Billet invité.
IL N’Y A PAS DE SAUVEUR SUPREME
A la recherche de repères dans cette crise toujours aussi opaque, nous méfiant particulièrement des moments d’accalmie de ces derniers jours, craignant qu’ils soient particulièrement trompeurs pour n’être rien d’autre qu’une absence d’information, nous nous en remettons faute de mieux aux réunions et annonces des banques centrales, ces Dieux de la finance drapés dans leurs voiles et perchés sur leurs Olympes. Non pas parce qu’ils ont particulièrement fait preuve de clairvoyance dans leurs prédictions, ou bien parce qu’il peut leur être accordé le bénéfice d’une franchise faisant défaut par ailleurs, mais parce qu’ils apparaissent comme les derniers gardiens du temple. Ce lieu ultime du sauvetage en cours d’une finance toujours en déroute et d’une économie en subissant sans véritable recours les lourdes conséquences. En nous disant qu’ils savent ce qu’ils font, ou tout du moins en l’espérant. En nous raccrochant, non pas à leurs certitudes affichées, mais aux indices qu’ils pourraient laisser par inadvertance échapper, nous permettant de mieux cerner la réalité.
Les gouverneurs des banques centrales, pourtant, ne sont pas les oracles que l’on voudrait nous faire croire, tout empreints de leur importance mise en scène. Ils auraient plutôt tendance à se démonétiser même, en quelque sorte, au fur et à mesure qu’ils monétisent les dettes des autres en les prenant à leur compte. Mais en attendant, leurs paroles valant de l’or sur les marchés, elles sont donc comptées, est-ce ce qui finalement fait leur seule valeur, cette rareté ?
Si nous sommes donc suspendus à ces apparitions, qui font l’objet de tant de supputations, et dont notre sort semblerait dépendre, il vient d’apparaître que ces Dieux présumés sont aussi perplexes que nous pouvons l’être, en dépit de l’assurance professionnelle et de façade dont ils ne peuvent se défaire, sauf à déchoir. A quels saints, alors, pourrions-nous encore nous vouer s’il devait en être ainsi ?
Dans le fouillis des indices qui sont exhumés et abusivement sollicités par les uns et par les autres pour justifier cette fameuse relance, comme autant de tentatives dérisoires de se rassurer ou de faire comme si, il en est certains qui, eux, ne trompent pas. Il ne s’agit plus des cours de la bourse, dont tout le monde comprend désormais qu’ils ont leur vie spéculative bien à eux, ni de ce miraculeux Baltic Dry Index (BDI), qui serait d’autant plus probant qu’il est mystérieux pour les non-initiés, mais des simples rendements des obligations d’Etat, on en viendrait presque à s’excuser d’aussi peu d’imagination.
Car ces taux ne pardonnent pas, et il a été abondamment relevé que ceux des bons du Trésor US à 10 ans viennent de faire un bond à l’occasion des dernières adjudications, donnant un coup au cœur des observateurs dont nous sommes. Mais les experts, ceux de la Fed ou bien ces Dieux de second rang chargés de décrypter la parole des Dieux de premier rang, quand ils cultivent l’ambiguïté dans leur propos, sont profondément perplexes. Et cela commence fâcheusement à se savoir. Ils ne savent pas à quoi il faut attribuer cette grosse grimpette des taux. Au fait que les investisseurs, reprenant confiance, délaissent cette valeur refuge que représentent les « treasuries » ? Qu’au contraire, ils n’acceptent de souscrire aux nouvelles émissions de ceux-ci qu’à condition d’être mieux rétribués, jugeant plus préoccupante la qualité de la dette américaine au fur et à mesure qu’elle s’accroît ? Ou, enfin, aux fourberies supposées de la banque centrale chinoise, suspectée de vendre ses obligations à 10 ans pour les remplacer par des obligations à plus court terme, dont il lui sera plus facile de se défaire ? Nos Dieux s’y perdent, nos Dieux sont perdus et ne savent plus quoi faire. Ils ne font donc plus rien. Mais nous, alors, comment allons-nous y retrouver ?
Dieu merci, en Europe, nous avons nos piliers de sagesse. Nous ne les cherchons pas du côté des gouverneurs de ces petits pays, comme la Grèce, dont on sent qu’ils pourraient vite capituler aux sirènes de la monétisation de la dette des entreprises et des Etats. Rejoignant dans la précipitation leurs confrères de la Fed, de la Banque of Japan ou de la BoE, pour un résultat dont on commence à mesurer aux Etats-Unis le danger potentiel, avec cette élévation des taux aboutissant au surenchérissement de leur dette. Non, nous trouvons ces piliers en Allemagne, avec la chancelière Angela Merkel qui vient de faire savoir aujourd’hui à Berlin, à deux jours de la prochaine réunion de la BCE, qu’il était hors de question que celle-ci capitule, abandonnant sa primordiale indépendance vis à vis des Etats en s’engageant dans de nouvelles mesures dites « non conventionnelles » (de création monétaire afin de financer de la dette privée ou publique). Elle a même appelé la Fed et la BoE à mettre fin aux dispositions qu’elles ont déjà prises dans ce domaine, en grand, sachant bien qu’elle n’a aucune chance d’être entendue par les responsables de ces dernières, mais que ses propos ne vont pas passer inaperçus au sein du conseil des gouverneurs de la BCE. La BCE doit être indépendante des Etats, mais il faudrait mieux qu’elle en suive les recommandations, si l’on comprend bien.
Les très timides mesures arrachées lors de la dernière réunion de la BCE, l’achat pour un montant de 60 milliards d’euros d’obligations sécurisées (à faible risque) devraient en effet faire l’objet de nouvelles annonces plus détaillées dès ce jeudi. Les Dieux de second rang estimant que cette enveloppe est très modeste, au regard de la situation économique européenne et du risque de déflation qui grandit, ne représentant que 0,4% du PIB de la zone euro. Les achats d’actifs financiers de la Fed et de la BoE représentent, pour comparaison, environ 10% des PIB de leurs pays respectifs.
Somme toute, devant quel délicat choix sont placées les puissances divinatoires ? Financer la relance européenne par une politique de création monétaire, écartant ainsi le spectre de la déflation si celle-ci réussit, mais faisant craindre en contrepartie une forte inflation pour demain ? Ou laisser les Etats assumer ce financement en accroissant outre mesure la dette publique, qui ne pourra être ultérieurement gérable que si une forte inflation vient la réduire ? Ou bien encore, ne pas bouger, espérant que la reprise interviendra aux USA et nous entraînera magiquement à sa suite ?
Il faudrait que les Dieux sachent ce qu’ils veulent.
36 réponses à “L’actualité de la crise : Il n’y a pas de sauveur suprême, par François Leclerc”
« Ils ne savent pas à quoi il faut attribuer cette grosse grimpette des taux. »
Vu l’endettement croissant des USA, c’est plutôt que les taux ne grimpent pas plus qui devrait surprendre.
Il faudrait jeter un oeil sur le bilan de la FED, tiens… Il paraît qu’ils avaient déjà fait le coup dans les années 60 (operation twist) et que ça n’avait pas super bien marché. Cette fois, ils tapent plus fort, on ne sait jamais.
http://www.reuters.com/article/ousiv/idUSTRE52I3AG20090319
De passage en Chine hier, Geithner a paraît-il (info Reuters reprise chez Contreinfo) beaucoup fait rire son auditoire lorsqu’il a dit que les T-Bonds étaient des placements sûrs. 🙂
Christine Lagarde, ministre des finances française, vient à nouveau de demander dans une interview au Financial Times Deutschland que les déficits des Etats européens pris en compte dans le Pacte de stabilité qui les lie (les obligeant à cantonner ceux-ci à un maximum annuel de 3% de leur PIB et à total cumulé de 60% du même PIB) n’incluent plus les mesures financières pouvant être attribuées à la crise.
Actuellement, des dépassements sont autorisés à titre temporaire et exceptionnel, mais cela ne répond plus aux exigences du moment.
Est-ce pour faire traîner en longueur la procédure pour déficit excessif de la France, lancée en avril dernier par l’Union Européenne, ou est-ce le
prélude à de nouvelles mesures financières du gouvernementales ?
Plusieurs grandes entreprises envisagent de lancer des emprunts publics, devant les difficultés à se financer sur le marché obligataire à des taux acceptables. Comment l’Etat envisage-t-il de procéder de son côté ?
@
A quels saints, alors, pourrions-nous encore nous vouer s’il devait en être ainsi ?
Pour vous répondre simplement à St Michel
http://www.youtube.com/watch?v=3iRZnk54d68
Il n’y a bien sur pas d’idéologie suprême à vouloir vivre plus longtemps au raz des paquerettes. Un Maitre de vigne dit un jour à un Saint homme: «Hier, on m’a surpris en train de très mal payer. Mes employés m’ont passé à tabac, après quoi ils m’ont tous pris en retour. Que dois-je faire ? »
L’autre le regarde tristement dans les yeux, puis lui dit: « Si j’étais vous, je continuerai, vous n’avez qu’à suivre les autres, il n’y a bien sur plus de meilleur esprit à voir de nos jours en société pas de sauveur suprême, ni Dieu, ni César, ni Meilleur Maître politique aussi au dessus de nous au parti, travailleurs sauvons-nous nous-mêmes: Travaillons au Salut Commun… Pour ceux qui ne connaissent pas encore la musique: http://www.frmusique.ru/texts/divers/internationale.htm
Les disciples n’en croient pas leurs oreilles. « Pourquoi ne lui avez-vous pas dit d’arrêter ?» Le Saint homme leur fait cette réponse simple et judicieuse. « Parce que je savais que cela ne servirait à rien.»
Hélas quand on parle toujours des mêmes choses. On n’en sort bien sur jamais vraiment, ni leur argent ni leur or, ni non plus l’idéologie ne pourront les délivrer, c’est l’illusion de bien faire.
Après cela, le monde à venir sera une réelle ère de paix, de sainteté et de vie spirituelle intense, où l’esprit
soufflera partout, mais avant cela ils nous faut encore suivre beaucoup de gens préférant encore souffrir en société.
@Jeremie
« après quoi ils m’ont tous pris en retour »
effectivement, ça doit faire mal !
Pardonnez-moi, je blasphème…
vous m’avez l’air tous un peu « perdu » sur ce blog….
des méta-économistes errant de théorie en théorie , un gourou en quête de gloire ……
vous commencez à m’inquiéter
je sais que les temps sont durs ….
cordialement à tous
Oui j’ai l’impression qu’il faut relever les manches et travailler à un monde meilleur, cette crise nous prend la tête peut-être faut-il moins philosopher et agir
Cordialement,
Je disgresse un peu, mais vous qui êtes des spécialistes sinon des sommités, allez peut-être pouvoir m’éclairer. On qualifie notre système de « société de consommation » alors que justement elle ne consomme rien ou si peu. Elle produit au contraire, des masses de déchets. Sans doute beaucoup plus que le produit/service effectivement consommé (détruit, réduit à l’état de poussière ou d’engrais naturel). Il me semblait (je parle de l’époque de mes pères) que « les trente glorieuses » étaient une période d’équipement pour les ménages. Que les hommes d’alors, travaillaient et investissaient le fruit de leur labeur en équipement durables: immobilier, mobilier, électroménager ou voiture dont la durée de vie était supérieur à 10 ans. Ils s’enrichissaient, accumulaient des richesses et un confort eventuellement transmissible. Dans les années 70, quant la plupart se sont trouvés équipés, on a changé de système pour leur revendre ce dont ils disposaient déjà. Leur revendre une voiture, un frigo, une télé… Puis encore une, et encore. Et plus vite les ménages renouvellent leur matériel, plus on doit en produire et aussi en jeter. L’accéleration de ce rythme s’appelle depuis lors la Croissance, si j’ai bien compris. Forcément, il arrive un moment ou il ne devient plus interessant de changer son lecteur dvd tous les ans, puis tous les mois, puis toute les semaines, même si le lecteur dernier cri coûte moins cher que ses frais de transport depuis la Chine. Et surtout il arrive un moment ou on arrive plus à gérer les déchets. Ou le coût intrinsèque de la production dépasse la valeur des objets produits, redondants. N’en sommes nous pas arrivé là. A un point ou nous fabriquons pour un coût élevé (économique et écologique) des produits redondants qui nous encombrent (des déchets) ? Les aspirations des hommes simples (dont je suis) ne sont-elles pas d’une élévation du niveau de vie, certe matérielle, mais aussi spirituelle pour soi et ses enfants et pas seulement d’un renouvellement accéléré de biens accessoires ? Merci de m’éclairer de vos lanternes. Et pardonnez-moi si je suis outrageusement néophite ou hors-sujet.
@Toto d’ici: « Et plus vite les ménages renouvellent leur matériel, plus on doit en produire et aussi en jeter. »
C’est bien le principe de la société de consommation. Idéalement, la consommation devrait être infinie, c’est-à-dire vu que le nombre de consommateurs et leur durée de vie sont limités que les produits doivent avoir une durée de vie infiniment courte pour être immédiatement remplacés. La cigarette (puisque je suis en train d’en fumer une) est ainsi un bon produit typique de la société de consommation (de consumation).
« Ou le coût intrinsèque de la production dépasse la valeur des objets produits, redondants. »
Tout à fait. Mais comme le fabricant ne paye pas tous les coûts de fabrications (les usines ne payent pas pour la pollution créée), il en tire un bénéfice.
@ a113
Vous écrivez :
Et vous écriviez déjà il y a quelques mois :
Votre propre position, vous la résumez comme :
Suffit-il alors d’attendre que « l’espèce humaine change radicalement son point de vue quant à son rapport à l’autre » ou bien peut-on accélérer le mouvement, et si oui, comment ?
euh ….
peut-être une ébauche d’idée pour une hyphétique réponse partielle :
Quitter résolument l ‘ « américanisme » infiltré partout dans les esprits ( bien plus pernicieux que les spiritualtés , les rationalismes ou autres formes de pensée ) et opter avec volontarisme et détermination pour
–La Fraternité–
qui implique ,au moins ,l’altruisme,le don…..Si ,si ….; Même Attali le redisait l’autres soir en parlant de l » hyperdémocratie » future.
Mais bien d’autres avant lui l’ont dit et pratiqué.
Au point de décomposition vers lequel nous nous précipitons ,poussés par les « valeurs » toc de l’ultra-libéralisme dévoyé et tueur, ce ne peut-être qu’un début de reconstruction pour un monde enfin vivable pour Tous.
à François Leclerc (billet)
Les « dieux » que vous citez sont-ils même au niveau de l’Olympe, Grèce en faillite ?
Entre les ouragans transocéaniques — de là où je suis —
j’observe le vrai combat des Titans à plus vaste échelle, planétaire.
Les Titanides, elles, le sexe sec, restent tassées, bien blotties, entre trois archipels montagneux protégés des cyclones.
Parmi les seconds-couteaux, j’en ai vu figés de trouille et d’impuissance, sous le feu des abjurations qui les submergent.
Vu l’opacité « cadaviolette anthracite » du déluge, … entre les éclairs prédatifs,
je distingue difficilement leur nombre.
L’an dernier, Hésiode me faisait part de son hypothèse : douze, le résultat de ses années de travaux théogoniques.
* Les Titans : Coéos – Crios – Cronos – Hypérion – Japet – Océan
* Les Titanides : Mnémosyne – Phœbé – Rhéa – Théia – Thémis -Téthys.
Son confrère-concurrent, orphique, en voit deux de plus : Phorcys comme 7e Titan et Dioné comme 7e Titanide.
En ce juin 2009, en cette titanomachie — guerre de titans — tous deux baissent leur incertain curseur.
Les forces déchaînées des héritages patrimoniaux — l’excitation des héritiers et héritières — exercent une pression indescriptible.
C’est pourquoi, n’appliquez pas le mot Titan à des personnes physiques mais plutôt à des clans familiaux, des tribus de descendances
Parmi les hérits : Prométhée, Épiméthée, Atlas, Hespéros et Ménœtios ; Hécate ; Astéria et Léto ; Éos, Hélios et Séléné ; Persès, Pallas et Astraéos, Astrée, Éosphoros et Hespéros.
Nommer en d’autres si vous voulez : Eurynomé, Ophion, Lélantos, Aura, Anytos, Aristée, Typhon ou Dioné
Mais, pour représenter un peu tout ça, il vous faut bien, à ce stade, parler de l’essentiel … donc fixer une limite.
De toute manière, les figures médiatisées, de rang inférieur
par exemple les pions de LaGouvBrochette –>—Merkel–Brown–Obama–Sarko–Berlusk–etc—<–
sont serviles, pseudoneutres.
Ils attendent les ordres.
@ Paul Jorion
3 juin 2009 à 06:51
« »Suffit-il alors d’attendre que « l’espèce humaine change radicalement son point de vue quant à son rapport à l’autre » ou bien peut-on accélérer le mouvement, et si oui, comment ? » »
Comment? Mais voilà (un condensé):
La société volée de son crédit
Le système bancaire seul possède et exerce de facto le pouvoir de fabriquer et de supprimer la monnaie.
La valeur, la validité, le pouvoir d’achat de cet argent ne proviennent pas de l’or, mais du crédit national, c’est-à-dire
de ce que la société est capable de produire des biens pour honorer cet argent. La société ne devrait donc pas être forcée de payer des intérêts perpétuels aux créateurs de l’argent. Elle paie tribut à des comptables qui ne font qu’enregistrer une valeur de production qui lui appartient, à elle, la société.
De plus, la société est forcée de payer ce tribut, non pas en produits qu’elle peut faire, mais en argent qu’elle ne fait
pas. Le banquier exige, comme tribut, une chose que lui seul a le droit de faire. Le banquier seul fait l’argent. Or il
ne fabrique que le capital, mais il demande de lui rapporter le capital qu’il a créé, plus l’intérêt qu’il n’a pas fait et que
personne autre n’a le droit de faire.
Ce paiement d’intérêt, par la société, au système bancaire, sur de la monnaie nouvellement créée et qui ne coûte
rien, n’est pas du tout semblable ni comparable à l’intérêt qu’un prêteur ordinaire exige sur de l’argent déjà en existence, qu’il a gagné, épargné et prêté à l’industrie.
Conséquences
Le système bancaire s’efforce constamment de retirer le plus tôt possible l’argent émis pour la production, sans se soucier de voir à ce que cet argent ait effectué aussi la distribution…
D’où nombre de conséquences désastreuses:
a) Une concurrence effrénée. On cherche à diminuer le plus possible les prix de revient, en coupant sur les salaires
ou en pressurant les ouvriers. Puis on cherche à vendre le plus cher possible. Le tout pour récupérer les frais totaux, y
compris l’intérêt sur l’argent créé.
b) Une série continuelle de faillites. Les plus faibles et les moins brutaux tombent devant la concurrence, faute de
pouvoir d’achat global suffisant chez les consommateurs.
c) La naissance de monopoles par la disparition des concurrents faibles.
d) Accumulation croissante de produits qui ne se vendent pas, malgré les besoins de consommateurs sans argent.
e) Lutte internationale pour les marchés étrangers, afin d’y écouler ces surplus. D’où conflits économiques engendrant
des conflits militaires.
f) Orientation de l’industrie vers la production de biens de capital: machines, outillage, etc., pour essayer d’augmenter
entre les mains du public l’argent nécessaire à l’achat des biens de consommation.
g) Faillite graduelle de cette tentative, vu que les machines déplacent l’ouvrier et parce que l’outillage ainsi augmenté
est bientôt réduit au repos, les consommateurs n’ayant pas l’argent pour acheter les produits de cet outillage.
Le vrai remède
Les gouvernements ont voulu venir au secours de ces situations par divers palliatifs, par des travaux publics ou par des secours directs aux plus éprouvés.
Mais les gouvernements ne peuvent se procurer l’argent nécessaire à ces remèdes que de deux façons:
a) Par des impôts, soutirés du revenu déjà insuffisant des consommateurs;
b) Par des emprunts venant des banques, monnaie nouvelle faite par les banques, mais plus tard réclamée plus
qu’en entier, vu l’intérêt qu’elle commande. La faillite de ces remèdes est donc très évidente. Ils laisseront
les consommateurs grevés d’une plus grosse dette et de plus en plus dépourvus de pouvoir d’achat…
Pour résoudre ce problème, il est clair que les gouvernements doivent:
a) Reprendre leur prérogative, exercer eux-mêmes le contrôle sur le volume de l’argent nécessaire à leur peuple;
b) Baser la monnaie sur la capacité productive de leur pays;
c) Emettre l’argent nouveau, non plus comme une dette envers les banquiers et comme grevé d’intérêt, mais émettre
de l’argent absolument libre de dette;
d) Donner un dividende national à chaque citoyen.
«En même temps, pour empêcher automatiquement toute inflation comme toute déflation, pour maintenir un équilibre
parfait et constant entre les prix et le pouvoir d’achat, les prix doivent être soumis à un escompte national établi
d’après les statistiques de la production et de la consommation.
Cet escompte sera calculé de manière à combler l’écart entre les prix et le pouvoir d’achat collectif.»
Peter Coffey
On a pas à se demander si Obama et consorts et tout le personnel politique dont il s’est entouré (ou dont « on » l’a entouré) et les milliardaires américains mondialistes qui lui ont fait la courte échelle, de même Sarkozy et consorts qui sont dans le même « orchestre » mondialiste, seront d’accord, ils ne le sont probablement pas et veulent nous endormir une fois de plus (et seraient près à récupérer nos idées pour les déformer selon leurs desseins, cela se perçoit), tandis que des spécialistes des finances, et non des moindres, constatent que le capitalisme ne sera pas changé… C’est ce que laissent entrevoir les très bonnes interventions, interrogations et réflexions de François Leclerc.
Faut-il s’éreinter dans l’incertitude à forcer ces milieux à changer de cap? Ou bien, comme je le crois, cultiver sans tambours ni trompettes de nouvelles techniques monétaires. En réalité ces nouvelles techniques monétaires se trouvent sur un même dénominateur commun. La vérité, ici de la technique monétaire, ne s’opposant jamais à la vérité. Je pense, avec d’autres dont le nombre grandit dans les pays et le monde, que c’est cette deuxième option qui est la bonne.
Deana D, juriste
à François Leclerc (billet)
En conclusion, sous dites :
» Il faudrait que les dieux — ceux de SI@Basel, FedNewyork, BoE, BCE,… — sachent ce qu’ils veulent « .
Ces dieux connus du public, de rang 1bis, obéissent au dernier mot de leur pool de « Créanciers et actionnaires non endettés ».
c’est-à-dire aux quelques titans, ograDieux ou supraDieux supérieurs ::: de rang 0 (zéro)
Q1: Combien sont les titans ?
Q2: Avec quels volumes de trillions respectifs s’entre-déchirent-ils ?
Q3: Quels autres volumes — placés en liquidités mobilisables — sont encore « stockés », notamment à l’Orée-du-Bois ?
Q4: Quelles masses, déjà déplacées entre les forts et fortins, sont observables sur les Tableaux Sources & Emplois de Fonds 2003-2008 ?
Commençons par reformuler simultanément les questions 1 et 2 :
Q5 :: 2 -3 avec 80% des trillions et 200 avec 20% des trillions ? … Oui ou non ?
D’abord, considérons les titans, les ograDieux de rang 0.
Q6 :Ces derniers sont-ils aussi irresponsables qu’ils sont voleurs ?
Le leucoTrio me paraissait vouloir dire quelquechose avec son neologisme alliant aNatio et furtif
Son adjectif anatiofurtif — en attendant qu’on en trouve un meilleur — je crois que je vais l’adopter.
Ensuite,
nous évoquerons les rangs 1 et 2 des irresponsables de la nomenklatura anatiofurtive étatique :
… les DSK, Trichet, Lagarde, Attali, Lamy, Cercle-des-Economistes – Couturier – etc.
Depuis leur enfance ou adolescence leur cerveau a baigné dans une représentation partielle et fausse du réel.
Après avoir fait l’ENA, ScPo et/ou glouglouté dans les pinces-fesses du Haut Clergé Universitaro-Politique d’Etat
ils sont maintenant à discuter autour d’une table … ici, un peu plus loin … là-bas : Bruxelles, Bâle, Strasbourg …
Ne parlons pas du cerveau de tel ou tel. Sa chair — moelle épinière et muscles — peut-elle comprendre ce que signifie
» 7,8 millions de personnes en RSA » ( Rmistes, précaires, temps partiels , 1/3 temps ) en ce juin 2009, officiellement.
Ne comptons pas les centaines de milliers (plus ?) qui n’ont même plus le ressort pour s’inscrire quelquepart, remplir des formulaires, …
Le pire est-il encore évitable
C’était le titre d’un article récent, précisément le 25 mai sur ce blog-forum.
Un commentaire rapportait le propos d’un anglo-saxon, Jim, le dernier intervenant du blockquote ci-après
Q7 : Jim ne proposait t-il pas une piste — un chemin à investiguer — pour toute « Constitution de l’Economie » proposée ailleurs ou ici (ECCE) ?
Sept questions, Q1 à Q7, au débat !
Deana D,
Diane Devoirs & Droits
@moi
Il me semble au contraire, que la cigarette ne constitue pas un bon exemple de la société de consommation. En effet, la cigarette se comporte relativement comme un produit alimentaire, elle est effectivement entièrement détruite. Dans les sociétés occidentales l’âge d’or de la cigarette correspond d’ailleurs plutôt aux trentes glorieuses. Relativement au produit, l’emballage reste faible. Le paquet de cigarette n’a pas tellement changé depuis un siècle.
Ce genre de production est marginal dans la société dite de consommation justement. Cette dernière dépense surtout beaucoup d’énergie à produire de l’emballage, du transport et du déchet (ou produit inutilisable). Ces coûts n’apparaissent pas dans le prix de vente. En définitive il sont quand même payés: gestion des déchets, augmentation du prix de l’énergie…
Par ailleurs, il n’y a plus d’accumulation de richesses, puisque les hommes n’acquièrent plus des biens mais louent des services. Aujourd’hui un lecteur DVD est un service temporaire de lecture de DVD, un phono était un bien mobilier, transmissible. Il y a une précarisation des hommes qui ne sont plus propriétaires de leurs biens, mais simples locataires de prestations.
La Croissance ne traduit que le raccourcissement de la durée de location des biens et l’augmentation de la masse de déchets produite et d’énergie consommée. Le tout sans augmentation de la quantité effective de service rendus ou de biens consommés.
La monnaie moderne, le système financier, ne sert qu’à augmenter la Croissance, c’est à dire réduire l’accumulation de richesse des individus pour augmenter leur location de pré-déchets.
Les déchets ne sont que la matérialisation d’une dette. Leur destruction qui n’a pas été pris en charge par le producteur entrainera une dépense d’espace, d’énergie de moyens.
Il me semble que le système actuel est terriblement inefficace. La part de bien et de services physiquement consommés par les hommes semble de plus en plus réduite par rapport au moyens mis en oeuvre pour les produire et en gérer les déchets.
J’ai l’impression en ce sens que l’augmentation du PIB traduit une précarisation des individus plutôt que leur enrichissment.
En ce sens tant que le système n’aura pas pour finalité, l’enrichissement des sociétés par l’investissement collectif et celui des hommes par l’accumulation individuelle de biens durables, les discussions sur une réforme du système monétaire resteront dans l’impasse.
En toute humilité.
@ P.Jorion
@ Tous
un réponse « rapide » ,en attendant d’avoir un peu de temps pour élaborer quelque-chose de plus…
vous écrivez : » Suffit-il alors d’attendre que « l’espèce humaine change radicalement son point de vue quant à son rapport à l’autre » »
bien sùr que non !
personnellement , je conçois l’éventualité de la crise économique actuelle depuis la fin des années 80 , compte tenu de
l’évidence des conséquences économiques des montages financiers de l’époque (je me souviens que l’on me traitait d’ètre angoissé , à l’époque)
que l’on peut relier tout celà à la crise sociétale occidentale , dont les « évènements de 68 » avaient été le révélateur …..
tout celà pour dire que je n’ai pas attendu…..que depuis 40ans , je laboure mon petit sillon d’un travail micro-politique , dont j’espère qu’il pourra aider , et d’autre part ,que j’espère ne pas étre le seul ..mais , à vous lire tous , je suis confiant…malgré ma nature « anxieuse »….
pour résumer mon sentiment , je dirai qu’il est trop tard pour faire….
qu’il faut donc espérer que nous nous sommes déjà préparé à l’éventualité de ce qui nous arrive .
la métaphore qui me vient a l’esprit est celle du canoé dans un rapide , qu’il s’agit de maintenir dans le courant , de facon à ne pas taper les bords du torrent , sachant que de toute façon l’eau s’engouffre entre les rochers…
notre conscience semble avoir toujours un temps de retard , elle vient « valider » la réalité.
pour agir en temps de crise , vaut mieux avoir un inconscient « bien foutu » , mais , cà se travaille pendant des années.
nous risquons de frissonner pendant quelques temps
cordialement
Le système actuel étant fondé sur la « croissance » faussement assimilée au « progrès » (plus de tout pour tous), il ne changera pas sans rupture.
Rupture qui n’interviendra que dans la douleur puisque le système actuel est un montage profitant aux plus « puissants » et à leurs agents.
Il faudra un jour sortir du « règne de la quantité » ou du toujours plus…pour rappeler la critique de Guénon.
Déjà si on apprenait à se baser sur l’équilibre plutôt que la croissance, à tous les niveaux, individuels et collectifs ensuite, ça se passerait beaucoup mieux, quelque soit le système économique qu’on bâtit autour.
Bonjour !
@ RUMBO : Je vous rejoins sur le dernier chapitre de votre commentaire : » … on n’a pas à se demander si OBAMA … etc …. » .
Toutefois, Il faut connaitre son adversaire, son ennemi, et , ayant comme vous venez de le suggérer brièvement, mettre en place une organisation, des monnaies alternatives, pour atteindre les buts et au moyen de techniques, méthodes, qui satisfassent, non pas le plus grand nombre, mais un « réseau » .
En somme ce qu’il existe déjà, depuis des décennies, à petite échelle…. Un filtre résiliant et autarcique issu de l’inconscient collectif originel????? ( je plaisante ….!!!!).
Maintenant, j’aurai, encore une fois – et je m’en excuse par avance – une vision réaliste ( la mienne) de la situation :
– Moins je suis dépendant de mon établissement bancaire, mieux je me porte. Moins je lui donne d’éléments lui permettant de me connaître ( retrait de 150 EUR en 1 fois, ou lieu de 5 retraits de 30 EUR , et effectuer le maximum de paiements en liquide), etc ….
– Le developpement de réseaux, ayant sa ( ses) propre(s) monnaie(s): C’est possible pour certains d’entre nous : C’est mon cas . Le problème , c’est se lancer … Se prendre en main, c’est difficile …Cette peur, qu’on a jamais osé …ne serait ce que regarder …. En fait , le problème …. C’est NOUS !!!!! Et la solution …. peut venir de nous …..
– Comme beaucoup sur ce blog ou d’autres , Nos ennemis ( les défenseurs du sous -système actuel, qui est en train en muer…) les plus virulents ne sont pas les riches investisseurs privés, Les « mutlinationales » et leurs mandataires ( les politiciens en haut de l’affiche médiatique) : Ce sont les esclaves, qui défendent et défendront coûte que coûte , un sous-système esclavagiste…. Ils sont aveugles …. Ils donneront leurs vies , actuellement, pour défendrent leurs situations ….
– Comme le disait hier , SCARINGELLA, dans un post, les « pauvres occidentaux » ( je préfère les appeler les ouvriers et employés non qualifiés et qualifiés ) ne sont pas assez pauvres !!!! Attendons encore, mais n’espérons pas de soulèvement pionnier parmi ces 2 classes….
– Mais , nous pouvons nous réjouir : Une classe de la population ( celles qui constituent le cristallin des 2 classes pré-citées) – ATM et CADRE MOYEN – vient de subir une double attaque : 1/ La direction et les cadres supérieurs viennent de les lâcher …. 2/ les politiciens en tête d’affiche viennent de se rallier médiatiquement à la direction et les cadres supérieurs …..
Désormais, ATTENDONS …. le temps d’incubation …. c’est cette classe, flouée, trahie, qui va sonner le réveil des 2 classe ouvrières et d’employés NQ et Q.
En somme, comme pour chaque révolution…. Rien de bien neuf !!!!
– Pour terminer, dans un autre registre, il vaudrait mieux privilégier une Déclaration , à une Constitution :
La DUDV – Déclaration Universelle des Droits du Vivant …. Certains prototypes existent …. mais n’ont pas englobé la DUDH révisitée…
– La pratique de la Sécession ( voir un commentaire de SCARINGELLA du 01/06/2009 ) est une option parmi les plus efficaces, parmi les options non violentes et … non létales… Mais ce n’est pas la seule …..Dans le cadre de cette option, je rajouterai un exemple : Forniquer pour se reproduire , n’est pas une finalité : juste une richesse , telle que percue, à tort, pour nombre d’entre nous ! Refuser de se reproduire , à l’echelle d’un état , sur une période de 2 ans : C’est la panique générale !!!! et LA MORT !!!!
Bonne journée .
PS :
– Un oubli :
– faire en sorte de rallier, une classe de population, qui disposent d’un savoir, d’une expérience, et d’équipements… dans le domaine des options violentes possibles ( bien que je ne le souhaite absolument , mais je reste ouvert… donc vigilant … ) et létales : Les chasseurs …. et ceux qui sont armés …
Aux USA, Des chiffres à relativiser… sont tout de même …. à prendre en considération… Mr Paul JORION et d’autres ayant vécu là- bas , pourraient donner leurs point de vues…
En france, qui accueillent la plus grande population de chasseurs ( et de loin !!!) et de personnes possédant une arme déclarée , j’ai pris , connaissance du dernier chiffre officiel : 1,2 millions de chasseurs. Désolé, je n’ai pas cherché le chiffre concernant ceux qui ont déclaré posséder au moins une arme … Car ce n’est pas une information stratégique, pour ce qui me concerne, disposant du premier chiffre, qui donne …. une idée …
EFFECTIF de nos armées , après réalisation de la RGPP et restructuration des armées ( soit en 2014 ) : 225000 personnes .
hum humm … A concevoir une constitution … ou ergoter sur tel domaine …ou tel sujet …. faudrait pas se fermer …. et oublier certaines réalités factuelles !!!!
– Dernier point : j’ai oui dire qu’un décret de loi, permettait à un adulte … de 16 ans de pouvoir s’inscrire, en France, pour suivre les cours et passer les examens du permis de chasse . intox ou pas ???? Si quelqu’un pouvait le confirmer ….
Si tel est le cas, je m’interroge : pourquoi un gouvernement et un parlement donnent-ils leur accord pour cela ???? Dans quels buts ???? Avaient – ils le choix ????
@tomate
réseau avec sa propre monnaie ? SEL ? ou autre ? ca m’intéresse d’en savoir plus sur ce sujet.
@ Deana D, juriste
Mais, au cours de la Gigantomachie, les Titans furent vaincus par les Dieux, avec l’aide d’Héracles.
@ NuageBlanc
Je savais bien que vous n’étiez pas dans les nuages, mais plutôt dans les réseaux. Je ne vous connaissais pas dans l’Olympe, mais c’est vrai qu’elle culmine à 2917 mètres, parfois dans les nuages.
La miracle du fonctionnement des réseaux monétaires alternatifs, c’est l’absence de prélèvements obligatoires. Dès lors que l’artisan qui fabrique 4 chaises peut les échanger contre autant de bien ou services, il voit son pouvoir d’achat multiplié par 4.
Dans le système commun une fois passé les taxes et impôts en tous genres, il ne lui serait resté que l’équivalent d’une chaise et une promesse…de retraite, couverture sociale…
@ A113
Pour vous répondre, non nous n’avons pas l’air un peu tous « perdu » sur ce blog.
Nous partageons, nous échangeons, nous nous mettons en garde chacun selon ses propres manières d’expression ou de penser, pas de moraline bien sur, nous ne sommes plus dupes aussi des mêmes idéologies enferrantes, celles qui nous poussent continuellement à suivre les mêmes.
Qui recherche encore la vaine gloire politique ou idéologique de nos jours pour soi même ou pour son parti, ni Dieu, ni Maître au dessus de nous, mais quand il s’agit alors de mettre un autre gourou politique de plus alors bien sur cela ne nous pose aucun problème de conscience, c’est si mieux à voir. Oh mon beau gourou politique, toi que je vois et écoute si souvent à l’image dis moi encore ce que je dois faire ou penser en société car sans toi comment pourrais-je encore me sentir bien, en sécurité, par rapport à l’autre qui me fait encore tellement peur.
Les oiseaux du ciel n’ait-je donc pas suffisant pour se rassurer d’avancer …
http://www.youtube.com/watch?v=v0PNwh0PqF4&feature=related
@Jérémie
très franchement , je ne comprends pas de quoi vous parlez , désolé d’ètre aussi sot !
au sot te fias ?
(o so te fia ) – (ote) = sofia
…………on peut continuer……
@Toto d’ici
Ah oui, c’est bien … plus aucun prélèvement obligatoire, donc plus aucune solidarité nationale, plus d’équipements collectifs, plus de retraite, plus de sécu, plus d’armée, plus d’écoles, etc ! l’anarchie quoi…
@ Anne.J
Exactement. C’est ça l’astuce. C’est le niveau ultime du libéralisme.
Je n’en suis pas un fan pour ma part. Même si des prélèvements obligatoires de l’ordre de 75% de la masse salariale (auxquels s’ajoutte la dette d’Etat et des organismes para-publique) me laissent sceptique quand à l’éfficacité de l’administration.
@ 113,
Si jamais t’es perdu sur cette carte là http://pagespro-orange.fr/bcc/ il te suffira juste de recommencer à apprendre à lire en t’interrogeant sur le sens de chaque mot.
A moins que tu ne saches déjà d’où l’on est parti, où on en est, et où on veut aller.
@ tous: je renouvelle ici ma proposition d’une monnaie anticrise que j’ai faite à la BCE; il me semble que celle-ci nous sortirait de la perplexité et de la crise sytémique « en une nuit »!:
Bordeaux, 3.Januar 2009
Une monnaie anticrise ou l’oeuf de Colomb
Je lis toujours attentivement la revue « Humane Wirtschaft(=l’économie humaine)“, ses analyses me sont si familières que je ne puis plus penser autrement que du point de vue de l’économie franchiste.
Les articles de Günther Moewes et de Helmut Creutz (naturellement!) sont, comme toujours, excellents.
J’ai eu cependant un mouvement d’arrêt quand j’ai lu chez Moewes: « L’instant actuel serait, pour un changement abrupt de cap, on ne peut plus inapproprié.“
Précisément, il me semble que non!
L’instant n’a jamais été aussi approprié!
En effet, la thésaurisation de monnaie liquide a pris des formes extrêmes, et rien ne la ralentira sans l’introduction d’une monnaie nouvelle grevée de frais de circulation – une monnaie anticrise.
La situation est telle qu’il vaudra mieux renoncer à un mouvement abrupte de réduction de la thésaurisation, et il s’avérera que cela n’est absolument pas nécessaire! Le problème se règlera de lui-même comme je le montrerai ici.
Les coupures de 500,200 et 100 Euros devraient nous laisser indifférents parce qu’elles ne circulent guère!
Seules les coupures de 50,20,10 et 5 Euros sont importantes!
Il suffirait que la banque centrale décide de n’émettre plus que ces coupures-là!
Mais la BCE ne devrait, du fait de la crise de refinancement, n’émettre plus que des « billets anticrise“, dès maintenant! C’est-à-dire de billets qui, selon l’idée de Gesell, seraient grevés de frais de circulation. Car il ne saurait être dans l’intention des gardiens de la monnaie que la monnaie émise serait simplement thésaurisée et mise de côté !
La BCE a pour cela des raisons suffisantes. J’ai lu plusieurs fois dans la presse économique que les banques déposent en ce moment leurs excédents du marché au jour le jour préférentiellement sur leurs comptes à la BCE au lieu de les placer sur le marché interbancaire pour les reprendre les jours suivant, selon leurs besoins. La BCE regrette ceci, car ceci aggrave la crise de confiance entre banques, complique et ralentit les crédits consentis au secteur économique. La BCE veut à juste titre baisser le taux de rémunération pour de telles opérations, et elle le fera aussi sans doute.
La crainte que, dans la situation présente, les banques continueront à déposer trop d’argent à la BCE, même à taux zéro, reste cependant fondée, justement par la crise de confiance.
Il me semble ainsi que dans cette situation, reconnue par tous comme inhabituelle, la BCE pourrait être en droit, et cela sans aucun changement de loi, de grever ses billets nouveaux d’une taxe à la circulation, par exemple 5,2% annuels, et elle veut explicitement tout mettre en oeuvre pour empêcher que ces émissions nouvelles ne soient pas « pendant la nuit » immobilisées mais qu’elles alimentent effectivement le marché interbancaire de l’argent ! Cette taxe peut être marquée électroniquement et aussi être imprimée mensuellement, quoi qu’il en soit, si l’idée est juste, il y aura aussi un chemin.
Puisque la BCE est largement indépendante et « autonome“, il est évident qu’elle pourra justifier cette mesure par la crise inhabituelle – si elle le veut!
La résistence semble être surtout intellectuelle, tout comme jadis le problème de l’or. Nous savons que la seule « couverture“ de la monnaie est son seul pouvoir d’achat et sa validité légale.
Une telle réorganisation de l’émission du numéraire ne provoquerait, seule aucune inflation dans le contexte actuel! C’est pourquoi le moment est aussi favorable que possible !
Il est évident que les billets traditionnels seront repris par la BCE sans aucune retenue ni perte pour les banques et sans pertes pour les clients auprès des banques de détail!
Les billets nouveaux ne seront repris par la BCE que moyennant une détaxe en fonction du temps – 5,2% annuels, 0,1% hebdomadaires ou 0,014% au jour le jour! Justement parce qu’il s’agit d’une monnaie anti-crise qui est censée circuler rester en usage quand il y a la crise de confiance comme maintenant !
Retentissements d’une telle mesure vraiment simple:
La monnaie anticrise serait toujours mise en mouvement préférentiellement et assurera la tâche stimulante de la conjoncture immédiatement!
Lors d’une crise financière nouvelle survenant à coup sûr dans les mois à venir d’une façon répétée, la BCE devra répondre avec sa monnaie anti-crise parce qu’elle ne pourra faire autrement!
Il est alors plus que vraisemblable que les prix des actions et des terrains ne cèderont plus et remonteront plutôt vite, événement actuellement plutôt souhaitable. Les liquidités ainsi dégelées retourneraient aux banques, car la baisse actuelle provient justement de la rétention liquide (thésaurisation!) des investisseurs.
Les banques pourront régler leurs dettes auprès de la BCE, quand c’est nécessaire.
La BCE devra geler et détruire dès lors des quantités importantes de monnaie liquide, car sa tâche est et reste le contrôle de l’inflation et le maintien du niveau des prix. En même temps, cela sera essentiellement la monnaie traditionnelle qui refluera, car elle sera reprise sans perte.
Effets sur les comptes courants: Puisque le refinancement ne sera effectué qu’avec la monnaie anti-crise, les banques devront d’elles-mêmes appliquer la taxe circulante aux comptes courants, car le rôle de la monnaie liquide est, en fait, d’être prêtée dès que les usagers la demandent, et les banques doivent pouvoir fonctionner normalement.
L’objection qui prétend que la monnaie liquide n’aurait qu’un impact faible est foncièrement fausse, car tous les comptes courants ne valent que si la promesse de liquide est tenable d’une façon crédible.
Des excédents sur les comptes d’épargne, qui ne sont pas concernés par la taxe circulante, ne manqueront pas d’apparaître rapidement ; ils entraîneront le fait que les banques doivent accorder davantage de crédits à l’économie parce que les dépôts bancaires causent aux banques des taxes circulantes que les banques n’éviteront qu’en les redistribuant aux emprunteurs le moins cher possible. Une Baisse des taux de l’épargne et du crédit serait la conséquence, ce qui ne peut que stimuler la conjoncture.
Ce mouvement de baisse des taux serait cependant freiné par le règlement des paiements d’intérêts contractuels du passé qui devront être faits pour rester crédible.
Seuls les crédits nouveaux seront moins chers; ils se substitueront peu à peu aux anciens et les éteindront finalement.
Fondamentalement, il doit être clair que les nostalgiques de la thésaurisation garderont le droit de le faire, mais ils s’apercevront bientôt qu’il ne leur revient de cela plus d’avantage particulier dès que la BCE ne fournit d’une façon constante que de la monnaie anticrise (la monnaie franche). Libre à eux d’échanger leurs beaux billets contre des nouveaux sans perte, et rien de plus. S’ils trouvent alors quelqu’un qui leur offre davantage d’intérêts ils auront de la chance !
La monnaie thésaurisé et du pouvoir d’achat thésaurisé, et si cela reste ainsi, il faut re-émettre de la monnaie nouvelle, comme c’est déjà le cas, seulement : sans l’introduction de la monnaie anticrise, cela ne pourra plus continuer, sauf à accepter une « crise » qui ne durerait pas un ou deux ans, mais dix ou vingt et plus, exemple : Le Japon !
Nous voyons donc, la réforme gesellienne est réalisable en une nuit, sans menacer ou déstabiliser le système, au contraire, elle stabiliserait l’ensemble.
La rente du capital baisserait cependant, les salaires augmenteraient instantanément et le chômage reculerait rapidement.
De même l’objection d’une fuite des capitaux est totalement intenable, jsutement parce que l’Euro vaut d’abord en Euroland!
La fuite des capitaux est de toute façon toujours la thésaurisation, car il est absolument indifférent d’avoir des trésors dans le pays sous le matelas ou dans un coffre suisse.
Le capitaux gigantesques circulant autour du globe ne sont que la conséquence du fait que la monnaie est thésaurisable et qui transfère sa propriété d’être capital sur les « produits financiers“ divers.
Il serait, au contraire, vraisemblable que les autres banques centrales suivraient rapidement l’exemple, car l’avantage économique de la zone Euro serait énorme rapidement !
Johannes Finckh, Bordeaux
à François Leclerc
à Deana D, juriste
Merci du tuyau « Mais, au cours de la Gigantomachie, les Titans furent vaincus par les Dieux, avec l’aide d’Héracles »
C’est surement une excellente. Je sors un instant de mes nuages à 2917 m et passer une info enrichie à LeClownBlanc.
Il est infiniment plus intéressé que moi par les montages juridico-financiers compliqués.
Je préfère d’autres formes de long terme et d’éternité, la vraie poésie aussi, les mythes fondateurs.
Héraclès n’est pas n’importe qui
Comment fit-il pour glorifier l’épouse de Zeus, Héra, déesse suprême ?
Comment trouva t-il son équilibre entre don Quichotte (période de changement de civilisation) et l’athlète de foire ?
C’est un lutteur, indéniablement … pas uniquement musculaire, sinon il ne sortirait pas vainqueur à chaque fois.
En effet, il enseigne l’attention à la difficulté de la victoire
Croire qu’il gagnerait à chaque fois dans de grands travaux de réflexion préalables serait une catastrophique erreur.
En réalité, il s’y prenait beaucoup moins bien que le dit la légende. En effet, il dut beaucoup souffrir pour accomplir ses travaux audacieux. Ce n’est pas la façon de voir de la dode-leuco-équipe (vous n’en connaissez que 3 sur 12, chacun ses secrets).
Lors de mon prochain échange avec LeClownBlanc je lui fournirai des éléments utiles sur les monstres malfaisants que ses montages juridico-financiers alternatifs doivent combattre :
– le Lion de Némée
– l’hydre de Lerne (ou Berne)
– le Sanglier d’Erymanthe
– les oiseaux du lac Stymphale
Il a d’autres actions extraordinairement difficiles ou dangereuses à accomplir :
– capturer la biche de Cérynie ( y arrivera t-il parce qu’elle n’est pas dans le genre … )
– nettoyer les écuries du roi Augias ( là, il en aura pour un moment; et il ne fera pas ça tout seul )
– dompter le Taureau de Cr..e
– enlever les Juments (symbole) de Diomède
– s’emparer de la ceinture (noeuds de réseaux) de la reine des Amazones
– dérober les boeufs (autre symbole) de Géryon
– enlever les Pommes d’or du jardin des Hespérides (comment s’y prendra t-il ? avec qui ? comment ?
– descendre aux « enfers », enchaîner le Chien … Furbère, et en délivrer T…..
Mettons de côté ses faiblesses qui le conduisirent à trouver sa place dans la tragédie grecque
Il lui faudra piloter plusieurs expéditions
… partir avec les Argonautes
… NE PAS les suivre en Colchide, notamment pour récupérer H…..
… libérer P….. de …. , rechercher A…. et le sortir de son impasse débilitante
… faire campagne contre P… , contre S…. puis rétablir T… vaincre les L…., les D…., les C….
aussi Augias qui lui avait refusé son paiment,
enfin,
réaliser le premier siège de T…., prendre l’enceinte et faire démisionner L…. qui lui avait refusé la récompense promise par l’accord antérieur
[… à suivre]
@ eugene
précision : quand je parlais de « perdu » , je ne parlais pas de moi….
pour ce qui concerne ma propre « perdition » , je m’adresse à « quelqu’un » pour en parler , si necéssaire….
pas un écran d’ordinateur…
c’est bien là le probléme du pseudo-dialogue(médiation?) par forum ou blog interposé…
l’impossibilité d’une évaluation « clinique » …et , pour cause
mais ce mot « perdu » n’est peut-ètre pas très approprié….je parlerais plutôt maintenant de mouvement « brownien » ,
une agitation à somme nulle , stochastique.
au fur et à mesure que les création ideiques des uns et des autres s’entassent sur le serveur de PJorion , à tel point
qu’il puisse en extraire les interventions de chacun (ce qui est son droit) , soigneusement découpées (donc potentiellement privée de leur sens) , et , que, nulle part , n’intervient une relation d’ordre (tout simplement le réel) , je ne vois pas ce que la collectivité virtuelle que nous formons peut produire de significatif.
ca ne veut pas dire qu’elle n’en est pas capable , mais c’est une question d’éfficacité.
quelqu’un parle de son intervention auprès de la BCE pour suggérer une solution ( « il me semble que celle-ci nous sortirait de la perpelexité et de la crise sytémique “en une nuit” » ,pour citer JF).
le citoyen standart que je suis se demande vraiment où il se trouve (tu parlais de « carte »)
la seule question étant de se donner les moyens de comprendre par exemple d’où vient le peu d’influence de cette personne (jF) sur cette fameuse BCE , qui est tout sauf une instance technique , et , donc ,avant tout un instrument politique.
ceci avant de décider du Que Faire
le sentiment persistant que j’ai , à vous lire , depuis le début (peut-ètre que PJorion aurait l’amabilté de me communiquer mes quelques interventions) ,c’est cette obsession de la « maitrise » , des trouver des mesures , des solutions , des actions……
si , le monde se dérobe , c’est bien de la remise en question radicale de cette approche Cartésienne
prenons le temps d’attendre d’en savoir plus sur nos « machines désirantes » , pour faire court (je sais , je radote).
il me vient en mémoire le concept de « l’AN01 » , « on arrète tout et on réfléchit » (lancé au début des années 70,HaraKiri,La Gueule Ouvert, feu Fournier…je ne me souviens plus très bien)