Billet invité. François et moi procédons ici en deux temps : ici, son analyse des réactions aux nouvelles directives FASB (Financial Accounting Standards Board), je suis de mon côté en train de lire leur texte complet, ainsi que les divers attendus, et je vous en parlerai dès que je serai parvenu au bout. Vous ne serez pas déçu : je vous promets une expédition à la fois spéléologique et épistémologique où nous apprendrons entre autres à distinguer un « prix raisonnable » d’un « prix réaliste ». Vous avez aimé la « confiance des marchés » ? Vous adorerez les « transactions en détresse » sur des « marchés inactifs » !
AU PAYS DES MIRACLES COMPTABLES
Le 2 avril ne sera peut-être pas reconnu, plus tard dans les livres d’histoire, comme la date d’un sommet international décisif des chefs d’Etat, mais comme celle de l’adoption de la réglementation FAS 157-e par le Congrès américain. Résultat d’un travail de lobbying intense et de longue haleine, tardif mais salutaire aux yeux de certains, aux lourdes conséquences aux yeux d’autres. L’œuvre de l’action déterminée de la US Chamber of Commerce et l’American Bankers Association, ces deux fleurons de l’Amérique.
Arthur Levitt, ancien président de la SEC, vient de déclarer à ce propos: « ce qui me perturbe le plus à propos de l’initiative de la FASB (l’organisme qui fixe les règles en matière de comptabilité, à l’origine de la nouvelle réglementation) est qu’elle semble résulter de menaces indignes de membres du Congrès, qui sont redevables à des représentants d’entreprises ». D’après l’agence Bloomberg, Robert Herz, responsable de la FASB, a récemment déclaré à un groupe d’avocats « j’ai reçu des appels téléphoniques et eu des visites de certaines de ces institutions qui sont dorénavant dans les mains du gouvernement, à peu près deux semaines avant qu’elles ne soient récupérées, essayant de modifier leurs comptes ».
Fort de cette nouvelle réglementation, les banques vont désormais pouvoir « retravailler leur bilan » et s’installer légalement dans une situation jusqu’alors inconfortable, dissimulant la vérité de leurs comptes. Paul Volcker, ex président de la Fed, considérait dernièrement, du haut de son autorité et afin de favoriser l’adoption de cette nouvelle réglementation, que « les principes et standards de valorisation devraient être réévalués, en vue d’adopter des directives plus réalistes afin de traiter des instruments peu liquides sur des marchés affaiblis ». Conséquence désormais acquise, les résultats des banques vont être « dopés », leur évitant de procéder à des dépréciations et des recapitalisations. Robert Willens, un ancien directeur de Lehman Brothers Holdings Inc. considère que l’application de cette nouvelle norme va en effet améliorer de 20% en moyenne les résultats des banques.
Est-ce dire que cela va entraîner le retour à la « transparence » rétablissant la « confiance » ? Cela risque, tout au contraire, d’accroître la suspicion sur les comptes des banques, déjà très grande, avec pour conséquence la poursuite du blocage du marché interbancaire du crédit, ainsi qu’en général celui du crédit. Tim Blackshall, stratégiste en chef chez Credit Derivatives Research remarque : « nous savons bien que le ‘matériel’ est toujours dans les comptes ».
A propos des incidences de cette nouvelle situation vis à vis du plan Geithner de sauvetage des banques, les avis divergent également. Les uns considèrent que la valorisation supérieure des actifs toxiques qui va en résulter va y faire obstacle, car les banques n’auront plus de raison de les vendre. Christopher Hoeffel, président de la Commercial Mortgage Securities Association remarque que certains banquiers disent déjà : « je ne veux pas vendre cet actif, parce que le prêt est peut-être encore bon. Lorsqu’il viendra à maturité, je récupérerais peut-être mon argent » ; ce raisonnement ne peut que sortir renforcé par les nouvelles dispositions. Robert Willens considère pour sa part que la nouvelle règle de la FASB empêchera les gens de faire ce que le Trésor attend d’eux, c’est-à-dire vendre leurs actifs. D’autres estiment que cela pourrait permettre au contraire aux banques d’en obtenir un meilleur prix, tandis qu’elles pourraient de l’autre main devenir acheteuses, sous couvert de structures sous leur contrôle, bénéficiant alors d’une garantie financière de la FDIC les couvrant très largement.
Le monde financier s’installe dans le déni et maquille ses comptes. Ne sachant pas quoi faire de ces actifs, le plan Geithner allant mettre du temps (six mois) à entrer en vigueur et à produire des effets, ses résultats étant incertains, l’adoption de la norme FAS157-e va avoir un résultat immédiatement tangible : desserrer l’étau sur les plus estimables établissements de la place financière de New York. Leur permettant de faire face à une nouvelle crise du crédit, celle des cartes de crédit dont le taux de défaut grimpe très vite, avec de fâcheuses conséquences pour les produits financiers qui ont ces prêts comme collatéral. Il était, de ce point de vue, urgent de faire vite.
Tom Sowanik, responsable des investissements chez Clearbrook Financial, en a déjà tiré toutes les conséquences pour sa clientèle : « je crois que les investisseurs devraient commencer à estimer les actions des institutions financières et des banques ».
91 réponses à “L’actualité de la crise : Au pays des miracles comptables, par François Leclerc”
http://www.canalplus.fr/c-humour/pid1784-c-les-guignols.html?vid=228864
@ Jimmy
Le market-to-market, c’est une chose, la vente à découvert une autre. L’application du premier met en évidence la sous-capitalisation des entreprises (un des leviers de l’économie de l’endettement), la seconde permet de jouer à la baisse la valeur d’une entreprise, une fois celle-ci constatée, entraînant un effet boule de neige.
Les effets négatifs du market-to-market étant réels, la méthode de valorisation des actifs reste entière si on en réfute l’application. La valeur d’achat ? On connait les résultats. Une estimation de la valeur de vente future ? C’est du doigt mouillé qui introduit des distrosions de traitement entre entreprises. Alors ? Il fau se rendre à l’évidence, c’est la meilleure solution, mais il faut en contrer crtains effets pervers.
Ce n’est pas le chemin qui est pris.
@ Jimmy pauljorion.com/blog/?p=2638#comment-22337
@ Olivier Pastré
@ Brice Couturier et Julie Clarini
@ aux voix enchan,teresses de l’Economie sur France Cul
[ref. aux économistes qui défilent à FranceCulture http://www.acrimed.org/article3110.html
@ tous autres blogueurs
se rendant encore mal compte de la chienlit
de ce chaos antérieur à 2007-2007 à partir duquel il va falloir tenter de survivre
Auguste m’a interpellé
pauljorion.com/blog/?p=2632#comment-22241
Je lui réponds.
Inflation
Considérons une inflation (moyenne) de 8%
– En combien d’années 10 mio € passe à 20 mio (sans motif). Réponse 9 ans.
Considérons une inflation (moyenne) de 10%
– En combien d’années 10 mio € passe à 20 mio (sans motif). Réponse 7 ans.
Besoin en fonds de roulement [BFR]
Exemple d’assiette sur le sol français
Considérons un groupe (pas quelconque) de 10.000 entreprises enregistrées en France
dont le BFR (Besoin en Fonds de Roulement) serait de 10 mio € en moyenne (certaines plus, d’autres moins)
Au départ le BFR de ce groupe est de 100 milliards € (10.000 fois 10 mio)
Au bout de 7 ans (10%) ou de 10 ans (7%) quel est le BFR : 200 milliards €
Quel est — SANS MOTIF — le besoin en « argent frais » (extérieur)
pour « satisfaire » ce Besoin Permanent en Fonds de Roulement : 100 milliards ! de plus manquants
Banqapatrides : BNP, BanquePopu, CA, Carlyle, CiC, CL, JP Morgan Paris, Lazard, SG, Rothchild, etc.
Lire par exemple :
« Le piège de Wall Street« de Sengès et Labrouillère [Albin Michel isbn 2-226-03750-0]
« Les liaisons dangereuses de P. Bérégovoy« de Charles Villeneuve [Pocket isbn 2-266-06210-7]
« Les multinationales publiques « de Anastassopoulos, Blanc, Dussauge [IRM]
La biographie d’Eva Joly (par elle-même) je l’ai prêtée, il y a plusieurs années. Je ne l’ai plus.
Une vie de femme, singulière, très intéressante … humaine, courageuse.
« $Révélations« de Denis Robert … pas un petit affaissé au cortex envasé.
« Blanchiment et financement du terrorisme« de Ludovic François, Chaigneau, Chesney [Ellipses]
« Supercapitalisme« de Robert Reich [Vuibert isbn 978-2-7117-4338-4].
« Le capitalisme clandestin – Illusoire régulation des places offshore« de Thierry Godefroy et P. Lascoumes.
« Le Réseau Carlyle – Banquier des guerres américaines« de François Missen (isbn 9-782080-686657)
etc.
« Les juges parlent« de Greilsamer et Schneidermann [Fayard isbn 9-782213-029399]
« La fin des intouchables« de Franck Bouaziz [Denoël isbn 2-207-25286-8]
Après ces lectures ou d’autres (que vous pourriez citer dans un billet prochain) vous aurez
quelques Faits, Arguments et Diagnostics sur les « Sources de Fonds de l’Economie Réelle »
c’est-à-dire sur ce qui constitue le Passif-du-Bilan (obligations banales, obligations convertibles en actions, etc.)
Les banquapatrides (supra) sont souvent des go-between, parfois des porteurs directs pendant un temps.
Revenons à l’inflation qui — SANS MOTIF — crée un « Besoin infondé » d’argent frais » (extérieur)
Avez-vous considérés les entrepreneurs de terrain dont les marges nettes sont insuffisantes pour disposer de ces 100 milliards manquants.
Auprès de qui vont-ils s’adresser pour « satisfaire » cet ajout (infondé) au Besoin Permanent en Fonds de Roulement : 100 milliards !
Trésorerie wikipedia
Besoin en Fonds de Roulement wikipedia
Le zoophilAccouplement
« Inflation » et « Absence de frontière entre offshore masqué et onshore corrompu » sont
les deux mamelles de l’effondrement de la France.
Mon message 10:21
Il y a un retour à la ligne malheureux à « de l’Economie sur France Culture »
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir ajouter les quatre dernieres lettres manquantes
ture France Culture. Merci.
2007-2007 c’est 2007-2008. Pardon.
Bonne continuation
@ Brehat
pauljorion.com/blog/?p=2638#comment-22306
Depuis bien bien longtemps je ne procède plus à l’évaluation de risques de crédit.
A ces époques le « Hors bilan » devait être balbutiant si je dois vous croire.
Vous me donnez la chair-de-poule ! … 35$ pour 1$ !
Seriez-vous sérieux ? … ou serait-ce le prolongement du 1er avril ?
Serait-il possible d’ouvrir un billet sur ce seul sujet ?
@jimmy,
Permet moi de rectifier ta propagande. le market to market et une vrai plaie lorsque les marchées baissent, par contre c’est un vrai plaisir lorsqu’il montent car cela permet aux entreprise d’emprunter en fonction de la valorisaions, au temps t, de ses actifs et du coup de payer moins d’assurances si ont emprunte dans une periode ou les actif ne cesse de grimper.
Hors c’est bien le market to market pour se goinfrer de cedit pas cher et il faut arreter le market to market lorsque les risque apparaissent. Mais dans se cas se n’est plus un marché réglementé mais une girouette économique se système.
En tout cas se G20 aura été la preuve que nos homme politique sont de vrai prestidigitateur. Il y avait un lapin mort dans le chapeau, et un coup de G20 et le lapin est vivant. Avec le market to market le marché est mort et avec le nouveau market-without-market le ùarché est vivant. C’est presque de la physique quantique a se niveaux là, et la conoaraison avec le chat de shrodinger pourrait être la suivante :
« on ne sera que le marché et mort ou vivant que lorsque l’on aura ouvert la boite comptable, hors si j’ais bien compris tout est fait pour que la boite comptable reste scellé et bien scéllé, la survie du marché ne tiens donc qu’au simple fait que personne ne veux ouvrir la boite »
M’enfin, la conclusion est que si il ne veulent pas l’ouvrir cette boite d’actif toxique, c’est que cela est vraiment dangeureux. Mais je me demamde ou il vont l’enfouire et la duré de sa toxicité.
Beau tour de passe passe, il sont trop fort c’est ricains.
Et pour clarifier un peu, je ne résiste pas au plaisir de nous plonger dans archives…
« Dans un système de production dont la cohérence repose entièrement sur le crédit, une crise et une demande violente de moyens de paiement doivent inévitablement surgir lorsque le crédit est supprimé brusquement et que seuls les paiements en espèces sont admis.
A première vue, tout doit se ramener à une crise de crédit et d’argent, étant donné qu’il n’est question que de la possibilité de convertir des traites en argent. Mais ces traites représentent, d’une part – et c’est la plus grande masse – des ventes et des achats réels dépassant de loin les besoins de la société et par cela même causes de la crise ; d’autre part, des affaires véreuses qui alors seulement viennent au jour, des spéculations malheureuses faites avec les capitaux des autres, des marchandises dépréciées et invendables.
Dans ces circonstances, le système artificiel auquel a abouti l’expansion violente du procès de reproduction, ne peut naturellement pas être rendu normal par l’intervention d’une banque, la Banque d’Angleterre par exemple, qui emploierait son papier pour constituer aux tripoteurs le capital qui leur manque et acheter à leur première valeur nominale toutes les marchandises dépréciées.
D’ailleurs, tout semble renversé dans ce monde du papier, où nulle part ne se rencontrent les prix réels avec leurs bases réelles, et où il n’est jamais question que de lingots, espèces, billets, traites, valeurs, principalement dans les centres, comme Londres, où se concentrent toutes les affaires financières du pays. » (Le Capital, Volume 3, Chapitre 30.) »
@ A.
Masquer dans les bilans la perte de valeur d’actifs liés au crédit procuré par les cartes, c’est accroître la certitude que la banque devant laquelle on se trouve peut demain faire défaut. Et inciter à ne pas traiter avec elle pour ne pas prendre de risque.
Le marché, de son côté, aspirant aux bonnes affaires boursières, salue à sa façon l’évènement, car il pense que les banques vont aller mieux, et contribue à la hausse des valeurs financières.
Attitude totalement schizophrénique, je vous l’accorde.
@jimmy,
il y avait un lapin mort dans le chapeau, et un coup de G20 et le lapin est vivant.
Oui mais il y en a encore combien d’autres de plus en plus toxiques dans le chapeau ?
@logique & François
Je ne fais en aucun cas de la propagande mais j’essaye juste de décortiquer les informations que nous avons reçu hier, car dans tous les cas ces mesures vont influencer les évènements des prochains mois.
Si je le fais sur ce forum public, c’est au plaisir de me faire corriger et déchanger avec vous.
Je te rassure logique, j’ai églament la même impression que toi avec ce G20, on fait comme avec les déchets radioactifs : on les enterrent sous nos pieds.
Même si l’on est tous d’accord à propos de la folie et de l’infamie de notre système, il est quand même difficile d’avoir la certitude que cette fois-ci la machine ne redémarrera pas et qu’une dépression en L s’installera durablement…
Je vous invite à remonter à 10:21
le message n’était pas passé
pauljorion.com/blog/?p=2638#comment-22342 [10:21]
@jimmy,
tu me rassure.
Tout ca a une nuance prêt : si les gens du « people » finissent par en avoir marre de se faire enfumer en permanence, et finissent par retirer les sous des banques pour fonctionner autrement, alors tout ce beau chateau de cartes va s’effondrer.
Difficile de savoir jusqu’à quel point les politiques par leurs déclarations pompeuses vont pouvoir maintenir le statut quo.
Mais si la masse critique est atteinte, ce sera l’explosion du système tout simplement, et le retour au moyen age.
Dire qu’on en est la !!!
C’est aussi une possibilité, ne l’oubliez pas !
A trop regarder ce monde fascinant de la finance, on en oublierait presque qu’il y a des humains sur cette planète.
à Auguste
L’histoire des hommes est une suite de jurisprudences qui se jugent en se rejugeant, cette suite n’est pas linéaire, ni circulaire,
(le tribunal de l’histoire des hommes est une permanente cours d’appel, le morphing sera plutôt spiralé
@ leClownBlanc
Qu’est-ce qui pourrait constituer une forme de menace pour les bankapatrides et autres patiofurtifs ?
Les faire partir en vrille
Vu d’ici ils sont assez craintifs et paniquent facilement
Dans le rapport de force
On a quoi comme biscuit ?
Avant que les vendeurs de pilules bleues ne passent au soleil vert
donc, tout le monde reconnait que la période de falsification des données comptables a encore un bel avenir devant elle, entretenue par la pression constante et menaçante des institutions financières et économiques mondiales et locales auprès des institutions politiques représentatives correspondantes qui se soumettent ostensiblement à leurs exigences:
rien de nouveau sous le soleil , l’Occident vit en direct une forme de dictature mondiale soft qui le restera tant que les populations croiront qu’elles vivent en démocratie parce qu’elles ont encore la possibilité de dénoncer – en pure perte- les déviances des représentants qu’elles ont élus.
Au delà, l’Occident devra de nouveau vivre les formes classiques de la dictature, les formes hard qu’il a maintes fois expérimentées.
@simple sans tete : « serions nous dirige par des ânes bâtes? »
Vous me faites penser à un type qui viendrait de se faire gruger par un escroc et qui dirait encore après coup que l’escroc est un idiot. 🙂
@fincaparaiso,
Oui mais se coup ci je préfererait que la renaissance des formes hard se fasses autre part qu’en Europe.
@ Clive
Avant de vous lire [11:32] je recevais un e.mail « From: quelqu’un de ma famille »
faisant une bonne action du jour auprès de quatre personnes (dont moi, ce jour)
Il y a ceux qui sollicitent « Le Père »
Non-non …
la réponse aux bankapatrides et aux patiofurtifs ce n’est pas la menace.
Il ne faut surtout pas s’interposer ou mettre les bâtons dans les roues.
Ce serait contreperformant. C’est à notre propre cerveau qu’il faut donner des ordres :
1/
Laisser agir tranquillement, comme ils en ont l’habitude, les 0,01% de bankapatrides et natiofurtis
Vous le dites : ils sont, par nature, craintifs et paniquent facilement hors quelques ‘vraiment bons’
hors les « chevaliers blancs » [ de l’OPA du Siècle, de l’Apocalypse, de … (merci de m’aider) ]
Ils ont tous les Droits pour eux : Droit inter-nations, droits parlementaires, etc.
2/
Retrancher un autre 0,01% aux 99,99% de pigeons
les participants à ce blog et d’autres …. Ainsi, ça isole 99,98% de pigeons+pigeons, les inconscients
ce sont les pigeons-autruches.
Il reste à trouver un nom pour les « cleverPigeons » (0,01%), conscients des omerta-circuiteries et de leurs mécanismes en hypersilence :
« creativePigeons » ?
3/
Un CreativePigeon n’attend rien des natioFurtifs et NE DEMANDE RIEN aux natiofurtifs
4/
Les CreativePigeon font eux-mêmes les biscuits qui vont accompagner l’Ananas
le jour où il sera opportun de le couper et de l’ouvrir
5/
Ficher les natiofurtifs qui occupent la croûte de l’Ananas : HauteEtaticoNoblesse, HautEtaticoClergé comprenant les « politiques » et « entremetteurs » des ministères, les medias à forte audience, les experts au cortex figé (sans aucune plasticité)
http://www.pauljorion.com/blog/?p=2351#comment-20635
http://www.pauljorion.com/blog/?p=2458#comment-21063
Votre phrase « Avant que les vendeurs de pilules bleues ne passent au soleil vert »
est superbe
ça ne se fait pas … mais, seriez-vous assez gentil de la déplacer près des jonquilles
pour un tableau et un commentaire de critique-penseur … d’art
Je souhaiterais qu’on me dise si le raisonnement suivant que je reprend et reformule à partir d’un bouquin que je suis en train de finir de lire (« Pour un autre crédit » de Denis Durand, secrétaire général de la CGT – banque de France, 2005, édition le temps des cerises) tient la route selon vous :
1- le capitalisme fonctionne depuis ses débuts par cycles (de Kondratiev) composés chacun d’une phase d’expansion suivie d’une période de crise ; Kondratiev aurait montré que chaque cycle dure entre 47 et 60 ans ; la crise du cycle actuel (dont la phase d’expansion s’est étalée de 1940 à 1970) serait beaucoup plus longue que toutes les précédentes
2- au cours de la phase d’expansion le capital s’accumule jusqu’à faire baisser le rendement du capital : c’est la baisse tendancielle des taux de profit. Il en résulte une crise plus ou moins durable.
Question :
– pour un appareil de production donné, cantonné à un espace de jeu donné, la baisse du taux de profit paraît relever du simple bon sens, non ?
– la hausse des taux de profit dicte intégralement la marche des choses ? Est-on aussi stucupide ?
s’il faut répondre positivement à ces deux question, j’en conclus qu’on marche vraiment sur la tête !
3- on s’est jusqu’à maintenant refusé à regarder en face cette contradiction intrinsèque du capitalisme en ayant recours à deux types de parade :
a/ modification de l’appareil de production : gains de productivité obtenus grâce au remplacement, depuis la révolution industrielle, des hommes par des machines (une logique qui s’applique aussi maintenant à des tâches intellectuelles avec les NTIC)
b/ ouverture de nouveaux espaces de jeu : référence ici principalement à l’exploration et à la conquête des marchés financiers comme exutoires au « déficit » de l’appareil productif
4- cette logique même de la maximisation des taux de profit atteint aujourd’hui ces limites et le refuge des investissements au sein des marchés financiers a provoqué un grand nombre d’effets nocifs : la désaffection délibérée du secteur productif qui s’est produit à partir de la fin des années 70 et son corollaire, l’investissement des marchés financiers, ont entraîné en l’espace de 30 ans, une baisse très substantielle du pouvoir d’achat des ménages, la montée du chômage et le gonflement déstabilisateur d’une bulle financière particulièrement marqué depuis la profusion des produits dérivés de plus en plus complexes.
Voilà, si je pouvais avoir quelques avis éclairés…
N’étant ni économiste ni golden boy, j’essaie en effet de comprendre ce qui se passe sur le plan économique en m’informant par des médias que j’estime acceptables. Et de ce point de vue, ce blog remplit largement sa fonction. Toutefois, politiquement, je regrette l’absence d’une certaine prise de hauteur par les experts qui, la tête dans le guidon, ont une approche purement technique des problèmes auxquels on se trouve confronté aujourd’hui. Je ne puis concevoir de m’en tenir à l’approche purement économique sans évoquer les conséquences sociales dramatiques que cette nouvelle donne – celle du consensus de Washington – a tout particulièrement entraînée dans les pays en voie de développement comme on dit pudiquement. En Afrique, à partir de 1980, tous les indicateurs de développement ont reculé – baisse très significative des espérances de vie qui n’atteignent plus 40 ans dans nombre de pays, coupe drastique de tous les budgets sociaux (santé, éducation, etc.) imposée par des politiques d’ajustement structurelles des plus cynique – et cette déréglementation agissant sous des faux airs de libéralisme (un exemple révélateur : les niveaux de subventions accordées aux agriculture états-uniennes et européennes) a asphyxié les productions locales. Politiquement, les esprits débridés des serviteurs du néolibéralisme n’auront pas été moins dévastateurs : pillage (il n’y a pas d’autres mots) des ressources naturelles, soutien (en particulier de la France) à des « régimes peu démocratiques » (un euphémisme assez mal venu pour caractériser des régimes de terreur n’hésitant pas à recourir aux pogroms…), maintien de chaos durables, etc. Bref, tout plein de choses difficiles à passer sous silence normalement mais que nos agences de propagande patentées (Bolloré, Lagardère, Bouygues, Dassault, Rothschild, Bertelsman, etc.) parviennent à recouvrir d’une chape de plomb avec brio je dois dire. Mais bon, là n’était pas mon propos…
http://www.delitsdopinion.com/2experts/les-classes-moyennes-ne-veulent-pas-sauver-le-modele-actuel-607/
« Xavier Charpentier et Véronique Langlois ont fondé Free Thinking au sein du groupe Publicis. Free Thinking est un laboratoire atypique qui décrypte en profondeur le comportement des Français en s’appuyant sur les nouvelles opportunités du web. Dans leur denier ouvrage, fruit de cette méthodologie qui a vu 600 internautes converser sur des blogs fermés, les deux auteurs dressent un portrait saisissant d’une classe moyenne au bord de la rupture. «
Une dépêche de l’AFP ce matin :
« Les investisseurs respiraient un peu après le bond du marché la veille dopé par le sommet du G20 de Londres.
Les dirigeants du G20 ont pris une batterie de mesures qui permettront d’injecter 5.000 milliards de dollars dans l’économie mondiale d’ici à la fin 2010, selon le Premier ministre britannique Gordon Brown. »
Ou ils sont ignorants, ou c’est une forme de propagande ! Rien sur le changement des règles comptables…
Vous vous donnez beaucoup de mal pour rien. Il n’y a rien à comprendre. Cela n’existe pas les « lois de l’Histoire » ou les « lois de l’Economie ». Il n’y a que des ultralibéraux, communistes et d’autres dogmatiques pour croire des sornettes pareilles.
Je vous propose un exercice … Le ferez-vous ? Oui ?
Transmettez-nous alors le résultat que vous aurez obtenu.
L’exercice à retirer tous les mots tentant de rechercher des repères rationnels.
Exercice : « Réécrire ce texte en éliminant les mots suivants : raisonnement – fonctionne – cycles – « que toutes les prédentes » – « s’accumule jusqu’à faire » – Il-en-résulte – dicte – …. -isme (de capitalisme, socialisme, neolibéralisme, etc. toutes theories en -isme) – une logique qui s’applique – cette logique – (…) ont entraîné – « indicateurs de développement »
Bon travail. A vous lire.
à MarcusH [12:24]
à fincaparaiso
ou bien le sursis, ou bien la surenchère ?
Attendez, je sais pertinemment que l’économie n’a rien d’une science exacte et que c’est une affaire d’hommes et de femmes. Je considère en conséquence que les pseudo experts qui assènent leur vérité et se retournent des mois plus tard quand le contraire de ce qu’ils avaient prédit s’est produit n’entrent pas pour moi dans la catégorie des économistes. Les grands noms de l’économie sont souvent restés très modestes et réalistes de ce point de vue. Mais bon, qu’il n’y ait pas de lois à même de prédire l’avenir n’empêche pas pour autant de décrire le plus fidèlement qui soit les comportements qui ont fait de l’économie ce qu’elle est. On peut très bien constater a posteriori que le comportement du capitalisme ces 3 derniers siècles a été cyclique dans un certain sens. Donc ne jouons ni avec les mots, ni avec les dogmes et n’affirmons pas qu’il n’y a rien à comprendre. Des liens de cause à effet existent en économie. J’essaie de les identifier, c’est tout, et ce, conscient que la nature de ces liens peuvent évoluer par contingence.
@ Noviant
Pour info, il y a eu une dépêche de l’AFP, de Washington, vers 21 heures hier soir.
Sur son blog, le député gaulliste Nicolas Dupont-Aignan écrit :
» pourquoi les Français ne boycotteraient-ils pas les agences des groupes bancaires qui n’affichent pas dans la transparence les rémunérations de leurs dirigeants et qui ne mettent pas fin aux avantages exorbitants comme les parachutes dorés ou les retraites inadmissibles ? Si déjà des centaines de milliers de Français déplacent leur compte bancaire dans le réseau postal banque publique, très vite les actionnaires remettraient de l’ordre dans les Conseils d’Administration ! »
Je trouve que c’est une excellente idée. Toutes les semaines, nous apprenons que des banques privées ont été sauvées de la faillite par les contribuables, et pourtant, elles continuent à verser des dizaines de millions d’euros à leurs dirigeants.
Maintenant, ça suffit. Tous les clients des banques privées devraient fermer leurs comptes et les transférer à la Banque Postale.
Nous devons frapper les banques privées au seul endroit vulnérable : leur portefeuille.
@ Auguste
Merci d’être de plus en plus clair. Le problème, c’est que je ne sais pas par quoi commencer (manuels par ordre de difficulté/complexité croissante, sur le fonctionnement du système et l’art de faire de beaux montages financiers, même si ça ne remplace pas l’expérience bien sûr… parce que souvent c’est du chinois).
Ce billet sur offshore/onshore… c’est à vous de l’ouvrir.
PS: Pourquoi 44 pourcents exactement (cf votre messge sur la protection du patrimoine industriel)?