J’écrivais le 23 septembre de l’année dernière, dans Constance ou changement dans les présidentielles américaines :
Interrogé sur qui il placerait à la tête de la Securities & Exchange Commission (SEC), [le régulateur des marchés boursiers], le candidat républicain [John McCain] a prononcé le nom d’Andrew Cuomo, l’Avocat Général de l’état de New York, qui a emboîté le pas à son prédécesseur Eliot Spitzer, dans le rôle de grand pourfendeur de Wall Street. Au choix de McCain, un éditorialiste du Wall Street Journal s’est écrié « Au fou ! »
Et c’est là qu’apparaît ce qui sera peut–être un tournant historique dans l’histoire des élections présidentielles américaines : le soutien du milieu des affaires pour un candidat démocrate. Car, de son côté, Obama s’abstient bien de tonitruer contre Wall Street, et propose une approche « raisonnable » de l’ensemble des problèmes qui se posent en ce moment, appelant bien entendu à la protection du petit emprunteur et condamnant les privilèges excessifs des patrons et des investisseurs, mais tout cela sans hausser le ton.
Le monde des affaires dirige la nation américaine depuis ses origines, depuis en tout cas que les conceptions d’Hamilton, représentant la banque, prirent le dessus sur celles de Jefferson, représentant le peuple. Les moyens dont dispose le monde des affaires lui ont permis au fil des siècles de se maintenir confortablement au pouvoir par le simple biais d’élections démocratiques. Dans ce contexte, le message farouchement anti-Wall Street de McCain, fait de lui un outsider. Le paradoxe de ces élections présidentielles est donc que ce serait la victoire d’un candidat républicain qui apporterait la preuve que l’Amérique a bien changé.
34 réponses à “Le temps qu’il fait, le 24 avril 2009”
Oui, le même type de question se pose en France, Ségo ou Sarko ?
Que ce serait il passé de différent avec Ségo ?
J’ose croire que ça aurait été moins pire avec Ségo malgré tout ce qui lui est reprochable.
« Moins pire », quelle enthousiasmante ambition humaine ! Un peu genre « moins mort ». Aujourd’hui, les places boursières ont fait des bonds de jubilation… parce que les résultats qui leur parvenaient étaient « moins catastrophiques que prévu » !
Je sais pourquoi je suis fermement résolu à ne plus jamais voter pour un « moins pire » ou un « moins catastrophique ». Avec l’âge, le sens des nuances s’émousse.
yéti,
je comprends vos réticences, mais la plupart du temps on est pas don quichotte,
alors on fait au moins pire. J’ai pas de honte à le dire, même si j’essaye de faire au mieux dans mon domaine de compétence qui est le domaine où je peux faire au mieux, ce que je préfère à faire au moins pire.
Merci pour ce résumé édifiant sur les responsables politiques!
Il me semble, en effet, que le défaut de pensée vient des milieux « intellectuels » qui ne veulent ou ne peuvent penser la monnaie, et tant que c’est ainsi, la « bonne » ou « mauvaise » volonté politique n’est qui fioriture d’une logique capitaliste imposée par la monnaie telle qu’elle est.
La « chose impensée » comme telle c’est bien la monnaie; c’est quand bête que le monde soit caitaliste tel qu’il est tout simplement parce qu’il n’y a pas eu une analyse sérieuse sur la construction interne de la monnaie! A part les geselliens!
j’ai bien conscience que la monnaie anticrise (ou fondante) ne peut s’imposer que si elle devient réellement, un jour, l’enjeu d’un débat public soutenu, ce qui est loin d’être le cas.
Sans réforme monétaire, nous ne sortirons pas du dilemme actuel, cela me semble tout à fait impossible!
Souhaitons que les banques centrales soient, un jour, à ce point en détresse qu’elles ne pourront plus faire autrement que de proposer « par hasard » une monnaie fondante, car il faudra bien que, coûte que coûte, cette foutue monnaie circule, sinon, on ne peut pas donner cher de la stabilité future et présente du monde!
Le drame d’Obama est celui de Kennedy, il fera la guerre s’il y est poussé comme Kennedy a commencé le Vietnam, malgré lui peut-être et sans cette tonalité va-t-en-guerre des républicains, mais le résultat sera sensiblement le même!
De même, pour « éventuellement »(?) réformer à la marge, les démocrates ne veulent peut-être pas s’aliéner Wallstreet?
mais ce sera peine perdu sans mettre l’homme qui faut à la tête de la FED!
jf
@Johannnes
C’est fou comme vous semblez avoir foi dans la monnaie fondante. Emission par les banques centrales tant qu’on a pas trouvé un moyen de se passer de ces banques centrales adorables.
Ce n’est pas avec Trichet ou Bernanke qu’il faut s’attendre à une révolution de la politique particulière du contrôle de la monnaie en occident.
De l’autre côté, et pour votre satisfaction, on pourra aller lire sur contre info que le Zimbabwe avait embrayé sur Gesell. Expérimentation in vivo, en zone désespérée. J’ignorais que leurs billets à date limite tournaient déjà…
Thomas Jefferson, 1802 » « Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d’abord par l’inflation, ensuite par la récession, jusqu’au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis. »
Avec Robertson en Angleterre nous demandons ( http://www.fauxmonnaueyrs.org/ ) que seules les banques centrales aient le pouvoir d’émettre la monnaie, quelque soient les formes de cette monnaie (fiduciaire et scripturale c à d billets ou monnaie de crédit), contrairement au système actuel..
@AJ Holbecq
Et par conséquent, émission de monnaie sans intérêts…(Fed, article 104 Maastricht)
Nos impôts servent principalement à payer les intérêts de la dette…(à des banques privées)
@ Fnur
Quand la « liberté » se réduit à « choisir » entre le catastrophique et l’un peu moins catastrophique, eh bien c’est le signe que la VRAIE solution se situe ailleurs – à l’extérieur de cette alternative mensongère qui nous laisse « libres » de « choisir » entre la peste et le choléra.
Suis 100 % d’accord avec Le Yéti : avec l’âge, on devient moins patient…
Avec un peu de recul, on s’aperçoit que Mme Royal est le double complémentaire, voire nécessaire, de M. Sarkozy. Tous deux sont, comme l’a très justement remarqué Emmanuel Todd, des « candidats du vide ».
Au sujet de la constitution pour l’économie, ça va peut-être paraitre un peu bizarre, mais je me demande si il ne faut pas prendre en compte le fait que plusieurs psychologues de haut niveau (notamment Robert Hare ou Belinda Board) caractérisent certains CEO comme des psychopathes réussis (c’est à dire sans le coté associal et violent physiquement, mais avec des caractéristiques comme un manque total d’empathie, de moralité, plaisir à faire souffrir etc …). Par exemple, Hare met dans cette catégorie les CEO de Enron et Worldcom (et moi je me demande quid de Cheney, Geithner, Bernanke et …)
L’article ci-dessous parle de cela.
http://www.fastcompany.com/magazine/96/open_boss.html
Bref, on pourrait peut-être instituer qu’il faut interdire à tout poste de pouvoir une personne qui aurait une note trop élevée au test de Hare.
Obama, m’a-t-il semblé pendant les primaires, n’était pas le premier choix, puisque « tout le monde » avait fait de Clinton la candidate évidente.
Jusqu’aux premières primaires, dans l’Iowa.
Patatras Obama largement devant, Clinton 3è après Edwards…
Correction du tir au New Hampshire, ou Clinton revient mais scrutin étrange et contesté (mais la loi électorale obligeant ceux qui contestent le résultat à financer eux-même le recompte…).
Clinton sera rattrapée plusieurs fois mais il faudra bien reconnaître qu’Obama véhicule quelque chose de plus, et apparaît de plus en plus comme une alternative à Bush-Clinton-Clinton-Bush-Bush-Clinton…
Mais BO fait une campagne plus leftiste…
Et début juin.
http://wonkette.com/400268/hillary-baracks-very-special-bilderberg-date-night
Résultat immédiat, durcissement très remarqué du discours de BO en politique étrangère… Clinton cesse de dégommer Obama … et…
J’en ai conclu à ce moment-là que BO ne pourrait pas grand chose de plus…
la monnaie fondante c’est du cour terme (le temps de la crise) ?
est ce que TOUT l’argent en circulation ( meme le virtuel ) deviendrait périssable ?
merci pour une réponse car je me demande si les entreprises aussi devraient jouer le jeux en investissant leur argent le plus rapidement possible.(tout comme les gens aisés).
Hier soir sur FR3 dans une édition tardive d’un JT, la parole était donnée à un syndicaliste, ouvrier chez Continental. Un de ceux que les télévisions, (et les journalistes), nous ont montrés, tantôt « floutés », tantôt « non floutés », (mais surement floués), dans une réaction de colère, d’exaspération, de rage. Voilà qui fait de l’audimat! Au diable, les conséquences pour les personnes filmées, l’actu sera passée à autre chose, et sûrement même, pourra nous resservir la colère calmée, l’humiliation et la rage ravalée, de ces personnes « condamnées ».
Sur le plateau du JT, il y avait D. de Villepin, qui justifiait ses propos sur le risque d’insurrection populaire, non des ouvriers désespérés comme celui qu’on venait de voir et d’entendre, mais de ces jeunes, qui par centaines de milliers, ne trouvent pas d’emploi.
Tous le cynisme des politiques était là, dans les propos de cet ex-ministre. Rien à faire du désespoir des ouvriers; Ce politique là sait depuis longtemps, faire avec. Non, ce qui l’inquiète, ce sont les jeunes, qui n’ont rien à perdre parce qu’il n’ont rien. Les jeunes qui croient qu’on peut changer les choses…Les politiques ont peur de l’espoir des jeunes dans un monde différent. Les politiques ne rêvent plus, n’aiment plus, ils ne savent plus que compter, que calculer, il ne vivent plus.
Mais comme tous les rentiers, ils savent encore voir d’ou vient le danger…jusqu’au jour ou…
Que ce soit ici en France, ou là bas aux USA , Il n’y a plus de grandes différences, seul le business compte.
L’interview de ce syndicaliste a du contribuer à rééquilibrer la représentation des ouvriers à la télévision ! Ah! comme on a raison à la télévision française de ne pas donner la parole à ces gens là; Grossiers, ne sachant pas manier la langue de Molière, et primaires avec ça…osant des comparaisons indécentes. Vraiment, ces travailleurs ne peuvent être montrés que collectivement, qu’en groupe, à la manière d’un reportage éthnographique.
Vous qui êtes anthropologue, avez-vous une idée du nombre d’habitants sur cette planète qu’il faudra atteindre pour que nos croyances changent radicalement ?
Un nouvel empreur a paru
Et sur des voies toutes traçées,
La foule traverse champs et pâtures;
Tous suivent les bannières déployées
Qui clament le mensonge.—-Grégaire nature.
Goethe
@ Florence
« plusieurs psychologues de haut niveau »
Ceci est un oxymoron.
Le bon lien ci dessus, c’est « Avec Robertson en Angleterre nous demandons ( http://www.fauxmonnayeurs.org/ ) que seules les banques centrales aient le pouvoir d’émettre la monnaie, quelque soient les formes de cette monnaie (fiduciaire et scripturale c à d billets ou monnaie de crédit), contrairement au système actuel.. » et non ( http://www.fauxmonnaueyrs.org/ ) 🙁
Pandémie en vue:dans quel but?Détourner les gens de la crise ou pire encore ?
Le président mexicain Felipe Calderon et le maire de Mexico, Marcelo Ebrard, ont suspendu leurs activités prévues pour se consacrer à la situation d’urgence.
Aux Etats-Unis, où « des centres opérationnels d’urgence » ont été mis en place, la Maison Blanche a déclaré prendre l’alerte au sérieux. Le président Barack Obama a été informé de la situation, selon un porte-parole.
Aucun cas n’a été recensé au Canada, mais la ministre de la Santé, Leona Aglukkaq, a appelé la population à la plus grande vigilance.
Six autres pays latino-américains, Costa Rica, Nicaragua, Brésil, Pérou, Chili et Colombie, ont décrété l’alerte sanitaire ou annoncé des mesures préventives. La France a annoncé l’installation d’un centre de crise, qui publiera des recommandations aux Français séjournant au Mexique ou projetant de s’y rendre.
Les inquiétudes sont d’autant plus vives que ce virus inédit se transmet d’homme à homme et est constitué de plusieurs souches : « c’est la première fois que nous voyons une souche aviaire, deux souches porcines et une souche humaine », a expliqué M. Daigle, le porte-parole des CDC, Dave Daigle.
« Il y a un risque, même réduit, d’apparitions de virus au potentiel pandémique », a observé le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies sur son site internet.
(D’après AFP)
C’est bizarre cette histoire mexicaine, j’avoue ne pas trop savoir quoi en penser, je retourne dans tout les sens cette info c’est louche……to be continued.
Le monde des affaires n’est jamais très loin du pouvoir. Il fut un temps que l’on dit « Moyen-Age » où les « affaires religieuses » dictaient leurs lois aux Princes gouvernants, les croisades ont aidé à faire basculer le pouvoir de la seigneurie vers la bourgeoisie par l’octroie de Chartes… etc … mais depuis « l’instauration » de la mondialisation et sa religion libérale, les multinationales se sont infiltrées dans tous les rouages « démocratiques » des pouvoirs d’Etat avec plus de facilité… le commentaire de Jefferson que rappelle fort justement, ici A-J Holbecq, était prémonitoire et démontre que l’on peut prévoir l’imprévisible comme d’autres ont pu le dire ou l’annoncer à propos de cette crise financière… Mais pour l’instant, on sait où sont les vainqueurs, alors je propose (car ici en Bourgogne il pleut, donc ça ne détraquera pas plus la météo et à la rubrique le temps qu’il fait c’est autorisé) de reprendre en cœur à l’intention des « psychopathes » le refrain du clic…
http://www.youtube.com/watch?v=AVOMyfsVHpI&feature=related
@ barbe bleue et les autres lecteurs!
Trichet et Bernanke ne seraient peut-être pas les « bonnes personnes » pour émettre une monnaie anticrise?
C’est possible, mais en ne le faisant pas, rien ne marchera!
Je ne fais pas spécialement appel à une quelconque « bonne volonté » de la part des dirigeants des banques centrales qui sont,pour paraphraser MEPHISTOPHELES dans le FAUST de Goethe:
« ich bin ein Teil von jener Kraft die stets das Böse will und stets das Gute schafft » (je suis une part de cette force qui toujours veut le mal et toujours crée le bien),
Trichet et Bernanke ne nous veulent certainement pas plus de « bien » qu’à eux-mêmes! D’autres techniciens à leur place n’agiraient pas différemment!
Mais leur politique d’émission monétaire est devenue presque totalement inefficace!
Tout juste arrivent-ils à éviter une déflation majeure pour le moment, mais l’injection de centaines demilliards, et e n’est pas fini, constituer un risque d’hyperinflation et, en attendant, ne dégèle pas vraiement les circuits « gelés » selon l’expression de DSK.
Pour retrouver tout simplement un peu de « pouvoir » d’action, il faudrait bien qu’ils viennent à une telle solution de monnaie anticrise (fondante)!
Par la suite, contrairement à ce qu’écrit LE FAN,il ne s’agit aucunement d’une solution « à court terme », car il est certain qu’un retour en arrière après l’instauration de la monnaie anti-crise ne serait guère possible, sauf à retrouver, en pire, tous les travers de la monnaie RESERVE DE VALEUR qui nous plmbe à ce point!
Et le redémarrage del’économie serait effectivement immédiat!
jf
Un blogger l’a dit avant moi: Obama a mis en place les anciens responsables du système, qui pour la plupart, ont soutenu financièrement sa campagne pour tenter de restaurer le système en place. En cas d’échec (tout à fait prévisible) il sera toujours temps de le réformer profondément.
Comme disait Naomie Klein dans « le capitalisme du désastre » depuis 35 ans les néolibéraux ont exploité toutes les crises possibles et imaginables pour faire progresser leurs idées.Peut-être avec celle-ci les limites ont-elles été atteintes.
On peut toujours rêver!!
Paul Jorion pose dans sa chronique, à mon avis, le problème de manipulation psychologique des masses dans la démocratie d’opinion à travers l’exemple de la dernière présidentielle américaine ou la démocratie se réduisant au choix entre le pire et le moins pire. A ma droite, un candidat, réactionnaire borné, militariste, s’appuyant sur l’ultra-droite religieuse et les classes populaires blanches, MAIS opposé à Wall Street, à ma gauche, un candidat, ultra-sympathique, super-bronzé comme le dit malicieusement Berlusconi, progressiste sur les problèmes sociétaux, s’appuyant sur les minorités ethniques, MAIS soutenu par Wall Street. Supprimez toute référence au Grand Manipulateur (Wall Street) et vous mettez en scène l’extraordinaire vitalité de la Grande Démocratie Américaine, capable d’élire un « nègre » (en oubliant que l’infâme G.W. Bush n’avait pas hésité à nommer à des postes fondamentaux des noirs comme Colin Powell et Condoleezza Rice), donc capable de résoudre tous les douloureux problèmes posés par cette crise à priori, CQFD, passons à autre chose.
Il faut savoir que la manipulation psychologique ne cible pas seulement les foules versatiles, s’intéressant peu à la solidité des programmes politiques, fascinées plutôt par le show médiatique mis en scène, mais aussi les citoyens dont l’esprit critique s’éveille sous le choc de la crise et qui risqueraient de proposer des alternatives radicales (c’est-à-dire non assimilables par le système).
Ces citoyens sont de deux sortes. Les premiers sont des critiques épidermiques (du style: Cela suffit !, On nous ment !, On gaspille l’argent de nos impôts! ). A ceux-là, il suffit de répondre que les dirigeants, oints par le suffrage universel, savent ce qu’ils font même si les détours paraissent un peu tortueux, qu’ils représentent de toutes façons les désirs du Peuple souverain et qui osera le contester recevra sa juste punition.
Les deuxièmes appuient leurs critiques sur une réflexion politique structurée plus dangereuse car déjà porteuse de solutions radicales. A ceux-ci, il faut dire « Voulez-vous vraiment aller jusqu’à la mise à bas du système ? Assumez-vous vraiment le risque de créer un autre système peut-être pire que celui-là, l’avenir étant par nature imprévisible ? Prenez-vous vraiment vos responsabilités devant les masses et l’Histoire, ou ne trouvez-vous pas qu’il faut ENCORE composer avec nous ? »
C’est le piège que toute classe dirigeante tend aux carrefours décisifs de l’Histoire à tous ceux qui sont susceptibles de contester l’ordre NATUREL existant. Pour l’anecdote, le petit sondage sans prétention du blog très critique Horizons sur les intentions de vote aux Européennes des blogueurs montre que le PS et ses alliés de gauche (PC et alternatifs regroupés pour l’occasion sous le sigle « Parti de Gauche », verts appelés « Europe Ecologie ») regroupent 52% des votes, la solution du moindre mal, en quelque sorte, étant donné que je ne vois absolument pas ce que la gauche gouvernementale a à proposer de neuf actuellement.
PS: sur le problème de l’alternative du moindre mal, en dehors du classique « Le zéro et l’infini » d’Arthur Koestler, lire l’hallucinant livre de David Rousset « Les jours de notre mort » où les SS responsables du camp de Buchenwald, désireux de se débarrasser des kapos, droits communs totalement inefficaces du fait de leur cruauté stupide, proposent aux communistes allemands emprisonnés de collaborer avec eux pour rendre le camp plus supportable (au moins aux protégés des communistes) et plus efficace (but premier visé par les SS). Cette collaboration acceptée dans les pires douleurs politiques par Marcel Paul, un des chefs de l’organisation communiste clandestine, permettra effectivement à quelques-uns, David Rousset et Marcel Dassault pour les plus connus, de sortir vivants de cet enfer. Méfions-nous, la perversité des classes dominantes est incommensurable.
@wladimir
Petite rectification, pour les Européennes, il existe un « rassemblement » constitué essentiellement de ce qui reste du PC, de Verts et des troupes à Mélenchon, baptisé « front de Gauche ».
Ce dernier, Mélenchon, qui a quitté le PS pour cette alliance avec le PC, reste donc en effet dans l’orbite du PS.
Selon des chiffres que j’ai vu passer, cette redoutable union pèserait autour de 3 %.
Un sondage comme un autre, qui donnait 10 % au FN !
Et 7 % au NPA.
Pour le reste, sur l’analyse de la manipulation actuelle, entièrement daccord.
Un musicien engagé
J’ai senti percer un certain agacement dans l’intervention vidéo de Paul Jorion: En gros, le diagnostic de la crise est posé: c’est une crise systèmique grave, les remèdes à y apporter sont clairs: énoncer des règles précises, et surtout les faire appliquer, règles concernant les banques, les marchés financiers, la nécessité d’une structure planétaire trans-nationale qui, si elle ne peut savoir où l’on va, saurait au moins où il ne faut pas s’engager!
Seulement, voilà! Rien n’est fait hormis les grandes déclarations incantatoires, car aucun des hommes qui détiennent ne serait-ce qu’une parcelle du pouvoir nécessaire à la mise en ouvre des solutions n’a envie de perdre quoi que ce soit dans la bagarre! La preuve: ce sont ceux qui ont rendu le système explosif qu’on maintient en poste et à qui on demande de le réformer! Autant demander à un braqueur de banque comment améliorer la sécurité d’une banque sans lui demander aussi de renoncer à ses coupables agissements!
La première des choses à faire serait (je paraphrase DSK) de contraindre les banques à chiffrer le montant de leurs créances pourries pour avoir ne serait-ce qu’une idée de l’envergure des mesures à mettre en oeuvre!
Et là! Niet! Pas question!
Après la plus grande partie de mistigri de tous les temps, pas un banquier n’envisage de mettre ses tripes sur la table, ce qui reviendrait probablement à signer son arrêt de mort!
Dans ce gigantesque jeu de » Je te tiens, tu me tiens par la barbichette… » personne n’envisage de rigoler, pas même un petit sourire
Alors, on attend, on fait semblant…
Et ça, visiblement, ça énerve Paul Jorion!!!
Réponse:
avec la monnaie anticrise, lesystème se stabiliserait, et les cartes viendraient tout naturellement sur la table!,jf
@Paul Jorion.
J’ai pas compris à qui Montanaflynn trouve que vous ressemblez, mais pas grave, son « Have a good day » est une vraie bouffée d’air frais.
Reréponse :
Aucune mesure « technique », monétaire, économique, régulatrice… n’est en mesure de permettre une sortie de crise.
Les solutions sont politiques, à prendre démocratiquement, et doivent concerner tout ce qui touche au Cataclysme (cataclysme climatique en cours), à l’organisation des solidarités collectives, à l’organisation du travail, à la répartition des revenus, aux nouvelles formes de la division internationale du travail et aux outils économiques adéquats pour atteindre ces objectifs.
Remarque : le Front de Gauche rassemble le PCF, le Parti de Gauche (Mélenchon) et les Unitaires du NPA (20 % au congrès fondateur). La plate-forme politique est disponible sur le site du Front de Gauche.
Le PS qui soutient le traité de Lisbonne n’en fait pas partie et, même, en est un opposant résolu. Il y a d’après les sondages sur une campagne qui n’est pas encore lancée (l’UMP n’a pas encore publié ses listes) une majorité de 51 % pour les partis favorables (UMP et PS) au traité de Lisbonne qui reprend et amplifie toutes les politiques néolibérales qui sont critiquées tous les jours sur ce blog… et qui conduisent l’Europe dans une crise majeure au sein de la crise mondiale.
La censure médiatique qui s’exerce contre ce Front est à la hauteur du barrage qui a été monté contre les opposants au TCE en 2005… ça c’est pour la manipulation des foules !
Vous êtes bien optimiste sur le fait que d’être torturé favoriserait une attitude plus intransigeante envers la perpétuation de cette bien compréhensive activité. Je lisais ,ce jour, que les déportés dits normaux n’ont toujours pas la moindre compréhension envers ceux qui l’ont été pour leur préférence homosexuelle. Ils refusent toujours de confondre leur cérémonie avec les porteurs du triangle rose.
http://www.20minutes.fr/article/322515/Lille-Les-deportes-homosexuels-oublies-de-la-ceremonie-d-hier.php
je lis par exemple que monsieur Wiesel pourtant prix Nobel de la Paix appelle à TORTURER monsieur Maadof depuis que celui-ci aurait profité de sa cupidité..
pour ceux qui en douteraient ce triste écrivain est l’exemple typique de ce que la passion de l’argent peut provoquer..
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/elie-wiesel-un-prix-nobel-de-la-52399?52399
@ Kabouli
Monsieur Wiesel n’aurait-il pas dû s’inquiéter d’abord de la rentabilité hors normes de l’argent qu’il avait investi dans le fonds Madoff ?
Que monsieur Wiesel appelle à torturer son « bourreau » m’étonne beaucoup, a-t-il sérieusement dit une pareille chose ?
J’en doute un peu, venant d’un rescapé des camps de la mort, j’espère qu’il s’agit seulement d’un malencontreux cri de rage qui lui aurait échappé. Mais quand bien même cela serait-il le cas, ce « cri » en dit long sur la cécité de ce président de fondation devant certaines réalités de notre monde.
Malheureusement, avoir connu le pire de la condition humaine ne garantie pas une lucidité à toute épreuve. Bref, Wiesel et un certain nombre d’autres personnalités souvent présentés comme humanistes ont encore une conception de l’économie et de la finance des plus rudimentaire. A cette lumière, la nécessité d’un constitution pour l’économie n’en devient que plus évidente, car la philosophie politique qui la sous-tend ramène la question économique dans le champ de la démocratie en montrant que cette dernière ne peut mériter son nom tant que l’ »état de nature », la sauvagerie que représente toujours le fonctionnent réel de l’économie, ne sont pas pris pour tels.