PJ : « Un lecteur d’aujourd’hui de mon livre Principes des systèmes intelligents » Je pense que c’est le commentateur Colignon David*…
*Godot est mort !*
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@Juillot Pierre Est il normal que des personnes qui bossent vraiment sans compter leurs heures aux cul des vaches ou…
@Garorock C’est effectivement le choix fait par Zelensky (après avoir courageusement résisté à l’agression militaire initiale pour sauver son régime)…
@Hervey « Le principe est un concept philosophique polysémique qui désigne ou bien une source, un fondement, une vérité première d’idées…
1) On peut utiliser des bombes nucléaires pour stériliser l’entrée d’abris souterrains (au sens galeries bien bouchées, comme au sens…
On utilise pas des bombes nucléaires pour détruire des abris souterrains! Détruire des abris souterrains où seraient en fabrication des…
« Vladimir Poutine montre qu’il cherche à évoluer dans un cadre légaliste écrit normatif » Mais oui bien sûr ! Louis XIV…
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» Il va maintenant jouer sur la terreur, la perte de repères, l’identification à lui seulement, la mise en scène…
Je crois que vous confondez « prise de pouvoir » où la séduction par l’intelligence ou la perversité est un choix stratégique…
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32 réponses à “Le temps qu’il fait, le 27 mars 2009”
Paul, vous en dites trop ou pas assez… Le candide de service que je suis va donc attendre la semaine prochaine… Pendant ce temps la presse française officielle nous promène…
Heureusement, Contre-info nous gratifie d’un épisode de South Park bien amusant : javascript:openloc(‘breve.php3?id_breve=5908’)
Un article très intéressant et dont j’aimerai que tous les bons économistes et philosophe défendant le système capitalisme, nous en fasse une analyse même très courte.
Que nos bons sociaux démocrates qui nous disent comme Alie Arié, notamment que les peuples « ne doivenr pas bouger », que cela ne sert à rien, puisque cela se situe au niveau des Etats, mais ils oublient de dire que les Etats ne vont bientôt plus représenter grand chose, voir même ne plus exister…..
Les peuples ont un rôle important à joué pour défendre leur pays, son économie, ses finances, ses productions, son avenir et celui de ses enfants, cela est expliqué sur le mot de la fin en bas de l’article, qui peut paraitre long mais très intéressant pour bien cerné ce qui est entrain de nous tomber sur la tronche.
La débâcle fiscale des États-Unis est un flagrant exemple de ce qui va nous arrivé même s’il y en a encore qui veulent le nier pour défendre ce système de merde et il serait utile qu’il nous explique le jeu qu’il mène. Cet article est certainement long mais intéressant sur la situation actuelle pour bien juger qui est responsable de la crise.
par Michel Chossudovsky
Le 23 mars 2009
Mondialisation.ca
Le budget Obama: voici ce que disait Obama
« Nous allons reconstruire, nous ressaisir et les États-Unis d’Amérique en sortiront plus forts. » (Le président Barack Obama, Discours à la nation, 24 février 2009)
« Ceux d’entre nous qui gèrent les deniers publics seront responsable de dépenser intelligemment, de réformer les mauvaises habitudes et de faire notre travail au grand jour, car c’est le seul moyen de rétablir cette confiance cruciale entre un peuple et son gouvernement. » (Le président Barack Obama, Une nouvelle ère de responsabilité, Budget 2010)
« Une médecine économique dure » au « visage humain »
« De l’espoir au cour du péril. » Les priorités mentionnées dans le plan économique du président Obama sont la santé, l’éducation, l’énergie renouvelable, l’investissement dans les infrastructures et le transport. Au premier plan figure « une éducation de qualité ». M. Obama a également promis « des soins de santé et plus accessibles et plus abordables », pour tous les Étatsuniens.
À première vue, la proposition budgétaire a toutes les apparences d’un programme expansible, d’un « Second New Deal » axé sur la demande, la création d’emploi, la restauration des programmes sociaux démolis et la relance de l’économie réelle.
La réalité est tout autre. L’espoir de M. Obama est basé sur un gigantesque programme d’austérité. Toute la structure fiscale est anéantie, sens dessus dessous.
Afin d’atteindre les objectifs en cause, une hausse significative des dépenses publiques destinées au programmes sociaux (incluant la santé, l’éducation, le logement et la sécurité sociale) ainsi que l’adoption d’un programme d’investissement public à grande échelle seraient nécessaires. Des changements considérables dans la structure des dépenses publiques seraient également requis, comme le retrait d’une économie de guerre impliquant l’abandon des dépenses liées au militarisme en faveur des programmes publiques.(mais cela n’est aps le but d’Obama du moins de ceux qu’il représente)
En vérité, il s’agit de la réduction la plus radicale des dépenses publiques de l’histoire des États-Unis, menant à la dévastation sociale et à l’appauvrissement potentiel de millions de personnes.
L’espoir de Barack Obama sert largement les intérêts de Wall Street, des entrepreneurs oeuvrant dans la défense et des conglomérats du pétrole.
En revanche, les « sauvetages » bancaires de MM. Bush et Obama conduisent les États-Unis dans une crise accélérée de la dette publique et les bouleversements économiques et sociaux qu’ ils provoquent sont potentiellement dévastateur.
La guerre et Wall Street
Il s’agit d’un « budget de guerre ». Les mesures d’austérité frappent tous les principaux programmes de dépenses fédéraux à l’exception
1) de la Défense et la guerre au Moyen-Orient ;
2) du sauvetage bancaire de Wall Street ;
3) des paiements d’intérêts sur l’exorbitante dette publique.
Le budget détourne les recettes fiscales vers le financement de la guerre et légitime leur transfert frauduleux à l’élite financière par le biais des « sauvetages bancaires ».
Le caractère du budget déficitaire n’est pas expansible. Il ne s’agit pas d’un déficit de style keynésien qui stimule l’investissement ainsi que la demande des consommateurs et entraîne la croissance de la production et de l’emploi.
Les « sauvetages bancaires » (impliquant plusieurs initiatives financées par les impôts) constituent une composante des dépenses gouvernementales. Ces renflouements, à la fois ceux de MM. Bush et Obama, sont des « cadeaux » aux principales institutions financières et ne serviront pas à relancer l’économie. Au contraire : ces sauvetages contribuent à financer la restructuration du système bancaire ayant pour effet de concentrer la richesse et centraliser le pouvoir bancaire.
Une grande partie de l’argent subventionnée par le gouvernement américain et dédiée au renflouement sera transférée électroniquement dans divers comptes affiliés, y compris les fonds spéculatifs (hedge funds). Les plus grandes banques des États-Unis utiliseront aussi ces fonds inattendus pour racheter leurs compétiteurs plus faibles, consolidant ainsi leur position. Par conséquent, la tendance qui se dessine est une nouvelle vague de fusions, d’acquisitions et de rachats corporatifs dans l’industrie des services financiers.
Pour leur part, les élites financières consacreront ce volume important de liquidités (paper wealth ou richesse de papier) et les milliards de dollars amassés par le biais de transactions spéculatives au rachat de compagnies dans l’économie réelle (transport aérien, industrie automobile, télécommunications, médias, etc.) et dont la valeur boursière a dégringolé.
Essentiellement, un déficit budgétaire (combiné à des réductions massives dans les programmes sociaux) est nécessaire au financement de ces « dons » aux banques, des dépenses liées à la Défense et du renforcement de la présence militaire au Moyen-Orient. Le budget Obama est fait surtout pour les financiers, l’armement
1. Des dépenses militaires de 534 milliards pour l’année 2010;
2. Un sauvetage financier d’une valeur de 750 milliards annoncé par M. Obama additionné aux 700 milliards déjà alloués par l’administration sortante de George W. Bush en vertu du Troubled Assets Relief Program (TARP) ou Plan de sauvetage des actifs à risque. La somme astronomique de ces deux programmes réunis est 1,45 billions de dollars, financés par le Trésor. Il y a lieu de mentionner que le montant réel « d’aide » financière aux banques est considérablement plus élevé que 1,45 billions. Il y a pas mal de chiffres tronqués.
3. Le paiement en 2010 des intérêts nets de 164 milliards sur la dette publique non réglée, selon le
Office of Management and Budget.
L’ampleur de cette répartition est étourdissante. Selon un critère du « budget équilibré » une priorité de la politique économique du gouvernement depuis l’ère Reagan presque tous les revenus du gouvernement fédéral serviront à financer le sauvetage bancaire , et le paiement des intérêts de la dette publique (164 milliards). Autrement dit, il ne reste rien pour les autres catégories de dépenses publiques.
Ces trois catégories de dépenses (Défense, sauvetage bancaire, intérêts sur la dette) engloutiront pratiquement la totalité des revenus gouvernementaux de 2010 s’élevant à 2381 milliards de dollars.
En outre, à titre de comparaison, tous les revenus accumulés par l’impôt fédéral sur le revenu des particuliers (1,061 billions, EF 2010), c’est-à-dire toutes les sommes payées par les particuliers à travers les États-Unis sous forme d’impôts, ne suffiront pas à financer les « cadeaux » aux banques,.
Même si le décaissement du TARP et de la proposition de sauvetage du président Obama se fera lors des exercices 2009 et 2010, ils représentent tout de même presque la moitié des dépenses gouvernementales totales (la moitié du budget Obama de 3,94 billions de dollars pour l’exercice 2010).
Un déficit budgétaire colossal de 1,75 billions, ce qui nécessite ultimement l’émission de bons du Trésor et d’obligations d’État.
La possibilité d’augmenter considérablement la dette publique à court terme en temps de crise constitue un autre problème, particulièrement au moment où les taux d’intérêts sont extrêmement bas.
Le déficit budgétaire est de l’ordre de 1,75 billions. Barack Obama admet qu’il a hérité d’un déficit de 1,3 billions de l’administration Bush. En réalité, le déficit budgétaire est bien plus important.
Les chiffres officiels tendent à sous-estimer la gravité de la mauvaise situation budgétaire.
Les fonds s’ajouteraient aux 700 milliards du plan de sauvetage approuvé par le Congrès en octobre dernier. Pour l’exercice financier 2010 et ceux qui suivront, la Maison-Blanche ne prévoit aucun soutien financier du genre » (Bloomberg, 27 février 2010)
Effondrement fiscal
Il se produit à l’heure actuelle une crise majeure dans la structure fiscale fédérale. L’attribution de plusieurs milliards de dollars au budget de guerre et aux plans de sauvetage financier a des répercussions sur toutes les autres catégories de dépenses publiques.
Afin de réduire la montée en flèche du déficit budgétaire, on sabrera les dépenses publiques. Non seulement les programmes de santé et d’éducation demeureront largement sous-financés, ils seront réduits considérablement, réorganisés et privatisés. Cela conduira probablement à la privatisation absolue des services publiques et à la vente d’actifs étatiques, incluant les infrastructures publiques, les services urbains, les autoroutes, les parcs nationaux, etc. La débâcle fiscale mène à la privatisation de l’État.
La crise fiscale est également exacerbée par la réduction des recettes fiscales découlant du déclin de l’économie réelle. Ni les travailleurs au chômage ni les entreprises en faillite ne paient d’impôts. Il s’agit d’un processus cumulatif. La solution à la crise fiscale devient alors la cause d’un effondrement additionnel.
Structure de la dette publique
Cette appropriation à grande échelle de liquidités par une poignée d’institutions financières grâce aux plans de sauvetage bancaires contribue au jour le jour à l’augmentation la dette publique.
Lorsque le Trésor américain alloue 700 milliards de dollars au TARP, ce montant constitue une dépense budgétaire devant inévitablement être financée par la structure des dépenses et les revenus gouvernementaux.
À moins de sabrer dans toutes les autres catégories de dépenses publiques comme la santé, l’éducation et les services sociaux, les diverses dépenses engrangées par les renflouements bancaires nécessiteront un énorme déficit budgétaire, lequel accroîtra en retour la dette publique américaine.
Les États-Unis sont le pays le plus endetté de la planète. La dette publique américaine (gouvernement fédéral) est actuellement de l’ordre de 14 billions de dollars. Cela n’inclut pas les dettes publiques des municipalités et des États, qui ne cessent de grimper.
La dette (fédérale) libellée en dollars américains se compose de bons du Trésor et d’obligations d’État impayés. La dette publique, aussi appelée « dette nationale », constitue la somme d’argent que le gouvernement fédéral doit aux détenteurs des instruments de créance américains.
Ces instruments de créance sont détenus par les résidents états-uniens par le biais de leurs portefeuilles d’épargne, de leurs compagnies et de leurs institutions financières, leurs agences gouvernementales fédérales. Les gouvernements étrangers et des personnes vivant dans d’autres pays, en possèdent également. Ces instruments n’englobent cependant pas les titres de créance intergouvernementaux ni la dette du fonds en fiducie de la Sécurité sociale. Les types de titres détenus par le public comportent les bons, billets et obligations du Trésor, les TIPS (titres du Trésor protégés contre l’inflation), les obligations d’épargne des États-Unis et les séries de titres des gouvernements municipaux et étatiques.
La solution proposée devient ainsi la cause de la crise.
Cette charité aux institutions financières subventionnée par le Trésor et les dépenses gouvernementales sera payée soit par les recettes fiscales ou l’émission d’instruments de créance publics.
Le gouvernement Obama a par ailleurs envisagé d’autres répartitions du Trésor qui contribueront à alourdir le fardeau de la dette publique.
La crise de la dette publique s’intensifie
Le Trésor est-il en mesure de financer ce déficit budgétaire grandissant se chiffrant à 1,75 billions de dollars par l’émission de bons du Trésor et d’obligations gouvernementales ?
Le plus grand déficit budgétaire de l’histoire des États-Unis se conjugue au plus bas taux d’intérêts de son histoire. Le tout combiné au taux d’escompte « près de zéro » pour cent de la Fed, assujettit les marchés pour les obligations gouvernementales et les bons du Trésor libellés en dollars américains.
De plus, la fonction essentielle de l’épargne (au coeur du fonctionnement d’une économie nationale) est en crise.
Qui désire investir dans la dette gouvernementale américaine ? Quelle est la demande pour des bons du Trésor à des taux d’intérêts excessivement bas ?
Le marché pour les instruments de créance libellés en dollars américains est potentiellement au point mort. Cela signifie que le Trésor n’a pas la capacité de financer ce déficit budgétaire colossal en exploitant la dette publique, ce qui plonge ainsi tout le processus budgétaire dans l’embarras.
La question est de savoir si la Chine et le Japon continueront d’acheter des instruments de créance libellés en dollars américains. Washington mène une campagne de relations publiques dans le but d’amener les investisseurs à faire l’achat de bons du Trésor et d’obligations d’États.
Le marché de ces créances (à la fois au États-Unis et au niveau international) étant en crise, davantage de pression s’exercera sur le Trésor afin qu’il sabre la totalité des dépenses publiques, quil extorque des frais d’utilisation pour les services publics et vende des actifs publics, dont les infrastructures et les institutions d’État. Selon toute probabilité, cette crise pousse à la privatisation de l’État, où les activités qui se trouvaient jusqu’à présent sous juridiction gouvernementale seront transférées au privé.
Qui achètera des actifs d’État à des prix défiant toute concurrence ? Les élites financières, lesquelles sont également bénéficiaires des sauvetages bancaires.
La consolidation des banques
Grâce aux renflouements, mais aussi aux fonds de pension, aux épargnes individuelles et autres, un montant faramineux de liquidités
a été injecté dans le système financier.
L’objectif officiel des plans de sauvetage est d’alléger le fardeau des banques dû aux mauvaises créances et aux prêts à risque. Ce qui se produit en réalité est que ces énormes sommes d’argent sont utilisées par une poignée dinstitutions afin qu’elles consolident leur position dans le commerce bancaire mondial.
Le risque encouru par les banques, résultant principalement du commerce des produits dérivés, est évalué dans les dizaines de billions de dollars, à tel point que les montants et garanties octroyées par le Trésor et la Fed ne résoudront pas la crise. Ils ne sont pas non plus destinés à le faire.
Les médias dominants suggèrent que l’on procède à la nationalisation des banques, conséquemment au TARP. Or, c’est exactement le contraire qui se produit : les banques sont en train de s’emparer de l’État, on privatise l’État. L’instauration d’un système financier unipolaire mondial fait partie d’un projet plus ambitieux des élites financières de Wall Street, visant à jeter les bases d’un gouvernement mondial.
Amère ironie, les bénéficiaires du renflouement du TARP et de l’aide aux institutions financières de 750 milliards proposée par le président Obama, sont les créanciers du gouvernement fédéral. Les banques de Wall Street sont les courtières et les syndicataires de la dette publique américaine, et, même si elles détiennent seulement une portion de celle-ci, elles effectuent des opérations boursières et négocient dans le monde entier avec des instruments de créance libellés en dollars américains.
Ces banques font office de créancières de l’État américain et évaluent la solvabilité du gouvernement ainsi que la cote de la dette publique par le biais de Moody’s et de Standard and Poor. Elles contrôlent le Trésor américain, le Federal Reserve Board et le Congrès, supervisent et dictent les politiques budgétaire et monétaire, en s’assurant que l’État agit dans leurs intérêts.
Depuis l’ère Reagan, Wall Street domine la plupart des secteurs de l’économie et des politiques sociales. Il établit l’agenda budgétaire, assurant ainsi la réduction des dépenses publiques. Wall Street prône des budgets équilibrés, mais, en pratique, fait du lobbyisme afin d’éliminer les impôts des entreprises et de leur octroyer des « cadeaux », d’obtenir des déductions aux fins de l’impôts lors de fusions et d’acquisitions, etc., tout cela ayant pour effet d’augmenter la dette publique de façon exponentielle.
Des relations circulaires et contradictoires.
La Réserve fédérale américaine est une banque centrale détenue par le privé. Alors que le Federal Reserve Board est un organisme gouvernemental, le mécanisme de création monétaire est contrôlé par 12 banques de la Réserve fédérale ou Federal Reserve Banks, lesquelles appartiennent à des intérêts privés.
Les actionnaires des banques de la Réserve fédérale (celle de New-York jouant un rôle majeur) font partie des institutions financières les plus puissantes des États-Unis.
Si la Fed peut créer de l’argent « à partir de rien », les dépenses de plusieurs milliards de dollars du Trésor (dont le TARP) l’oblige à contracter une dette publique sous la forme de bons du Trésor et d’obligations d’État. Évidemment, la Fed détiendra une partie de ces bons.
Les institutions financières américaines supervisent la dette publique des États-Unis. Elles sont impliquées dans la vente de ces bons du Trésor et obligations gouvernementales sur les marchés financiers américains et à travers le monde. Mais elles possèdent également une partie de la dette publique, et, à cet égard, elles sont les créancières du gouvernement étatsunien. Une portion de cette dette publique accrue nécessaire au sauvetage des banques sera financée ou vendue par les mêmes institutions financières qui bénéficient du plan de sauvetage.
Il s’agit d’une relation circulaire pernicieuse. Lorsque les banques ont fait pression sur le Trésor pour qu’il les aide sous la forme d’une importante opération de sauvetage, il était entendu dès le départ que les banques aideraient en retour le Trésor à financer les « dons » dont elles bénéficient.
Afin de financer le renflouement bancaire, le Trésor doit engranger un déficit budgétaire colossal, lequel requiert en retour l’augmentation exorbitante de la dette publique des États-Unis.
L’on a induit l’opinion publique en erreur. Dans un sens, le gouvernement des États-Unis finance son propre endettement : largent alloué aux banques est en partie financé par l’emprunt aux banques.
Ces dernières prêtent de l’argent au gouvernement et le Trésor se sert de cet argent pour financer le sauvetage. En revanche, elles imposent des conditions à la gestion de la dette publique étatsunienne : elles dictent la façon dont l’argent doit être dépensé, imposent une « responsabilité fiscale », exigent des réductions massives dans les dépenses publiques ayant pour effet leffondrement et/ou la privatisation des services publiques. Elles ordonnent la privatisation des infrastructures, des routes, des égouts et des aqueducs, des aires de loisirs, bref, tout est sujet à la privatisation.
Les banques renflouées sont à la fois bénéficiaires et créancières. En tant que créancières, elles obligent le gouvernement a) à sabrer dans les dépenses b) à engranger une dette publique par l’émission de bons du Trésor et d’obligations d’État.
Cette crise de la dette publique est d’autant plus grave puisque le gouvernement fédéral américain ne contrôle pas sa politique monétaire. Toutes les opérations liées à la dette publique passent par la Fed, en charge de la politique monétaire et agissant au nom d’intérêts financiers privés. En tant que tel, le gouvernement n’a aucune autorité sur la création monétaire, ce qui signifie que les opérations liées à la dette publique servent essentiellement les intérêts des banques.
De Bush à Obama : la continuité
Le programme du président Obama pour stimuler l’économie constitue un prolongement du renflouement bancaire de l’administration Bush. La solution politique proposée pour sortir de la crise en devient la cause et il en résulte ultimement davantage de faillites dans l’économie réelle, entraînant l’effritement du niveau de vie des Américains.
Les plans de sauvetage de MM. Bush et Obama sont destinés à la rescousse des institutions financières en difficultés pour assurer le paiement des opérations d’emprunt « interbancaire ». En pratique, d’énormes sommes d’argent transitent par le système bancaire, allant des banques aux fonds spéculatifs, ensuite vers les paradis bancaires pour finalement retourner aux banques.
Le gouvernement et les médias on tendance à mettre l’accent sur la notion ambiguë de « créances interbancaires ». Or, il arrive rarement que l’on identifie les créanciers.
Des transferts de plusieurs milliards de dollars se font électroniquement d’une entité financière à l’autre. Mais où va l’argent ? Qui récolte ces créances de plusieurs milliards, lesquelles sont en grande partie la conséquence de la manipulation financière et du commerce des produits dérivés ?
Certains signes indiquent que les institutions financières transfèrent des milliards de dollars dans leurs fonds spéculatifs affiliés. À partir de ceux-ci, elles peuvent utiliser leur capital monétaire pour l’acquisition d’actifs réels.
Par quels mécanismes financiers complexes ces créances ont-elles été mises en oeuvre ? Où va l’argent du renflouement ? Qui encaisse les milliards provenant du sauvetage gouvernemental ? Ce processus contribue à une concentration de richesse sans précédent.
Mot de la fin
La manipulation financière fait partie intégrante du nouvel ordre mondial : elle constitue un puissant moyen d’accumuler de la richesse. Dans le cadre des ententes politiques actuelles, les responsables de la politique monétaire servent tout à fait délibérément les intérêts des financiers au détriment des travailleurs, entraînant un bouleversement économique, du chômage et la pauvreté généralisée.
Cet article se concentre sur la façon dont la manipulation financière a servi à faire éclater la structure des dépenses publiques des États-Unis.
De manière plus générale, la restructuration des institutions et des marchés financiers mondiaux (combinée au pillage d’économies nationales) a permis l’accumulation de richesses personnelles immenses, dont une partie a été amassée grâce à des transactions strictement spéculatives.
Cette fuite critique de milliards de dollars émanant de l’épargne des particuliers et des recettes fiscales étatiques paralyse le rôle de l’État en ce qui a trait aux dépenses et incite à l’accumulation d’une dette publique qui ne peut plus être financée par l’émission d’instruments de créance libellés en dollars américains.
Nous assistons au transfert frauduleux et à la confiscation de fonds de pension et d’économies de toute une vie, à l’appropriation frauduleuse des recettes fiscales pour financer les sauvetages bancaires, etc. Afin de comprendre ce qui s’est passé, il faut suivre la trace de l’argent transféré électroniquement pour découvrir où il est allé. C’est la criminalisation du système financier qui est en jeu : l’« escroquerie financière » d’une ampleur inouïe.
Le système monétaire, intégré au processus budgétaire de l’État, a été déstabilisé et la relation fondamentale entre le système monétaire et l’économie réelle est en crise.
La création monétaire « à partir du vide » menace la valeur du dollar américain en tant que monnaie internationale. De même, le financement d’un déficit budgétaire colossal par le biais de créances libellées en dollars américains est compromis en raison des taux d’intérêts extrêmement bas. Aussi, l’épargne des ménages est minée par les taux d’intérêts près de zéro.
Il est question dans cet article d’un aspect fondamental d’un processus de débâcle financière mondiale qui évolue.
Le Système international de paiements interbancaire est en crise et les perspectives économiques sont terrifiantes. Aux États-Unis, au Canada et au sein de l’Union européenne, des faillites se déclarent à un rythme alarmant. Les nivaux nationaux d’exportation ont chuté et atrophié le commerce international et des rapports des économies asiatiques indiquent une hausse massive du chômage. En Chine, dans le bassin de la rivière des Perles dans le sud de la province du Guangdong, où l’économie repose sur l’exportation industrielle de produits usinés, quelque 700 000 travailleurs ont été mis à pieds en janvier (China Morning Post, 6 février 2009) ; au Japon, la production industrielle a chuté de plus de 20 % depuis décembre ; dans les Philippines un pays de 90 millions d’habitants, les exportations ont dégringolé de plus 40 % en décembre.
Désarmement financier
L’architecture financière mondiale qui prévaut ne permet aucune solution. Il est impossible de mettre en oeuvre des politiques significatives sans réformer radicalement les rouages du système bancaire international.
Il faut restructurer le système monétaire, y compris les fonctions et la propriété de la banque centrale, arrêter et poursuivre les personnes impliquées dans la fraude financière, à la fois au sein du système financier et des agences gouvernementales, geler tous les comptes où des transferts frauduleux ont été déposés, annuler les créances issues de transactions frauduleuses et/ou de la manipulation des cours.
Les gens doivent se mobiliser aux niveaux national et international. Ce combat pour la démocratisation des appareils financier et fiscal doit avoir lieu à grande échelle et englober tous les secteurs de la société, à tous les niveaux et dans tous les pays. Il faut ultimement désarmer l’establishment financier :
-confisquer les actifs obtenus par la fraude et la manipulation financière.
-restituer les épargnes des particuliers par des transferts inverses.
-retourner l’argent du sauvetage au Trésor et geler les activités des fonds spéculatifs.
-geler la gamme de transactions spéculatives incluant la vente à découvert (short selling) et le commerce des dérivés.
From Marianne édition internet
C’est un très beau billet filmé que celui la monsieur Jorion et l’espoir que vous mettez en Barack est très revigorant, mais comment etes vous sur que Obama n’est pas un vendu comme tout les autre ??
Etes vous sur que les Maitres des finances se satisferaient d’un homme qui voudrait rééquilibrer la balance, et donc leur enlever un peu de leur plein pouvoir ?
J’ai des doutes la dessus et si monsieur jorion né répond pas je veux bien qu’on me dise quelles sont les preuves que Obama est comme candide président des Etats Unis (ça parait un peu gros) et qu’il n’est pas simplement un bon acteur.
Entretien avec Denis Robert et Alain Deneault – Pour en finir avec la criminalité financière – Paris françafrique
c’est là
http://www.afriradio.net/audio121.html
émission de radio, c’est un peu long à démarrer , durée plus d’une heure, très entrecoupée de chansons mais …. y a quelque chose …
(et puis est-ce ce ne serait pas le moment de ressortir le possible de la traçabilité financière… )
@Paul:
Penser que les USA pourraient s’en sortir en nationnalisant était bien naif. Obama relance et régule comme Roosevelt.
Obama, son équipe et les Américains sont pragmatiques mais ils sont plus que tout déterminés à sortir de cette crise la tête haute. Ei si les USA sortent la tête haute, alors le monde ne s’en portera que bien mieux.
Pour cette raison, je soutiens, avec conviction, une synergie Europe-USA car ces 2 continents sont les garants de la démocratie et du progès social. Leur histoire et leur valeur universelle des droits de l’homme sont inscrites dans leur constitution, ils doivent donc être les locomotives de cette renaissance du capitalisme démocratique occidental.
« Il n’y a aucune preuve que le New Deal eut une quelconque efficacité dans la lutte contre la crise,. Son succès fut en revanche indéniable au niveau social. La politique menée par le président Franklin Roosevelt a changé le pays par des réformes et non par la révolution.
Le New Deal inaugurait en outre une période d’interventionnisme étatique dans de nombreux secteurs de l’économie américaine : bien qu’il n’y avait pas eu de nationalisations comme dans la France du Front populaire, les agences fédérales avaient développé leurs activités. »
Laissons un peu de temps à Obama pour juger de son action déja trés déterminée.
Obama a peut-être compris que la situation est inextricable, les Chinois proposent une sortie de crise rude mais éventuellement sans trop de heurts et le marché n’accepte pas. Le passage par un crack massif serait donc inévitable, entrainant l’humiliation des Etats-Unis. Peut-être qu’Obama sait qu’il devra se sacrifier, se faire assassiner pour être allé trop loin et que les américains puissent dire « Ah si Obama n’avait pas été assassiné, nous nous en serions sorti ». Cela expliquerait pourquoi il est adoré comme le messie, on en arrivera peut-être pas là, mais il est prêt.
Point de vue extrême !? Un ami métisse africain m’a dit en 2008 pendant la campagne présidentielle, « s’il n’est pas élu, ça lui sauvera la vie ».
Bonjour,
Le début du message de Paul m’incite à vous proposer cet intéressant article du site ddefensa.org, sur le sujet « Se revolteront-ils » (il parle des américains). On peut se demander, de façon similaire, si Obama se revoltera ?
http://www.dedefensa.org/article-se_revolteront-ils_26_03_2009.html
Bonne soirée à tous.
@bob: « les Américains sont pragmatiques »
Cela se discute. Ces dernières années je n’ai pas beaucoup vu leur pragmatisme à l’oeuvre. C’était plutôt des opérations au nom de « Liberté infinie » (ou dans le même style pompeusement ridicule) et des « god bless america » par-ci et des « we are the best » par-là qui ne sentent pas vraiment le pragmatisme. D’ailleurs, s’ils avaient été si pragmatiques, ils n’en seraient sans doute pas là.
Je suis peut-être le seul mais quand je vois des américains, c’est pas tout à fait leur pragmatisme qui me frappe en premier, plutôt l’inverse en fait ils ont l’air de ne pas faire partie de la même planète.
Décidément, nous sommes en 1929.
Les villes américaines voient se multiplier les campements de fortune de SDF :
http://www.nytimes.com/2009/03/26/us/26tents.html?_r=1
Le temps qu’il fait, jamais votre bulletin météo n’aura autant mérité son titre.
C’est à un véritable festival météorologique que nous assistons, : tempêtes, cyclones, accalmies trompeuses,
bourrasques, giboulées de mars, et maintenant ce petit coin de ciel bleu à l’horizon.
Le fond de l’air est encore frais, mais revigorant. Il n’y a qu’à voir votre mine réjouie.
Il va y avoir de l’action !
Le G 192, l’idée est si simple, mais encore fallait-il y penser.
Oui les choses bougent ! Rien n’est écrit d’avance.
@Bob
« Leur histoire et leur valeur universelle des droits de l’homme sont inscrites dans leur constitution, ils doivent donc être les locomotives de cette renaissance du capitalisme démocratique occidental. »
Je crois qu’on va pas être d’accords, l’occident ce n’est pas cette chimère, çà c’est un plan marketing visant à se présenter comme des démocraties agissant pour le bien de l’humanité. La réalité triviale c’est que les USA sont un empire, que cet empire à des satellites l’Europe et le Japon, et qu’un empire n’a pas d’amis, ni d’allié, il n’a que des sous-fifre. Il n’y a pas de solution gentille, où tout le monde y gagne, dans cette crise. Il y a un dominant les USA et leur dollars et il y a des dominés tout les autres, avec divers degrés de liberté. Vous ne semblez pas vous rendre compte à quel point cet utilisation des mots démocratie et droits de l’homme pour justifier leur contraire a entaché pour longtemps les idéaux originaux de nos ancêtres révolutionnaires. Mais que diraient Rousseau ou Montesquieu, pour ne parler que des plus importants, s’ils voyaient ces oligarchies électives que l’on présente comme des démocraties, ces empires, qui portent la bonne parole démocratique comme nos aïeux apportaient le Christianisme à Jérusalem en pillant Byzance au passage.
Ouvrez les yeux tout çà n’est que purée verbale visant à cacher les vrais intentions bien moins louables. De même que le libéralisme n’a jamais libéré personne car il servait de paravent au capitalisme et au néoféodalisme , la démocratie et les droits de l’homme servent à soutenir des entreprises de dominations impériales et rien d’autre.
Rien ne bougera avant longtemps. Il faudra aller très très bas pour que, dans la douleur, les rapports de force évoluent. Vous le savez bien M. Jorion « c’est tou di les petits qu’on s’opche ». Désolé pour la phonétique. C’est du wallon. Traduit en français cela donne: « c’est toujours les petits qu’on écrase ». Et cela ne date pas d’hier. Beaucoup de petits sont d’ailleurs trop peu « éduqués’ pour se former une conscience contestataire. Le pire ce sont les petits qui se mangent entre eux. Ce n’est pas beau à voir et je crains que ce soit le seul spectacle que nous réserve l’avenir.
Bon week-end à tous.
@maquis29
Il y a aussi une chanson suisse (je crois) : C’est toujours les p’tis qui s’mouillent quand viennent l’orage et la pluie; c’est toujours les p’tits qui s’mouillent , les gros sont bien à l’abri…..
@ Paul
Je vous trouve de plus en plus des accents Chomskyéns…..
JM Quatrepoint : Obama a cédé devant le lobby financier
Auteur de la crise globale (1), Jean-Michel Quatrepoint décrypte le plan Geithner qui marque selon lui, un véritable tournant dans la gestion de la crise par les autorités américaines.
Pourquoi le plan Geithner a-t-il été salué par une remontée spectaculaire de la Bourse à Wall Street?
Jean-Michel Quatrepoint : Les marchés saluent le cadeau que Barack Obama vient de faire aux actionnaires et aux banquiers. Mais il faut revenir un peu en arrière pour le comprendre. La déroute des banques offrait deux solutions aux pouvoirs publics :
– laisser les banques aller à la faillite ; ce fut le choix, un peu naïf, d’Henry Paulson pendant un court instant : en bon libéral, il pensait que puisque Lehman Brothers avait failli, elle devait disparaître du paysage ;
– nationaliser les banques.
La haute finance américaine a été bouleversée par la faillite de Lehman Brothers. Dès lors, son discours implicite est devenu : sauvez-nous avec l’argent des contribuables ! Et SVP, débarrassez-nous des actifs pourris dont nous nous sommes gavés !
Du coup, le choix qui s’est offert à Obama a un peu évolué : il pouvait soit nationaliser les grandes banques en difficulté, soit choisir de créer une « bad bank », qui consiste à débarrasser les établissements financiers de leurs actifs pourris. Dans le premier cas, ce sont les actionnaires qui sont maltraités et les contribuables, ainsi que les créanciers, qui sont préservés. Dans le cas de la bad bank, c’est l’inverse : les contribuables sont spoliés et les actionnaires préservés.
C’est évidemment cette dernière option qui avait les faveurs de Wall Street. Notons que chaque fois que progressait l’option bad bank, le Dow Jones montait et, qu’à l’inverse, il baissait dès que l’on évoquait l’hypothèse des nationalisations. Notons aussi que cette dernière option avait ses partisans dans les deux camps, démocrates – Paul Krugman et Joseph Stieglitz étaient contre la bad bank – et républicains. Car beaucoup de libéraux considèrent que les contribuables n’ont pas à payer pour les actionnaires.
C’est donc l’option de Wall Street qu’a choisie le Président américain.
JMQ : Oui.Quand on analyse le plan Geithner dans le détail, on s’aperçoit que la mécanique mise en place favorise grandement le lobby financier neworkais. Pourquoi ? Le plan met en place des enchères pour céder les créances douteuses. L’idée est de favoriser une évaluation à la hausse de ces actifs. Sauf que le dispositif est léonin pour le contribuable : comme l’Etat fédéral garantit à 85% les emprunts consentis pour acheter ces actifs douteux, le risque pris par les acteurs privés est quasi-nul.
Ce qui fait qu’on en arrive à un nouvel épisode actualisant le fameux adage de la nationalisation des pertes et de la privatisation des profits : en cas de remontée des actifs douteux, l’Etat fédéral devra partager les profits avec les investisseurs privés, tandis que dans le cas inverse il assumera la totalité des pertes. Et voilà comment l’Etat, finalement, c’est-à-dire le contribuable, financera les orgies financières des années 2000 !
C’est une déception par rapport à l’image d’Obama comme pourfendeur du capitalisme financier ?
JMQ : Le Président américain n’était pas préparé à affronter la crise. Du coup, il a appelé auprès de lui des personnalités comme Larry Summers ou Tim Geithner qui sont avant tout des hommes de la finance, même s’ils sont, par ailleurs, des démocrates.
En réalité, Barack Obama est confronté à quatre puissants lobbys qui s’opposent à tout changement dans la société américaine : le lobby militaro-industriel, qu’il ne peut pas bousculer compte tenu des impératifs de défense du pays, le lobby pharmaceutique qu’il doit affronter s’il veut imposer une réforme efficace de la sécurité sociale ; le lobby de l’automobile et du pétrole, totalement immobiliste et le lobby financier, qui a toujours été proche des démocrates. Il faut bien reconnaître que le plan Geithner semble marquer sa défaite en rase campagne devant le lobby financier.
(1) La crise globale. Editions Mille et une nuits.
Vendredi 27 Mars 2009
Propos recuillis par Philippe Cohen (Marianne2.fr)
L’état de l »économie américaine:
http://www.russell.com/Helping-Advisors/Markets/EconomicRecoveryDashboard.asp
Où l’on voit que le risque de crédit est le seul indicateur (avec la consommation des ménages) qui semble rentrer bien sagement dans les clous après un pic absolu. Faut-il s’en étonner ou lier cela à vos analyses du plan Geithner ?
Une chose me sidère par ailleurs, que les dépenses de consommation paraissent non seulement peu affectées mais encore à la hausse. Malgré le chômage, la croissance négative, les incertitudes. Aucun effet négatif dû la baisse du dollar non plus ?
Quelqu’un de qualifié pourrait-il faire une analyse sérieuse de ce tableau s’il vous plait ?
@ otto.
il va faire comment Obama pour vaincre les lobbys ?
Je crois que Kennedy avait déjà essayer, mais il a pas pu finir le boulot…
Mr Obama ne savait pas que les banques étaient toutes puissantes. Il a dû oublier que 3 présidents américains ayant voulu s’opposer à elles ont été assassinés : Lincoln, Garfield puis Kennedy qui y était allé fort :
Le 4 juin 1963, il a signé l’acte exécutif numéro 111.110, abrogeant ainsi l’acte exécutif 10.289, remettant la production de billets de banque dans les mains de l’Etat et privant en grande partie de son pouvoir le cartel des banques privées.
Le gouvernement mondial, celui de la finance, dont le mobile lui a échappé au cours des réunions du CFR ou de celles des illuminatis pour sa femme Michelle, charmant couple, lui est totalement abstrait. Le soutien du chantre du nouvel ordre mondial, George Soros et de la City, pendant sa campagne, a dû être totalement désintéressé. Son choix du Geithner comme secrétaire au Trésor, presqu’autant responsable qu’Henry » Hank » Paulson du sabordage de Lehman Brothers au profit des concurrentes, résulte donc du plus pur hasard.
Une vidéo qui ne dit rien ou presque sinon d’attendre la suite des évènements, passionnant sur un blog traitant de l’actualité économique. Il aurait mieux valu ne rien dire plutôt que des conneries.
Puis surtout pas de rappeler aux lecteurs d’apporter une contribution pour être si bien informés. Chez Paul tout est propre, policé, très politiquement correct. Même s’il ne travaille plus dans une banque, il ne faut quand même pas lui demander d’infos croustillantes, de nature à faire péter le système. Celui qui lui a tant rapporté et qu’il utilise encore pour vendre des livres.
Remarquez quand il se mouille, comme dans l’affaire Madoff, c’est pour nous dire que ses fils l’avaient dénoncé pour le mettre à l’abri.
Littérature digne d’un hall de gare. Alors qu’il s’agissait de protéger les victimes américaines de l’escroquerie en vertu de la loi Sarbannes-Oxley.
Paul, tu sais que j’t’adore, même si je te pique un peu, mais c’est pour la bonne cause, lâche-toi un peu. Et donne-nous des infos, des vraies. Je sais que tu le peux.
En attendant, j’appelle au boycott des subventions jusqu’à ce que tu deviennes un homme.
Mr Jorion je vous trouve bien optimiste….
Je suis né pendant la dépression économique provoquée par la crise financière de 1929 et qui s’est terminée par la guerre.
A l’heure actuelle après la crise financière, se profile un scénario comparable à celui qui a suivi 1929, personne ne peut en prédire la fin, ni les conséquences. Si la guerre en Europe semble exclue, la similitude est inquiétante concernant les dégats économiques, et si les remèdes sont connus, ils ne seront pas appliqués.
Nos parents par leurs efforts nous avaient fourni les moyens d’avoir une vie meilleure que la leur, ce qui est l’objectif de tout parent responsable.Il semble que nous n’ayons pas su consolider cet héritage.Ils avaient notamment arraché à la crise de 1929 tous les acquis sociaux de l’avant et de l’après guerre, aidés en cela par de Gaulle (nationalisation des banques, de l’énergie, sécurité sociale…) et par Keynes qui avait inspiré le « new deal » de Roosevelt.
Le néolibéralisme et le monétarisme de Friedman sont arrivés portés par Reagan et Thatcher, ils conditionnent la politique anglo saxonne depuis 1980, nos gouvernants n’ont cessé de copier ce modèle qui vient de nous ramener à la case départ, une crise financière suivie d’une crise économique et de ses conséquences (instabilité, chomage,pauvreté).
On ne reviendra pas à l’entre-deux crises.
A la différence de 1929, le capitalisme, immoral par définition, nous a confisqué avec cynisme, tous les avantages que nos parents avaient acquis, en utilisant notamment la mondialisation pour mettre en concurrence,le coût du travail avec les pays émergents, et par conséquent le coût du bien être (protection sociale).
Il s’est constitué un mur de l’argent à travers les banques et les paradis fiscaux qu’il sera difficile de franchir.En 1929 le citoyen a servi de chair à canon, en 2009 il va sacrifier ses économies à travers l’effondrement des fonds de pension et des assurances vie.
@Yann:
Ben on a pas la même vision de l’Occident, voila, c’est pas plus compliqué que ça:
j’y vois une démocratie quand vous voyez un empire
j’y vois des hopitaux et des assurances sociales quand vous voyez…???
j’y vois l’avancée de la science quand vous voyez l’obscurantisme
Tout n’est pas parfait certe, mais au moins les évolutions et les progrès sont clairement possibles et nettement probables.
Et ce qui se passe actuellement aux Etats Unis en est une preuve évidente: lisez plus en détail les actions d’Obama en faveur des doits civiques, des assurances sociales et du droit à l’accès au soin.
On reconnaît facilement Omar Yagoubi en bas à gauche et Pierre-Yves D. à droite de Prince Vaillant en pseudo-Fu Manchu. Mais est-ce François Leclerc qui porte une peau de loup ? Hmm…
@ Thierry Dorée
Je sais que je vais vous décevoir mais je ne connais pas de grand secret que je cacherais soigneusement : je dis tout ce que je sais, en tâchant de vérifier soigneusement mes informations.
Avez-vous lu mon post sur la souscription ?
Bonjour,
Une petite réaction a votre conférence du vendredi que j apprécie particulièrement.
Quand vous dites que les noirs on intégré une faculté de résilience a cause de nous les blancs,
Je voudrais simplement vous faire remarquer que les toutes premières victimes du servage aux Antilles étaient des blancs.
Je vois donc la dedans plus une opposition entre détenteur de capital et détenteur de la force de travail.
Je ne vois donc pas la nécessitée de battre sa coulpe continuellement quand notre taux de mélanines est faible.
Merci.
De la part de quelqu un qui signe ses rares post du nom d un grand résistant antillais dont l épitaphe la plus adéquat est : vivre libre ou mourir !
@Thierry Dorée,
Ce n est pas si simple.
S’ il suffisait d un seul trait de plume au bas d un papier pour changer un système sans casse, cela se saurait.
Regardez plutôt comment procèdent vos adversaires, ils avancent sur de longues périodes et par touches successives, en utilisant les faiblesses constitutionnelles des hommes : l égoïsme, la cupidité, la lâcheté…
Que comptez vous faire de ceux qui contribuent par leur travail ou leurs insuffisances au système ?
Pouvez vous pardonner ?
Il faut vous calmer, cela prendra au bas mot une décennie, alors economisez vous, et demandez vous si vous n avez pas profité du système d une manière ou d une autre au lieu de blâmer ceux qui le dénoncent.
Faillite des élites et météo
L’espoir autour d’Obama en découle : voilà un nouveau champion fringant et transgressif à souhait, arrivé à point nommé, au moment où le système implose.
Comment en effet espérer le salut du côté des politiques aux commandes qui, il y a moins d’un an, psalmodiaient en choeur les bienfaits de la fuite en avant financière ?
Aujourd’hui le grand écart est douloureux et la moralisation du capitalisme comme explication un peu courte.
Mais ils ne sont pas les seuls, la majorité des élites intellectuelles a du, en moins de 6 mois, trouver un nouveau bréviaire, et c’est un peu le sauve qui peut idéologique.
Quand aux experts économiques estampillés, qui officient dans la presse, sur les ondes, en analogique et numérique, pour la plupart ils se sont reconvertis en simples annonceurs météo. Eux qui faisaient preuve de pédagogie pour nous vendre de la déréglementation jusqu’à plus soif, se contentent maintenant de commenter les effets de la crise. La bourse chute, ils font grise mine, elle remonte, ils espèrent l’anticyclone.
Petit à petit pourtant émergent des commentaires plus critiques qui remontent aux causes.
Mais la plupart ne voient qu’une parenthèse qu’ils souhaitent la plus brève possible, pour pouvoir retrouver l’ancien paradis qui les nourrissait grassement. Les banquiers eux mêmes en viennent à considérer que la période est propice – les cours au plus bas – pour s’attribuer des stocks options à foison. Et hue, c’est reparti pour une chevauchée fantastique !
Le profane, qui ne fait pas partie des élites, n’a pas encore de la crise une opinion bien définie. Il vient juste de la découvrir, et un peu plus s’il a le malheur de faire partie des plans dits sociaux. Mais à travers les exemples hautement pédagogiques qui sont mis sous ses yeux tous les jours, autant dire qu’il va vite apprendre et qu’à la même vitesse les élites vont perdre leur aura et leur respectabilité.
C’est aussi pourquoi celles ci tentent d’allumer en permanence des contre feux et d’enfumer pour que le peuple ne voie pas que le roi est nu.
Heureusement quelques francs tireurs comme Josef Stiglitz sont à la hauteur avec sa proposition qui ringardise tous les G7, G8, G20 et autres théâtres de l’ombre.
Mais pour en revenir au point précédent, si les élites ont failli – pour ce qui est d’Obama il est encore un peu tôt – et si le peuple n’a plus confiance en ses élites, en qui alors mettra t-il sa confiance ?
Ou dit autrement, vu l’extrème urgence, Josef Stiglitz et Paul Jorion, combien de divisions ?
Hizb ut-Tahrir possède la vision pour faire face à la crise mondiale de l’économie
Dr Maher Al-Jabari (aljabari (@) mail.com)
La pointe de l’ouragan de la crise financière mondiale est apparue lors de la crise hypothécaire aux Etats-Unis. Cela ne signifie, pourtant, pas que la cause du problème est limitée à la crise hypothécaire. Les racines de la crise remontent en réalité à de nombreuses décennies et sont liées aux lois intrinsèques du système économique capitaliste lui-même, de sorte qu’on puisse assimiler la révélation de la crise hypothécaire de l’effondrement du système économique capitaliste à l’explosion d’une tumeur cancéreuse que le monde était jusqu’alors insouciant de son danger, que son explosion a fait écouler des flux de pus puant bouchant les nez, les gens ont dès lors réalisé le danger.
Au fait, l’usure a été la principale cause de la crise hypothécaire, qui a conduit à l’incapacité des gens à rembourser les prêts avec lesquels ils ont achetés leurs logements. Ces derniers, ont donc été remises en vente et les offres dans le secteur immobilier a augmenté jusqu’à l’apparition du problème de manque de liquidités auprès des banques à cause du non-recouvrement de la dette immobilière. La crise a, par conséquent, explosé. Cependant, limiter la pensée au juste problème de l’usure ne suffit pas pour surmonter la crise. Il faudra, en outre, diagnostiquer toutes ses dimensions et comprendre les éléments des contre-mesures essentielles et efficaces dans le système alternatif. C’est ce qu’expose, en résumé, cet article, permettrait-t-il de mobiliser la pensée des économistes à se pencher sérieusement sur les détails de la crise et les détails du traitement économique islamique.
Au cours du siècle dernier, un système monétaire à base de billets de banques, détaché de l’or et l’argent, méconnu de l’humanité pendant toute sa longue histoire, a émergé. Un système corrompu, comme en témoignent les crises de liquidités et les fluctuations des taux de change. Ce système a commencé à prendre forme lorsque les Etats-Unis ont décidés de ne pas adopter une couverture complète de la monnaie par l’or, ainsi la valeur du Dollar est devenue fortement liée au pouvoir politique et non pas au fond en or comme ce fut le cas jusqu’au début du siècle dernier.
L’individualisme sous-jacent du système capitaliste a transformé l’être humain en un monstre voluptueux: Il a commencé à se procurer les biens en suivant son instinct de possession sans contrôles limitant la propriété des biens, ce qui constitue l’antithèse du socialisme, qu’avait restreint la propriété à l’État. Cela a conduit à la concentration des capitaux dans des poches déterminées dans le monde, et une fois de plus les crises de ces poches deviennent des crises mondiales, car un faible pourcentage de personnes dans le monde possède et dispose de la majorité de la richesse produite par le monde. En particulier, le système capitaliste définit la question économique par le besoin d’augmentation de la richesse et sa multiplication sans prendre en considération ceux qui détiennent cette richesse et la façon dont ils se l’ont possédés et gèrent.
En outre, la course à la richesse, dans le contexte du progrès matériel de l’occident (dont il a droit d’être fier du progrès technologique) l’a conduit à transformer la valeur de la production intellectuelle en des propriétés monopolisées par les détenteurs qui les exploitent. La législation sur la propriété intellectuelle était à l’origine de l’enflure de nombreuses entreprises NTIC multinationales et leur transformation accrue en ballons de dollars au point qu’une base de données et ses produits valent des millions de dollars, généralement vendue et revendue à de nombreuses reprises et sans que les acheteurs qui ont payés ne se l’approprient.
Courant du siècle dernier, le pétrole s’est introduit comme un énorme facteur faisant tourner les roues du progrès, et une fois de plus les revenus de ce pétrole et ceux de ses produits ont été versés dans les poches monopolistiques qui ont façonnés le mouvement de l’économie dans les secteurs du pétrole et de l’énergie depuis le début du siècle dernier et ont continués à le monopoliser, et ont donc continués à acquérir l’essentiel des recettes de ce domaine, et ont en conséquence privatisés ce que les états possédaient, renforçant ainsi la législation sur la propriété individuelle dans chaque direction.
La colonisation militaire titrant le dernier siècle et celui qui l’a précédé ainsi que les deux guerres mondiales ont propulsés les industries militaires. Le conflit entre les camps et les forces internationales a conduit à une course à l’armement. Ensuite, depuis le milieu du siècle dernier, les gens pensaient que les grandes guerres ont pris fin quand soudain, l’Union soviétique s’est effondrée, et les entreprises productrices d’armes ont eu besoin de stimuler la demande de leurs produits. Aussitôt, les Etats-Unis déclarent une grande guerre sur l’Afghanistan et sur l’Irak, au moment où les stocks d’armes avaient commencés à s’accumuler dans les dépôts des entreprises qui les fabriquent. De cette manière, les responsables politiques et les grands fabricants d’armes avaient réussis à raviver le marché des produits de guerre. Les industries militaires se sont en conséquence proliférées de nouveau. De nouveaux concepts de colonialisme se sont développés sous le prétexte de propagation de la démocratie et la lutte contre le terrorisme, mais ceci a été au détriment du pompage des fonds de la part des États aux sociétés et à des poches bien déterminées. Ce qui veut dire que cela a contribué à la concentration des richesses entre des mains bien déterminées et à charger les Etats par de lourdes dettes dues aux coûts de cette guerre.
L’idée des marchés financiers s’était développé et le commerce se passait désormais sur papier sans réception réelle des marchandises, et le maniement de l’offre et de la demande était devenue sur des écrans numériques et n’étaient pas dans les marchés des biens réels. Les spéculations se sont, dès lors, apparues comme des pratiques commerciales qui ont menés à une augmentation obscène des prix. En outre, la formation de sociétés est devenue sur la base des capitaux entre des parties qu’elles, ni se rencontrent ni se contractualisent sur l’effort et le fond. Ainsi, l’idée des sociétés par actions – que leurs actions fluctuent entre la hausse la baisse d’une minute à l’autre – est apparue et est devenu possible de publier de fausses informations sur les bénéfices de ces sociétés. Il est également devenu possible d’utiliser des analystes financiers pour émettre de fausses prévisions sur l’augmentation de la valeur financière des entreprises et l’argent des gens simples qui ont été amenés vers les marchés financiers a été par conséquent perdu. Et encore une fois, cet argent a été versé dans les poches de ce que les perdants appellent « baleines » et les scènes de faillite des joueurs dans les marchés financiers se sont multipliées.
Bien sûr, il ya d’autres facteurs en rapport avec l’absence d’éthique et de contrôle du comportement individuel qui a permis aux gérants des institutions financières de verser d’énormes sommes dans leurs propres poches par le biais de salaires, de primes et d’indemnités irréels que les grandes analyses économiques en ont témoignés.
De là, il est tout à fait possible de titrer que : le système économique occidental a limité la question économique à l’accroissement de la richesse (la production) et a conduit à sa concentration vers des riches déterminés. Il est aussi possible d’extraire un certain nombre de paramètres qui définissent la crise économique mondiale, dont certains liés aux législations en vigueur et d’autres en relation avec les comportements et les pratiques capitalistes basés sur l’individualisme et la cupidité. À savoir:
1. La propagation de l’usure et sa législation
2. L’émergence d’un système monétaire à base de billets de banques indépendant de l’or et de l’argent
3. Hégémonie de la propriété individuelle sur les autres types de propriétés
4. La prolifération et la législation de l’idée de la propriété intellectuelle des innovations et des inventions
5. La transformation du pétrole et de l’énergie en une propriété privée et la législation des privilèges des sociétés
6. La propagation de l’idée de privatisation dans de nombreux secteurs économiques.
7. Subjuguer les principes, la politique et la guerre au service des sociétés productrices d’armes.
8. La domination de l’idée du profit sur le comportement individuel et l’expansion de la cupidité et l’absence du contrôle moral (comme la moralité).
9. Consolidation des législations relatives aux ventes fictives (sans « Taqabudh ») et la législation de types frivoles de sociétés.
10. La définition de la question économique par l’accroissement de la production et de la richesse.
Et là viendra la rapide comparaison avec les caractéristiques de la vision économique du Hizb ut-Tahrir, qui l’a déduite de l’Islam, de chacun des points ci-dessus. Cette vision est un ensemble de dispositions juridiques émises par le Seigneur de l’humanité qui sait plus que tous ce que s’est passé et tout ce qui adviendra. Cet article ne permettra, en outre, pas de présenter les textes juridiques de cette vision et de leurs explications, cependant, tout cela est disponible dans les publications de Hizb ut-Tahrir, en particulier dans le livre « Le Système Economique en Islam »* :
1. L’interdiction –dimension sacré du terme- de l’usure est impérative en Islam. La crise hypothécaire reflète de facto la nullité des tentatives de contournement des lois Islamiques et la légalisation des «banques islamiques » ainsi que la promulgation par quelques uns des prêts immobiliers pour les musulmans en occident.
2. Révérence de l’or et de l’argent comme l’unique système monétaire en Islam, et le retour de ces minéraux en monnaie fixe au lieu d’être une marchandise exposée à la variation des prix, ce qui conduira à la stabilité de la monnaie.
3. La subdivision des propriétés en trois classes : une propriété privée, une propriété publique et une propriété de l’Etat, ce qui permettra de résister à la monopolisation et de distribuer la richesse.
4. L’illégalité de la propriété intellectuelle des innovations et des inventions, ce qui permettra de résister à la monopolisation des connaissances produites, et de mettre un terme à l’augmentation irréelle des fortunes des entreprises NTIC.
5. La considération du pétrole et de tout produit en relation avec l’énergie en tant propriété publique ne devant pas être restreinte aux individus et aux entreprises.
6. L’invalidité de la privatisation des propriétés publiques et des propriétés de l’État, et la conservation des droits des personnes dans la richesse que l’état produit et gère leurs processus de développement.
7. L’attribution de l’industrie militaire à l’émir du djihad et donc à l’État, et ne pas ouvrir la voie aux entreprises privées pour la fabrication d’armes, et limiter les guerres à la résistance aux occupations et à la diffusion du message de l’Islam, ce qui extermine l’existence des entreprises de guerre de budgets dépassant parfois les budgets d’États.
8. L’interdiction des ventes dans lesquelles « Al-Taqabudh » n’a pas été observé, et donc la disparition de l’idée de spéculation et l’accès à la stabilité des prix des marchandises. Ensuite, la limitation des types de sociétés -qui sont caractérisés dans l’islam par l’exigence de l’existence de l’effort en tant que partie principale associée- et de ne pas reconnaître la légalité des sociétés de fonds seuls, sans effort, ce qui a ouvert par ailleurs la voie aux jeux de hasard avec les marchés monétaires.
9. La prédominance de l’esprit de piété sur les comportements des individus et leur mise en œuvre des lois du système économique islamique fondées sur la base des cinq classes des lois islamiques –Fardh, Mandoub, Moubah, Makrouh et Haram- en vue de parvenir à l’agrément d’Allah et, par conséquent, l’existence d’un autocontrôle à l’intérieur de l’individu sur son comportement.
10. Définir la question économique comme un problème de distribution de richesse, et non pas de sa production et décréter les lois conduisant à la répartition équitable des richesses et évitant sa concentration dans des mains limitées.
Ceux-ci sont dix points déduits de l’Islam, formulés par Hizb ut-Tahrir dans sa vision économique. J’ai bien spécifié Hizb ut-Tahrir dans le titre (malgré qu’elle soit une vision islamique générale) car certaines des visions économiques contemporaines affiliées à la législation islamique ont omis certains des points su-cités et d’autres les ont violés, et donc cette vision est une vision islamique caractérisant Hizb ut-Tahrir. La singularité de sa vision revient à sa bonne méthode d’inférence (Al-Ijtihad) basée sur des textes législatifs sans être influencée par les sécrétions du système capitaliste, alors que certains auteurs et chercheurs, éblouis par les théories économiques capitalistes ont dérapés en tentant de les islamiser par imitation de l’occident. La recherche législative et l’inférence ou « Al-Ijtihad » se sont devenus pour eux basés sur le résultat avant les textes et ils recherchent ensuite les interprétations des textes législatifs qui sont en accord avec le résultat placé, d’où la perte de la singularité de l’Islam après l’avoir limité aux produits du capitalisme.
Hizb ut-Tahrir reformulera sur la base de ces points le système économique dans l’imminente État de Khilafah, que son prochain système aura une incidence sur tous les coins du monde à un moment où les frontières et les différences qu’avaient restreint les interactions des communautés et des entités dans l’histoire, se sont fondues.
La crise mondiale devrait motiver les théoriciens musulmans en économie à songer dans l’étude des détails de ces points, les montrer et proposer le système économique dans le monde. Ce qui est certains, c’est que certains intellectuels occidentaux exposent certaines de ces caractéristiques, à titre d’exemple ce qu’a présenté Noman Hanif, dans son article « Al-Khilafah: Le défi de l’Islam au système mondial » publié dans le site web de « media monitors », le 31/1/2006, où il a montré ce qui caractérise le système économique islamique en terme de séparation de la propriété de l’État, la propriété publique et la propriété privée comme alternative à la privatisation dans le modèle économique et le caractère le plus important dans ce système : la législation du système monétaire basée sur l’or et l’argent, et la définition du problème fondamental de l’économie comme problème de distribution et non pas un problème de production comme l’est dans la pensée occidentale ainsi que le traitement des ressources minérales, y compris le pétrole et le gaz sur la base du fait qu’elles sont «le droit de tout citoyen et l’État se charge de préserver le droit de leur gestion ».
La tyrannie de l’idée de la propriété individuelle a permis au capitalisme d’autoriser les accaparements -alors que l’islam les a interdits-. Elle a permis au capitalisme de transformer les minéraux extraits de la terre comme l’or et le pétrole en des marchandises possédées par des personnes -alors que l’Islam a limité le droit d’extraction à l’État-. Elle a également permis au capitalisme d’autoriser à posséder des outils de production associés aux industries des matières premières et les industries extractives comme les métaux et le pétrole -alors que l’Islam a interdit aux individus et aux personnes de posséder ces outils de production-.
Quelques nouvelles voix en Europe se sont levées appelant à tirer profit du système économique de l’islam, tels que le magazine « Challenges » que son rédacteur en chef, Vincent Beaufils, avait intitulé son édito du 11/09/2008 (Le Pape ou le Coran) en se demandant sur « la morale du capitalisme », et a déduit: » … au moment où nous traversons une crise financière qui balaie tous les indices de croissance sur son passage, c’est plutôt le Coran qu’il faut relire que les textes pontificaux. Car si nos banquiers, avides de rentabilité sur fonds propres, avaient respecté un tant soit peu la charia, nous n’en serions pas là. » et plus loin « … l’argent ne doit pas produire de l’argent. » et encore plus loin « Le respect de ce principe du Coran est également fort utile dans la relation que chacun entretient avec l’argent, qu’il s’agisse des entreprises ou des particuliers : les personnes morales n’ont ainsi pas le droit de s’endetter au-delà de leur capitalisation boursière; quant aux personnes physiques, elles ne peuvent de facto souffrir de surendettement. » ou Roland Askin, rédacteur en chef du « Journal des Finances » dans son blog du magazine qui suggère dans son article intitulé « Wall Street, mûr pour adopter les principes de la Charia? » « …d’appliquer des principes de la Charia arrêtés sept cents ans auparavant : interdit de vendre des actifs que vous ne possédez pas de façon effective ou de réaliser des opérations de prêts d’argent moyennant rémunération. Interdit surtout de spéculer sur les déboires d’une entreprise. Le seul moyen de s’enrichir c’est de participer au développement d’une entreprise et d’en percevoir les fruits en étant présent au capital.
Des principes simples et de bon sens que tous les détenteurs d’actions ou de contrats d’assurance-vie indexés sur la Bourse auraient voulu voir appliqués plus tôt. »
Les Etats-Unis sont au bord de l’effondrement, et son plan financier approuvé est de l’ordre d’analgésiques et n’est pas de l’ordre de traitements fondamentaux tels que l’ont en témoignés certains analystes, parce que le cancer a été dans un stade très avancé ! Il est temps pour que leurs clients se soustraient de leur enfer et ne pas s’accrocher à eux dans leur chute. Le temps avance à une grande vitesse vers la réalisation de cette vision économique, qui fait partie d’un projet de civilisation complet que l’islam avait légiféré et que Hizb ut-Tahrir l’a inféré de ses sources et le propose comme nouvel ordre mondial.
L’ère des Etats-Unis est désormais du passé ; temps et place à l’Islam.
Dr Maher Al-Jabari (aljabari@mail.com)
Membre du Bureau d’information de Hizb ut-Tahrir en Palestine
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* « Le Système Economique en Islam », Le livre:
• Version Arabe (http://www.hizb-ut-tahrir.org/PDF/AR/ar_books_pdf/Iqtisadi.pdf )
• English version (http://www.hizb-ut-tahrir.org/PDF/EN/en_books_pdf/economic_system.pdf )
Dr JORION
Je trouve vos analyses très réalistes et vos prévisions bien précises et vous en remercie.
La chute du capitalisme est pratiquement là. Vous avez mis une date historique sur l’évènement, qu’étais le 18 Mars 2009. Il est bien évident que cette date marquera pratiquement la mort du capitalisme, cependant la fin du dogme lui-même était bien avant. Ceci a été avec la mort de deux de ces piliers: la liberté du marché et la neutralité des états.
La grande question maintenant, quel est le nouveau dogme qui va remplir ce vide?
Le communisme a précédé le capitalisme depuis deux décennies. La voie est-elle ouverte à l’Islam?
l’article de Dr Jaabari écrit depuis Octobre 2008 donne la vision économique de l’Islam qui viendra s’appliquer dans un système global appelé Khilafa basé sur les lois de l’Islam.
Je vais rester très poli par égard pour tous mes amis muslumans progressistes du Mahghreb.
Votre très long et indigeste laïus cache très mal votre opportunisme à profiter de cette crise pour tenter d’imposer un autre ordre oppressif.
Voyez-vous, le moyen-âge est achevé depuis longtemps. Il vous faudra réfléchir par vous-même pour nous en sortir plutôt que de compulser la charia ou votre livre éculé « Le Système Economique en Islam ». Pour faire vite et que je n’en ai pas senti votre disposition à écouter, malgré tout parlons de
son point 2: vous n’avez donc rien lu ? ou rien appris des monnaies libres et locales?
son point 7: qui m’embrouille …. moi je suis anti-militariste, sachant qui tient bénéfice des guerres
Maintenant, dites-moi en quel pays, depuis la venue de l’islam, ce système sans intérêt a été mis en oeuvre. Dites-moi en quel pays la zakat est effectivement versée, pour les plus riches bien sûr! car les plus pauvres sont des agneaux très dociles! Sinon, il n’y aurait plus aucun problème de santé ou d’éducation en pays musulan…
Ma position n’est pas d’attaquer l’islam! La religion est affaire personnelle! Elle n’est pas de négliger les apports de l’islam. Elle est de me voir imposer matériellement des concepts symboliques. Et des penseurs les plus rétrogrades, de devoir revenir aux conceptions moyenageuses et d’oublier les expériences traumatisantes mais instructives qui lui ont succédé.
Je crois simplement que vous tombez ici comme un cheveu dans la soupe, avec des thèses à faire admettre, mais surtout pas avec des intentions de réfléchir avec nous.
Mes amitiés, en attendant que vous changiez d’approche.
position n’est pas d’attaquer l’islam
Qu’attendre du G 20 ?
http://www.rue89.com/2009/03/28/en-pleine-crise-du-capitalisme-vers-un-g20-pour-rien
@ Khaled01
Il n’y a pas une seule vision économique associée/associable à la religion musulmane.
Par ailleurs le système bancaire des pays arabo-musulmans, – tel qu’il existe actuellement- ne change pas grand chose à la donne actuelle (c’est purement cosmétique si vous voulez mon point de vue, et la Loi n’est pas appliquée, voire détournée, en ce qui concerne le crédit et l’usure… sans parler des politiques publiques des états producteurs qui n’ont rien à voir avec une quelconque redistribution équitable des richesses… comparez l’Algérie ou l’Arabie saoudite avec la Norvège par exemple… Je me demande d’ailleurs si la propriété stato-nationale des ressources naturelles n’est pas déjà contraire à certains principes fondamentaux de l’Islam…).
Le point 1 fait l’objet des recherches des partisans d’un système de monnaie fondante/ ou des partisans d’une nationalisation/ collectivisation des intérêts perçus par les banques.
Le point 2 a été abondamment discuté ici: l’or ou l’argent ne sont pas une solution
Le point 4 pose problème: les artisans marocains ne protègent-ils pas leurs secrets de pères en fils?
Les points 3 et 5 et 6 sont en accord avec la tradition démocratique. En quoi avez vous besoin de les déduire de la religion?
Le point 7 est intéressant, mais aucun peuple libre ne peut être privé du droit de de se défendre en cas de nécessite (quel que soit l’ennemi en question). Je vous renvoie à la distinction de Maïmonide/Machiavel entre prophètes armés et prophète désarmés.
Le point 8 semble en accord avec ce que pense Paul. Mais pourriez vous etre plus précis sur « Al Takabudh »?
Le point 9 impose de distinguer la piété et la vertu. C’est un débat fondamental entre la pensée greco-latine et le judaïsme et/ou l’Islam. Si par piété vous entendez l’application de la Charria, je crois que nous ne serons pas d’accord…
Le point 10 est intéressant: c’est la la voie typique empruntée par les libéraux égalitaristes, voire par le marxisme analytique (ce pourquoi certains marxistes leur refuse le titre de marxiste, puisqu’ils s’attacheraient plus aux question de distribution qu’aux rapports de productions)
De quoi Hisb-ut Tharir déduit-il ces 10 points? En quoi n’ajoute-t’il pas à la Loi?