Ce texte est un « article presslib’ » (*)
J’ai connu l’« apologue de la Dame de Condé » à partir d’un commentaire de La monnaie, c’est de la sueur (et du soleil) condensés, posté par A-J Holbecq le 16 juin 2008. J’ignore où lui-même l’a trouvé (il nous le précisera sans doute). Je le reprends car j’y vois une excellente introduction à un nouvel éclairage qu’il me semble essentiel d’introduire quand il s’agit de la monnaie : celle qu’essaie de capturer maladroitement la notion d’agrégat monétaire M1, M2, M3. Je commence donc par rappeler cet apologue en recopiant ce qu’A-J Holbecq nous en dit, y compris son commentaire quant à la morale de l’histoire.
Nous sommes à Condé-sur-Gartempe. Son hôtel de la Gare est réputé pour ses ortolans et sa discrétion…! Un vendredi après-midi débarque une jeune femme, d’apparence convenable, bien qu’un peu trop fardée. Elle réserve une chambre pour la nuit et, comme elle n’a pas de bagage, elle laisse en acompte un billet de 100 euros, tout neuf. Puis elle s’en va visiter la vieille ville. Le pâtissier qui a vu la scène dit au patron : « Ça fait six semaines que vous me devez 100 euros pour la pièce montée que j’ai livrée à l’occasion de la communion de votre fille. » Le patron lui donne le billet de bonne grâce. Comme cette scène a été vue par d’autres, elle se reproduit cinq nouvelles fois, car le pâtissier devait aussi 100 euros au minotier… qui en devait autant au garagiste… lui-même débiteur de cette somme au boucher… qui avait à régler 100 euros au représentant de la maison Erlida… lequel devait à son tour acquitter sa chambre à l’hôtel de la Gare pour 100 euros. Il redonne donc le billet au patron de l’hôtel. Notre Dame revient de promenade. Elle annonce, qu’ayant fait une rencontre, elle annule sa réservation. Ce qui arrange bien l’hôtelier qui, entre temps, a eu une demande d’un de ses vieux clients. L’hôtelier lui rend donc son billet qu’elle brûle aussitôt. « Il était faux », dit-elle en souriant.
Moralité de cette histoire :
– Le PIB du village a augmenté puisque les commerçants, ayant été payés, ont pu inclure leurs ventes dans leur comptabilité…
– Ce faux billet a été capable de catalyser autant d’échanges parce qu’un billet est de la monnaie fiduciaire (du latin fiducia : confiance). C’est exclusivement une « valeur de confiance » entre les membres d’une communauté. Dans un autre pays il n’aurait pas été accepté. Un billet faux perd « sa valeur » seulement au moment où il se révèle faux et n’est plus accepté par celui qui le reçoit. C’est celui qui le détient en dernier qui assume la perte. Dans cette histoire il n’y a pas eu de perte sauf pour la Dame de Condé qui savait de toute façon qu’il était faux.
– La Dame de Condé, en réservant sa chambre, a accru de 100 euros la masse monétaire du village, ce qui a permis à six personnes d’éteindre réciproquement leur dette pour un montant total de 600 euros. La « qualité » de la monnaie utilisée, bonne ou mauvaise, est indifférente, mais la quantité de monnaie en circulation dans une zone est importante.
Dans son commentaire, A-J Holbecq écrit à juste titre que « La « qualité » de la monnaie utilisée, bonne ou mauvaise, est indifférente » à la morale de l’histoire, ce qui est vrai et fait aussi qu’on se demande pourquoi celui qui l’a inventée a tenu à ajouter ce détail sans réelle pertinence. Il a dû se dire, je suppose, que la bizarrerie de l’effacement en moins de temps qu’il ne faut pour le dire d’un montant si élevé de dettes au sein d’une petite communauté à l’aide d’un seul billet de 100 €, apparaîtrait encore plus étonnant si ce billet s’avérait a posteriori avoir été faux et donc n’ayant en réalité rien valu du tout. Il y a là un raccourci certainement excusable mais inacceptable : un faux billet cesse de valoir quoi que ce soit aussitôt qu’il a été reconnu comme tel, ce qui interrompt sa circulation, mais tant que sa « dénonciation » n’a pas eu lieu, rien ne le distingue d’un vrai billet et il lui est strictement équivalent. Quand la Dame de Condé révèle que le billet de 100 € était contrefait et le brûle pour convaincre un public sans doute encore incrédule qu’elle ne ment pas, l’affaire est en fait déjà réglée : il lui a permis de réserver une chambre d’hôtel pour se dédire ensuite – usage on ne peut plus utile d’un billet de banque ! On pourrait alors s’interroger : pourquoi n’a-t-elle pas continué à l’investir dans des activités encore plus profitables ?
Ce qui intrigue dans l’histoire, ce n’est donc pas qu’une petite communauté ait pu prendre pour vrai un billet qui était faux, ce qui est banal et ne permet de tirer aucune leçon, mais c’est qu’un unique billet (vrai ou faux) ait pu avoir un tel effet : transformer un village criblé de dettes en un autre libéré de toutes obligations d’un citoyen envers un autre.
Essayons d’analyser l’apologue. Puisqu’il existe un hôtel et que l’hôtelier accepte les 100 € de la dame, on peut supposer que la petite communauté a dépassé le stade du troc et que de la monnaie y existe sous la forme de billets et de pièces. Le montant exact ne nous importe pas, appelons le A. Au moment où la dame offre son billet à l’hôtelier l’argent disponible dans le village passe de A à A + 100 €. C’est là le montant de la masse monétaire fiduciaire qui y est présente à partir du moment où la dame paie ses arrhes jusqu’au moment où elle annule sa réservation et où la masse retombe à A. La fausseté du billet, comme je l’ai dit, n’était connue que d’elle et était du coup sans impact : il n’est pas permis d’affirmer que la masse d’argent liquide ne fut jamais « en réalité » que de A : on ne parle en effet pas ici d’un produit tel que l’uranium, dont le fait qu’il soit faux empêche son action postulée, la fission, d’avoir lieu dans le réacteur : il s’agit de monnaie supposée vraie tant qu’il n’a pas été prouvé qu’elle soit fausse et qui s’acquitte fidèlement de sa tâche jusque-là.
Alors que s’est-il passé ? On nous dit que le billet de 100 € déposé comme arrhes à l’Hôtel de la Gare à permis en quelques heures d’éteindre des dettes pour un montant de 600 € et le mécanisme nous en est connu : il existait une chaîne de dettes partant de l’hôtelier et lui revenant en fin de circuit et le billet de 100 € a permis de proche en proche l’annulation de toutes les dettes existantes. Ce que j’essaie d’extraire de l’apologue est indépendant du fait de savoir si la situation qu’il décrit a la moindre de chance de se rencontrer dans la réalité : la réponse est non, mais cela n’a aucune importance, il s’agit clairement d’une expérience mentale et de rien de plus.
Pour ce qui est de l’argent, nous avons compris le circuit qu’il accomplit : le billet de 100 € passa de créancier remboursé en créancier remboursé, jusqu’à avoir opéré le circuit complet. Il demeura intact et sa valeur fut elle stable. Il en va de même pour la masse A telle qu’elle existait avant que la dame ne franchisse le seuil de l’hôtel de la Gare. C’est ce que j’ai appelé en d’autres circonstances le « principe de conservation des quantités » : en matière de finances, rien ne se crée, rien ne se perd. Si ce principe n’était pas universellement respecté, la finance n’aurait jamais pu exister. Il existe sans doute des individus qui enfreignent ce principe mais leur comportement est pris très au sérieux par la société, elle les traite sévèrement : pris, ils risquent la prison. Le « principe de conservation des quantités » en matière de finances n’est donc pas une norme que je postule à des fins théoriques : il s’agit d’une règle ayant valeur légale.
J’ai expliqué il y a quelques jours quelle est la meilleure manière de conceptualiser une reconnaissance de dette. J’ai dit qu’il s’agit de la trace de deux transactions : l’une, passée, étant intervenue au moment Ti, impliquant le transfert de la somme Si de l’agent X à l’agent Y, l’autre, à venir, censée intervenir au moment Ti+n, impliquant le transfert en retour de la même somme Si, cette fois de Y vers X, accompagné du transfert de Y vers X d’un « cadeau » en argent, proportionnel à la durée Ti+n – Ti, appelé « intérêts ». Une reconnaissance de dette est donc essentiellement l’annonce de transactions à venir, justifiées par une transaction passée. La transaction passée est, comme son nom l’indique, passée, c’est-à-dire qu’il s’agit d’un donné irréversible : elle a eu lieu, un point c’est tout. Les transactions à venir n’ont pas encore eu lieu et sont donc contingentes : il existe un risque qu’elles n’aient jamais lieu, autrement dit, la chance qu’elles se réalisent n’est pas de 100 %. Ce qui ne veut pas dire pour autant que les sommes qui ne seraient pas remboursées se soient évanouies dans la nature, contredisant le « principe de conservation des quantités », elles auront seulement trouvé leur voie vers d’autres poches que celle stipulée par la reconnaissance de dette.
Donc, lorsqu’on dit qu’il existait dans le village des reconnaissances de dette pour un montant total de 600 €, ce que l’on exprime ainsi, c’est qu’il existait des annonces de transactions à venir pour un montant total de 600 €, et celles-ci se situant dans le futur non pas nécessaire mais contingent, elles pourront avoir lieu ou pas. Le billet ayant circulé, la seconde transaction mentionnée par les reconnaissances de dette existantes, celle à venir, a eu lieu dans chacun des cas. L’annonce implicite s’est réalisée, et la reconnaissance de dette s’est éteinte. Le montant des reconnaissances est passé de 600 € à 0 €, ce qui est une autre manière de dire qu’il n’en existe plus.
Il s’est donc passé bien passé quelque chose de significatif dans le village, que les sommes d’argent disponibles à chaque instant ne révèlent pas : l’argent disponible se montait en effet à A avant que la Dame de Condé ne franchisse la porte de l’Hôtel de la Gare et il est retombé à ce niveau lorsqu’elle repassa le seuil dans l’autre direction.
Certains – dont je ne suis pas – considèrent une reconnaissance de dette comme l’une des manifestations possibles de la monnaie. Pour eux, la monnaie présente dans le village avant la venue de la Dame se montait à A + 600 € et s’est réduite à A à son départ, en raison de l’action qu’on pourrait appeler « catalytique » du billet de 100 € de la Dame sur l’économie du village.
De mon point de vue, une reconnaissance de dette n’est pas de la monnaie, le terme tendant à suggérer qu’il y aurait une identité de nature entre la marchandise privilégiée dans la fonction d’échange qu’est l’argent et une « trace de transactions » contenant l’annonce de deux transactions à venir qu’est une reconnaissance de dette. Les deux phénomènes sont à mon sens incomparables, une reconnaissance de dette étant un objet d’une toute autre nature que les pièces et billets constituant l’argent « liquide » que l’on assimile spontanément à « la monnaie ». Bien sûr une reconnaissance de dette a un prix (reflétant son « degré de liquidité » et son risque de crédit) et peut être traitée comme une marchandise, au même titre que l’argent, mais chacun s’accordera à dire que toute chose à laquelle est associée un prix n’est pas pour autant une monnaie, sans quoi presque tout dans ce bas-monde serait de la monnaie.
Du point de vue du « principe de conservation des quantités », rien ne s’est passé sans doute, mais il faut reconnaître que, comme l’affirment ceux qui assimilent reconnaissance de dette à monnaie, il s’est bien passé quelque chose. Mais comment en rendre compte ?
La réponse que je vais apporter consiste à introduire le concept de dimensionnalité de la monnaie, une notion qui éclairera, comme on le verra, la question des agrégats monétaires et ce qu’ils représentent en réalité.
(… à suivre)
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
133 réponses à “La dimensionnalité de la monnaie (Introduction)”
@fujisan: puisque vous avez la gentillesse de répondre point par point, voici ce que je peux vous répliquer, en vous remerciant sincèrement!
point4): le prêt est-il réellement trop risqué pour les banques? Il faut croire que les dits « garanties » ne valent pas tant que que cela comme « garantie »!
Il y a quelque chose d’incongru que les pouvoirs publics doivent ainsi se porter « garants »! C’est proprement inouï et impensable il y a encore peu de temps. le fait de se positionner ainsi sonne comme un « démenti de faillite », en on sait que les promesses engagent ainsi ceux qui les reçoivent…Car, comme vous dites: « e constate que les banques déposent malgré tout des réserves excédentaires auprès de la BC.
Oui, tout investissment réel comporte plus de « risques » que le non-investissement, en tout cas, aussi longtemps que la monnaie n’est pas « fondante »!
POINT5): Si les particuliers ne plaçaient pas « à terme » comme vous pensez, comment les banques le feraient-elles alors?
(petite question: que veut dire AMHA?); les particuliers y consentent quand même en échange d’une promesse de bon rendement! Quan M1 augmente, les placements longs sont plus compliqués à faire.
POINTS6 et7): « le « gel » des circuits a pour cause la perte de confiance ». Votre analyse rejoint la mienne, bien sûr, je ne vois pas pourquoi vous écrivez « pas d’accord! »
POINT8) « on est loin de la spirale déflationniste »: pas si sûr! voyez le Japon!
Pour les produits courants, les prix tiennent ici encore, c’est vrai, je crains que cela ne durera pas, mais cessons de spéculer lur cela! je mentione néanmoins les « bonnes affaires » dans les stocks de faillite et des saisies, ainsi que le hard discount – on verra bien!
Vous écrivez: « cela dénote simplement un changement de comportement du consommateur et des entreprises. Ils ne s’engagent plus dans des projets futiles, coûteux ou à long terme. » Futile, coûteux, à long tereme – eh bien, ces trois adjectifs résument paraitement le problème! Ils ne s’engagen plus tout court!
Quant à la manipulation de l’ICP, je ne suis pas compétent, mais admettons. En un sens, si l’inflation réelle est plus forte que les données « données », nous n’aurions peut-être pas tant de faillites que cela! Mais je n’insiste pas, car je n’ai pas la compétence, j’avoue!
POINT9) « sommes-nous tous condamnés à être des cigales…? »
Je e dis pas du tout cela! Quand je parle d’objet de « collection », je ne vise pas du tout l’épargne! Car l’épargne implique prêt, et la consommation est inchangé macroéconomiquement.
Par contre, la « collection » d’argent EST la thésaurisation, c’est-à-dire la part de monnaie qui ne se réinvestit pas, comme nous avons vu plus haut quand les banques retournent lesliquidités à la BC. Et cette « non-consommation » implique autant de produits (biens et services et actifs financiers) réellement produits mais qui ne trouvent plus preneur!
Comme je le dis ailleurs, j’encourage parfaitement l’épargne, mais je conteste la thésaurisation, deux choses très différentes!
POINTS10-12)
je récuse totalement votre objection du point 11)! Une monnaie uniquement circulante pousse, au contraire, de la libérer (c’est la monnaie « franche »!) en se plaçant notamment sur des comptes d’épargne (non fondants!), afin que ces sommes puissent servir aux investisseurs dans des conditions plus favorables: pratiquement sans intérêts, mais sans « fonte »! Epargner veut dire retrouver à terme (un an, 5 ans, 10 ans plus tard), la somme épargnée INTACTE.
En régime de monnaie fondante, avec des prix rigoureusement stables, comme je le montre ailleurs, cela représente un excellent placement pour les fourmis!
Rien n’interdit les retraites par répartition comme maintenant. les retraites par capitalisation, par contre, seraient plus problématiques. Mais elles le sont encore plus maintenant quant il y a « déflation » du prix des actions par exemple!
POINTS13-15):
« heu…épargne et thésaurisation, c’est du pareil au mêmepour moi. »
Dommage que vous puissiez dire cela! Il faut sans doute recommencer la leçon!
Je distingue ferment la thésaurisation de l’épargne!
Avec l’épargne, nous avons réalisé le « principe de conservation des quantités » cher à Paul Jorion;
avec la thésaurisation, par contre, nous avons une soustraction plus ou moins massive de monnaie circulante, et le rapport entre monnaie et biens/services change en faveur de la monnaie, devenu plus rare (en tout cas pour sa fraction circulante!).
Par exemple, quand on joue au monopoly, on finit prsque toujours par faire « sauter » la banque, car les masses « liquides » sont accumulées chez le gagnant. Concrètement, ces sommes ne servent àplus rien, et le jeu s’rrête!
POINTS16-18):
« sans capitalisme, point d’économie de marché efficace… », dites vous!
Je m’attendais à cette objection un peu, et cla me donne l’occasion de développer!
Je dis qu’économie de marché est une chose et capitalisme en est une autre!
Déjà, le langage l’indique, car ce sont deux mots et donc deux concepts!
L’économie de marché (de concurrence disons « impure » et « imparfaite ») se développe en proposant au marché des biens et services en échange de monnaie effectivement circulante et demandante. Les bonnes affaires propspèrent, et les mauvaies périssent. Ainsi va le monde.
Vient alors le « capitalisme »! Les conditions, ou plutôt les « contraintes » capitalistes font la monnaie ne peut être offerte que moyennant intérêts! L’intérêt monétaire net est la rente du capital qui impose à tous les échanges des contraintes capitalistes!
Si une personne a un capital de 100 000 (une « fourmi »), cette personne peut plcer cette somme en banque et retirer, disons, modestement, 4% d’intérêts annuels par exemple.
Cela implique que tout investissemnt doit au minimum dégager un « profit » de 4%, sinon, il ne se fait pas!
S’agissant de mon affaire et qui rapporterait moins que 4%, je serais plus avisé de ne rien faire et de m’enrichir en dormant!
Autrement dit, cette contrainte capitaliste s’exerce sur absolument tout ce qui se fait en régime capitaliste!
Pour « caper » cet intérêt monétaire net, il s’git, au fond, que soit obtenu que le rendement monétaire cesse d’être!
C’est alors, seulement, avec une monnaie anticrise (fondante et franche) que les entrepreneurs peuvent subsister dans des conditions « égales » vis à vis des capitalistes en monnaie!
Le marché ne sera en rien entravé, bien au contraire.
Contrairement au régime capitaliste qui finira par toujours confisquer les richesses produites par d’autres. Et ce fait cause bien que les richesses s’accumulent d’un côté d’une façon de plus en plus obscène auprès d’une petite minorité, et, en face, l’immense majorité de plus en plus insolvable! Et cette situation, après avoir prospéré grâce au marché concurrentiel, génère ensuite les oligopoles et les monopoles que nous connaissons et qui confisquent de plus en plus le « marché ».
En clair: marché et capital sont deux movements allant, au début, dans la même direction, pour finir par s’opposer, toujours au déttriment du marché!
J’espère vous avoir éclairé? et encore merci pour la patience de me lire!
Je suis toujours très peiné de constater que les français confondent toujours autant « libéralisme » et « capitalisme »!
jf
@ybabel (question @antoine):
la déconcentration des richesse n’empêche en rien les retraites par répartition, bien aucontraire, elles serot infiniement plus sûres!
@(question @ crapaud rouge):
Eh bien, ce qui empêche les banques de faire cela, c’est qu’elle ne peuvent pas créer ne serait-ce un centime!
jf
@vulgum pecus:
excellente remarque, mais cela ne fonctionne pas aussi bien que la monnaie fondante, car le
s capitaux frappés de la dépréciation inflationniste exigent d’autant plus d’intérêts, moyennant quoi, la rente du capital n’est en rien entamée.
De plus, la surstimulation inflationniste génère une surchauffe conjoncturelle qui finira par éboucher sur une crise!
Deux écueils parfaitement neutralisés par la monnaie fondante, monnaie en fait reamrquablement stable et toujours circulante!jf
@ JeanNimes :
« 1/ La richesse créée (le PIB…) est de 6 x 100, pour un seul billet de 100 : on sent déjà là un problème. »
Le calcul du PIB est correct , mais il n’y a pas de problème ; si la masse monétaire est de 100 elle aura circulé 6 fois.
« 2/ L’endettement du village est-il de 6 x 100 aussi ? Auquel cas sa richesse est nulle comme le fait remarquer marquis29 !
Peut-être qu’il faudrait calculer un endettement moyen 600 / 6 = 100, dont le billet de 100 circulant va effacer les diverses dettes. C’est sûr qu’on ne peut manipuler cela sans précautions de “dimensions” (scalaires / vectorielles). »
La richesse du village n’est pas nulle puisque des biens existent.
Chaque intervenant devait 100 euros d’un coté et attendait 100 euros de l’autre côté . La situation était donc gérable. On dira que d’un point de vue comptable les bilans étaient équilibrés.
Je pense que l’on peut dire que le total des dettes du village est de 600 . Mais il faut préciser que le total des reconnaissances de dette est aussi de 600. C’est le rôle du bilan comptable.
« 3/ La monnaie circulante de 100 permet 600 de richesse, l’argent c’est quoi ici ? 600 (somme des valeurs des dettes ou de la richesse) ou zéro (différence dettes-richesse) ? »
La monnaie n’est que l’huile qui permet d’échanger des heures de travail.
Suivant les époques , les circonstances , il en faut plus ou moins…
Par exemple on peut penser que le village ayant une masse monétaire trés faible , les habitants attendaient d’être payés avant de rembourser leur dette , par crainte de l’avenir .
Il aura fallu à la fois l’ augmentation de la masse monétaire et le fait que cela se sache pour que l’argent se mette à circuler.
Mais si l’aubergiste et tous ses collègues dans un excès d’optimisme avait craqué leur dernier billet de 100 la dame de Condé n’aurait pas été utile.
Il ne faut pas confondre richesse et monnaie.
« 5/ On pourrait imaginer que le village, au lieu de se réunir en chambre de compensation, après consommation de la production, se réunisse avant la production pour organiser la chaîne de création des richesses : un business angel donnant 100 et le village accroît sa richesse de 600, qui rembourse alors les 100 au business angel ? »
C’est effectivement le rôle de la banque .
« 6/ Pour que l’exemple soit véritablement paradigmatique d’une société capitaliste (je connais mal celles qui fonctionnent par le troc ou les échanges marchands directs…), il faudrait introduire l’avance de capital à l’entrepreneur et son utilisation et la vente après la production et l’extraction de la survaleur…
Nous verrions alors certainement une monnaie qui devient marchandise à son tour et une industrie financière (sans guillemets) qui produit de l’argent sans production de richesse réelle.
Toutes choses très jolies qui nous tuent aujourd’hui. »
Peut’être avez vous raison …A réfléchir …
J’ai tendance à penser que c’est par accident que la monnaie devient réserve de valeur.
@johannes finckh
L’argent qui rentre dans l’économie au noir vise à se soustraire à la solidarité nationale (sans aller plus loin).
Il va circuler au noir, ressortir sous forme de petits achats en liquide, séjourner sous un matelas, dans une lessiveuse et éventuellement ressortir blanchi un jour. Si cette monnaie fondante apparaît, il faudra légaliser le blanchiment d’argent, ou tolérer un certain blanchiment d’argent comme se fut le cas par exemple lors du passage à l’euro.
Qui n’a jamais travaillé au noir ou n’a jamais payé personne au noir!
Si pour repeindre les 544 volets de votre somptueuse villa vous me payez 20 000€ en monnaie fondante que je doive dépenser en pâtes et en patates dans les 6 mois, il y a fort à parier que je change immédiatement l’excédent en lei roumain avec lequel je pourrai payer un ouvrier au noir pour me construire pendant 2 ans mon home sweet home.
Plus probablement je vous demanderai 60 000€ déclarés et vous trouverez peut-être que vos volets peuvent encore tenir quelques années.
Où est l’accélération de la circulation de la monnaie?
Par ailleurs je suis toujours très heureux de constater que tout le monde ne confond pas libéralisme et capitalisme!
merci beaucoup, charles:
Qui vous interdirait de placer les 20 000 euros « noirs » en banque sur un compte d’épargne? Evidemment, au « noir », certaines précautons s’imposent!
Ceci dit, pourquoi se focaliser sur le travail au « noir »?
Il s’agit quand même d’une exploitation au sens que les cotisations sociales et les impôts, normalement dus, ne sont pas payés, alors que tout le monde veut bien bénéficier de ce que payent ces charges!
Encore une fois, bien sûr, les roumains coûtent moins cher, et alors? Ils sont aussi moins productifs, il me semble, en tout cas, la Roumanie et beaucoup plus pauvre que la France par exemple!
Et notre richesse est bien notre productivité, non?
Et pourquoi pas « blanchir » par ailleurs de temps en temps!
Je maintiens qu’en régime de monnaie fondante le goût pour le travail au noir ne disparaîtra pas d’un coup, mais peu à peu, car nous assisterons à une élevation générale des revenus du travail au détriment de la rente du capitale qui, elle, n’est autre chose qu’un prélèvement sur le travail … des autres (au noir ou pas!)
jf
@johannes finckh
Si on peut blanchir de temps en temps, tout va bien. Je suggère pour ma part tous les 2 jours!
Il n’est demandé à personne de payer la tva ou les impôts qu’il devrait payer selon les règles, et personne ne le fait, sauf les gens qui ne peuvent pas faire autrement: les fonctionnaires. Et encore… Aucun prof ne va déclarer les cours particuliers qu’il donne, aucun facteur ne va déclarer l’argent qu’il touche pour entretenir les jardins. Il suffit de présenter une comptabilité… présentable et on a un rattrapage fiscal tous les 7/8 ans si on a une société, un peu plus rarement si on est indépendant, une fois dans sa vie si on est un salarié. En gros il suffit de ne pas prendre l’administration pour des débiles profonds et on s’en tire bien. On tire son plan comme on dit en Belgique.
Mon arrière-grand-père déchirait un timbre quand il faisait porter une lettre par un coursier, pour ne pas léser l’état.
Le noir dans l’économie est tout bonnement une réalité, ni bonne ni mauvaise à mes yeux. Ce n’est pas une réalité marginale et ce n’est pas un fléau ou un bienfait. C’est une réalité intégrée à l’économie et à ce titre il faut l’intégrer à votre réflexion.
Le problème de l’économie au noir pour moi ce n’est pas qu’elle se développe ou qu’elle disparaisse, c’est qu’on fasse comme si elle n’existait pas. Elle est tolérée et ignorée. Si je suis choqué que des gens riches, et on peut même dire les gens riches rechignent à payer 50% d’impôts c’est parce qu’ils peuvent très bien avoir des sommes équivalentes qu’ils ne déclarent pas et que l’on ne leur demande pas de déclarer.
(Des entreprises anglaises sont venues « investir » en Roumanie pour créer des centres commerciaux. Des milliers de gens ont trouvé du travail dans la construction et on contracté des prêts pour construire leurs maisons. Aujourd’hui les anglais sont repartis, Les gens sont sans emploi et ne peuvent pas rembourser leurs prêts. Les banques roumaines ne peuvent pas se nantir sur les maisons dont le prix s’est effondré. Tout le monde est endetté et le lei s’effondre. Voilà pour la Roumanie.)
C’est une réponse par la bande, merci d’avoir pris la peine de me lire.
Autre question sur la monnaie fondante :
peut-on passer a la monnaie fondante dans un contexte international sans que ce soit un mouvement « universel » ?
c’est a dire, si seulement l’euro devenait fondant ? ca serait possible sans que tout le monde ne se réfugie vers … disons, le Yuan ? (il est admis que le dollar est en sursis ! lol)
c’est peut-être ça l’inconvénient principal, non ?
c’est comme les paradis fiscaux, a moins qu’on ne les élimines tous d’un coup, s’il en reste un, tout le monde se réfugie dedans, et ca ne change rien à la donne, sauf a perdre une « avantage concurrentiel » …
@johannes finckh
Merci pour la réponse. J’avoue ne pas avoir parcouru tout le blog et les très nombreuses discussions, alors certaines précisions m’ont sans doute échappé.
point 4): J’avais compris le risque de retrait massif des dépôts (bank run), vous paliez du risque de prêt. Clair maintenant.
point 5): Ce décalage d’échéance entre dépots (CT) et prêts (LT) est en effet un des problèmes, comme l’a soulevé Maurice Allais pour qui « Tout financement d’investissement à un terme donné doit être assuré par des emprunts à des termes plus longs, ou tout au moins de même terme ».
(petite question: que veut dire AMHA?)
A Mon Humble Avis (IMHO en anglais)
points 6 et 7): J’avais perdu le fil votre raisonnement allant de « perte de confiance » à « liquidité ». On est d’accord. Pour moi, la cause est la perte de confiance, la liquidité des dépôts en est le symtome. J’avais compris le contraire.
point 9): Je comprends maintenant que quand vous parlez d’épargne vous ne retenez QUE l’épargne investie et non l’épargne liquide.
En 11) vous dites:
je récuse totalement votre objection du point 11)! Une monnaie uniquement circulante pousse, au contraire, de la libérer (c’est la monnaie “franche”!) en se plaçant notamment sur des comptes d’épargne (non fondants!), afin que ces sommes puissent servir aux investisseurs dans des conditions plus favorables: pratiquement sans intérêts, mais sans “fonte”! Epargner veut dire retrouver à terme (un an, 5 ans, 10 ans plus tard), la somme épargnée INTACTE.
Et en 5) vous dites: « Oui, tout investissment réel comporte plus de “risques” que le non-investissement, en tout cas, aussi longtemps que la monnaie n’est pas “fondante”! »
Pour que l’épargne investie garde son pouvoir d’achat, on est obligé de prêter/réinvestir et donc de prendre des risques. Une entreprise peut tomber en faillite, un particulier peut perdre son emploi… Qui va supporter ces risques bien réels? Pas l’épargant, j’imagine. Si c’est la banque, sa solidité est ébranlée, elle risque de faire faillite et donc le risque retombe sur les épargants, en partie du moins. Si c’est l’état, ça donne toute impunité aux banques pour prendre tous les risques, puisque ça rapporte plus.
Il n’y a donc pas de garantie de retrouver à terme la somme épargnée intacte.
Ne vous méprenez pas, je soutiens cette idée de monnaie fondante qui a d’énormes avantages: répartition démocratique des richesses, réelle stabilité des prix et des salaires, moindre risque de spirale déflationiste… Et puis, comme le dit Patrick Viveret, la « fonte » modifie profondément notre rapport à la monnaie qui n’est plus vue comme une assurance contre l’angoisse de la mort.
Voir cette vidéo. Tout cette conférence est passionnante, mais si vous êtes pressé, son analyse de la monnaie commence vers 44:00.
points 16-18) vous dites:
Si une personne a un capital de 100 000 (une “fourmi”), cette personne peut placer cette somme en banque et retirer, disons, modestement, 4% d’intérêts annuels par exemple.
Cela implique que tout investissemnt doit au minimum dégager un “profit” de 4%, sinon, il ne se fait pas!
Traduisons en monnaie fondante:
Si une personne a un capital de 100 000 (une “fourmi”), cette personne peut placer cette somme en banque et retirer, disons, modestement, 0% d’intérêts annuels par exemple.
Cela implique que tout investissemnt doit au minimum dégager un “profit” de 0%, sinon, il ne se fait pas!
Les modestes 4% ne sont que la compensation de l’inflation des prix. Il faut les déflater. Dans notre système inflationiste actuel, l’argent thésaurisé perd de son pouvoir d’achat, il dévalue. Avec 4% d’inflation, ce qui coûte 96€ le 1er janvier va coûter 100€ le 31 décembre (en arrondissant). Avec la monnaie fondante à 4% par an, le prix reste le même, mais valeur nominale fond : 100€ le 1er janvier deviennent 96€ le 31 décembre. Le résultat est la même perte de pouvoir d’achat de 4€. Dans les deux cas, on est obligé de placer/investir pour garder le même pouvoir d’achat. Comme tout investissement comporte des risques, on est donc obligé de prendre des risques pour avoir un petite chance de garder son pouvoir d’achat. Et ce tout aussi bien dans notre système actuel que pour une monnaie fondante.
En 11) vous dites:
afin que ces sommes puissent servir aux investisseurs dans des conditions plus favorables: pratiquement sans intérêts
C’est tout relatif, il faut considérer la différence (spread) entre intérêts perçus sur un prêt et entre intérêts dus sur un dépôt ou une épargne, c’est ça qui fait la marge de la banque. Quand cette différence est abusive, il y a usure, que ce soit en monnaie fondante ou non n’y change rien.
points 16-18) vous dites:
Les conditions, ou plutôt les “contraintes” capitalistes font la monnaie ne peut être offerte que moyennant intérêts!
Heu… ?
Avec des associés, j’ai fondé ma toute petite entreprise dont le capital provient en totalité de notre épargne personelle. Nous nous sommes développés par auto-financement. Aucun emprunt ici, aucun intérêts à payer. Ne serais-je pas capitaliste?
Plus loin vous dites:
C’est alors, seulement, avec une monnaie anticrise (fondante et franche) que les entrepreneurs peuvent subsister dans des conditions “égales” vis à vis des capitalistes en monnaie!
Le marché ne sera en rien entravé, bien au contraire.
Contrairement au régime capitaliste qui finira par toujours confisquer les richesses produites par d’autres. Et ce fait cause bien que les richesses s’accumulent d’un côté d’une façon de plus en plus obscène auprès d’une petite minorité, et, en face, l’immense majorité de plus en plus insolvable! Et cette situation, après avoir prospéré grâce au marché concurrentiel, génère ensuite les oligopoles et les monopoles que nous connaissons et qui confisquent de plus en plus le “marché”.
En clair: marché et capital sont deux movements allant, au début, dans la même direction, pour finir par s’opposer, toujours au déttriment du marché!
J’espère vous avoir éclairé? et encore merci pour la patience de me lire!
Je suis toujours très peiné de constater que les français confondent toujours autant “libéralisme” et “capitalisme”!
Désolé, mais comme vous ne donnez aucune définition de ce que vous entendez par libre marché en opposition au capitalisme, je n’ai tjs pas compris en quoi précisément vous opposez les 2. Qu’ententez vous exactement par capitalisme? Le capitalisme purement financier, l’économie vituelle, spéculative… à l’exclusion des multinationales ? Une PME ne serait pas capitaliste selon vous ? Si c’est ça alors, vous avez une définition tout personnelle du capitalisme!
Et puis, vous n’expliquez pas quels mécanismes précis permettraient d’empêcher des oligopoles et monopoles de se former. Je ne vois pas en quoi une monnaie fondante permettrait par elle seule une concurence loyale par ex entre des petits argiculteurs et Monsanto? En quoi une monnaie fondante empêcherait une multinationale de grandir démesurément pour finalement imposer sa loi?
@ybabel:
émettre la monnaie anticrise (fondante) dans un seul pays, tout comme localement ou régionalement, n’est ps un problème particulier pour la région qui l’intyroduit!
Au contraire, cette région se trouvera rapidement en meilleure position que les voisins du fait fe la bonne tenue conjoncturelle!
Accessoirement, la monnaie anticrise aurait plutôt tendance à se diffuser autour, car, à supposer de l’importation, la monnaie fondante quitterait sa zone d’origine. le vendeur de la zone concenée tentera, évidemment, à se débarasser prioritairement de cette monnaie, soit en achetnt dans la zone émettrice de mf, soit en trouvant un autre plus près de lui qui accepterait cette « mauvaise » monnaie destinée à chasser la (trop) « bonne »
jf
@fujisan:
Merci beaucoup d’accepter ainsi le débat!
point11): il me semble que le risque d’un défaut de remboursement n’est pas spécifique au régime de mf (monnaie franche); déjà actuellement, il y a des assurances et réassurances pour cela qui ne sont pas à remettre en question, me semble-t-il.
l’être humain n’aura pas changé avec la mf, les mauvais payeur non plus. Toutefois, le risque sera probablement moindre (non nul, éidemment!), car les intérêts de la monnaie n’écraseront plus le débiteur!
Dommage que mon « envolée » vouant distinguer »capitalisme » et « libéralisme » ne soit pas mieux passée. Je « me » comprends sans doute trop bien et trop vite…
Je recommence donc!
1)le capitalisme est le régime de la rente du capital. Le capital originel est la monnaie comme je l’ai exposé, et elle génère, du fait d’être à la fois objet échangé et RESERVE DE VALEUR ULTIME, ce que Silvio Gesell appellait l’intérêt originel ou fondamental (Urzin en allemand). Chez Keynes, cela s’appelle l’intérêt monétaire net!
Ce régime capitaliste est une contrainte qui s’exerce constamment, sans relâche avec la monnaie traditionnelle et finit par écraser les peuples en le ruinant au bénéfice d’une oligarchie financière/
2)Le libéralisme est le libre jeu de la concurrence qui fonctionne bien, tant que le capitalisme n’aura pas encore fait sentir ses effets destructeurs.
En résumé donc: libéralisme et capitalisme collaborent bien pendant un premier temps (par exemple les dite « trente glorieuses!), mais l capitalisme domine ensuite t écrase de plus en plus ce qui subsiste de la libre etreprise!
Fatigué, je vous en dirai davantage prochainement, bien à vous, jf
Pour en avoir le cœur net, j’ai posé la question de la création ex nihilo à quelqu’un de très haut placé dans une grande banque française, (entré comme guichetier, eh oui…) : la réponse est catégoriquement NON.
Même Attali est capable de comprendre en redécouvrant cette histoire d’utilisation circulaire de la monnaie 🙂
http://www.slate.fr/story/6973/le%C3%A7-d%C3%A9conomie