Billet invité.
LES ZOMBIES SONT AU POUVOIR
A force de suivre les épisodes à rebondissement de l’actualité financière américaine, au prétexte que là se trouve l’épicentre de la crise (avec son corollaire, qu’il en viendra sa solution), il ne faudrait pas négliger celle qui court en Europe, même si elle n’est pas toujours aussi flamboyante. Le FMI a sonné il y a quelques jours le tocsin (le mot n’est pas trop fort), devant ce qui la menace, estimant que le vieux continent était très loin d’avoir accompli tous ses efforts d’assainissement, qui restaient donc devant lui. Dans son dernier « Rapport sur la stabilité financière dans le monde », il a estimé qu’il faudra encore injecter entre 325 milliards et 725 milliards de dollars dans le capital des banques de la zone euro (hors Grande-Bretagne donc) pour les sauver.
Il semble désormais acquis que le système financier américain est, dans son entièreté, dans un état de très fort délabrement. De plus en plus difficile à dissimuler, en dépit de la récente petite embellie boursière dont il a bénéficié à Wall Street, qui ne signifiait pas que les banques ont recouvert la santé, comme on a voulu y croire. A la veille de la publication des « stress tests » du Trésor US, déjà qualifiés de « danse des sept voiles » par des esprits facétieux, il n’en reste pas grand chose. Chaque échéance renvoie à la suivante, c’est pour l’instant du moins sans fin. Cela signifie-t-il pour autant que l’Europe n’est que marginalement touchée ?
Des banques anglaises et allemandes, néerlandaises et belges, puis suisses (j’espère n’avoir oublié personne), ont les unes après les autres défrayé la chronique ces dernières semaines. Dans cette actualité-là, il pouvait à tort sembler qu’aucun système financier national n’était atteint dans son entier, comme aux USA. L’accent des gouvernants était mis sur la solidité de leurs banques, sans que des informations ne viennent contredire leurs assertions. Des doutes s’exprimaient tout au plus, isolés et minoritaires, des interrogations apparaissaient, réservées à des cénacles d’initiés.
En réalité, c’est l’ensemble du système financier mondial qui est à terre. Les banques centrales, par leurs injections systématiques de liquidités, alimentent l’illusion qu’il fonctionne régulièrement. Ce ne sont pas, ici et là, des banques qui sont devenues des « zombies », comme l’a assené Willem Buiter dans sa chronique du Financial Times, terme qui a depuis fait florès, c’est toute « l’industrie financière » qui peut être en réalité qualifiée ainsi. Elle, qui connaît une déroute sans précédent, cette orgueilleuse qui ne veut toujours pas en rabattre et qui plaque au sol l’activité économique.
Bien sûr, les dégâts sont inégalement répartis mais plus l’on approche de ce qui était l’élite du système bancaire et financier international, plus on touche à ce qui étaient ses centres nerveux, à ses grandes places financières, plus ceux-ci sont selon toute probabilité étendus, même s’ils ne sont pas des plus apparents. Masqués grâce à des écritures comptables plus ou moins légales, travestis à grand renfort d’ingénierie financière, planqués dans ces refuges discrets que sont le hors bilan et les « paradis fiscaux » et dans ce cas-là externalisés dans de discrètes filiales, compensés partiellement grâce aux profits que les gros réalisent en mangeant les petits, aux excellentes affaires en tout genre que la crise suscite (dont le « carry trade » qui est de retour), et enfin, en raison de l’argent facile et quasiment gratuit que les banques centrales leur procurent sans compter, les marges opérationnelles des banques s’élargissant en conséquence. Sans oublier les aides sur fonds publics, les souscriptions d’actions, les prêts, les garanties, tout un arsenal mis à disposition sans véritables contreparties.
Plus la surface financière des banques est grande, plus les capacités d’absorption et de dissimulation des scories de leurs dérèglements sont importantes. En d’autres termes, l’arbre a pourri par la tête, pas par les pieds.
Mais, pour revenir à l’Europe, prenons donc le cas de la France, cette quasi miraculée dont on voudrait nous faire une sainte, dont il nous a été dit et redit qu’elle était largement prémunie de ces turpitudes d’origine yankees, faisant dire aux mauvais esprits que nous revivions cette étonnante situation qui avait voulu que le nuage de Tchernobyl s’était en son temps arrêté aux frontières, de part la seule grâce des autorités a-t-on par la suite découvert.
L’OCDE, dont il nous sera accordé qu’elle ne peut être suspectée de complaisance avec les critiques implacables du capitalisme financier qui enflent par ailleurs, vient de rendre public, le 28 avril dernier, son « Etude économique de la France 2009 ». Un exercice rituel, avec un contenu qui en général ne l’est pas moins. A l’exception de quelques petites phrases, et de commentaires de son auteur lors de sa présentation, qui ressemblent bien à des coups de pied de l’âne. Qui n’ont regrettablement pas fait la une de la presse.
« Il y a clairement des expositions à des institutions et à un certain nombre d’actifs dont l’évaluation est très difficile aujourd’hui, c’est pour ça qu’il faut rester prudent », a déclaré Alain de Serres, co-auteur de l’étude, à propos des bilans des banques françaises. Insistant, en ajoutant, « Il faut rester vigilant (…) tant qu’il y aura des doutes qui pèseront sur le bilan des banques françaises notamment reliées à la question du traitement des actifs toxiques ». La récession expose « les banques à de nouvelles dégradations de leurs actifs alors qu’elles sont déjà fragilisées », bien qu’elles semblent « en meilleure posture que dans d’autres pays » (propos repris par l’AFP).
Il y a peu de chance que les résultats du 1er trimestre 2009 de BNP Paribas et de la Société Générale, qui seront rendus publics mercredi et jeudi prochains, nous éclairent à ce propos. Ces banques ont fait des bénéfices en 2008 et vont continuer à en annoncer d’autres, et alors ? Il faut l’opiniâtreté de certains journalistes (je fais référence à Nicolas Cori, de Libération), pour soulever des lièvres comme cela a été dernièrement le cas à propos de la Société Générale, mais c’est resté, tout du moins pour l’instant, sans lendemain. A aller dénicher, dans des annexes de compte de bilan, certaines valorisations flatteuses d’actifs, qui ont été comme isolés dans des filiales qui ont toute l’apparence de structures de cantonnement dont on ne dit pas le nom. La banque, disent les banquiers, est une affaire complexe. Si l’on veut.
La banque d’investissement Natixis ne peut même plus afficher ce genre de santé. Elle est en toute première ligne, d’après François Pérol, le président du directoire de la Caisse nationale des caisses d’épargne et directeur général de la Banque fédérale des Banques populaires, ses maisons-mère. Elle pourrait en effet avoir à encore déprécier ses actifs illiquides, actuellement inscrits pour une valeur actuelle d’environ 50 milliards d’euros dans ses livres, sans qu’il soit précisé de combien. Natixis, qui a été à ce jour la plus touchée des banques françaises, a en 2008 reconnu 2,8 milliards d’euros de perte, et cela risque de ne se révéler que de la menue monnaie. Les deux réseaux, qui ont déjà dû fusionner pour faire face à leurs propres pertes, sont dans l’incapacité de faire face à cette situation par leurs propres moyens. En décembre dernier, Natixis avait cantonné dans une structure spécifique un « certain nombre d’actifs risqués, totalement illiquides (…) des actifs titrisés, de l’exposition aux réhausseurs de crédit essentiellement américains, de l’exposition à des véhicules sophistiqués » a reconnu, en guise d’évaluation provisoire des dégâts, François Pérol, devant une commission du Sénat le 29 avril dernier.
Va-t-il falloir envisager en France, comme il semble que cela puisse prendre tournure aux USA, avec la publication retardée à jeudi prochain des résultats des fameux « stress tests » (le temps de négocier avec les banques le bout de gras), une opération vérité ? Chaque gouvernement en retarde le plus possible l’échéance et ne s’y résout que lorsque ne rien dire serait encore pire. Les Allemands ont ainsi repoussé à septembre prochain, à après leurs élections législatives, la création de « bad banks ». Les travaillistes britanniques, selon toute probabilité, vont être en quelque sorte sauvés par leur prochaine défaite électorale et passeront ainsi le bébé à leurs successeurs. En France (et aux USA), la majorité politique ne dispose pas de cette ressource, et c’est bien embêtant pour ceux qui occupent les sièges du pouvoir.
Un article du 27 avril dernier de Dominique Mariette, dans slate.fr, avait à ce propos de quoi attirer l’attention. Sous le titre : « L’Elysée envisage de nationaliser les banques », l’ancienne rédactrice en chef de la Tribune, spécialisée dans les questions financières, écrivait : « L’Elysée explore toutes les pistes pour assainir la situation des banques françaises. Si la crise financière se prolonge, comme cela semble être le cas aux Etats-Unis, l’année 2009 pourrait se traduire à nouveau par de très mauvaises surprises avec de nouvelles dépréciations d’actifs, des pertes et pour finir des problèmes de solvabilité. Pour faire face à un tel scénario, l’Elysée étudie la possibilité de lancer un grand emprunt afin de financer des nationalisations temporaires qui permettraient d’isoler les actifs toxiques et de les cantonner dans une structure ad hoc. La Caisse des dépôts pourrait aussi être appelée en renfort. »
Aucune source n’a certes été mentionnée à l’appui de cette information, mais elle ne détonne pas dans le paysage, et elle ne devrait pas être démentie par la suite des opérations.
Depuis octobre dernier, l’Etat français pratique l’équivalent de l’art discret de l’endettement hors bilan, grâce à la Société de Financement de l’Economie Française (SFEF), que préside Michel Camdessus, ancien directeur général du FMI. Cette structure avait été initialement dénommée Société de Refinancement des Activités des Etablissements de Crédit (SRAEC), mais il faut croire que son activité était ainsi trop explicitement décrite et qu’il fallait la baptiser autrement. La SFEF, société privée détenue à 66% par sept grandes banques françaises et 34% par l’Etat, est un intermédiaire entre les marchés et les établissements de crédit, avec pour mission de réaliser des émissions sur le marché obligataire, en lieu et place des banques, avec la garantie de l’Etat, et de leur prêter ensuite les fonds recueillis. A ce jour, elle a émis 35 milliards d’euros d’obligations libellées en euros et 18,5 milliards de dollars de titres libellés en dollars. Les émissions de la SFEF sont pour l’instant plafonnées à 265 milliards d’euros sur la durée de vie du programme, actuellement prévue pour la fin 2009.
Ce montage permet donc d’évacuer du budget de l’Etat la charge de refinancement des banques françaises, mais il est un peu scabreux. C’est la raison pour laquelle il a peut-être fait son temps. Il évite également de poursuivre l’émission par les banques d’actions subordonnées (sans droit de vote), souscrites par l’Etat mais politiquement insoutenables, si elles devaient se poursuivre.
Mais les ratios sont les ratios. Au fur et à mesure que des dépréciations d’actifs vont devoir inévitablement être enregistrées dans le monde bancaire, il ne va plus lui être possible de prétendre toujours être « dans les clous » de Bâle II, ces accords internationaux déterminant les réserves en capital dont les banques doivent obligatoirement disposer. Des recapitalisations vont donc être nécessaires.
C’est cette exigence à venir qui explique l’énervement manifeste que les estimations du FMI en matière de recapitalisation ont suscité, à l’occasion de sa récente « réunion de Printemps » de Washington, chez Jean-Claude Trichet, gardien du temple de la BCE, ainsi accessoirement que chez Christine Lagarde, ministre française de l’économie. Le doigt était en effet mis là où cela fait politiquement mal.
C’est dans ce même contexte qu’il faut aussi analyser les sourdes batailles en cours, dont il ne nous parvient que des échos très affaiblis, à propos de l’évolution des normes comptables d’évaluation des actifs, suite à celle qui est intervenue en urgence aux USA. Et pour laquelle l’« International Accounting Standards Board » (IASB), l’organisme en charge dont le siège est à Londres, traîne les pieds aux yeux de nos édiles. Sous l’étendard de la lutte contre la finance américaine, déjà dénoncée pour avoir exporté son mal, que les banques européennes ont pourtant été ravies de partager, elles prétendent protéger le système financier européen de dangereux déséquilibres concurrentiels. En réalité, Il est surtout cherché le moyen de minorer au maximum la nécessité de recapitaliser celui-ci, en raison des risques politiques redoutés qui en découleront.
Décidément, par quelque bout que l’on prenne les choses, nous sommes bien entrés dans l’acte II de la crise. Elle était financière et économique, elle va devenir politique.
83 réponses à “L’actualité de la crise : Les zombies sont au pouvoir, par François Leclerc”
Au pouvoir et ailleurs.
N’importe quel personne voulant s’installer à son compte, ou voulant emprunter pour sa boite doit présenter à son « banquier » un « business plan » ou un rendement 3 fois plus rentable que n’arrivait à le faire Monsieur Madoff en escroquant (il arrivait réellement à 11%). C’est dire le délire Et cela est considéré comme normal par l’employé de banque et l’emprunteur qui arrive à mettre sur papier un délire intégral dénué de toute réalité. les zombies sont partout… et pour faire marcher l’économie c’est pas donné. Les personnes de gauche sont toujours d’accord pour partager ce qui tombe « naturellement » de la pissette en croyant naïvement que c’est une loi naturelle que l’argent tombe comme la pluie et s’opposant à des gens de droite qui considèrent pour certains qu’en poussant le plus ils auraient une plus grosse part de ce qui tombe en sachant tout juste un peu plus qu’une minorité crée réellement, qu’une majorité fabrique ou gère mais ne fait que ce que l’on leur aura affecté comme tâche (ce qui n’est pas critiquable) et sert tout de même à maintenir l’ensemble au haut niveau où nous sommes ce qui est aussi nécessaire, mais n’arrivant pas à conceptualiser qu’un minorité font monter l’eau dans la colonne avant qu’elle ne retombe. Il est normal de ne pas pouvoir conceptualiser ce que votre intellect ne vous permet pas de faire pour autant la valeur d’exemples pourraient tout de même permettre aux gens de comprendre et de ceux qui crée réellement on ne nous montre que le coté clinquant ou des contes pour enfants tel que nous le présente des émissions de télévision nous expliquant comme une recette la soit disant la réussite économique de tel ou tel. La création n’est justement pas l’application d’une recette mais une chose conceptuellement nouvelle par définition !
Bonsoir,
je voudrais preciser quelques points d actualite aux US:
Je vis en Caroline du Nord qui ne fait pas vraiment parti des etats les plus touches par la crise immobiliere mais les journaux locaux ont recemment rapporte que les banques commencent a ne plus exercer leurs droits dans les saisies immobilieres: la procedure de « foreclosure » prenant un certain temps, les batiments de degradent, sont squattes, vandalises et il semble que dans certains cas les banques preferent laisser ce genre d actif sur les bras des proprietaires expulses qui n ont souvent d autre choix que de faire raser leur propriete a leurs frais ( eventuellement sur injonction municipale)
Je voudrais aussi ajouter que la prochaine crise qui s annonce est celle des obligations municipales et des etats qui font face a des deficits enormes pour l annee en court du fait de la chute des recettes fiscales quelques exemples suivent:
> en North Carolina, il y a prelevement a la source de l impot sur le revenu, l etat reversant en debut d anne civile le trop percu aux non imposables: cette annee les versements ont eu plusieurs semaines de retard expliquees simplement par le tresorier de l etat par le fait que la situation budgetaire oblige a gerer les cash flow au plus pres: dit autrement l etat n est pas tres loin de la situation de cessation de paiement.
> De ce fait les etats font des coupes sombres dans enormements de programmes+ conges sans solde obligatoire pour les fonctionnaires, la degradation de certains services est deja visible: heures d ouverture reduites de certaines administration, limitation des reparations des routes: les « potholes » sont plus nombreux que jamais.
les etats affichent clairement que l argent du stimulus package va servir essentiellement a limiter les coupes budgetaires plutot qu a favoriser des investissements, c est une raison de plus pour douter de son efficacite!
Sur le mode de financement de ce blog, je suis absolument scandalise que certains puissent avoir la malhonnete intellectuelle de penser que ce financement devrait d une maniere ou d une autre relever d un financement public.
C est une facon un peu trop facile de se dedouanner de ses responsabilites, si vous souhaitez vraiment etre acteur de votre information et garantir une source fiable et independante n attendez pas que cela tombe du ciel, agissez!
Nous avons une bonne lecon a prendre des US ou la tradition de fundraising est bien ancre, que ce soit pour la radio publique (50% du budget vient de donateurs individuels) ou des oeuvres de charite diverses, les gens se sentent en devoir de contribuer a maintenir et a ameliorer les services auquels ils accedent fussent ils propose gratuitement.
Dans la majorite des cas, ils verraient d un oeil tres suspect tout financement public suppose aller avec une ingerence gouvernementale dans des affaire prives.
J emploie a dessein le terme gouvernemental et non pas etatique car ici, on peut considerer que le concept d Etat au sens francais n existe pas (pas de mot courant en american english pour traduire ce concept)
Ici etat= gouvernement= washington= corruption , inepties, gachis…
Au contraire, il me semble qu en Europe, le concept d un Etat relativement impartial, machine administrative consideree comme relativement efficiente, protectrice et impartiale fait vraiment partis de notre culture (en particulier en France)
Ceci explique sans doute aussi le rejet par une frange non negligeable de la population y compris les plus pauvres de toute intervention du gouvernement (et non etat) dans des affaires prives comme les banques ou le systeme de sante:
le gouvernement va decider de l attribution des credits selon des criteres politiques
le gouvernement va decider de la politique de l assurance maladie selon des criteres non objectifs
(Ce point meriterait sans doute de plus amples explications que je serais bien incapable de fournir…)
Comme vous le savez « zombies » est un mot créole et ceuxci ébauchent ces derniers temps des conseils pour sortir HONORABLEMENT de la crise. Ainsi Leur leader Domota peut affirmer…
Yo tout sé on bann vólè ! Ce sont tous des voleurs
La seule chose que nous leur disons, et nous le disons aussi en destination des politiques, des Renseignements généraux qui sont présents : Si ces hôtels ne rouvrent pas et ne reprennent pas tous les travailleurs : FOUMALKAN ! QU’ILS FOUTENT LE CAMP !!! Et qu’ils aillent poser leurs hôtels ailleurs !!! Parce que tous ces licenciements déguisés sont une répression contre les travailleurs. C’est parce que les travailleurs étaient en mouvement et mobilisés qu’ils sont licenciés !
Mais à bien y regarder, en France – où il n’y a pas de LKP – c’est des dizaines de milliers de travailleurs qu’ils foutent à la porte matin midi et soir ! Et là aussi, nous portons notre solidarité et encouragements à tous les travailleurs de France. Quelque soient les méthodes qu’ils emploient, ils ont raison ! Quelque soit ce qu’ils peuvent être amenés à faire, ils ont raison ! Quelque soit les séquestrations et les coups qu’ils peuvent foutre à ces gens là, ils ont raison ! Car à partir du moment où vous foutez des gens à la porte comme des chiens, nous n’avons à faire preuve d’aucune considération vis-à-vis de vous ! D’autant plus qu’on entend tous les jours de quelle manière ils en profitent pour se remplir les poches.
http://ugtg.org/article_884.html
va pour 10€/mois
bonjour
j’aimerais connaître l’opinion de l’auteur quant à l’annonce faite par le LEAP d’une dislocation géopolitique mondiale pour l’été 2009.
merci
@ frederic
Désolé, Je m’en tiens à une chronique de l’actualité, c’est à dire de ce qui est établi, aux erreurs d’analyse près (les miennes).
Quand à LEAP, j’ai déjà eu l’occasion de dire mes réserves avec le catastrophisme systématique de ses analyses. La situation actuelle, déjà suffisamment catastrophique en soi, ne justifie pas que l’on en rajoute, poursuivant ainsi des objectifs que je ne discerne pas.
Par ailleurs, je ne pense pas que l’on puisse observer le monde d’aujourd’hui avec les binocles de 14-18. Après l’annonce d’une nouvelle guerre de tranchée, je suggère, cela serait c’est cette fois-ci plus d’actualité, de prévoir une gigantesque pandémie, qui pourrait être transmise par…le papier monnaie.
Je serai moins généreux que beaucoup , mais 2€ par mois c’est OK
@ François Leclerc
Merci pour votre réponse.
A partir d’aujourd’hui je cesserai de lire et de participer à la notoriété de ce blog pour les raisons suivantes.
C’est quand même un peu fort de demander continuellement de l’argent à des gens qui parfois n’ont même plus les moyens de payer aussi leurs factures de leur coté, vouloir continuellement les ramener à cela aussi en vous lisant,
super vraiment vous croyez être aussi le seul à vivre dans la panade et la difficulté d’une vie au quotidien, commencez donc par rémunérer aussi tous ces pauvres gens et contributeurs et qui parfois se donnent bien aussi la peine de contribuer indirectement à la « notoriété » de votre « blog » si précieux soit-il pour la société et oui il y en a toujours que pour Paul ou Jacques de nos jours … Puissiez vous également vivre plus longtemps dans la panade afin de mieux vous rendre aussi ce que c’est de vivre davantage dans la difficulté sans personne à vos cotés, hélas pas du tout encore votre réel chemin de croyez moi…
Tant d’intellectuels, tant d’économistes de nos jours passant aussi la plupart de leur temps dans les médias, mais ne se montrant hélas même plus capable de mieux gagner leur vie d’homme autrement quel monde formidable, si si je vous assure on est vraiment pas prêt de changer de monde.
C’est juste qu’on préfère davantage s’illusionner plus longtemps en société …
Bon ,je suis hors sujet ,c’est mon statut.
Mais je pose la question :
Les résultats des stress tests des 19 banques seront-ils plutôt mauvais ,mauvais,assez bons,médiocres?
Et ,question rattachée : Réactions boursiéres prévisibles (dans le court terme bien sûr)
Merci pour la ,les réponses.
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A mon avis : désinformation massive…..
J’ai beau être pour le partage des richesses, je ne crois pas que le rôle des entreprises puissent être d’employer des gens à ne rien faire : on scie la branche sur laquelle on est assis. Si en effet on oblige les entreprises à employer des gens si elles ont des bénéfices on sous entend que celle ci doivent payer des gens à ne rien faire et là ensuite on décrédibilisera totalement le travail ! Que l’on taxe plus les entreprises qui fassent du bénéfice et qui préfère payer leur actionnaire grassement plutôt que d’investir soit mais sous entendre que le rôle d’une entreprise soit de payer les gens à faire de la présence peut certes être socialement justifié mais à terme est bien plus dangereux et finit par faire rentrer dans l’esprit des gens que le travail n’est qu’une présence rémunérée ce qui est contraire à la définition du travail.
@ Franck
Pour Survivre,ne serait-ce que pour cette raison , et malgré les réalités décrites, il me faut croire à l’intégrité des acteurs ,aux capacités d’influence trés forte de ce blog .
J’estime donc plus que raisonnable de verser une contribution à ces Personnes là plutôt qu’à des instances fiscales ou même nombre d’ong où nos « sous » partent tous azimuts ,sans réel contrôle.
Esprer, croire.
Un prophète avec une église à son nom.
Et des dévos qui quettent en son nom…
Amen.
Je comprend pas trop ce qui est demandé ici en fait.
Est ce un blog à but lucratif à l’atention de Paul?
Le but est-il d’ atteindre tout les mois le montant des dons du mois de Mars?
Et pourquoi mars; parce que c’étais le meilleur? Et si on monte à 4000€ ce mois ci, ça deviendra la nouvelle norme?
Qui touche l’argent de ces donnations, Paul en exclusivité? Et les contributeurs/commentateurs?
Ou alors nous sommes la pour partager, échanger.
Non pas que je n’attribu aucune valeure à ce que fait Paul, mais que pour moi, la contribution des commentateurs vau autant.
à Jean-Baptiste
La question ne serait-elle pas surtout d’arrêter de financer, rémunérer, gratifier…. ceux dont l’occupation , le faire, l’activité, …. est délétère, nocive, toxique, néfaste …. ?
Une révolte couve, l’état prend peur , des indices le montrent, exp :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/05/04/01016-20090504ARTFIG00296-24-heures-de-garde-a-vue-pour-un-sms-douteux-.php
Surveillance accrue, nervosité des forces de répression.
Ami, entends-tu… ?
Après le téléthon..le blogothon…pour des gens qui ne se prennent pas pour de la m****…qui ont visiblement fait de bonnes études et une brillante carrière…seraient ils subitement ruinés après avoir trop spéculé eux aussi?Donc fait comme ceux qu’ils critiquent…s’il faut payer chaque blog que l’on visite chaque jour..ou va t’on ?M Jorion ca découvrir en rentrant en Europe que des tas de journaux ‘papiers’ sont devenus gratuits (métro,20 minutes etc etc)…les sites payants d’information sont tous un échec…encore plus par temps de crise..sur l’influence de ce blog sur la politique j’en doute très fort sinon la crise serait terminée depuis longtemps non?
Ceci dit souvent de belles analyses..mais aucune prévision ne s’est à ce jour vérifiée…critiquer le LEAP…oui pourquoi pas…parce que trop catastrophique..ben voyons..retour de la censure…’ma vérité’ oui la ‘tienne’ non …
Je trouve tout cela assez pathétique…
Et pendant ce temps les bandits de WS et de la City continuent leurs délits et crimes en toute impunité…quel beau monde….la fin d’une civilisation …
Lorsque vous observez que les échanges sont réalisés non par consentement mutuel, mais par obligation,
Lorsque vous observez que pour produire vous devez obtenir l’autorisation d’hommes qui ne produisent rien,
Lorsque vous observez que l’argent coule vers ceux qui échangent non des biens ou services, mais des faveurs et des privilèges,
Lorsque vous observez que ces hommes s’enrichissent par l’appropriation des biens d’autrui plus que par le travail,
Lorsque vous observez que vos lois ne vous protègent pas contre eux mais les protègent contre vous,
Lorsque vous observez que la corruption est récompensée et que l’honnêté devient un sacrifice…
Vous pouvez commencer à vous rendre compte que votre société est condamnée.
Ayn Rand
Something to Reflect on, 1959
@ Jean Louis Bars
Ces tests ne sont pas financiers, ils sont politiques et considérés comme tels dans la presse américaine dite de référence. Avant même que leurs résultats ne soient annoncé, avec retard, leur méthodologie est déjà discutée. Ils n’étaient pas conçus pour révèler, mais pour masquer. C’est raté.
@dissy
des papiers gratuits? où ça? vous voulez dire ceux que je ne lis jamais (vraiment trop de désinfo) mais que je paie en achetant mes petits-suisses, mon pain et mes légumes? vous voulez dire ces dépliants publicitaires agrémentés de quelques dépêches d’agence savamment choisie? il se pourrait bien que ces « papiers » plus chers qu’on ne le croit atterrissent un jour automatiquement dans votre boîte aux lettres, que vous le vouliez ou non. avec le gaz lacrymo en promo…
à ce que je sache M. Jorion et M. Leclerc (et tant d’autres) sont bien plus généreux et utiles que ces « papiers », il n’y a pas de comparaison possible.
désolé d’avoir pris le temps de réagir, j’ai pas pu m’empêcher. j’ajoute que pour l’instant je n’ai encore rien « versé » et je sais comment je fais pour ne pas me sentir méchamment attaqué ou interdit d’entrée…
gratuit… en plus ce blog ne l’est pas du tout, pensez donc, il faut encore faire l’effort de le lire et d’y comprendre quelque chose…
la gratuité… les 68uitards en avaient rêvé, les gros capitalistes l’ont réalisé, cherchez l’erreur.
@Cécile
En effet, si on ne devait payer que les personnes qui sont vraiment utiles à la société, il ne resterait pas grand monde.
Surtout dans nos sociétés occidentales basées quasi exclusivement sur le secteur tertiaire (et financier).
@ Dissy
Les prédictions du LEAP valent ce qu’elles valent. Ce sont des prédictions, en aucun cas des analyses. On trouverait en vain chez eux une analyse de fond des flux monétaires, par exemple. Pour le reste, quand on voit la stupidité profonde de leur sortie sur la situation des pays de l’Est, on peut s’interroger. Entre la rigueur scientifique et la contre-influence (qui a sa place) il faut trancher. Visiblement, ils ne savent pas le faire. Pour le reste « la phase de dislocation politique majeure » etc etc… faut pas avoir inventé le fil à couper le beurre pour s’en rendre compte. Mais l’important c’est la question des « modalités » de cette dislocation. Là-dessus ils sont à la rue. A la limite les analyse de dedefensa.org sont supérieures.
Vous ignorez visiblement tout de cette nouvelle « classe », le prolétariat intellectuel. Si vous saviez le nombre de vigiles à la Samaritaine qui maîtrisent leur discipline de recherche pendant que des gens médiocres sont recrutés/cooptés… à l’université (règle de base: on ne recrute pas meilleur que soi, surtout en cas de crise; et on se méfie aussi des « originaux » dont les travaux pourraient jeter le discrédit sur l’établissement)!
Évidemment pour aller dans votre sens, ces « jeunes » sont bien plus dangereux que tous les jeunes issus de quartiers défavorisés réunis. Je sens confusément que, là aussi, les choses vont changer.
Vous citez/détournez Ayn Rand… en grande partie intellectuellement RESPONSABLE de la situation que vous dénoncez. J’ai rarement vu libertarien minarchiste/anarchiste plus sectaire que ceux qui en faisaient leur bible. Je ne connais pas de dirigeant de top banque/ top réseau US qui ne soit pas un de ces prédateurs en puissances élevé « à la Rand ».
« Après le téléthon..le blogothon…pour des gens qui ne se prennent pas pour de la m****…qui ont visiblement fait de bonnes études et une brillante carrière…seraient ils subitement ruinés après avoir trop spéculé eux aussi? »
Pour un commentaire comme le vôtre si j’étais Paul, j’arrêterais tout de suite le blog. Et j’irais vendre mes services à un hedge fund qui saurait très bien quoi faire de mes talents.
Voici le « travail » des zombies!
J’ai copié collé ce texte février (sauf erreur) 2008, signé Alter-Europa que je ne connaissais pas. Il colle, je crois (et par expérience) à la réalité, au moins jusqu’à début 2008. Mais ceci découle sur cela…
– Pourquoi le Taux Directeur de la BCE est-il une vaste escroquerie financière ?.
A. Le Taux Directeur de la BCE : en hausse !
UNE FOIS PAR MOIS, LE CONSEIL DES GOUVERNEURS SE REUNIT pour commenter l’actualité en termes sibyllins et annoncer « la » décision capitale : quel sera le taux directeur ? Or, comme nous l’avons déjà souligné, ce taux de
refinancement à trois mois des grandes banques a augmenté régulièrement depuis la nomination de J.C TRICHET au poste de gouverneur de la BCE puisqu’il est passé de 2% (le 6/6/2003) à 4% (le 13/06/2007) et à 4,25% le
2/07/2008. La presse financière laisse même planer le doute sur de futures augmentations pour le second semestre 2008, et même en 2009, « pour combattre l’inflation, principale source d’inquiétude de la BCE ».
Pendant ce temps, les Etats-Unis ont réduit, et le Japon a maintenu à un niveau très faible, leur taux de refinancement des grandes banques à court terme (trois mois). Cette politique a permis de contenir les taux à dix ans,
principale source de financement des Administrations Centrales, alors que leur situation respective d’endettement est bien plus inquiétante que celle de la Zone Euro : ±55% du PIB[1] pour la Zone Euro (amélioration
constante) ; ±50% pour les Etats-Unis (dérapage depuis fin 2007) ; ±160% pour le Japon (contre 120% en fin 2000, mais amélioration en 2007).
Pour souligner l’absurdité de cette situation, le gouvernement japonais peut se financer (à dix ans) au taux de ±1,6%, tandis que les gouvernements « eurolandais » et américains doivent se financer à plus de 4,5%.
Or, rien ne justifie que les gouvernements européens doivent se financer auprès des banques commerciales à des taux si élevés.
CETTE FIXATION ARBITRAIRE DES TAUX CONDUIT A UNE VERITABLE ASPHYXIE DES PAYS
EUROPEENS LES PLUS ENDETTES.
En effet, un taux directeur de 4,25% conduit à faire un cadeau annuel à la Haute Finance et aux rentiers de 3,3% de notre PIB (et même de 4,0% si l’on tient compte de l’endettement de toutes les administrations) : ± mille
euros par an et par citoyen, dans les pays les plus endettés, qu’il soit nouveau-né ou mourant.
Il est donc facile de comprendre que « la lutte contre une reprise (réelle) de l’inflation en Zone Euro » représente l’argument favori de la Haute Finance pour imposer une prédation de cette ampleur.
En clair, cette « politique monétaire », c’est toujours plus de produits financiers pour ces grands prédateurs, et toujours plus de sacrifices pour les peuples européens (ne résidant pas dans les paradis fiscaux).
Autrement dit, c’est la la « CROISSANCE ZERO GARANTIE »… pour les peuples…
B. Le Taux Directeur de la BCE : un taux qui ne dirige rien du tout !
PREMIER ETAGE DE LA PREDATION : LE TAUX DIRECTEUR.
Si la BCE fixe le taux de refinancement des grandes banques à trois mois, c’est bien sûr pour prêter plus de sept mille milliards d’euros aux administrations européennes à des taux encore plus élevés, soit à ±5%, toutes administrations confondues.
Pour les grands bonimenteurs d’un « marché où la concurrence est libre et non faussée », la prédation n’est jamais satisfaisante : les entreprises et les particuliers sont les victimes de choix de la Haute Finance.
DEUXIEME ETAGE DE LA PREDATION : LIBERTE TOTALE DES BANQUES.
Pour simplifier les analyses dans le contexte d’une Zone Euro où il existe une bonne centaine de taux de référence, nous retiendrons deux taux qui « encadrent » généralement les pratiques bancaires : le Taux de Base Bancaire et les Taux d’Usure, ou taux usuraires.
Par contre, si l’exemple suivant concerne la France, il faut très vite relever que la plupart des pays européens ne fixent aucune limite à l’usure…
En France, les banques commerciales peuvent fixer librement leur Taux de Base Bancaire (TBB). Et donc, malgré une baisse, puis une hausse du Taux Directeur de la BCE, le TBB moyen pratiqué par les banques françaises est
resté « cloué » à 6,60% depuis décembre 2002 (venant de 7,10% avant 2002).
Les ententes (illicites) sont donc évidentes au sein de cet oligopole parfaitement hermétique, regroupé au sein de l’Association Française des Banques (AFB).
Or, ces TBB sont eux-mêmes à la base d’une multitude de taux de référence dans chaque banque : pour tous les rêts, les taux pratiqués varient en fonction des emprunteurs, des durées, des montants et des garanties offertes.
Les banques françaises sont mêmes libres de fixer les sommets qu’elles peuvent frôler, mais ne pas dépasser, puisque c’est la Banque de France, leur banque, qui détermine la liste des taux usuraires.
Au sommet de cette pyramide se trouve le taux usuraire le plus élevé, celui des prêts à la consommation accordés aux petites gens (prêts inférieurs à 1.524€) ; depuis janvier 2008, il est à 20,60% hors frais de dossiers de toutes sortes.
Pour les entreprises, c’est le découvert autorisé qui est le taux le plus élevé : il est « limité » à 14,29% mais les banques peuvent quand même facturer un supplément d’agios avec la règle du « plus gros découvert utilisé ». Un seul jour de découvert utilisé (autorisé par contrat), et les entreprises paient généralement un mois de frais financiers… C’est légal puisque c’est « leur » loi.
TROISIEME ETAGE DE LA FUSEE « INSTITUTIONNELLE » QUI FAIT GRIMPER LES TAUX D’INTERET.
La BCE donne des statistiques sur les Taux Moyens Mensuels (TMM) pratiqués par les banques pour chaque catégorie de crédit, de découvert et de prêt. Et là, c’est le bonheur complet : les taux pratiqués par les banques sont
toujours très inférieurs aux taux usuraires (s’ils existent).
Que se passe-t-il donc ? En fait, les taux usuraires servent de référence aux Sociétés de Crédit qui sont généralement) les filiales de ces mêmes banques. Et celles-ci sont spécialisées (dans le racket) pour toutes sortes de financement (crédits, prêts, LOA, crédit-bail), pour toutes sortes de clients (administrations, entreprises, particuliers), pour toutes sortes de biens (consommation, équipement, immobilier) et pour toutes sortes de services (affacturage, crédits grand public, crédits automatiques par découverts). Bien sûr, elles interviennent pour toutes les durées possibles,
y compris pour les crédits permanents (revolving) par cartes bancaires et pour les crédits à vie (trente ans, et même cinquante ans, pour les crédits immobiliers). Dans ce contexte de « légalisation » du racket en faveur des Sociétés de Crédit, il est facile pour un banquier de refouler les demandes d’intervention de ses clients (déposants) vers les « sociétés spécialisées » tout en donnant l’image du banquier vertueux, « populaire », « mutuel », « coopératif » et même « agricole » (des gens de la campagne). Les spots télévisés sont d’ailleurs très révélateurs de l’image sympathique que veulent donner les banquiers… pour nous emprunter de l’argent ou pour nous vendre des placements et des assurances… Mais surtout pas pour nous prêter de l’argent, car c’est bien plus rentable pour la Haute Finance de refouler nos demandes vers les Sociétés de Crédit.
Nous venons de parler essentiellement de la France, mais c’est bien pire dans d’autres pays : Espagne, Italie, Portugal, Grèce, Allemagne, Belgique…Dans la plupart de ces pays, il n’y a même plus de fixation de « taux
usuraires »… Or, c’est bien le Pouvoir Politique, et donc le Parlement Européen au sein de toute l’Union Européenne, qui devrait « encadrer » et « harmoniser » les pratiques de la Haute Finance, notamment en plafonnant (à
des niveaux très bas) les taux d’usure. Dans la réalité, les Banques Centrales, chacune dans son pré carré, ont le droit de publier, ou de ne pas publier, ce type de taux à ne pas dépasser… Et quand elles publient ces taux, c’est tout simplement pour institutionnaliser un système de racket particulièrement bien organisé…
C. Peut-on chiffrer le racket financier ?
Pour toutes les Administrations de la Zone Euro, les frais financiers (±5%) s’élèveront, durant l’année 2008, à environ 350 milliards d’euros, soit un peu plus de 225 MD€ pour les Etats les plus endettés, et un peu moins de 125 MD€ pour les autres administrations.
Pour les entreprises résidentes, les frais financiers représenteront plus de 750 MD€ (une masse de crédits et de prêts de ±10.000 MD€, soumise à un taux moyen de 7,5%), mais ce n’est qu’une (petite) partie seulement des ponctions
réalisées par la Haute Finance à tous les niveaux de la vie économique et au sein de l’Economie Réelle : marchés boursiers, marchés obligataires, marchés des matières premières, marchés du foncier et de l’immobilier, commissions
sur tout ce qui bouge, et même « consulting » obligatoire (à des tarifs mafieux) pour les entreprises sous leur contrôle.
Pour les particuliers, dont les sociétés en nom propre font partie, le racket n’est pas réellement chiffrable car les banques centrales ne publient aucune statistique sur les sociétés de crédit… alors que ces dernières occupent une place grandissante (40%) dans le total des crédits et des prêts accordés aux résidents (location et crédit-bail compris)… De plus, les Sociétés de Crédit se sont multipliées pour « spécialiser » leur racket, pour optimiser leurs bénéfices et pour dissimuler leur vraie puissance, en s’implantant dans les paradis fiscaux.
Même les sociétés de recouvrement de créances sont aujourd’hui les filiales des banques, des organismes de crédit, des caisses interprofessionnelles du logement et des groupes d’assurance : elles « rachètent » les crédits
impayés à vil prix et mettent à l’abri (dans les paradis fiscaux) les recouvrements de ces « impayés »… Pour ces sociétés, les recouvrements de créances deviennent des plus-values non imposables, certaines alimentant les
caisses noires des dirigeants et des ex-dirigeants… La Justice « locale » de leurs (malheureux) clients les protège, c’est la règle, et elle leur donne même le droit d’exercer leur forfait pendant trente ans. Tout confondu, le chiffrage des prestations de ces Sociétés de Crédit et de Recouvrement (pour les seuls frais financiers) représente plus de 500 MD€ à l’échelle de la Zone Euro.
Au total, le racket financier au sein de la Zone Euro se monte (pour les seuls frais financiers) à plus de 1.600 MD€ par an, soit plus de 5.000€ par an et par habitant. CQFD : c’est la croissance zéro garantie… pour les peuples européens !
D. Conclusion
Sur « un marché où la concurrence (doit être) libre et non faussée », nous venons de découvrir l’institution la plus anti-démocratique (la BCE) que l’Histoire Européenne ait jamais engendré : elle est gérée uniquement par des Hauts Fonctionnaires, « jamais élus, jamais responsables, jamais coupables », adoubés par la Haute Finance (il faut avoir un passé de banquier).
Personne n’a le droit d’ingérence dans leurs décisions et dans le contrôle de leurs activités ; et pourtant, quand ils octroient des crédits et des prêts aux banques commerciales, c’est l’argent des peuples qu’ils gèrent, et ce sont les peuples qu’ils endettent.
De plus, toutes les pratiques bancaires et financières sont gérées par un système d’ententes illicites qui ont pour but d’encourager les « enrichissements sans cause », condamnés par ARISTOTE, par toutes les religions chrétiennes et par l’Islam pendant plus de cinq siècles.
La liberté ? C’est celle d’un racket bien organisé !
Merci de réagir, et surtout de faire réagir le plus grand nombre d’entre nous,
ALTER-EUROPA
Pour une Autre Europe… –
Et (bien sûr) pour un Autre Euro…
@Dissy
Un ardent admirateur de Ayn Rand : Alan Greenspan
http://www.nytimes.com/2007/09/15/business/15atlas.html
@ A tout ceux qui critiquent Paul (et François) pour sa demande de soutien pécunier, je les trouve de fort méchante humeur. A ce que je sache, personne ne vous oblige à donner quoi que ce soit. C’est incroyable de vous voir irrités à ce point là ! Paul consacre un temps inestimable à ce blog ; ce travail, d’une grande qualité, est mis à la disposition de tous librement, sans contrainte, et vous vous insurgez qu’il puisse simplement vous suggérer d’apporter une éventuelle et volontaire contribution pécuniaire ! J’avoue que je suis sidéré par tant de mesquinerie.
Merci à Paul et tous les auteurs pour ce blog remarquable.
@Lemar : entièrement d’accord avec vous. Personne n’est obligé de donner, le blog est gratuitement ouvert à tous, et malgré cela y’en a encore pour râler comme si on les expoliait. Dingue.
Ce blog est un dépotoir.
@Franck: Vous pouvez sans autre quitter le blog, bonne suite à vous! Vos problèmes me touchent mais votre agressivité ne me manquera pas!
@ roger: merci de nous laisser entre amis dans notre si joli « dépotoir » où nous nous roulons avec grand plaisir et sans fausse honte 🙂
JE propose un système beaucoup plus simple que le décompte de chaque commentaire,
Créer une rubrique spéciale sous forme de tableau avec a gauche une colonne indiquant les noms (pseudos) et a droite la promesse de dont.
cela ne viendra pas entacher le blog et cela sera plus facile a comptabiliser, de plus on évitera le fayotage.
Ah oui, les adeptes de la décroissance, les samsuffit du sous emploi et du chomage. En 1945 l’Allemagne et le Japon était ruinés et rasés, ils sont aujourd’hui industriellement omniprésents dans le monde entier. La France qui a gagné les deux guerres n’est plus perçue que sous les traits d’un tiers monde autrefois élégant mais depuis les émeutes urbaines…. Alors depuis les bobos du vélo et de la voie pour autobus…. Restez ensemble, bonne idée, plus personne ne veut de vous! Meme pour venir en vacances!
@ François Leclerc
Est-il possible de concevoir qu’un hausse des bourses, même manipulée ou soutenue artificiellement, puisse permettre une sorte de dégonflement des besoins en financement du secteur bancaire , voire une amélioration de la solvabilité générale des acteurs endettés ? Amélioration qui pourrait -compte tenu de la mise en place de pas mal d’action de ‘relance’- au moins maintenir la crise sur une sorte de plateau, pendant un certain temps.
@Roger: Attention, le temps passé à poster sur ce blog est du temps perdu où vous n’astiquez pas votre fusil et nourrissez Zeus et Apollon…..
Jusqu’à présent, ce site était exempt de troll, ils ont fini par trouver (par hasard?) Dommage.
Pour le Japon, pour l’Allemagne, (et pour le reste je ne sais pas mais si tout est à l’avenant….) vous vous trompez lourdement : Ces pays ont fait le pari, dans la globalisation, de l’hyper spécialisation : la GB, s’était la Haute-finance, Allemagne et Japon, l’export haut de gamme l’un dans la machine outil, l’autre dans l’électronique gand public, les deux dans l’automobile. Il n’est même pas besoin d’imaginer ce qui se passerait lorsque la manne de l’export se tarirait, il suffit de regarder ce qui se passe maintenant dans ces deux pays! Et même sans Crise mondiale, il était un peu arrogant de croire que ces pays allaient garder, « at vitam eternam » les dix ou douze ans d’avance technologique et de savoir-faire dans leurs métiers, obligatoires, pour garder un marché captif. Le Japon avait pourtant l’expérience coréenne, dans les années 70, lorsque ce dernier pays avait marché sur les plates-bandes qui faisait ses choux-gras on depuis les années 50 : les chantiers navals « dumpés »et les voitures bon marché. Poussé dans ces retranchement, le Japon avait dû effectuer un bon technologique dans l’électronique.
Vain également d’imaginer que la Chine allait se contenter de fabriquer les poupées de chiffon pendant encore 50 ans, et laisser aux autres les marges sur les téléphones portables ou la TV plasma….
Quant à la France… et bien la France, avec ses poussées d’eczéma révolutionnaires régulières (1789, 1830, 1848, 1870, 1968) montre qu’elle a encore une conscience politique et sociale qui n’en est pas encore rendue à l’encéphalogramme plat des autres pays occidentaux, où la dernière des vertus est la délation du voisin pour fraude fiscale ou crotte canine, sous l’oeil des millions de caméra de Big Brother (Cf GB…)
En outre, elle a gardé un savoir-faire technologique, artisanal, militaire, industriel, agricole dans bon nombre de domaines, qui ne lui donne pas que des avantages quand le Monde Globalisé Idéal fonctionne, mais lui assure une indépendance bien utile dans les périodes de troubles.
Elle n’a pas encore eu le temps en outre (mais c’était moins une…) de casser complètement ses services publiques, et peut donc faire fonctionner le bidule, même en mode dégradé, alors que d’autres pays sont sur le point de s’effondrer, économiquement et politiquement.