Billet invité.
UN SOMMET FINI AVANT D’AVOIR COMMENCE
Que retenir du scoop du Financial Times, qui publie ce matin lundi une analyse détaillée du « draft » (projet) de déclaration finale du G20 ? Qu’ils n’ont plus besoin de se réunir ? Cela serait un peu enfantin, même si les chefs d’Etat ne devraient plus en changer que des virgules. Je retiens pour ma part, au-delà de toutes les formules pesées et ajustées entre sherpas, – la loi du genre – ainsi que des phrases alambiquées du texte – comme le veut l’usage – une annonce fondamentale : la mise au point implicite d’un accord entre Américains et Chinois, afin d’engager une discussion et la mise en place progressive de mesures concernant le FMI et les autres institutions internationales financières. S’appuyant sur deux pieds, un financement accru de celles-ci d’un côté, une redistribution des places partielle de l’autre, en faveur des pays émergeants (détenteurs des financements grâce à leurs excédents commerciaux engrangés et à venir, c’est un comble).
Cet engagement réciproque, qui doit être à ce stade très limité, reflète la nécessité d’une entente mais ne lève pas pour autant les incertitudes concernant l’avenir. Rien n’est évidemment réglé quant à une sortie de crise toujours aussi indiscernable. Il symbolise et sanctionne le changement d’axe économique et financier du monde, nous n’avons pas fini d’en tirer les conclusions.
Il va y avoir deux manières de lire ce G20. Une première lecture va consister à déplorer qu’aucune décision importante n’y soit prise, laissant ouverts tous les principaux chantiers, celui de la relance comme celui de la régulation. Confirmant indirectement qu’il va y être décidé au moins une chose, ne faire les choses qu’à moitié (et encore). La suite dépendra d’évènements qui ne sont pas écrits, même par les sherpas.
Une seconde, plus dynamique, peut considérer que ce sommet va marquer le début d’une nouvelle période, dont on ne mesure pas encore totalement les caractéristiques (on croirait lire un communiqué final de sommet). L’intention est de réformer à minima le capitalisme financier, et de s’y mettre à tous, à force de compromis entre intérêts divergents. Ce qui ne signifie pas que le dérapage en cours soit maîtrisé pour autant, ni que les compromis soient déjà passés et qu’ils se révéleront stables à l’usage.
Je retiens pour ma part une idée déjà évoquée, celle de la crise de longue durée et permanente dans laquelle nous allons nous inscrire dorénavant. L’analogie avec les avions modernes de combat, fers à repasser qui ne peuvent voler, dans des conditions extrêmes, qu’à grand renfort d’informatique embarquée. Ce monde va être très compliqué à gérer, il est fort à craindre que la tentation soit grande de rendre de moins en moins compte de sa gestion. La Société des Nations est née sur les décombres de la première guerre mondiale, les Nations-Unies sur ceux de la seconde, les institutions qui vont se mettre en place ne répondront pas au même espoir, par ailleurs déçu à chaque fois. Elles seront le lieu d’arbitrages confidentiels et de décisions sans appel, hors de tout contrôle démocratique minimum, non pas le résultat d’un élan dont on pourrait espérer des surprises.
35 réponses à “L’actualité de la crise : Un sommet fini avant d’avoir commencé, par François Leclerc”
Quand François Leclerc écrit « ce monde va être très compliqué à gérer » je pense qu’il conjecture de façon atténuée (j’aurais plutôt dit « impossible à gérer »), un fait fondamental.
Je vais tenter de m’expliquer.
Remplacer l’homme par la Machine ou la Procédure, est le moyen constant que le capitalisme s’assigne en toutes saisons.
La rigidité de ses croyances l’empêche d’avoir recours au vrai pragmatisme, à l’heuristique autrement dit.
Ce qui revient à dire que les réponses du G20 à la crise seront, faute de volonté, issues d’approches naïves [1] donc de type combinatoire [2].
Comme pour la majorité de ces problèmes, leurs solutions, très rapidement, ne sauront résister au temps [3].
[1] Comprendre naïf comme opposé à cognitif. Les réponses seront apportées au cas par cas avec une taxonomie taillée sur mesure.
[2] La combinatoire des situations permet d’élaborer, pour un faible échantillon, des réponses satisfaisantes. Pour certains types de problèmes, quand l’échantillon à traiter croît, même modestement, les solutions sont inaccessibles faute de temps.
[3]Le type des problèmes auxquels nous sommes confrontés appartient, avec une très grande probabilité, à la catégorie des problèmes ne résistant pas à une approche de type combinatoire.
Si les les engagements prix lors du G20 ne suivent pas plus que ça les recommandations du LEAP dans la lettre ouverte qui a été publié dernièrement, je crains comme le pronostique de cet organisation (assez fiable dans leurs prévisions) ne soit ce qui nous attend.
Par ailleurs, même si l’ économie voulait reprendre fin 2010, elle serait stoppé par la hausse du coût des matière première (pétrole) découlant de la baisse d’ investissement actuel dans les forages et de l’ impossibilité à satisfaire la demande grandissante (le pic oil semble derrière nous).
Lettre du LEAP: http://dl.free.fr/tUNFltCUS
>François Leclerc
Votre conclusion est intéressante, parce qu’elle a le mérite de souligner le déclin de l’idée démocratique en Occident.
La création des différentes institutions internationales ou de l’Union Européenne allaient dans ce sens depuis longtemps, mais à chaque avancée, un nuage de communication, qui n’est en Occident que le nom aimable de la propagande, permettait de dissimuler ce glissement progressif vers la déposession des citoyens de leur pouvoir.
La bascule possible (mais peut être pas aussi définitive qu’on le pense) vers un pôle asiatique, non démocratique serait finalement une évolution tendancielle.
Cependant, tout cela n’est sans doute pas aussi clair: d’abord ce que l’on appelle la démocratie est pour une part une construction culturelle, dont l’évolution vers la forme actuelle de démocratie sociale fut largement contingente en Occident, mais déboucha vers une forme satisfaisante économiquement.
La sécurisation sociale est venu parachever la démocratie politique mais a stabilisé sur le long terme la croissance occidentale.
Or ce parcours est semble-t-il une nécessité, pour empêcher une société de basculer vers l’impasse développementale que peut connaître la Chine actuellement.
Par ailleurs, comme le fait remarquer Amartya Sen, si notre idée de la démocratie est sans doute contingente historiquement, d’autres chemins peuvent aboutir à une forme de participation politique des populations. L’exemple le plus frappant est le Japon, qui se vit imposer une forme de démocratie et qui la subvertit et l’adapta à son mode de pensée. Rien n’empêche donc un jour que d’autres formes d’organisations apparaissent dans le monde, et osons le dire, que ces formes soient finalement plus adapter à la gestion du monde dans son ensemble que la démocratie occidentale.
Comme le fait remarquer ma compagne, qui est chinoise, si le communisme a stérilisé la pensée philosophique chinoise, qui fut fertile jusqu’aux années 1930 à peu près (et qui me semble tout à fait intéressante du point de vue épistémologique), l’ouverture actuelle du régime peut peut être nous réserver de bonnes surprises, parce qu’elle remet cette pensée au contact de l’étranger, notamment grâce aux passeurs que constituent la diaspora chinoise.
@Claude Animo
Il me paraît évident que l’article du FT est fait pour « borner » les mesures à prendre à un périmètre de paramètres « capitalistiquement » correct, ou pour limiter la « combinatoire ».
Je suis persuadé que le « problème » posé ne résisterait pas longtemps à une logique combinatoire . Le seul problème est que l’on élimine de la combinatoire les PARAMETRES PRINCIPAUX.
Et là, ce n’est pas, à mon sens « naïf » qu’il faut opposer à « cognitif » mais « biaisé » ou « censuré ».
Il ne s’agit pas tant de rigidité de croyance que de sens bien compris de maintien de la domination.
De la même façon qu’il me paraît « impensable » qu’actuellement en France, on pose la question de la légitimité des revenus des PATRONS en occultant complètement le moindre débat sur la légitimité de l’ACTIONNAIRE.
Poussons le logique à la limite: on ne peut envisager un monde sans patrons (le citoyen grec était « patron » chez lui), alors qu’un monde ou tout le monde est actionnaire (équivalent à un monde sans actionnaire) est parfaitement envisageable.
« grâce aux passeurs que constituent la diaspora chinoise »
La diaspora chinoise ne passe que des informations à caractère stratégique. Elle est formée pour cela. Et elle a plutôt intérêt à mener à bien sa mission, si la famille restée au pays ne veut pas avoir d’ennuis. Chaque étudiant chinois, dans quelque pays du monde que ce soit, est formé/formaté/vacciné/imperméabilisé à la « propagande du modèle de société à l’occidentale). La diaspora regroupée en familles, qui fonctionne en binôme avec les triades, sert aussi à s’affranchir des frais de transferts de capitaux.
En revanche ceux qui reviennent en Chine y ramènent un risque d’instabilité politique croissant.
Il est difficile de revenir à une société policière après une telle expérience. Quand je dis société policière, je veux dire que le simple fait de pouvoir aller en ville, quand on vient de la campagne, est rationné. Et mieux vaut ne pas dépasser la limite de temps impartie pour vendre ses produits sur le marché! Ceci pour tous les gestes de la vie quotidienne, du plus simple au plus élaboré.
Je précise quand même ce point parce qu’il ne faudrait quand même pas confondre les pommes et les oranges, ou mettre tout ça dans le même panier.
(A Tien An Men, les chinois furent horrifiés, non de la réaction de l’armée, mais des étudiants qui défiaient toutes les lois du confucianisme!!! Pour eux c’était- et c’est toujours- un immense manque de respect et du grand n’importe quoi qui se devait d’être châtié sur le champ). Il faudrait veiller à ne pas plaquer nos propres représentations sur des pays fondamentalement différents… et je ne parle même pas de l’Inde.
Certains ont ici une vision des chinois qui ne colle pas à la réalité (même si leur volonté de mettre fin à l’hégémonie du dollar est toute à fait légitime).
« Rien n’empêche donc un jour que d’autres formes d’organisations apparaissent dans le monde, et osons le dire, que ces formes soient finalement plus adapter à la gestion du monde dans son ensemble que la démocratie occidentale. »
Si, ce qui l’empêche, c’est les occidentaux avec leur orgueil et leur prétention à croire que leur modèle d’organisation de la coopération sociale est le meilleur, ou « le moins mauvais », et qui passent leur temps à essayer de l’imposer partout ou ils le peuvent (cela s’appelle « féminisme » ou « droits de l’homme »), en empêchant toute velléité d’invention politique à l’extérieur, et en réprimant tout effort de recherche dans ce domaine à l’intérieur (la remise en cause des lumières y est impossible). J’ai encore en mémoire le message de François sur l’Islam progressif qui serait intrinsèquement supérieur à un islam (fondamentaliste?) qui refuserait la « modernité occidentale ». Heureusement, avec l’éveil de la Chine et de l’Inde, la domination culturelle occidentale touche à sa fin.
@ Antoine
Je vous rappelle que Zhao Ziyang, encore premier ministre peu avant l’arrêt brutal des manifestations sur la place Tian’Anmen,
était allé discuter avec les contestataires, espérant ainsi trouver une issue pacifique à la crise. En consentant au dialogue il avait du coup apporté une certaine légitimité à la cause des étudiants et des nombreux autres pékinois qui se joignaient aux manifestations. Mais, malheur aux vaincus, Zhao Ziyang, premier ministre d’alors, fut écarté, au profit du sans scrupules Li Peng. Zhao Ziyang ne fut donc pas entendu par les autres membres du pouvoir central qui décidèrent l’emploi de la manière forte, qui consista à dépêcher le général Yang Baibing pour accomplir sa sinistre mission au centre de Pékin, place de la Porte de la Paix Céleste, tian’anmen en chinois.
Quant à votre affirmation concernant « les chinois qui défiaient toutes les lois du confucianisme », elle me laisse perplexe.
Ne pensez-vous pas plutôt que ce sont les autorités chinoises qui défiaient et ce depuis de nombreuses années, sinon décennies, un certain nombre de préceptes confucéens en imposant aux chinois un régime totalitaire puis autoritaire ?
Il se trouve aussi que j’étais en Chine, seulement quelques mois après le massacre du 6 juin, en septembre 1989.
J’ai discuté dans les mois qui ont suivi avec un certain nombre de pékinois. Dès que la confiance s’établissait, et ce malgré l’Etat d’urgence qui avait été décrété, ceux-ci n’hésitaient pas à me dire ce qu’ils pensaient. Je peux vous dire que s’ils ont été horrifiés, c’est d’abord du massacre. Dans les autres provinces, il est vrai, les choses étaient un peu différent, car la propagande faisait tout son effet, tandis qu’à Pékin celle-ci ne pouvait être efficace car trop de gens avaient été les témoins oculaires et ou avaient été impliqués dans les évènements.
On évoque toujours le campement étudiant qu’était devenu Tian’Anmen, mais cette action étudiante avait été accompagnée d’immenses manifestations qui avaient réuni dans les rues de Pékin presque toute une ville, qui était donc acquise à la cause des étudiants, principalement pour dénoncer la corruption et accessoirement, pour les plus audacieux, pour demander plus de démocratie.
>Antoine
Sans vouloir être désagréable, et en tenant compte des limites du média que nous utilisons, je trouve un peu limite vos propos.
Je sais bien que les commentaires d’un blog amène à aller à l’essentiel et souvent à faire passer à la trappe toutes nuances, mais quand même. Faire de TOUS les chinois de la diaspora une cinquième colonne formée à l’espionnage est grotesque:.
Quand à ce que vous dites sur Tien’ Annmen est singulièrement réducteur: même s’il est trop naïf de réduire cela à un vrai mouvement démocratique, dont les revendications n’étaient partagés que par une toute petite minorité, la perception globale fut très différentes de celle que vous énoncez, parce que vous ne notez pas que ces manifestations se déroulaient sur un fond global d’insatisfactions face aux réformes en partie d’inspiration néolibérales qui touchaient toute la Chine.
Ce n’était pas seulement Beijing et les intellectuels des grandes universités, mais aussi les ouvriers qui participaient à ce mouvement, fort ambigu par ailleurs du fait de son utilisation par des courants du PCC voulant hâter la réforme de marché.
Par ailleurs, cela ne concerna pas uniquement Beijing, puisqu’il y eut ainsi des affrontements importants avec la police et l’armée jusque dans le Sichuan par exemple.
Pour finir, il faut aussi se rendre compte que Tien Annmen ne fut pas uniquement le lieu du massacre de juin 1989, mais aussi à la mort de Zhou Enlai, le lieu d’une immense manifestation en son honneur, bravant les mots d’ordre du Parti, témoignant du respect pour un homme d’état considéré comme moins cruel et ignorant que Mao.
il est donc difficile de réduire les chinois à de simples rouages sans consciences politiques: selon nos critères, elle est sans doute rudimentaires, mais elle existe quand même, dans les failles de plus en plus visibles du quadrillage de la société par le PCC.
@ Blob
Parfaitement d’accord avec vos considérations sur Zhou Enlai.
Etant donné que tout le monde n’a pas forcément accès au contenu des articles du FT (l’accès gratuit est très limité) cela poserait-il un problème si j’en postais le contenu? Enfin, je veux dire, le « draft » du communiqué du G20. Tel que le FT le publie? Et tout en sachant que ce n’est pas encore la version finale?
Tant qu’à commenter, autant commenter le texte complet, non?
Evidemment, ce texte est un peu long. C’est pourquoi j’hésite à le poster en commentaire. Au risque de noyer quelque peu les autres.
@ Blob
Y a pas de souci ^^. Je n’y vois rien de désagréable au contraire.
« Je sais bien que les commentaires d’un blog amène à aller à l’essentiel et souvent à faire passer à la trappe toutes nuances, mais quand même. Faire de TOUS les chinois de la diaspora une cinquième colonne formée à l’espionnage est grotesque »
C’était le cas dans les 5 premières années ou la Chine a permis à ses ressortissants de sortir du territoire.
Ceux qui peuvent émigrer, encore aujourd’hui, sont soigneusement choisis et font l’objet d’un véritable contrôle social.
Il ne s’agit pas d’espionnage. Les informations rapportées sont publiquement accessibles. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit.
Pour ce qui est des rapports entre diaspora et triade, blanchiment d’argent et tout le toutim, je maintiens ce que je dis ici.
Pour ce qui est de Tien Annmen, ce sentiment était le sentiment partagé par le peuple chinois. Le problème n’était pas qu’ils se révoltent. Le problème était que des étudiants, c’est à dire des personnes devant respecter leurs ainés, adoptent cette forme de contestation. Ce n’est pas comme cela qu’une société confucianiste traite ce genre de problème. Et le viol des préceptes du confucianisme fut perçu en Chine comme un désordre plus grand que l’introduction du néolibéralisme. Evidemment, ce n’est pas le discours qui fut tenu par les propagandistes occidentaux, qui se gardèrent bien de souligner que la majorité du petit peuple était solidaire de la répression des étudiants.
Je ne crois pas avoir dit, en revanche, que la répression des ouvriers et des intellectuels a été perçue de la même manière. Cela dit, vous avez bien fait de préciser.
Concernant les troubles en Chine, ils sont de plus en plus nombreux depuis 10 ans (je n’arrive pas à remettre la main sur une carte qui présentait, année par année, le théâtre des d’opérations). Mais c’est très net, et exponentiel. La crise va peut-être faire basculer la Chine, et dans la volonté des chinois de changer de monnaie de réserve, les enjeux majeurs de politique intérieure ne sont pas négligeables.
Le terme « conscience politique » renvoie à une compréhension typiquement européenne de la chose publique. C’est un terme que vous ne pourriez pas facilement traduire en chinois.
Loin de moi de penser qu’ils ont une « conscience politique rudimentaire » (allez dire ça à un peuple qui a perdu entre 100 et 150 millions d’hommes de femmes et d’enfants dans des circonstances atroces, du fait des occidentaux et du Japon, et à qui la géographie territoriale proche, du Tibet à Singapour, rappelle chaque jour ce qu’il conviendrait d’appeler un génocide… alors le discours sur les « droits de l’homme » ils ont parfaitement le droit d’en n’avoir rien à f…, passez moi l’expression. Bien sûr pour nous la guerre de l’opium, refoulée de nos livres d’histoire politiquement corrects, c’est loin. Pour eux c’était hier. C’est même encore « aujourd’hui »).
Les chinois respectent le savoir, l’écrit, bien plus que ne le font les européens. Un homme, aussi riche soit-il, quelque soit sont succès dans les affaires, passe après un lettré en signe de respect. Et leur autorité respective n’est pas comparable. Je constate que c’est cette dimension là du personnage qui fut honorée chez Zhou Enlai.
@ Pierre-Yves
(pardon pour la réponse en deux temps je n’avais pas vu votre message)
Entièrement d’accord avec vous sur le rapport entre confucianisme et maoisme. Mais le fait est que la codification des relations parent-enfant est centrale dans la culture chinoise. Et que cet élément là du confucianisme est déterminant: Mao lui-même n’aurait jamais osé espérer le remettre en question avec succès. Du reste ce n’est pas pour rien qu’on a retenu l’image des « étudiants de Tien Anmen ». Les autorités chinoises savaient très bien que cette image là suffisait en terme de propagande intérieure.
(J’ai oublié de préciser qu’ évidemment les chinois en France depuis n générations ne sont pas des membres d’une hypothétique 5e colonne)
@ François Leclerc
Espériez-vous sérieusement un « Scénario de Sortie de crise » à partir de topNoblesse et de son Haut Clergé (experts-psenseurs, experts-commCauseurs,…)
Seul un pourcentage des 99,99% de personnes pigeonnées
— personnes proactives ayant quitté(e)s les radios officielles et les télévisuers —
peut tenter de faire fonctionner son cortex autrement
Dans quelque temps viendront des ébauches de pièces cruciales (inédites) de sortie de crise.
Les esprits ne sont pas mûrs.
Vous dites :
Bien sûr, à l’évidence.
N’utilisez pas le futur : nous y sommes déjà en plein, depuis des décennies
Pensez au jeune Attali de 1980-1981 !
Nous sommes bientôt en 2010-2011 … 30 ans déjà !
A mon humble avis, vous aurez franchi … un cap, une limite, un seuil, un niveau
Le jour où vous cesserez définitivement de croire qu’un « pack cohérent de solutions »
pourrait venir de qq sherpas parmi les sherpas,
ces go-between
entre, d’une part, les actionnaires apatrides de « Fednewyork + BBA » (assistés de Lamy, Lipsky et quelques autres)
et, d’autre part, les superviseurs offshore des vieux royaumes (OMC, LaBrochette, … un oeil sur Uk, De, Fr, It, Es, etc )
Même si ma defiance-confiance en ce blog est encore très vaseuse et ambivalente,
les personnes proactives ne peuvent espérer que dans les initiatives imprévues.
Mais comment diable, pouviez-vous croire un instant à un tel élan ?
Les pragmatiques (experts en chantier, décideurs) et
autres « pseudochampions bien les deux pieds sur terre »
sont, actuellement, autrement plus irréalistes,
que les poètes les plus échevelés
Dans les années 1977-85 j’avais un président qui travailla un temps, dans sa prime jeunesse
à la Direction des Phares et Balises (clin d’oeil au billet suivant « Energie houlomotrice »). Je crois qu’il était ingénieur des Arts & Métiers.
Vers 1981 j’écrivis des préconisations pour le Livre Bleu du ministre de la Mer, xxx
Le Groupe était impliqué dans des projets toujours changeants
de toutes tailles … du plus grand pour l’époque aux plus petits contrats de services.
L’innovation était un impératif permanent.
Un jour, en 1982 (environ), j’achevais la version 1 ou 2 du Schéma Directeur du Groupe.
Digital, Bull, IBM, HP, bureautique autre. Il m’interrogea à peu près de cette manière:
Disonnance ne va pas aimer; il relèvera que je passe du coq à l’âne, … sans motif pense t-il :
La fiction hollywoodienne, par ses nombreux films sur la fonction « Président des Usa »,
réussit à nous faire croire que l’essentiel du Pouvoir se trouve concentré dans le Bureau Ovale,
actuellement occupé par Obama. Rien n’est plus faux.
Ne sommes-nous pas si habitué(e)s à ses scénarios que notre cerveau n’est plus apte à décrypter quoi que ce soit d’autre ?
Pour tenter de se dévaser un peu le cerveau, il est utile
d’intercaler des corrélations apparement inusitées. En effet, l’hypothalamus ne sait pas gérer en direct.
La nuit, il admet son incompétence et transmet l’info au neocortex qui fait ce qu’il peut avec.
Vous dites :
Erreur sur le « dorénavant » … nous allons continuer de nous inscrire.
Et quel pessimisme !
Venez faire un tour chez moi !
Il est hors de question de persévérer dans cette crise longue et permanente.
Hors de question ! … Après 68, elle prit une nouvelle origine en 1976-1980
Puis ce fut 1981-83. Cette fois ci, (…)
Auguste avec qui je partage certaines dynamiques mentales est, vous le savez, ingénieur de l’aéronautique et de l’espace.
Il connait bien les fers à repasser Ils ne peuvent pas davantage suivre un plan de vol usuel sans leurs énormes propulseurs
— aux feux crachants l’espace … sinon ils tombent …
la tête la première de préférence.
En 1967, à Dax (Sud-Ouest) Auguste eut le bonheur de
voltiger dans un des rares derniers Stampe (biplan en bois et toile)
avec X…, champion de France de voltige.
Sur le dos, le casque pendant dans l’air à 2000 mètres, le moteur s’arrête.
L’hélice en bois se réactive après basculement, piqué …
… sans vrille immédiate … tout de même.
Small is beautiful
Small comme chacun des petits bouquets fleuris d’un chou-fleur fractal
Optimisme de ma part ? Non « Réalisme de Fiction« .
Je comptais justement donner ce tuyau à Paul, (au cas où il ne le connaitrait pas déjà)
pour son livre de septembre Vérité et Réalité (projet Gallimard)
Nos pensées créent le monde.
Il peut y avoir
beaucoup de Vérité dans une fiction
beaucoup de Réel prémonitoire dans une fiction
Ah … (cf. Hollywood supra) pas n’importe quelle fiction ! … d’accord
@ LeClownBlanc
A chacun son style, j’emploie volontairement des formules réservées, pour avoir expérimenté dans une autre vie (moi aussi, tiens, tiens…) que celles à l’emporte-pièce s’usaient vite et perdaient de leur sens, à force d’être galvaudées.
@ Bernard [10:24]
Je peux vous citer 30 tempéraments différents, hétérogènes, qui n’ont pas du tout les mêmes rapports aux risques
La plupart des gens aimeraient ne jamais prendre de risque.
Dans ce lot, une partie cherche même à éviter tout conflit
le plus souvent par une fuite discrète ou bien par un habile ni-ni ou une subtile pirouette de cynisme.
Ce qui cloche c’est quand les entrepreneurs (des demi-vrais, non financiers)
mobilisent leurs lobbies et autres moyens divers pour détruire ou détourner les régunations qui les gênants
Ce qui cloche c’est quand les entrepreneurs (des demi-vrais)
sont si narcissiques et/ou pervers qu’ils empêchent les vrais innovateurs créateurs de richesses d’intervenir.
ou les dégoûtent à un tel degré qu’ils ne resteht plus qu’à aller sur Mars.
La prise de risque est la vie même
Jouer, LolfBudgétariser — comme un enfant obsessionnel —
avec les patrimoines et les réserves de sécurité des contribuables
c’est, par étatisme, faire courir des risques accrus à tout le monde,
c’est nullement une prise de risque de vrai entrepreneur.
Contrairement à O.Pastré qui adore Colbert
je ne suis pas pour le soutien inconditionnel et aveugle de la Monarchie pathologique actuelle
Sur certains aspects la Monarchie (dite, à tort, Absolue) de François 1er ou de Louis XIV
présentait davantage de mérites …
François 1er, initiateur du port du Havre,…
Louis XIV danseur, solliciteur de pièces de théâtre orientées,
organisateur de quelques grandes fêtes très motivées (en réalité très strategico-politiques), etc.
Mesdames et Messieurs les historiens, vous êtes également les bienvenus.
@ Bernard
Que diriez-vous de lire L’aventure des entrepreneurs isbn 2-84472-790-5
un petit livre de Sophie Boutillier et Dimitri Uzunidis [Ed. Studyrama perspectives ]
Partie I : les entrepreneurs héroïques, … II – Nvelle Economie & Economie sociale
Partie III : Théories constrastées de l’entrepreneur
Bravo pour ce blog d’excellente facture! Je le suis depuis plusieurs semaines maintenant, ainsi que Dedefensa.org également, parfaitement complémentaire et non concurrentiel, comme le précisait Paul Jorion il y a quelques jours. Il disait également de ce dernier site qu’il était plus orienté « géopolitique et dynamique historique ». Je trouve cette formule pertinente, qui me fait penser, pour ceux qui ont lu Isaac Azimov, à la « psycho-histoire » de Ari Seldon, et sa théorie de la chute des civilisations. Pour continuer sur cette parabole, Isaac Azimov expliquait qu’il s’était inspiré de la grandeur et la décadence de l’Empire romain. Sans doute également sur l’URSS, (le cycle Fondation a été écrit à la fin des années 70) mais de façon peut-être subjective et inconsciente : il était lui-même par ses parents un immigré juif russe…
Quoi qu’il en soit, les évènements se bousculent de plus en plus vite, et comme le tourbillon qui va en accélerant au fur et à mesure que l’eau du bain se vide, les « crises » de toutes sortes se donnent le mot pour émerger les unes après les autres, puis en même temps, s’auto-entretenant et se régénérant les unes aux autres, tel un incendie non maîtrisé qui crée par sa propre chaleur et le vent qu’il génére son comburant et son combustible.
J’ai la sensation, en tous cas, grâce aux analyses percutentes de ces deux blogs (et d’autres) d’avoir une longueur d’avance en matière d’information, ayant déjà lu l’information décryptée de crises et d’évènements au moments où les médias officiels la répercute (quand ils la répercute bien entendu) souvent avec deux ou trois jours de retard. L’exemple le plus flagrant en est le plan Geithner, dont les tenants et aboutissants, en se contentant de France Info, du monde ou du Figaro, restent totalement flous au citoyen moyen. Mais la concurrence d’infos de gamins égorgés par des chiens ou pendus par une corde à sauter est redoutable….
Bon. Eh bien, pour les amateurs éventuels, le « draft » (= brouillon) du communiqué final supposé du G20, tel que publié hier par le FT (et, désolé, mon anglais n’est pas suffisant pour une traduction):
« Introduction
1. We, the Leaders of the Group of Twenty met, for a second time, in London on 2 April.
Over the last half century strong growth and increasing international trade has brought untold jobs and prosperity to our citizens. We now face the greatest challenge to the world economy in modern times, a crisis affecting the lives of ordinary men, women, and children around the world. A global crisis requires a global solution.
2. We believe that an open world economy based on market principles, effective regulation, and strong global institutions will ensure a sustainable globalisation with rising prosperity for all. We are determined to restore growth now, resist protectionism, and reform our markets and our institutions for the future. We have agreed actions to meet these challenges as part of an integrated strategy that will restore confidence and ensure a lasting global recovery. We are determined to ensure that this crisis is not repeated.
Restoring global growth now
3. We are taking unprecedented and concerted fiscal actions to support growth and jobs. Acting together we strengthen the impact of this fiscal expansion, which amounts to a stimulus of more than [$x trillion] this year and next and is expected to increase output by more than [2] percentage points and employment by over [20] million jobs1. We are committed to deliver the scale of sustained effort necessary to restore growth while ensuring long-run fiscal sustainability.
4. Our central banks have also taken exceptional action, cutting interest rates aggressively and to close to zero in many advanced economies. Our central banks have pledged to maintain expansionary policies as long as needed, using the full range of monetary policy instruments, including unconventional policy instruments, consistent with price stability.
5. We are taking comprehensive action to strengthen our financial institutions in order to restore domestic lending and international capital flows. We have made available over [$x trillion] of support to our banking systems to provide liquidity, recapitalise financial institutions, and address the problem of impaired assets. We are committed to take all necessary actions to restore the flow of credit through the financial system and ensure the soundness of systemically important institutions, acting within the agreed G20 Framework for Restoring Lending. These measures underpin and strengthen the impact of our fiscal and monetary policy actions.
6. Emerging and developing countries, which have been the engine of recent world growth, are now facing shocks which threaten stability and jeopardise the global economy. It is imperative that capital continues to flow to them. We have therefore agreed to make [$x] of resources available through the international financial institutions. This will finance counter-cyclical spending, bank recapitalisation, infrastructure, trade finance, debt rollover, and social support. To this end:
• we have agreed to increase the resources available to the IMF to $[x] through bilateral borrowing from members of $[x] subsequently replaced by an expanded New Arrangements to Borrow of $[x] and borrowing in the market of up to $[x] if necessary;
• we support a substantial increase in lending of $[x] by the Multilateral Development Banks;
• we will make available $[x] over the next two years to support trade finance through our export credit and investment agencies and through the MDBs. We have asked our regulators to make use of available flexibility in capital requirements for trade finance.
7. We will ensure these resources can be used effectively to meet the needs of emerging and developing countries. The IMF should implement rapidly its new Flexible Credit Line for countries with strong policies and its reformed lending and conditionality framework. It should also double access to its low income country facilities.
8. We have agreed a general SDR allocation of $[x] to strengthen global liquidity.
9. The world’s poorest are most at risk from the crisis and we are resolved to support them. We remain committed to meeting the Millennium Development Goals and to achieving our ODA pledges including commitments on Aid for Trade. We are making available $[x] in social protection for the poorest countries, alongside investing in food security, and we support the World Bank’s Vulnerability Financing Framework.
We call on the UN to establish an effective mechanism to monitor the impact of the crisis on the poorest and most vulnerable. We have also asked the IMF to bring forward, by the Spring Meetings, proposals to use the proceeds of agreed gold sales to support low income countries.
10. These actions together constitute the largest fiscal and monetary stimulus, the most comprehensive support programme for the financial sector, and the greatest mobilisation of resources to support global financial flows in modern times. Our objective is that they will enable the global economy to expand by [x] by the end of 2010. We have taken and will continue to take the measures necessary to deliver this outcome. We call on the IMF to assess regularly the actions taken and the actions required.
An open global economy
11. World trade is falling for the first time in [25 years]. We need to sustain the benefits of globalisation and open markets, and promote trade as a crucial driver of growth in the world economy. Therefore:
• we reaffirm the commitment made in Washington not to raise new barriers to investment or to trade in goods and services, including within existing WTO limits, not to impose new trade restrictions, and not to create new subsidies to exports.
We will rectify promptly any such measures. We extend this pledge for a further 12 months;
• we will notify promptly governments and other relevant institutions of any measures which have the potential to cause direct or indirect trade distortions;
• we will minimise any negative impact on trade and investment of our domestic policy actions including action in support of the financial sector. We will not retreat into financial protectionism;
• we commit to conduct our economic policies responsibly with regard to the impact on other countries and to refrain from competitive devaluation of our currencies.
12. We call on the WTO, together with the IMF and other international bodies as appropriate, to report on our adherence to these undertakings on a quarterly basis.
13. We are committed to reaching rapid agreement, on the basis of progress already made, on modalities leading to a successful conclusion of the Doha Round which would boost the global economy by at least $150 billion per annum.
Reforming financial systems for the future
14. We recognise that weaknesses in the financial sector and in financial regulation and supervision were fundamental causes of the crisis. To ensure no such crisis occurs again we have taken, and will continue to take, action to build a stronger supervisory and regulatory framework for the future, in line with the commitments we made in Washington. The financial system must support sustainable global growth and serve the needs of business and citizens.
15. We recognise the importance of ensuring our domestic regulatory systems are strong. But a globalised financial system also requires much greater consistency and systematic cooperation between countries, based on high and internationally agreed standards. Future regulation and supervision must promote transparency, guard against systemic risk, dampen rather than amplify the financial and economic cycle, reduce reliance on risky sources of financing, and discourage excessive risk-taking.
Regulators must ensure that their actions support market discipline, avoid adverse impacts on other countries, including regulatory arbitrage, and support competition, dynamism, and innovation in the marketplace.
16. To this end, we have taken forward the Washington Action Plan. We set out the detailed reforms in our attached statement, “Strengthening the Financial System”, and the updated action plan. In particular, we have agreed:
• to expand the Financial Stability Forum to include all G20 countries and to reestablish it with a stronger mandate as the [Financial Stability Board]. It will drive the development of common principles and standards of regulation, strengthen international co-operation between regulators and policymakers, and, together with the IMF, identify and report on the build up of macroeconomic and financial risks;
• to work closely and systematically, in accordance with the Financial Stability Forum framework, to supervise cross-border institutions and to complete the establishment of colleges of supervisors for all significant cross-border financial firms;
• to improve over time the quality, quantity, and international consistency of capital in the banking system. Capital requirements should not be strengthened until a significant and sustained economic recovery is assured and the transition managed to ensure that the extension of credit is not constrained. Regulation should limit leverage and require buffers of resources to be built up in good times which banks can draw down when conditions deteriorate;
• to extend regulation or oversight to all financial markets, instruments, and institutions, including hedge funds, which are individually or collectively of systemic importance, so as to limit the risk to financial stability from gaps in our systems;
• to endorse the FSF’s common principles on pay and compensation in financial institutions. These ensure compensation structures reward actual performance, support sustainable growth, and avoid excessive risk-taking. We have asked our supervisors to implement these principles;
• to take action to identify non-cooperative jurisdictions, including tax havens, and to stand ready to deploy sanctions to protect our public finances and financial systems. We have today published a list of jurisdictions that have not committed to the international standard for exchange of information on tax. We call on the Global Forum, the FATF, and the [Financial Stability Board] to identify, for the next meeting of our Finance Ministers, jurisdictions not implementing the relevant international standards;
• that standard setters should work with supervisors and regulators to achieve consistency of valuation methods and a single set of accounting standards;
• to extend regulatory oversight and registration to Credit Rating Agencies whose ratings are used for regulatory purposes to ensure they meet international codes of good practice to prevent conflicts of interest.
17. We instruct our Finance Ministers to complete the implementation of these decisions in line with the timetable set out in the action plan. We have asked the [Financial Stability Board] and the IMF to monitor progress, working with the FATF and the Global Forum, and to provide a report to the next meeting of our Finance Ministers.
Reforming the International Financial Institutions for the future
18. Inclusive and sustainable globalisation requires relevant, effective, and legitimate international financial institutions. These should provide strengthened and independent surveillance of the world economy and of the interaction of countries’ economic policies, prevent and resolve crises, and promote growth and poverty reduction. We are agreed that their mandates and governance must be reformed to reflect changes in the world economy. Emerging and developing economies, including the poorest, must have greater voice and representation. This must be accompanied by action to increase the credibility and accountability of the institutions through better strategic oversight and decision making. To this end:
• we commit to implementing the package of IMF quota and voice reforms agreed in April 2008. In addition, we call on the IMF to launch the next review of quotas at the 2009 Annual Meetings and commit to complete the process of quota reform by January 2011;
• we agree that as part of the future mandate and governance reforms a Ministerial Council should be established to provide strategic direction to the IMF and to increase its accountability;
• each of us commits to candid, even-handed, and independent IMF surveillance of our economies and financial sectors, of the impact of our policies on others, and of risks facing the global economy;
• we commit to implementing the package of World Bank voice reforms agreed in October 2008. We call on the World Bank to make concrete recommendations by the Annual Meetings on shareholding, voting, voice, and internal governance, taking account of the development mandate of the Bank, and guided by the principles of shared and common responsibility. These reforms should be completed by the Spring Meetings in 2010;
• the heads and senior staff of the IFIs should be appointed through open, meritbased selection processes.
Building a sustainable global recovery
19. We remain resolute in the need to ensure fiscal sustainability and price stability and are committed to put in place exit strategies from the necessary expansionary policies, working together to avoid unintended impacts on others.
20. We will do everything possible to mitigate the social and environmental impact of the crisis.
21. Strengthening labour market and social protection policies will give real help now to those most in need, make the downturn shorter, and the recovery stronger and more sustainable. We welcome the report of the London Jobs Conference and the key principles it proposed2. We will support employment by stimulating demand, investing in education and training, and through active labour market policies. We will support disadvantaged and vulnerable groups, including those most affected by the crisis, through social safety nets. We call on the ILO and OECD, working with other organisations, to assess the actions taken and those required for the future.
22. We agreed to make the best possible use of investment funded by fiscal stimulus programmes towards the goal of building a resilient, sustainable and green recovery. We will make the transition towards innovative, resource efficient, technologies and infrastructure, and drive new low carbon business opportunities.
We encourage the Multilateral Development Banks to contribute fully to the achievement of this objective. We will work together to explore further measures to promote low carbon growth and build sustainable economies.
23. We reaffirm our commitment to address the threat of irreversible climate change, and to reach agreement at the UN Climate Change conference in Copenhagen in December.
Delivering our commitments
24. We agreed to meet again before the end of this year to review progress on our commitments. »
@ Vincent [15:16]
Isaac Asimov. Il y a X années, Fondation, Le Cycle de Fondation, I fut parcouru par mes sens
Pour l’objectif « Sortir de cette crise déjà vieille de 30-40 ans »,
en étant plus « opérationnel » qu’Isaac Asimov
il me faut revenir d’urgence à mes travaux entrelacés d’avant le 8 janvier 2009,
( disons 2000-2008) en oubliant ce blog de malheur.
Il est tellement tentant de participer, amender ses propres lots de « Faits & Arguments »,
répondre-contester, répondre-soutenir.
… Quelles résolutions adopter ?
Les Matins 30 mars
Ce matin, en ecoutant « Les Matins » … Daniel Cohen, Ali Badou, les chroniqueurs, la chroniqueuse
j’étais arrivé à un super papier … montrant notamment l’inadéquation des propos de l’invité,
alors que les questions d’Ali Badou étaient bien choisies.
Pour l’historien(ne) de 2022:
Exemple de « pensée conforme », pleinement en phase avec le prochain jeudi 2 avril (déjà digéré avant d’être servi)
Daniel Cohen : Eau huileuse, chargée en fuel lourd, qui serait destinée à étancher la soif de cet « ncendie non maîtrisé qui crée par sa propre chaleur et le vent qu’il génére son comburant et son combustible«
L’historien(ne) 2022 qui risquerait de ne pas retrouver la trace de cet aveuglement surement sincère :
radiofrance-podcast.net/podcast09/rss_10075.xml.
2022 – Exercice pour les élèves : « Identifiez le non-dit ou les items des banalités qui font diversion »
Mon intention initiale était de basculer, ici, en ce blog, ma « production fraiche » de ce 30 mars à 9-10 heures
aux linéaments innovants, pas trop décoiffants, ouverts sur la sortie de crise …
Au dernier instant une question m’est venue :
N’en ferais-je pas meilleur usage à une étape ultérieure, dans un style Asimov ou un autre ?
Comme pour l’évaluation comparée des « Cumulative cash flows over several years«
ce qui importe c’est l’« Evaluation comparée de l’Efficacité Cumulée sur 2 ans«
… n’est-ce pas ?
@ Vincent : Auriez-vous qq « dynamiques Asimov » que vous aimeriez « voir » transposés ?
… d’actualité … Merci à l’avance
Gouvernance, gouvernanciers, gouvernancerie,
——————
http://schlomoh.blog.lemonde.fr/2009/03/27/la-feuille-de-chou-n%c2%b01676-resistance-a-lotannato-gipfeluds-en-luttedaniel-bensaid/
« …..
En application des textes réglementaires, un plan de rappel de la réserve statutaire de la police nationale a été défini dans la perspective de répondre aux rappels individuels ou collectifs du ministre chargé de l’intérieur en cas de menace ou de troubles graves à l’ordre public. Il prévoit notamment que les services d’emploi prennent contact avec les réservistes statutaires afin que chacun d’entre eux connaisse son poste d’affectation. Pour le 30 juin, l’ensemble des réservistes statutaires devront être affectés de manière opérationnelle.
…. »
Après une définition, mon avis d’Hari Seldon
G20inat : « G20 inter-nations », c.a.d. « G20 de personnes réputées défendre les intérêts des 99,99% de pigeons« .
LaBrochette !
Comment anticiper-résumer un vieux constat ?
En 20xx, le « Plan de recapitalisation des banques par le G20inat » sera dit « Diversion en l’Histoire de la Guerre ELg20 c/therCrocs
En 20xx, le « Plan d’endettement-désendettement promu par le G20inat » sera dit « Diversion en l’Histoire de la Guerre ELg20 c/therCrocs
En 20xx, le « Plan Sortie de Crise propagandé par le G20inat » sera dit « Diversion en l’Histoire de la Guerre ELg20 c/therCrocs
En hommage à Hari Seldon,
Auguste
Article 22 : Read « greed recovery »
sera corrigé d’ici jeudi 2 avril
@LeClownBlanc
Et vous, vous êtes qui? Un psychohistorien? Ou le Mulet?
@Clown
Avez vous vu le Film « contact » avec Jodie Foster ?
Ce film reprend le Roman de Carl Sagan.
Une scientifique astronome cherche l existence de signaux d origine extra terrestre, en écoutant les étoiles…
Elle se retrouve en panne de budget pour ses recherches, qu’and soudain, un milliardaire, ingénieur de son état, lui offre de financer tous ses travaux. Elle tombe sur un signal bourré d informations, qui une fois décodées prennent la forme d un plan pour construire une machine immense, dont la fonction pourrait être de voyager dans l espace…
Les gouvernements s’ en mêlent et financent tous ensemble les travaux.
La machine est prévue pour un seul voyageur.
Lors des épreuves de sélection, la pauvre Jodie Foster est recalé car ne pouvant représenter le genre humain (elle avoue ne pas croire en Dieu, ce qui ne peut correspondre a un digne représentant du genre humain d après ses juges).
Le moment épatant est le regard incrédule de la scientifique qui ne comprend pas ce que cette question vient faire là, elle qui est si qualifiée et méritante, ne comprend pas pourquoi on lui demande cela.
Elle avoue ne pas croire en Dieu et se fait recaler.
Un arriviste la remplace, mais le pauvre se fait zigouiller ainsi que la machine qui est détruite par un commando d illuminés qui ne veulent pas qu un représentant « impur » soit présenté a Dieu.
Heureusement une deuxième machine avait été construite en douce , Jodie monte dedans et fait un voyage extraordinaire.
A son retour, elle est incapable de prouver quoique ce soit, et demande a ses juges de la « croire ».
Elle qui ne croyait que les preuves scientifiques, devenir ainsi croyante
Ce qui est surprenant dans ce film de science fiction, c est qu il ne parle pas de science fiction, mais de l incapacité de l homme a exister en tant que représentant de ses semblables. Rencontrer des E.T., why not…mais que leur dire ?
« Rencontrer des E.T., why not…mais que leur dire ? »
Les jésuites avaient envisagé cette question, et leur réponse est toute aussi étonnante:
« Dieu vous a t-il également envoyé Son Fils? »
Et la réponse qu’ils imaginent est…
oui.
@Claude Animo
Votre analyse de la situation du point de vue de la Théorie de la Complexité est intéressante!
Elle expliquerait sans doute pourquoi les programmes de simulations sur ordinateurs n’ont rien proposé de concret comme scénarios de sortie de crise. Ceci pourrait nous indiquer la voie afin de chercher une solution originale qui ne se fonde pas sur une combinaison des systèmes existants mais qui refonde tout sur de nouvelles bases. C’est peut être utopique comme point de vue, mais c’est mieux que d’attendre et de voir ce qui va se passer, ou de subir une dictature mondiale pire que le capitalisme, comme le prévoient les « conspirationnistes »!
>Antoine
Vous dites:
>C’était le cas dans les 5 premières années ou la Chine a permis à ses ressortissants de sortir du territoire.
>Ceux qui peuvent émigrer, encore aujourd’hui, sont soigneusement choisis et font l’objet d’un véritable contrôle social.
> Il ne s’agit pas d’espionnage. Les informations rapportées sont publiquement accessibles. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit.
> Pour ce qui est des rapports entre diaspora et triade, blanchiment d’argent et tout le toutim, je maintiens ce que je dis ici.
C’est totalement faux: il y a une très nette libéralisation justement de l’immigration des étudiants chinois, qui réponds à des démarches assez complexes de reclassements.
Pour aller vite, on peut diviser en trois catégories les étudiants chinois:
une première qui corresponds à l’élite des universités chinoises, boursière, souvent fils et filles de cadres dirigeants du PCC, eux même membre des organisations de jeunesse du PCC, qui vont en Occident dans le but de parachever un parcours d’excellence en Chine. Les États Unis sont alors privilégiés comme destination: une thèse, même la plus ridicule et même soutenue dans une université de deuxième ordre de ce pays ouvre alors toutes les portes en Chine.
La deuxième corresponds à des étudiants non boursiers, mais qui ont planifié de longues date leur études à l’étranger: en général, ils sont fils ou filles de cadres intermédiaires du PCC ou de dirigeants de petites entreprises. Ils sont issus d’université de deuxième ordre et choisissent majoritairement l’Europe, et quelques fois si leur parents sont assez fortuné les universités de deuxième ordre américaine.
Leur parcours est alors assez compliqué, alternant des petits jobs au sein de la communauté chinoise d’outre-mer: pour en avoir fréquenté quelques uns, j’ai pu constaté une grande ouverture d’esprit chez eux, une volonté très nette de voir ce qu’ils ne peuvent voir en Chine.
Enfin la troisième catégorie est celle des déclassés, qui ont raté le concours permettant d’accéder aux universités de bonnes qualités. Ils sont en général réduit aux institut techniques et aux universités privés, qui n’offrent aucune perspectives dans la société chinoise: on trouve alors un peu de tout, et en général, leurs études à l’étranger sont terriblement improvisés et repose sur un endettement considérable de la famillle. La logique de ce départ à l’étranger est de ne pas perdre la face après l’échec aux concours universitaires, ou aussi de faire comme tout le monde si l’on a un peu d’ambition mais pas de Guanxi
@Le clown Blanc:
« @ Vincent : Auriez-vous qq “dynamiques Asimov” que vous aimeriez “voir” transposés ?
… d’actualité … Merci à l’avance »
Et bien soit, puisque vous me le proposez, ce serait intéressant de transposer les trois lois de la robotique à la finance.
Ce serait amusant même si impossible à l’heur actuel, car il y aurait conflit d’intérêt(s) si j’osais ce petit calambour sémantique, le financier étant plus difficilement programmable qu’un robot.
Bon, commençons l’exercice. Voici tout d’abord l’énoncé des lois d’Isaac Azimov :
Un robot ne peut porter atteinte a un être humain, ni restant passif, permettre qu’un être humain soit exposé au danger.
Un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi.
Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n’entre pas en conflit avec la première ou la seconde loi.
Je me lance :
Un banquier ne peut porter atteinte au patrimoine d’un être humain, ni restant passif (hi hi hi), permettre qu’un être humain soit exposé à la faillite. (Vous remarquerez le distingo effectué entre être humain et banquier…..)
Je vous laisse finir. A vos claviers
à Vincent
Dans le Petit Prince de St Exupéry, sur je ne sais plus quelle planète, le Petit Prince, rencontre,un homme très sérieux, le Gros Monsieur Rouge qui fait des additions et des additions et des additions, …
question – Ce personnage, le Gros Monsieur Rouge, est-il un banquier ou un bankster, ?
ou sinon est-il inspiré d’un de ces êtres totalement illuminés du néolibéralisme ? (genre TINA, there is not alternative, soit à prétendre la Loi du marché comme fatale, … donc non seulement finale, mais totale),
ou est-il, n’ayant rien à voir, sinon de caricaturer de quelques usuriers …( ces soit disant « créateurs de richesse »),
ou des deux, trois à la fois des politiques et de leurs experts, et autres accolites, autrement dit de ces » prophètes gestionnaires » ? (lesquels se présentent comme ceux qui soit-disant n’ont rien venus venir… alors que bon … )
question annexe -De l’autre côté de l’Atlantique , lorsque l’on est très très, très, mécontent contre une personne, on le menace « du goudron et des plumes »…
en France, on dit quoi ? soit on peut imaginer sortir les fourches (c’est autant que l’image du « le goudron et les plumes », dans le registre folklorique)
mais comment, aujourd’hui, exprime-t-on symboliquement au delà du raz le bol, la rage et la colère ? (…… !!!! … ???)
DNS (Ec. O’Reilly). Il y a 12 ans, j’avais un bouquin « DNS » wkpd
Il doit être à moins de 5 ou 6 mètres; cela fait plusieurs jours que j’essaye de remettre la main dessus.
Pendant ce temps, un rayon de soleil … et de nombreuses choses à faire
? d’abord ? … le plus plaisant ?
Killixs [le 30 à 19:13] … Search Mentat :
Déjà, pour le premier terme, Mentat, je n’en ai aucune idée, vu que je n’ai encore rien lu de Frank Herbert wikipedia
La leçon du Ver… – 1 – Boire galant puis mourir
La leçon du Ver… – 2 –
Thucydide …
« Il ne peut avoir tort ! » … ? … Ne se serait-il jamais trompé ?
Serait-il mort avant l’âge de raison ? … Non, entre 55 et 60 ans, peut-être assasiné.
Thucydide wkpd
Est-le goût de la Vérité qui le mena en exil ?
Est-ce le fait d’être en exil qui lui donna le temps de rechercher la Vérité ?
… n’ayant rien d’autre à faire pour s’occuper ?
La table :
– Westchester County Pocantico estate for the world’s finance ministers and central bank governors [cf. supra 31 mars 13:03]
– 62e etage Rockfeller Center Michel David-Weill … appart à Park Avenue, maison dans le Connecticut,
– Hyde Park à Londres (appart), hôtel particulier du faubourg St-Germain, château de Gambais,
– Villa-Casino « Sous le vent », en éperon-nid-d’aigle, au Cap d’Antibes … fin août à Venise … holding aux îles Bermudes
Un ancien haut fonctionnaire
Philippe Jaffré du temps de son passage comme directeur de cabinet de Balladur
Daniel Lebègue, ancien directeur du Trésor
Un P-DG
Repas pour 50 personnes à midi et pour 100 le soir … Agnelli, Harolg Geneen (ITT), les Rockfeller, le splus puissants de Liberty Street et Wall Street
Le cycle de Fondation, I
Résumé :
– Le Mulet : un Pôle sur un degré négatif, au sein de la dimension 2 du référentiel neutre de marqueurs pour sillons
– Hari Seldon : le premier 1/30 de ma dimension 4 (Force « 1 » mobilisable par 20 Ordres arborescents)
– Thucydide : un quart de la dimension 5
qui trace aussi sa part au sein des itinéraires, fleuris de milliers de choux-fleurs à embryologie fractale
En ce temps, le rayon de soleil est encore là,
plus pour très longtemps … et de nombreuses choses à faire
– (a) suivre la préconisation de Killixs [le 30 à 19:13] : Aller à la FNAC et chercher un livre de Frank Herbert
[wkpd & Cycle ]
– (b) chercher deux baguettes de pain … pour ce soir et demain
– (c) faire quelque chose dehors … (ma femme me l’a dit ce matin, mais j’ai oublié … euh! …)
– (d) et ce sacré courier !
En dépit de ma mémoire calamiteuse pour certaines choses, pourquoi ne serais-je pas, parfois, au fond, …
… par exemple inconsciemment, à mes tranches d’heures de coma (sommeil le plus profond),
une sorte d’hybride
entre un(e) « Mentat »
et Un Mulet inversé, un « Le Mulet » dont les dynams se seraient transmutées en « Homme de Bien » après un « chemin de Damas singulier »
et Hari Seldon inversé, un Seldon qui aurait tout oublié du Calcul des Probabilités [ en ajout : Faculté de ScEco, rue d’Assas, 1967-68 ]
et < …plus si affinité… >