Billet invité.
PLAIDOYER POUR L’ENERGIE HOULOMOTRICE
A l’heure à laquelle les leaders du monde nous chantent les louanges d’une relance verte salvatrice, nous tirant à la fois de la crise économique et financière mondiale et repoussant à un chouilla plus tard le spectre d’un bouleversement climatique global, l’histoire du développement de l’énergie renouvelable marine est une belle illustration de l’ambigüité de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Vue dans la perspective d’un jeune ingénieur débutant dans ce secteur lui-même à peine bourgeonnant, elle est absurde.
Les vagues : une source d’énergie encore méconnue
Tout d’abord parce que l’énergie issue de la récupération de l’énergie des vagues est toujours à l’heure actuelle très rarement mentionnée sur la liste des énergies renouvelables aux cotés du photovoltaïque, de l’éolien, géothermal, etc. Pourtant, sa densité énergétique est bien plus élevées que celle de ses consœurs. Ainsi, on estime que la ressource globale en énergie provenant des vagues (2TW) est du même ordre que la consommation mondiale en électricité, et qu’on pourrait à l’heure actuelle en récupérer 15-25%. De manière plus particulière, l’Europe Occidentale (UK, France, Espagne, Portugal) bénéficient de ressources gigantesques (en moyenne 50kWh d’énergie disponible par mètre de largeur de vague, la consommation moyenne d’un foyer français de 4 personnes étant de 7 à 11 kWh/jour). À titre d’exemple, la quantité journalière d’énergie transportée par les vagues sur la côte des îles Britanniques correspond à la consommation de Royaume-Uni, ou bien à l’énergie du tsunami qui a frappé les iles de l’océan Indien en Décembre 2004.
Outre son abondance, l’énergie contenue dans les vagues offre bien d’autres avantages. Je rappellerai tout d’abord que son origine est la radiation solaire, qui génère les courants atmosphériques et dont une conséquence est le vent. Lorsque ce dernier souffle sur la surface des océans, il crée de petites perturbations qui se propagent et se développent sur des centaines de km2. Elles donnent naissance à ce que l’on appelle des trains de houle qui parcourent des milliers de km en perdant très peu de leur énergie, et qui viennent achever leur parcours dans le fracas des déferlantes qui attisent le rêve de tout surfeur. Pour ceux qui comme moi sont impressionnés par la violence du déferlement d’une vague, sachez que ce phénomène ne dissipe qu’une fraction de l’énergie qu’elle contient : elle avait préalablement perdu beaucoup de sa puissance par friction en entrant dans des eaux peu profondes. Pour l’ingénieur, cette nature ondulatoire est synonyme de très bonne qualité, et le caractère irrégulier de la houle océanique est contrecarré par sa grande prévisibilité. Il est en effet bien plus facile de faire de prédictions concernant la hauteur des vagues et leur période sur un site donné que concernant la vitesse et la direction du vent au même endroit.
L’énergie des vagues présente aussi l’avantage d’avoir un impact visuel quasi inexistant, contrairement à l’énergie éolienne. En effet, son utilisation à grande échelle consisterait au regroupement d’une multitude de modules individuels (d’une puissance de l’ordre du MW) dans ce que l’on appelle une « ferme », installée dans des profondeurs de 30 à 50m, qui seraient ainsi invisibles depuis le rivage. De plus, leur présence atténuerait l’énergie de la houle arrivant sur la côte, ce qui constitue un grand avantage pour des zones frappées par une importante érosion côtière.
Bien que des études doivent encore être réalisées, il semblerait que la désinstallation de telles machines pourrait se faire en les coulant prudemment au fond, pour ainsi créer des récifs artificiels si besoin est.
Un développement en dent-de-scie
Pour de telles raisons, il n est pas étonnant que l’idée d’utiliser l’énergie des vagues ait depuis longtemps occupé les esprits des ingénieurs, si bien que le premier brevet pour un Système de Récupération de l‘Energie des Vagues fut déposé en 1799. Néanmoins les premières applications viables de cette technologie ne débouchèrent que dans les années 1960 quand la Marine Japonaises construisit une bouée de signalisation dont la lampe était alimentée par l’énergie des vagues. Mais c’est en 1974, à la suite du premier choc pétrolier, que la recherche sur la conversion de l’énergie des vagues s’est vraiment intensifiée, suite à la publication dans le journal Nature d’un article de Dr Stephen Salter de l’université d’Edinburgh. Ce dernier continue encore à ce jour de contribuer à la recherche, notamment en perfectionnant son propre concept du « Salter Duck ».
Cependant, les énormes progrès réalisés dans les années 70 (notamment au Royaume-Uni) dans la connaissance des interactions houle/structure n’ont pas abouti au décollage de l’énergie houlomotrice. Au-delà de simples barrières technologiques, ceci peut être mis en corrélation avec la volonté du gouvernement britannique de concentrer ses subventions uniquement au profit des systèmes de production d’énergie « lourds » (2GW), typiquement des centrales nucléaires ou alimentées au charbon. Cette décision fut prise à l’époque contre l’avis de beaucoup de scientifiques qui pensaient que l’avenir résidait dans la génération d’électricité par des petites unités d’une capacité de quelques mégawatts organisées en réseau. Il semble que l’expérience leur a donné raison. Cette panne sèche en aides publiques mit virtuellement fin au développement de la R&D. Mais le déploiement à la fin des années 90 de plusieurs prototype à grande échelle raccordés à des réseaux électriques nationaux a entrainé la résurgence de l’intérêt pour cette technologie, qui est considérée à ce jour au stade auquel l’industrie éolienne offshore se trouvait il y à 15 ans.
L’Europe, sous l’impulsion britannique et scandinave, a un grand rôle à jouer dans ce domaine. La ressource en énergie marine est, on l’a vu, très abondante, et ainsi une grande majorité des concepts développés actuellement viennent d’Angleterre ou d’Ecosse. La France vient à peine de s’y mettre, malgré le fait que nous avons l’un des meilleurs spécialistes dans le domaine : Dr. Alain Clément de l’Ecole Centrale de Nantes, dont le projet SEAREV commence enfin à susciter l’attention de nos chers élus. Le Portugal offre lui un excellent tarif de rachat pour l’énergie houlomotrice, ce qui est déterminant pour le développement d’une telle technologie. Ce fut de même pour l’énergie solaire et éolienne. En effet, de telles innovations nécessitent l’apport de fonds publics dans leur premières phases de développement (au-delà même de la phase de prototype), pour accélérer ces dernières.
Des barrières technologiques subsistent…
Après avoir souligné les enjeux de l’énergie des vagues, la présenter comme la panacée serait pourtant malhonnête de ma part, et il est important de considérer les obstacles à son adoption à grande échelle.
En effet, le secteur est au stade où il existe un probablement trop grand nombre de concepts différents (plus de 50 pour l’énergie des vagues, une trentaine pour l’énergie hydrolienne), ce qui révèle l’immaturité de la technologie. Il est ainsi critique de tester en mer des prototypes à échelle réelle, pour en analyser les performances. Les progrès de la simulation numérique ont été très importants ces dernières années mais ne sont pas encore suffisants pour attester complètement de la complexité de l’environnement marin. L’industrie pétrolière offshore a en grande partie pu s’affranchir des contraintes de dimensionnement liées aux efforts considérables engendrés par la houle en construisant des structures énormes, à grand renfort de pétrodollars. Mais le fait de vouloir capter cette énergie si destructrice de manière optimale force les développeurs à constamment marcher sur la corde raide quand il s’agit de contrebalancer les coûts de fabrication (qui augmentent avec l’énergie disponible) avec les recettes futures. Il est ainsi été toujours très difficile pour ses développeurs de lever les capitaux nécessaires à la construction et l’installation de prototype.
C’est là que j’ai du mal à comprendre comment notre société pense développer des énergies alternatives, alors qu’elle abandonne majoritairement l’activité de recherche aux intérêts privés, conditionnés par la l’exigence de rentabilité immédiate et qui ont encore beaucoup d’argent à faire dans les énergies fossiles, Je parlais hier avec mon collègue responsable de l’aspect implantation économique de notre technologie, et j’apprenais avec stupeur que nos investisseurs espéraient que nous produisions un système rentable dès la première année. Or mes calculs et ceux, je le pense, de la totalité des ingénieurs du secteur montre clairement que notre « produit » ne pourra jamais répondre à leur demande. Premièrement, il nous est impossible de quantifier les rendements d’échelles réalisables (plus on fabrique, moins c’est cher !), si bien qu’il est probable que le coût de fabrication et de déploiement en mer de notre prototype soit largement supérieur au coût marginal d’un appareil installé au sein d’une ferme offshore. D’autre part, l’industrie des énergies marines est en concurrence directe avec la demande en matériel et services du secteur pétrolier offshore. Ainsi, je ne suis pas un spécialiste, mais je suis certain que les coûts élevées facturés pour avoir accès à tout service jusqu’alors réservé à l’Oil & Gas sont une conséquence malsaine de l’incroyable rentabilité de ce mammouth, et sont d’autant plus désavantageux pour ses challengers « verts ». Les coûts de déploiement en mer (remorquage, installation, amarrage) d’un prototype grimpent ainsi jusqu’à 30% du coût total.
Je pense aussi parler au nom des entreprises concurrentes à la mienne quand j’affirme que cette désynchronisation perpétuelle entre les intérêts et illusions des investisseurs et les contraintes technologiques bien reconnus par les ingénieurs sont non-constructives, voire destructrices. Ainsi, les discussions qui ont lieu lors des réunions du Board Of Directors sont souvent basées sur des estimations très optimistes de la part des ingénieurs, ces derniers étant forcés de laisser temporairement leur bon sens de côté car un constat réaliste ferait fuir ceux qui leur versent leurs salaires.
La différence dans la méthodologie de développement est ainsi flagrante lorsque l’on compare des projets d’initiative gouvernementale (le Wave Energy Centre européen par exemple) à des projets privés. Plus longs dans leur durée, ils sont néanmoins beaucoup plus rigoureux et multiplient les tests expérimentaux à différentes échelles. De plus, la publication de leurs résultats contribue grandement à la progression de la technologie, et a le mérite d’être honnête. Je vois dans les demi-vérités et les effets d’annonce perpétuels de la part des développeurs privés (j’en fais partie) une menace pour l’industrie toute entière, qui se retrouve décrédibilisée à chaque fois qu’un projet ne répond pas aux attentes démesurées des clients, qui ont eux mêmes été victimes d’intox : rien ne sert de courir, il faut partir à point.
L’importance des enjeux nécessite une autre vision économique
Il est impératif que notre société puise l’énergie nécessaire à son développement de sources renouvelables. Par son extrême abondance, l’énergie marine est à mes yeux le géant tapis dans l’ombre. Bien sûr, il reste encore beaucoup d’efforts à consentir de la part des ingénieurs pour rendre des projets de grande ampleur « économiquement » viables. Mais il est inquiétant de constater que la Loi implacable du Marché puisse freiner à ce point le développement d’alternatives aux énergies fossiles si prometteuses. Nombre de concepts verront leur développement cafouillé, je dirais même à la limite bâclé, car entraînés par leurs investisseurs dans un 100m perdu d’avance, alors que la recherche scientifique est une course de fond. Le fait que des décisions aussi invraisemblables que l’application commerciale des biocarburants de première génération (nos voitures roulent a l’eau, aux pesticides, et toujours un peu au pétrole) soient prises par nos représentants sous la pression de lobbys malhonnêtes renforcent mon pessimisme.
« To think outside the box », sortir des sentiers battus, est ce que notre boss nous exhorte de faire. J’aimerais beaucoup que nos chers décideurs s’essaient parfois eux aussi à cette formule ! Vivre dans une société qui s’accroche au paradigme du Marché lorsqu’elle entraîne dans sa chute la biodiversité terrestre, qui elle obéit aux seules lois universelles, celles de l’écologie, peut être déprimant. C’est pourquoi je suis convaincu que les Etats devraient se donner des objectifs de développement communs (comme le Millenium Project des Nations-Unies) qu’une Constitution pour l’Economie aiderait à atteindre. Je pense alors que certains marchés que je considère « fondamentaux » (« bonne » recherche pharmaceutique, énergies renouvelables, distribution de l’eau, matières premières agricoles) sont en bien meilleure santé quand leur « efficacité » n’est pas seulement quantifiée par l’économiste. Remarquons au passage que le coût des externalités de beaucoup d’activités économiques continue de rester sous-évalué, sans quoi la belle machine qu’est devenue l’économie mondiale s’enraierait sérieusement.
Les décideurs se cachent derrière cette science dont ils utilisent les résultats comme des écritures Saintes depuis trop longtemps. On ne cesse de nous sermonner sur l’efficience des (pseudo) marchés libres, de la meilleure efficacité du privé par rapport au public, des bénéfices de la propriété intellectuelle. Et moi qui pensais que la science ne progressait que par la remise en cause permanente des axiomes qui la fondent !
Le pire dans tout ça, c’est que l’engouement pour la réforme « verte » risque de tomber a l’eau si par malheur les analyses du GIEC devaient ne pas refléter les promesses factices du journal de 20H…
Le mot « carbone » est sur toutes les bouches aujourd’hui, et chacun est au fait des projections catastrophiques des scientifiques bossant sur le « machin » qu’on appelle Réchauffement Climatique. Par contre, la notion d’empreinte écologique est beaucoup moins familière, alors qu’elle devrait être selon moi le fondement d’un consensus global pour la réforme de l’économie planétaire. Ce principe fondateur ne serait lui pas mis en péril par d’éventuelles variables cachées qui émergeraient d’un raffinement de notre compréhension du système si complexe qu’est le climat. Il est cependant plus simple pour les dirigeants que notre prise de conscience collective soit sans cesse renforcée par des phénomènes motivateurs comme la météo quotidienne, plutôt qu’elle ne soit basée sur une analyse objective de la relation parasitique qu’entretient notre espèce avec celles qui l’entourent. Pensent-ils peut-être que nous sommes trop stupides pour nous en rendre compte ?
14 réponses à “Plaidoyer pour l’énergie houlomotrice, par Fabien Farella”
Un argument qui a retenu mon attention dans cet article:
Le bénéfice potentiel d’une technologie énergétique est en corrélation avec le niveau d’investissement alloué à la R&D. C’est un argument que je soumettais justement hier à l’une de mes connaissances, ingénieur dans le nucléaire (pour la petite histoire il n’a pas souhaité répondre).
Outre cela, le seul titre m’a immédiatement fait songer à une autre technologie peu évoquée, celle qu’emploie l’usine marémotrice de la Rance.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Usine_mar%C3%A9motrice_de_la_Rance
Il semble que cette usine soit unique en France, et qu’à travers le monde elle soit tout à fait marginale.
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_mar%C3%A9motrice
Elle présente l’inconvénient majeur d’avoir un effet – infinitésimal mais existant – sur la rotation terrestre.
En matière de rendement énergétique, je concède ne pas savoir si elle soutient la comparaison avec toute autre source d’énergie.
Quelques pistes de réflexion sur le sujet :
S’appuyant sur le raisonnement de l’allocation optimale des ressources par les marchés, s’est opéré le processus de déréglementation et de privatisation des 30 dernières années (en oubliant d’incorporer le coût des externalités).
Le résultat : des investissements massifs dans l’immobilier, des infrastructures en déshérence (aux US) et une impréparation aux défis énergétiques, climatiques de demain.
Il y a eu du bon cependant, l’investissement en capital risque dans des entreprises prometteuses qui ont permis la révolution informationnelle, qui nous permet entre autres de riches échanges sur ce blog. Cela ne s’est pas fait sans heurts ni escoqueries (bulle internet) mais le résultat est là : une informatique massivement décentralisée, organisée en réseau, librement selon un mode d’organisation proche du biologique. Jamais des plans gouvernemetaux n’auraient pu parvenir à ce résultat (pensons au Minitel).
L’engoument pour les technologies propres provient des niches qui apparaissent en vertu des nouvelles normes, réglementations et incitations environementales. Pour faire rejoindre le temps court des investisseurs avec le temps long nécessaire pour leur développement, des outils existent et ont fait leur preuve : rachats subventionnés des électriciens, participation des agences gouvernementales dans les inverstissements, déficalisations pour des investissements risqués en capital des nouvelles sociétés, abondemment de fonds de démmarrage par des subventions, imposer aux grands groupes de passer une partie de leurs commandes auprès de PME en devenir (small businss act américain).
Si la carotte environnementale est bien maniée, il serait tout autant judicieux de manier le baton vis-à-vis des modes d’organisations polluantes.
Par exemple, profiter de la baisse du pétrole pour le taxer afin de maintenir un prix haut (et faire rentrer des ressources fiscales, très utile en ce moment), imposer des investissements en R&D en energies propres pour les pétroliers. Afin de rentabiliser leur investissement, ces derniers seraient enrolés parmi les nouveaux lobbyistes en faveur du développement durable.
Article très intéressant. Cependant, à la lumière du webbook de david Mackay (http://www.inference.phy.cam.ac.uk/sustainable/book/tex/cft.pdf , page 73), il est nécessaire de bien faire la distinction entre l’énergie théoriquement véhiculée par la houle et l’énergie pratiquement disponible en fonction des technologies existantes. Ainsi, et de manière relativement optimiste, il calcule qu’au Royaume Unis, justement, l’énergie pratiquement disponible serait de l’ordre d’1kWh par personne et par jour, soit environ le tiers de l’énergie consommée pour l’éclairage britannique…
En d’autres termes, pour que l’énergie des vagues représente une proportion plus considérable de l’énergie dépensée par nos sociétés (ce qui serait sans doute un progrès), il serait plus efficace et facile dans un premier temps de consommer moins !
Un site qui donne des nouvelles régulières de l’activité concernant les énergies renouvelables de la mer:
http://energiesdelamer.blogspot.com/
On peut y constater au jour le jour que les investissements y sont de plus en plus nombreux et les technologies liées aux vagues, aux courants et aux différences de température entre surface et fond très variées.
On y trouve aussi le développement de carburants à partir d’algues qui n’ont plus qu’un lointain rapport avec la mer puisque ces réacteurs sont implantés n’importe où, en particulier près d’usines générant du CO2. A leur propos on parle de biocarburants, ce qui contribue au brouillage sémantique lié au préfixe bio, bien que dans une moindre mesure qu’en ce qui concerne les autres agrocarburants qui sont on ne peut plus polluants.
Bonjour,
Je réalise en ce moment un questionnaire dans le but de rassembler des informations pour mon mémoire. Le sujet : les scénarios d’avenir des variables énergétiques et environnementales.
Ca vous prendra 3 minutes! Merci d’avance.
Le tout se trouve Ici
et la lune ?
faut pas oublier la lune !
Réflexions intéressantes Mr FABIEN ZORELLA !
Merci pour l’article .
L’existence d’un PLAN D’AUTOSUFFISANCE ENERGETIQUE, à l’initiative de l’état, serait bienvenu , sur une période de 25 ans.
PS: L’état, et tous les échelons administratifs deviendraient, actionnaires- gérants et gestionnaires de ces réalisations. Ces- dernières ne pourraient être privatisés auprès des représentants dominants actuels ( EDF et consors…) de l’economie énergétique mondial ( priorité à la satisfaction des besoins locaux). En revanche, chaque résidant sur le territoire pourrait devenir actionnaire de ces réalisations.
Ces projets et ces réalisations deviendraient un « bien commun et collectif », seulement si leur empreinte ecosphérique est positive.
Maintenant, je rejoins les propos de SAMUEL GERARD, qui préconise une autodiscipline individuelle, qui nous conduit actuellement à des surconsommations ….
Encore merci pour cet article !
à Zoupic
désolée pour ton questionnaire mais …
(déjà l’ irresponsable patient, les irresponsables parents, …. on voit bien assez de quoi il en retourne,
alors si c’est pour poursuive avec les irresponsables citoyen-consommateurs ….. )
@ Dissonnace
L’usine marémotrice de la Rance – pour les locaux « le barrage » – présentent de gros inconvénients écologiques pour tout l’estuaire de la Rance (envasement par exemple, problèmes de salinité, perturbation des écosystèmes : bassin protégé de reproduction de coquilles). Quant à ses résultats ils sont, je crois, anecdotiques. Mais la rumeur locale est teigneuse chez le pêcheur. De surcroît le marnage est, à cet endroit, exceptionnel (12m). La solution de Fabien est sans doute plus orientée petites structures parfois même de surface, pour ce que j’en sais.
Une question à Fabien : les couler ? Est-ce véritablement une solution ? Même prudemment ?
Ce type d’usine ralentirais les courants marins non?
Je doute que ce soit aussi écologique que ça à grande échelle 🙁
Même si c’est un bon sujet d’étude, l’énergie « houlomotrice » fait partie des fausses solutions au vrai défi qui nous touche aujourd’hui.
– La forme produite est l’électricité, hors cette dernière ne représente que 17 % de l’énergie totale que nous consommons. Même si ce procédé permettait de fournir gratuitement toute l’électricité, ce qui n’arrivera jamais, il nous laissera quand même avec 83 % du problème à résoudre.
– Comme vous le dites si bien : L’industrie Oil and Gas, va aspirer tout le financement disponible dans le domaine de l’énergie, mais pas pour garder un monopole. La production pétrolière est condamnée à investir des sommes de plus en plus astronomiques, ne serait-ce que pour ralentir le rythme de baisse de la production en cours. (voir plus haut, les aventures de Candide au pays de l’Or noir)
– Les Pelamis portugais de 750 KW viennent d’être sortis de l’eau après une courte exploitation, sans suite a priori. Ils témoignent – De l’écart entre la notoriété d’un procédé et sa validité technique – Du temps nécessaire (des dizaines d’années pour le moins) pour aboutir.- Des difficultés techniques énormes rencontrées.
– L’énergie de l’océan est séduisante, car elle est spectaculaire et évidente à chacun, mais justement, c’est un fauve un peu trop musclé pour être dompté par l’homme et ses bricolages. Tout ce que l’homme a souhaité bâtir en mer en témoigne.
– Les réseaux nationaux sont extrêmement coûteux en hydrocarbures pour être maintenu à un « high level of service », l’avenir est donc plutôt dans des modes de productions très décentralisés (domestiques) et avant tout dans les économies.
Nous sommes en plein dans le temps des faux coupables et des fausses solutions.
@ Thomas
Je suis tout a fais d’accord avec ce que tu dis. En effet, l’énergie marine (ou comme éolienne ou géothermale) ne pourra pas répondre a 100% de la demande en électricité mondiale. J’espère que ce n’est pas ce qui a transpiré de mon billet. Comme vous le dite très bien, l’architecture de nos réseaux est très consommatrice en énergie fossile et engendre beaucoup de pertes. C’est pourquoi il est souhaitable de réduire la taille des centrales de génération électrique, et donc de les « décentraliser ». Pour permettre l’implantation des énergies renouvelables, les réseaux doivent être repenser, et c est d ailleurs ici l un des principaux frein au développement futur a grande échelle de ces technologies. Les énergies houlomotices, photovoltaïques ou éoliennes offre cette flexibilité. Les sites envisages par les développeurs pour leur projets sont d’ailleurs essentiellement des régions isolées, dépendantes de centrales au charbon, comme Hawaii, les iles britanniques, des régions en Australie, Nouvelle Zelande, Afrique du Sud, etc.
En ce qui concerne l’or noir, je ne suis pas de ceux qui pense que le fait que les groupes pétroliers fasse de l argent. Je suis assez naïf pour penser que voyant que leur turbin risque de disparaître dans quelques décennies, ils vont investisseurs tous leurs pétrodollar dans le développement d’énergie alternative, qu’ils contrôleraient ainsi a terme. Leur puissance financière leur permettrait de contribuer tellement a la recherche.
J’avais bien sur en tete le projet Pelamis lorsque j ai rédigé ce billet. C’est pourquoi je parlais de cette ‘emulation’ malsaine dans le secteur, ou tout le monde s’efforce de sauter les étapes, annonce des rendements et une availability irréalistes. Les membres des conseils d administration n ont d’yeux que pour ce fabuleux marché futur qu’ils doivent être les premiers a conquérir ! C’est cette vision cours termites que je deplore, car OK le challenge est difficile, mais il est surmontable ! Le problème, s’est que des gens a cravate et boutons de manchette n’arrive pas a ce mettre dans la tete qu’ils se sont embarque dans du long terme. Chaque échec d’un de c’est projet décrédibilise le secteur, et croyez moi, ce n’est pas les ingénieurs qui sont le plus a blâmer.
Au cas on j’ai ne me sois pas assez trahi, je crois que l’accès a l’électricité devrait être un bien collectif, d’ou mon appel pour de grosses subversions publiques pour tester les modeles, et « get rid of the bullshit » . J aimerais vraiment que quelque un me montre comment une technologie dans le domaine énergétique peut être développée plus rapidement par le public que par le prive, pour m’oter de la tete mes sottises teintées de rouge !
@2Casa
il faudrai bien sur au préalable décontaminer la structure, c-a-d retirer le matériel électrique, les substances polluantes comme l’huile etc. Il est incroyable de constater a quelle vitesse des reefs artificiels peuvent se développer. Beaucoup de nos cotes sont menacée d’érosion, alors je pense que c’est une solution pas bete du tout, si bien sur, on endommage pas l’écosystème hôte.
@ Pour tous les autres
Bien sur, vous prêchez un converti lorsque vous dites que la solution a la crise écologique mondiale passe avant tout par la diminution des déchets. Je voulais d’ailleurs rappeler au passage que les serveurs informatiques qui sont le système nerveux de notre cher Internet sont énormément gourmand en énergie. Google a d’ailleurs considère éventuellement utiliser l’énergie des vagues pour alimenter des serveurs offshore
😀
PS :J ai d’ailleurs entendu parle de champignons qui peuvent pulluler sur des déchets, et qui pourraient ainsi utilisés pour retraiter nos déchets et même produire de l’énergie sous forme de sucre je suppose. Quelqu’un aurait il plus d’infos ?
quote: « la notion d’empreinte écologique est beaucoup moins familière, alors qu’elle devrait être selon moi le fondement d’un consensus global pour la réforme de l’économie planétaire »
Malheureusement pour nous, impuissants, qui buvons l’exactitude de vos propos, Paul Jorion, vous avez 80 ans d’avance sur votre temps …
Pour ceux qui en redemande (mais aujourd’hui uniquement !!)
http://aerobarfilms.over-blog.com/