Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Pierre025 écrit :
S’il réussissait avec l’appui de majorités populaires à augmenter les salaires en Europe, il faudrait fermer Europe à la concurrence.
Pierre025, voyez-vous la prémisse implicite à votre raisonnement ? « Comme je considère par définition que la part du surplus qui revient aux rentiers (= investisseurs = capitalistes) et aux entrepreneurs (= dirigeants d’entreprises = patrons) est elle intangible, la seule manière d’augmenter les revenus des travailleurs (= employés = salariés) est la fermeture des frontières ».
Tous les raisonnements sur le protectionnisme reposent d’ailleurs sur ce même postulat : « Seule la masse salariale est compressible, les intérêts (= les dividendes), les profits (= les salaires des patrons) ne le sont pas ». C’est d’ailleurs le message très clair qu’envoient en ce moment les dirigeants des établissements financiers américains pseudo-nationalisés à Mr. Obama : « Bloquez nos primes et nous augmentons nos salaires. Plafonnez nos revenus et nous allons habiter ailleurs. Vous n’avez toujours pas compris que la somme totale de nos revenus est incompressible par définition ! »
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
34 réponses à “Physique élémentaire”
Les 2 solutions pour la sauvegarde du capitalisme démocratique occidental:
1-Exclure les irresponsables qui ont mener à la faillite et que l’administration US prenne les orientations économiques stratégiques au sein même des entreprises (sans les nationaliser car vraisemblablement cela pose un problème déontologique aux américains)
2-Réglementer les importations chinoises basées sur le dumping et qui détruisent, par une concurrence déloyale, l’ensemble du tissus économique de l’Europe et des USA.
Je pense (j’espère) au moins que le plan Obama respecte la règle n°1 mais honnêtement vu ce que j’ai comme information tangible, c’est difficile de se faire une idée précise.
Ce qui est sur c’est que le capitalisme occidental joue sur une corde raide.
Si les USA echouent à relancer rapidemment leur économie et surtout à réorganiser les modes de productions très rapidement, alors les capitaux devront s’exiler sur Mars (ou en Chine). Car la situation sociale y serait vraiment très grave vu qu’en 6 mois le chomage est passé de 5.5 à 10.5% et que la crise semble s’aggraver encore plus cette année.
Mais à mon avis, les capitaux occidentaux ne souhaitent pas forcément quitter défénitivement leurs berceaux de naissance…Enfin espérons.
se pourrait-il qu’une part non négligeable des 99,99 de pigeons pensent qu’il faut effectivement assurer aux rentiers et aux patrons (j’aime bien choisir ces deux termes, c’est tout à fait personnel) la part du surplus que Dieu leur a attribué, sinon il n’y aura plus du tout de surplus pour les salariés?
m’enfin comme dit l’autre, c’est pas nouveau: que le salarié se serre la ceinture le plus possible s’il veut pouvoir encore se la serrer…
je me souviens d’un prof d’éconopol qui nous avait expliqué qu’on pouvait augmenter les salaires sans augmenter les prix: en réduisant la marge, autrement dit le surplus qui revient aux rentiers et patrons. j’en avais parlé autour de moi. on m’a fait remarqué que ce prof ne travaillait pas dans le privé… encore un poète quoi.
première réaction du salarié travaillant en suisse lorsque le secret bancaire est attaqué: c’est pas bon pour mes perspective d’emploi ça! pour un peu il serait d’accord d’augmenter ses impôts pour pouvoir baisser ceux de l’entreprise qui l’emploie! (même si sur contreinfo.info, il faut augmenter les impôts des riches – il n’y a pas de chiffre pour la suisse)
enfin, quand les pigeons se mettent en groupe comme les corneilles, peut-être peuvent-ils faire un peu bouger les lignes du rapport de force… un triangle, ça a trois sommet, parce qu’avec deux points c’est plutôt un bout de droite, non? je veux dire, il faut trouver le moyen d’opposer à nouveau rentiers et dirigeants… c’est possible cela?
M’enfin mettre ces capitaux en chine, il faut être completemnt abruti. Mais c’est vrai que l’esclave coute beaucoup moins cher.
Contrairement au prêt bancaire (qu’on rembourse), l’actionnariat prend la forme d’un abonnement: L’entreprise est abonnée à ses actionnaires, payant périodiquement pour un « service » (le « prêt » initial des actionnaires). Le paiement des dividendes se fait aussi longtemps que le contrat d’actionnariat n’est pas dénoncé, sans échéancier donc. A noter que le risque que les dividendes ne soient pas versés est globalement du même ordre que celui que mon FAI me coupe mon accès internet pour maintenance. Négligeable.
@igor,
tu prends les risques de tes discours, mais je trouve qu’il tombe bien a propos. c’est a dire que tu as entièrement raison. Les US veulent de l’inflation qu’il la produise par ujne augmentation des salaires. Mais là ont tombe dans un jeux que moi même en boostant ms neoronnes n’arrive pas a compenser l’esclavagisme. C’est trop par cher les esclaves.
Erratum:
Inversion de logique en cours de rédaction, au temps pour moi:
> Le risque que les dividendes ne soient pas versés est globalement du même ordre que celui pour mon FAI que je suspende mes paiements. Dans ce cas là, le fournisseur de service dans un cas comme dans l’autre suspendent leurs services.
Le quatrième tiers ( cher au coktail de Raimu ), l’Etat, juge aussi ses revenus incompressibles . Et puisqu’on cause thermodynamique, il faudra bien qu’un des quatre tiers cède.Si on rétrécit le volume en fermant les frontières ,on fait monter la pression ou la température des compatriotes de Mariotte( pas le tolier américain mais le physicien)
Je suis désolé de reconnaitre que pour Paul tout cela ressemble a de la physique élémentaire. Mais je te rassure Paul, c’est exactement cela. Le vrai prolème est de faire reconnaitre par nos dirigeant ces principes incrompréhensible. Les lois soient les lois est les seules lois qui puisse exister sont l’équilibre. Sinon c’est un chao permanent, il faut que tout soit rytmé c’est tout . Ont ne peut pas faire en 20 ans se qui devait en demander 60. Un piont c’est tout ….
J’arrive pas à croire que nos grands-parents se soient battus pour leurs droits (du genre réduction du temps de travail avec augmentation de salaire comprise) avec succès mais au risque de leur vie et que leurs petits-fils soient aussi lâches et nigauds. En fait pigeons est plutôt le bon qualificatif, iGor milhit a raison.
@moi.
le pigeon est rassasié et ça lui suffit.
Seulement une demi-année de crise ne l’oublions pas chers blogeurs dont le cerveau entre en ébullition, le moment viendra ou le pigeon au ventre creux cherchera des contrées plus verte dans lesquelles il pourra a nouveau manger a sa faim.
Alors la vague migratrice forte des ses miliers de battements d’ailes provoquera un vacarme assourdissant dont nul ne mesure l’écho.
Erratum 2: Le retour (je devais vraiment pas avoir les yeux en face des trous tout à l’heure).
Contrairement au prêt bancaire (qu’on rembourse sur une période donnée et finie), l’actionnariat s’apparente à un abonnement: L’entreprise est abonnée à ses actionnaires, payant périodiquement pour un “service” (l’investissement consenti par ces actionnaires). Le paiement des dividendes se fait aussi longtemps que le contrat d’actionnariat n’est pas dénoncé, donc potentiellement ad vitam aeternam. Le risque que les dividendes ne soient pas versés est globalement du même ordre que celui pour mon F. A. I. que je suspende mes paiements: Dans ce cas là, le fournisseur de service dans un cas comme dans l’autre suspend les services en question.
Bonjour a tous ,Comme dit Jacques l’etat considere ses revenus comme incompressible ,on retombe toujours sur le profit et son partage soit un petit nombre fait beaucoup de profit et le restant reve d’acceder au reve ,soit on partage et la, chacun a tres tres tres peu!il va etre temps d’envisager d’autre valeur que le profit!
J’ai un peu de mal à suivre votre raisonnement…
Vous affirmez aujourd’hui que la part du surplus qui revient aux rentiers (= investisseurs = capitalistes) et aux entrepreneurs (= dirigeants d’entreprises = patrons) est intangible, alors que cette part là n’existait pas avant 1970, année où sont apparus les Stocks options et que c’est à ce moment que la part salariale a fortement diminuée, je me trompe?
Ca va saigner, on y va tout droit.
Il n’est pas étonnant d’entendre les barons sur ces fiefs à rémunérations élevées tenir ce discours. Il est beaucoup plus embarrassant d’écouter les politiques le relayer, en le présentant comme argument incontournable, alors qu’il démontre surtout la collusion entre politique et haute finance.
Pour quels autres postes déjà occupés par quelques de leurs alter ego vont-ils aller proposer leur compétence ? Sur quelle ile de l’Atlantique tropical vont-ils aller établir leur demeure si personne ne cède à leurs exigences ?
Il y a un parfum d’argument du bout du chemin là dedans, sauf si on exhibe en pièce jointe à la démonstration, la pompe à vélo permettant d’agrandir la surface du globe, faisant de ces dites iles, des continents.
On pourra continuer à croire pendant quelques temps encore que c’est celui qui crie le plus fort qui à raison, un futur relativement proche pourrait obliger à considérer d’autres perspectives.
@ cazier et aux autres
d’après ce que j’ai pu lire de l’auteur de ce blog (et ailleurs aussi), les stock-options ont été conçu pour aligner les intérêts des patrons sur ceux des rentiers. c’est un des moyens (y en a-t-il d’autres?) de transformer le triangle (à trois sommets) en bout de droite (avec d’un côté les gagnants et de l’autre les perdants). pour ce qui est de l’évolution des parts respectives: l’article de Lordon sur la part salariale
je réitère ma question: on fait comment pour faire diverger les intérêts des rentiers et de patrons? Et comment ce triangle évolue-t-il avec « la fin du capitalisme »?
@ logique et aux autres
« m’enfin »… j’essaye d’assumer mon propos tout en n’oubliant pas que si je peux penser comme je le fais c’est bien parce qu’il y a eu les grands-mères et les grands-pères, et parce qu’il y a bien des personnes qui dépensent leur temps et leur énergie sans trop compter pour que « la lutta continua ». c’est pour cela que j’ai écrit: « une part non négligeable des 99,99 % de pigeons » (voir LeClownBlanc-Auguste).
c’est vrai les esclaves c’est pas cher. encore que… si il y a eu une abolition c’est aussi (et peut-être surtout) parce que les esclaves ont su de par leur résistance faire en faire suffisamment augmenter le coût pour qu’on y préfère le salariat. en fait il se peut bien que les esclaves, ce soit vraiment trop cher, peut-être pas pour tout le monde, d’accord, mais y a bien quelqu’un qui paie la différence… non?
je me suis souvent demandé: la lutte de nos grands-parents pour des assurances sociales, n’aurait-elle pas aussi un peu profité des colonisés? la décolonisation, ça n’a pas été un pas de la mise en concurrence des travailleurs au lieu de leur subordination (salariés – esclaves)? alors, loin de moi l’idée de déterrer le petit père de peuples, mais: « salariés de tous les pays, unissez-vous » parce que les rentiers et patrons de tous les pays, tant bien que mal, arrivent au moins à s’unir sur une chose: leur part est intangible.
@le fan et aux autres
1/2 année de crise? je sais pas quoi dire, vu de genève la calviniste, la crise on a pas encore vraiment vu… ah oui, tout de même, les trous de madoff, mais sinon?… ah oui, comme partout, les camps de rééducation pour le retour à l’emploi sont un peu plus pénible…
je me souviens en 1996-1997, quelques années après la crise du début des années 90 (en CH il y a tjs un petit décalage), tous les journaux titraient: « la reprise est là! » et dans les grandes surfaces se signaient des nouvelles conventions collectives un peu moins généreuses qu’avant… et du haut de mes 22ans je me disais: ouais, la reprise ce n’est pas pour tous…
bon, comme dit ailleurs, ce matin je suis content parce que je suis convoqué à un test-tri pour un job chez le pharaon, j’espère bien dégotter un entretien pour un jour participer à la construction de son very special vehicle pour l’au-delà en forme de pyramide (ponzi es-tu là?)…
bonne journée!
et ça continue avec les patrons qui s’en mettent plein les poches avec les aides de l’Etat, des résultats d’entreprises mauvais, et des suppression de postes en vrac.
Ils sont vraiment irresponsables et ne veulent pas entendre raison.
http://fr.news.yahoo.com/3/20090325/tbs-patrons-remunerations-credit-agricol-f8250da.html
Pendant ce temps là, les présidents légifères éventuellement dans le futur.
De toute façon les lois ne sont pas respecter par certains clans, il peut bien en empiler des lois.
Une loi pour les méchants patrons qui tapent dans la caisse des aides de l’Etat: on n’a plus le droit d’escroquer l’Etat, c’est tout nouveau.
Une loi pour les bandes des banlieux car on n’a pas le droit de casser la gueule du proviseur avec ses copains: avant on pouvait.
Il se moque vraiment du monde.
le bon lien, car il a changé:
http://www.liberation.fr/economie/0101557754-cheuvreux-maxi-bonus-75-licenciements
Cher Monsieur Jorion,
je ne suis pas économiste, devin moins encore et je peux me tromper.
Je sais bien que la répartition de la valeur ajoutée n’a rien d’intangible. Quant aux salariés, ils ont bien le droit de se battre pour obtenir plus.
Mais je n’arrive pas à concevoir un monde où les salaires occidentaux progresseraient sans l’érection de barrières protectionnistes puissantes qui amèneraient partout des désordres forts et chez nous une somnolence pernicieuse.
Il est remarquable de voir à quel point la répartition des rôles entre Chine et Amérique – que M. Werrebrouck appelle joliment « chimérique » – obéit à la dialectique du maître et de l’esclave qu’a brossée Hegel. L’esclave, disait-il, a perdu lors d’un combat singulier, et c’est pourquoi il est esclave. Mais le maître, qui a gagné le combat, s’endort pendant que l’esclave travaille pour lui et, peu à peu, lentement mais sûrement, l’esclave acquiert par son travail une maîtrise qu’il va, un jour, retourner contre son oppresseur.
La Chine, certes, est loin de la maîtrise encore, mais quel chemin parcouru depuis la honte formidable de la défaite lors de la Guerre de l’opium ! L’Amérique, de son côté, n’a perdu qu’un peu de sa superbe. Mais nous devinons tous que, dans dix ans, rares seront sur nos routes les grosses voitures General Motors et déjà nombreuses les Nano et autres produits des entreprises à bas salaires. Si les salariés américains se sont peu battus contre les rentiers et les managers ces dernières années, si nul Jimmy Hoffa n’est venu les haranguer, n’est-ce pas qu’ils avaient déjà, plus ou moins consciemment, intégré cette nouvelle donne mondiale ?
En tout cas, vous m’aidez à comprendre Monsieur Jorion, comme aussi les autres intervenants de ce site, et vous me donnez le courage de reprendre mon blog (eux.blog.free.fr).
Le monde est darwinien, et Malthus a toujours eu raison. L’avenir appartient aux communautés humaines (aux pays) qui sauront être les plus libérales, qui feront confiance à l’initiative, à la responsabilité, au courage, au désir. Les autres se calfeutreront en croyant retenir, à l’abri de leurs bastions dérisoires, l’âge d’or qu’ils savent évidemment perdu.
Toujours en Octobre, jamais le dimanche…
& bien plus tôt que prévu sans doute ?
Un imprécateur,vers 1865, n’a-t-il prédit qu’au début du XXI° siècle
le capitalisme finirait par se digérer lui- même ?
LA DICTATURE DU PROFITARIAT VA EXPLOSER LE 29/10/09.
20 ans après le communisme
80 ans jour pour jour après celle de 1929
C’est une affirmation de physique élémentaire…
Ne pas négliger la symbolique des dates ???
Seulement à quand …
UN MANIFESTE D’URGENCE POUR LA SAUVEGARDE DES PEUPLES ???
@ Moi
1. « J’arrive pas à croire que nos grands-parents se soient battus pour leurs droits (du genre réduction du temps de travail avec augmentation de salaire comprise) avec succès mais au risque de leur vie et que leurs petits-fils soient aussi lâches et nigauds »
En fait nos grands parents avaient en face d’ eux des « patrons » dont l’intérêt n’était pas toujours celui de l’investisseur. Aujourd’hui, le CEO de la grande firme est salarié du capital, payé par un conseil d’administration représentant une corporation d’intérêts capitalistes. Comment un salarié de la classe moyenne, simple rouage de la corporation qui autrefois au péril de sa vie se battait pour une vie décente, est-il devenu « lâche » ? Parce que toute l’idéologie qui encadre l’apprentissage du salarié de la classe moyenne, son éducation, son rapport idéalisé au travail, est vécue comme le « moindre mal » et comme quelque chose de « normal ». Le « moindre mal » érigé comme prêt à penser d’une civilisation, soit accepter qu’une minorité de winners s’accaparent le monde pendant que les pigeons se vautrent dans la consommation à crédit, est le signe tangible d’une décadence absolue.
@ Dissonance
L’actionnaire « espère » un rendement via le dividende mais surtout une plus value (et redoute la moins value…), c’est un calcul à court, moyen ou long terme…et bien des entreprises florissantes préfèrent ne pas distribuer de dividendes car un réinvestissement est plus productif ( par exemple en terme de développement de l’entreprise ou d’augmentation du cours de l’action) et permet ensuite de lever des capitaux à moindre cout.
@ iGor milhit
Le capitalisme ne peut pas mourir, il ne fait que s’adapter…Les esclaves sont devenus salariés donc consommateurs, les dirigeant ont eu des stocks option donc sont des actionnaires, puis les salariés commencent à avoir des stocks ou des actions en AssVie…C’est un système qui tend vers le gagnant-gagnant( ok vers l’infini !) et qui génère aussi les RMI/RSA, assedic, Alloc. La paix sociale est achetée, du pain et des jeux comme à Rome…Et pour certain en autoentreprise, le triangle n’est plus qu’un point !! mais un gros poing à plus de 60h avec risque personnel !! La liberté a un prix et commence par soi-même.
à Chris34
pourquoi faire l’impasse de toutes ces machines qui travaillent pour nous ?
pourquoi, alors même que le mythe du progrès fait sourire ou désespère, préjuger de toutes productions comme positives ?
@Pierre025 à propos de la somnolence pernicieuse. Il y a aussi un mythe qu’il faut combattre c’est celui qui dit que le progrès vient nécessairement de la concurrence. C’est une relation tout à fait contingente et non nécessaire.
Il y a un monopole national sur l’industrie d’armement et pourtant on ne peut pas dire qu’elle ne fait pas de progrès. Il y a une concurrence entre banques mais je ne vois pas mais alors pas du tout le bénéfice pour leurs clients et la société. Dans l’histoire toutes les grandes puissances industrielles GB, USA, RFA, Japon,… se sont construites derrière un mur de protectionisme. Pourquoi ce qui a permis cette formidable puissance causerait tout d’un coup leur déclin ? Peut-être parce que la mondialisation sert avant tout à tirer les salaires et la protection sociale vers le bas. Ne reprenons donc pas bêtement les arguments de nos adversaires même et surtout quand ils avancent avec des concepts aussi beaux et consensuels tel celui de la liberté. Il y a des « libertés » qui asservissent plus qu’elles n’émancipent. Et pour reprendre une remarque de Frédéric Lordon sur son blog, si on supprime les tarifs douaniers alors il faut aussi que la Chine s’aligne sur notre législation sociale et environnementale, car comment penser alors que la compétition peut être équitable ?
Le progrès vient de la libre circulation de la connaissance (d’où l’ambivalence des brevets), de la foi des inventeurs en un avenir meilleur pour eux et la société,et que sais-je encore.
Croire que le progrès vient de la peur de disparaître, c’est croire que l’on peut éduquer son cheval à coups de cravache. Croire en la sélection du meilleur qu’à popularisé le darwinisme, c’est oublier que celui-ci est commandé par le hasard et pas par une intentionnalité. Or il y a une part essentielle d’intention dans le progrès et comment justifier socialement de récompenser non par le travail et le génie mais le simple hasard.
@ pierre025
Connaissez-vous, par exemple, Patrick Tort? Dans ses bouquins j’ai pu lire que Darwin avait expliqué que chez le grand singe humain (et pas que chez lui) la sélection naturelle avec sélectionné des éléments comme la morale, l’empathie, enfin des trucs culturels qui s’opposent à la guerre de tous contre tous et contre l’environnement.
C’est aussi pourquoi cette histoire de constitution pour l’économie est si intéressante.
Libérale? Vous voulez dire défenseur des libertés? Comme celle de migrer? Comme celle de ne pas être condamné à une absurde clandestinité? Comme celle d’être solidaire?
Responsabilité? Je ne suis pas certain de comprendre. Vous parlez d’une société à venir?
Ok, vive les entreprises à bas salaire, les bulles de crédit et les crises phénoménales. Vive la destruction de la planète. Mais peut-être suis-je en train de me tromper. Mes excuses.
@ chris24
gagnant-gagnant? vous faîtes de l’humour? comme Reagan qui parlait de « collaboration des classes »?
un gros poing à plus de 60h avec risque perso. Lordon en parle dans son article sur la part salariale: il n’y a pas que les salariés à souffrir des rentiers et de leurs alliés CEO d’entreprises côtées. Il semble que le poing dont vous parlez souffre passablement aussi.
La liberté a un prix et commence par soi-même. C’est tellement vrai que c’est vrai quelque soit la place que l’on occupe temporairement, et qui est déterminée par pas mal d’éléments, des aspects de choix personnel (encore que, voir la discussion sur la conscience) et des aspects sociaux, collectifs. Quelle que soit sa position temporaire: rentier, patron, salarié, exclu, assisté, clandestin… Pour tout le monde, la vie est un défi. S’il n’y avait que les entrepreneurs pour entreprendre et risquer quelque chose, mais ce n’est pas vrai. Tout le monde doit d’abord compter sur soi-même pour avancer. J’adore l’apprendre toujours un peu plus. Mais c’est le point de vue individuel. Il vaut pour l’individu.
Comme le défend M. Jorion, il faut aussi s’occuper des règles, du cadre, de l’aspect collectif. Je fais ce que je peux dans ma situation pour me développer au mieux et encourage tout le monde à le faire. Mais je pense également qu’il est nécessaire de réfléchir et d’agir pour construire un cadre. Vive la Constitution pour l’économie…
Plus je me développerai individuellement, plus j’aurai des armes et de l’énergie pour défendre un projet collectif qui nous éloigne de « l’état de nature ».
La liberté n’a pas seulement un prix. Je ne cesse de m’inspirer des exemples d’êtres humains visant la liberté, tant la leur que la possibilité de celle des autres. Je peux m’occuper de ma liberté parce que d’autres le fond, m’apprenne, m’encourage. J’espère bien commencer à rendre la pareille.
Et puis ça vaut la peine de relire Qu’entend-on par « capitalisme », et pourquoi sa phase finale est amorcée?. Si, si.
Version française :
Baissez les impôts où on se barre ailleurs
@ chris34
« Le capitalisme ne peut pas mourir, il ne fait que s’adapter…Les esclaves sont devenus salariés donc consommateurs, les dirigeant ont eu des stocks option donc sont des actionnaires, puis les salariés commencent à avoir des stocks ou des actions en AssVie… »
Vous partez du principe que toutes les sociétés humaines tendent vers le capitalisme, mais un anthropologue infirmerait ce déterminisme. Ce postulat commun aux Marxistes et aux libéraux classiques, trouve son illustration dans la célèbre citation de Marx « Le moulin à bras vous donne la société avec le suzerain ; le moulin à vapeur vous donnera la société avec le capitalisme industriel ». Or la Babylone antique connaissait déjà un système de crédits perfectionné avec intérêts. De même, le mathématicien Héron d’Alexandrie conçoit ce qu’il appelle un Eliopyle, première machine à vapeur, 2000 ans avant l’avènement du capitalisme anglais et son énergie bon marché.
Or ces sociétés humaines ne sont pas devenues capitalistes pour autant, même avec un système de crédit évolué ou une technologie prometteuse les conditions économiques, morales et politiques n’étaient pas réunies pour cet avènement historique. On pourrait multiplier les exemples : une société pré-industrielle devient déterministe avec sa technologie (donc capitaliste) quand les conditions morales et politiques ont permis à un moment donné de l’histoire l’avènement de la classe « bourgeoise » : Les libéraux et les marxistes ont au moins cette erreur en commun, il n’y a aucun déterminisme technologique et matérialiste à l’avènement du capitalisme, le postulat est uniquement moral et politique.
Le capitalisme peut donc mourir de sa belle mort, puisqu’il n’est sujet à aucun déterminisme inéluctable, tout comme le bestiaire des religions antiques a finalement disparu, lui qui n’existait que par la morale et la politique des puissants de la Cité.
En remplaçant « capitalisme » par « économie de marché » cette phrase est à mon avis exacte.
Ceci dit, en vérifiant la définition de capital sur wikipedia (celle de capitalisme y faisant référence), j’ai un peu tilté sur une phrase à propos de l’analyse de Böhm-Bawerk sur le capital :
A partir d’une certaine richesse comparée à la richesse moyenne d’une nation (i.e. le haut de la courbe de Lorenz), peut-on réellement parler d’utilité ? Ne souriez pas (vous venez de le faire), la question est sérieuse : si le versement de dividendes était conditionné par les revenus et/ou le patrimoine du bénéficiaire, la moralité du capitalisme serait probablement moins douteuse.
@ iGor milhit
D’accord pour améliorer le cadre. Mais quelles nombreuses compétences à rassemblées pour en aborder les différents aspects, psychologique, médical, économique, sociétale, environnemental, légal,…Le capitalisme est plus réactif que pro actif, c’est un darwinisme sauvage qui s’est adouci par les contres pouvoir. L’état de « Nature » a parfois du bon…quand il rappelle que nous sommes tous égaux devant la maladie et la mort. ( jusqu’à quand ?…) Ils y a un travail a faire sur les valeurs et les symboles qui rassemblent pour le bien général. Il faut autant la loi que l’autocensure et l’exemple. Informatique et Internet peuvent être des vecteurs mais attention à BigB. Une des difficultés me semble être cette liaison du général au particulier.
@Bertrand
Il y bien sur une composante morale et politique dans le déterminisme du capitalisme. Mais dans un monde de plus de 6 Milliards d’habitants, la production en volume et les contraintes de cout impliquent des infrastructures lourdes donc des investissements donc des investisseurs donc du capitalisme (pour faire court). Et le bestiaire des religions antiques
n’ont pas disparu mais, au contraire, a muté en religions monothéistes plus faciles à « utiliser » pour les conquérants de l’époque.
@Patrice
Pour l’économie de marché, c’est une évidence. Moralité et capitalisme, Ah Ah!( c’est mieux que sourire…) c’est de la rhétorique…Pour l’utilité c’est bien sur à chacun de l’apprécier pour soi-même ! A le beau socialisme du sdf actionnaire !
Et pourquoi pas lié les dividendes aux nombres d’orgasmes que l’on donne à son/sa partenaire par semaine pour revenir aux bonnes bases de la nature !!AH!!AH!!