Billet invité.
DES STRESS TESTS BIEN TRANQUILLES
Où va parfois se nicher la confiance ? Dix des principales institutions financières américaines, sur les dix-neuf étudiées, sont sommées par le Trésor US de se recapitaliser à hauteur de presque 75 milliards de dollars dans les six mois qui viennent, sous peine que l’Etat ne le fasse à leur place, et voilà que les financières (les valeurs boursières des sociétés financières) s’envolent à Wall Street et que les émissions obligataires des banques déclarées dans le besoin s’arrachent comme des petits pains.
On se demande bien pourquoi. Est-ce pour les aider à éviter à tout prix la poursuite d’une nationalisation rampante et inavouée du système bancaire américain, déjà bien engagée, puis de leur permettre, au contraire, de rembourser au plus vite cet argent gouvernemental qui semble brûler leurs salles des coffres ? Ne serait-ce pas, plutôt que d’invoquer ces nobles raisons idéologiques, à cause des affaires que ces mêmes banques annoncent, profitant des opportunités de la crise après l’avoir crée, afin d’en partager les bienfaits ? Se ruant sur le seul secteur de l’économie qui ne soit pas en crise, tout du moins officiellement ?
Car ce n’est tout de même pas pour saluer les chiffres américains du chômage, qui continue de se développer à vive allure, même si certains commentaires mettent en exergue qu’il chute moins vite qu’avant pour annoncer que cela va mieux. En avril, 539.000 emplois ont été « perdus », le taux de chômage a grimpé à 8,9%. La décélération de la chute de l’emploi doit être très relativisée, si l’on prend en compte que 72.000 emplois ont été crées en avril par l’Etat, en contrepartie de la destruction de 611.000 emplois par le privé. Ni pour se féliciter des 4,5 milliards de dollars que l’assureur AIG vient encore d’annoncer avoir perdu au 1er trimestre. Ou bien des 23,2 milliards que Fannie Mae, l’organisme américain de titrisation hypothécaire, a lui aussi perdu durant la même période. Une amélioration encourageante, elle aussi, car il en avait perdu 25,2 milliards trois mois plus tôt. Ni, enfin, à cause de la chute du crédit à la consommation, qui s’accentue, son encours reculant de 5,2% en rythme annuel par rapport à février, selon les chiffres corrigés des variations saisonnières de la Fed. Il a chuté de 11,1 milliards de dollars en mars par rapport au mois précédent, un record dans des annales établies depuis 1943. La consommation des ménages, largement financée par le crédit à la consommation, est le principal moteur de la croissance américaine.
« En dépit de signaux contrastés (…), le sens commun nous dit que l’on approche d’un retournement » de la situation économique a déclaré hier Kenneth Lewis, PDG de la Bank of America (BofA), commentant les résultats des tests qui font de sa banque la dernière de la classe. On cherche vainement ces signaux. Y croire n’est plus la manifestation d’une foi de charbonnier, mais de la parole d’un banquier. Ben Bernanke, le président de la Fed, a de son côté estimé que les résultats des tests « devraient rassurer considérablement les investisseurs et l’opinion ». Pour les investisseurs, il semblerait que cela soit en de bonnes voies.
Joseph Stiglitz, à l’occasion d’une conférence au Portugal, a dit aujourd’hui ce qu’il fallait penser de ces déclarations, sans y faire référence : « Nous passons d’une situation extrême de chute libre à seulement une profonde récession ». Ajoutant, « je comprends que les hommes politiques veuillent transmettre un sentiment de confiance, mais la confiance doit se baser sur un certain degré de réalité et la réalité n’est pas favorable ». Puis il a conclu par un pronostic pire que cette appréciation de la conjoncture, expliquant que le modèle d’une économie mondiale tirée par le consommateur américain était révolu, sans préciser quel modèle allait selon lui s’y substituer.
Alors, que faut-il penser du résultat des tests qui n’ait déjà été dit et redit ?
En premier lieu qu’ils ne sont pas exagérément crédibles, et cela pour deux principales raisons. Parce que, mesurant la capacité des institutions financières à résister à une situation économique encore détériorée dans les deux ans qui viennent, ils ne prennent en compte qu’une diminution du PIB américain de 3,3% cette année, alors qu’elle est déjà établie à 6,6% en rythme annuel. Et parce qu’ils contredisent les estimations du FMI, selon lesquelles les banques américaines avaient besoin d’être recapitalisées à hauteur de 275 milliards de dollars d’ici 2010, les résultats annoncés s’en tenant à 75 milliards. C’est une différence que l’on peut difficilement expliquer par des questions « méthodologiques », comme Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, avait tenté d’expliquer il y a quelque temps, en vue de minimiser le chiffrage du FMI à propos de l’Europe.
En second lieu, que l’exercice de transparence qui a été tenté a donné prise à de trop nombreuses contestations pour être crédible et qu’il apparaît pour ce qu’il est, plus une tentative de masquer la réalité que de la dévoiler. Il est abondamment relevé que les obligations de recapitalisation qui résultent officiellement du test ne devraient pas nécessiter de nouveaux apports financiers publics, et qu’elles vont au contraire permettre de faire la démonstration que ce sont les investisseurs privés qui sont la solution (les deux objectifs recherchés avant même qu’ils n’aient été engagés), à condition qu’on leur laisse les mains libres, bien évidemment.
En troisième lieu, que les tests ne révèlent rien de l’ampleur des actifs toxiques détenus par les établissements financiers dont les bilans ont été étudiés, alors qu’il est établi que c’est le principal problème de cette crise financière.
En quatrième et dernier lieu, que la partie n’est pas gagnée pour autant. Quand on examine la manière dont les banques annoncent vouloir répondre aux exigences du Trésor, on ne peut que remarquer que leur plan de financement fait partiellement appel, dans de nombreux cas, à une anticipation de leurs profits dans les mois qui viennent. Il faudra donc que ceux-ci se réalisent pour que la démonstration finale soit accomplie.
Mais une autre remarque peut être faite, qui dépasse le contexte américain. La publication des résultats des tests avait fait l’objet de discussions au sein de l’administration Obama, et on dit que la Fed n’y était pas favorable. La volonté d’en faire une arme politique a prévalu, on verra avec quel succès ultérieurement. En Europe, au contraire, c’est la fameuse omerta qui prévaut, un point c’est tout. Sauf en RFA, en raison d’une fuite malencontreuse dans la presse. En France, des tests ont bien été effectués, mais rien de leurs résultats n’a filtré. On attend toujours, à ce propos, des réactions du gouverneur de la Banque de France, ou du ministre des finances, en d’autres occasions nettement plus prolixes, à propos des pertes déclarées par la Société Générale au cours du 1er trimestre 2009.
Laissons le mot de la fin à des banquiers.
À Vikram Pandit, directeur général de Citigroup, qui a affirmé sa volonté de procéder au remboursement « aussi vite que possible » des fonds du TARP (le programme gouvernemental de soutien aux établissements financiers). « Nous ne considérons pas le remboursement du TARP comme une autorisation pour revenir à nos anciennes pratiques d’affaires », a-t-il cru devoir préciser, au cas où certains mauvais esprits voudraient lui en faire grief.
A Ken Lewis, directeur général de Bank of America : « Nous sommes à l’aise avec notre niveau de capitalisation actuel », a-t-il affirmé affectant l’insouciance, soulignant que les tests gouvernementaux reposaient sur des hypothèses économiques très pessimistes. Sa banque a pourtant touché le gros lot, devant se recapitaliser à hauteur de 39,9 milliards de dollars, suite à des tests reposant sur des estimations considérées par ailleurs comme bien optimistes…
34 réponses à “L’actualité de la crise : Des stress tests bien tranquilles, par François Leclerc”
La véracité des chiffres fournis dans les résultats de ces stress tests est déjà vivement contestée par le Wall Street Journal.
(Voir aussi cet article du Monde .
Oui mais l’article du Wall Street Journal ne parle pas du 1-2 trillions d’actifs toxiques estimés par les économistes. Il évoque à nouveau du scénario maximal de 599 milliards de pertes mais on ignore si ce chiffre se rapporte aux dépréciations à venir ou aux dépréciations déjà existantes augmentées des dépréciations à venir. Ce n’est pas clair.
« The test results showed that the 19 banks faced a total of $599 billion in losses over the next two years under the government’s worst-case, Depression-like scenario. »
« LeMonde.fr
……A l’inverse des Etats-Unis, la France a choisi de ne pas révéler les résultats des ‘tests de résistance’ auxquels viennent d’être soumises ses grandes banques….. Christian Noyer (est) hostile à toute communication de nature anxiogène. Le 26 avril, en marge de l’assemblée du Fonds monétaire international (FMI), M. Noyer s’était contenté d’affirmer que tous les établissements français étaient ‘sains’ et avaient la capacité de ‘traverser la période qui se présente’. ‘Nos tests reposent sur des hypothèses de crise extrême (plus sévères, selon nos sources, que les hypothèses retenues aux Etats-Unis, c’est-à-dire supérieures à une récession de – 4 %) qui n’ont pas vocation à se matérialiser. Nous ne souhaitons pas les publier’, explique une source proche des autorités de tutelle bancaires.
Pour la Banque de France, l’information doit rester entre les mains du superviseur bancaire. Tout juste apprend-on que la méthodologie employée en France comprend deux scénarios. L’un part de la situation de chaque banque pour la confronter à un scénario économique catastrophe. L’autre examine les effets d’une crise dure sur le système bancaire.
Le point de vue de la banque centrale française, préférant la discrétion à une communication difficile à maîtriser, n’est pas isolé. De nombreux participants au FMI, fin avril, parmi lesquels la plupart des superviseurs bancaires européens, avaient mis en garde l’administration Obama contre les effets pervers d’une communication trop transparente. Ils avaient trouvé pour alliée… la Réserve fédérale de New York, alors hostile à ‘l’opération vérité’ programmée par le nouveau président des Etats-Unis.
Cette attitude a pourtant des détracteurs, prompts à dénoncer la culture du secret régnant des milieux financiers. Ceux-ci regrettent que l’Europe ne puisse se livrer, faute d’autorité bancaire unique compétente, au même exercice de ‘triage’ que les Etats-Unis, jugé salutaire pour ramener la sérénité des investisseurs. »
Ah bon ! je croyais que de bons résultats devaient être diffusés, justement, pour rassurer définitivement les esprits mal tournés !!
Retard dans la reconnaissance des pertes
Certes, les banques françaises sont dans l’ensemble dans une situation plutôt favorable en raison « de la diversité de leurs activités et des pratiques prudentielles plus défensives qu’elles se sont imposées dans l’octroi de crédit », lit-on dans le l’Etude économique de la France 2009 de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publiée mardi. En effet, les banques ont eu la sagesse de « prêter en fonction des revenus de l’emprunteur, et non pas de la valeur de son bien immobilier », explique Eric Dor, professeur d’économie à l’IESEG School of Management. Résultat : le taux de défaut en France ne dépasse pas 1,5% et le ratio d’endettement des ménages n’est que de 70% (contre 140% aux Etats-Unis).
Mais les banques françaises sont « très en retard par rapport aux Etats-Unis dans la reconnaissance de leurs pertes sur leur bilan », affirme Eric Dor. En Europe (zone euro et Royaume Uni), les dépréciations d’actifs dues à la crise pourraient coûter 1193 milliards de dollars au secteur financier, selon le « Rapport sur la stabilité financière dans le monde » publié par le Fonds monétaire international (FMI).
L’agence de notation Fitch Ratings s’attend en effet « à une poursuite de la baisse des revenus des grandes banques françaises en raison des difficultés que devraient encore rencontrer leurs activités de banque de financement et d’investissement (BFI) ». Natixis est la banque la plus exposée, étant assise sur 31 millions d’euros d’actifs toxiques. « Elle aura sans doute besoin d’être recapitalisée », juge Eric Dor.
(par irelais)
Je partage les inquiétudes de François et relevés dans les commentaires, sommes nous trop « pessimistes » ou simplement moins aveugles sur ce blog ?
Concernant ces stress tests, le constat présent me semble assez cohérent. Mais je me pose la question suivante : dans quelle mesure la méthode Coué peut elle fonctionner en matière économique ? Ne peut on pas créer la confiance (je dirai même un contrat de confiance) de la même manière que l’on a pu créer un sentiment d’insécurité qui a fini par exister bel et bien, dans la mesure où il a modifié les comportements électoraux ?
Le WS journal révèle la fraude ce samedi..les chiffres annoncés n’ont rien à voir avec la réalité (pourtant encore bien gentille):
Résultats des stress-tests négociés par les banques?
Selon le Wall Street Journal, qui cite des sources concordantes des banques et des autorités, le chiffre calculé à l’origine par la Réserve fédérale était beaucoup plus élevé que les 74,6 milliards annoncés.
Bruxelles (afp) – Les grandes banques américaines soumises à des « tests de résistance » ont négocié avec les autorités pour leur faire abaisser les montants de capital supplémentaire jugé nécessaire pour affronter la crise, affirme samedi le Wall Street Journal sur son site internet.
Les résultats de ces tests ont été révélés jeudi, indiquant que sur 19 banques, 10 allaient devoir renforcer leur capital pour un total de 74,6 milliards de dollars.
Mais selon le quotidien des affaires, qui cite des sources concordantes des banques et des autorités, le chiffre calculé à l’origine par la Réserve fédérale était beaucoup plus élevé.
Le Wall Street Journal indique qu’il était de « plus de 50 milliards de dollars » pour Bank of America, avant d’être réduit à 33,9 milliards, d’ »environ 35 milliards de dollars » pour Citigroup, avant de chuter à 5,5 milliards, ou encore de 17,3 milliards de dollars pour Wells Fargo, montant ramené à 13,7 milliards.
Les dirigeants des banques en questions ont été « furieux » d’apprendre ces chiffres, et ont alors fortement invité les auteurs des tests à revoir leurs calculs.
Ils ont négocié pour que la Fed révise à la hausse les anticipations de résultats et d’économies à partir de réductions de coûts, et que des transactions projetées ou encore à finaliser soit plus favorablement prises en compte, d’après le Wall Street Journal.
Le quotidien rappelle cependant que ce dialogue entre les banques et leurs régulateurs est habituel, les autorités laissant toujours aux directions le soin de répondre aux conclusions d’une inspection avant de les rendre publiques.
Former S&L crisis regulator William K. Black said in an interview yesterday, that the policies of Treasury Secretary Timothy Geithner and National Economic Council Director Larry Summers « will destroy Obama’s Presidency. » Black’s audio interview with the Young Turks is posted on http://www.truthout.org.
Black, who played a leading role in the successful reorganizaton of bankrupt savings and loan banks in the U.S. in the 1980s, said, « Accounting fraud is again the driver » in the current banking crisis.
Black pointed to three elements which led to the 1980s S&L fraud: gutting the underwriting, gutting the internal controls, and a scheme for very rapid growth, on a Ponzi model. The same elements are dominant in today’s bank fraud, Black said, but, « Instead of arresting bankers, we’re funneling more money to them. »
Black said that even President Obama throws up « straw men » when he talks about not wanting the Federal government to run a bank; no one is proposing that. Instead, said Black, get rid of those who caused the disaster; put in honest, competent bankers–many of whom are unemployed–who will find out what the assets are really worth, and use a « pass-through receivership » that would close the banks Friday night and reopen them on Monday morning. The new managers would ascertain the real value of the assets; make loans to worthy lenders; and make criminal referrals. Even for a large bank, it would not take more than 20 such competent officers. By doing these things, you put the institutions in shape to be sold, he said.
« None of those people in the [Obama] senior ranks have ever been successful regulators, » said Black. « Summers and Geithner worked in the Clinton Treasury Department; they helped make the Asian crisis worse. They used the IMF-type policies that made things worse. Then he [Geithner–ed.] went to the IMF and made things worse. The guy has a track record of failure everywhere he’s gone. Now President Obama has picked him as Treasury Secretary. » Speaking of Summers and Geithner, Black said, « Apparently it takes something unbelievable to discredit them. »
« We are following the Japanese strategy, instead of the successful S&L strategy, » declared Black. « Every Treasury Secretary afterward–including Paulson–told Japan, `You shouldn’t go down the road of hiding your losses and lying about things…. Markets shut down. It’s the worst possible strategy. But it’s been Geithner’s identification in every crisis he’s dealt with. In the East Asian crisis, Geithner defined it as `a liquidity problem;’ `a confidence problem.’ He is using the same phraseology today: If we lie enough to get them to believe our lies, then they’ll be confident and we’ll get through the recession at next to no cost. »
Asked about Credit Default Obligations, Black said, « The idea that we should re-establish these markets–which seems to be the driving force of Summers and Geithner–is disastrous. It will produce future crises, as well as making the current crisis worse. It will destroy the Obama Presidency. We are bailing out favored, rich, foreign shareholders and bankers, and eventually the American people are going to be incredibly outraged when they get the facts … This is the greatest looting of the American people in our history, » Black said.
Tests de détresse des établissements financiers.
On a donc le choix entre les États–Unis où les chiffres sont négociés entre le testeur et les testés (selon le WSJ, Wells Fargo aurait même menacé le gouvernement de poursuites au cas où le résultat affiché aurait été trop défavorable) et la France, où les tests sont jugés « anxiogènes », c’est-à-dire mauvais pour la santé du public, par Mr. Christian Noyer.
Je propose un autre test, qui s’appliquerait cette fois non pas aux banques mais aux citoyens : le « test vitélaire », « vitélaire » étant l’adjectif dérivé de « veau ». Les gouvernements jugent apparemment jusqu’ici que tous leurs citoyens passent le test haut la main.
Je peux vous dire qu’on va se marrer quand le soufflé va retomber… Ces abrutis vont se retrouver face à une baisse aussi absurde que la hausse, ils ne vont pas rigoler. La question c’est vraiment : combien de temps cela va-t-il tenir ?
« sommes nous trop “pessimistes” ou simplement moins aveugles sur ce blog ? »
Je crois simplement qu’il ne faut pas être « impatient ». Souvenez-vous que Keynes s’était retrouvé en galère parce qu’il avait shorté le Papiermark un peu trop tôt. La monnaie de la république de Weimar a bien fini par s’écrouler, mais entretemps l’économiste avait eu besoin de l’aide de ses parents…
Quand on a décrypté les rouages d’un système qui se grippe et qui va s’écrouler, il reste encore le facteur temps : la force d’inertie quoi. Toutefois comme je disais sur mon blog je leur tirerai volontiers mon chapeau à cette l’équipe de politiciens banquiers…si ils réussissent : parce que moi je n’aurais pas osé D:
Il y a une grande différence entre les résultats des stress-tests et les projections du FMI. Geithner a estimé (après négociations avec les banques et révision à la baisse) que les 19 premières banques américaines avaient besoin de 75 milliards supplémentaires pour reconstituer leurs fonds propres. Mais le FMI avait parlé de 275 milliards pour l’ensemble des banques américaines et 600 milliards pour les banques européennes (en tenant compte du même ratio de 4%). Geithner estime au max à 600 milliards le total des dépréciations à venir pour les banques américaines mais le FMI avait mentionné le chiffre de 2,7 trillions dont les deux tiers étaient à venir (et un total de 4,054 trillions pour l’ensemble des banques mondiales). Le FMI n’a pas procédé à des stress-tests. Quelle a été sa méthodologie? La méthodologie employée du FMI peut-elle expliquer différence énorme qui ne saurait s’expliquer uniquement par le lobbying efficace des banques américaines auprès du Trésor.
Tant qu’on est à même de fausser les chiffres et de décider de la façon dont fonctionne le thermomètre pour qu’il indique ce qu’on veut qu’il soit et non pas ce qui est, et bien Paul Jorion l’a dit clairement dans son billet l’Omerta:
« »L’argument-massue en faveur de la transparence était, on s’en souvient, que sans elle, la confiance ne pourrait pas revenir et qu’en l’absence de la confiance, les marchés ne retrouveraient jamais une santé. Or la transparence fut passée à la trappe et l’on nous annonce néanmoins que les choses vont déjà beaucoup mieux. Comment cela est-il possible ?
Parce qu’il existait en fait une alternative à la confiance dont personne ne parlait jamais puisqu’on pouvait s’en passer : l’omerta. L’omerta, c’est la loi du silence, mais dire cela, c’est l’éclairer d’un jour négatif, vue de manière plus positive, l’omerta, c’est la solidarité. Et c’est bien elle qui s’est substituée à la confiance. Les autorités ont convié tout le monde et leur ont dit : « Maintenant chacun fait comme si tous les autres étaient solvables et tout ira beaucoup mieux ».
Et c’est bien ainsi que les choses se passèrent. Il y a en effet des moments où il faut faire taire les petites querelles et penser à l’intérêt général : il ne suffit pas que les équipes s’affrontent, il faut encore que le terrain soit praticable et quand cette dernière condition n’est plus remplie, tous doivent se mobiliser pour le remettre en état. » »
Je crois qu’il faut préiser que ici: « l’intérêt général » est évidemment celui du seul monde financier. Les « physiciens » ont truquer les appareils de mesure du laboratoire et l’ « expérience a réussi ». Maintenant, peut-être que le laboratoire va sauter, mais tant que cela n’arrive pas (et il y a une inconnue de taille, c’est que ça peut durer peut-être longtemps) et bien la reprise est là!… Q’est-ce que c’est que toutes ces discutailleries?
En 1992, John Kenneth Galbraith écrivait « La république des satisfaits; La culture du contentement aux États-Unis » (traduit en français en 1993 et publié au Seuil). Je ne résiste pas au plaisir de vous citer un petit passage du 4e de couverture : […] « Il dénonce avec vigueur et humour les périlleux sous-produits de l’autosatisfaction : choix résolu de l’action à court terme et de l’inaction, frein à l’investissement, dénonciation d’un État perçu comme fardeau, sclérose des grandes entreprises et face cachée de la spéculation financière ». […]
Je continue de penser que ce n’est pas une question d’inertie. Les décideurs exigent que leurs subordonnés soient capables de s’adapter à toutes les situations, alors qu’eux-mêmes en sont incapables dans le court – moyen terme. Ils font simplement très exactement de la même manière qu’ils savent faire : tricher, faire croire, se raconter des bobards ou comme l’a fait la Wells Fargo, intimider. Ce ne sont que des processus de défense qui tendent à démontrer qu’aucun processus de changement n’est encore en cours. La première et grande question pour faire avancer les choses réside dans la stratégie à adopter pour que les différentes faces de la réalité puissent être acceptées. Peut-être ne sommes-nous pas encore assez au fond du trou ? Peut-être faudra-t-il que le système économique soit totalement ravagé pour créer un sursaut salutaire ?
Il faudrait que les décideurs perçoivent un fort sentiment d’insatisfaction. Pour l’instant, ils déclarent en coeur : « Tout va bien, Circulez, il n’y a rien à voir ».
Comme nous aimerions employer le talent et le carnet d’adresse de ces lobbyistes à faire quelque chose d’intéressant au profit d’un peu plus de 0.001% de la population mondiale !
Rumbo dit :
« Maintenant, peut-être que le laboratoire va sauter, mais tant que cela n’arrive pas (et il y a une inconnue de taille, c’est que ça peut durer peut-être longtemps) et bien la reprise est là!… Q’est-ce que c’est que toutes ces discutailleries? »
Les financiers font comme Fabius Cunctator à l’approche d’Hannibal, ils temporisent !
Mais si, s’il n’y a pas de Justice, une miraculeuse reprise intervenait, et que leurs vieilles recettes pouvaient refonctionner…Quels domaines resteraient-ils à (re)faire buller ?
Désolé, je mélange certainement les torchons et les serviettes, mes excuses à NuageBlanc, ClownBlanc, et autres Auguste…
-L’immobilier ? Arf,arf…?
-Les fonds de pension…?
-Les hydrocarbures (il semblerait que le peak oil soit bien passé) ?
-Les matières alimentaires ?
-Les industries de l’armement ?
-Internet ?
-etc.
Dans quel domaine ne se sont-ils pas déjà fourré ? Ce serait supposer que la gangrène pourrait régénérer le pied dans lequel elle s’est insinuée !
C’est une erreur de transcription (ah! ces agences de presse !) : il faut lire 750 milliards 😉
En attendant, puisqu’elles ont du cash, les banques se sont refait un peu de gras en orchestrant la hausse boursière des deux derniers mois, avant de refiler le papier aux innombrables épargnants qui n’ont pas osé acheter jusqu’alors au vu des fondamentaux désastreux, et qui vont craindre de rater le train (le wagon à bestiaux) de la hausse. Et les augmentations de capital des banques pourront se faire dans des conditions plus honorables pour leurs anciens actionnaires, avec la forte remontée de leurs cours. On doit bien se marrer, à Wall Street…
Fi de nos (vos) inquétudes et de vos pertinentes analyses..
Que dis-je : de vos constats tout simplement !
—-
L’oligarchie Ultra-minoritaire a tranché.
Les « politiques » se sont agenouillés.
Nous là dedans ?
Oui,on ressemble à des veaux….Ignoble !!! Et leur « belle vie de patachons dorés » continue et notre survie aussi,mais avec dépit.
Jusques à quand ????
J’en suis écoeuré et nous sommes à peu près 5 millards et 999 9999 millions à éprouver nausée,dégoût.
pas vraiment de rapport sinon que « crash test »
Les vidéos et les photographies réalisées par Julien Prévieux à la fin des années 1990 éveillent délibérément le souvenir de certains gestes performatifs des années 1960 et 1970 : Crash Test
http://www.jousse-entreprise.com/images/photos/gliss.jpg
@ cécile
c’est très parlant: on met le bilan de la banque à tester au milieu et la voilà protégée du stress.
ou alors comme ça évoque un O comme Ô li garchie, l’élite se met au milieu et espère que la barrière la sécurise des manants
je suis le fil du crash test:
zone d’essais d’échappements
les ex
pressions s’en vont au
crash test
on verra bien ce qu’il en reste
après si tendre maltraitance
non point trop d’innocence
mais veille au retour de virulence
des ex
pressives ex
pressions faisait ex
près de prendre l’ex
press sur le bouton
release de pressure
push push push oh push
non n’hoche pas la tête mais push
de sorte que ton diable à ressort sorte
de ton marshmallowesque pacha
ha!
Il flotte dans les médias officiels un doux parfum de reprise et de fin éventuelle de la crise. La hausse spectaculaire et surtout ininterrompue des bourses depuis deux mois (manipulée ou non, je n’en sais rien) y contribue largement. Ce qui est intéressant, c’est l’avenir et surtout le pari que prennent les financiers et les gouvernements car ils ne sont pas à l’abri d’une rechute dans quelques mois et là, bonjour les dégâts. Car si on estime que cette reprise est surtout le résultat des plans de relance à répétition à plusieurs centaines de milliards pièce, cela prouvera que ces plans n’ont eu comme effet que de calmer momentanément le malade et qu’ils n’ont aucun intérêt à long terme s’ils ne sont pas accompagnés de réformes radicales. Je vois mal en effet les gouvernements redemander des efforts aux contribuables dans les mois à venir pour de nouveau secourir, et combien de fois encore, ces banques « to big too fail ».
Il y a aussi un autre piège pour les politiques. Si l’on proclame la fin prochaine de la crise, comment pourront-ils expliquer au bon peuple que le chômage va quand même croître, que les salaires vont quand même être laminés, que les programmes sociaux doivent quand même être réduits ? La crise, historique mondiale, véritable fléau de Dieu finalement, était quand même une excuse en or à fournir aux populations résignées. On va la remplace par quoi ?
@ Wladimir
Je crains que vous ne soyiez très désagréablement surpris du degré de cynisme dont sont capables les « politiques ».
Vous croyez vraiment que ça les gênerait d’en remettre une couche sur le thème du « il faut sauver le soldat banquier »? Moi pas. Leur compromission publique et avérée avec les intérêts des financier est devenue tellement évidente qu’il n’ont plus guère le choix. Ils doivent continuer avec eux, maintenant. Car leur sort est lié. Il ont tout misé là dessus.
Il sont condamnés à poursuivre, avec les autres, la fuite en avant. En espérant probablement, au moins, une reprise de court terme. Dont ils pourraient se revendiquer. Et peu leur importe, finalement, que cette reprise soit illusoire. De toute façon, ils ont ceci de commun avec les banquiers, c’est l’incapacité de créer, ou de penser, quoi que ce soit de viable sur le long terme, de même que la peur panique de voir leur échapper les leviers de commande.
Du reste, il ne faudra même pas attendre un éventuel rabiot en faveur de la finance. Très bientôt, dès que la situation semblera un peu meilleure, vous allez voir fleurir de vertueux discours concernant l’état des finances publiques, la nécessité de rétablir les équilibres, les hausses d’impôts et les coupes sombres à faire dans les dépenses, etc… Cette facture là est déjà sur la table. Elle ne tardera pas à être présentée à l’acquittement. Vous pouvez compter sur eux pour faire très soigneusement l’impasse sur son origine. Ainsi, bien sur, que sur le fait qu’elle ne soit pas présentée aux véritables responsables.
Enfin, quand au fait d’une éventuelle difficulté à expliquer des contradictions béantes entre la santé auto-proclamée de « l’économie » et le fait qu’elle se double, pourtant, d’une détresse sociale généralisée, croyez-vous, vraiment, que cela leur pose la moindre difficulté?
Allons! C’est précisément ce qu’ils font depuis des décennies, maintenant. Justifier l’injustifiable. Cautionner et mettre en œuvre les plans d’autrui. Couvrir de leur bénédiction « démocratique » les exigences perpétuelles de l’oligarchie.
Croyez-moi. Ils ont, dans cet « art », un très longue expérience. Un très bon entrainement. Et toute la panoplie d’argumentaires au nom du « réalisme », de « l’efficacité », de la « nécessité » déjà éprouvée avant la crise. Il leur suffira de s’en resservir.
Vous savez, je pense, moi, depuis longtemps, que, si les « politiques » conservent encore les apparences du pouvoir effectif (bien qu’ils aient, en réalité, presque totalement perdu la possibilité de fixer les règles qui comptent), c’est justement pour ça. Parce qu’on les juges encore utiles. Comme amortisseurs entre le pouvoir réel et ceux qui le subissent. Comme inifugeurs, étouffeurs, de révoltes qui pourraient résulter d’une confrontation directe. Pour l’oligarchie, le politique est un placement très rentable. Ils viennent de le démontrer, de manière éclatante, au cours de ces deux dernières années.
Accessoirement, l’intérêt des « politiques » dans ce choix de compromission, est probablement tout simplement matériel. Dans ce monde où l’on a si vite fait de tomber du mauvais coté de la barrière, les « politiques » se garantissent, en restant aux ordres, de ne pas, eux, leurs familles (et, pour certains, leurs dynasties naissantes) risquer de subir le même sort funeste que beaucoup de leurs administrés.
Une garantie d’autant plus précieuse que la justification de leur métier (ainsi que celle de leurs emplois « protégés », accompagnés de nombreux avantages matériels) devient de plus en plus difficile à expliquer par leur qualité supposée de « représentants démocratiques ». En particulier quand on cherche, en vain, depuis le début de cette crise, la justification et l’explication démocratique de la quasi-totalité des décisions qu’ils ont prises.
Bien dit, Champi !
samedi 9 mai 2oo9
Obscène joliesse
et déréalisation définitive
de carnages délocalisés
par magie mise en scène
commentés à l’entendement préférentiel
des cibles préparées
à l’assimilation facilitée par la répétition
de simplifications binaires
et bégaiements contradictoires
affirmés dans la trivialité
de l’entre soi exclusif
d’une complicité de civilisation fantasmée
garantissant le bien-fondé
en toute conscience et conformité
du plus élémentaire bon sens
partagé par la grande majorité
nébuleuse de concitoyens
ectoplasmiques tels que fantasmés
selon les cadres strictement formatés
par l’imaginaire platement indigent
mais hautement générateur des plus sérieux délires
manifestement légitimés
et propres à privilégier
les confabulations mirifiques
des classes dirigeantes
affichées et occultes
Bonne et éclairante continuation
@Champignac,
Oh, je ne pense pas être naïf au point d’être un jour « surpris du degré de cynisme dont sont capables les “politiques” » et j’adhère sans problème à votre analyse du « métier de politique ». Simplement et comme vous le dites, leur rôle consiste à entretenir un pseudo-débat démocratique agissant comme l’écran de fumée qui masque les véritables enjeux en cours et la réalité des centres de pouvoir où tout se décide. Ils ne peuvent pas avouer brutalement « en réalité, nous sommes aux ordres de ceux qui nous payent et non de ceux qui ont l’illusion de nous choisir par bulletin de vote » car l’efficacité du pseudo-débat repose sur l’idée, non pas que le peuple gouverne (même le lecteur du Figaro ou du Monde n’est plus dupe) mais que le peuple conserve un espace de protestation virtuel où l’on peut désamorcer ses critiques sur le deal qui ne fonctionne plus , en faisant appel justement à de hautes considérations du style « l’intérêt économique supérieur de la Nation » ou « la nécessaire construction européenne » ou encore « la menace pakistanaise sur le monde civilisé » pour ne reprendre que les derniers arguments propagandistes à la mode actuellement. Et il faut que ces considérations aient une apparence de crédibilité, de bon gros sens quoi, et c’est en ce sens que je pensais qu’abandonner aussi précipitamment cette magnifique excuse de La Grande Crise Mondiale, qui aurait pu servir si longtemps (et là, je suis cynique), est un pari risqué. Cela dit, je comprend bien leur hâte à proclamer le retour de l’ordre naturel des choses grâce à leur intervention énergique et judicieuse, « Yes, we can! ».
J’aimerais savoir ce que pense le maître des lieux du texte suivant : http://crisevousavezditcrises.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/05/07/que-font-les-banques-de-l-argent.html.
L’explication avancée du « rebond » des bourses parait plausible …
@ B. Samson
N’étant le maître de rien du tout, je suis d’accord et pas d’accord avec ce billet et je tente une réponse.
Il est vrai que le faible niveau du Libor 3 mois, principal indice de référence du marché interbancaire, témoigne d’avantage de la faiblesse de la demande de crédit que du redémarrage des opérations de crédit entre banques, toujours largement gelé.
Mais la situation du crédit (envers les entreprises ou les particuliers) est plus complexe que celle d’un simple asséchement pur et simple. Le principal problème rencontré est que son accès est plus difficile et que ses conditions sont plus lourdes. Comme le sont d’ailleurs les conditions du marché obligataire, auquel seules les grandes entreprises ont accès.
Que font les banques avec l’argent ? Elles gagnent de l’argent, puisque c’est la seule chose qu’elle savent faire (quand elles n’en perdent pas au nom de leur compétence). Au lieu de le faire en se le prêtant entre elles, elles le prêtent aux banques centrales. C’est très profitable. Avez-vous remarqué que, lors de sa dernière réunion, la BCE a abaissé son taux de référence, celui qui sert de base à la rémunération des liquidités dont elle inonde les banques, mais pas celui auquel elle rémunère les dépôts auprès d’elle des mêmes banques, comme elle procède d’habitude ?
Voilà par quels mystères les marges des banques sont reconstitutées, entre autre, en application de leur immense savoir-faire ! Il leur suffit de tendre la main. Pour le reste, elles font preuve d’opportunisme, comme elles le disent elles-mêmes: elles profitent des bonnes occasions, ici et là, ainsi que des taux élevés du marché, soit des crédits qu’elles consentent, soit des obligations qu’elles achêtent (privées ou publiques). Puis, elles continuent d’utiliser toutes les armes de destruction massives que sont les ventes à découvert, puisqu’elles ne sont pas interdites. Autre étonnant cadeau.
La vie de banquier n’est difficile que quand il est sous le feu des projecteurs. C’est ce qui explique que la profession l’évite autant que faire se peut.
Tant qu’il n’y aura pas une reprise de l’emploi (réelle pas magouillée) forte et durable,il n’y aura AUCUNE reprise….car tant que les gens ont peur de perdre éventuellement leur job,ils ne vont pas se lancer dans de grandes dépenses et vont épargner (just in case)s’ils le peuvent encore…la bourse peut bien (DJ)monter à 18.000 pts on s’en fiche,elle est totalement déconnectée de la réalité…alors quelle devrait en être le plus fiable thermomètre…les montagnes de dettes toxiques ou pas sont toujours la..les états le sont à présent aussi fortement endettés….donc finalement la situation est bien pire qu’en septembre 2008…je peux vous dire (travaillant dans le recrutement)que le marché est totalement mort…(sauf pour quelques profils toujours en manque)..les offres sur les sites de recherches d’emplois sont 10 à 15 fois (c’est énorme)inférieures en comparant avec 2008/2007..etc…Les cabinets de recrutement au Royaume Uni et en Irlande ne trouvant plus personne à placer (car plus de jobs)en sont rendus à démarcher le marché continental!!
Il aura fallu attendre janvier pour voir cette crise de l’emploi se faire sentir,mais en ce moment cela s’aggrave chaque mois sans aucun signe de reprise..et les trois mauvais mois d’été (peu propices aux recrutements)arrivent…sans parler du dernier quadrimestre qui n’est jamais favorable (plus de budget… sauf ‘urgence’)…je ne pense pas que nous allons assister au mieux à une reprise de l’emploi avant mars avril …2010…au mieux car on a aucune visibilité pour 2010…
@ Champignac, Wladimir,
Je souscris à vos analyses pessimistes, mais celles ci me paraissent très noires surtout vis à vis des « politiques »; pensez vous que tous les politiques sont aux ordres ? Si tous « vendus », alors que faire ? l’abstention ne résoud rien, la rue ?, ou alors on refait Poujade?, Le Pen ?
[…] Des stress tests bien tranquilles Publié le 10 mai 2009 par onewaythinking Blog de Paul Jorion » L’actualité de la crise : Des stress tests bien tranquilles, par François…. […]
Il s’agirait peut être de favoriser, un jour, une vraie alternative politique, en France (et en europe) déja, face à cette alliance objective entre sociaux-démocrates (libéraux de gauche) et droite néo libérale, voire ultra, voire extrème ?
Depuis trente ans qu’ils gèrent ainsi nos systèmes démocratiques sans la moindre volonté d’accomplir un geste en forme d’intérêt collectif. Intérêts privés, lobbies, encore et toujours.
ex: en 2008, sur 535 votes aux parlement européen, seulement sur dix cas, 10 !!! PSE et PPE ont voté différemment.
97% de vote communs.
Merci Delors, Barroso and Co
Au fait, 10 mai, c’est un anniversaire ce jour, non ?
Michael
PS, UMP, on a pas le même maillot, mais on a la même passion.