Billet invité.
SALADES FINANCIERES DE SAISON
Dans toutes les nouvelles qui sont intervenues ces tous derniers jours, quelle pourrait être est la plus marquante ? Toutes concourent à décrire une situation qui continue d’être marquée par une forte incertitude à propos de ce que réserve l’avenir, proche et lointain. Mais quelle est celle qui émerge du lot ?
Faut-il mettre en exergue le fait que la BCE, déjouant les pronostics, se lance finalement à son tour et sans plus tarder dans l’achat d’obligations dites « sécurisées », pour 60 milliards d’euros, et rejoint ainsi ses camarades britannique et américaine dans la mise en œuvre de mesures « non conventionnelles » ? Que l’Etat allemand ne parvient pas à racheter les actions de la banque HRE, afin de la prendre sous contrôle majoritaire d’abord, puis de la sauver en la recapitalisant, une fois celle-ci nationalisée, faisant tout ce qui est possible afin de ne pas devoir se résoudre\ à une abominable expropriation ? Que les syndicats ouvriers sont devenus les premiers actionnaires de Chrysler et que General Motors sera détenu à plus de 50% par le Trésor US (89% du capital avec les syndicats), dans le cas très possible d’un dépôt de bilan ? Que Lula, le président brésilien qui va à Pékin prochainement, annonce qu’il va y proposer que les échanges commerciaux avec la Chine se fassent désormais dans la monnaie de l’un ou de l’autre pays, excluant le dollar ?
Ou bien que la Société Générale annonce par surprise des pertes au 1er trimestre (et l’emprunt de 1,7 milliards d’euros à l’Etat), tandis que la BNP Paribas déclare au contraire des bénéfices (cherchez l’erreur) ? Les commentateurs s’interrogent sur la suite, en ce qui concerne la Société Générale, qui pourrait bien devenir, après Natixis, le second grand malade bancaire français. Que le réassureur Swiss Ré parvient également à présenter des comptes bénéficiaires, que certains analystes jugent publiquement « surprenants », ce qui n’est pas dans les habitudes de la profession ? Ou encore que Jean-Claude Juncker, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, déclare, lui aussi de manière inhabituelle: « Nous allons vers une crise sociale », ajoutant pour bien se faire comprendre : « la crise jette dans le désespoir des millions d’Européens, il ne faut pas sous-estimer le caractère explosif de cette recrudescence du chômage » ?
Est-il étonnant que Hans-Rudolf Merz, ministre suisse des finances accueille à Berne Tharman Shanmugaratnam, son homologue singapourien, afin de mettre en place un front commun et de défendre le secret bancaire, excluant d’accepter les demandes d’échange automatique d’information en matière fiscale qui, selon eux, tout simplement, « n’entrent pas en ligne de compte » ? Ou que Peer Steinbrück, le ministre des Finances allemand, critique à nouveau la Suisse et le Liechstenstein, pays qui selon lui « encouragent » l’évasion fiscale des citoyens allemands ? Suscitant de nouvelles réactions indignées, l’amenant par la suite à mettre les points sur les « i » : l’évasion fiscale « n’est pas le fait de l’ouvrier métallurgiste payé au salaire minimum ou de la caissière qui élève seule son enfant avec moins de 1.000 euros par mois, mais c’est le fait d’autres couches de la population, de gens soumis à d’autres tranches d’imposition, et qui doivent pouvoir être désignés nommément sans que cela provoque de polémique ».
Ou bien plus important de relever que Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP, le parti majoritaire français, juge « hallucinant » le projet de directive européenne sur les fonds spéculatifs du commissaire irlandais Charlie McCreevy, qui s’est fait beaucoup prier pour la rédiger et qui envisage maintenant de permettre à des fonds domiciliés dans des paradis fiscaux d’être autorisés à fonctionner en Europe, sur demande de leur part. José Manuel Barroso, président de la Commission de Bruxelles, a d’ailleurs fait preuve de la clairvoyance dont il est coutumier en défendant son commissaire et le projet de directive : « Il faut éviter d’aller trop loin dans un sens qui pourrait réduire la créativité et l’innovation des marchés financiers et donner en même temps des assurances claires que nous voulons réglementer le secteur des marchés financiers, qui pose problème ». Il a aussi déclaré, en employant un argument destiné à clore sans appel la discussion : « Je pense que c’est une proposition très équilibrée ».
Ou de prendre la mesure d’un autre dossier de la régulation. Christine Lagarde, ministre française des Finances venant ainsi de se déclarer « particulièrement frustrée » à propos de l’assouplissement des normes comptables, réclamée jusqu’à maintenant en pure perte à l’IASB, l’organisme international qui détermine les normes comptables en Europe. Alors que son homologue américain, le FASB, a agi dans des délais records, assouplissant les règles d’évaluation des actifs afin de soulager les bilans des banques américaines. Les freins sont multiples et les grandes déclarations du G20 bonnes à remplir, comme autant de bonnes résolutions pour plus tard, les journaux intimes de ceux qui les ont proférées.
On ne sera pas vraiment étonné, par contre, que la Fed a rejeté une demande du sénateur démocrate Charles Schumer, demandant à celle-ci de forcer les compagnies émettrices de cartes de crédit de cesser immédiatement de pratiquer des hausses rétroactives des taux d’intérêts sur les sommes dues par leurs détenteurs. D’après Ben Bernanke, président de la Fed, une telle action de la Fed pourrait en effet avoir comme conséquence néfaste que ces compagnies coupent le crédit de certains consommateurs ! Le même, essayant de présenter au mieux la situation, explique que « les données récentes laissent présager que le rythme de la contraction de l’activité pourrait être en train de ralentir ». Précisant : « nous prévoyons que la reprise ne gagne en intensité que graduellement et que la mollesse de l’activité diminue lentement ». Il en découle selon lui que, « les entreprises devraient se montrer prudentes dans leurs embauches » et que « le taux de chômage pourrait par conséquent rester élevé pendant un certain temps, même une fois que l’économie se sera reprise ». Gary Stern, le président de la Fed de Minneapolis, s’est montré encore moins optimiste, parlant lui aussi des perspectives économiques des prochains mois : « le niveau de l’emploi pourrait bien continuer à baisser dans les secteurs qui se contractent — la finance, le BTP, l’automobile — même s’il se redresse ailleurs ». Dans ces conditions, les émetteurs de cartes de crédit vont pouvoir améliorer sérieusement leurs marges : voilà la bonne nouvelle !
On s’inquiétera tout de même, vu ce climat, du sort qui sera finalement réservé aux mesures annoncés lundi dernier par Barack Obama, expliquant qu’« Il faudra du temps pour réparer les dégâts causés par des dispositions que des lobbyistes et les représentants d’intérêts particuliers ont introduites subrepticement dans notre code des impôts ». Explicitant ses propos, le président américain a notamment précisé vouloir supprimer les failles légales qui permettent aux entreprises américaines d’économiser des milliards de dollars d’impôts via des filiales étrangères domiciliées dans des paradis fiscaux qui n’apparaissent pas dans leurs déclarations fiscales. Mais, il faudra du temps, comme il l’annonce, d’autant que les premières réactions des grandes sociétés américaines laissent présager un lobbying intense auprès du Congrès, l’un des centres du pouvoir de l’oligarchie financière. On a vu ce qui est sorti de leur moulinette dernièrement, à propos de la loi concernant la renégociation des prêts hypothécaires voulue par le même Barack Obama.
On attendra avec impatience, tout de même, les mesures que devrait prendre la SEC, l’organisme régulateur américain, à propos des ventes à découvert, qui continuent de sévir actuellement, après avoir été interdites sur les valeurs financières durant quelques semaines l’année dernières, puis rétablies. D’autant plus que l’on aura enregistré la déclaration de Jamie Dimon, PDG de JP Morgan, estimant lundi dernier qu’« il y encore beaucoup trop de banques aux Etats-Unis (…) Certaines sont bonnes dans ce qu’elles font, mais beaucoup ne seront pas capables de survivre, et je crois que vous allez assister à une consolidation », a souligné M. Dimon. Il a précisé que sa banque allait participer à cette consolidation et même l’ « accélérer », s’intéressant également au Brésil, à l’Inde et à la Chine dans ce même domaine. On sait comment des déconfitures peuvent être précipitées, grâce aux ventes à découvert, et on a également noté, comment certaines banques annonçaient de bons résultats financiers. Pouvant se demander, en additionnant les deux, si ce n’est pas avec l’argent notamment gagné par ces opérations de vente à découvert, que ces banques pouvaient ensuite acheter les dépouilles des banques qu’elles ont contribué à couler. La concentration au sein du système bancaire se précise donc, faisant de ses composantes à venir, plus que jamais, des entités « too big to fail », en mesure d’imposer aux pouvoirs publics leur loi. Ce n’est pas la meilleure nouvelle de ces derniers jours.
Il ne nous restera, sans avoir tranché, à attendre le résultat des stress tests, qui devrait être rendu public la nuit prochaine en Europe, convaincus que cette nouvelle sera moins importante que tout ce qui précède.
37 réponses à “L’actualité de la crise : Salades financières de saison, par François Leclerc”
UNe seule chose à dire : l’hallucination n’est pas prête à s’éteindre ! Nous avons l’impression de vivre un cauchemar éveillé où tout s’effondre et où les responsables de l’effondrement rigolent à tout rompre…
Paul disait l’autre jour : et on n’a encore rien vu. Effetivement, c’est l’impression que ça donne. Mais alors, que nous reste-t-il à voir ?!?
Le XXIè s. semble se diriger tout droit vers le XIXè.
@ Moi
C’est le retour au fondamentaux…
[…] Original post by Paul Jorion […]
En attendant, on est au plus bas:
http://www.federalreserve.gov/releases/cp/default.htm
la sphère financière l’emporte definitivement ! peu importe pour elle que cela soit avec l’argent des contribuables,elle ne se sent pas concernée par le marasme économique et social qui se dessine avec force dans le monde entier, le moyen et long terme n’est pas de son ressort; ce qui importe pour elle est de créer des séquences d’ embellie de court terme pour dégager de violentes plus- values; la sphère financière est intimement, idéologiquement convaincue de sa capcité à prosperer en autarcie, elle n’ a de compte à rendre à personne et surtout pas aux dirigeants politiques, leurs vassaux! la sphère financière a désormais la certitude qu’elle n’est en rien astreinte à se soumettre à une queclonque legislation comminatoire : en clair nous ne subissons que le début des conséquences de son comportement léonin, et à chaque fois que les économistes nous signaleront un embellie de ces institutions, nous saurons qu’il faudra nous attendre à une nouvelle phase d’effondrement économique et social ; j’ai déjà indiqué qu’elle pratiquerait un pogrom financier à chaque fois que cela sera nécessaire pour elle
fincaparaiso dit :
8 mai 2009 à 00:00
Rien à rajouter !
à: Cécile [7 mai à 19:48 ] La chanson résume assez bien ce qu’est la bestiole humaine, pauvre ou riche : d’abord — et avant tout — un corps-cérébral en relation à d’autres êtres vivants. Les représentations-du-réel qui se fourrent — très différemment — dans le cerveau sont inadéquates pour anticiper (si chacun reste dans ses croyances et sur ses positions), imaginer des scénarios, émettre des hypothèses pertinentes, simuler les effets probables avec tel ou tel calendrier d’engagements, réviser les plans d’action non encore optimisés, peindre des tableaux et écrire des récits dans la perspective (par exemple) de partager un entrelacs réfléchi de voies et de marches.
C’est un fait. Pourquoi ?
Daniel Schacter sous-titra son livre Science de la mémoire par deux verbes oublier et se souvenir.
[Odile Jacob isbn 2.7381.1309.5] Je n’aime pas le mot « péché » qu’il utilise pour décrire, avec science, sept « mécanismes naturels » qui semblent être à la fois des défauts et qualités.
Quel mot pourrait signifier à la fois faiblesse et atout, même si le premier terme apparait plus prégnant (actif) que le second ?
En l’absence de réponse je vais dire Dpposua pour « Défaut-présentant-parfois-ou-souvent-un-atout » en lieu et place du mot péché de M. Schacter.
Ce savant dirige le Département de psychologie de l’Université Harvard.
Il caractérise sept Dpposuas (défauts-péchés pas toujours si négatifs)
1: fugacité – 2: absence – 3: blocage – 4: méprise – 5: suggestibilté – 6: biais – 7: persistance.
Une phrase parmi d’autres
(…) L’amygdale (figure 1.2) entretient un lien étroit avec le Dpposua de persistance. On ne sait pas encore avec certitude à quelle zone du cerveau renvoie le Dpposua de biais, mais il est probable que certaines régions internes de l’hémisphère gauche jouent en l’espèce un rôle de premier plan. Je mettrai les fonctions cérébrales en rapport avec chacun des sept Dpposuas de la « mémoire » du chapitre 1 au chapitre 7 (…)
. L’hémisphère gauche ( sujet au biais) est celui qui aurait, après le préfrontal, le plus d’aptitude à la syntaxe, au « Si (…) Alors… » et pratiquement pas à l’éthico-affectif, à l’art EiEx, au bain senso-cosmique. Ne trouve t-on pas dans la banque davantage de philosophes, habiles à tourner sans but des abstractions verbales dans tous les sens, que des artistes altruites ? Et les biais, méprises, blocages, croyances absolues, etc. sont cette branche de l’économie comme ailleurs.
Pourquoi serait-ce un peu plus dommageable en banque-assurance et 33LibStreeet-BRI-FMI-BCE-etc. qu’ailleurs ?
Puis-je tenter une réponse ?
En aéronautique, il existe des bancs-de-test, des bancs d’essai.
En banque, on joue avec des « stress tests » … tiens-tiens, comme en aéronautique
comme c’est bizarre
comme c’est étrange.
Des tests de « résistance » comme en « Calcul de Structures d’avions ».
ça me rappelle mon prof de 1967-68 en Calcul de Structures. C’était le champion français de la Recherche Opérationnelle.
J’ai oublié son nom … Ah! ça me revient : Hubert de l’Estoile … très sympathique et de l’allure !
Revenons à Cécile le 7 mai 19:48
(…) mais déjà nous comprenons (…)
Qu’est-ce qui serait à comprendre ? … Y a t-il qqchose à comprendre ? …
A quoi conduit la connaissance ? … à quoi conduit, par exemple, la connaissance du philosophe ?
à reproduire des cours de philo ? … à enseigner la philo ? …. à remplir des volumes entiers en entrecroisant des abstractions ?
La question qui suit n’est pas apllicable pour l’ensemble des transactions bancaires à court terme,
telles que swaps couverts, swaps sans contrepartie (risque et/ou spéculation), Bourse, etc.
Est-ce que cela — cette connaissance acquise, biaisée, à mobiliser comme un robot — ne fait pas penser à la finance et à la banque ?
Combien d’années faut-il pour (1) avaler des « savoirs spécialisés » ou des pratiques, (2) les avoir, ces procédures, saisies d’une façon ou d’une autre, par ex. celle de Kerviel, (3) faire comme le voisin; ne pas se démarquer, (4) appliquer; s’échanger des soutiens, (5) vers 55-65 ans, faire le bilan de ses « gains résiduels » aussi nommés « économies » ou « épargne », (6) admirer les forces de la vie, les petits-enfants, la puissance des graines florales, … (7), plus tard, perdre petit-à-petit certaines de ses facultés corporelles et/ou mentales, (7) mourir, … pauvre ou riche.
Place Vendôme, j’ai encore un souvenir très précis dans les bureaux DRH
Il y avait une caisse en carton contenant des centaines de pages avec les collaborateurs antérieurs en deux photos : la photo d’entrée dans la banque (à l’embauche) et la photo de sortie de la banque (à la retraite). Hallucinant ! des centaines ! … est-ce que ce ne serait pas une façon de rendre philosophe la personne qui ne l’est guère ?
Si votre cerveau (pas vous) estime que mon propos n’est pas orienté vers un but, vers une issue réfléchie, … n’est, en outre, pas soutenu par un plan d’action factible … il va effacer ce que les prémisses de ce que j’essaie de faire partager.
il va même, votre cerveau (pas vous), se placer en déni par rapport aux obstacles à résoudre.
Un exemple ?
Très simple !
le concept FaçadeSud-FaçadeNord (offshore).
Personne ne veut en parler, tout cerveau étant certain que tous les autres cerveaux sont persuadés que c’est un problème insoluble,
impossible à résoudre.
Or, il sera résolu … pas cette année, pas l’année prochaine, mais il sera résolu.
Les économistes patentés n’ont pas de solution saine. Pourquoi ?
Ils s’évertuent à résumer le réel autrement qu’il est. Ce jour c’était Michel Aglieta et Elie Cohen.
Pas un mot sur les vrais problèmes. Pas un mot sur ce qui suit
Quant au flux, il ne s’agit pas d’un gaz, d’un liquide ou d’un granulat
Il s’agit de tas trucs charmants, humains, n’ayant rien à voir les uns avec les autres (…) … combines consistant à faire prendre plus de risques à plus faible que soi
(ne pas confondre les metaBanques, grossistes-en-Argent, et les banques-naines-ou-moyennes
dont l’action est conditionnée (subordonnée) par les “lending limits” des metaBanques) … transactions jouant sur (…)
… subtilités de passage entre FaçadeSud et FaçadeNord (offshore) ou le contraire
(peu de fantaisies ou d’improvisations dans tout ça)
… montages juridico-financiers tordus, presque incompréhensibles, même en relisant 3 fois la définition
… montages juridico-financiers bien-fondés, évalués, avec risques raisonnés et partagés entre co-banquiers
Cécile [7 mai 2009 à 19:07]
peut-être que les images de la monnaie (pourquoi “la” monnaie ?), il y a la coquille saint jacques avec sa Vénus (et non pas Mars) dedans, les quatre vents autour, dans la naissance de Vénus de Botticelli il y a les ambassadeurs -sur la table ( la banque des marchands, la table de la foi, de la loi,….) ils jouent aux cartes, ( mais c’est pareil, on dira que c’est pour de l’argent, la puissance, la richesse, le pouvoir, dont la reconnaissance de leur monnaie), -sous la table une anamorphe (cachée) lorsque l’on se déplace, que l’on s’éloigne sur le côté du tableau et que pendant ce temps le temps passe, elle se réalise, émerge à la mesure de l’éloignement dans un deuxième plan de persceptive, elle dessine une symbolique, (insensible, froide) , tête de mort
Bien vu, Cécile ! Très bien !
– Commencer par ne plus dire « la » monnaie »
– Ne pas croire que tous les « taux d’intérêt » sont de même essence, réclameraient les mêmes imprécations ou régulations.
– Ne jamais discourir simultanément sur des régulations qui ne sont pas du tout dans les mêmes rapports au Temps
(jour-le-jour … 3M et 6M … 2-3 ans … 5-7 ans … 10-15 ans ) – Toujours commencer par obliger son interlocuteur à ne pas globaliser,
à ne pas parler ni simultanément ni avec les mêmes mots et arguments pour [A] les opérations de crédit respectables s’inscrivant dans le long terme (10-15 ans) ou le moyen terme (5-7 ans)
pour [B] les opérations de court terme qui réclament un analyste en risque de crédit, un « senior credit officer », un « corporate banker », des avals au-dessus
pour [C] les opérations de court terme qui s’inscrivent directement dans un risque précis de l’industrie ou du commerce,
avec le prélèvement d’une commission (« taux d’intérêt de classe « C »)
pour [D] les opérations offshore corrélées à des prix-de-tansferts
pour [E, F] … etc.
pour [G] les opérations de court terme qui jouent, au quotidien, avec des « Je prends-Je donne » en dizaines ou centaines de millions ($, €, …) et avec des positions perpétuellement fluctuantes en cours de journée
pour [H] les ops achat-ventre de risques titrisés
pour [i] les ops de titres de sociétés cotées, pour [j] les opérations permettant aux particuliers d’exécuter leurs opérations courantes,
pour [k] etc.
Quand vous financez le creusement du tunnel sous la Manche
ou la construction de plates-formes pétrolières en Mer-du-Nord,
ou la réalisation d’une usine de première importance en Europe,
les « richesses » ou « valeurs monétaires » que vous évaluez ne sont pas dans la « liquidité », ne sont pas offertes par l’open money.
Il est impératif de se contraindre à la précision, de ne pas généraliser à la façon d’un philosophe,
Les mots sont-ils sérieusement plus beaux au Singulier. Quelle fâcheuse Rhétorique : la Liberté (majuscule), la Conscience (majuscule), la Vérité (majuscule), la Justice (majuscule), … beaucoup de foutaises (minuscule) dans tout ça.
Pourquoi je m’adresse à Cécile ?
vu sa formation d’artiste, elle peut saisir mon « aimable-et-calme-révolte » contre ces dessinateurs et peintres qui ne font pas leur boulot.
Au lieu de monter des « installations » avec des boîtes de conserve ils feraient mieux de faire saisir, par leurs oeuvres, la différence entre [A], [B], [C] etc. jusqu’à [J], [K], etc.
Pour faire saisir, plus tard, mes concepts, solutions, progressions paisibles, j’ai réalisé et mis en ordre-de-bataille plus de 8.000 dessins.
La publication à ce stade ? zéro.
Pour mon esprit atypique seul le résultat compte, pas le temps pour y parvenir.
Je suis versé au changement depuis environ 15 ans. J.Michel Billaut, L’Atelier, Cellule de veille ( 5 av. Kléber, Cie Bancaire) appelait à des « Etats Généraux » dès les Autoroutes de l’Info d’Al Gore (1994). J’ai encore ses feuilles de 1996. Puis, il y eut la création de l’AFCEE : le grand commerce prenait le dessus. Un changement doit être factible, préparé.
Cécile [7 mai à 12:14]
Cécile à Alotar
L’open-monaie dont ClownBlanc nous présente deux liens en documentation ( … ) ne correspondrait-elle pas justement à une monnaie purement liquide ?
Oui, en partie … mais (1°) pour un segment de flux monétaires très très restreint et (2°) à liquidité conditionnée. Si quelqu’un me demande des leçons de violon, je ne ferai pas l’affaire.
Cécile à Johanes Fink
La « vélocité monétaire » est une abstraction de macroéconomiste qui est payé pour s’amuser à cela. Pour faire redémarrer une économie — créer des activités non subventionnées qui créent des emplois, engager de nouveaux champs d’innovation à risque, etc. — les entrepreneurs ont besoins d’excellents micro-économistes sectoriels et de champion(ne)s de la transversalité; la macro-économie est d’aucune utilité. Il s’agit d’inventer, d’évaluer des risques, etc. nullement de « faire circuler l’argent dans l’économie » comme on verserait de l’eau dans un tuyau.
Dans ce dernier cas, on ne s’interroge pas sur des expectatives, des études de faisabilité, des risques, des gagnants et perdants prévisionnels, etc.
Est-ce opportun d’investir rapidement des dizaines de milliards dans un GrandParis asphyxié
alors que la plupart des campagnes se meurent un peu partout et non pas d’horizons d’importance mondiale ?
alors que les notables des grandes villes (Bordeaux, Lille, Lyon, etc.) n’ont qu’une idée concentrer davantage pour faire monter les prix de « leur immobilier » ?
On le voit les questions sont stratégiques, polysectorielles, multidimensions.
Les participants au pack de projets et leurs bénéficiaires (les français par ex.) seront-ils ou non — par ex. quant à la pollution, à la défiance, aux charges à supporter, au stress, etc. — dans une meilleure position après l’investissement (avec les hommes-ans mobilisés), et ce après 2 ans, 5 ans, 10 ans, 20 ans.
La solution à quatre millions de chômeurs dans un pays ultra développé comme la France n’est pas dans le programme des cours de l’enarchie; le microcrédit trouve moins d’oppotunités qu’au Bangladesh. Si l’épargne tarde à s’investir c’est que l’imagination créatrice de richesses, inventive, fait défaut. Les centaines de milliards mis à disposition du « système financier » n’en sortent guère ou comblent des trous qui sont ici ou ailleurs. Dans un monde où le secret bancaire est maître, la corruption généralisée, le laisser-faire parlementaire et le déni du réel répandu (par mimétisme) comme un cancer, il n’est pas si aisé pour un entrepreneur vaillant de s’engager dans de nouvelles opérations à risque.
Avec des « billets fondants » (tels que ceux du Zimbabwe) on ne créera pas, en France, d’activités saines de long terme fondées sur la mobilisation de moyens pertinents (significatifs) et des personnels qualifiés non payés en monnaie de singe.
blackhole [7 mai à 14:29 ] à Oppossum
(…) Nous ne faisons pas face à une simple crise financière mais à une crise le civilisation (mondiale) tout court: crise écologique, énergétique, géopolitique, alimentaire, surpopulation, systèmes de valeurs. La crise financière n’est que le symptôme de tout cela. Soigner les symptômes, cela soulage mais cela ne guérit pas. Tant qu’on raisonne en se disant que c’est la manière de traiter l’argent-la monnaie qui va résoudre le problème, on reste dans le paradigme qui veut que c’est l’argent qui dirige le monde. Alors que c’est justement ça le problème.
C’est effectivement largement cela le problème et on ne peut pas l’escamoter … Peut-on rester dans l’omerta. Combien de trillions offshore ?
Ce n’est pas un sujet. Parlons d’open money ou de Gesell ! Au moins ce sont pas des trillions. On échange un bouquet de fleurs contre un cours de claquettes d’une heure !
C’est un peu caricatural; je m’en excuse
1/ L’indifférence (feinte) des majorités parlementaires à l’égrad des prix de transfert est un scandale, dont, sans surprise, aucun media ne parle 2/ Des scénarios innovants, structurés en dossiers, manquent en amont des prospectives de Sources-et-Emplois-des-Fonds des peuples du G20 et des orgas à son service ( socités locales ou régionales, joint-ventures, transnationales, PME, etc.) 3/ Les régulations de bon sens en matière d’investissement à l’échelle mondiale, par Branche et secteur, sont manquantes. Elles sont laissées à l’appréciation de personne, c.a.d. au chaos et aux surcapacités de la part des entités qui ont, d’une façon ou d’une autre (…), d’énormes surplus de cash.
à Svenmarq [7 mai 14:41 ]
les métaphores de type cybernétique ou biologie (ARN messager, cycle de KREBS, mitoses, …) ne sont d’aucun soutien dans les trois points ci-dessus)
Oppossùm [ 7 mai à 18:58 ] à Blackhole
(…) La monnaie a des lois et une dynamique propre qui justifie d’en faire une étude spécifique : non pas la monnaie abstraite désincarnée mais celle bien ancrée dans chacun des systèmes économiques, celle qui concrètement est utilisé -grace à l’ingénuosité des hommes- comme instrument de concentration des richesses et donc de domination des uns par les autres.
Parmi les lois fondamentales qui offrent un cadre aux flux monétaires : le secret bancaire, les fiducies et Trusts (société-écrans), les prix-de-transfert via sociétés-écrans, les détournements de fonds systématiques quotidiens, l’offshore plein aux as (trillions), le soutien par les majorités parlementaires du G20.
Après il y a la question cruciale des millions d’emplois manquants c’est-à-dire des investissements manquants.
C’est pourquoi on ne peut pas écarter le débat sur les « SUC » (Sources & Uses Committees) des banques
C’est pourquoi il est également stratégique de scénariser les « Uses », en français les « Emplois-de-Fonds » dans la durée (40 ans, 10-15 ans, 5-7 ans, 2 ans)
Si vous voulez y mélanger le problème de l’écologie , celui des ressources naturelle, celui de l’énergie, celui de la démographie, celui de la destructuration du système alimentaire etc etc, il faut alors choisir un autre angle explicatif que celui de la monnaie (…)
Pas d’accord … il est très intéressant, et même très opérationnel d’entreprendre la scénarisation des « Flux monétaires SUC-de-banques » par Branche et secteur.
Corporate Research, au sein de JP Morgan, fait, depuis 1975, ce travail avec excellence pour une large part des Emplois-de-Fonds dans le monde (construction navale, électronique, pétrole, etc. etc.)
C’est une bonne stratégie de vouloir tout rapprocher; la plupart des théories des protosciences humaines (l’économie, par exemple) sont erronées car elles se fixent des frontières et s’isolent dans un petit monde choisi.
Les économistes qui circulent sur les plateaux de télévision ne disent pas un mot de ce dont je parle.
La pathologie des organisations permet de comprendre une large part de la crise actuelle.
EnSavoirPlus: le livre de Gilles Arnaud Psychanalyse et Organisations chez Armand Colin.
En sus, les head-hunters et les DRH recrutent en se fondant sur des théories psy (dans le style Jung-Briggs) qui sont totalement fausses et contreperformantes.
Ce n’est pas un hasard si l’on observe souvent de véritables malades mentaux au sommet des entreprises. Des exemples ? vous en aimeriez n’est-ce pas ?
Tout rapprocher, sans idée préconçue, avec les pieds au sol, c’est emprunter les chemins qui mèneront aux solutions à comparer.
BA [ 7 mai à 19:31]
Quelque 3,5 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans sont menacés par la faim aux Etats-Unis, soit plus de 17 % d’enfants qui pourraient souffrir de problèmes intellectuels ou de développement, selon un rapport basé sur des données gouvernementales et publié jeudi 7 mai par Feeding America, une association luttant contre la malnutrition.
Pourquoi ? … et à qui la responsabilité ? au 33LibStreet ou au Congrès ?
blackhole [ 7 mai à 19:37] à Opposum
In fine la responsabilité des problèmes d’écologie, de gestion des ressources naturelles, de l’énergie, de la crise des valeurs de la société (matérialisme exacerbé), l’alimentaire (OGM)… n’incomberait-elle pas à la recherche démesurée du profit (et donc la concentration d’argent) par un groupe restreint d’individus ou de corporations ?
Non. La responsabilité en incombe aux majorités parlementaires; elles veulent la situation ainsi
@ François Leclerc
il faudra que vous songiez un jour à publier sur papier vos chroniques très étayées d’un désastre annoncé.
Ce qui est bien aussi avec vous c’est que le jour où vous nous annoncerez une vraie bonne nouvelle, on vous croira.
Encore merci pour ce travail de titan !
Pfiuu, j’en ai le tournis !
Remarque totalement hors-sujet:
Mai, c’est la saison des choux et des ananas. 🙂
http://www.fruits-legumes.org/calendrier-fruits-legumes/mai/
Plus sérieusement,
@fincaparaiso
Deux idées contradictoires se télescopent dans votre commentaire, ça me chiffonne:
D’une part:
« […]peu importe pour elle que cela soit avec l’argent des contribuables[…] »
D’autre part:
« […]la sphère financière est intimement, idéologiquement convaincue de sa capacité à prospérer en autarcie[…] »
Si c’est avec l’argent des contribuables que la finance perdure, ce n’est par définition pas en autarcie. Elle survivrait plutôt sous perfusion en fait – si elle était en autarcie, elle s’auto-entretiendrait et ne causerait aucun tort à la population. Incroyable ce qu’une mourante grabataire peut être dangereuse tout de même, on n’imagine pas ça en la voyant si piteuse sur son lit de mort. La solution? Couper l’alimentation.
à Dissonance,( à propos de deux idées contradictoires…)
la sphère financière utilise l’argent du contribuable comme relevant légalement de son droit de propriété: ele ne se sent absolument pas dépendante(redevable) de cette ponction: les personnes qui font partie de cette sphère ne se causent aucun tort entre elles(dirigeants publics- privés, actionnaires….), et ce que vous appelez population -les contribuables/ salariés ordinaires- ne relève pas de leurs préoccupations: avez vous le sentiment de causer du tort au SDF de votre quartier?
Je pense que vos commettez une grave erreur d’appréciation en affirmant que la sphère financière est mourante grabataire: la mourante grabataire, c’est celle à qui elle pompe LEGALEMENT tout son sang(argent)
Un peu de vinaigrette dans la salade. Le circuit des fonds publics dans le « sauvetage » de Chrysler emprunte des chemins bien détournés. Outre les apports directs de l’Etat fédéral, et les garanties d’emprunt accordées, GMAC va recevoir de nouveaux subsides. Quel, rapport, s’agissant de la filiale de financement de GM ? Eh bien, c’est cette dernière qui est supposée assurer désormais le financement des véhicules Chrysler. Il se trouve que le fonds Cerberus Capital Management, qui contrôle GMAC, est aussi propriétaire de Chrysler (80% acquis à Daimler pour 7.4 milliards). Et il se trouve surtout que le président de Cerberus n’est autre que John Snow, Secrétaire au Trésor de George W. Bush avant d’occuper ses fonctions actuelles. Et l’on trouve parmi les dirigeants du fonds un certain Dan Quayle, qui fut en son temps… Vice-President des Etats-Unis. Lequel reçut le prix parodique IgNobel, pour sanctifier le crétinisme délirant de ses déclarations à l’emporte-pièce. Il perçoit aujourd’hui, en différé, la contrepartie monétaire de l’IgNobel : pour avoir massivement investi dans l’automobile US. Ce qui confère toute sa pertinence à l’une de ses saillies célèbres : The future will be better tomorrow !
Merci Francois ,bonjour a Paul et a tous juste un petit lien pour tout va tres bien madame la marquise
http://www.daily-bourse.fr/analyse-Tout-va-tres-bien-Madame-la-Marquise-vtptc-7628.php
Voici la musique qui va avec le commentaire de TELQUEL. On ne s’en lasse pas !
http://www.youtube.com/watch?v=rdLUV0hhYZY
Erratum supra
22 lignes avant la fin
Quote
» Corporate Research, au sein de JP Morgan, fait, depuis 1975, ce travail avec excellence pour une large part des Emplois-de-Fonds dans le monde (construction navale, électronique, pétrole, etc. etc.) »
Unquote.
Lire « … …faisait déjà en 1975 ce travail avec une éblouissante excellence (…) ».
Je ne connais pas la date de création de « Corporate Research » 1913 ? … 1928 ? … 1935 ? … 1947 ? … 1960 ? …
@ Auguste
Je ne sais pourquoi votre On échange un bouquet de fleurs contre un cours de claquettes d’une heure ! m’a fait penser à ce poeme du père Hugo :
L’enfant
Les Turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil.
Chio, l’île des vins, n’est plus qu’un sombre écueil,
Chio, qu’ombrageaient les charmilles,
Chio, qui dans les flots reflétait ses grands bois,
Ses coteaux, ses palais, et le soir quelquefois
Un choeur dansant de jeunes filles.
Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis,
Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,
Courbait sa tête humiliée ;
Il avait pour asile, il avait pour appui
Une blanche aubépine, une fleur, comme lui
Dans le grand ravage oubliée.
Ah ! pauvre enfant, pieds nus sur les rocs anguleux !
Hélas ! pour essuyer les pleurs de tes yeux bleus
Comme le ciel et comme l’onde,
Pour que dans leur azur, de larmes orageux,
Passe le vif éclair de la joie et des jeux,
Pour relever ta tète blonde,
Que veux-tu ? Bel enfant, que te faut-il donner
Pour rattacher gaîment et gaîment ramener
En boucles sur ta blanche épaule
Ces cheveux, qui du fer n’ont pas subi l’affront,
Et qui pleurent épars autour de ton beau front,
Comme les feuilles sur le saule ?
Qui pourrait dissiper tes chagrins nébuleux ?
Est-ce d’avoir ce lys, bleu comme tes yeux bleus,
Qui d’Iran borde le puits sombre ?
Ou le fruit du tuba, de cet arbre si grand,
Qu’un cheval au galop met, toujours en courant,
Cent ans à sortir de son ombre ?
Veux-tu, pour me sourire, un bel oiseau des bois,
Qui chante avec un chant plus doux que le hautbois,
Plus éclatant que les cymbales ?
Que veux-tu ? fleur, beau fruit, ou l’oiseau merveilleux ?
– Ami, dit l’enfant grec, dit l’enfant aux yeux bleus,
Je veux de la poudre et des balles.
Le vers 11 « Une blanche abépine, une fleur, comme lui »
Le dernier « Je veux de la poudre et des balles »
claquette d’une d’heure … comme mitraillette et une vie
tacatacatac … qui supprime une vie.
Vraiment magnifique ce poème.
En quelle année écrivit-il cela ? Se donnait-il un délai d’écriture ?
Je n’ai pas le temps.
Pour info: Il écrivit Feuilles d’Automne à 1 km de chez moi,
Il avait logé sa maîtresse un peu plus loin. Drôle de lascar.
1829
Il écrivait vite, entre deux culbutes 😉 le lascar !
à JJJ [05:56]
Quote : « Il se trouve que le fonds Cerberus Capital Management, qui contrôle GMAC, est aussi propriétaire de Chrysler (80% acquis à Daimler). Et il se trouve surtout que le président de Cerberus n’est autre que John Snow, Secrétaire au Trésor de George W. Bush avant d’occuper ses fonctions actuelles. Et l’on trouve parmi les dirigeants du fonds un certain Dan Quayle, qui fut en son temps… Vice-President des Etats-Unis. »
Unquote.
Verriez-vous une façon de commenter la corrélation
entre, d’une part, ce paragraphe de François Leclerc :
Quote :
Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP, le parti majoritaire français, juge « hallucinant » le projet de directive européenne sur les fonds spéculatifs du commissaire irlandais Charlie McCreevy, qui s’est fait beaucoup prier pour la rédiger et qui envisage maintenant de permettre à des fonds domiciliés dans des paradis fiscaux d’être autorisés à fonctionner en Europe, sur demande de leur part. José Manuel Barroso, président de la Commission de Bruxelles, a d’ailleurs fait preuve de la clairvoyance dont il est coutumier en défendant son commissaire et le projet de directive : « Il faut éviter d’aller trop loin dans un sens qui pourrait réduire la créativité et l’innovation des marchés financiers et donner en même temps des assurances claires que nous voulons réglementer le secteur des marchés financiers, qui pose problème ». Il a aussi déclaré, en employant un argument destiné à clore sans appel la discussion : « Je pense que c’est une proposition très équilibrée ».
Unquote
et, d’autre part, l’examen botanique de l’Ananas,
par le ClownBlanc, par exemple
» Toujours commencer par obliger son interlocuteur à ne pas globaliser,
à ne pas parler ni simultanément ni avec les mêmes mots et arguments
pour [*] …(…)
pour [C] les opérations de court terme qui s’inscrivent directement dans un risque précis de l’industrie ou du commerce,
avec le prélèvement de commissions
pour [D] les opérations offshore corrélées à des prix-de-tansferts
pour [F] les emprunts d’Etat à partir de l’offshore, par exemple des Bermudes (Banque Lazard, Matthieu Pigasse)
pour [M]… (…) (…)
La responsabilité en incombe aux majorités parlementaires; elles veulent la situation ainsi ». Unquote
http://www.nytimes.com/2009/05/08/opinion/08krugman.html?_r=1
Krugman sur le ‘rien ne changera dans le mode de fonctionnement de WS’
rappel: Giuseppe Tomasi di Lampedusa (Guépard)
« Se vogliamo che tutto rimanga com’è, bisogna che tutto cambi » (Prince Salina)
“Si nous voulons que tout reste en l’état, il faut tout changer”.
Affirmation cynique et désanchantée préalable à une autre, moins citée, celle de l’immutabilité des rapports de force dans le coeur de la Sicile éternelle.
“Ils empireront”, estime même Lampedusa/Salina.
«Tutto questo non dovrebbe poter durare; peró durerà, sempre; il sempre umano, beninteso, un secolo, due secoli…; e dopo sarà diverso, ma peggiore. Noi fummo i Gattopardi, i Leoni; quelli che ci sostituiranno saranno gli sciacalletti, le iene; e tutti quanti Gattopardi, sciacalli e pecore continueremo a crederci il sale della terra».
“Tout ceci (l’expédition Garibaldi et ses suites) ne devrait pas pouvoir durer; mais cela durera, toujours; un toujours humain, cela va sans dire, un siècle ou deux…; après ce sera différent mais pire. Nous étions les Guépards, les Lions; ceux qui nous remplaceront seront les chacals, les hyènes; et tous, guépards, chacals et moutons, nous continuerons à croire que nous sommes le sel de la terre.”
Merci François Leclerc
Brrr… Ce n’est pas trop stressant d’habiter entre le Bois de l’Homme Mort et le <Bois du Loup Pendu?
en lisière du Bois du Loup Pendu habitait, je crois, le bourreau de Paris.
la brochure de tourisme est muette.
Une qui l’était moins, muette, c’était La Voisin, le 22 février 1680.
A la tombée de la nuit, Catherine Deshayes, dite la Voisin, est brûlée en place de Grève (actuelle place de l’Hôtel-de-Ville à Paris). Chiromancienne, avorteuse, adepte de la magie noire et surtout empoisonneuse, elle est au coeur de la fameuse affaire des poisons impliquant plusieurs hauts personnages de la cour de France. La rumeur accuse la marquise de Montespan d’avoir ainsi fait empoisonner la nouvelle maîtresse royale, la marquise de Fontanges, décédée subitement. Accusation semble-t-il non fondée, mais la Montespan aurait bien participé à des messes noires avec égorgements de nouveau-nés. Olympe Mancini, nièce de Mazarin et autre maîtresse du roi, a elle aussi trempé dans l’affaire.
Plus grave : la Voisin, arrêtée à temps, aurait tenté de remettre au souverain lui-même un placet (une requête sur papier) empoisonné. Le commanditaire de ce meurtre est toujours resté inconnu.
Mais l’exécutrice est condamnée à être brûlée vive. A 40 ans, vêtue de bure et tenant un cierge à la main, la Voisin est d’abord traînée sur le parvis de Notre-Dame pour faire grande pénitence. Puis elle est transportée en place de Grève.
Dans une lettre adressée à sa fille, la marquise de Sévigné raconte la suite : « Elle ne voulut jamais prononcer l’amende honorable, et à la Grève elle se défendit, autant qu’elle put, de sortir du tombereau : on la tira de force, on la mit sur le bûcher, assistée et liée avec du fer ; on la couvrit de paille ; elle jura beaucoup ; elle repoussa la paille cinq ou six fois ; mais enfin le feu s’augmenta, et on la perdit de vue, et ses cendres sont en l’air présentement. »
Dans votre salade de saison, je ne distingue ni tranche d’incompétence, ni saupoudrage de bêtise…
Il y a un bel exemple de prophétie auto-réalisatrice dans un article de Bloomberg traitant de la stratégie de Geithner. Celui-ci fait le pari qu’avec leur recapitalisation, les garanties de l’Etat et le retour des bénéfices, les banques s’en sortiront et que les Etats-Unis échapperont à un scénario à la japonaise. L’article enchaîne ensuite en soulignant que les faits semblent lui donner raison car Wall Street et notamment les titres bancaires sont en forte hausse depuis quelques semaines (« So far, Geithner’s gamble is paying off. Bank stocks have surged in recent weeks as investors bet the stress tests would give the lenders a clean bill of health. »)
Sauf qu’il ne s’agit en aucun cas d’un fait qui confirme que le pari de Geithner donne des résultats. Ça prouve seulement que les investisseurs font le même pari que Geithner, sans doute parce qu’ils ont intérêt à faire le même pari.
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601087&sid=aff8iC.Mwg1U&refer=home
@LeClownBlanc dit :
8 mai 2009 à 00:54
« blackhole [ 7 mai à 19:37] à Opposum
In fine la responsabilité des problèmes d’écologie, de gestion des ressources naturelles, de l’énergie, de la crise des valeurs de la société (matérialisme exacerbé), l’alimentaire (OGM)… n’incomberait-elle pas à la recherche démesurée du profit (et donc la concentration d’argent) par un groupe restreint d’individus ou de corporations ? »
–>
« Non. La responsabilité en incombe aux majorités parlementaires; elles veulent la situation ainsi »
Et les majorités parlementaires ne serait-elles pas mises au pouvoir et contrôlées par ces groupes restreints d’individus, ces corporations, oligarchies.
Personnellement, je n’ai jamais cru que nous vivions en démocratie.
@clive: attendez d’y goûter.
A ce stade, est-ce que LeClownBlanc ne s’en tient pas à ce sur quoi les 99.99% de pigeons peuvent « jouer » ?
La représentation parlementaire est censitaire, d’accord.
Les contributeurs qui précèdent (Ton vieux copain Miche, Clive, JJJ, Phil, LeMar, Telquel, Fincaparaiso, Dissonance, etc) ne peuvent pas suivre une démarche qui se fondrait uniquement sur la croyance. N’est-ce pas ?
Auriez-vous des exemples ou des Faits & Arguments ou des ONG-de-confinace crédibles qui en auraient fait l’étude ou des preuves de journalistes d’investigation ou des ouvrages de référence ou des textes du CNRS ou une sérieuse bibliograhique ou une déclaration de l’Académie des Sciences Morales et Politiques ?
Vous dites : « Je n’ai jamais cru (…) ».
En effet, les contributeurs qui précèdent (Ton vieux copain Miche, Clive, JJJ, Phil, LeMar, Telquel, Fincaparaiso, Dissonance, etc) ne peuvent pas suivre une démarche qui se fondrait uniquement sur la croyance. N’est-ce pas ?
La chronique Agora…
Septique, vrai sceptique, faus septique….
[…] Original post by Paul Jorion […]