@Garorock Rebelle à qui ?
*Godot est mort !*
@Garorock Rebelle à qui ?
@Hervey Addiction ! Vous y allez peut-être un peu fort, non ? 😉 En fait, dans un premier temps, je…
Ce photon a une tronche de citron !
par Fock (https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_de_Fock), si on dit qu’il n’y a qu’un et un seul photon, il n’a point de phase, tant…
Oups : lire « Thétis »
« C’est beaucoup plus économique ! On n’a pas besoin de mettre des milliards de dollars » dites-vous à la 3ème…
Pascal Suivez le conseil de Paul : « Mettez des bottes » (de sept lieues) ! C’est à 36 enjambées de chez…
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@François M C’est effectivement une gesticulation, en espérant que la chorégraphie soit comprise. Il ne semble pas que la logique…
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57 réponses à “Le temps qu’il fait, le 8 mai 2009”
Bonjour Paul et bienvenue,
l’expérience de la relativité est une source d’enseignement paradoxal, un décalage spatio-economique en quelque sorte quand on arrive des USA, mais pas seulement.. Je sent un cercle pour vous, un destin, que vous bouclez en revenant d’ou vous êtes parti. C’est très fatiguant, aussi reposez vous s’il vous plaît, nous avons vraiment besoin d’esprit éclairés pour initier et choisir ensemble une nouvelle vie partagée.
Très vives amitiés
Omar
Désolé d’y revenir mais les observations de G. Tomasi di Lampedusa sont fulgurantes et probablement parfaitement universelles (Guépard, 1955)
« Se vogliamo che tutto rimanga com’è, bisogna che tutto cambi » (Prince Salina)
“Si nous voulons que tout reste en l’état, il faut tout changer”.
Affirmation cynique et désanchantée préalable à une autre, moins citée, celle de l’immutabilité des rapports de force dans le coeur de la Sicile éternelle.
“Ils empireront”, estime même Lampedusa/Salina
«Tutto questo non dovrebbe poter durare; peró durerà, sempre; il sempre umano, beninteso, un secolo, due secoli…; e dopo sarà diverso, ma peggiore. Noi fummo i Gattopardi, i Leoni; quelli che ci sostituiranno saranno gli sciacalletti, le iene; e tutti quanti Gattopardi, sciacalli e pecore continueremo a crederci il sale della terra».
“Tout ceci (l’expédition Garibaldi et ses suites) ne devrait pas pouvoir durer; mais cela durera, toujours; un toujours humain, cela va sans dire, un siècle ou deux…; après ce sera différent mais pire. Nous étions les Guépards, les Lions; ceux qui nous remplaceront seront les chacals, les hyènes; et tous, guépards, chacals et moutons, nous continuerons à croire que nous sommes le sel de la terre.”
Ou en est le projet de constitution pour l’économie et son acte fondamental, l’interdiction des paris ? L’économie doit etre tirée par l’éducation, les heures de main-d’oeuvre travaillées, l’investissement dans le capital et la recherche .Elle ne doit pas etre menée par le « Je te dois, tu me dois quelque chose ».
Tout à fait, je confirme…pour la différence de perception France/USA.
A part les ouvriers de continental, la crise touche moins de façon concrète…je suis curieux de voir les réactions quand the shit va hit the fan pour de vrai.
On a toujours un temps de retard…mais Sarkozy n’ayant été élu qu’en 2007, dieu merci la France est moins exposée ! …
La suite va être intéressante : les US n’ont rien réglé sur le long terme et il sera intéressant de voir la manière dont ils vont maîtriser leur remboursement en monnaie de singe.
pour les anglophones, j’ai posté une vidéo ludique des années 30 vantant les mérites de l’inflation
http://www.youtube.com/watch?v=KDpUDUVORDI
les ricains sont égaux à eux-mêmes.
« With the increase of the price of his products, the farmer will be able to pay back the old mortgage with cheap money »
« that’s not very polite but it’s effective »
lol
bon 8 mai à vous, ici en Allemagne ça a l’air d’être moins célébré qu’en France.
J’ai déjà évoqué le fait que je m’inquiétais tout le temps de trop épingler dans l’actualité ce qui convenait à ma démonstration. A chaque billet, je crains de m’y laisser prendre. Relisant ce que j’écris, après que je me sois pinçé, je m’assure que je ne suis en plein rêve (cauchemardesque). Mes sources sont le plus souvent américaines et, quand je quitte mon ordinateur, je suis le plus fréquemment à Paris. Il y a un côté grand écart à cet exercice.
Simplement, j’isole, puis je collationne des faits qui, réunis, prennent tout leur sens. Mais il y a effectivement un monde qui sépare la société américaine, ce qu’elle vit et que l’on peut percevoir d’ici, de la nôtre propre, si nous sommes en France (en Belgique ou en Suisse, est-ce si différent?). Serions-nous en Grande-Bretagne ou en Espagne, cela serait un peu autre chose, la crise y est bien plus sensible, bien moins abstraite.
J’ai appris, pour avoir vécu à plusieurs reprises les mêmes situations de tension internationale dans des pays forts éloignés, passant rapidement de l’un à l’autre et pouvant comparer, qu’il fallait se méfier des apparences trompeuses, c’est-à-dire de ce qui restait intériorisé, dans l’endroit où les choses apparaissaient les plus calmes. Les plus névrotiques, pour tout dire. Dans les têtes, les effets ne sont pas les mêmes dans l’instant, ils peuvent se révéler tout aussi dévastateurs, et surprenant également.
En 2003, j’etais dans la sillicon vallee en visite d’un startup, soit bien apres l’eclatement de la bulle internet. En 2000, le moral etait tres bas mais il l’etait toujours en 2003. Ce qui m’avait frappe, c’etait les questions anxieuses sur comment aller le business en Europe comme si ils esperaient que la relance vienne de la, car ils ne voyaient pas de possibilites de relance interne avec la montee de l’asie a leur detriment. Ce qui m’avait aussi frappe, c’etait la remarque que pour la premiere fois de leur vie, ils avaient vus les USA reellement se comporter en nation et se ressentir comme telle suite aux attentats (de fait la difference avec l’Europe n’est pas si grande en terme d’unite, seulement la langue unique). Je voyais aussi se multiplier dans ces immenses vallees arides des maisons individuelles sans lien social. Je pense que les US surreagissent aux mauvaises nouvelles aussi parce qu’ils commencent a realiser qu’ils se sont fourvoyes dans leur developpement depuis les annees 50 qui semblent aussi la date des derniers grands investissements publics et qu’ils doivent tout reconstruire. Ce n’est pas facile de faire le deuil de ca, mais ca peut-etre une destruction creatrice et liberative. Je pense qu’ils sont a meme de le faire peut-etre plus que l’Europe car leur dynamique demographique reste bonne et leur culture les poussent a se remettre en question plus que l’Europe qui cherche avant le conservatisme comme le montre son obsession de la preservation du terroir. Bref les USA vont sureagir longtemps aux mauvaises nouvelles mais a titre individuel, ils ont en deja probablement tire les consequences.
Oui… je confirme le point de vue de François. Le « tempérament » des peuples joue aussi. Il est clair que la culture US favorise les ressentis fatalistes devant ce qui est perçu comme une répétition générale de l’apocalypse (celle des Etats-Unis d’Amérique s’entend). Les français c’est autre chose. Ca marche à « la goutte d’eau », à l’impulsion. Jamais aussi dangereux que quand ils ont l’air endormis (séparés).
Je pense qu’on percevra bien assez tôt la différence entre un peuple qui valorise la richesse matérielle et un autre pour qui elle est toujours déjà suspecte, et ses implications pratiques. Ca va être intéressant à obsever d’ailleurs: les lobbies contre l’inconcient collectif français.
Je mise sur un recours prochain à l’article 16, soit pour domestiquer de force la finance afin de reprendre le contrôle des flux de capitaux et casser les réseaux établis, soit pour calmer la foule qui gronde.
Reposez vous Pau. Vous êtes exténué.
La moitié de la France est hors sytème capitaliste. Pour ces publics, la crise n’existe pas. Ensuite il faut ajouter les retraités et les « exclus » de toute vie normale, les 8 millions de personnes qui vivent avec au plus 800 euros par mois, crise ou pas, ça ne change rien pour eux. Ca fait beaucoup de monde qui n’est pas concerné directement contrairement aux USA où l’impact est direct sous forme de chômage immédiat non indemnisé mais également de perte d’emploi non déclaré pour les « non documented ». Les illégaux en bon français. Sans oublier les « foreclosures » en matière immobilière.
A propos de l’interdiction des paris sur les prix, comment ensuite interdire les manoeuvres d’évitement? En France on a surtaxé les supports numériques. Résultat la moitié du marché provient de l’étranger proche qui n’a pas surtaxé. On se retrouve vite avec le marché noir. C’est le cas avec les cigarettes. Ensuite et plus grave apparait la contrefaçon.
Depuis 1971 le dollar n’est plus convertible en or. Mais il reste convertible en pétrole! Quand le pétrole monte, le dollar baisse! Pour limiter la hausse aux USA. Si on devait remplacer le pétrole par autre chose nous aurions un résultat similaire avec tout autre énergie de remplacement. Il existe bien déja un marché d’occasion des éoliennes! Ca va très vite, il faut tenir les prix des nouveaux produits, d’où l’invention des marchés d’occasion.
Si on interdit les paris sur les prix des denrées alimentaire, je parie que l’on aura de la spéculation sur les moyens de transports de ces denrées, l’imagination humaine est sans limite.
Ce qui favorise les paris ou la spéculation c’est l’informatisation générale de nos sociétés. C’est un problème qui a été perçu par certains dès le milieu des années 1970 quand on a observé une mutation globale des sociétés occidentales. Cette mutation n’a toujours pas été théorisée. Le régime soviétique n’était qu’un simple régime militaire. La seule chose qui fonctionnait en URSS était la technologie destinée aux militaires, seul espace de liberté accordé, si on peut dire. En 1989 c’est la VW qui a gagné contre la Trabant. Si quelqu’un veut théoriser tout cela….
Bonjour Paul,
Je suis artisan en France dans la communication visuelle et depuis le mois de Mars mon activitée est soutenue voir surchargée. Après une chute d’activitée au mois de Février il semble que nous assistions à un rebond technique ( un peu comme celui signalé par Loic Abadie au niveau de la bourse) avant une chute à l’automne prochain.
Dans les conversations que j’ai avec mon entourrage les gens disent que « oui on est en crise ! » mais que eux ne la ressente pas personnellement .
Ill y a encore beaucoup de personnes dont les revenus ne sont pas sensibles à la crise (Fonctionnaire, Retraités), les commandes publics et les prestations sociales sont maintenues . Il n’y a pas de crise du crédit pour l’état et les collectivités locales, les robinets sont ouvert jusqu’en 2010 mais il faudra bien réduire cette bulle un jour ou l’autre.
Par contre je constate dans les entreprises et administrations avec lesquelles je travaille une pression de plus en plus importante au niveau des salariés entrainant un mal être certain.
Juste une remarque qui n’a rien de scientifique : le niveau de mon activitée est souvent en rapport avec mon moral, en baisse avec des idées pessimistes, en hausse avec des idées optimistes . Il y a une part de mystère dans la vie, il faut être bienveillant et croire en la « providence ».
Paul, vous semblez fatigué sur cette vidéo. Vos rèves ne sont t’ils pas le signe d’un stress important ?
Prennez soins de vous et accordez vous quelques temps de repos.
@ captainsky
Vous dites : « la moitié de la France est hors système capitaliste », voulant sans doute signifier qu’elle bénéficie d’une certaine protection. L’existence de ce matelas fait la différence, tout du moins tant qu’il exerce ses effets. La question va être de le renforcer ou de devoir admettre ses limites et d’en subir les conséquences. Voilà ce qui nous attend.
Les américains ne bénéficient pas de la même protection, c’est certain, mais vous savez certainement que c’est un pays en réalité très réglementé dans de très nombreux domaines ? L’exception, mondiale et non pas seulement américaine, c’est la sphère financière qui en bénéficie. Certains recommandent désormais que des lois antitrusts soient également promulguées dans ce secteur. Voilà aussi ce qui nous attend.
pour ce qui est de mon micro-ressenti personnel, ma vie va tellement mieux en 2009 qu’en 2005 ou 2006 que je dirais que c’est une période de croissance phénoménale, j’avais encore jamais vu ça… mais bon c’est mon micro-point de vue perso, comme je l’ai dit et ce ressenti n’a rien à voir avec la situation économique de mon petit ménage individuel ou celle de la société dans son ensemble.
question licenciement, ah non plan social, ah non sauvegarde de l’emploi, que la conjoncture soit bonne ou mauvaise, peu importe, c’est toujours le bon moment pour un redéploiement, non?
pour la vidéo, je me disais, le chuchotement, c’est pour souligner la liberté d’expression en France sous le maréchal sarko? 🙂
Vu hier sur le site « pôle emploi » (l’Agence Nationale Pour l’Emploi quoi):
Ingénieur informaticien (Base de données, technologie web, gestion de projet)
CDD 4 mois
Bac +5 souhaité
1 à 2 ans d’expérience souhaité
salaire:1550 euros/mois. (En brut. Avec l’ANPE c’est toujours en brut).
Voilà comment se manifeste la crise par chez nous. Contrats précaires, haut niveau de compétences souhaité, salaires dignes d’une farce, le tout dans un contexte de chômage croissant. Ce n’est pas sensible pour ceux qui ont (encore) un emploi, mais ça le deviendra peut-être plus vite qu’ils ne le pensent. Au fait, comment sont versés les minima sociaux quand plus personne ne cotise?
@François Leclerc:
Je ne sais pas quel est votre sentiment au sujet des lois antitrusts, mais, à tout hasard, si vous pensiez avoir décelé une bonne nouvelle là dedans, je crains que ce ne soit encore un peu trop optimiste:
Savez-vous que ces lois sont précisément celles qui ont permis l’émergence de Microsoft dans les années 70? Ce même Microsoft qui se voit aujourd’hui régulièrement attaqué et condamné pour… Abus de position dominante… Ces lois ne résolvent rien, elles ne font que reporter le problème dans le temps.
J’ai suivi votre blog de france de février 2007 à janvier 2008 où je suis parti à buenos aires pour 7 mois, revenu en france jusqu’à avril, puis parti à Utrecht où je vis maintenant.
A chaque fois j’ai eu deux impressions similaires :
– une grosse différence de discours de prise de conscience de la réalité, différence entre ce qu’il se disait ici, et ce qu’on voyait apparaître dans la presse ou les discussions de tous les jours
– l’impression d’être dans un cercle d’avant-guardiste, un peu à la LEAP ou contreinfo, de révélation de ce qu’il se passe vraiment derrière le nuage de fumée, sorte de sentiment qu’il y a les vrais infos, et le monde du dehors dans lequel quand on quitte le pc, quand je parle de tout ça, j’ai l’impression d’être pris pour l’idiot du village. jusqu’à ce que.. ça arrive.
La crise ici, on sait qu’elle existe, mais on ne la sent pas, on ne la voit pas. à Paris dans les 6 mois de mon retour j’ai nettement vu s’augmenter le nombre de mendiants et clochards sur mon parcours. En alternant quelques WE à Utrecht, c’était vraiment beaucoup plus clair de la situation parisienne. Les budgets sont coupés dans les entreprises, pas de folies, mais ça continue tranquillement. à suivre..
@Dissonance : concernant l’offre d’emploi que vous mentionnez, je travaille dans le secteur et ils ne trouveront probablement jamais ce profil pour ce salaire (et en CDD de 4 mois en plus). Probablement une offre bidon (comme il y en a plein dans les agences pour l’emploi lorsque ça ne concerne pas les emplois du secteur secondaire). Je ne suis pas en France, mais je crois que c’est pareil là-bas et la crise ne se fait pas encore sentir (ou très peu) dans le secteur de l’informatique.
@zoupic: « l’impression d’être dans un cercle d’avant-guardiste, un peu à la LEAP ou contreinfo, de révélation de ce qu’il se passe vraiment derrière le nuage de fumée »
Je ressens la même chose mais on ne me regarde plus comme l’idiot du village. Il y a 1 an, je m’étais fait mon idée en fréquentant les sites que vous citez (et d’autres genre « bulle-immobiliere ») et j’avais annoncé dans ma famille qu’une crise du genre des années 30 nous pendait au nez, que les banques risquaient la faillite et que le chômage allait exploser. Ils ont un peu rigolé, maintenant ils rigolent moins surtout quand je leur dis que ça va encore empirer (suffit de regarder les riches stocker de l’or dans les coffres pour savoir que l’hiver sera rude).
@ f. leclerc
Derriere la finance il y a une nouvelle classe mondiale, l’economie n’a plus besoin des classes moyennes pour fonctionner, elles sont out, c’est ce que l’on ne percoit pas en france, sauf peut etre certains ouvriers des usines delocalisees mais ils sont marginaux, il fautun etat de droit mondial pour resoudre tout cela, ce sera long….
C’est vrai qu’il y a un contraste entre l’alarmisme posé des commentaires de Paul et Francois Leclerc, le brouillard de l’info officielle, et la rue où contre toute attente il ne se passe pas grand chose. Le système santé-éducation-social-retraite bien qu’imparfait en France et en Belgique joue à plein comme amortisseur, la « grande finance » montre des signes très discrets de défaillance pour le grand public, peu se retrouvent acculés du jour au lendemain comme les américains à la rue et sans emploi de manière brutale. Il y en a à coup sur tous les jours mais ce n’est pas à ce point massif et concentré. Le niveau d’endettement des ménage ne part pas d’aussi loin.
Néanmoins ça n’en n’est pas moins dangereux, pour qui est convaincu que le système capitaliste ultra-libéral est un hydre devenu autophagocytaire qui frappe ce qui est le plus faible à un instant « t » et peut changer en quelques jours de cible et de stratégie. L’absence d’explication du devenir des sommes considérables engagées par les pouvoirs publics/banques centrales, pour renflouer des trous dont la profondeur est par leur structure inévaluable et par nature des acteurs (banquiers, fonds, politiques) inavouable, ne présage rien de bon, si ce n’est un jour une inflation de rattrapage brutale le jour ou une masse critique de décideur internationaux se diront que acheter de la dette à un état n’est plus un placement approprié.
En Europe (exept Irlande,Espagne,Hongrie) on est encore dans une phase de compensation structurelle mais la décompensation pourrait être d’autant plus brutale non?
@ Dissonance
J’ai été elliptique. Ce sont des voix isolées qui évoquent la nécessité de lois antitrusts pour « l’inudtsrie financière ». Elles n’auront pas gain de cause.
@ Captainsky
Il faut encore des consommateurs, ainsi que des emprunteurs. C’est d’ailleurs tout le problème rencontré par les Etats-Unis.
Oui, en France on n’a pas encore pris conscience de l’ampleur de la crise , sinon de façon intellectuelle et donc -in fine- pour l’instrumentaliser , chacun selon son point de vue.
Les effets de cette crise n’en sont qu’à leur début en Europe et de plus, la France étant à moitié hors capitalisme et de plus doté de nombreuses système d’amortisseur sociaux , il est encore possible de compatir sur des cas individuels de boites précises touchées par cette crise.
Cet état d’esprit est renforcé par l’idéologie gauchisante si bien acclimatée chez nous, qu’une solution existe par la simple existence d’une sorte de magot détenu par les ‘riches’ , qu’il suffirait d’aller chercher si nous nous en donnions vraiment les moyens.
Cette semi-illusion (de mon point de vue) entretient une positivité : il suffirait de lutter, il faudrait en profiter pour remttre en cause , etc etc … bref c’est vécu comme une période d’opportunité. Et la dramatisation n’est pour l’instant developpée que comme la toile de fond indispensable à un grand opéra où chacun peut pousser son aria ou sa chansonnette …
Il se pourrait que la crise nous touche bien plus profondement , comme elle touche les USA actuellement (- encore que les USA aient un autre problème à regler en plus : celui de la fin du statut exorbitant du dollar qui leur procurait de si gros avantages) , mais nous aurons alors bien plus de mal qu’eux à réaliser qu’une partie de la richesse des riches est également partie en fumée et qu’une autre n’est basée que sur l’exploitation organisée des autres : que cette exploitation se grippe et la fragilité decette valeur apparaît alors.
Mais le pire -finalement- ne serait-il pas que les choses s’arrangent trop ? Ou surtout trop vite. Vous vous imaginez ? Le système se régénérant lui – même … et invalidant une partie des discours et des espoirs de transformations …
Franchement, on aurait l’air de quoi à se raccrocher aux choses habituelles qui ne vont pas …
Il parait que Roubini voit des lueurs d’espoir. Ca m’inquiète.
Bon , on se rattrapera sur le conflit palestinien et la dégradation climatique : ça a l’air béton. 😉
PS/ Paul , continuez.
@Alexbrux
« autophagocytaire »: Néologisme pertinent.
@François Leclerc
Dont acte. A titre personnel, c’est de lire ceci qui me parait une bonne nouvelle: « Elles n’auront pas gain de cause. »
@Moi
Je suis bien conscient qu’une telle offre sera difficilement pourvue (du moins tant que d’autres offres meilleures existeront). Et je me doute qu’elle ne soit pas émise dans ce but: En réalité, il me semble plutôt que de telles offres (que je vois tout de même de plus en plus fréquemment) permettent avant tout de justifier de conditions d’embauche dégradées pour les techniciens, débutants notamment. Sur la base de telles offres, on peut se permettre de proposer des postes à ces derniers au SMIC horaire.
C’est vrai que notre système fonctionne autour d’une administration importante. Si bien que le nombre élevé de fonctionnaires écrase un peu la tendance à la détérioration du marché de l’emploi. Mais les stats sont très mauvaises dans le business. Selon mes sources, dans la grande distribution, hors alimentaire, les commandes chutent en moyenne de… 40%. Il suffit de traîner un peu dans les restaurants pour prendre la température de la forte baisse de la consommation, et d’observer les offres commerciales alléchantes des secteurs habituellement parcimonieux dans leurs remises, pour se faire une idée un peu plus précise de la morosité ambiante. Les mauvais chiffres à attendre du 2T pourraient bien rendre les Français plus inquiets, au point de polluer… leurs vacances. Ce qui est indéniablement un signe de crise majeure dans notre pays…
pas d’efforts sans repos, pas de repos sans efforts.
http://www.creapharma.ch/sommeil-bonsconseils.htm
@Dissonance: oui, il doit y avoir un but caché à ces offres aberrantes, sinon cela n’a pas de sens. Peut-être la raison que vous évoquez.
@opposum: « Il parait que Roubini voit des lueurs d’espoir. »
Au fait, vous souvenez-vous que l’on avait discuté sur ce blog de ce que Roubini avait acheté de manière surprenante des actions en prévision d’une hausse des cours? Il ne s’est pas trompé. Et je ne crois pas à la perspicacité du trader, plutôt à certaines informations confidentielles. Tout ceci est bidonné et Roubini a peut-être été acheté.
La crise, les francais vont la découvrir avec la montée du chomage , puis le blocage des salaires, puis les augmentations d’impots pour boucher les trous et les diminutions des prestations sociales, puis les grèves et les révoltes……demandez le programme des 24 prochains mois. Signé Mme Irma Vépourtanprévenu .
Je trouve intéressant votre commentaire sur la perception de la crise. Je suis français et vis au Québec. Nous ne vivons qu’à 50 km de la frontière américaine et que ce soit dans les médias ou dans les discussions, le traitement de la crise semble totalement différent depuis le début. Pour mon travail, je me rends régulièrement un peu partout aux États-Unis et je constate ce décalage. Dès la fin 2006 et surtout à la mi-2007, en voyant ce qui se passait aux États-Unis, j’avais compris que la crise serait grave alors qu’ici, au Canada ou en Europe, il aura fallu attendre seulement la deuxième moitié de 2008 (et encore) pour commencer à parler de récession puis de crise.
Ce décalage est tout à fait fascinant puisque le modèle économique est quand même proche entre les deux pays (plus proche qu’entre les États-unis et l’Europe) et que 80 % de nos clients sont américains.
Ici, les maisons continuent à se vendre comme des petits pains. Les pertes d’emplois sont importantes (notamment en Ontario et en Alberta) mais pas dramatiques. Très peu de gens parlent de la crise et changent leurs projets (achats immobiliers, voyages, etc). Il n’y a évidemment pas de quartiers entiers de foreclosures comme j’ai pu le voir aux États-unis. Rien de comparable et pourtant, le même modèle économique et les mêmes valeurs.
Des amis américains ne comprennent même pas eux-mêmes qu’un petit pays (en termes de PIB et de force économique) comme le Canada puisse passer à travers et que leur pays, les États-Unis, encore le plus grand du monde économiquement, souffre autant.
J’ai l’impression qu’aux États-unis, on voit tout de suite les effets de la crise avec les pertes d’emploi et tous les panneaux de foreclosures un peu partout. Il y a aussi un gros débat sur Wall street et sur les banquiers véreux qui ont tout déclenché.
En France, le débat sur la crise prend peut-être davantage une tournure politique (débat autour des réformes de Sarkozy et de ses 2 années de pouvoir) mais dans les faits, les effets sont moins visibles et atténués par le système de protection sociale. Il m’a semblé pourtant que toutes les émissions, tous les reportages, tous les articles tournaient autour du sujet de la crise.
Ici, au Canada, on est comme dans aucune de ces situations. Et même la médiatisation n’est pas tellement importante. Quand elle l’est, c’est pour traiter de la crise américaine.
Les annonces de frémissement et de signes de reprise sont quasi quotidiennes.
Au vu de l’état du patient, nous prescrivons du sommeil, du soleil et du bon vin. Reposez vous Paul, vous avez mauvaise mine. Sur la différence de perception de la crise, sans négliger ce que d’autres évoquent avec justesse : poids de la fonction publique, système de protection social, système de retraite etc… il ne faut pas oublier que de nombreux groupes, chercheurs, étudiants, magistrats etc… sont engagés dans des luttes contre les projets de privatisations/dérégulation/rationalisation tous azimuts voulu par Sarkosy.
Nous sommes en demi-crise depuis longtemps et donc habitués. Quand la croissance est forte aux US, la croissance est faible ici mais par contre nous amortissons les chutes. Ce qui par contre grave c’est le manque d’entrepreneurs et le manque d’innovations. Je pense que les US ne sont jamais meilleurs que dans l’adversité, ils surmonteront probablement encore cette crise. La mentalité est différente en France, nous préférons prendre moins de risque et avons surement un meilleur équilibre travail – vie privée. Il faudrait un mix : sécurité de l’emploi (par ex à mi-temps) et prise de risque plus importante le restant du temps, une sorte de statut mi fonctionnaire mi entrepreneur (ce qui est d’ailleurs le modèle de nos énarques).
Michel
Oui, vous avez l’air dubitatif, Monsieur Jorion. Mais la performance de la lassitude suggérée permet l’interprétation multiple en lecture plurielle.
Et la teneur des commentaires nous montre un auditoire aux compétences multiples.
Dans la veine »d’une constitution pour l’économie » ou »d’un outil analytique », l’endroit de ce blog semble un creuset qui ne demande qu’à être mis en forme pour ébaucher un collectif de reflexions et faire germer des actions moins virtuelles…
@ F. Leclerc.
Oui bien entendu il faut des consommateurs, mais comme dans les avions où la classe éco paie le kérozène et la classe affaire et les premières font les profits. Apparaissent des compagnies qui ne font que de la classe affaire et les vrais riches circulent en jets privés. Du coup le modèle économique classique du transport aérien tangue y compris celui du low cost qui n’est plus rentable que sans multiplier les prestations annexes. Pensez également à la grande distribution qui ne gagne pas d’argent en vendant des produits mais en jouant avec la trésorerie. Le consommateur ordinaire a de moins en moins d’importance, il ressemble de plus en plus à un tapis de sol sur lequel les privilégiés viennent installer leur lit de camp! On pourrait décider de se passer de tapis de sol!