur, c’est la grippe A. Le jdd révèle (mais sans source) que la france prépare une campagne obligatoire de vacination et a commandé 100 millions de vaccins:
– nous savons que la terre est surpeuplée
– les gouvernements occidentaux ont compris que les pays en voie de développement leurs posent plus de problèmes qu’ils n’apportent de solutions.
– un bon virus, très mortel, c’est une solution idéale pour résoudre ce problème. Les pays riches pourront protéger leurs populations, les pays pauvres ne le pourront pas et se révolteront contre leurs gouvernements et partiront en guerre contre les pays riches pour avoir des vaccins. Mais heureusement, l’Otan (que la France à rejoint au « bon moment ») pourra protéger l’occident, et finir de massacrer le surplus de population mondiale.
Que pouvons nous faire pour éviter que cela arrive ? Car quand ça commencera, il ne restera que peu de temps pour empècher une fin apocalyptique.
… doux … doux
Les délices et l’esprit de fête font depuis Monsieur, frère de Louis XIV, la réputation du domaine de Saint-Cloud.
Le 7 juin, trois fois dans l’après-midi, bassins et fontaines s’éveilleront simultanément.
Au rythme des mises en eaux : musique contemporaine, jazz, classique, harmonie-d’instruments à vents, …
le concert s’adresse aux promeneurs comme aux mélomanes avertis ou non
A travers l’un des plus beaux jardins d’Europe, croisez bosquets en goulottes, bassins en perspectives majestueuses,
esacliers de sculptures au fil de l’eau.
Au dessus des cascades, jets et bouillonnements,
les musiciens les plus talentueux sont venus sublimer la magie des eaux jaillissantes.
@ Didier
C’est bien… vous donnez là un exemple typique d’une conception athée du monde.
« Dans les deux cas, la vérité est basée sur des croyances. »
1/ Tout ce qui relève de l’opinion relève de la croyance. Il y a des opinions vraies, des opinions fausses, des croyances rationnelles, des croyances irrationnelles, des formes de rationalité incommensurables entre elles… Tout ce que l’homme fait, l’économie et la religion pas plus que tout le reste (le savoir-faire de l’artisan comme la démonstration du mathématicien) repose de toute façon sur des croyances.
2/ Si vous associez le terme « croyance » au terme « dogme », au « credo », reprenant en celà une conceptualité issue de la théologie chrétienne, alors vous ne pouvez pas mettre sur le même plan les les croyances religieuses et les dogmes de l’économiste. Pour une raison très simple: les premières sont invérifiables (non pas irrationnelles mais impossibles à trancher sur le plan rationnel, car il se pourrait parfaitement qu’elles soient vraies, même si nous ne pouvons le savoir par l’exercice de la raison… certains diraient « heureusement d’ailleurs »); les secondes sont vérifiables: elles sont vraies ou fausses.
D’aucun- dont moi- vous diraient aussi qu’il n’y a que dans la conception paulinienne que les « croyances religieuses » sont considérées relever de l’opinion. D’autres- bien plus nombreux que la seule catégorie des mystiques- vous diraient que la religion ne s’enracine pas dans la croyance mais dans l’expérience (« foi » = « gout », en arabe). Que vous ne la fassiez pas, et ne s’accorde pas à votre conception du monde (d’homme blanc européen issu d’une civilisation pétrie par un certain christianisme et la pensée grecque) ne vous autorise pas à la disqualifier comme n’en étant pas une.
Dans le premier cas l’épreuve avec la réalité n’a pas de lieu possible. Dans le second cas des mystiques la « croyance religieuse » est justement le produit de cette rencontre avec la réalité.
3/ Il reste la possibilité que vous désigniez davantage une rigidité psychologique, un « pli de comportement »… il est vrai que l’amour de la vérité pour elle-même n’est pas la vertu la mieux partagée. 99,9999 pourcents des gens s’en foutent, à moins que ceci ne leur « rapporte » quelque chose (ceci va de « repères stables » à des « espèces sonnantes et trébuchantes »).
« A la question B), je réponds que des civilisations entières ont été bâties sur des croyances. »
Sur quoi d’autre pourraient-elles être bâties? Je suis entrain de vous montrer que c’est le cas pour vous aussi, tout simplement parce que nous sommes des hommes et pas des plantes…
» A A), je réponds “jusqu’à la mort de tous les croyants” et des autres.
Donc jusqu’à ce que l’espèce humaine ait été éradiquée, car il n’est pas un être humain qui ne s’appuie sur des croyances. La classe des croyances métaphysique est plus restreinte que celle des croyances irrationnelles mais plus large que celle des croyances rationnelles (ou encore « démontrables », car vous me semblez associer les deux)
A la question C), je pense que la réalité s’impose toujours. Mais elle est beaucoup plus lente que les croyances. Donc si les croyances changent assez vite et assez souvent, la réalité devra courir très longtemps pour ratrapper ces dernières. L’innovation incessante du monde actuel est pour moi cette course des croyances devant la réalité pour garder la distance. La concurrence incessante et les récompenses au plus fort, au premier, etc… sont des motifs pour courir encore plus vite. Nous sommes fatigués de courir. Nous avons couru si vite que nous sommes tombés. La réalité nous rattrape.
On pourrait déduire de ce qui suit le « mais » que la réalité ne s’impose et ne s’imposera jamais au contraire… l’Histoire de l’économie politique dominante n’est rien d’autre qu’une longue histoire de travestissements. Malheureusement.
« A la question D), je réponds par l’opinion tirée de Paul Watzlawick et quelques autres. Il existe deux réalités. La réalité physique, objective, et la réalité des jugements, des opinions, dite seconde réalité. La seconde est totalement construite sur des croyances. »
Cette idée implique une métaphysique dualiste invérifiable, version moderne. Les monistes vous saluent bien bas. Ils vous diraient « mais quand est-ce que vous allez accepter les leçons que vous donne la réalité? Cette séparation que vous faites est un leurre comme le prouve l’expérience ». A quoi vous leur répondriez exactement la même chose.
Tout ce que vous dites repose donc, en dernière alternative, sur une « croyance » de même rang que celles que vous semblez critiquer.
A la question E), je répons que chacune de nos croyances nous parait aussi réelle que l’ordinateur que j’utilise. Les croyances que nous ne partageons pas nous semblent aberrantes, nuisibles, contre productives, insensées, etc… C’est une très grosse source de conflits. Surtout que nos relations humaines sont actuellement dominées par les rapports d’argent, de forces ou les jugements de tribunaux.
Entièrement d’accord. J ajoute que quand le droit n’est plus le moyen pour la justice de se faire entendre mais seulement une vulgaire arme de guerre, l’essentiel a déjà été perdu.
« Si un groupe est totalement dominant, il impose sa réalité au reste du monde. Il peut alors totalement négliger ce que ce reste du monde vit, croit, sens, expérimente. Ce reste du monde cesse littéralement d’exister en dehors de ces dominants. »
Il n’y a pas besoin, je crois, d’être dominant pour ignorer ce que le reste du monde vit. Il suffit d’être un homme. Celui qui a écrit « rien de ce qui est humain ne m’est étranger » était soit parfaitement stupide soit bouffi d’orgueil soit un élu ou un saint (mais même les grands mystiques n’ont jamais osé à ma connaissance s’attribuer un « mérite » pareil). Il se peut, si la thèse de Foucault est juste, si en dernière alternative il n’y a que des corps et des discours qui les traversent, que les dominants dominent parce qu’ils sont au fond des corps qui concentrent en leur sein les discours les mieux partagés, bref… insufflés par les « dominés » eux-même (le pouvoir irait donc de bas en haut et il faudrait rompre avec cette idée juridique d’un pouvoir qui s’imposerait d’en haut… car ceci, ce serait prendre la fiction pour la réalité…)
Cette article recense les 4 problèmes fondamentaux soulevés sur ce blog, qui rien que pour ça a fait la preuve de son utilité. Cela-dit, il faudrait encore montrer, de manière analytique, en quoi ces 4 propositions ensemble ne peuvent aboutir qu’à ce que nous avons sous les yeux (ce qui est autre chose que de savoir pour quelles raisons elles ont été séparément adoptées… raisons qui peuvent s’expliquer soit par des intérêts particuliers, soit par d’autres erreurs théoriques sous-déterminates, soit par des logiques sociologiques de type « origine de la catégorie des cadres » à la Bourdieu). Car ces 4 propostions, si elles sont empiriquement fausses, ne sont pas logiquement contradictoire entre elles. Si j’ai raison alors c’est moins le côté « usine à gaz de propositions contradictoires » que le côté « accumulation d’erreurs théoriques ou de postulats contrefactuels » qui est déterminant. Ce n’est qu’un détail mais ça a son importance…
Ce que vous appelez « croyances » ne serait-il pas plutôt la définition de « convictions » puisque cela peut entrainer la formation de groupes prêts à la guerre pour les défendre.
En fait la plupart du temps nous balançons avec un certain pourcentage d’adhésion à plusieurs thèses à la fois.
Je crois à la présence extraterrestre.
Non, mais je la pense possible….à 10% de probabilité raisonnée eu égard à mon niveau de « connaissance du réel ».
Quand ce taux de « croyance » est inférieur à 1%, je ne défends plus cette thèse.
Les zététiciens assortissent souvent leurs démonstrations de ce taux de crédibilité intérieur.
@antoine
Vous pouvez parfaitement vous passer de croyance. Pour ma part, il y a un certain temps déjà que je considère la croyance (religieuse, scientifique, économique, écologique, etc) comme le plus grand danger qui pèse sur l’humanité en poussant des populations entière à obéir à des ordres parfois totalement farfelus et le plus souvent nocif pour eux-mêmes (sinon on n’aurait pas besoin de les faire croire à la justesse de la cause, il suffirait de leur expliquer pour qu’ils adhèrent). Aussi, quand quelqu’un me dit quelque chose, je ne me demande pas si je le crois ou non. Je me dis juste que je sais qu’il me l’a dit, et me remémore les autres choses qu’il m’a dites par le passé. Quand Catherine Lagarde assène tous les trois mois que la crise est derrière nous, la seule chose qui me viens à l’esprit, c’est: encore. Je ne peux pas être certain qu’elle se trompe encore une fois, mais ce que je sais, c’est que ses déclaration ne sont pas fiables et que si je veux me faire une idée sur la question, j’ai tout intérêt à trouver d’autres sources d’informations. En aucun cas, ni dans un sens ni dans l’autre, la notion de croyance n’intervient. Aussi quand je vois tous les gouvernements agir pour relancer la confiance, je me dis danger. C’est la confiance qui nous a amené ou on est, et si la confiance peut faire illusion quelque temps pour relancer la machine, elle n’engendrera à terme que désillusion, proportionnel au temps pendant lequel l’humanité y aura adhéré.
@ Posse
Parce qu’on apprend des choses en s’écoutant l’un l’autre. Ses objections – quand il en a – à ce que j’avance, sont parmi celles qui me sont le plus utile.
Questions à Jacques Attali à propos de « La crise, et après ? »
Jacques Attali : réponses à Paul Jorion, à propos de « La crise, et après ? »
@antoine: « Pour une raison très simple: les premières sont invérifiables (non pas irrationnelles mais impossibles à trancher sur le plan rationnel »
Si on parle de l’existence de Dieu, ok. Mais le corpus dogmatique chrétien est bien autre chose. Et il s’agit pour l’essentiel de croyances vérifiables, qui ont d’ailleurs été invalidées. Ex: la résurrection, la fin du monde et le retour du Christ.
Pourtant, la confiance de certains est toujours là, comme en économie…
Attali n’a pas le sens du réel.
Livré à lui-même c’est du n’importe quoi, de grande érudition.
Bien cadré, dans la pensée ou la praxis d’un autre, il est sûrement très pertinent.
Ceci dit , ce n’est pas un imposteur
Mais le liant du fond de sa pensée, une bonne mélasse judéo-universaliste est particulièrement nocif.