Un outil analytique pour la monnaie

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Je ne suis pas intervenu récemment dans les discussions des billets que j’ai consacrés à la monnaie. La raison n’en est pas un manque d’intérêt mais plutôt un intérêt accru : j’ai en effet consacré un effort soutenu à développer un outil analytique pour en parler mieux.

J’ignore encore comment vous parler systématiquement de cet outil, en feuilleton ou à l’aide d’un billet beaucoup plus long qu’à l’accoutumée. Je prendrai une décision à ce sujet dans les jours qui viennent. En attendant, je vais vous décrire rapidement le projet. Pour établir un parallèle et bien que ce parallèle ne me soit venu à l’esprit qu’une fois l’entreprise pratiquement achevée, ce que j’essaie d’accomplir pour la monnaie est du même ordre que ce que Freud réalisa pour la psychologie.

Avant Freud – et encore aujourd’hui pour cette partie de la psychologie qui ignore l’apport psychanalytique – on se penchait sans problème sur la psyché humaine en utilisant à son propos le vocabulaire de la langue de tous les jours : les mots qu’elle a spontanément inventé pour en parler. On peut ainsi parler de « croyance » ou d’« intention » et considérer qu’il s’agit de causes réelles de nos comportements. Freud considéra des mots comme ceux-là comme relevant d’une « psychologie populaire », et inutilisables en tant que tels. Qu’est-ce qu’une croyance s’interrogea-t-il ? Une disposition à agir de telle ou telle manière dans certaines circonstances. Qu’est-ce qu’une intention ? Une représentation au moment Ti d’un résultat obtenu au moment Ti+n. Et ainsi de suite. Bien sûr, il ne s’agit pas là d’un simple changement de vocabulaire parce qu’une fois l’analyse achevée, c’est un tout autre modèle de la psyché humaine qui en aura émergé.

C’est quelque chose du même ordre que je tente d’accomplir pour la monnaie. Comme je l’ai dit, je ne présenterai pas ici un résultat final mais juste un échantillon de mon nouvel outil pour vous faire comprendre le sens du projet.

Je distingue d’abord différents types de transactions, dont certaines sont des combinaisons d’autres. Une transaction est une transition au moment Ti entre deux états. Ainsi dans le don, le don lui-même est la transition entre un état où un agent X possède un objet a et un autre agent Y ne le possède pas et un nouvel état où la situation est inversée : X a été dépossédé de a que Y possède désormais. J’appelle les objets tels « a », des marchandises.

L’une des marchandises possibles est l’argent : c’est la seule marchandise n’ayant pas d’autre fonction que d’être échangée. Le troc est un double don simultané. Si l’une des marchandises impliquées dans un troc est de l’argent, on parlera d’achat-vente. Un prêt est une double transaction : au temps Ti une marchandise passe de X à Y, tandis qu’au temps Ti+n, elle repasse de Y à X.

Une reconnaissance de dette est la trace d’un prêt : elle mentionne une transaction passée (au temps Ti) et une transaction à venir (au temps Ti+n) : la restitution. Si une reconnaissance de dette implique de l’argent, elle mentionnera le plus souvent trois transactions, dont deux à venir, la seconde à venir étant celle d’un « cadeau » – les intérêts – dont le montant est proportionnel à l’intervalle de temps Ti+n – Ti. On comprend que je parcours ici à toute allure ce qui exige de beaucoup plus vastes développements.

Une fois parvenu à ce niveau, la combinatoire commence à donner le vertige, le point d’articulation d’un tout nouveau niveau de complexité découle de la titrisation , c’est-à-dire l’émission de titres : à savoir la transformation d’une reconnaissance de dette (trace de transactions à venir) en marchandise. Il suffit pour cela d’assurer la transférabilité d’une reconnaissance de dette : les deux transactions que sont la restitution et le versement d’intérêts seront toujours à la charge de Y mais le « X » sera devenu « flottant », au bénéficiaire initial X sera substituable un nouveau bénéficiaire Z.

Je ne vous en dis pas plus pour le moment. Juste quelques observations : on aura déjà compris que si l’on appelle « monnaie » tout ce que j’ai mentionné plus haut, la confusion sera totale. On aura aussi compris intuitivement ce que représentent les « masses monétaires », les agrégats M1, M2, M3 : ils représentent l’addition des montants associés aux reconnaissances de dette et aux titres, chacun représentant des traces de transactions ou de combinaisons de transactions à venir. Dire cela des masses monétaires, c’est indiquer suffisamment que le seul intérêt qu’elles présentent est de constituer un baromètre : plus le volume de M2 est grand par rapport à celui de M1 et plus celui de M3 est grand par rapport à celui de M2, plus le système financier est dégradé parce que plus sa fragilité est grande, chacune des transactions à venir qui constituent cet immense édifice courant un risque de ne jamais se réaliser.

Voilà : j’espère vous avoir mis en appétit. J’ai bon espoir personnellement que cet outil analytique pour la monnaie nous permettra rapidement d’y voir beaucoup plus clair.

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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112 réponses à “Un outil analytique pour la monnaie”

  1. Avatar de TARTAR
    TARTAR

    « Quant aux risques spéculatifs, découlant d’un pari sur le prix futur d’actifs existants, ils doivent lui être purement et simplement INTERDITS  »

    Peyrelevade fait du Jorion.
    Du bon sens.

  2. Avatar de Jean-Pierre
    Jean-Pierre

    @ Paul, Cécile et les autres

    Bon, si j’entends bien le point de départ, l’approche vectorielle concrétise la monnaie pour sa facilité à permettre une transaction. Je comprends bien qu’avec une approche pareille, on puisse plus précisément définir les pendants de la transaction, comme l’a défini Paul dans une de ses réponses. Bien entendu, les caractéristiques propres à la définition du vecteur doivent être plus ou moins tangibles (les « faits » de Paul). C’est du moins comme cela que je le cromprends jusqu’à ce stade de la réflexion.

    Par cette approche, on peut facilement circonvenir le problème des titrisations en changeant la définition de la « marchandise » incluse dans le vecteur. Mais je reste quand même perplexe face aux produits dérivés du genre option, warrant ou contrat de différence et leur amalgames, où plusieurs référents (marchandises) peuvent se côtoyer simultanément. Comment définir alors le vecteur monétaire ? La transaction finale n’est jamais connue à l’avance. Or elle a une incidence réelle et tangible dès le départ. (D’ailleurs la crise actuelle en découle).

  3. Avatar de blackhole
    blackhole

    @crapaud rouge
    assez bien d’accord.

    Vous dites:

    « Plutôt qu’une énième analyse de la monnaie, je voudrais plutôt savoir pourquoi les financiers spéculent comme des malades sur des “titres toxiques”, alors que la nature, menacée de destruction, donc de rareté, est toujours considérée comme sans valeur en dépit de son extraordinaire richesse. Bref, je préfèrerais une analyse de la valeur reflétée par la monnaie, plutôt qu’une analyse de la monnaie reflétant la valeur. La première est mystérieuse, la seconde n’est jamais qu’une mécanique fondée sur les croyances, préjugés et conventions de son époque »

    C’était un peu l’idée de mon poste 12.49

    Il faut d’abord définir les valeurs (quasi au sens moral)

  4. Avatar de JJJ
    JJJ

    @ Paul

    Il ne faudrait quand même pas trop s’écarter du « vocabulaire comptable ». Les créances titrisées dont vous faites état ne sont pas comptabilisées dans M3. Elles sont la contrepartie de la monnaie créée. Seules figurent dans M3 les créances directes sur les institutions financières (les certificats de dépôt, principalement), réputées liquides et peu risquées (par convention…), et les OPCVM monétaires qui les regroupent.
    L’écart entre M3 et M2 renseigne, à n’en pas douter, sur l’amplitude de l’encours de crédit (à l’économie et… aux Etats) ; mais pas sur le risque qui y est attaché. Sauf à démontrer qu’au-delà d’un certain ratio M3/M2, les critères prudentiels sont nécessairement violés. Ce qui, intuitivement, est bien possible…

  5. Avatar de Jean-Pierre
    Jean-Pierre

    @ Le Fan

    Bon, puisque personne ne se lance, je m’y colle.

    La titrisation est la forme financière du réemballage. Pour rester concret face à la crise, prenons l’exemple des « subprimes ». Il s’agit de contrats hypothécaires de piètre qualité (c’est-à-dire, les contractants étaient de piètre qualité). La compagnie hypothécaire s’est un jour fait aborder par une banque. Celle-ci lui a proposé de rassembler tous ces contrats hypothécaires au sein d’un conduit financier spécialement érigé à cet effet. Ce conduit émet un emprunt obligataire composé de plusieurs tranches. Chaque tranche correspond à une catégorie qualitative de contrats hypothécaires. Plus la catégorie est de qualité médiocre, plus la tranche obligataire rapportera gros.

    Une fois l’ensemble des tranches obligataires placées auprès des investisseurs, le produit de ce placement est transféré à la compagnie hypothécaire qui récupère ainsi une large partie des crédits hypothécaires octroyés. La compagnie pourra alors octroyer de nouveaux crédits hypothécaires et les faire réemballer de la sorte à nouveau pour remettre cela autant de fois qu’elle le souhaite (pourvu que les obligations trouvent preneurs, bien sûr).

    Le conduit qui a émis les tranches obligataires, lui, récupérera le flux de trésorerie des contractants. Ces derniers, sans s’en apercevoir, ne rembourse plus leur compagnie, mais le conduit. Grâce à leurs amortissements réguliers, le conduit est en mesure de payer les intérêts et d’assurer le remboursement des tranches obligataires.

    Les contrats hypothécaires originaux ont par ce biais été titrisés, sont devenus des emprunts obligataires. Ces obligations sont « adossées » à des hypothèques.

    Pour compléter : chaque tranche obligataire est adossée à davantage de contrats hypothécaires que nécessaire. Ceci pour tenir compte des remboursements anticipés de la part des contractants ou de leur défaillance. En gros, près de 130% de la valeur de l’obligation était couverte par des contrats hypothécaires.

    Il y a mieux encore : chaque tranche obligataire était liée à chaque autre. Une clause stipuilait en effet que si une des tranches venait à rencontrer des problèmes d’amortissement (soit parce qu’il y avait subitement trop de remboursements hypothécaires anticipés grevant le flux de trésorerie du conduit, soit parce qu’il y avait trop de défaillances, comme avec les subprimes), le flux de la tranche la plus faible était automatiquement transféré à la tranche défaillante supérieure. Les investisseurs des tranches les plus flaibles recevaient une rémunération sensiblement supérieure aux autres, mais avec le risque de ne jamais revoir le remboursement de leur mise. C’est précisément ce qui est arrivé à Bear Stearns, à plusiuers de ses conduits spécialisés (SIV ou Structured Investment Vehicle) et qui a enclenché la crise.

    Pour ce qui des bons du trésor, ce sont des obligations émises par l’état et garantis par lui et font partie de la dette publique. Ils servent, outre à financer les dépenses de l’état, de référence au marché pour l’établissement de l’échelle des taux d’intérêt. Ils sont utilisés dans certains pays comme nantissement auprès de la banque centrale pour obtenir de sa part du crédit. Ils font eux aussi l’objet de titrisations, parfois directement par l’état lui-même, quand ce dernier remplace un de ses bons par une série d’emprunts à coupon nul où chaque série est en fait adossée au coupon du bon initial et le dernier de la série à celui de son manteau. Cette forme de titrisation s’appelle « stripping » en anglais, un strip obligataire ;o)

    J’espère que c’est suffisamment compréhensible ainsi ?

  6. Avatar de Pierre-Yves D.
    Pierre-Yves D.

    @ Antoine

    Les flux d’un coté et les métaphysiciens de l’autre.
    Je ne suis pas certain qu’il faille opposer binairement la métaphysique et les philosophies du flux.
    L’une et l’autre option comporte sa limite propre.

    La logique néo-libérale a porté à l’extrême la logique des flux, tendus, dit-on même.
    La métaphysique occidentale a de son coté engendré les guerres de religion en poussant la logique du dogme.
    Le « flux » oriental n’a pas été incompatible avec le despotisme oriental.
    les philosophies du flux induisent une meilleur compréhension des transformations d’un système donné, mais seulement dans la mesure où le système ne change pas trop sur ses bases.
    L’une et l’autre philosophie ont engendré des choses d’un grand intérêt pour l’humanité ou au contraire néfastes.

    Le philosophe et sinologue François Jullien a montré que la conception d’un univers immanent en Chine impériale, tout de flux n’a pas engendré la démocratie.
    A l’inverse, la notion d’arrière monde ou de monde dualiste a été une des conditions de l’émergence de la démocratie.
    Aristote est tout à fait emblématique à cet égard. Sa politique, son éthique, son idée de la démocratie procèdent bien d’une vision analytique mais toute sa métaphysique est axée sur l’idée de mondes possibles. D’où les catégories de la puissance et de l’acte, de l’essentiel et du contingent. . Bref, c’est une pensée des débuts qui assume le caractère fondateur des propositions de départ, qui viennent buter contre des propositions concurrentes, qu’il s’agit de réfuter.

    Or la pensée chinoise ne pense qu’un seul monde et la meilleure façon de l’habiter, d’y cohabiter. IL s’agit alors plus de s’adapter, d’influencer, que de convaincre en portant et étayant une contradiction, cette contradiction qui est justement au coeur du débat démocratique.
    AInsi, de façon un peu paradoxale, le monde qui ne se définit que par des relations, comme le monde de la Chine impériale, peut induire une grande fixité en certains domaines, comme par exemple pour ce qui est du politique.
    En l’occurrence le flux est mis au service d’un système très hiérarchisé et qui ne souffre pas contestation ou alors de façon allusive de manière à ne pas remettre en cause le modèle politique sous-jaçant.

    Ceci dit, nous avons certainement besoin d’introduire de l’analyse en termes de flux dans les cadres théoriques d’un certain nombre de disciplines, ainsi elles peuvent se renouveler.

    @ Paul

    Concernant le béhaviorisme. Est-ce que l’analycité de la psychanalyse suffit à en faire une discipline béhavioriste ?
    J’entends par behaviorisme la possibilité d’objectiver totalement les choses. D’identifier des comportements observables.
    Or si la vie psychique peut être analysée elle n’est pas montrable à la vue de tous, comme un chirurgien qui opérerait une dissection serait capable d’identifier et dénombrer tous les organes. Les éléments émergent de l’inconscient dans une relation toujours singulière, la relation analytique. Et c’est bien pourquoi il s’agit d’interpréter les rêves, via le langage, ou dit plus exactement, la parole, irréductible pour les conditions de son énonciation. Une question que je me suis toujours posée : est-ce que faire une cure avec tel analyste plutôt qu’ un autre, va produire la même élucidation des faits psychiques ?

    IL a bien des faits psychiques mais ils sont toujours relatifs à une personne singulière. L’acclimatation de la psychanalyse en Amérique la fit d’ailleurs devenir tout autre que ce que Freud avait conçu. Pour le coup elle s’est behaviorisée lorsque des symptômes ont été assimilés à des comportements, interprétés en termes de déviance sociale. Elle est devenue ainsi une science de normalisation des comportements. Voilà où je veux en venir, la vie psychique renvoie à des histoires individuelles qui elles-mêmes s’inscrivent dans l’Histoire d’une société.

  7. Avatar de blackhole
    blackhole

    détente:

    A quand le DSM IV de la finance?

  8. Avatar de TARTAR
    TARTAR

    Au sujet des « flux ».
    Donnez un « modèle  » à un matheux il va immédiatement regarder ce qu’il devient aux « limites ».
    Si ce matheux a été embauché pour gérer des flux financiers à l’intérieur du « couloir de la légalité » il va réussir localement des exploits …localement et momentanément…car d’autres matheux feront mieux que lui.
    Quand tous les matheux ont fini de tripatouiller les modèles ils les ont pètés.
    Légalement.

  9. Avatar de Cécile
    Cécile

    à EOMENOS
    questions tangentes des TPE, PME,
    il me semble qu’il n’est plus différencié de celles qui produisent, de celles qui commercent, de celles qui ….. ,
    et aussi qu’il faudrait aussi aborder le thème de la sous-traitance (parfois limite de mal-traitance)

  10. Avatar de antoine
    antoine

    @ Pierre-Yves
    Ce n’était pas du tout mon propos… et une réponse ferait dévier le sujet du topic. Je me situais au niveau des théories de la conscience. Ce qui est un tout autre sujet que celui que vous abordez. La naturalisation des faits mentaux est une critique classique des approches de la psychologie comportementale et dela psychanalise. A mon sens les deux sont périmées, quoiqu’il faudra encore un peu de temps avant que ne s’effondre la psychologie cmportementale.

    L’ analogie portait sur la traduction en termes de flux et de masse monétaire de phénomènes économiques qui ne sont rien d’autres que le produits d’interractions humaines (souvent conflictuelles) et que toute cette façon de « penser » escamote. Le but de cette approche esquissée par Paul c’est justement de se débarasser de ces absurdités qui sont en partie la cause de la situation actuelle (des modélisations déconnectées de la réalité). Ce n’est pas pour les faire revenir par la fenêtre sos la forme d’une physique, même nouvelle.

  11. Avatar de Cécile
    Cécile

    Explications visuelles et métaphoriques concernant la crise financière
    http://moktaramablog.over-blExplications visuelles et métaphoriques concernant la crise financière og.com/article-23987747.html
    il manque la traduction, mais bon …

  12. Avatar de Le Fan
    Le Fan

    @ JEAN PIERRE

    Merci pour les précisions, c’est compréhensible en fait mais j’ai du m’y rependre pas 2 fois.
    (beaucoup de termes compliqués a la suite)

  13. Avatar de madar michael

    @Septique
    Si Peyrelevade le dit, dois-je pour autant y souscrire ?
    Sans doute n’a t il pas (jamais?) eu l’occasion de s’attarder sur ce blog, pour sur on y gagne pas des millions d’euros, mais une sacré vision du système dans lequel nous sommes tous plus ou moins empêtrés.
    Je ne sais pas pourquoi mais je ne le sens pas non plus d’une objectivité à toute épreuve.
    Oui il y a quelque chose du changement de paradigme quand on réalise comment toutes ces choses nous sont présentées par ceux qui ont tout intérêt à garder le mystère de la création monétaire bien entier.
    « Coucouville les nuées » disait schopenhauer, en parlant de l’absolu Hégélien; nous y sommes toujours en ce qui concerne la monnaie.

  14. Avatar de Rumbo
    Rumbo

    MarcR dit :
    6 mai 2009 à 13:36

    Septique dit :
    6 mai 2009 à 15:01

    Oui, je viens de le lire. Intéressant et « amusant » à plus d’un titre.
    Quand on se rappelle sa conférence sur  » l’état du capitalisme  » faite dans la ville où j’habite le 9 janvier 2007 (bien repérer la date) quelques semaines avant le début « perceptible » de la crise des subprimes et ce qui s’en suit à présent de mensonges dévoilés mais de conséquences funestes… Cet homme de gauche louait le fait que ceux qui avait « misé » sur les actions avaient gagnés beaucoup d’argent! Et il disait ceci avec un ton qui trahissait l’extrême sérieux avec lequel il constatait ces résultats mirifiques (en effet, le cac 40 frôla en 2006 les 100 milliards d’euros de bénéfices!…).
    Le Monde le présente pudiquement comme « économiste » il est beaucoup plus qu’un économiste. C’est tout à fait dans le « style » du Monde, car ce n’est pas faux, mais c’est une demi-vérité, car sa signature représenta en France l’une des plus grandes quantité d’actifs réunis sous une seule signature, la sienne. Voir ce qui suit.

    Jean Peyrelevade, né à Marseille en 1939, polytechnicien, diplomé de l’Institut d’Études Politique de Paris et de sciences économiques, ingénieur de l’aviation civile, a été chef de service des études économiques et du plan au secrétariat général de l’aviation civile (1971-1972), puis sous-directeur à la direction des transports aériens (1972-1973). Détaché au Crédit lyonnais en 1973 comme sous-directeur au commerce extérieur, il fit alors carrière dans la banque. À partir de là son CV prendrait des pages. Notamment au service de la gauche. Animateur depuis 1966 sous le pseudonyme de Jean Rey du Cedep, du club de Pierre Mauroy, il milita ensuite au PSU avant de rejoindre le parti socialiste. Principal économiste du courant Mauroy, il fut évidement propulsé, à l’arrivée de la gauche au pouvoir, comme directeur adjoint du cabinet du Premimier ministre Pierre Mauroy (1981-1983), puis après les nationalisations, promu président de la Financière de Suez (1983-1986) et du conseil d’admiistration de la banque Indosuez (1984-1986). PDG de la banque Stern (dont le principal actionnaire est Édouard Stern, une des plus grosse fortune française) durant la première cohabitation (au salaire à l’époque de 4 millions de francs (ou 610 000 euros) par an), ainsi que conseiller du président de l’Oréal Finances et président de la Société des grands projets européens en 1987-1988, il retrouve une grande présidence au retour de la gauche aux affairres, comme président de l’UAP (1988-1993) qui gère plus de 200 milliards de francs d’actifs . À ce poste, il sut fair preuve d’indépendance, refusant de participer, malgré les demandes réitérées de Pierre Bérégovoy, au raid (raté) contre la Société générale privatisée. Il était alors « l’homme clé de la finance française, à la fois celui qui compte le plus et celui qui influence le plus les décisions des autres » (Le Nouvel Observateur, 27 février 1992). Dès 1993, il fut conservé par Édouard Balladur, en raison de l’indépendence dont il avait su faire preuve, pour assurer l’apurement du Crédit lyonnais (où il avait été détaché en 1973), une des toutes premières banques françaises, tombée à peu près en faillite à la suite des grossières erreurs de gestion et d’investisements risqués de son prédécesseur Jean-Yves Haberer. Il a été reconduit par jacques Chirac, obtenant à plusieurs reprises de l’État qu’il comble le trou provoqué par ses prédécesseurs. Membre du club Confrontation de Philippe Herzog, il a été coopté en 1991 au sein de la commission Trilatérale et appartint à la Fondation Saint Simon (dissoute en 2000). Ancien vice président du club Le Siècle (club ultra fermé où l’on est coopté et strictement filtré et où se concocte entre politiques et financiers la politique française). J. Peyrelevade a été également administrateur au Nouvel Observateur.

    S’il se « convertit » à la vérité monétaire tant mieux et ce serait louable. C’est là un signe avant-coureur? Mais il aura 70 ans à l’automne et s’il n’est jamais trop tard pour bien faire, il faudrait que nombre de ceux des deux générations qui suivent se convertissent d’urgence à la vérité monétaire. Ainsi, les pantalonades actuelles vont directement à l’oubli vu ce qui risque de suivre…

  15. Avatar de Septique
    Septique

    @Madar

     » le mystère de la création monétaire  » … quel mystère ? Je ne vois aucun mystère là dedans, .. des abus, oui! , des utilisation du système aux limites, oui aussi! … c’est bien ce que dénonce Peyrelevade qui a sans doute largement profité de ce système et se trouve donc être un des mieux placé pour en parler.

    Septique, vrai sceptique, faus septique….

  16. Avatar de jacques
    jacques

    Raisonnement clair et sans embrouilles.L’interet se définit comme une transaction de temps contre de l’argent.Le temps devient une marchandise .CQFD

  17. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    Je viens seulement de lire l’article du Monde de Jean Peyrelevade (à force de m’attarder sur la presse américaine…). Je suivais son blog, et j’avais un peu abandonné, débordé.

    Puis-je recommander sa lecture à ceux qui ne l’ont déjà fait ? Sans prendre de pincettes, car cela sert à quoi ? Il serait très souhaitable que beaucoup d’autres banquiers nous fassent profider, tels des insiders, des défroqués, comme on veut, de leur expérience; ils en savent que nous ne soupçonnons même pas !

  18. Avatar de Réno
    Réno

    Je suis allé récemment en Inde, et il y a sur les billets une formule qui me paraît résumer admirablement toute l’ambiguité du statut de la monnaie. « Je promets de payer au porteur la somme de cent roupies – Le gouverneur ».

    Peut-être avais-je déjà vu cela sur d’autres devises, mais jusqu’à la lecture de tous ces débats sur la monnaie, je n’y avais jamais prêté attention.

    Comment ce monsieur – ou cette dame – tiendra-t-il sa promesse, si je vais le voir ? Me donnera-t-il un autre billet de cent roupies ? dix billets de dix roupies, marqués de la même formule ? Cent pièces de 100 roupies, dont le poids de métal a certes plus de valeur que le papier, mais certainement pas cent roupies ? Encore qu’il me semble avoir entendu quelque part qu’au moment de l’augmentation du prix des matières premières, l’année dernière, les autorités américaines commençaient à craindre que la valeur de métal de la pièce de 1 cent n’excède … 1 cent, et qu’il ne devienne intéressant de fondre les pièces, et qu’il avait aussi existé des francs français en argent dont le poids de métal avait lui aussi dépassé la valeur faciale.

    Au fait savait-on mieux ce qu’était la monnaie à l’époque on l’on me promettait une certaine quantité d’or ou d’argent en échange de ces billets, dès lors que les banques centrales n’étaient pas en mesure de tenir cette promesse à tous les porteurs ?

  19. Avatar de mattern charles

    septique a réagit à 12h43 à l’évocation de Freud et madar michaël s’investit du devoir de correcteur à 13h26 !! En fait nous sommes sur un forum de lettrés où la modestie est la règle et où la vulgarisation n’a pas sa place !! Ou quoi ?
    En tout cas l’ approche de Monsieur Jorion est très scientifique et augure de bonnes lectures éducatives. Merci donc pour ce projet et ouvront ce blog à des lecteurs moins érudits et moins à cheval sur le blogement correct…

  20. Avatar de A.
    A.

    Bonsoir à tous,

    Il se peut que je revienne sur des points que d’autres ont déjà soulevé.

    Deux remarques :

    _ sur l’argent commet marchandise :
    Je crains qu’il y ait sur ce sujet une aporie : l’argent est irréductible à une unique dimension. Il peut être à la fois marchandise et symbole d’un pouvoir de coercition. Ce dernier caractère n’apparaît que pour le versement des intérêts. La monnaie ne peut être assimiléé qu’à un simple fait comme l’écrit Paul dans un de ses réponses à l’un des intervenants. Ne retenir que l’une de ces dimensions, n’est-ce pas adopter une approche que Paul réprouve parmi les économistes. En outre, je connais mal leur oeuvre, mais l’approche d’Aglietta et d’Orléan, ne tire-t-elle pas leur richesse de leur traitement de la monnaie sous ces deux formes ?

    _ l’intérêt n’est pas qu’un cadeau, c’est un moyen de sélection des investissements. C’est une forme de prix qui assure la pérénnité du système productif.

  21. Avatar de Marc Peltier
    Marc Peltier

    @ antoine, Pierre-Yves D., et Paul Jorion, sur l’approche « behavioriste ».

    Je vois bien tout l’intérêt d’une méthode d’analyse des seuls faits constatés, pour déblayer les concepts, supposés fondamentaux, ou sous-jacents, qui font en réalité illusion. Je vois d’ailleurs là une certaine continuité dans la pensée de Paul Jorion, qui me rappelle ses textes sur la conscience, l’intentionnalité, et le principe de moindre action.

    Je suis donc sûr que Paul sait très bien où il va, et j’attends avec impatience la suite.

    Néanmoins, j’ai l’intuition confuse que cette approche pourrait laisser de côté une partie de la réalité économique.

    Dans un montage électronique complexe, seul le déplacement des électrons a une réalité physique. Cependant, personne ne cherche à comprendre un schéma électronique en ne s’intéressant qu’aux intensités. Tout le monde utilise un oscilloscope ou un multimètre, appareils qui révèlent les potentiels, en l’espèce beaucoup plus instructifs.

    Un instrument intellectuel d’analyse des flux n’instruira pas la question des potentiels économiques. Cette notion a-t-elle un sens? Ou au moins une pertinence comme outil de compréhension?

    Fnur avait dit dans un autre post « Le potentiel équivaut au désir, le flux à son assouvissement ». Jolie formule, non?

    D’ailleurs, une partie du problème ne réside-t-il pas dans le fait qu’une monnaie est comprise en même temps comme une unité de flux (valeur d’échange), et comme une unité de potentiel (réserve de valeur)?

    Ce qui serait une vraie monstruosité pour un physicien…

  22. Avatar de Paul Jorion

    Jean Peyrelevade écrit :

    Quant aux risques spéculatifs, découlant d’un pari sur le prix futur d’actifs existants, ils doivent lui être purement et simplement interdits.

    Nous sommes donc deux désormais à dire cela.

  23. Avatar de Paul Jorion

    @ Crapaud Rouge

    Vous avez raison : nos points de vue ne pourraient être plus opposés.

  24. Avatar de Septique
    Septique

    Paul Jorion, il semble que vous vous jetez des fleurs… beaucoup d’autres l’ont dit, déjà et depuis longtemps, mais personne ne les a écoutés: mon souhait néanmoins est que vous le soyez…

    Septique, vrai sceptique, faus septique….

  25. Avatar de Pierre-Yves D.
    Pierre-Yves D.

    @ Marc Peltier

    Ma remarque sur la psychanalyse ne visait pas le billet dans son ensemble.

    Je trouve l’approche du phénomène monétaire introduite par Paul très intéressante, car il ne s’agit pas — seulement (et c’est déjà mieux que les approches classiques), d’identifier des flux comme un plombier se contenterait du plan des canalisations et d’opérer des vérifications pour savoir si l’eau passe bien où il est dit qu’elle passe. L’approche de Paul va plus loin : les flux ne sont pas à proprement parler des flux de particules lestées d’un poids toujours identiques et parcourant toujours les mêmes parcours, au sens de la mécanique classique, où tout est réversible. On est ici plus proche de la mécanique quantique, du moins c’est intuitivement l’idée qui me vient à l’esprit, car intervient ici un facteur temps, un temps non réversible qu’indique l’idée de « transaction à venir ». C’est un univers par définition probabiliste. Des choses se passent , bien réelles, mais il y a des degrés dans leur réalité, c’est à dire dans la probabilité que les transactions futures auront bien lieu.

    Il n’est donc pas besoin de faire intervenir des notions de psychologie des foules, puisque c’est la qualité du dispositif qui permet les transactions qui est en jeu. Un dispositif dont la complexité, la qualité propre, est bien humaine, ce qui réintroduit le politique dans l’affaire. Qui a décidé d’inventer tel ou tel type de transaction , avec tel ou tel genre de titre ? Ce n’est pas le système lui-même mais bien le résultat d’actions bien humaines, la concrétisation d’un certain rapport de forces. Bref, la facticité du phénomène monétaire et sa dimension politique sont appréhendés d’un même élan.

    Paul en parlera peut-être plus tard, mais il me semble inévitable d’introduire dans le système tout ce qui touche aux ressources écologiques, physiques, sans lesquelles aucune transaction ne pourrait advenir, sauf à vendre du vent. Mais on ne se nourrit pas de l’air du temps.

    Les modèles statistiques très compliqués qui servaient à calculer les risques pris sur les marchés dérivés ont échoué car ils n’intégraient pas la dimension structurelle du système « monétaire ».

    Pour ce que j’en comprends, en l’état, dans le système que Paul se propose de modéliser, s’il y a conservation des quantités, ces quantités, voient leur qualité évoluer en fonction de l’évolution globale du système, lequel leur affecte des valeurs plus ou moins probables quant à leur concrétisation future. La confiance que l’on peut avoir dans le marché n’est donc pas un facteur explicatif pertinent.

    Un commentateur avait déjà suggéré une comparaison. Il y a bien flux dans des tuyaux mais la matière qui est véhiculée n’a pas toujours la même densité. Si le flux devient gazeux, attention risque d’incendie ! Le système actuel peut ainsi être qualifié d’usine à gaz 😉

    Ainsi ce ne sont plus seulement les transactions secondaires issus de la tritisation des titres qui sont improbables, mais l’ensemble des valeurs, puisque, structurellement, tous les types de transaction sont solidaires les uns des autres. Qu’un maillon lâche, et c’est tout l’ensemble qui vacille.

  26. Avatar de Paul Jorion

    @ Pierre-Yves D.

    La psychanalyse aux États–Unis a été « re-psychologisée ».

    Ma propre expérience, avec deux psychanalystes, à dix ans d’intervalle, me suggère que l’anamnèse couvre bien le même espace de signifiants : le sujet est « un », mais la qualité de l’interprétation, au sens lacanien plutôt que freudien, c’est-à-dire la recréation par l’analyste du réseau signifiant de l’analysand dans son espace à lui, lui permet de nommer les signifiants qui constituent des bouchons d’étranglement névrotiques chez ce dernier. La qualité de l’écoute de l’analyste définit la proportion du réseau signifiant qui pourra être « libérée ». Avec mon deuxième analyste, j’ai été sidéré de voir que pratiquement tout pouvait être libéré de cette manière – la remontée dans le temps marquait le progrès. J’ai évoqué cela dans Se souvenir de sa naissance.

    PS : je suis conscient que ceci apparaîtra comme du simple charabia à quiconque n’a pas vécu ce type d’expérience.

  27. Avatar de Pierre-Yves D.
    Pierre-Yves D.

    Merci Paul pour cet éclairage.

  28. Avatar de NuageBlanc
    NuageBlanc

    à Paul
    OK, c’est sans doute commode pour trois ou quatre formes de monnaie dont je parlais dans mon courriel.
    Mais dans notre économie actuelle 2.0 on est désormais dans le knol, la récupération de cookies pour « offrir » (gratuitement!) de l’échange !
    J’ai eu le malheur de cliquer sur quelques URL et j’ai un email d’openServiceMoney ou openMoneyService (SEL) dans ma mailbox.

    à Auguste
    Les trente formes de monnaies électroniques. Eh oui ! autant d’enjeux 2010-2022.
    Tu as bien fait d’envoyer ton courriel à Paul Jorion à ce sujet
    ( Peut-être le publiera t-il )
    En survolant les « Archipels aux FaçadesNord les plus profondes« ,
    il m’arrive de songer à l’Ange-au-Sourire de Reims,
    souvent charmé par les bâtisseurs de son époque.
    Le 25 avril dernier je fis un saut dans la baie de San Francisco.
    Il y avait un barcampbank sur Treasure Island.
    Le Bay Bridge qui relie San Francisso à Oakland s’appuie dessus.
    … Anticiper « TopFinance & Banking » sur l’Ile-au-Trésor qui aurait trouvé mieux ?
    Tel Jonathan-le-Goeland, toujours audacieux, … souriant,
    j’ai fait … ze~e~eeeeeeeeeee sous le tablier du Bay Bridge
    pour me tenir informé. L’index sur twitter : bcbsf2 (2e édition).

    Un compte-rendu en français :

    http://www.jeanchristophecapelli.com/capelli/2009/04/barcampbanksf2-le-compterendu.html
    Parmi les thèmes « Google & eBay+Paypal & Amazon in the banking business »,
    « Open source credit ratings » … « Security as a product !! » … « Finance and social media, P2P lending »
    Et mieux !
    ce que LeClownBlanc avait deviné tout seul dans sa petite tête,
    sans le savoir ! Jean-Michel Billaut

    1/ Google a déposé il y a déjà quelques mois des brevets
    concernant, on le suppose, des business process dans le domaine de la banque et de la finance.
    Certes Google dépose beaucoup de brevets… mais sait-on jamais ?

    L'open money est « de l'information ». Qui aujourd'hui gère le stock d'information ? Google …
    la crise économique va-t-elle accélérer la mise en place ici et là de l'open money ?
    (plusieurs monnaies locales viennet d’émerger aux USA…)
    Jamais de "taux de change" bien sûr ! … Ah ?!? à moins de pratiquer des échanges de congés !
    il y aurait un bizmodel pour celui qui aurait le temps.

    L'open money est-il de nature à réduire le chômage … la pauvreté ?
    Quelle est la part du « local » dans nos investissements, services, consommations ?
    Augmente t-on les « richesses » par l'échange ? sans doute un peu … mais aussi par quoi ?
    … surement pas par les systèmes de distribution (bancaires, alimentaires transnationaux,…) et par les systèmes de redistribution pharaono-monarchiques (co-gardiens des NordFaçades avec 33LibStreet, des fraudes, des « biaiseuses monnaies des Façades Opaques »
    nullement "fausses" monnaies
    Les puissants de ce monde laisseront-ils faire ?
    Ah ?!? … pt’etre ben koui, peut-être, si c’est Google. Ce n’est pas Pascal Lamy et Baroso-Sarko qui trouveront à redire.
    Que dire des microbes de l’'open economie (2.0), perdus entre les combats de titans ?
    Le manifeste de l'Open Money (en anglais, rédigé par Michael Litton l'un des chantres ici un texte clair en Français.

  29. Avatar de Charles
    Charles

    « PS : je suis conscient que ceci apparaîtra comme du simple charabia à quiconque n’a pas vécu ce type d’expérience. »

    Et bien non, ça n’apparaît pas comme du charabia à quiconque n’a pas vécu ce type d’expérience, j’ai compris! il suffit de suivre et on y arrive parce que les liens de pensée sont formulés et qu’il n’y a pas de vérité péremptoires assénées.

    La qualité d’une discussion n’est pas proportionnelle au nombre de béotiens qu’elle laisse sur le côté de la route à contempler passer les formules toutes faîtes des spécialiste. Je souhaite que les participants à ce blog y réfléchissent. Merci de toujours penser à expliquer votre pensée avec des parce que, des donc, des sinon etc.

    Ce commentaire aujourd’hui parce qu’il semble que ce soit le début de quelque chose – une remise à plat nécessaire du vocabulaire de la monnaie en vue de développer un outil d’analyse – et que ce début n’est pas si mal sur le plan de la clarté des interventions.

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