Chercheuses d’or de 1933

Mardi, lors de l’enregistrement de l’émission dirigée par Jacques Attali, qui sera diffusée sur France Culture en juillet, un entracte a lieu au bout de la première demi-heure, signalé par une chanson. Le technicien est venu nous demander si nous savions ce que nous venions d’entendre. Je lui ai répondu qu’il s’agissait de « We’re in the Money », extrait de la comédie musicale « Gold Diggers of 1933 » : Chercheuses d’or de 1933 (1). Attali était au courant de ma grande érudition en matière de choses sans importance et c’est pourquoi vous m’entendrez disserter sur ce film à sa demande, en deuxième partie de l’émission. Vous m’entendrez rappeler en particulier la réputation « un-American », autrement dit « anti-américaine », qu’acquit ce film durant les années du McCarthysme en raison de son regard sans concession sur la misère qui caractérisa l’Amérique durant ces années.

L’introduction de Joan Blondell est un peu longuette mais soyez patient, vous comprendrez bientôt pourquoi le film fit grincer des dents en Amérique (c’est Etta Moten Barnett qui chante ensuite).

Remember My Forgotten Men

————————–
(1) Mise en scène de Mervyn LeRoy et chorégraphie de Busby Berkeley (1933). C’est Ginger Rogers qui chante (oui !) « We’re in the Money ».

Partager :

2 réponses à “Chercheuses d’or de 1933”

  1. Avatar de Kibou
    Kibou

    S’il n’y avait le blog de PJ je crois bien que je ne tomberai jamais sur ce genre de petites perles datant d’un temps où mes propres parents parlaient à peine 😉

    Le passage du départ au front, surtout lorsque la colonne de ceux qui y partent croise ceux qui en reviennent (merci le cinéma et la force de l’image) est monstrueux. D’autant que la suite c’est chômage et soupe populaire… Ça devait faire couiner en haut lieu tous ces raccourcis trop évidents !

  2. Avatar de Vincent Porel
    Vincent Porel

    Un bien joli moment.
    La musique et sa poésie retranscrivent parfois tellement mieux.

    Difficile de tricher avec quand cela sonne juste, bien et en harmonie avec le climat alors je peux concevoir que cela ait fait grincer des dents.

    Merci pour ce lien.

Contact

Contactez Paul Jorion

Commentaires récents

  1. Dans l’écosystème des pensées, Où l’IA cherche à co-évoluer, Des vacuoles d’idées bien gardées Abritent des rêves non ébruités. Comme…

  2. En sommeil que d’un oeil, mais en quoi ce commentaire peut-il chercher à créer des polémiques ou des conflits ou,…

  3. privé en opposition à Open source veut dire que les développements / les données ne sont pas publiées/définies/accessibles. Peu importe…

  4. @Pascal Bien plus que de leurs « performances », il me semble que le principal souci des IA, en toutes circonstances, et…

  5. Peut-être une piste d’analyse de l’évolution des IA pourrait se baser sur les déclinaisons des éco-systèmes, une belle généralité qu’on…

  6. (suite) Celles-ci pourraient moins leur plaire* : « Le « philosophe de la nature » que j’envisage aura un point de…

  7. Mieux vaut être sourd..as-tu vraiment décider d’écrire ça ou juste oser? Il y a un troll qui someille en toi…

  8. @PJ (« retardés à l’allumage ») Thom n’est pas démarcationniste (à l’inverse de Popper) : « Finalement, le problème de la démarcation entre…

Articles récents

Catégories

Archives

Tags

Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »

Meta