Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Ceux qui ont déjà lu l’entretien que Simon Johnson a accordé à « The Atlantic », dont François Leclerc vous a révélé la substance dans le billet précédent, ont déjà deviné l’une des raisons pour lesquelles j’ai à cœur qu’il vous soit accessible en français : la similitude entre ses propos et le portrait de nos sociétés en crise que je vous offre ici depuis plus de deux ans.
Cette similitude pourrait à mes yeux suffire en soi : je n’ai jamais fait qu’effleurer les marges du système universitaire, alors que Johnson est Professeur au MIT, et si j’ai connu bien des guerres de la finance, je n’y ai jamais été qu’un fantassin (anthropologue infiltré !), alors que Johnson fut économiste en chef du Fonds Monétaire International, et l’autorité qui est la sienne en tant qu’expert en la matière, constitue pour les opinions que j’exprime un renfort non-négligeable : si les vues d’un iconoclaste sont reprises parallèlement par un ponte, elles se mettent soudain à prendre un petit air d’évidence.
Mais il ne s’agit encore là, comme je l’ai dit, que de la première des raisons pour lesquelles je tiens à vous faire connaître cet entretien, la seconde, c’est qu’il apporte aussi un tout autre éclairage que celui que je vous offre ici et celui-ci lui vient précisément de l’expérience acquise par Johnson en tant qu’économiste-en-chef du FMI.
Je résumerai son message spécifique de la façon suivante : des crises du type de celle qui emporte en ce moment le monde et qui, non seulement nous vient des États–Unis, mais est entretenue par eux, le FMI aurait proposé de les résoudre dans d’autres pays où elles auraient pu éclater en exigeant des autorités en place qu’elles cassent provisoirement les oligarques proches du pouvoir, à la suite de quoi le FMI aurait accordé à ces pays un prêt qui leur permettrait de se refaire une santé. Cette approche, dit Johnson, ne pourra pas être utilisée aux États–Unis et ceci pour deux raisons. La première, c’est qu’il faudrait un prêt beaucoup plus gros que ceux que le FMI a la capacité d’accorder. La seconde, c’est que l’Amérique ne pourra pas couper les ailes de quelques-uns de ses oligarques, parce que – et c’est là l’une des originalités de ce pays que je caractérise généralement en parlant de lui comme d’une « nation prise en otage par sa Chambre de Commerce » – parce que dit Johnson, aux États–Unis, l’oligarchie est au pouvoir.
Lisez son texte en entier en anglais si cette langue vous est familière, sinon, soyez patient, nous vous offrirons bientôt une traduction française complète de l’entretien. Je vais apporter mon modeste écot en vous offrant en attendant la traduction d’un passage, celui qui explique ce que sont les scénarii pessimiste et optimiste de sortie de la crise. Un petit avertissement ici à propos du scénario « optimiste » et plus particulièrement si vous êtes celui qui signe ici « déprimé » : allez plutôt faire un tour au cinéma. Attention on commence : d’abord le scénario pessimiste.
Notre avenir pourrait être celui où le chamboulement permanent alimente le pillage qu’opère le système financier, et où nous discuterons à l’infini du pourquoi et du comment les oligarques ont pu se métamorphoser en simples fripouilles et comment est-ce dieu possible que l’économie n’arrive pas à redémarrer.
Maintenant, scénario optimiste. Je vous ai prévenu : attachez vos ceintures !
Le second scénario débute d’une manière plus glauque, et pourrait malheureusement se terminer de la même manière. Mais il offre au moins un espoir minime que nous parviendrons à sortir de notre torpeur. Le voici : l’économie globale continue de se détériorer, le système bancaire de l’Europe de l’Est s’effondre et – du fait que ce sont essentiellement des banques d’Europe occidentale qui en sont les propriétaires – la crainte justifiée d’une insolvabilité généralisée des gouvernements européens s’empare de tout le continent. Les créanciers souffrent de plus en plus et la confiance sombre encore davantage. Les économies asiatiques exportatrices de biens manufacturés sont ravagées, tandis que les producteurs de matières premières en Amérique Latine et en Afrique ne s’en sortent guère mieux. L’aggravation dramatique de la situation mondiale donne le coup de grâce à une économie américaine déjà chancelante. […] Face à ce genre de pressions et confrontés à la perspective d’un effondrement à la fois national et global, un peu de jugeote infuse enfin l’esprit de nos dirigeants.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
73 réponses à “L’entretien de Simon Johnson : « Le coup d’état feutré »”
En fait ci, cet article est extrêmement intéressant puisqu’il vient confirmer de façon éclatante tout ce qu’on pensait jusqu’ici plus ou moins confusément et par quelqu’un de l’intérieur même du système.
Très bien…
Mais je le trouve un peu gonflé quand même le Johnson.
Surtout de tout mettre sur le dos des oligarchies alors que le FMI a imposé sa fameuse politique d’ajustement structurel aux pays qu’il mentionne lui-même. Je trouve cela un peu gros quand on sait ce que la sainte trinité « privatisation, déreglementaion, réduction des coûts » a fait comme ravage.
Bref passons. Je ne doute pas une seconde qu’il y ait des personnes qui vont se défendre bec et ongle dans les mois à venir.
Merci à tous.
Lorsqu’un ponte se lâche donc.
Dommage qu’ils ne puissent pas le faire lorsqu’ils sont en place.
(Yes we can ?!?)
Enfin j’imagine que ça lui fait autant de bien à lui de le faire qu’à nous de le lire.
Who’s next ?
@ Blackole
« Des groupes comme le CFR, la Trilaterale, Bilderberg, Round Table, Le Siècle, Skull n Bones, Bohemian Grove, … ne sont pas des inventions et devraient être intégrés aux discours pour comprendre par exemple les décisions (ou non décisions) du G20. »
1000 fois d’accord !!!
Personnellement, je déplore les effets de cette propagande qui consiste à étiqueter « théoriciens du complot » ceux qui s’aventurent à évoquer ces structures dont l’existence est pourtant parfaitement avérée, tout autant que l’identité de certains de leurs membres est connue. En parler nécessite bien sûr de prendre des pincettes et de ne pas céder à une paranoïa maladive. Mais tout de même, à la décharge des personnes tellement désabusées qu’elles pourraient en perdre leur lucidité, il faut bien admettre que le fait de considérer la nature et le rôle de ces structures, l’influence extrême de leurs membres, l’identité de leurs fondateurs et les courants idéologiques qui les traversent, donne sacrément froid dans le dos.
Quoiqu’il en soit, la capacité de nuisance de ceux, manipulés (ne sait-on jamais ?) ou ayant perdu définitivement leur boussole, qui se prêtent aux fantasmes de tout poil est bien moindre à mon avis que celle des moutons de la garde prétorienne qui, souvent avec une certaine suffisance et sans distinction, vont par réflexe discréditer avec l’expression magique consacrée (théorie du complot ») tous ceux qui évoquent ces structures. Cette propagande correspond il me semble à une stratégie de discréditation préventive aujourd’hui complètement huilée qui inhibe le simple bon sens. Des complots, il y en a toujours eu et il y en aura toujours: des petits, des moyens, des grands. Des qui échouent et des qui aboutissent davantage. A noter que cette propagande s’acoquine largement avec celle de l’antisémitisme…
@ Champignac
je dirais même que c’est un gros bémol ! Cet article semble faire la part belle au FMI or il n’y a vraiment pas de quoi ! L’auteur aurait été autrement plus crédible s’il avait précisé que le FMI faisait complètement partie des rouages de cette machine infernale au lieu de vouloir faire croire qu’il a juste été impuissant ! Une machine infernale qu’on évoque trop souvent en termes économiques mais dont il ne sera superfétatoire de rappeler les conséquences sociales et humaines ravageuse. C’est même, dans le cas des pays du Tiers monde, l’une des principales courroies de transmission, avec la banque mondiale, de cette logique néolibérale criminelle.
bonjour,
voilaà déjà plusieurs années que Naomi Klein a compris tout cela. « La stratégie du choc » l’explique très bien. Elle y explique également le rôle du FMI dans tous les pays en crise ces dernières années. Son action a été désastreuse.
oui en effet, tout ça n’a absolument rien de nouveau. Cela fait très longtemps que c’ets mis au jour, bien avant la parution du livre de Naomi Klein d’ailleurs.
Tous ces groupes que vous citez sont connus, justement.
Ainsi que leur pouvoir d’influence mais si celui-ci peut-être sous-estimé.
Où est le complot ?
Ou alors tous les lobbies peuvent être assimilés à des conspirationnistes ?
il y a là un problème de définition, ce me semble.
La convergence des analyses de la crise et des rideaux de fumée par des gens aussi différents que:
Les conspirationnistes à la Griffith
Les Bill Bonner et autres de la chronique Agora
Les gens de LEAP 2020
Les Krugman et autres Stiglitz
Les Black
Les Johnson
and so on
m’étonne comme elle étonne Philippe Deltombe .
Il n’y a pas identité de vues, on connaît ou on discerne certaines arrières pensées, mais tous semblent ne pas accorder une chance aux pharaoniques dépenses et aux plans (qu’ils considèrent tous comme biseautés) de relance et régulation.
Au fil ses semaines les précurseurs paraissent de moins en moins isolés.
Est-ce que des avis convergents sont émis (off the record) au sein des centres de pouvoir (à la périphérie, anciens décideurs, analystes, professeurs, on l’a vu).
L’un ou l’autre d’entre vous le sait-il ?
« Les conspirationnistes à la Griffith »
belle illustration de ce que je viens d’écrire.
A ma connaissance, Griffith ne fait rien d’autres que de relever et de pointer la montagne d’incohérences qui parsèment toute la version officielle du 9-11. Il faudrait être particulièrement aveugle et borné pour ne pas mettre en doute – c’est un euphémisme – cette version officielle.
L’ampleur du mouvement pour la vérité sur le 11 septembre, les dizaines de documentaires qui existent, certains très bons, d’autres moins (je pense particlièrement au mouvement issu des familles de victimes qui a débouché sur « 911 press for truth »; un excellent doc), le 1er documentaire européen – « zéro » réalisé avec Giuletto Chesa, eurodéputé, et diffusé au parlement européen, le nombre toujours plus grand de pays qui s’interrogent ouvertement…a de quoi faire réfléchir…
Il y a de quoi s’interroger aussi sur le fait que contrairement à d’autres pays européens, ces documentaires sont complètement censurés par nos grandes chaînes nationales.
mais bon ici n’est pas le lieu de débat sur le sujet, le mieux est d’éviter ces jugements à l’emporte pièce
@ Ken Avo
suffit-il que tous ces groupes soient connus pour être transparents ?
faut-il rappeler par exemple que l’existence de Bilderberg (groupe créé en 54 par le nazi prince Bernahrd) a été volontairement niée par les plus grands médias jusque dans les années 80 ? que les plus influents qui soient se réunissent au secret vous inspire-t-il confiance ???
quand on voit que certains grands pontes participent à ce genre de réunions alors que leur mandat au sein de telle ou telle administration leur interdit formellement, et que rien ne se passe, est-ce normal ?
etc.
Ces groupes me paraissent dangereux, tout comme la nature d’un certain lobbying du reste
http://baselinescenario.com/2009/04/07/
Le blog ci-dessus, où écrit Simson Johnso,n comporte d’autres liens, autant de pistes intéressantes à suivre, qui montrent qu’un courant de réflexion important existe aux USA, dont je ne sais pas évaluer l’ampleur et le poids. C’est cela qui est intéressant dans son texte, hormis ses deux scénarios et surtout, selon moi, sa description de l’oligarchie financière. Ce n’est pas une nouveauté, certes, mais il préconise tout de même de la casser, en s’appuyant sur sa connaissance des crises, sa spécialité universitaire (puisqu’il n’est resté que 15 mois au FMI).
@ Champignac
Tout-à-fait d’accord avec vous. Le FMI était universellement connu jusqu’à aujourd’hui pour avoir été l’organe mondial chargé de la guerre contre les pauvres. Pour ceux qui ont suivi la progression des désastres que le FMI a créés partout où il est passé, rien dans le plaidoyer pro domo de Mr Simon Johnson ne peut tromper sur cette question (sur la tuberculose et le FMI).
Son successeur, Mr Olivier Blanchard, a d’ailleurs prévenu, lors de son entrée en fonction, qu’il était tout-à-fait apte à reprendre le flambeau de ses prédécesseurs en allant à ce qui est toujours l’essentiel du problème pour les monomaniaques de sa secte : les pauvres et leurs insupportables prétentions (« Il faut en finir, dit-il, avec une protection de l’emploi qui prive les jeunes de travail et met prématurément les plus anciens à la casse. » Le Monde, 2/09/2008).
Cela étant, il me semble que l’importance de la contribution de Mr Johnson est ailleurs. Il y a peu, on disait, et on entendait encore: ce sont les pauvres qui sont responsables de tous les problèmes: immigrés (« donc » voleurs d’emplois, et de poules), smicards et autres « assistés » (« donc » fraudeurs vivant sur le dos des durs travailleurs), fonctionnaires (« donc » privilégiés), banlieusards (« donc » bizarres!), et bien évidemment tous les « travailleurs » (« donc » archaïques en tant qu’ils prétendaient avoir encore quelques droits: à la santé, à la retraite, etc.).
Mais voilà qu’à la faveur d’une crise, tout le monde se réveille pauvre et, cette propagande, il faut bien l’appeler ainsi maintenant qu’elle s’écroule dans le même temps et que l’on aperçoit ce qu’elle cachait, qui nous a endormi pendant des années, a fait son temps.
Ici, avec Mr Johnson, et aussi biaisé soit-il, on relève, et au plus « haut » niveau, que la tendance s’est inversée. Il va être bien difficile de revenir en arrière: de plus en plus nombreux vont être ceux qui ne vont plus croire 1) qu’il ne sont pas pauvres (comme les professeurs qui réalisent en ce moment qu’ils sont en fait des pauvres comme les autres: méprisés par le Monde et matraqués par la police) 2) que tout est de la faute, ou ne concerne que, des plus pauvres que soi.
Ici est le véritable basculement, car, il est vrai, des crises financières il y en a eu d’autres, et rien n’avait changé. Mais voilà que les peuples recommencent à se poser la question de savoir comment fonctionne le monde et de découvrir que rien n’était tel qu’on l’avait prétendu. Je ne crois pas qu’il y ait d’exemple historique où ce processus se soit arrêté en cours de route pour revenir en arrière.
Ici, on devra prendre garde non pas seulement bien sûr à ce que ce processus puisse mal tourner (que ne l’entend-on pas répéter!). Mais aussi à ce préjugé inverse, qui était en fait central, et pas sans raison, dans « l’ancienne » propagande et qui prétendait que les peuples ne sont capables de rien (sauf de brutalité sanguinaire) et que les experts devraient seuls juger et décider. Or ces derniers ont fait faillite et ils n’étaient que les marionnettes d’intérêts plus puissants.
Mané, Phécel, Tharès: leurs jours sont comptés.
PS: Une étude sur la corrélation entre la résurgence de la tuberculose et l’action du FMI: href=’http://www.nytimes.com/2008/07/22/health/research/22tb.html?_r=1&ref=health’>article en anglais du NY Times
Cela dit, effectivement, l’intérêt principal de l’article n’est pas le FMI.
Celui-là, de toute façon, nous aurons très probablement rapidement l’occasion d’en reparler. Ne serait-ce que quand vont se concrétiser les premières aides, et la façon dont elles seront faites. Avec l’énorme paquet de fric que le G20 vient de lui octroyer le G20, je gage qu’ils ne vont pas tarder à vouloir prouver à tout le monde à quel point ils sont utiles & indispensables…
Back to the subject, pour ce qui me concerne.
Bon, nous avons donc, maintenant, notre « Oligarchie ». Certes.
Mais, au fait, de quoi, ou, plutôt, de qui, se compose cette Oligarchie? Vaste question.
Et, par exemple, quelle serait la place qu’y occuperaient les actionnaires (aussi bien les « petits », que les « très gros »)?
Depuis des mois, je m’interroge sur la couverture tout à fait modeste dont ils bénéficient. On parle de tout. Des hedges funds, private equity, banques, banquiers, institutions internationales, et j’en passe. Mais presque, personne, dans cette crise, ne parle des actionnaires. Du rôle qu’ils jouent dans le système.
Quand on en parle, c’est pour évoquer les « malheureux qui ont perdu 30/40/50% de leurs investissements ». Tout juste s’il ne faut pas les plaindre. Un peu comme « les pauvres parents de la personne qui vient de mourir » (ait-elle été la plus franche des crapules, que ses enfants ont suivi).
Pourtant, sans actionnaire(s), pas de capitalisme. Ils sont à celui-ci ce que « la Nation » est au Généralissime qui part en guerre pour défendre « le peuple ». C’est en leur nom que presque tout a été fait. Ce sont leurs millions, dizaines de millions, de petites (et grandes) voix qui ont formé le chœur du « toujours plus pour nous, et toujours moins pour les autres ». Ils sont le moteur du système.
Donc, les actionnaires, base dissimulée de la pyramide Oligarchique?
Simon Jonson n’est probablement pas un révolutionnaire préconisant l’abolition du capitalisme. Ou alors, il est bien masqué. Mais sa description sans autre prétention, puisqu’il s’agit de celà, de l’oligarchie financière américaine mérite tout de même mieux que cette volée de bois vert. Ce genre de propos a d’autant plus de poids qu’il ne vient pas de milieux d’où on l’attend.
J’adore les histoires de complot, c’est un peu mon péché mignon.
Saviez-vous que JF Kennedy a signé le 4 juin 1963 – soit 4 mois avant son assassinat par Oswald le tireur fou – l’acte exécutif numéro 111 110 (ça fait un peu toutouyoutou, non ?!) qui désigne l’Etat comme le seul producteur de billets de banque ? Actuellement cette fonction est sous la responsabilité de la Fed, qui est un organisme privé. Très croustillant.
Je me plais à penser qu’en France aussi nous avons nos petits comploteurs, hin hin hin !
« De 1995 à 2002, elle [Christine Lagarde] est membre du think tank Center for Strategic and International Studies (CSIS), au sein duquel elle coprésidait avec Zbigniew Brzezinski la commission Action USA-UE-Pologne et suivait plus particulièrement le groupe de travail Industries de défense USA-Pologne (1995-2002) et les questions liées à la libéralisation des échanges polonais[7]. En 2003, elle est également devenue membre de la Commission pour l’élargissement de la communauté euro-atlantique. » (wikipedia)
(je sais, c’est pas terrible)
La tuberculose adore et la guerre, et la famine, les logements insalubres, les carences alimentaires, …
et le problème, -ou le jackpot- ce n’est pas tant que la paupérisation, les pauvres …… c’est qu’elle remonte dans les beaux immeubles ….
cependant que le BCG ne marche pas (d’ailleurs il n’a jamais prétendu aucune immunisation) , et les antibiotiques efficaces (à force d’en gaver les animaux d’élevage ) perdent en efficacité ….
Sur la tuberculose, on apprend beaucoup en relisant les vieux livres, avant les antibiotiques,
déjà Hugo, Zola , et puis les rapports des médecins qui ont déterminés la loi sur l’interdiction de la location des logements insalubres, (objectif occulté : chasser les pauvres hors de la ville, trouer la ville pour permettre aux chars d’écraser les émeutes … ) et les rapports des médecins militaires ( ils savent que celui qui maigrit dans les trois premiers mois de service militaire n’a plus aucune chance de survivre, c’est un tuberculeux, sa tuberculose n’est plus une primo-infection, la maladie sous sa forme grave est déjà déclarée, du fait préventif de la contagion, il est renvoyé, … )
la tuberculose adore les temps de guerres, de famine
@ Vince
Oui, même que ce décret n’a à ma connaissance jamais été abrogé (en tout pas dans les années qui ont suivi 63). Il a simplement cessé d’être appliqué.
Dans la série, il y aussi Lincoln et son dollar gouvernemental, le greenback…
Mais rien de neuf là dedans, ça fait plus de 2 siècles que l’oligarchie financière dispute à la collectivité le droit de battre monnaie (les épisodes préalables à la création de la fed en 1913, parfaitement avérés, documentés et même commentés par certains des protagonistes directs, en 1913 en sont un exemple)
@ Champignac
Il est piquant de penser que les actionnaires les plus nombreux ignorent « en être ».
Ce sont les retraités à fonds de pension dont (comme ces inénarrables scottish widows) les gestionnaires mettent au chômage les salariés d’entreprises rachetées…au loin.
Ces braves gens sont en quelque sorte inocemment les bourreaux de leurs frères de condition…
Petits capitalistes qui s’ignorent…les plus nombreux…mais pas les plus riches.
@ Michael EON et Ken Avo
d’accord, il y a un problème de définition avec les complots et les conspirations
et encore plus d’accord avec vous pour refuser d’en voir partout et les surestimer, à défaut de preuve
en attendant les preuves, nous avons sous la main des constats qui n’exigent aucune définition, juste l’une ou l’autre précaution oratoire
exemple : « sauf exception, celui qui a goûté au pouvoir aura du mal à y renoncer s’il ressent son retrait comme une contrainte »
les banquiers de wall street sont des terriens comme les autres!
plus généralement, je suis persuadé que c’est en s’efforçant d’éviter les jugements hâtifs que l’on peut produire les analyses les plus convaincantes, ou en tous cas, les plus enrichissantes
dedefensa en donne un bon exemple aujourd’hui
http://www.dedefensa.org/article-welcome_home_bho_pas_si_sur__08_04_2009.html
Philippe Grasset entrevoit à peu près toutes les options sur les motivations et les choix d’Obama dans sa relation avec wall street
et il conclut qu’il est trop tôt pour… conclure
Les vrais responsables de la cata sont ceux qui mettent en danger les actifs de leurs clients avec comme seul risque personnel de toucher des commissions colossales sur les transferts quoiqu’il arrive.
L’argent des commissions va sur des comptes offshore et pas « en bourse » …trop risqué (hors coup initié ou fomenté à la Soros bien sûr)
La bourse c’est pour les blaireaux.
Like me ?
Et bien, finalement, il se pourrait que les anticipations du LEAP (oublions leur forme…) ne soient pas si farfelues.
L’inaction nous consume doucement et le tunnel nous semblera bientôt très sombre.
Un peu de peur ne leurs fera pas de mal.
Quand nos amis mafieux mexicains, russes, asiatiques, colombiens… qui à mon avis ne connaissent pas bien les mécanismes monétaires se rendront compte qu’ils sont détenteurs de milliards en monnaie de singe, je ne suis pas convaincu que nos banquiers américains dont les noms font le tour du net fasse beaucoup les marioles.
Les différents mafieux qui comprendront qu’ils ont été berné par la plus grosse mafia au monde voudront sans doute lui demander quelques comptes, enfin on peut toujour rêver…
En complément au lien fourni par P.DELTOMBE:
« Dans notre analyse générale des possibilités de l’éclatement d’une crise interne à Washington, nous ne tablons sur la vertu de personne mais sur les erreurs, les lâchetés, l’aveuglement de la corruption, la suffisance de la puissance, la colère et la révolte dans certaines conditions extrêmes. Le climat actuel autorise à prendre ces réactions imprévisibles pour des facteurs pouvant jouer, à un moment ou l’autre, de manière imprévisible justement, un rôle politique essentiel……Surtout, elle rend encore plus aiguë l’énigme que continue à constituer Barack Obama: effectivement un pantin ou bien un homme capable de se révolter à un moment ou l’autre? »
http://www.dedefensa.org/article-bho_et_wall_street_07_04_2009.html
A propos du LEAP, j’aimerais bien savoir un minimum en quoi consiste même grossièrement leur fameuse « méthode » souvent mise en avant mais jamais décrite. A ma connaissance.
A propos du $, le chantage à l’achat des bons du trésor par la Chine n’a-t-il pas également ses limites ? A savoir qu’il ne peut fonctionner que dans la mesure où la FED s’abstient effectivement de faire tourner la planche à billets. Or elle l’a déjà fait ! Et la réaction chinoise ne s’est pas fait attendre, je pense au rapport pour le G20 de la « Banque Centrale du Peuple ». Quant aux ressources de la Chine et sa capacité d’absorption en billets verts, elles ne sont pas non plus illimitées, Chine qui malgré son milliard d’habitants n’est jamais après tout qu’à peine plus grosse en PIB que l’Allemagne, laquelle Allemagne continue de dégager des excédents commerciaux supérieurs à elle, et reste encore assez loin du Japon.
Il me semble avoir lu aussi ici, que la Chine commençait déjà à se débarrasser de cette monnaie de singe devenue bien encombrante à un rythme tel qu’il ne lui en resterait plus avant un an ? Info ou intox ?
Mon évaluation est-elle mauvaise ?
Il est probable que je pêche, mais où ?
Est-il réellement inenvisageable que le reste du monde finisse par se relever sans des USA désormais écartés du jeu mondial et complêtement marginalisés ? Auquel cas nous aurions finalement un scénario B pour le reste du monde et E pour les USA (crise éternelle) ?
Quant à la réalité de la supériorité scientifique et intellectuelle des USA, je ne cesse de repenser à cette description très sévère que m’a fait un jour de son propre pays une connaissance franco-américaine: un pays de beaufs incultes mais qui auraient fait fortune dans le pétrole et au gré de circonstances disons favorables (grands vainqueurs de 2 guerres mondiales + 1). Si caricatural, vraiment ?
@ Ken.
Je ne vois aucune « fameuse (ou fumeuse) méthode ». Simplement une très grosse base de données et à partir de ces compilations, les bulletins GEAB, des analyses structurelles, monétaires, économiques, politiques… et des anticipations qui, depuis 2006, font souvent mouche.
Bien sûr ils se trompent aussi, l’élection d’Obama, l’Iran, les Tx de change $/€… mais au moins ils se mouillent et ils expliquent comment ils construisent leur anticipations.
Le problème majeur, c’est leur style commercial « fin du monde », mais bon…
Sinon avec le sommaire accessible sans abonnement et les communiqués publics tu peux te faire ton idée :
http://www.leap2020.eu/Sommaires-des-precedents-numeros_r40.html?PHPSESSID=fd718725200484cc2cfbe7e215acb0f1
Sur le calcul du PIB de la Chine, si ses exportations étaient valorisées décemment (à savoir + de 1/10 du prix de vente dans nos magasins occidentaux) ainsi que sa consommation intérieure, elle aurait dors et déja le plus gros PIB au monde.
Le monde entier consomme made in China. Fermez les frontières de la Chine et tous nos PIB s’effondreraientt de 30%.
A titre d’exemple, 70% des produits manufacturés vendus chez Wal Mart, le plus grand employeur privé américain et l’antre de la consommation par excellence, sont made in China.
@ Ken
Pour la Chine.
Certes la Chine, via des fonds souverains, achètent depuis peu des pétrolières et des énergétiques à très faibles prix et font tout doucement glisser une partie de leurs réserves de change vers du solide. J’ai aussi lu cet article sur le terme « à un an », mais je n’y crois pas une seconde. Encore un article à la Bonner. Il faut bien plus d’un an pour réorienter son outil de production, la chimérique a très certainement du plomb dans l’aile, mais la Chine a encore soif de $ et les US du beau papier à vendre.
Va voir du côté des auctions pour te faire, là aussi , ton idée. Tu verras que la Chine continue très largement à participer au déséquilibre de la balance commercial US.
La Chine a aussi annoncé sa volonté d’augmenter considérablement ses réserves d’or, de 600 à 4000T, ce qui sous entendrait, qu’à long terme, vaut mieux détenir de l’or que du $, mais qui en doute ?
Et pour les beaufs incultes et les généralisations abusives, pas besoin d’aller aux US pour en trouver, on en voit de temps en temps ici même. Oui la caricature est grossière.