Billet invité.
FESTIVAL DE BONNES NOUVELLES
Quel angle choisir, pour évoquer l’actualité aujourd’hui? La situation financière américaine, une fois encore ? Elle est d’apparence calme, même s’il faut particulièrement se méfier de ses eaux dormantes, nous l’avons appris. La situation économique, plutôt, qui va en s’aggravant de manière impressionnante ? En dépit des déclarations qui se veulent optimistes, de ceux qui continuent à vouloir jouer aux devinettes en annonçant des dates de reprise, soit en jouant les sœurs Anne, soit en s’appuyant sur des têtes de pointes d’épingle pour le justifier.
Jean-Pierre Danthine, futur membre du directoire de la Banque nationale suisse, la BNS, s’y exerce aussi dans le quotidien Le Temps de ce jour jeudi, en prévoyant que le fond de la crise pourrait être atteint en janvier 2010, mais que le problème principal demeurerait le chômage. « Nous devrons alors nous assurer que les conditions de la reprise sont les meilleures possibles et que le risque majeur n’est plus celui de la déflation, mais de l’inflation ». Un paradis somme toute, mais qui ne sera pas fiscal et n’encourra pas les foudres bienveillantes de l’OCDE.
Toujours à propos de calendrier, celui qu’annonce l’agence d’évaluation financière américaine Standard & Poor’s, qui vient de dégrader les principaux assureurs de contrats hypothécaire américains, est plus lointain. Celle-ci s’attend en effet à ce que « la plupart » des organismes d’assurance de contrats hypothécaires enregistrent des pertes en 2011, fondant son estimation des pertes à venir de ces organismes sur des prévisions plus pessimistes à propos de la progression du chômage et des défauts de paiement qui s’en suivront. La moyenne est donc de 650.000 mensuels actuellement.
Somme toute, la seule question qui est désormais posée, c’est de savoir quand nos édiles vont commencer à évoquer 2012, à force de reculer les échéances.
Je dois par contre à la vérité de reconnaître que la SEC, le régulateur américain, dont je disais sur le mode plaisant qu’il s’était penché sur la question des ventes à découvert, sans s’être relevé, l’a désormais fait. Cinq propositions qui vont maintenant être soumises aux commentaires du public pendant 60 jours, sur lesquelles nous reviendrons quand une décision finale aura été prise. Cela fait partie des mesures anti-systémiques destinées à limiter dans l’avenir les dégâts.
Cela s’active aussi beaucoup du côté des gestionnaires de CDS, afin également de liquider le passé (le passif). Les principaux intervenants sur ce marché, c’est à dire la toute fine fleur de l’industrie financière américaine, viennent de se constituer en un comité chargé d’entamer un grand nettoyage, à l’instigation de la Fed de New York, inquiète de la masse des CDS qui subsistent sur le marché. Cette décision, qualifiée de « big bang », a pour objet de permettre la vente et l’achat de ces actifs aux enchères, et de leur trouver ainsi une valeur. 2003 entités financières ont signé cet accord, chapeauté par l’International Swap and Derivatives Association, assorti de modalités se voulant transparentes. Après le Plan Geithner, les affaires s’annoncent décidément florissantes. On va pouvoir les faire entre amis, et pour le bien de tous. Au sein d’un organisme d’arbitrage qui sent bon l’autorégulation chère à Wall Street.
C’est sans doute pour cela que les bancaires s’y envolent, Wells Fargo prenant ce jeudi la tête avec +25,92% en une seule séance. Soucieux que tous (ou presque) puissent accéder à ces bonnes affaires, l’administration Obama encourage parallèlement de grands groupes d’investissement à créer des fonds financés par des obligations proposées au grand public, afin que celui-ci puisse participer au sauvetage des banques, sur le modèle des « Liberty Bonds » émis durant la première guerre mondiale, afin de financer l’effort de guerre. Nul doute, dans cette même veine, que les associations caritatives, frappées par la crise économique et qui doivent faire face à la fois à une baisse des dons et une augmentation de la demande, seront également incitées à souscrire. Cela leur permettra de se refaire des pertes que beaucoup d’entre elles ont subies avec les fonds Madoff.
Les financiers ne sont jamais à court de mesures les servant, préférant prendre les devants quand il s’agit de gérer leurs affaires les plus innommables (comme les CDS) ; Ils ne sont pas davantage pris de court, quand il faut donner des leçons de capitalisme, en puisant dans le portefeuille des autres. Assis dans les deux cas sur leurs propres tas d’ordures, dont ils prétendent encore faire de l’or.
Dans le cas des assureurs-vie, cela a le mérité de la clarté, puisque le Trésor va très prochainement annoncer qu’ils vont pouvoir bénéficier de leur aide. Pas un seul secteur privé des finances américaines n’échappera donc aux mesures d’assistance gouvernementale. Rappel, un assureur a déjà bénéficié de cette sollicitude, AIG, pour un montant de 170 milliards de dollars de fonds publics.
Comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, le New York Times, citant des sources non dévoilées, a annoncé que « le secteur bancaire, de manière générale, semble être dans un meilleur état que ce que l’opinion veut bien croire ». Les 19 grandes banques américaines, soumises ces dernières semaines au « stress test » du Trésor, ont toutes réussi l’examen avec succès. Les résultats ne sont pas encore officiels. Sans doute cet optimisme doit-il être tempéré, car, selon le journal, « plusieurs des plus gros prêteurs du pays, en dépit de tous les renflouement, risquent d’avoir de nouveau besoin de financement ». Et puis, considération plus terre-à-terre du journal, « les régulateurs admettent que pour que les tests soient crédibles, toutes les banques ne peuvent réussir l’examen ». L’administration, afin de rendre ce résultat exemplaire crédible, l’assortira probablement, toujours selon le journal, d’un certains nombre d’exigences secondaires : cessions d’actifs, changements de direction ou limitations aux rémunérations.
Qu’en pensera, s’il est consulté plus tard, le « panel » d’experts constitué sous l’égide d’Elizabeth Warren professeur à Harvard et qui vient de rendre à la demande du Sénat un point d’étape très corrosif, adopté seulement à la majorité, après six mois de fonctionnement du TARP (le plan de sauvetage des institutions financières) ?
Pour aller à l’essentiel, le rapport préconise de remercier les dirigeants des banques à problèmes et de liquider celles-ci.
24 réponses à “L’actualité de la crise : Festival de bonnes nouvelles, par François Leclerc”
Merci François Leclerc pour cette synthèse pleine d’humour!
Fargo Wells annonce 3 milliards de $ de bénéficies au Q1 : déjà l’effet du relâchement de la FASB 157 (mark-to-market)?
applicables à tous à partir du 15 juin 2009, les exercices terminant après le 15 mars 2009 peuvent en effet bénéficier de l’ »early adoption »…
est-ce le cas de Wels Fargo?
sur les stress-tests-pincez-moi : un joli commentaire de Yves Smith (http://www.nakedcapitalism.com/2009/04/quelle-surprise-bank-stress-tests.html)
les 19 institutions ont été passées au peigne fin par 200 auditeurs là où le seul portefeuille immobilier de la seule Citi en difficulté au début des années 90 avait exigé 160 auditeurs …
J’ai l’étrange impression que plus la crise avance et plus les opinions se cristallisent et deviennent radicalement et diamétralement opposés. De plus en plus de personnes bien plus avisées que moi dans de multiples disciplines disent que ca va être moche, tandis que selon certaines autorités tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Franchement pour aborder le sujet de la rationalité et de la rationalité économique, je me demande où est la raison dans tout cela.
on vit vraiment une époque surréaliste
comment expliquer la progession de 22% des nouvelles mise en chantier aux us en mars ? comment expliquer que meme roubini commence a voir la sortie du tunnel ?
Tableau d’ensemble:
L’administration Bush (avec la FED et le Trésor) avaient « régulé » leur secteur financier en prenant purement et simplement leur place, en tant que fournisseur principal de crédit. Cette politique est poursuivie par son successeur.
L’administration Obama, elle, est plus audacieuse encore. Elle « régule » son secteur financier en organisant, avec la bénédiction et les plus vifs encouragements de l’Oncle Sam, un gigantesque marché de la spéculation sur à peu près toutes les catégories d’actifs « pourris » (ou « douteux »). Chacun, du plus petit contribuable aux plus gros fonds d’investissements, est invité fermement, patriotiquement, à participer à l’orgie spéculative qui va tout résoudre.
Et, dans les deux cas, le tout est « financé », sans plus aucune limite discernable, par des « fonds publics ». Qui ne sont, eux-même, qu’une nouvelle couche, énorme, d’endettement…
Venant de G.W Bush et de son cercle d’oligarques, cela n’étonnait personne. Mais, Obama, lui, donne l’inquiétante impression d’avoir complètement perdu le contrôle de la situation. Au bénéfice des mêmes oligarques qui lui servent d’entourage. Il a, imprudemment, mis le doigt dans l’engrenage. Et, maintenant, c’est lui qui court derrière.
En tout cas, je suis heureux de n’avoir pas été électeur américain. Parce que, si j’avais voté Obama, l’étendue chaque jour plus grande de ses reniements dans ce seul domaine, m’aurait sans doute déjà fait grimper aux murs… du Capitole.
Mais il ne peut y avoir de bulle autour d’actifs pourris, si ? On attend que ça monte ? Que l’immobilier reparte ? Financé par qui ? Boudiou que c’est compliqué.
j’espère que la crise épargnera l’Europe car c’est quand même assez triste de voir les salariés obligés de séquestrer les dirigeants d’entreprises.
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20090408trib000364985/risque-credit-coface-degrade-quarante-sept-pays-dont-la-france-et-lallemagne-.html
Nous allons voir si la SEC propose autre chose qu’un simple seuil à la baisse, des petites sécurités, bienvenues certes mais qui n’enrayeraient pas le mécanisme. Douteux que ces sécurités s’étendent à l’ensemble des valeurs et en tous temps.
Espérons.
Rêvons.
@ la crise
c’est ça qui est fort : faire une bulle avec un tas d’ordure
aussi fort que les gouroux de sectes qui arrivent à embrigader leurs disciples dans des histoires d’extra-terrestres à dormir debout….
serais curieux de savoir finalement, quelle proportion de cinglé est en train d’embarquer la planète dans ce délire. Suis sur que c’est pas tant de personnes que ça….
Martin Lutherking je crois disais : « le mal ne vient pas de l’action de mauvaises personnes, mais de l’inaction des gens bien intentionnés »
@Thomas: « quelle proportion de cinglé est en train d’embarquer la planète dans ce délire »
D’aussi loin que je suis concerné et bien qu’un peu « cinglé » possiblement, je peux vous assurer que personnellement je n’y suis vraiment pour rien. Ahahah !
Pardon, je sors. (c’est les nerfs !)
désolé de poser encore une question d’actualité avec un lien vers un article en anglais
Willem Buiter
http://blogs.ft.com/maverecon/2009/04/why-did-the-fed-the-bank-of-england-the-ecb-the-bank-of-japan-and-the-swiss-national-bank-announce-a-dubbel-openslaande-porte-brisee-deur/#more-1317
Buiter dénonce une étrange diversion des banques centrales pour tenter de masquer les – probables – graves soucis des britanniques (swaps de devises)
quelqu’un pour mieux décrypter cette info troublante venant d’un commentateur autorisé?
@ leduc et louis delgres
comme vous, je doute… et je redoute l’intox généralisée… qui est toutefois un symptome très sûr de l’état de crise
comment distinguer le « commentateur autorisé », honnête et compétent du « commentateur autorisé » mais tellement engagé qu’il n’avance plus que les arguments soutenant sa thèse ou ses préférences ???
@ Philippe Deltombe
Ce papier de Willem Buiter est, avec une dizaine d’autres d’autres origines, en attente de lecture ! Qu’il est difficile de rester à jour…
Pardon à Philippe Deltombe de faire diversion pour une anecdote dans la série des savoureuses.
Ambiance:
Berlin voudrait finalement nationaliser Hypo-Real-Estate en indemnisant les actionnaires au minimum légal + 10%.
10% qui font jaser outre-Rhin parait-il, d’après Euronews d’où je tire cette dépêche.
Les gens normaux sont vraiment mesquins !
HRE, en bref. L’Etat allemand va acheter 290 millions d’euros le solde des 100% de ses actions (il en possède déjà 8,7%) et se trouver face à un risque de défaut de payement estimé à 235 milliards d’euros, alors qu’il a déjà procuré 102 milliards d’euros de garanties à la banque. L’affaire du siècle.
Wells Fargo, de la magie ! A moins que…
Si l’on se souvient que Wells Fargo a été la banque États-Unienne qui à reçu le plus gros chèque du plan de sauvetage. 25 milliards $ ! On peut penser qu’elle était donc en grande difficulté. Et bien non, elle nous faisait une bonne blague ! En réalité elle fait de gros bénéfices grâce à ses activités de crédit!
Avec les 25 milliards $, elle a pu acheter, le jour même, son concurrent Wachovia pour 12.7 petits milliards. Pour le reste personne ne sait… Et personne ne veut savoir puisque la question n’a pas été posée par le trésor. En gros c’est le peuple américain, les contribuables au sens propre, qui ont financé la croissance externe de WF. Et ce sans conditions. Ils doivent êtres heureux de voir combien la banque à profité de leur argent.
Et ne parlons pas du changement de régulation de FASB, et sur le spécula-plan Geithner…
Bref, ca va être la fête les résultats des banques dans les jours à venir. Pour eux, la crise est finie. Et vive la magie !!
>Louis Delgres
Roubini n’a pas annoncé la sortie du tunnel: il a dit que si les gouvernements agissent correctement, il existe quelques chances que nous puissions voir la lumière de la sortie du tunnel à la fin de 2010.
Mais dans son analyse, il a clairement dit qu’il était plus pessimistes que les commentateurs officiels.
En fait, j’ai constaté que les pluparts des agences de presses qui avaient repris des bouts du texte de Roubini l’avait fait sous un titre mensonger (ou du moins trompeur). Même Contreinfo y a été de son titre trompeur!
Opération Psy des media financiers.
La confiance doit être « créée » à partir des news, car ils sont convaincus que confiance=croissance.
L’Irlande aussi surendettée que les autres (un peu plus?) est en train de concocter de nouveaux impôts.
Pris sur le pouvoir d’achat des retraités et des chômeurs?
En fait la « poudre aux yeux » de l’embellie ,accompagnée d’un rebond boursier bien sûr, n’enrayera pas une montée massive du chômage TANT QUE LA RELOCALISATION INDUSTRIELLE N AURA PAS ETE ACHEVEE…
L’OMC est morte et le métier de douanier a de l’avenir..
En attendant la renaissance du protectionnisme les masses au chômage vont poser « correctement » le problème en descendant dans la rue.
Rationnalité populaire!
Le point d’étape d’Elisabeth Warren cité par François Leclerc fait l’objet d’un article en français sur alterinfo.net
Décidément ,hormis quelques Personnes lucides et intégres,quelques trop rares sites et/ou journaux,peu de « professionnels » et encore moins de « Gens Normaux » (les Humains spoliés ) , remarquent cet acharnement des fripouilles de la finance et de la politique (ceux ci étant définitivement soumis aux ordres des précédents ) à nous faire gober la lune et,de surcroît,nous faire avaler des couleuvres …
Ils pensent(à tort) que ces « Gens Normaux »dont nous sommes, sont nés ignares,voire imbéciles,et n’ont que ce qu’ils méritent aux yeux du « Tout-Puissant » versus américain .
Mais il se trouve que l’Histoire nous enseigne,heureusement (?) que quasiment toutes les vraies évolutions positives et donc bénéfiques au plus grand nombre ont été la conséquence de puissants mouvements d’idées qui ont sorti de leur léthargie des Peuples sous le fouet.
Optimistes de tous les Pays,unissez vous et si j’osais ,je dirais,à propos de celles et ceux qui ,comme ici,rament à contre courant, « …vous êtes le sel de la Terre.. »
Pour ce qui est du chômage, il y plusieurs problème :
1°) doit on autant travailler et dans quel but global ? Autant dans les années 1950 le but était le mieux être général autant aujourd’hui celui ci pourrait être atteint et c’est plutôt la mauvaise répartition des richesses fait que certain en sont exclu. Aujourd’hui le but est l’argent lui même, autant comme but individuel que comme élément principal de la reconnaissance dans nos société. C’est « bien » de gagner de l’argent car cela sous entend que l’on travaille beaucoup, même si à l’autre bout les gens crèvent de faim puisque en fait on n’a fait que s’attribuer une plus grande part de la richesse globale et que l’on ne l’utilise pas forcément à bonne escient quand on en dispose. Le travail n’est pas un but en soi mais un moyen et aujourd’hui ce moyen est dévoyé à faire plus d’argent mais pas plus de richesse. On arrête les usines mais les investisseurs recherche encore des moyens de gagner plus sur de la finance qui s’éloigne de plus en plus d’une réalité économique. Chacun a cru qu’il pourrait être plus riche ou seulement un peu plus riche mais souvent chacun n’a pas besoin pour lui tout seul de chaque chose. Avant on vivait à plusieurs entre générations dans une maison maintenant chacun voudrait la sienne, chacun sa voiture, sa machine à laver, sa salle de bain… et que sais je encore ? pourquoi pas 2, 4, 10 voitures, maison… On ne veut plus vivre ensemble, les vieux sont poussés dans des « maisons de retraite » en ayant une espérance de vie de plus en plus longue. Passé 1/3 de sa vie dans ces maisons en étant grabataire mais vivant est il un réel progrès, alors que le but à peine caché de certains est surtout de faire disparaitre un héritage possible en faisant consommer toute personne jusqu’à sa mort et même après…
Le mieux vivre disparait, le travail est souvent source de harcèlement, le temps de travail à son poste à certes été diminué mais le temps pour y arriver à augmenter de façon considérable, la gestion que chacun doit faire pour traiter son courrier, son assurance, sa banque, ses abonnements… à quand à lui exploser et globalement le temps disponible même pour dormir à fortement diminuer dans un grand abêtissement pour ne pas dire un abrutissement général car chacun est comme ivre dans ce modèle. Pour en revenir au chômage, peu sont réellement des producteurs primaires dans nos sociétés et donc plus on tend à faire des gains de productivité plus on peut se passer des autres qui sont relégués à dépenser le peu qu’ils ont et qu’on leur octroie de façon obligatoire mais en les obligeant passer un temps fou à « gérer » le peu qu’ils ont et qui est en général artificiellement légèrement en dessous du nécessaire. Mais dans nos société c’est « chacun pour sa gueule » et chacun croit qu’il aura une chance de devenir très riche et préfère maintenir les privilèges de quelques uns en pensant au cas où cela lui arriverait. La télévision abreuve en effet d’exemples de gens qui n’avait aucune qualité particulière, n’ont rien fait de particulier mais qui par on ne sait quel hasard sont devenu riche sans que personne comprenne que cela permet par les très riche de maintenir un espoir fictif qui tient de la loterie et que par ailleurs ceux qui auraient réellement des qualités particulières sont laminés. Il vaut mieux faire croire à l’imbécile qu’il a une chance de devenir riche que de montrer des gens brillants qui remettrait à leur place certains que ce soit ceux d’en haut ou d’en bas. Cela fait de meilleurs électeurs, de meilleurs consommateurs, mais globalement évidemment tout est tassé par le bas. Pour en revenir enfin au chômage, aujourd’hui pour la plupart travailler est synonyme de gagner de l’argent et pourtant des choses à faire il y en a. Tant que dans l’esprit des gens il y aura cette équivalence on pourra l’entretenir celui ci.
2°)Pour ce qui est des séquestration, de toutes manières ceux qui sont sequestrés ne sont évidemment que des boucs émissaires tant pour les employés que pour les riches et propriétaires qui doivent bien rigoler de voir que l’on prend pour un patron un simple employé et non eux mêmes et que plus personne ne voit cette différence. En ces temps de crise les riches savent bien qu’ils ont quelques risques de rebellion ou de révolte mais si celles ci se reportent sur les « contremaitre » désignés comme fautifs cela les arrangera.
« Il ne faut pas beaucoup de probité pour qu’un gouvernement monarchique ou un gouvernement despotique se maintiennent ou se soutiennent. La force des lois dans l’un, le bras du prince toujours levé dans l’autre, règlent ou contiennent tout.
Mais dans un état populaire, il faut un ressort de plus, qui est la vertu.
……..
Ceux d’aujourd’hui ne nous parlent que de manufactures, de commerce, de finances, de richesses, de luxe même
Lorsque cette vertu cesse, l’ambition entre dans les cœurs qui peuvent la recevoir, et l’avarice envahit tout. Les désirs changent d’objets : ce qu’on aimait on ne l’aime plus, on était libre avec les lois, on veut être libre contre elles : chaque citoyen est comme un esclave échappé de la maison de son maître ; ce qui était maxime on l’appelle rigueur ; ce qui était règle, on l’appelle gêne ; ce qui était attention, on l’appelle crainte. C’est la frugalité qui y est l’avarice et non pas le désir d’avoir. Autrefois le bien des particuliers faisait le trésor public, mais pour lors, le trésor public devient le patrimoine des particuliers. La république est une dépouille ; et sa force n’est plus que le pouvoir de quelques citoyens et la licence de tous. »
Esprit des lois III,3
@ François Leclerc, Noviant
Je reviens à Fargo Wells avec ce lien sur housingwire
http://www.housingwire.com/2009/04/09/credit-cost-smoke-at-mirrors-at-wells-fargo/
à suivre !
@ Philippe Deltombe
Merci, mais l’expert incontestable du marché des crédit hypothécaires américains est Paul Jorion ! Je ne sais pas interpréter ces données.
à TARTAR
et la fuite en avant
comme $ortie, €xit
(sur l’air de blanc-bonnet, bonnet blanc) ?
http://avanti-populo.com/images/dessins/sortieexitjpg.jpg
@ François Leclerc
pas de souci! vous n’êtes tenu à aucun devoir d’interprétation!
je poste ce lien (et d’autres) juste pour accompagner vos infos
mille mercis pour vos chroniques