Billet invité.
DEUX IMPASSES ET COMBIEN D’ENTERREMENTS ?
Au fil du déroulement de cette crise, nous sommes en train de bénéficier d’une formidable leçon de capitalisme. Seulement voilà, nous allons la payer cher. Plus ou moins selon l’endroit où nous vivons, d’accord, mais partout sans exception, même si c’est aux USA que la partie se joue d’abord, ce qui justifie de la suivre avec beaucoup d’attention.
Nous y voyons, jour après jour, le monde des capitalistes marcher sur la tête et redoutons de nous retrouver à force à genoux ou presque. Nos élites financières font du surplace avec obstination et nous enfoncent sans vergogne dans la crise, au nom de la défense de leurs intouchables avantages acquis, alors qu’ils ne se privent pas de bousculer ceux des autres.
Les économistes les plus distingués ont déjà relevé un premier paradoxe. La crise actuelle est une crise de solvabilité, mais elle est combattue avec une marée de liquidités, alors que c’est la montée des flots de celles-ci qui a démultiplié les effets et la laisse actuellement sans solution. Un autre paradoxe nous est maintenant proposé, avec le plan de sauvetage des banques américaines. On utilise les mêmes moyens que ceux qui sont à l’origine de la crise pour la combattre. Il est proposé de jouer de l’effet de levier de l’endettement, afin de favoriser la valorisation d’actifs devenus sans valeur, pour avoir trop joué du même effet de levier !
Nos capitalistes nous font penser, mais sans excessive tendresse, à ces enfants qui, malades, ne veulent pas prendre leurs médicaments. A ces futurs noyés qu’il faut assommer d’abord pour les tirer d’affaire. Devant la perspective de figurer sur la « stress list » de la honte, dressée par le Trésor US après examen des comptes des plus grandes banques, ils réagissent exactement sur le même mode que les paradis fiscaux menacés de figurer sur celle de l’OCDE. Prêts à tout pour ne pas y figurer et en subir les conséquences. On apprenait aujourd’hui que les banquiers suisses ne se déplaçaient plus, sur instruction de leur hiérarchie, en Allemagne et en France, où ils semblent craindre d’être persécutés. Les banquiers américains, eux, ont eu droit hier à une réception à la Maison Blanche, reçus dans la grande salle des repas officiels, mais il est vrai avec pour seul viatique un verre d’eau (dixit).
Barack Obama a donc entamé des pourparlers de paix, après avoir sonné le signal des hostilités à propos de la loi taxant les bonus voté par les représentants. Quels seront les principales dispositions du traité qu’il a proposé ? Une participation active au plan de sauvetage des banques contre un adoucissement des résultats des « stress test » infamants ? Nous ne le saurons pas, car ce document a comme particularité que toutes ses clauses sont secrètes.
Les banques américaines fanfaronnent, annoncent pour certaines de bons résultats en début d’année (on se demande bien comment ils sont calculés), mais les analystes prédisent l’arrivée de nouveaux gros nuages sombres. Pour être clair, pas uniquement Alan Greenspan, qui pourrait être soupçonné de donner le coup de pied de l’âne à son successeur au Trésor Tim Geithner, et dont le statut d’expert est un peu chancelant. Les répercussions de la crise économique vont tout simplement alimenter la crise financière, les deux se contaminent. On s’attend notamment à ce que la bulle du crédit, des cartes du même nom, détériore encore plus les bilans des institutions financières quand le taux de défaut va grimper, et que le cash-flow des banques subisse le contre coup de la récession, comment pourrait-il en être autrement. A moins, il est vrai, qu’elles bénéficient indirectement des subsides de l’Etat qui renflouent leurs collègues, ou bien qu’elles continuent à jouer aux petits jeux juteux des ventes à découvert.
Tim Geithner, qui a toutes les raisons de comprendre ce que souhaite le monde financier, ainsi que tout ce qu’il ne veut à aucun prix, a tenté de rapprocher les bords de la plaie, aux frais des contribuables, afin au moins de gagner du temps (celui du processus qu’il essaye d’enclencher, soit six mois), et plus si affinité. Mais rien ne dit, pour de multiples raisons complexes expliquées par ces mêmes analystes, devenus désormais plus perspicaces depuis qu’ils sont sortis de la messe, que cette usine à gaz fonctionne un jour. La preuve du pudding, c’est qu’on le mange, a déclaré Barack Obama en sortant de la réunion avec les banquiers que Larry Summers, son principal conseiller économique, avait organisé. Il exprimait ainsi à la fois son attente et ses doutes quant au changement d’attitude de ceux-ci qu’il s’était efforcé d’obtenir. Il aurait pu le dire tout autant à propos du plan que son secrétaire au Trésor, l’homme en qui il a affirmé à plusieurs reprises sa totale confiance, lui a vendu comme seule possible. « Ne touchez pas à mes comptes ! » crient sur tous les tons les banquiers, vont-ils pour l’obtenir sacrifier au simulacre de Tim Geithner, s’ils pensent, à tort ou à raison, qu’ils ont plus à gagner autrement ? Voilà l’équation.
Il a déjà été relevé que le renflouement des banques était une prime à l’irresponsabilité, puisque le crime restait dans ces conditions impuni. Il a aussi été remarqué que ces entreprises financières « too big to fail » étaient en elle-même dangereuses, puisqu’il était impossible de ne pas les secourir. Vers quoi nous dirigeons-nous maintenant, à la faveur du processus de concentration bancaire en cours ? Josef Stiglitz, en connaisseur, a fait de cette question l’un des points de son rapport à l’Assemblée générale des Nations-Unies. Mais, au-delà de cette très légitime préoccupation, ne faut-il pas remarquer que les bulles financières qui surplombent nos têtes ont désormais des dimensions qui dépassent par leur dimension l’activité économique qui est censée les soutenir, aujourd’hui les résorber en douceur ? En d’autres termes, que les trous qu’il faudrait combler, si cet exercice déjà bien engagé devait être continué, sont plus profonds que l’on ne saurait le faire ?
Dire que nous sommes dans une impasse est un faible mot. En faire porter a responsabilité à ceux qui, après l’avoir crée, la font maintenant durer en se présentant comme des sauveurs potentiels (il faut lire ce que disent les banquiers américains) va de soit. Mais encore ? Mais comment ? Vont-ils se rebeller demande Paul Jorion, qui est aux premières loges ?
Un autre volet de la situation illustre la même impasse. Il s’agit bien entendu du système monétaire international, dont les mécanismes ont servi la crise et sont de plus en plus contestés puisqu’ils ont permis aux USA de vivre aux crochets du monde, avec l’illusion d’une richesse virtuelle gagnée au casino de la finance hi-tech. Les dirigeants chinois ont pris l’initiative, mais il existait des signes avant-coureurs de la révolte, car c’en est bien une, qui n’avait pas été clamés sur les toits. Il semble bien, en effet, que les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) auraient fait savoir qu’il n’était pas question pour eux de participer au financement accru du FMI, considéré comme indispensable pour faire face à la crise, si sa profonde réforme n’était pas clairement et vite engagée.
Les Américains auront beau faire, refuser catégoriquement que le dollar soit détrôné de sa situation privilégiée de principale monnaie de réserve, le déclin de celui-ci est inexorablement entamé, adoption ou non des DTS comme monnaie de réserve de substitution. Certes, ils sont d’autant plus arcboutés sur ce privilège que son abandon rendrait la situation de l’économie américaine intenable, prenant totalement à contre pied tous les mécanismes qui l’étayaient et pour lesquels ils n’ont pas de remplacement. Que cela augmenterait considérablement le coût de leur gigantesque dette, au moment où ils sont en train de l’accroître démesurément. C’est ce qui explique qu’ils ne peuvent concevoir à la situation monétaire internationale actuelle que des aménagements à la marge, une simple augmentation des DTS et une nouvelle répartition des droits de vote au sein du FMI (très limitée, afin de conserver leur droit de veto). Et l’on a constaté que, même la simple évocation de ceux-ci, suscitait une réaction immédiate de refus de la part des investisseurs (nos capitalistes qui marchent sur la tête du début), comme un coup de semonce.
Vu les enjeux, l’affaire est de longue haleine et les distorsions générées par le dollar, monnaie forte d’une économie faible, ne vont pas disparaître rapidement. Mais les spéculations à propos de la réalité des intentions des autorités chinoises, qui n’auraient agité un chiffon rouge que pour obtenir des contreparties, ne sont pas fondées. Certes, la non convertibilité actuelle du yuan, qu’il leur faudrait abandonner si leur proposition était finalement retenue, avantage leurs exportations et leur croissance, puisqu’elle leur permet de maintenir à un bas niveau leur devise. Mais ils considèrent dorénavant que l’ère de la croissance flamboyante de leurs exportations est de toute façon révolue, vu la crise économique actuelle qui s’annonce pour être de longue durée, et que la préservation de leurs avoirs en dollar est devenue une priorité, afin de gérer au mieux leur reconversion. La croissance, ils essayeront de la trouver en partie sur leur marché intérieur, ce qui va demander du temps. Le même temps qui leur est nécessaire pour diminuer l’épaisseur de leur matelas de dollar, progressivement et sans trop précipiter la chute de celui-ci, et de remplacer celui-ci par d’autres monnaies, ou d’autres actifs, qui contribueront à la sécurité de leurs approvisionnements en matières premières et produits agricoles. Leur voie est difficile, mais elle est toute tracée. Elle diverge fondamentalement de celle des Américains, avec qui ils ont fait cause commune pendant si longtemps.
26 réponses à “L’actualité de la crise : Deux impasses et combien d’enterrements ?, par François Leclerc”
François Leclerc écrit:
« »La crise actuelle est une crise de solvabilité, mais elle est combattue avec une marée de liquidités, alors que c’est la montée des flots de celles-ci qui a démultiplié les effets et la laisse actuellement sans solution. » »
Effectivement, c’est affligeant de contre sens, et révélateur d’une fausseté abyssale écœurante, avec une monnaie surabondante (la masse monétaire à augmenté comme jamais depuis environ 10 ans) cette monnaie n’est jamais, au grand jamais, dans les poches qui en ont le plus besoin.
Ici nous touchons à l’essence de ce qui sort de la tête de nos génies financiers, la preuve regardez les sommes colossales qu’ils touchent, mais le chômage monte en flèche.
La solution est qu’il faut rendre les acheteurs solvables – avant – de secourir les prêteurs qui sont des boulets à traîner nuisibles et toxiques. Il est bien plus important que les acheteurs soient de vrais acheteurs, au lieu d’être une masse de fauchés, et même s’ils travaillent, qui doivent – obligatoirement – (ce n’est pas dit ni écrit, mais c’est comme ça) passer par le crédit usurier et obligatoire pour se procurer ce qu’ils produisent, pourtant, par leur seul travail.
Va-t-on comprendre ce principe d’évidence?
Je ne peux pas penser autrement que quand les chômeurs augmentent en nombre, ainsi que les salariés qui touchent des clopinettes, ce sont des clients en moins, et les conséquences trop connues.
Il y en a vraiment marre de ces discours fallacieux venant des tenants d’une combinatoire États-banques (j’en ai parlé plusieurs fois) qui, en définitive signifie que l’État, le politique, est l’instrument du financier, et ce, au niveau mondial bien entendu. Les conséquences parlent d’elles-mêmes.
Et j’ai lu, y compris sur ce blog, qu’on s’était rangé à cet avis qui est le mien depuis des années, car confirmé à répétition. Quand même!
@ Cécile
@ étatistes au neortex plastique
pauljorion.com/?p=2548-comment-21432
Cécile dit : disait le 28 mars 2009 à 16:14
Toute tribu ou communauté fait corps par quelques petits trucs sans surprise pour les initiés :
solutions toutes faites et râbachées, croyances absolues, haines récurrentes, demi-frères voués aux gémonies,
préjugés communs, plaisanteries ressasées, propos automatiques, certitudes.
S’il devait évaluer les choses pour de vrai, sans a priori, le système limbique individuel et l’hypothalamus
savent bien (sans que qui que ce soit leur ait appris) qu’ils feraient courir le risque à leur propriétaire
(le porteur de l’épine dorsale) de se mettre quelque peu à l’écart de sa communauté.
N’est-ce pas quelque peu gênant de courir ce risque ?
Peut-on vivre seul ? … se retrouver sans personne qui puisse penser comme soi ?
N’est-il pas plus confortable de faire sembler de penser ? … de râler
en se cachant à soi-même qu’il n’y aura ainsi aucun changement.
Combien de personnes sont (ou pas) ainsi ?
Un exemple d’un avatar de ce blog ? : iGor milhit
http://www.pauljorion.com/blog/?p=2458#comment-21077
Que faut-il en penser ?
– Un website complètement bidon, vu que l’avatar iGor milhit n’est qu’une pure fiction, sans corps.
Promo F. Lordon – Promo Werrebrouck (La crise des années 2010) – Promo Paul Jorion – Promo Werrebrouk sur Contreinfo.info
– Une authentique personne (assistance publique) recherchant un job dans une mediathèque ou un centre de documentation genevois ?
– Un(e) authentique anarchiste ? … maintenant je mets le féminin (je me méfie) cf. expérience Ghost dog (penser Lassie)
– Un « cameleon bivalve » ne comprenant pas plus les implications de « la nationalisation des banques »
que « Sport et ménage, quel manège ! » (ce titre a été pris au hasard)
– Une personne qui pourrait être réelle et qui serait assez perspicace en affirmant
Nota: A propos de contreinfo.info ne faites pas mon erreur …
… Ne frappez pas contreinfo.com … c’est l’UMP
Observez Auguste.
Il lui arrive de jouer avec des métaphores incompréhensibles.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=2458#comment-21095
comme LeClownBlanc
Certains pensent qu’il le fait exprès, qu’il cherche à être abscons, flou
… enfin, disons le franchement … il ne veut pas être clair.
Accepteriez-vous de reconsidérer la métaphore ornithologique ?
[1] En fond de vallée : 99,98% de pigeons (tous bourgeois, cadres moyens, netSlaves et SDF compris)
[2] A mi-pente, sur un versant A, plus ou moins éclairé :
0,01% de « journaleux », « experts » ou « créatifs » qui se croient intelligents ou
qui aimeraient bien ne pas passer pour des imbéciles,
(ne serait-ce qu’à leurs propres yeux)
[3] Quelques dizaines de mètres en dessous du col : LaBrochette, les étaticoApatridGouvernants du G20
Pour ces activistes de la réunionite, les « pigeons en fond-de-vallée » présentent-ils un intérêt premier ?
ou, au contraire, un sujet de dégoût ou de mépris ( mollusques, veaux, moutons bêlants de Panurge si aisés à tromper, etc.)
[4] Des petits passages discrets de contrebandiers
[5] De l’autre côté du col, sur un Versant B, des personnes pouvant s’enorgueillir de
70 implantations majeures connues en 50 pays déterminants de la planète.
Ne donnons pas de chiffres en trillions $ … ça donne la migraine à certains.
Allez une petite question à 100 sous.
Mettons de côté la Chase (cascade Rockfeller). Considérons la seule structure JP Morgan de JPMorganChase.
Relisez bien deux fois : 840.000 milliards de $. Peut-être même trois fois.
JPMorgan_Treasury_Services
Pas dans une seule monnaie … on est d’accord : 140 monnaies
Pas dans un seul pas … on est d’accord : 39 pays, à première vue
2004-28 = 1976.
http://www.jpmorgan.com/pages/jpmorgan/country
Et pour nationaliser dans 40 pays + paradis fiscaux non cités (ou inconnus) … vous faites comment ?
C’est bien gentil d’avoir le réflexe automatique,
irréfléchi,
de nationaliser.
mais vous allez nationaliser quoi ?
[1] le fond de vallée ?
[2] une sente à mi-pente ?
[3] les feuilles volantes qui s’ajoutent, au dernier moment, en annexe des accords entre un gouvernement et un Versant B
(grand contrat d’investissement, emprunt en devises étrangères, etc.) ?
[4] les réseaux ( immatériels, télématiques, autres ) qui assurent les liaisons incontrôles entre Versant A et Versant B ?
[5] l’inaccessible ?
Voulez-vous faire définitivement fuir les quelques « Bonnes Volontés »
qui, par avatar interposé, croient tout de même qu’un changement pertinent serait concevable ?
Probabilté actuelle de succès : 0.01 (c’est mon opinion … à ce stade)
Oui ? … alors persévérez … faites sonner les cloches de nationalisations tous azimuts.
L’Ancien Régime étant ainsi encore davantage renforcé, plus aucune réforme ne sera concevable.
Je m’interroge guère sur les intérêts communs de Fred Lordon et John Lipsky.
Ils crèvent les yeux; ils sont factuels, objectifs.
Vous me posez la question : « Le NPA est-il une création du FMI ? »
Directement ? surement pas; ne suffit-il pas d’actionner la télé et la presse ? … ravies !
TopAffairisme en centaines de milliards ($, €, £, Y…) et topAdministrationPublique ne font-ils pas bon ménage ?
Non ? … alors acceptez-vous l’idée que le FMI (réputé visible) et LaBrochette.gov (gouvernementale)
devraient être tout autant dans le collimateur du « penseur profond » que le Versant B ?
Tout protoLogicien en première année de lycée (classe de 6e)
vous dira que (a) le contrôle des transferts de fonds transfrontières et
(b) le contrôle des transferts de fonds entre onshore et fiducies (ou trusts)
est à assurer en dehors de l’Etat.
Idem pour l’Inspection.
Avez-vous l’expérience des « Inspections Générales » ? … des « Contrôleurs Généraux » ?
Quant à M. Frédéric Lordon,
je le remercie pour sa photo du Rockfeller Center à Manhattan.
J’ai notamment travaillé au 1er étage au dessus de la patinoire.
Une semaine — c’est un exemple —
j’ai préconisé de prêter 600 millions de $ sur 5 ans au Groupe Washington Post.
C’est exactement ce qui s’est passé : 600 millions ni plus ni moins, sur 5 ans.
Selon vous, avais-je bien travaillé ?
En théorie vous pourriez avoir le choix :
– 1 – rester sur vos certitudes
– 2 – vous poser des questions sans vous précipiter, à la seconde, pour y répondre
… à la hâte … ? dans la peur ? … dans la peur de quoi ?
C’était à la rubrique
Deux impasses et
Combien d’enterrements ?
résumé : le nouveau règlement antialcoolique sera rédigé par des ivrognes :
http://www.boursorama.com/forum/message.phtml?id_message=384661831
Je ne sais pas pourquoi, mais dans mon cursus d’histoire de l’art
(par correspondance mais Panthéon-Sorbonne Paris I, la fac St Charles, …. une fac à abattre, peut-être a t-elle été abattue ?… )
j’ai cru comprendre
(mais je ne peux l’affirmer, j’essayais bien d’être studieuse, mais dans le même temps, j’ai eu 4 enfants – en 4 ans,- et cela aussi c’est un travail, et j’ai bien capté la case out, couchée, malade, stop, halte à tout, …. mais aussi… démerde toi pour que ça vive, que ça tourne, ça marche.. donc je sais que je remercie mon frère, ma mère, le reste reste flou …)
que vers la Renaissance, et déjà les chinois, collectionnaient l’or de l’Europe,
de cela l’or ne circulait plus, et c’était un problème pour le commerce…
(je vous conseille l’analyse de Pierre Francastel, du printemps de Botticelli, la coquille saint jacques est le symbole de la monnaie, c’est dans Oeuvre 1, édition Denoël, vers la page 70, il prophétise « un jour viendra …où les hommes.. pénètreront la matière,.. ..traverseront… l’atmosphère…. les hommes se sentiront trop à l’étroit……..
Ce jour là, comme à la renaissance , sur ce qu’ils ont toujours appelé le théâtre du monde,……, des artistes se lèveront….. pour ouvrir un nouvel espace, découvrir des perspectives nouvelles…)
ce fut une des raisons,
(parmi d’autres , peut-être, sans doute, je ne sais plus)
de l’émission de ces papiers écrits, ces ancêtres des chèques ou des virements, qui naquirent en Europe à l’époque de la Renaissance, je ne sais où, mais dans quelque part dans une ville, en Italie…
(à voir aussi, pour bien comprendre la renaissance, carrément au Vatican , la chambre de l’incendie, peinte par Raphaèl ….)
à Clown Blanc (+Auguste)
Ne t’inquiète pas pour moi…
Certes si j’étais dictateur, …
mais non pas , ….
je ne suis que « regardeur »
« ce sont les regardeurs qui font les tableaux »… !…?…
De ce point de vue, j’apprécie ta poésie, d’où mon message
« des illusions désillusions, des espoirs des espoirs »… ! … ?
Ce que je comprends c’est que « la seule question qui vaille, en fin de compte, pour nous les hommes est celle de l’usage que nous faisons de notre temps »
notre temps, le notre, individuellement -celui des chacun pour soi-, mais aussi, le notre -collectivement- celui du travail des hommes, de l’oeuvre de l’humanité…
(là , évidemment, si c’est pour en retourner ou en revenir à l’Art de la guerre comme l’Art de l’Art des Beaux Arts de l’humanité …
je m’ose à dire, de mon point de vue de regardeur, que soit, soit… (et quelqu’il en soit de la loi de l’échange, indexer les enfants de sixième, spéculer les feuilles mortes, que m’importe)
mais (c’est ce que je dis moi, dans ma logique à moi) l’humanité n’en survivra pas
soit première impasse
après je ne sais pas (je suis bien d’accord, je ne comprends pas tout)
donc « dans la certitude de l’incertitude »
je me dis que peut-être si on essayait de jouer à essayer de s’entendre plutôt que de s’obstiner à jouer à se battre, peut-être que …
(quand on n’a pas d’ontologie, il faut une déontologie)
là, c’est déjà difficile, (donc imaginons, que puisque choisir, c’est légiférer … …. )
mais encore …
(soit l’argent a une valeur d’échange, le temps a une valeur d’échange, mais la valeur du temps n’est pas celle de l’argent, c’est bien pourquoi si les feuilles mortes peuvent se ramasser à la pelle, n’empêche pas non plus la mer d’effacer sur le sable … …. )
reste que, reste que …
le temps est fléché, ….
et que la flèche du temps est un impératif chronologique, qui va du passé vers le futur (c’est le temps qui définit la vie, la naissance et la mort les limitent) ,
cela de même que l’espace est un impératif géographique (nous avançons, debout, les deux pieds sur la terre, le souffle du passé dans le dos, les yeux tournés vers le futur , … )
et que , et que …
@ clown schizophrène et tourmenté
mauvaise conscience
faciné par les coups de poker des toprésaux ?
(qui se distribuent les cartes)
4 as du politage
quand le striptease dure trop longtemps….
@Clown Blanc:
Vous auriez pu dire:
« Il est par définition impossible de nationaliser une firme transnationale, qui par ce même état n’est inféodée à aucune loi – nationale. »
Ça aurait eut l’avantage d’être concis, même si ça dénaturait quelque peu cette prose que vous nous proposez et dont certains ici semblent être si férus.
Toutefois, je salue votre effort de clarté. Pour une fois, je pense avoir saisis quelque chose de votre discours, ce qui n’est pas rien.
Mouais…
Je me demande si l’Etat chinois permet que ses transnationales mettent du blé de côté dans des paradis fiscaux… sans garder une main mise dessus.
J’aimerais avoir l’avis du clown blanc ou d’Auguste sur ce point.
Quelqu’un a une idée de la part relative de l’économie souterraine/ des sommes offshore? Est ce une émanation évanescente, une ombre jetée du monde onshore, ou bien est-ce l’inverse, est-ce l’onshore qui est l’ombre portée du monde offshore? Un peu comme dans le film « Les Autres » ou « Sixième Sens »?
A entendre le clown c’est plutôt de cet ordre là.
Avant de comprendre ne serait-ce qu’un top-reseau, ne faudrait-il pas mieux comprendre comment s’opère le passage de l’onshore vers l’offshore (l’inverse étant le « blanchiment?), les différentes modalités de parasitage du système tel qu’il devrait fonctionner dans le meilleur des mondes?
le volcan très proche de nous est en éruption ,nous l’entendons, nous voyons le feu pour le moment concentré essentiellement au dessus de sa bouche,la fumée épaisse qui commence déjà à nous faire tousser……..et tout ce petit monde ci dessus continue paisiblement à jouer avec les mots, avec des concepts qu’ils ne maîtrisent pas,s’éssaient même à la composition en vers: mais rien absolument rien pour prévenir les futures victimes qu’elles doivent tout faire pour fuir parce qu’elle vont être emportées et ensevelies par l’amoncellement de sa boue sur tout ce qui faisait leur vie de tous les jours
@fincaparaiso
Cela fait deux ans que je me suis improvisé économiste-autodidacte-bouffon auprès de mon entourage, j ai fait tout ce que j ai pu pour empêcher l achat immobilier surévalué en periph pour plusieurs familles modestes.
J en ai sauvé 2 (familles).
Il ne faut pas cesser de vivre.
La poésie, c est la vie.
@ Cécile
Le vrai peintre est-il celui qui compose un tableau que lui seul croit pouvoir comprendre ?
Est-il utile qu’il le signe et l’expose ? … ?
Je peins depuis toujours … trop rarement … ma soeur me le reproche. Aucune toile n’est signée
Je me fixe une finalité … et j’essaye … pour voir
Elle trouve, ma soeur … (je ne me souviens plus son substantif … immoral ? idiot ? … de gâcher ainsi son talent
@ Fincaparaiso
champs entiers et versants d’arbres bourgeonnants
sourires ailleurs … c’est l’printemps !
sans fuite en bottes de 100 lieues … possible
@ Clive
Que de la super bonne conscience !
Quant au neocortex, aucune plainte de la part de ses 6 couches ( 2 mm d’epaisseur chacune)
« Politage » je n’ai compris … je sors peu !
Pourtant « quand le striptease dure trop longtemps » me semble un fil à tirer
En effet, mi-octobre, je compte publier un feuilleton enligne (2047, 2022,…)
En quelle place financière ? quel lieu ? pour qui ?
@ Antoine
J’ai lu
@ Auguste
question singularité, je me demandais si LeClownBlanc ne se sentais pas un peu seul, parfois…
si une fois vous passez par genève, n’oubliez pas de m’envoyer un e-mail… ainsi je (fiction) aura le plaisir de vous serrer la pogne (corps)… 🙂
vous avez raison toutefois, et je peux vous dire que c’est pas toujours satisfaisant cette irréalité, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle sport et ménage me sont si plaisants.
vous connaissez Stieg Dagerman? « Notre besoin de consolation est impossible à rassasier », Actes Sud, Paris, 1981, pp. 20-21:
sinon question nationalisation ou pas et bien d’autres questions, vous avez également raison, je n’y comprends pas grand chose, mais si des pigeons de fond de vallée dans mon genre (et qui plus est de fiction!) ont pu un peu prendre conscience que non, il ne comprenaient pas le monde dans lequel ils vivent, c’est en se confrontant à DIVERS discours… dont je fais la promotion pour mes « pairs »…
il faut croire que peu à peu j’incarne un truc qu’on dit moi (et bientôt j’aurais l’honneur d’être une vieille carne), parce que j’assume de mieux en mieux de le faire. A votre manière, vous aussi, m’y encouragez. Merci 🙂
@ dissonance
Je suis assez d’accord avec vous concernant la prose d’Auguste et clown blanc ( peut être la même personne ?), pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué; Bernard Marie a écrit un petit bouquin là dessus….
Cher FL,
() Leçon de capitalisme; oui en effet, qui aura peut-être comme conséquence pour nous français de mieux comprendre les mécanismes financiers et économiques de notre capitalisme régulé.
Une étude d’opinion récente sur la compréhension de la crise révélait, à ma grande surprise, que parmi les européens les français étaient ceux qui obtenaient les meilleurs résultats au questionnaire économique !
() Les paradoxes que vous évoquez sont naturellement que des facilités prosaïques puisqu’à la crise immobilière des subprimes de 2007 (dont on peut en effet attribuer l’une des causes l’excès de liquidités), a succédé au contraire un resserrement du crédit, ce crédit crunch qui face à la présence des actifs toxiques aura dans une seconde phase entrainé la crise de solvabilité, la chute de Lehman Brothers et le gel des échanges interbancaires nécessitant le refinancement massif par les banques centrales puis les Etats.
Pour les BCs, à partir d’outils d’apparence simples (les taux directeurs), que l’on soit Jean-Claude Trichet, Alan Greenspan ou Ben Bernanke on apparaitra en maitrise de son sujet (Trichet), bien timoré ( Bernanke) ou malheureusement hors sujet (Greenspan).
A ce propos vous écrivez : « Pour être clair, pas uniquement Alan Greenspan, qui pourrait être soupçonné de donner le coup de pied de l’âne à son successeur au Trésor Tim Geithner » je pense avoir noté plusieurs fois sous votre plume cette approximation (que nous aurons corrigé) puisque naturellement Tim Geithner aura succédé à Henri Paulson et non à Greenspan.
() Oui les banques Suisses sont aux petits soins avec la communauté internationale mais il semble qu’elles soient plutôt en phase d’explication et de négociations avec les autorités européennes, en témoigne leur dernière audition devant les députés allemands (et non en mode d’hibernation !) Nos petits suisses ont du tempérament !
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/549338ba-1986-11de-92e7-722c9b2299af/Le_patron_des_banquiers_suisses_dans_larène_des_députés_allemands
() Curieusement chacun fait beaucoup de cas, vous le faites aussi, des récentes prises de position de la Chine de la Russie …(BRIC) à propos du Système Financier International (SFI) et du dollar; pour imaginer que l’Europe pourrait se joindre à cette coalition !! Il s’agit là d’un contre sens puisque ce sont eux les européens, par l’action de Nicolas Sarkozy leur Président du Conseil, qui ont œuvré pour cette remise en cause des accords de Bretton Woods (déclaration du G20) et la remise en cause du dollar comme unique monnaie de réserve !
Nombreuses déclarations à l’appui!!
Alain
à Dissonance
moderne , actif, centralisé, monodirectionnel, unipolaire….
postmoderne, interactif, polycentralisé, pluridirectionnel, multipolaire….
voter pour des têtes, pourqui ?
voter pour des actes, pourquoi ?
privatiser, privatisation,
« publiciser », « publicisation »
@ Alain Soler
Honte à moi, merci. Quant aux déclarations de Nicolas Sarkozy à propos du système monétaire international, j’attends ses commentaires à la proposition chinoise.
@ A.Soler + Cécile + FL_II
Chers FL & FL
(Frédéric Lordon & François Leclerc)
Frères de Lutte, avec des discours (en première analyse) opposés
… … Traduites en dynamiques, actes, têtes, votes
… … , sans rire, c’était quoi vos demi-finalités respectives ?
… …
@ Clown
Définissez vous ce qui existe par sa seule fonctionnalité ?
FL equivaudrait a FL du point de vue fonctionnel ?
La « bivalvitude » d igor equivaudrait a une non fonctionnalité, d ou decoulerait une non existence (fonctionnelle)
Les saloperies extérieures (diversions, manipulations,…)
sont avalées-gobées par le bivalve,
dont les graisses ainsi obtenues enchantent l’écailler
Les métaphores issues de la Nature ( inspirées ou non de Thoreau )
sont le plus souvent trompeuses ou mensongères.
Le bivalve filtre son environnement et le purifie.
incertitude plus que bivaltitude pour un « même » domainName
dont le contenu change d’un clic au suivant (le lendemain)
… existence certaine vu le soin que j’avais mis à remonter le moral d’iGor milhit [ Recherche d’emploi ]
… quant à la « fonction existentielle » … … disons … … à ce stade … … incertaine.
fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Giant_clam_or_Tridacna_gigas.jpg
Dans la nature l’huître
adapte la forme de sa coquille à celle de ses voisines ou de l’environnement
fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:OysterHu%C3%AEtreSubstrat.jpg
fr.wikipedia.org/wiki/Huitre
fr.wikipedia.org/wiki/Bivalves
Le thème du billet aurait-il été perdu ?
Non. Est-il si nouveau ?
Votre machine à remonter le temps vous y invite:
Au château de Chantilly au siècle du Grand Condé
Le déjeuner d’huîtres par Jean-François de Troy
Cécile [00:39 et 14:50] ne pourrait-elle nous en dire deux mots ?
… tenter des corrélations avec le billet de FL_II (pas Lordon, Leclerc) et/ou les propos des blogueurs ?
galatea.univ-tlse2.fr/pictura/UtpicturaServeur/Images/NePasOuvrir/3/A3271.jpg
Bivalves
@ LeClownBlanc
oui, encore merci pour les encouragements question job… ça avance pas mal, je vous tiens au courant 🙂 j’ambitionne trouver un poste dans le centre de docu d’un planning familial! si c’est pas existentiel ça…
http://eco.rue89.com/2009/03/29/doit-on-continuer-a-aider-les-banques ?
@ Auguste
c’est pas très gentil ce que vous dites de Contreinfo.
Autant dire alors que le site de Paul Jorion c’est l’UMP !
Ce qui serait risible.
J’ai cru comprendre à la lecture d’un de vos commentaires que vous n’aviez pas apprécié
les articles de Werrebrouck, en l’occurrence parce qu’il y était question d’inflation.
Cela suffit-il a qualifier cet auteur d’Umpiste ? et si oui, pourquoi ?
Allez jusqu’au bout de votre raisonnement.
Sinon, de façon plus générale, qu’est-ce qui vous permet de dire que ce site serait l’UMP
Contreinfo fait un gros travail de traduction d’articles rédigés en anglais, qui seraient inaccessibles sinon à un public francophone non anglophone. Nous sommes beaucoup ici à pouvoir lire l’anglais couramment, mais tout le monde n’est pas dans le même cas.
Sinon, Je viens de relever cette info que relaie Contreinfo, de la pure propagande UMP,
jugez-en par vous même :
« La Ligue des droits de l’homme dénonce une nouvelle atteinte à la liberté de la presse
Depuis le 1er juillet 2008 le site Rue89 diffuse une vidéo du président Sarkozy quelques minutes avant son interview au journal de France 3. Deux de ses journalistes seront convoqués par la police judiciaire le 1er avril prochain. »
Une question à tous :
Est ce que l’or , et d’autres métaux comme le cuivre verraient leurs cours augmenter, lorsque les 12 coups de minuit sonneront le début de la 2ème phase de la crise ???