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26 réponses à “Vidéo”
Bonsoir Paul,
Voila une vidéo didactique, simple et efficace, même moi je comprends. Elle mérite de tourner à l’attention du plus grand nombre, essayez de la faire parvenir aux médias.
Je pense que cette crise, cette mutation plutôt, échappe à nos grilles de lecture habituelle, aussi, pourquoi en attendant que la mue soit accomplie, et puisqu’il s’avère impossible de changer la mentalité spéculative, ne revenons nous pas à cette bonne vielle taxe Tobin. Car, enfin, puisqu’ils vont continuer à considérer le monde comme un casino, autant prendre un pourcentage sur leurs opérations pour compenser ça serait déjà pas mal…en attendant votre constitution.
Pour information, je viens de suggérer un concept rigolo lors d’un entretien accorder à France-Inter: le « BSP » (prononcez bi- s- pi, c’est tendance lol) le Bon Sens Paysan. On ne met pas la charrue avant les boeufs, on ne vend pas sa récolte avant de l’avoir moissonnée, on ne coupe pas l’arbre pour prendre le fruit. ça a l’air de plaire mais ça m’effraye que ces évidences est la valeur d’une nouveauté pour les journalistes.
Amitiés, continuez, bien à vous.
Omar
Cher Paul, merci pour cet exposé clair et toujours actuel!
Sans doute ne connaissiez-vous pas encore bien l’ordre économique naturel de Silvio Gesell, lacune que j’ai, je l‘espère, comblée!
Tout au long des échanges passionnants sur ce blog je dis et répète que la solution, finalement simple, peut venir de l’adoption d’une monnaie anticrise (fondante), et, si on veut lancer une “constitution économique” un tant soit peu efficace, il faudra bien que cette exigence soit au centre!
Vous répondez au problème des paradis fiscaux qui sont un problème, bien sûr!
Mais là aussi, le principal paradis fiscal, ou paradis tout court et autrement efficace réside dans le fait que la monnaie reste LA VALUR REFUGE ULTIME!
Le capitalisme n’a besoin d’aucune autre tricherie pour mener le monde à la ruine et aux divergences extrêmes entre riches et pauvres comme vous l’exposez pour les USA; nous n’en sommes pas si loin en Europe!
Même en régulant et même en faisant un “blocus” des paradis fiscaux, la nature de ce capitalisme ne changera absolument pas si nous n’adoptons pas la monnaie anticrise – un problème politique aussi, bien sûr!
bien amicalement,
jf
@Omar
Je comprends votre notion de bon sens paysan…
Néanmoins il n’a plus vraiment de sens à l’heure de la PAC. Les agriculteurs modernes sont passés eux aussi au modèle déliquescent décrit sur ce blog, prenant de multiples crédits pour s’installer, ne vivant plus de la vente de leur production mais des subventions nationales et européennes (la rémunération de la production est phagocytée par les intermédiaires – transformateurs, distributeurs), tout en détruisant l’environnement qui est pourtant leur fond de commerce (agriculteurs et pêcheurs, des moyens différents pour un résultat similaire, même combat si j’ose dire).
Le bon sens, s’il existe toujours, n’est résolument plus l’apanage du monde paysan. A vrai dire je ne vois pas, de là ou je suis, d’acteur économique qui fasse preuve du moindre bon sens actuellement. A croire que économie et bon sens soient antinomiques.
Tout de même…Paul Jorion et sa « secrétaire », avec ces voix de robot… Pas supportable! (la forme, pas le fond, bien sûr.)
@Johannes finckh
Sur cette idée de monnaie fondante qui vous parait indispensable pour en finir avec la thésaurisation.
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2677
Internet ou l’art de créer des liens.
@Madar
En remontant su l’article originel ( http://themessthatgreenspanmade.blogspot.com/2009/04/and-then-theres-zimbabwe-part-64.html ), il se termine par:
🙂
Ça fait plusieurs fois que je vois passer l’idée que le « SOL » est fondant…
Ce n’est pas le cas
Il ne s’agit pas de fonte, il s’agit de transfert (un impôt)
En tout cas pour quelqu’un qui pense qu’il a réussi a dépasser la pensé de Freud en pensant que toutes nos actions sont inconscientes. Vous parler surement de pour vous, car un psychologues qui parle de spychanalyse, c’est un peut comme le commercant qui parle d’économie. M’enfin le vidéo résume bien l’état actuel de la crise, M’enfin il est trés difficile de penser que des solutions consciente puisse provenir d’esprit inconscient.
à holbecq:
la « fonte » appliquée sur le numéraire (et les comptes courants) dans la proposition de monnaie anticrise serait bien une sorte d’impôt plutôt qu’une fonte réelle!
En effet, le projet gesellien prévoit très clairement que la « fonte » doit impérativement être compensée pour maintenir la masse monétaire constante!
Et cette compensation se fera, évidemment, par un versement périodique de la somme à compenser au budet de l’état par exemple.
Donc une recette fiscale, cela va de soi!
En volume cependant, cette somme, représentant 5% de la monnaie liquide circulante, cela n’est pas beaucoup, et ne se substituerait en aucune façon aux impôts normaux.
D’autant que le volume circulant en monnaie anticrise (fondante) sera certainement faible, car cette monnaie circule vite et doit donc être d’autant moins abondante pour éviter des poussées inflationnistes.
L’effet fiscal de la monnaie anticrise (fondante) sera essentiellement ailleurs, bien sûr!
La forte propension à utiliser cette monnaie aura pour effet de stimuler les trans actions qui, elles génèreront beaucoup de TVA par exemple.
En fonction des recettes fiscales sans doute abondantes, la monnaie anticrise générera sans aucun doute plutôt des possibilités de baisses d’impôts rapidement dès que les budgets publics retrouveront (rapidement) l’équilibre entre recettes et dépenses grâce à la monnaie anticrise.
L’effet fiscal de la monnaie anticrise elle-même est MARGINAL en volume, tout comme dans les expériences sol sans doute!
jf
@jf
La forte propension à utiliser cette monnaie aura pour effet de stimuler les transactions
Si j’ai bien compris il s’agit de « consommer pour consommer », juste pour faire tourner la machine ? On dirait que vous n’avez jamais entendu parler des différentes crises « écologiques » qui nous entourent…
En bref, en quoi une taxe sur la monnaie serait elle plus efficace et aurait elle moins d’effets nocifs qu’une taxe sur le patrimoine?
Qui fera un versement périodique de la somme à compenser au budget de l’Etat puisque c’est ce que vous proposez?
Les budgets publics ne retrouveront pas l’équilibre si nous voulons continuer de payer chaque jour 120 millions d’euros d’intérêts sur la dette. Tiens, j’en profite pour vous poser cette question: pourquoi, puisque selon vous toute la monnaie est centrale, l’État doit il payer des intérêts au privé sur ses emprunts et que la dette (française) s’accumule chaque année jusqu’à atteindre 1300 Milliards alors que nous avons déjà payé 1300 milliards d’euros d’intérêt?
Crise de civilisation, c’est le plan C ? C’est la crise de civilisation. C’est une constitution pour le plan C de la crise de civilisation qu’il nous faut. Est-ce sûr que c’est un C ? Drôle de devinette dis donc : de quelle civilisation est-il ici question ?
@aj holbecq:
Merci pour vos questions, c’est l’occasion pour préciser encore!
Eh non, en régime de monnaie fondante, il ne s’agit surtout pas de « cosommer pour consommer »!
Comme je l’a déjà dit plusieurs fois, on ne peut consommer que ce qui existe réellement!
Stimuler les transactions implique aussi que ceux qui auraient un surplus monétaire achèteraient des biens durables comme « valeur refuge » ou porteraient les sous à la banque sur des compte épargne (non fondants évidemment!).
Je rappelle que l’accumulations d’autres biens que la monnaie elle-même ne pose absolument pas le même problème que la monnaie qui se retire de la circulation!
La constitution de grandes propriétés foncières poserait certainement un problème, et il conviendrait que, via une taxe foncière adéquate, cette dérive soit contrôlée!
Taxer le patrimoine, je n’ai rien contre, mais pour conter les effets capitalistes de la rente monétaire, cela me paraît tut à fait insuffisant, car la monnaie liquide comme VALEUR REFUGE ULTIME serait même favorisée sans monnaie anticrise!
Quant à l’écologie, le régime de monnaie fondante est même la seule méthode réellement efficace d’avoir une activité soutenue, sans crise monétaire ET sans croissance!
En effet, pour rendre le capitalisme actuel un tant soit peu supportable (à court terme seulement!), la contrainte à la croissance lui est inhérente (actuellement, cela ne marche plus!).
Car si on suppose un PIB pour une année donnée où tout le monde se retrouverait (une fiction!), on sait déjà que l’année suivante les inégalités seront accrues du fait de la rente monétaire: la rente monétaire, si elle ne prélève que 3% annuellement sur le « gâteau » et que ces 3% se capitalisent dûment, on peut dire que, l’année suivante, la part de la rente monétaire (capitaliste) se sera accrue.
Par exemple, si les capitalistes prélèvent mettons 10% cette année, ils prélèveront l’année suivante 10,3%.
par le truchement des intérêts et des intérêts composés, ils prélèveront donc tous les ans un peu plus. Cela est vérifiable par toutes les statistiques disponibles! La croissance des fortunes monétaires, comme des dettes en face, est exponentielle!
En même temps, évidemment, la part à distribuer diminue mathématiquement d’autant toujours en régime de croissance nulle.
Seule une croissance du même ordre (donc 3% dans cet exemple) compenserait à peu près cela et maintiendrait la paix sociale.
En même temps, une logique interne du capital accumulé cherche de toute façon aussi cette croissance dans l’espoir d’accroître encore plus la rente monétaire!
En situation de monnaie fondante, il en va tout autrement! La rente capitaliste aura instantanément disparu ou diminué fortement, la nouvelle émission de monnaie anticrise (fondante) ne peut exiger un quelconque intérêt, car le prêteur ne peut faire autrement que prêter sans pouvoir exercer son chantage habituel!
L’année suivante, la part rentière n’aura donc pas pu augmenter davantage, et la redistribution du PIB se fera dans les mêmes conditions entre salaire et capital que l’année précédente. Toute « contrainte sociale » à la croissance aura disparu!
Les épargnants devront se contenter d’un taux d’intérêt faible ou nul, et ils ne pousseront donc pas non plus à une croissance qui leur coûterait, à ce moment-là, cher, du fait que la rente ne pourra pas augmenter. Ils s’estiment déjà heureux de maintenir leur épargne à un niveau égal!
Si on ajoute à cela que l’indice des prix sera maintenu stable (ni hausse ni baisse des prix moyens), car l’institut d’émission ou la banque centrale pourra très aisément le pouvoir d’achatde la monnaie anticrise toujours circulante, bien mieux que pour la monnaie actuelle qui circule par a-coups, on peut estimer que les épargnants disons « normaux » ne seront aucunement lésés!
A moyen terme les anciens placements, rémunérés à intérêts, seront remplacés par des refinancements en monnaie anticrise, et leurs rendements (capitalistes) baisseront ipso facto. C’est cela que Keynes souhaitait comme « l’euthanasie lente des rentiers »
En ce qui concerne le versement périodique de « taxe de fonte », elle s’effectuerait, naturellement, par dotation de la part de l’institut d’émission (la banque centrale) vers les caisses de l’état par exemple, mais soyons précis, il ne s’agirait pas d’une grosse somme, et de nouveaux billets remplaceront les billets anciens. Comme je l’ai déjà dit, ce n’est qu’un effet marginal.
Quant aux budgets publics, ils trouveront l’équilibre peu à peu seulement, évidemment. Mais déjà, la tendance s’inverserait, des excédents apparaîraient très vite, car la TVA rentrerait bien davantage du fait de l’augmentation des transctions.
N’oublions pas que les revenus du capital sont bien moins taxés que les revenus du travail actuellement. Quand donc les revenus du capital stagnent ou diminuent, les revenus du travail, et donc les taxes, augmentent mathématiquement.
Remboursant alors dans un premier temps plus que ce qui serait l’endettement nouveau (actuellement, c’est le contraire!), la charge de la dette reculera peu à à peu, c’est mathématique!
La dernière question sur la dette publique:
La monnaie est centrale, pas les avoirs monétaires ni, donc, les dettes!
Comme je le dis chaque fois, quand les recettes de l’un sont insuffisantes et celles d’un autre excédentaires, l’un s’endette et l’autre prête (via les banques notamment).
C’est ainsi que l’état, ayant des recettes insuffisantes, emprunte auprès du public fortuné, vous le savez bien!
Et cela coûte les intérêts que cela coûte en régime capitaliste!
Sans doute voyez-vous la possibilité que l’état n’aurait qu’à « faire » toute la mnnaie dont il a besoin sans s’endetter, puisqu’il est souverain?
Ok, mais on peut faire le pari que cela serait ou bien très inflationniste ou alors, les excédents seraient à nouveau accumulés ailleurs, et, à nouveau, la monnaie ne circulerait pas.
Je rappelle une fois de plus la nature de la monnaie, et la monnaie anticrise ne se distingue pas sur ce point de la monnaie actuelle:
Elle circule et doit circuler, et seule la part part circulante mérite le nom de monnaie!
J’espère avoir répondu (un peu?)
bien amicalement,
jf
jf
Arrêtons ici la discussion, ça sera mieux pour nous deux, et ça m’évitera de devoir prendre de l’aspirine 🙂
@ jf
Je suis d’accord avec la moitié de vos idées, et incroyablement en désaccord avec l’autre partie.
La monnaie n’est pas la source de l’inflation, c’est une croyance préhistorique colportée par des économistes qui ne remettent pas en question des idées reçues issues de la généralisation abusive de modèles économiques profondément irréalistes (information parfaite, plein-emploi de tous les facteurs…). La corrélation constatée entre le masse monétaire et le niveau des prix est simplement dû au fait que quand les biens sont plus chers, il va falloir plus de monnaie (à moins que sa vitesse de circulation augmente proportionnellement aux prix, ce qui n’est pas le cas) pour en acheter autant.
L’injection de monnaie, en tant qu’elle participe à la croissance, peut tantôt être (potentiellement) déflationniste, en faisant jouer les économies d’échelle, ou inflationniste, en créant des pénuries locales.
Et désolé, mais l’épargne bancaire, en tant qu’elle rompt la circulation de monnaie via le canal de la dépense (pour bifurquer vers le canal de l’endettement : certes la monnaie circule mais elle est prêtée, et ce n’est pas pareil !), et que la monnaie est placée entre les mains des banquiers, peut poser des problèmes aussi grands que la rupture de circulation par thésaurisation.
Cordialement,
TL
Cette vidéo a été faite sans me consulter. Je la découvre parce que l’un d’entre vous me la signale. Il s’agit d’une version parlée de l’entretien paru dans Télérama le 31 octobre 2008.
@ logique
Je ne suis pas un psychologue parlant de psychanalyse. Je ne suis pas psychologue mais j’ai une formation psychanalytique. Je m’en suis expliqué brièvement dans mon billet Lacan. La conversation entre Lacan et moi reproduite dans ce billet a eu lieu lors d’une réunion organisée en 1972 à l’intention d’analysands belges en analyse didactique, dont je faisais partie. J’ai poursuivi ensuite mon analyse didactique à Paris.
Ceci dit, il est vrai que je suis convaincu que nos prises de décision ont toutes une origine inconsciente. Cela ne signifie pas que nous ne nous entendons pas parler et qu’il n’y a pas de rétroaction en boucle dirigée par l’affect.
Bientôt six mois nous séparent de l’interview de Paul mis en images et en voix dans cette vidéo.
Cette vidéo présente un grand intérêt pour expliquer les tenants et aboutissants de la crise et les remèdes à y apporter, mais il faut bien constater que concernant la manière dont le « sauvetage » du système financier s’opère, les préconisations de Paul n’ont pas été suivies d’effet : ce sont d’ex banquiers ou des individus qui y avaient de forts intérêts qui ont de facto investi les postes stratégiques au plus haut niveau ; les super banquiers ont investi l’appareil d’Etat pour servir les intérêts privés des banquiers.
La situation est donc plus grave que celle qui était alors annoncée. D’ailleurs, entre temps, sont venus les quelques billets nous annonçant la « fin du capitalisme ». Or dans la présente vidéo il était question de capitalisme d’Etat, ce qui signifie que le capitalisme n’avait pas dit son dernier mot.
Au vu de certaines tendances déjà observables, le capitalisme actuel s’oriente déjà vers le capitalisme d’Etat, même si l’acharnement thérapeutique perdure pour sauver le coeur du système financier et son pouvoir de nuisance. Au capitalisme transnational, se substituerait un capitalisme des blocs, mais, il faut le préciser, qui n’exclurait pas, bien au contraire, un certain néo-colonialisme, qui réinvestit dans le foncier ou bien réinvente le troc : la Chine a conclu avec un grand pays africain un contrat faramineux moyennant quoi celle-ci peut exploiter les matières premières dudit pays en échange de la construction de certaines infrastructures, les ouvriers venant de Chine. Il est douteux que ces trocs soient aussi favorables qu’on le prétend aux populations locales, les richesses allant surtout vers ceux qui ont signé les contrats. Nous voyons ici en quoi aboutit cette substitution du troc à la monnaie ; le troc en l’occurence prive les citoyens du pouvoir de décision économique en déléguant le pouvoir économique à ceux qui à la tête des Etats ou des firmes qui en sont proches. Le pouvoir individuel de disposer du temps pour faire des projets individuels ou associatifs est confisqué par un « capitalisme d’Etat ».
Des pays achètent déjà des millions d’hectares en Afrique, et d’autres pays d’Amérique latine pour assurer leurs approvisionnements en denrées alimentaires. Concernant la France, l’option du tout nucléaire continuant de prévaler ; les autorités entretiennent donc leurs « bonnes relations » avec quelques dictateurs africains pour garantir un approvisionnement en uranium pérenne et au meilleur coût , soit dit en passant au mépris des intérêts et de la santé des populations locales.
Nous sommes avec ces exemples à à des années lumières d’un système mutualiste.
Alors ? Ne devrions-nous pas alors souhaiter un effondrement du système si profond que ne s’offrirait plus d’autre alternative que d’opter pour des solutions réellement nouvelles ? Avec le risque bien sûr que nous soyons nous-mêmes emportés par cet effondrement. Mais, tout de même, à quoi servirait en effet un peu de mutualisme dans un océan d’économie néo-capitaliste ?
Ou bien, autre façon de voir les choses, ce capitalisme d’Etat ne constituerait-il pas au contraire une bonne transition pour évoluer vers un système cette fois vraiment mutualiste, écologique ? En effet, une finance moins transnationale redonnerait des marges de manoeuvre aux Etats et par voie de conséquence de nouveaux moyens pour les citoyens que nous sommes de faire pression sur nos gouvernants.
Que signifie donc précisément la notion de capitalisme d’Etat. Nous ne pouvons pas nous contenter de nous référer à l’économie mixte à la française des trente glorieuses ou encore à l’économie soviétique, ni même à l’Etat industriel tel que défini par J.-K. Galbraith, lequel voyait dans le capitalisme des intérêts privés largement rendus possibles, entretenus, nourris par l’Etat. S’agira-t-il d’un Etat qui impose certains choix industriels, des orientations par voie réglementaire ou bien en prenant le contrôle du capital des grandes firmes ? Nous aurions alors de véritables politiques industrielles, éventuellement plus soucieuses du bien commun. Ou bien s’agit-il de l’Etat simplement gestionnaire de grands groupes industriels auxquels serait laissée toute marge pour imposer leurs propres modèles de consommation ? Nous le voyons que trop bien avec l’exemple d’EDF qui pendant des années à poussé les consommateurs à s’équiper en tout électrique pour assurer des débouchés à la production d’énergie nucléaire, bloquant du même coup toute autre perspective que le perspective productiviste, de l’industrie techniquement concentrée et sécuritaire alors qu’elle s’emploie à miner elle-même l’indispensable sécurité en sous-traitant la maintenance des centrales.
Cher Paul,
Le programme de Bill Moyers sur PBS TV dans les Etats-Unis vendredi soir a demande: « Have the banks won? » Question rhetorique, bien sur.
John
http://www.pbs.org/moyers/journal/04242009/watch.html
April 24, 2009
Bill Moyers speaks with economist Simon Johnson and Ferdinand Pecora
biographer and legal scholar Michael Perino. Johnson is a former chief
economist of the International Monetary Fund (IMF) and a professor at
MIT Sloan School of Management, and Perino is a professor of law at
St. John’s University and has been an advisor to the Securities and
Exchange Commission.
Si vous avez une demi-heure devant vous, ne manquez pas le programme de Bill Moyers que John Bragin signale. On y parle de Ferdinand Pecora et de sa croisade contre Wall Street dans les années 1930, avec des commentaires de notre ami Simon Johnson.
Une des choses qui me frappent dans leur discussion – et que je n’arrête pas de répéter personnellement – est qu’il faut refuser d’analyser la crise en terme de « confiance », primo, parce que ça ne veut absolument rien dire (voyez ici) et secundo, parce que c’est l’argument massue utilisé par ceux qui luttent contre la transparence : « Si on explique ce qui s’est vraiment passé, la confiance ne reviendra pas, la crise sera encore plus grave et vous perdrez encore plus d’argent ». Il faut refuser ce chantage : si la leçon à tirer est qu’on a abusé de notre confiance, tirons-la.
@TL:
Je vois que je ne suis pas encore au bout de ce que j’ai à exposer:
si vous avez l’occasion, relisez mieux ce que j’ai écrit!
en général, mes correspondants ne comprennent pas quand c’est trop simple!
@Holbecq: soignez votre migraine, et vous verrez, tout devient clair!
@Paul,
J’avais cru comprendre que vous etiez psychologue, donc autant pour moi. Par contre dans votre phrase il y a quelques chose qui me gene « Ceci dit, il est vrai que je suis convaincu que nos prises de décision ont toutes une origine inconsciente. Cela ne signifie pas que nous ne nous entendons pas parler et qu’il n’y a pas de rétroaction en boucle dirigée par l’affect ». Ne décision ne peuvent pas toute être d’origine inconsciente, par contre je vous concéde quelle sont malheureusement souvent le résultat de l’affect. A partir du momment ou il y a décision c’est bien la partie consciente qui la prends, mais cette partie consciente peut être trés réduite. D’ailleur prendre des décisions qu’as partir de l’affect et de c’est mécanismes souvent inconscient, c’est plutot des décisions émotionel qui peuvent ne rien avoir de raisonnable. Concernant la boucle de rétroaction, cela ressemble etrangement au travail de Reich dans « la fonction de l’orgasme ».
@TL
Juste pour info
La théorie qui veut que lorsque la masse monétaire croît l’inflation galope n’est pas absolument fausse, mais il y a de nombreuses autres causes de l’inflation, parmi lesquelles on peut citer :
-inflation par la demande
-inflation par les coûts de production
-l’indexation
-panique monétaire
-le principe de la spirale inflationniste (inflation liée a une hausse des salaires)
-l’augmentation du taux d’intérêt (les intérêts s’ajoutent aux prix et sont payés par le consommateur)
En plus de cela, il faut évidemment voir de quelle inflation on parle : de celle des besoins basiques, de celle des yachts et des œuvres d’arts, de celle des actifs immobilier ?
Au Japon l’agrégat M1 a augmenté à un rythme élevé, de l’ordre de 10%/an à partir du milieu des années 90 et à plus de 30% par an à partir de 2002.
Résultat :
– Aucune inflation constatée au Japon,
– Aucune dévaluation du yen, au contraire,
Conclusion :L’expérience japonaise montre qu’une hausse de l’agrégat M1, lorsqu’elle est provoquée artificiellement par une politique gouvernementale de création monétaire n’a aucun effet sur le niveau d’inflation, en tout cas à court et moyen terme.
@ Monsieur Holbecq, attention! prenez tout de suite une autre aspirine!
mikaël EON m’interroge sur l’actualité de la monnaie fondante:
je n’ai peut-être pas toutes les réponses techniques sur la façon de procéder aujourd’hui.
Les expériences de Regiogled en Allemagne se font avec des billets timbrés, souvent tous les trois mois à 2% de la valeur faciale, et ça marche bien! Dans la limite de leur usage, bien sûr, car ils sont bien tolérés mais pas assez soutenus par les autorités; je crois que pour le chiemgauer, les caisses d’épargne locales participent, c’est déjà ça, mais dès que j’en saurai plus, je le ferai savoir.
Maintenant, il serait très simple de repercuter a “fonte” sur les comptes courants, les banques ont tout ce qu’il faut pour cela.
Il y a ausi une autre méthode, un peu plus amusante et spectaculaire:
on pourrait organiser, à des intervalles irréguliers, à des tirages au sort via la télévision par exemple d’une sorte des billets qui seraient alors échangés moyennant une taxe modique (5% de la valeurs faciale).
Et comme on ne sait pas quel billet (5,10,20,50,100,200 ou 500 euros), personne ne s’avisera à thésauriser aucune sorte de billets.
pour ma part, j’ai proposé la monnaie anticrise simplifiée, où les coupures de 100, 200 et 500 n’existeront tout simplement plus, car ils sont inutiles dans le commerce et circulent peu.
Il suffit alors de “coller de timbres” seulement sur ces quatre sortes de billets, ce serait plus simple.
La banque centrale n’émettrait plus qu ces petites coupures, les grandes seront remplacées par l’équivalent en petites coupures au fur et à mesure de leur retour.
Vous trouverez le texte sur la monnaie anticrise sur mon blog,
je reste ouvert, évidemment, pour d’autres systèmes que des timbres – qui ne me semble pas à ce point infaisable pour autant, d’autant que la masse circulante en monnaie anticrise sera plus faible que la masse actuelle, car ces billets circuleroont vite et bien, alors, il en faut moins. Et ces timbres seraient vendus dans les bureaux de tabac et tous les commerces!
Quant à schématiser la pensée de Gesell?
je m’y emploie dans chacun de mes billets!
Ce qui heurte les savants singes de la faculté, c’est sa simplicité prèsque risible!
En fait le changement de paradigme total par rapport à tout ce qui s’enseigne en “sciences” économiques quand on connaît la pensé de Gesell, c’est ce qui surprend le plus!
“ils ne comprennent pas la nature de la monnaie, parce qu’elle est trop simple”, disait, d’une façon lapidaire, Gesell!
Et dès que l’on sépare la fonction circulante de la fonction “réserve de valeur”, les choses deviennent beaucoup plus claires!
Et quand on cessera de confondre “monnaie” et “crédit”, les choses se simplifient encore!
Quand on admettra enfin, que les banques ne sauraient créer de la monnaie via le crédit mais simplement emprunter aux déposants et prêter aux emprunteurs, le “mystère” des banques tombe comme un château de cartes!
Car la formule quantitative s’applique très bien à la monnaie fondante, dès lors que dans
P=M*V on maximise V à 1 (cas de la monnaie fondante), et nous aurons une correlation totalement stable en volume de monnaie circulante et les prix, autrement une économie efficace sans jamais d’inflation ni déflation!
Pour comparer avec l’astrophysique, les formules de Kepler et le postulat de Galilée d’une terre et des planètes en orbite autour du soleil, cela a rendu obsolète, tout en simplifiant énormément, le système de Ptolémée si compliqué.
J’exige qu’une semblable révolution de la pensée se produise en économie!
à+, mon petit-fils est là et j’arrête un moment!
à propos de la masse monétaire et de l’inflation:
Je veux bien que l’on fasse abstraction de la formule quantitative, mais encore faut savoir ce que l’on dit!
L’absence d’inflation au Japon, malgré l’accroissement ahurissant de M1 par la Banque centrale du Japon, vient du fait de l’énorme trappe aux liquidités en rapport avec des taux d’intérêts proches de zéro.
Alors, je parierais que cette monnaie ne circule pas en grande partie, ce qui réduit la « vitesse de circulation » à peu de choses!
Ce que je sais de l’histoire c’est que, pendant la grande déflation allemande entre 1931 et 1933, les particuliers on retiré par millions de Mark (tous ensembles) d’énormes quantité de monnaie liquide des banques, ce qui avait causé de nombreuses faillites!
Ces mêmes billets, entourés des mêmes rubans, ne sont revenus dans les banques seulement deux ans ou plus plus tard.
En clair, pendant près de deux ans toute cette monnaie n’avait pas quitté les matelas des particuliers!
Il me semble que l’on pourra trouver des histoires identiques aux USA entre 1929 et 1933.
Et pour le Japon, j’ai lu, déjà dans la presse des années 1995 que la vente des coffres forts était l’activité la plus lucrative du pays!
Gageons que nous assistons actuellement à des phénomènes de thésaurisation absolument énormes en euroland, en grande bretagne, aux USA, en Suisse et au Japon bien sûr.
Evidemment, pour des observateurs superficiels et de mauvaise foi, on peut soutenir que la masse monétaire n’aurait aucun rapport avec les prix!
Seulement, si les banques centrales ont émis autant de monnaie, c’st qu’elles étaient confrontées à des menaces déflationnistes énormes qu’elles essayent ainsi de « juguler » comme elles peuvent.
Mal, car elles n’ont aucune « prise » sur l’usage de ces billets qui sont devenus RESERVE DE VALEUR ULTIME avant tout et ne servent plus guère de monnaie d’echange et circulante.
Selon l’analyse de Gesell, « l’argent se retire parce qu’il se retire » à des moments où un risque systémique (une crise de confiance) dure!
On peut observer le phénomène inverse en cas de surchauffe économique où, sans émission supplémentaire de la part de la banque centrale, les prix peuvent s’emballer simplement parce que la monnaie circule alors beaucoup plus vite:
et Gesell de dire: « largent arrive parce qu’il arrive! »
En clair, les banques centrales ne contrôlent pas grand’chose de la vitesse de circulation monétaire, ce qui rend effectivement caduque la formule quantitative!
Il en irait tout autrement en utilisant la monnaie anticrise (fondante) qui aurait une vitesse de circulation rigoureusement stable en toute circonstance, et les prix deviendraient alors extrêmement réactifs aux variations de la monnaie circulante, tout simplement parce que la monnai (fondante) circulerait toujours plein régime!
Les analyses de Holbecq rappellent les mouvements planétaires avant l’héliocentrisme! Je sais qu’elles encombrent les étudiants en économie et les journalistes! ce sytèeme de poids et de contrepoids n’a qui queue ni tête!
jf
C’est pas le système de poid est de contre poids qui n’as ni queue ni tête, c’est juste votre manière de voir tout ces jeux de contre poids qui vous fait la tourner la tête Mrs Finckh. Prouver le centre de gravité de cette enssemble et les choses vous parraitrons moins alanbiqué. Hors la monaie n’est pas le centre du système, c’est a quoi elle va servir et pourquoi ont a besion a certain momment d’en dinimué la valeur ou de l’augmenter. Arréte de croire que la monnaie fondante est une solution miracle, il n’y a pas de solution miracle face a humain roublare,filou et malin.
2 parties pour Bill Moyers sur PBS, ce qui fait 2 fois une demi heure, mais comme on y évite trop de langue de bois, autant écouter ici, plutôt que de passer cette demi-heure supplémentaire ailleurs.
Lien sous la vidéo foireux, prendre celui au dessus … Ou alors directement ici :
PBS Part II
@ logique:
Trouvez des arguments plus percutants etplus logiques!
Simplement dire « d’arrêter de croire » ce qui est démontrable, à savoir qu’il n’y a aucune création monataire via le crédit bancaire – je le démontre chaque fois que je peux!
et continuer de croire, parcque c’est MAJORITAIRE, ce qui n’est pas démontrable,
je ne vois là aucune « logique »!
Je dis que la monnaie est faite pour circuler, ce que réalise sans problème la monnaie anticrise (fondante), alors que nous constatons que les banques centrales émettent une mannaie qui circule très mal, autrement dit une monnaie qui, pour toute sa fraction non circulante n’est que VALEUR REFUGE ULTIME!
C’est, certes, une de fonctions de la monnaie retenue par les livres d’économie, mais sans jamais l’interroger, alors que sur un plan LOGIQUE, la monnaie ne peut à la fois circuler et être planquée!
Pour répondre à une question posé par un blogueur à Paul Jorion:
Oui, en un sens seule la monnaie circulante est monnaie en tant que fraction active de la monnaie!
Je ne dis pas que la monnaie anticrise rendrait les gens soi-disant logiques logiques, ça, elle ne peut pas!, mais je dis qu’elle résoudrait élégamment le problème des crises économiques récurrentes et rendrait impossible la survenue de nouvelles crises systémiques!
Logique, non?
jf