Billet invité.
LES ZOMBIES SONT AU POUVOIR
A force de suivre les épisodes à rebondissement de l’actualité financière américaine, au prétexte que là se trouve l’épicentre de la crise (avec son corollaire, qu’il en viendra sa solution), il ne faudrait pas négliger celle qui court en Europe, même si elle n’est pas toujours aussi flamboyante. Le FMI a sonné il y a quelques jours le tocsin (le mot n’est pas trop fort), devant ce qui la menace, estimant que le vieux continent était très loin d’avoir accompli tous ses efforts d’assainissement, qui restaient donc devant lui. Dans son dernier « Rapport sur la stabilité financière dans le monde », il a estimé qu’il faudra encore injecter entre 325 milliards et 725 milliards de dollars dans le capital des banques de la zone euro (hors Grande-Bretagne donc) pour les sauver.
Il semble désormais acquis que le système financier américain est, dans son entièreté, dans un état de très fort délabrement. De plus en plus difficile à dissimuler, en dépit de la récente petite embellie boursière dont il a bénéficié à Wall Street, qui ne signifiait pas que les banques ont recouvert la santé, comme on a voulu y croire. A la veille de la publication des « stress tests » du Trésor US, déjà qualifiés de « danse des sept voiles » par des esprits facétieux, il n’en reste pas grand chose. Chaque échéance renvoie à la suivante, c’est pour l’instant du moins sans fin. Cela signifie-t-il pour autant que l’Europe n’est que marginalement touchée ?
Des banques anglaises et allemandes, néerlandaises et belges, puis suisses (j’espère n’avoir oublié personne), ont les unes après les autres défrayé la chronique ces dernières semaines. Dans cette actualité-là, il pouvait à tort sembler qu’aucun système financier national n’était atteint dans son entier, comme aux USA. L’accent des gouvernants était mis sur la solidité de leurs banques, sans que des informations ne viennent contredire leurs assertions. Des doutes s’exprimaient tout au plus, isolés et minoritaires, des interrogations apparaissaient, réservées à des cénacles d’initiés.
En réalité, c’est l’ensemble du système financier mondial qui est à terre. Les banques centrales, par leurs injections systématiques de liquidités, alimentent l’illusion qu’il fonctionne régulièrement. Ce ne sont pas, ici et là, des banques qui sont devenues des « zombies », comme l’a assené Willem Buiter dans sa chronique du Financial Times, terme qui a depuis fait florès, c’est toute « l’industrie financière » qui peut être en réalité qualifiée ainsi. Elle, qui connaît une déroute sans précédent, cette orgueilleuse qui ne veut toujours pas en rabattre et qui plaque au sol l’activité économique.
Bien sûr, les dégâts sont inégalement répartis mais plus l’on approche de ce qui était l’élite du système bancaire et financier international, plus on touche à ce qui étaient ses centres nerveux, à ses grandes places financières, plus ceux-ci sont selon toute probabilité étendus, même s’ils ne sont pas des plus apparents. Masqués grâce à des écritures comptables plus ou moins légales, travestis à grand renfort d’ingénierie financière, planqués dans ces refuges discrets que sont le hors bilan et les « paradis fiscaux » et dans ce cas-là externalisés dans de discrètes filiales, compensés partiellement grâce aux profits que les gros réalisent en mangeant les petits, aux excellentes affaires en tout genre que la crise suscite (dont le « carry trade » qui est de retour), et enfin, en raison de l’argent facile et quasiment gratuit que les banques centrales leur procurent sans compter, les marges opérationnelles des banques s’élargissant en conséquence. Sans oublier les aides sur fonds publics, les souscriptions d’actions, les prêts, les garanties, tout un arsenal mis à disposition sans véritables contreparties.
Plus la surface financière des banques est grande, plus les capacités d’absorption et de dissimulation des scories de leurs dérèglements sont importantes. En d’autres termes, l’arbre a pourri par la tête, pas par les pieds.
Mais, pour revenir à l’Europe, prenons donc le cas de la France, cette quasi miraculée dont on voudrait nous faire une sainte, dont il nous a été dit et redit qu’elle était largement prémunie de ces turpitudes d’origine yankees, faisant dire aux mauvais esprits que nous revivions cette étonnante situation qui avait voulu que le nuage de Tchernobyl s’était en son temps arrêté aux frontières, de part la seule grâce des autorités a-t-on par la suite découvert.
L’OCDE, dont il nous sera accordé qu’elle ne peut être suspectée de complaisance avec les critiques implacables du capitalisme financier qui enflent par ailleurs, vient de rendre public, le 28 avril dernier, son « Etude économique de la France 2009 ». Un exercice rituel, avec un contenu qui en général ne l’est pas moins. A l’exception de quelques petites phrases, et de commentaires de son auteur lors de sa présentation, qui ressemblent bien à des coups de pied de l’âne. Qui n’ont regrettablement pas fait la une de la presse.
« Il y a clairement des expositions à des institutions et à un certain nombre d’actifs dont l’évaluation est très difficile aujourd’hui, c’est pour ça qu’il faut rester prudent », a déclaré Alain de Serres, co-auteur de l’étude, à propos des bilans des banques françaises. Insistant, en ajoutant, « Il faut rester vigilant (…) tant qu’il y aura des doutes qui pèseront sur le bilan des banques françaises notamment reliées à la question du traitement des actifs toxiques ». La récession expose « les banques à de nouvelles dégradations de leurs actifs alors qu’elles sont déjà fragilisées », bien qu’elles semblent « en meilleure posture que dans d’autres pays » (propos repris par l’AFP).
Il y a peu de chance que les résultats du 1er trimestre 2009 de BNP Paribas et de la Société Générale, qui seront rendus publics mercredi et jeudi prochains, nous éclairent à ce propos. Ces banques ont fait des bénéfices en 2008 et vont continuer à en annoncer d’autres, et alors ? Il faut l’opiniâtreté de certains journalistes (je fais référence à Nicolas Cori, de Libération), pour soulever des lièvres comme cela a été dernièrement le cas à propos de la Société Générale, mais c’est resté, tout du moins pour l’instant, sans lendemain. A aller dénicher, dans des annexes de compte de bilan, certaines valorisations flatteuses d’actifs, qui ont été comme isolés dans des filiales qui ont toute l’apparence de structures de cantonnement dont on ne dit pas le nom. La banque, disent les banquiers, est une affaire complexe. Si l’on veut.
La banque d’investissement Natixis ne peut même plus afficher ce genre de santé. Elle est en toute première ligne, d’après François Pérol, le président du directoire de la Caisse nationale des caisses d’épargne et directeur général de la Banque fédérale des Banques populaires, ses maisons-mère. Elle pourrait en effet avoir à encore déprécier ses actifs illiquides, actuellement inscrits pour une valeur actuelle d’environ 50 milliards d’euros dans ses livres, sans qu’il soit précisé de combien. Natixis, qui a été à ce jour la plus touchée des banques françaises, a en 2008 reconnu 2,8 milliards d’euros de perte, et cela risque de ne se révéler que de la menue monnaie. Les deux réseaux, qui ont déjà dû fusionner pour faire face à leurs propres pertes, sont dans l’incapacité de faire face à cette situation par leurs propres moyens. En décembre dernier, Natixis avait cantonné dans une structure spécifique un « certain nombre d’actifs risqués, totalement illiquides (…) des actifs titrisés, de l’exposition aux réhausseurs de crédit essentiellement américains, de l’exposition à des véhicules sophistiqués » a reconnu, en guise d’évaluation provisoire des dégâts, François Pérol, devant une commission du Sénat le 29 avril dernier.
Va-t-il falloir envisager en France, comme il semble que cela puisse prendre tournure aux USA, avec la publication retardée à jeudi prochain des résultats des fameux « stress tests » (le temps de négocier avec les banques le bout de gras), une opération vérité ? Chaque gouvernement en retarde le plus possible l’échéance et ne s’y résout que lorsque ne rien dire serait encore pire. Les Allemands ont ainsi repoussé à septembre prochain, à après leurs élections législatives, la création de « bad banks ». Les travaillistes britanniques, selon toute probabilité, vont être en quelque sorte sauvés par leur prochaine défaite électorale et passeront ainsi le bébé à leurs successeurs. En France (et aux USA), la majorité politique ne dispose pas de cette ressource, et c’est bien embêtant pour ceux qui occupent les sièges du pouvoir.
Un article du 27 avril dernier de Dominique Mariette, dans slate.fr, avait à ce propos de quoi attirer l’attention. Sous le titre : « L’Elysée envisage de nationaliser les banques », l’ancienne rédactrice en chef de la Tribune, spécialisée dans les questions financières, écrivait : « L’Elysée explore toutes les pistes pour assainir la situation des banques françaises. Si la crise financière se prolonge, comme cela semble être le cas aux Etats-Unis, l’année 2009 pourrait se traduire à nouveau par de très mauvaises surprises avec de nouvelles dépréciations d’actifs, des pertes et pour finir des problèmes de solvabilité. Pour faire face à un tel scénario, l’Elysée étudie la possibilité de lancer un grand emprunt afin de financer des nationalisations temporaires qui permettraient d’isoler les actifs toxiques et de les cantonner dans une structure ad hoc. La Caisse des dépôts pourrait aussi être appelée en renfort. »
Aucune source n’a certes été mentionnée à l’appui de cette information, mais elle ne détonne pas dans le paysage, et elle ne devrait pas être démentie par la suite des opérations.
Depuis octobre dernier, l’Etat français pratique l’équivalent de l’art discret de l’endettement hors bilan, grâce à la Société de Financement de l’Economie Française (SFEF), que préside Michel Camdessus, ancien directeur général du FMI. Cette structure avait été initialement dénommée Société de Refinancement des Activités des Etablissements de Crédit (SRAEC), mais il faut croire que son activité était ainsi trop explicitement décrite et qu’il fallait la baptiser autrement. La SFEF, société privée détenue à 66% par sept grandes banques françaises et 34% par l’Etat, est un intermédiaire entre les marchés et les établissements de crédit, avec pour mission de réaliser des émissions sur le marché obligataire, en lieu et place des banques, avec la garantie de l’Etat, et de leur prêter ensuite les fonds recueillis. A ce jour, elle a émis 35 milliards d’euros d’obligations libellées en euros et 18,5 milliards de dollars de titres libellés en dollars. Les émissions de la SFEF sont pour l’instant plafonnées à 265 milliards d’euros sur la durée de vie du programme, actuellement prévue pour la fin 2009.
Ce montage permet donc d’évacuer du budget de l’Etat la charge de refinancement des banques françaises, mais il est un peu scabreux. C’est la raison pour laquelle il a peut-être fait son temps. Il évite également de poursuivre l’émission par les banques d’actions subordonnées (sans droit de vote), souscrites par l’Etat mais politiquement insoutenables, si elles devaient se poursuivre.
Mais les ratios sont les ratios. Au fur et à mesure que des dépréciations d’actifs vont devoir inévitablement être enregistrées dans le monde bancaire, il ne va plus lui être possible de prétendre toujours être « dans les clous » de Bâle II, ces accords internationaux déterminant les réserves en capital dont les banques doivent obligatoirement disposer. Des recapitalisations vont donc être nécessaires.
C’est cette exigence à venir qui explique l’énervement manifeste que les estimations du FMI en matière de recapitalisation ont suscité, à l’occasion de sa récente « réunion de Printemps » de Washington, chez Jean-Claude Trichet, gardien du temple de la BCE, ainsi accessoirement que chez Christine Lagarde, ministre française de l’économie. Le doigt était en effet mis là où cela fait politiquement mal.
C’est dans ce même contexte qu’il faut aussi analyser les sourdes batailles en cours, dont il ne nous parvient que des échos très affaiblis, à propos de l’évolution des normes comptables d’évaluation des actifs, suite à celle qui est intervenue en urgence aux USA. Et pour laquelle l’« International Accounting Standards Board » (IASB), l’organisme en charge dont le siège est à Londres, traîne les pieds aux yeux de nos édiles. Sous l’étendard de la lutte contre la finance américaine, déjà dénoncée pour avoir exporté son mal, que les banques européennes ont pourtant été ravies de partager, elles prétendent protéger le système financier européen de dangereux déséquilibres concurrentiels. En réalité, Il est surtout cherché le moyen de minorer au maximum la nécessité de recapitaliser celui-ci, en raison des risques politiques redoutés qui en découleront.
Décidément, par quelque bout que l’on prenne les choses, nous sommes bien entrés dans l’acte II de la crise. Elle était financière et économique, elle va devenir politique.
83 réponses à “L’actualité de la crise : Les zombies sont au pouvoir, par François Leclerc”
EN APPLICATION DE LA VALEUR D’ECHANGE DE LA MONNAIE
Je me suis soigneusement tenu à l’écart des débats passionnés à propos de la monnaie qui parcourent ce blog, ne me sentant pas encore prêt pour les affronter. Et maintenant j’y viens, par un drôle de biais. Car si j’ai une certitude, appliquée au blog de Paul Jorion, c’est que l’échange qui s’y pratique est inégal ! Une remarque semble-t-il partagée, à lire les commentaires suscités par son dernier billet à ce propos, sans que toutes les conséquences pratiques n’aient pu encore en être tirées. Seule l’occasion en manque, à mon avis. Je vais à nouveau essayer d’y contribuer.
Avec la publication par Paul des résultats décevants d’avril du montant des dons qu’il a reçu, moins d’un tiers du mois précédent, je reviens à la charge, en oubliant cette idée de souscription que j’avais maladroitement lancée, et qui, par l’ambiguité de cette appellation, pouvait créer un malentendu, laisser croire qu’il s’agirait de restreindre l’accès de ce blog à ceux qui payeraient. Ce n’était pas mon intention, car cela aurait été, de toute évidence, incompatible avec la personnalité de son auteur, comme avec la tenue de son blog et la nature des liens qui unissent avec eux deux ses lecteurs et commentateurs.
L’argent, tant qu’à faire, doit servir à quelque chose. En l’occurrence à contribuer à assurer la permanence de l’édition d’un blog qui semble avoir un prix aux yeux de ceux qui le fréquentent, dont bien entendu moi. Je voudrais donc rappeler leur engagement à ceux qui en avaient pris un (mais je pense pas que cela n’est pas nécessaire), et surtout appeler beaucoup d’autres à faire de même, pour le montant qui leur convient. Afin de s’engager, chacun, à verser une somme mensuelle, chaque mois. Avec la faculté d’interrompre son versement à tout moment.
La liberté de propos qui règne sur ce blog n’en sera évidemment pas atteinte, tout au contraire, pas plus que la liberté d’y venir de ceux qui ne contribueront pas, quelles que soient leurs raisons, car ils y seront toujours les bienvenus, sans aucune discrimination (ce n’est d’ailleurs pas à moi d’en décider). C’est en tout cas ainsi que je vois les choses, avec le sentiment de ne pas être le seul dans ce cas.
Internet a déjà initié de nouveaux modèles économiques, même s’ils sont bien souvent chancelants et dans les limbes, rien ne nous interdit de participer à notre façon à ce mouvement. D’être de modestes précurseurs. Car il va bien falloir que l’information, et le débat qui s’en suit, qui y trouvent une nouvelle jeunesse (porteuse comme chacun sait d’espoir), trouvent quelque part leur compte, puisque l’ancienne manière d’y parvenir est en danger. « Pay what you want » (payez ce que vous voulez) est un modèle qui se répand, au départ de la Grande-Bretagne. Nous pourrions en faire le nôtre.
Il suffit pour ce faire de « poster » à la suite de ce commentaire un petit message, avec le montant de sa contribution. Nous pourrons ainsi, ensemble, faire les additions des engagements atteints, au fur et à mesure qu’ils seront pris. Je ferais de mon côté les additions. Vérifier que ce qui pourrait être notre objectif, atteindre mensuellement le montant des dons recueillis en mars, deviendra réalité.
Le montant était précisément de 1.798 euros, ce qui n’est pas grand-chose, vous en conviendrez, au regard des milliards que nous évoquons tous les jours, en dollars, ou en euros, bientôt peut-être en yuans. Mais nous ne sommes pas des oligarques financiers, j’en conviens.
Merci par avance de votre réponse.
Tout cela est vrai. Tout cela commence à mouliner par le détails des états de fait, qu’instinctivement on pouvait prédire.
Il y a déjà quelques mois, j’ai écrit : la baisse la plus forte des actifs jusqu’à octobre 2009. Ensuite, ralentissement de la baisse et plus bas environ en octobre 2010, après on redémarre, mais très doucement.
Un peu plus d’un an aura été nécessaire pour que la crise ne vienne à bout de la plupart des banques (juillet 2007- octobre 2008) une autre année environ sera nécessaire pour venir financièrement à bout des Etats,(octobre 2009- Mars 2010) la troisième viendra à bout du reste (octobre 2010- mars 2011).
Trois ans d’une immense braderie pour vider les sur-stocks de 20 ans d’excès, c’est raisonnable.
Ce qui me chagrine c’est Lavoisier. En chimie rien ne se perd, tout se transforme.En matière financière c’est la même chose.
La Grande Question est de savoir, comme toujours : à qui, malgré des pertes, profite la crise.
Ce blog est lu par des français typiques: les immobiles. Ne comptez pas sur eux pour payer mais plutot pour casser, détruire, faire grève, revendiquer, dénoncer, rejeter et bien entendu faire payer les autres au nom du grand principe de l’égalitarisme et de la médiocrité imposée de force.
Pour le moment, ceux qui font payer les autres, ce sont les banquiers qui ont mené leur banque à la faillite.
Bonjour François,
Ma contribution sera de 5 € chaque mois en compensation de revues que je ne lis plus. Merci pour votre travail journalistique que je parcours avec beaucoup d’intérêt.
Cher Paul,
Je me réjouis de votre retour en Europe. Merci encore pour la qualité de votre blog.
A Dupont,
Dispensez-vous de vos jugements de valeur sur une prétendue catégorie de français. Vos commentaires sont sans intérêt sur ce blog.
Sauf erreur j’ai participé à hauteur de 42 euros depuis décembre soit 7 euros par mois. Pourquoi ce montant et pas plus ou moins, je n’en sais rien. Je n’ai jamais compris le rapport qu’il y avait entre les salaires ou rémunérations diverses qui ont été les miennes et le temps et les efforts qu’ils étaient sensés balancer.
Les engagements sont peut-être efficaces, je n’en prendrai jamais.
En revanche je « rémunèrerai » peut-être différemment si je vois s’afficher dans le haut de l’écran quelques chiffres clés. Celui des attentes de Paul (2000euros par mois il y a quelques temps), celui des dons reçus. Ces deux chiffres pour le mois et en cumul sur l’année par exemple.
C’est agréable de savoir si « on » (ce on que constituent les habitués du blog) profite d’un travail pour lequel l’auteur estime ne pas avoir reçu sa rémunération ou si « on » a satisfait les besoins exprimés par l’auteur.
@dupont : c’ui qui dit c’est c’ui qui y’est
pourquoi ne pas laisser le blog en libre accès à tous pour la lecture mais seulement aux abonnés pour déposer les commentaires. Les abonnés versent la somme qu’ils veulent et sont informés de combien et quand ils ont contribué la dernière fois ainsi que du montant des contributions totales du mois. Et disons qu’une contribution de 2 euros vaut abonnement pour un an ? 6 mois ?
5 euros par mois est Ok pour moi
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Nos contibutions? elles ne sont pas à 1,2 ou 3 chiffres. Elles sont sont la mesure de notre empathie mâtinée de notre égoïsme.. Car l’empathie a ses limites….Et ces limites ne sont pas nécessairement financières! …. y a comme une attente, ATTENTE …..attente que les besoins personnels seront satisfaits… hahaha lecteurs, je ne NOUS crois pas si désintéressés! et vous non plus Paul!
pour l’instant je paie à 2 chiffres. Je lis plein de commentaires qui vous attendent comme le sauveur. Attention Paul! …. avez-vous pensé à 3 chiffres? lolllllllll je rigole bien sûr!
Je pense que la gratuité est un trompe l’oeil, rémunérer un travail me parait être une valeur essentielle qu’il convient de préserver par ces temps difficiles.Je n’adhère pas du tout à ce concept en tout cas.
Comme je l’ai dit par ailleurs ce sera 2 € par mois pour ma part .
respectueusement galapiat
Paul est un catalyseur formidable
De toute façon, sans Paul, le changement aura lieu!
Peut-être par un chemin différent et plus long?
C’est pourquoi je pense que ce site tient sa valeur de 2 phénomènes:
– la présence de Paul et son expérience
– sa propension à nous faire partager ses réflexions
La ville de New York paie ses enseignants entre $50,000 et $100,000 par an.
Il y a plusieurs semaines on a proposé, en France, de payer plus les enseignants qui accepteraient d’aller travailler dans les quartiers difficiles. Tollé syndical immédiat. Atteinte à l’égalitarisme mentionné plus haut par un blogeur.
Il y a 1 millions de fonctionnaires dans l’Education Nationale française. Dont 40% avec contrat précaire. Comment un tel système peut-il fonctionner? Qui fait-il vivre si bien pour qu’il soit impossible de le modifier?
Dans le Nord de la France, ils se battent pour envoyer les enfants dans les écoles belges où l’enseignement est resté de qualité et à « l’ancienne ».
A propos de banquiers voleurs, c’est le patron de Porsche qui est le mieux payé en Europe. 72 millions d’euro annuels aux dernières nouvelles.
Alors….
Je suis sur un financement de 2€ par mois (j’ai pris un peu d’avance).
Je fais des dons à d’autres sites aussi mais j’ai trouvé une bonne solution pour financer tout ça… j’ai rendu ma TV et je ne payerai plus ma redevance audiovisuelle cette année.
J’ai donc redirigé mon financement media vers internet… dont Paul Jorion, contreinfo, arrêt sur image…
Merci pour votre blog et aux contributeurs d’articles.
OK pour 5€ par mois.
Le patron de Porsche mérite son argent car son entreprise vend de plus en plus de bagnoles.
En revanche, quand nos amis les banquiers mènent leur entreprise à la faillite, les CONtribuables doivent payer pour sauver les banques de la faillite.
Indirectement, les CONtribuables doivent payer pour que nos amis les banquiers puissent continuer à rouler en Porsche.
(frustration de ne pas pouvoir faire un Paypal sur le champs…)
5 Euros/mois me parait légitimement le minimum, compte tenu de l’intéret que je porte au blog de Paul Jorion
Je tacherais de faire plus, si possible (30 Euros/ trimestre?)
J’attends la possibilité de régler par chèque, ou mandat
Bienvenu à Paul Jorion de retour dans la « vieille europe »!
@BA
Alors si vous trouvez normal qu’un patron gagne 72 millions d’euros dans l’année, ne vous étonnez pas que les banques fassent faillite et qu’avec votre salaire de misère on vous taxe pour renflouer les banques! D’après vous, l’argent qui permet d’acheter les Porsche en leasing d’où vient-il? Des banques!
72 millions d’euros c’est le salaire annuel charges incluses de 18000 salariés en France! Vous ne trouvez pas un peu exagéré d’être payé 18000 fois plus qu’un « bon » salarié français?
C’est si gros que vous ne le voyez pas, alors on vous enfume avec tout un tas de trucs pour vous distraire… taper sur les banques par exemple. Les banques, on le sait bien, elles travaillent dans le désert pour que les Shaddoks puissent y pomper le sable!!!!
Faut-il rétribuer P.J.? Vaste débat s’il en est. Ma religion n’est pas faite, mon virement bien.
Le montant est, selon moi, une chose qui devrait rester discrète, entre P.J. et chacun de ses « souteneurs ».
Ne m’accusez pas de tous les mots de la terre, je sais que Paul n’est pas une bonne gagneuse.
C’est d’ailleurs là que réside une partie du problème.
Le débat relève à mon sens aussi de la question : professionnel ou amateur ?
Quand on lance un blog, c’est parce qu’on estime avoir quelque chose à communiquer et qu’on espère rencontrer des gens
qui voudrons faire de même. Si outre les envies on à également des idées en commun c’est mieux. Nous entrons alors dans le domaine du »plus si affinité ». Cela ressort indiscutablement du domaine privé et donc amateur.
A ce niveau, les gens passionnés sont passionnants.
Le problème, c’est que l’animal ayant un certain talent (pour ne pas dire un talent certain) il s’est (comme les coureurs cyclistes)
piqué au jeu et voudrait semble t’il devenir professionnel (même si ce n’est dans une première étape) qu’à temps partiel.
Dans un tout autre domaine, mon neveu s’est lancé dans le sport : il pratique avec beaucoup de maîtrise l’arbalète.
J’ai bien sûr contribué aux frais d »acquisition d’une arme de compétition, ainsi qu’ à toute une série de déplacements en Europe. Il a fait imprimer des auto-collants et j’en ai fourgé toute une cargaison à mes amis et connaissances.
Si d’aventure il me demandait de le rémunérer partiellement suite à sa décision de passer professionnel, je ne pense pas que je le suivrais sur ce chemin, je continuerais cependant à le soutenir dans son effort, comme aujourd’hui.
Je pense que j’agirai de la sorte avec Paul.
.
C’est mon ami, Paul Détourné, président du Mouvement des Jeunes Socialistes qui m’a orienté vers ce blog.
Je dois avouer que je vais très vite rejoindre les afficionados de ce blog qui contribuent (en tout cas financièrement…) par leur lecture puis par la diffusion d’une perception pertinente et réaliste de la scène qui se déroule sous nos yeux. C’est ce que ce dernier article illustre.
Secrétaire national du PS et membre du BN, je suis parmi ceux qui au sein de nos instances rappellent un certain nombre d’évidence que l’on retrouve
dans l’article sans pour autant être véritablement écouté….il est plus facile de participer à la dénonciation morale et seulement morale des bonus et retraites chapeaux plutôt que de se concentrer à lutter contre les causes de tels dérives…
De ce point de vu…mon Parti n’est pas encore à la hauteur, mais je garde espoir…
Demain, je publie une tribune dans Libération faisant écho au « lièvre » soulevé et concernant la Socgen…
@ pour ma part: 10 euros/ mois, jf
juste pour taquiner….
@johannes F.
En monnaie fondante ou non ?
Ma contribution à 0.01 euro (j’imagine que les points ci-dessous ont déjà été évoqués sur le blog). Tout de mémoire, merci de corriger si je dis des bêtises. Quelques squelettes des banques françaises, à défaut de zombies :
– BNP Paribas : a une filiale aux USA du nom de « Bank of the West » qui opère à 40 % en Californie. L’encours de prêts de cette filiale aux particuliers et entreprises est de l’ordre de 30 milliards de dollars (prêts immobiliers, prêts à l’industrie agricole,…). BNPP a aussi une filiale à Hawaï (plus petite). A surveiller car il paraitrait que l’immobilier se porte mal aux USA.
– SG : aurait une « énorme » exposition aux pays de l’est (prêts aux particuliers et aux entreprises). Bien sûr, ce n’est pas vraiment un problème si la SG a eu l’intelligence de tout faire assurer par AIG.
– Caisses d’épargne (+banque populaires depuis la fusion) : exposition très importante à l’immobilier français (via ses investissements du genre Nexity). Sans parler de Natixis. Dans le jeu du « qui sera nationalisé à au moins 51% le premier ? », CE-BP est en pôle position, à mon très humble avis (l’état a déjà une part de 20% me semble-t-il).
– Crédit Agricole : possède des parts de banque espagnole (Santander peut-être, je ne me souviens plus).
Merci de bien vouloir compléter/corriger cette liste.
@eomenos: bien sûr, en monnaie fondante … juste pour taquiner!
Targa,
le patron de Porsche gagne 18 000 fois ce que je gagne : je répète que cela ne me choque pas (à condition qu’il paie ses impôts).
Qu’il existe sur la planète des milliardaires, cela ne me choque pas (à condition qu’ils paient leurs impôts).
va pour 5 € par mois. j’ai donné 20 € en mars, je redonnerai en Juillet
Si vous vous imaginez qu’ils paient leurs impôts vous ètes bien naif….
@ Johannes F.
Merci de votre réponse.
Je crains que dans ces conditions Paul soit chocolat. Il pourra cependant encore envisager de s’offrir une dame blanche.
OK pour 10 € par mois
Je suis peut-être trop curieux mais j’aurais aimé savoir le nombre de personnes qui participé aux 1798 de mars…
Les 1798 sont ils une base suffisante pour l’existence du blog ?
« on donne ce qu’on veut »
aussi « on donne en fonction des besoins »
Si j’envoie 5€ par mois, avec 400 autres (parmi les 20000), c’est bon?
Sommes-nous 400?
Si vous faites un point le 15 du mois, avec le nombre de dons, le montant moyen et donc la somme atteinte, c’est une bonne indication pour nous, on peut éventuellement compléter ou essayer de battre un record…
Boule de neige.
Bonsoir Paul,
Tout d’abord, je vous souhaite un bon retour en Europe.
Avez vous noté un début de phénomène aux USA qui pourrait prendre de l’ampleur et qui sans marquer un tournant dans la gravité de cette crise, témoignerait qu’elle n’a pas encore montré toute sa gravité : la destruction de maisons, lotissement neufs jamais habité. Cela a commencé à avoir lieu en Californie pour des logements finis d’être construits il y a 18 mois et qui appartenaient à des banques depuis la failitte du promoteur immobilier. Je ne sais si ce processus est limité actuellement mais c’est le premier pas qui coûte comme l’on dit. Les 600,000 maisons saisies et stockées par les banques (non mises en vente) pourraient bien connaître le même sort sans compte que la fin du moratoire (fin mars je crois) sur les saisies va probablement venir re-grossir ces mêmes stocks. Bref, la baisse du marché de l’immobilier US déclencheur de cette crise de solvabilité n’est probablement pas prête de s’arrêter ce qui justifierait cette décision extrême de faire disparaître purement et simplement les stocks neufs ou pas.
Les conséquences sont désastreuses :
1 . pertes sèches pour les banques qui ne récupéreront rien des prêts associés (il faut en plus payer la démolition) => dépréciation seront plus massives encore .Faut il que la situation du marché immobilier US soit désespéréee pour en arriver là ? Cela a t’il déjà existé ? En 1929-1933 ?
2. Pourquoi construire de nouvelles maisons lorsque l’on détruit des neuves qui ne se vendent pas et qui sont devenus des charges (frais de gardiennage, taxes à payer, …) ? Bien entendu cela ne s’appliquera pas partout, des maisons neuves continueront à être construites là où la demande strcuturelle le nécessite = > le marché de la construction immobilière va avoir une activité très très faible avec tout ce que cela entraîne
3. Moins de maisons, moins de construction cela va certainement engendrer une baisse de revenu énorme pour les états, les fournisseurs de meubles, d’electroménager, d’assurances, de matériaux => les secteurs économiques connexes à l’immobilier n’ont pas encore fini de souffrir.
Merci pour votre réponse,
Bréhat
PS : vous m’aviez indiqué sur mon adresse perso que vous répondriez à ma question sur les tenants et les aboutissants de l’acceptation de La FASB du changement des règles « mark to market » (vous faisiez noté que en plus du mark to model, la FASB vait réussi à maintenir qu’un delta entre prix du marché, lorsqu’il y en aura de nouveau, et prix « mark to model » devrait être appliqué qui faisait que finalement, l’on ne s’écarterait pas tant que cela du « mark to market ». Vous évoquiez des menaces voilées envers le FASB).