Qu’entend-on par « capitalisme », et pourquoi sa phase finale est-elle amorcée ?

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Le capitalisme est un système social caractérisé par l’existence de trois classes principales : celle des « rentiers », détenteurs de capital (= « investisseurs » = « capitalistes »), celle des « entrepreneurs » (= « chefs d’entreprises ») et celle des « travailleurs » (= « salariés »), et par la domination au sein de ce système de la classe des « capitalistes », d’où son nom.

Le rapport de force entre rentiers et entrepreneurs détermine le partage entre eux du surplus créé par le travail des travailleurs : les rentiers obtiennent les intérêts et ce qui reste du surplus revient aux entrepreneurs comme profit, à charge pour ces derniers de redistribuer à leur tour ce profit entre eux et les travailleurs dans une proportion que détermine le rapport de force existant entre ces deux classes.

L’introduction des stock options à la fin des années 1970 permit aux rentiers et aux entrepreneurs, dont les intérêts coïncidaient dorénavant, de s’allier contre les salariés, dont la part dans le partage du surplus ne cessa pas de diminuer depuis.

Les banques centrales, dirigées dès leur origine par les rentiers ou capitalistes (officiellement aux États–Unis et officieusement en Europe), ont toujours travaillé à leurs ordres et aujourd’hui plus que jamais. Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, les nations ont délégué une part toujours grandissante de leurs pouvoirs à leurs banques centrales qui sont devenues soit un État dans l’État (comme aux États–Unis) soit un État par-dessus les États (comme en Europe).

Capitalistes et entrepreneurs, désormais alliés, encouragèrent la création d’un abysse de dettes contractées par les entreprises et par les travailleurs. Le processus était condamné à s’interrompre aussitôt qu’ils seraient tous insolvables, stade qui fut atteint en 2007. Plutôt que d’enrayer la crise de la seule manière possible, c’est–à–dire en redéfinissant la donne entre rentiers, entrepreneurs et travailleurs, les gouvernements ont choisi d’encourager entreprises et travailleurs à s’endetter encore davantage, produisant ainsi de nouveaux intérêts dont bénéficient les rentiers, tandis que les banques centrales se voient confier parallèlement la tâche de créer de toutes pièces la montagne d’argent qui sera déversée dans l’abysse toujours plus profond de la dette. Captif désormais d’une rétroaction positive, autrement dit auto-renforçante, le capitalisme est entré dans une phase d’autodestruction.

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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130 réponses à “Qu’entend-on par « capitalisme », et pourquoi sa phase finale est-elle amorcée ?”

  1. Avatar de louise
    louise

    Autre approche:
    Le problème n’est pas tant l’endettement que les intérets de la dette.
    Si vous avez une masse monétaire de 1000 et qu’une banque prète 2 fois 500 à 10 %, elle crée ainsi une valeur fictive de 50 + 50 =100 qui n’existe que sur le papier!
    Un des emprunteurs va rembourser 550 mais comment? En prenant les 50 qui lui sont nécessaires dans la poche de l’autre qui va se retrouver avec 450 et en faillite!
    Actuellement les intérets de tous les emprunts sont tellement colossaux que plus personne ne peut les payer puisque le montant total à rembourser dépasse le montant de la masse monétaire .
    Une des solutions consiste effectivement à augmenter la masse monétaire en faisant tourner la planche à billet, l’autre solution serait, comme l’a dit Christine Lagarde lors de sa sortie sur « un crédit ça se rembourse », de ne rembourser QUE LE CAPITAL.
    Bizarrement tout le monde a bien capté que le crédit doit se rembourser mais tout le monde a zappé le fait que c’est le capital qui doit être remboursé!
    Dans les années 1970 mon père a acheté une maison, à la fin de son crédit ses mensualités représentaient une misère par rapport à son salaire, pourquoi???
    Parce qu’il y avait une vraie inflation et les salaires augmentaient en même temps que les prix!!
    Donc pour que le crédit fonctionne il faut soit de l’inflation ( la masse monétaire doit couvrir le montant des intérets) soit des crédits à taux zéro ( pour ne pas créér de valeur fictive impossible à payer).

  2. Avatar de FabCH
    FabCH

    Cher Paul,

    Merci pour ce nouveau billet qui clarifie votre analyse sur la fin du capitalisme.

    Cependant, je constate l’oubli d’une classe fondamentale : les semi-prolétaires (des ruraux en général). Autrement dit, ceux qui sont progressivement intégrés à l’espace capitaliste et qui permettent de compenser la baisse tendancielle des taux de profits en acceptant une rémunération inférieure aux standards de production mondiale. Hé oui, les prolétaires ont cette fâcheuse tendance à s’organiser pour gagner plus, d’où le recours nécessaire à cette masse de paysans encore partiellement autarciques et qui peuvent obtenir des conditions de vie meilleures en acceptant de gagner moins que les autres.

    L’urbanisation et l’épuisement consécutif des réservoirs de main d’œuvre peu prolétarisée à l’échelle mondiale constitue une de ces limites structurelles sur lesquelles butte le capitalisme historique.

  3. Avatar de jacques
    jacques

    Vous oubliez un acteur important , l’Etat avec ses impots .A moins que vous ne le rangiez avec les rentiers ?

  4. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    @ FabCH

    Ce sont les émigrés non seulement de l’extérieur, mais surtout de l’intérieur dans les pays émergeants, qui se concentrent dans le monde entier dans les grandes mégapoles, qui constituent les grand bataillons de l’économie et de la « société informelle ». Leur intégration au système capitalisme procède d’un mécanisme particulier, l’interfaçage entre deux mondes, formel et informel, qui se côtoient, s’alimentent, partagent le même espace, ont leurs propres lois, etc…

    Ce ne sont de moins en moins des ruraux et de plus en plus des urbains (si l’on peut appeler ainsi les habitants de mégapoles qui nient tout urbanisme).

  5. Avatar de JJJ
    JJJ

    Les développements présents remettent en mémoire la très intéressante thèse du « cycle social » du philosophe indien Sarkar (années 60)

    dont sythèse ici

  6. Avatar de Alain A
    Alain A

    Plusieurs peinent à accepter l’idée qu’un entrepreneur ne soit pas nécessairement un capitaliste (rentier). Il est vrai que ceux qui réussissent et font prospérer leur entreprise dans le système actuel finissent par accumuler du capital qu’ils font fructifier. Mais il est des entrepreneurs qui agissent hors du circuit traditionnel. Si c’est l’innovation originale qui, selon Schumpeter, est le gage du succès de l’entrepreneur, ne pensez-vous pas qu’aujourd’hui les vrais entrepreneurs sont dans le non-marchand et que c’est de là que viennent les innovations ?
    Dans le secteur environnement en tout cas cela me paraît évident. Je me souviens de cette initiative à Dunkerque, vers 1985, ou une association de réinsertion sociale sans but lucratif a crée, sous les lazzis, le premier centre de tri de déchets ménagers. Ils ont vivoté et expérimenté des années avant que, prise de conscience écologique aidant, l’idée ne fasse son chemin. Aujourd’hui c’est Suez et Véolia qui ouvrent des centres de tri (avec plus d’automation et moins de chômeurs remis au travail) un peu partout et en font du profit mais les vrais entrepreneurs étaient hors système capitaliste. De même en Belgique, les premiers collecteurs de papiers usés étaient des personnes du monde chrétien qui se battaient pour l’aide au développement et la réinsertion des exclus. Aujourd’hui l’asbl Terre emploie 350 travailleurs, continue à fonctionner sans profits et avec une grille salariale avec tension minimale, mais ils ont du mal à maintenir la collecte des vieux papiers qu’essaient de capter les mêmes multinationales…

  7. Avatar de Jef
    Jef

    Il est certain que cette période difficile, engendrée par un système devenu « sauvage », (mode de pensée économique qui a quand même survécu à plusieurs guerres dont 2 mondiales et à une grande dépression), est propice à la réflexion sur le « comment bâtir une société plus juste, équilibrée, écologique…mais aussi mondialisée… » et que de cette réflexion naîtront très certainement de nouvelles et nobles idées, en tout cas je l’espère.
    Mais, même si ça ne se décrète pas, est-ce qu’une grosse inflation ne va bientôt résoudre beaucoup des problèmes évoqués ici comme étant des signes annonciateurs de l’effondrement du capitalisme et les décisions politiques actuelles ne sont-elle pas justement l’illustration de cette volonté ?

    La politique de la fuite en avant de type Ponzy-Madoff par l’endettement sans fin et les conséquences que l’on pourrait imaginer suicidaires de la prise en charge de tous les excès de la dérégulation par des états en ce moment ne vont-t-elles tout simplement pas se résoudre d’elles mêmes par une forte dévaluation des monnaies fiduciaires, permettant au système en place de faire un forte cure d’amaigrissement, et d’enfanter sans péridural d’un système moins cannibale avec des bases plus justes, équilibrées, écologiques…, mais sans pour cela changer les fondements du cadre libéral et remettre en cause la relation certes pervertie mais jusqu’à ce jour la plus démocratique et fondatrice, entre travail (salarié-entrepreneur) et capital ?

    Quelques mois voir années de déflation, une politique monétaire volontairement suicidaire pour calmer les esprits qui s’échauffent et une « belle » inflation sur 5-10 ans diminuant par 2, 3 voir plus l’endettement des particuliers, des collectivités, des entreprises et des états, et ruinant au passage le capital et les rentiers.
    Puis de nouveaux équilibres commerciaux, des pays émergeants qui prennent toute leur place avec leur immense potentiel démographique et de nouveaux rapports de force qui s’ajustent dans la douleur, douleur qui depuis l’aube des temps rythme une aventure humaine qui devra tenir de plus en plus compte de dame nature avant d’être, dans le cas contraire, définitivement rappelée à l’ordre.

  8. Avatar de Blob
    Blob

    >Paul Jorion

    Votre analyse rappelle celle de Gérard Duménil, qui reprends la thèse du Cadrisme, c’est à dire l’émergence d’une classe intermédiaire, formés de cadres, et de managers compétents que les capitalistes cherchent à mettre de leur côté par l’intermédiaire de la finance.

    Pour un résumé des idées de Duménil, lire cet article du Monde Diplomatique:
    http://www.monde-diplomatique.fr/2007/10/BIDET/15216

  9. Avatar de Pierre-Yves D.
    Pierre-Yves D.

    @ Dissonance

    Le billet de Paul va droit à l’essentiel, il ne s’encombre pas, pour des motifs pédagogiques (ou alors il lui faudrait écrire une thèse répondant par avance à toutes les objections) des détails, détails qui ne changent rien à la démonstration, au contraire, puisqu’ils en constituent des facteurs aggravants.

    Dans un autre billet ou commentaire il a déjà été rappelé par Paul Jorion que les entrepreneurs et investisseurs pouvaient être les mêmes personnes.
    Il est bien évident qu’un patron du CAC 40 est à la fois entrepreneur, en tant que PDG, et rentier-investisseur puisque beaucoup de ses décisions consistent à arbitrer entre projet à long terme pour l’entreprise, maintien du salariat existant, et retour sur fonds propres de 15 %, avec tout ce que cela comporte d’opérations LBO, restructurations, fusions-acquisitions, délocalisations.
    Or ces dernières décennies ceux que l’on appelle entrepreneurs se comportent eux aussi comme des joueurs de casino, misant là où cela rapporte le plus, faisant passer alors leurs propres salariés pour de simples variables d’ajustement. Nous avons alors les plans dit « sociaux » (qui sont tout sauf sociaux), les salaires qui stagnent, voire baissent dans certains cas.

    La question qui se pose alors est : ces dirigeants sont-ils encore des entrepreneurs ?
    Un entrepreneur classique, s’il en est, a un projet industriel, cohérent avec un politique économique et sociale.
    C’est ce que nous avons connu lors des trente glorieuses, même si,il faut le préciser,car c’est important, ces années glorieuses, elles étaient moins glorieuses qu’on ne le dit, car en effet, le compromis social qui s’établissait n’empêchait pas l’exploitation sans vergogne du tiers monde. Je ne vous rappellerai pas, s’agissant simplement du cas français, les turpitudes de la Françafrique qui mêlèrent tous les gouvernements de la cinquième république. Les USA avaient eux l’Amérique du sud et ses dictatures comme champs d’exploitation. Salvador Allende en est mort. Bref, le capitalisme n’a jamais une partie de plaisir ni une oeuvre philanthropique comme a cru bon un jour me le rappeler mon patron.

    @ Thierry Dorée

    Dissonance a raison de dire que l’innovation ne vient pas le plus souvent de l’entrepreneur.
    Tenez, Bill Gates, l’homme le plus riche de la planète, a surtout inventé un procédé commercial, qui revient grosso modo à faire de la vente forcée, ce qui lui a permis de monopoliser tout le marché, ou presque, de la vente des micro-ordinateurs.
    Il n’a pas inventé lui-même le micro-ordinateur.
    On appelle a tord entrepreneurs ce qui sont en fait des gestionnaires, et très souvent, avant tout gestionnaires d’une rente.

    Bref, lorsque Paul Jorion distingue, pour des raisons pédagoqiques, entrepreneurs et investisseurs il est en deça de la réalité, et pourtant son explication est déjà probante, et rend compte de la réalité du capitalisme depuis son invention.
    On retorquera, oui mais il y a tous les petits entrepreneurs qui ne sont pas forcément des exploiteurs et qui ont de réels projets industriels, et même parfois à forte connotation sociale, compatibles écologiquement, mais ce ne sont pas eux qui ont le pouvoir.

  10. Avatar de kalm
    kalm

    juste pour signaler un blog que je trouve interessantissime et hautement inspiré le tout dans la joie et la bonne humeur (ou pesque) : http://tsunamifinancier.blogspot.com/

    curieux toutefois qu’il soit si difficile d’y laisser un commentaire .
    sans oublier un grand (grand) merci pour vos efforts.

  11. Avatar de Hervé de Bressy

    @ Jef

    Une inflation « modérée », de 5, 10 ou 20 % l’an serait gérable. Elle restreindrait le pouvoir des rentiers au profit des entrepreneurs, allègerait le poids de la dette… Nous avons déjà connu une période similaire après les chocs pétroliers, on y survit finalement fort bien.

    L’ennui c’est que les montants en jeu sont colossaux et difficiles à concevoir. Leur mise en mouvement chaotique est en passe de détruire jusqu’à l’instrument qui les mesure, à savoir la monnaie. Comment échelonner la valeur des choses quand on doute de l’instrument de mesure ? Comment gérer les échanges économiques quand même la monnaie est objet de défiance ?

  12. Avatar de Blob
    Blob

    >Pierre-Yves D.

    N’oublions pas non plus qu’en économie capitaliste, une part importante du travail des entrepreneurs consistent à entretenir leur rente, en maintenant artificiellement des asymétries d’informations.

    Un exemple tout à fait amusant nous vient de l’informatique: il existe ainsi toute une branche de l’ingénierie informatique, l’obfuscation, consistant à rendre obscur le bytecode ou le code sources des programmes informatiques, afin d’empêcher à la fois le reverse engineering de la concurrences, et d’interdire les interventions des acheteurs qui deviennent ainsi totalement captifs des services de leur fournisseurs.

  13. Avatar de le Fan
    le Fan

    .QUESTION.

    Bonjour,Je voudrais savoir si en fin de compte, l’argent amassé par les rentiers n’a pas été redistribué dans le reste du monde ?

    Donc en fait l’accroissement des inégalités en Europe de l’ouest ou aux Etats Unis se serait traduit par une diminution de celles ci en Asie en europe de l’est et en amerique du sud (l’Afrique étant la grande perdante).

  14. Avatar de Jef
    Jef

    @ Hervé.

    La dette globale US/PIB est effectivement à un niveau dramatique : 369% au T4 2008. La moyenne long terme soutenable est de 100 à 150%.
    Il faudrait donc diminuer cette dette du montant correspondant, ce qui est possible avec une forte inflation sur 5 à 10 ans.

    Pour la mesure et donc la valeur, l’idée du panier me semble aujourd’hui la plus juste. Il est clair que l’instrument de mesure actuel a perdu de son lustre.

  15. Avatar de Blob
    Blob

    >Le Fan

    En Chine, les inégalités ne se réduisent pas malheureusement, et même semble exploser: le coefficient de Gini, qui est une mesure quantitative de ses inégalités a explosé ses 10 dernières années, ce qui explique d’ailleurs la campagne lancée par Hu Jintao sur la Société Harmonieuse. Ce coefficient est d’ailleurs l’un des plus élevé du monde, ce qui ferait de la Chine l’un des pays les plus inégalitaire du monde.
    Il existe en effet de très fortes différences d’opportunités entre les campagnes et les villes, ce qui provoque d’ailleurs de véritables drames dans certaines familles.

    L’un des grands programmes lancées actuellement d’ailleurs cherchent à augmenter le niveau de vie des paysans, et à constituer une élite rurale qui pourrait s’approprier des terres et même acquérir une forme de pouvoir locale au travers d’élections.

    J’ai l’impression d’ailleurs que les planificateurs communistes se sont inspiré de l’exemple français de la troisième république.

  16. Avatar de Noviant

    « Les nations ont délégué une part toujours grandissante de leurs pouvoirs à leurs banques centrales qui sont devenues soit un État dans l’État (comme aux États–Unis) soit un État par-dessus les États (comme en Europe) »

    Trois sujets essentiels dans cette phrase de Paul :
    1.    Les Banques centrales sont à l’origine du trouble financier – donc économique et social.
    2.    Les nations ont abandonné une partie importante de leurs pouvoirs – supposés – démocratiques au bénéfice des Banques Centrales.
    3.    En Europe la Banque centrale Européenne, à non seulement prix un pouvoir essentiel aux états, mais elle à prédominances dur les états qui isolés et seuls ne pourraient plus reprendre leur autonomie financière ni même influencer cette Banque Centrale devenu un super état non démocratique.

    Alors, avant de faire un nouveau Bretton Woods, de renforcer les règles du capitalisme, d’attaquer le secret bancaire, de tenter de faire disparaître les paradis fiscaux, de rendre la parité fixe entre les devise, d’interdire la spéculation sur les matières premières ou les céréales, etc. Ne serait-il pas nécessaire de remettre en cause le pouvoir, ou même l’existence de ces Banques Centrales sous le contrôle Rentiers Capitaliste ?

    L’influence des nombreuses organisations qui représentent ces derniers (e.g. Le groupe des trente), et ou l’on retrouve mélangé Politiques et Rentiers Capitaliste, n’est elle pas aussi une des raisons pour lesquels il est impossible d’attendre quelque solution que se soit dans la durée, de la part des Politiques.

    Fermons les Banques Centrales, et créons les organisations qui, à la place des politiques, travaillerons à inventer ce nouveau système monétaire humain juste pérenne et stable que nous appelons !

  17. Avatar de antoine
    antoine

    Si c’est pour remplacer l’horreur capitaliste par l’horreur marxiste je passe mon tour. La démocratie n’est compatible ni avec l’un ni avec l’autre. Le mal est beaucoup plus profond que ne le suggère cette tentative désespérée de remettre à jour les vielles lunes. L’égalitarisme radical, mais libéral, d’un Dworkin ou la démocratie d’un Rawls me parait encore une meilleure option. Mais je en me fais pas d’illusions.
    La promesse d’un monde meilleur échoit désormais, à plus ou moins long terme, aussi paradoxalement que cela puisse paraître, aux cultures traditionnelles du Tiers Monde, qui elles n’ont pas oublié « les fondamentaux », et qui possèdent les ressources.

  18. Avatar de sébastien
    sébastien

    @François Leclerc « la société devient, à tous points de vue, de plus en plus précaire. »

    je confirme en France on en est à 20% sous le seuil de pauvreté, ce n’est pas rien pour un pays dit « riche » sachant que dans ces 20% beaucoup travail, sont au smic et locataire.

  19. Avatar de Noviant

    @ Antoine

    Intéressant de se pencher sur l’Histoire et de constater le Marxisme est né en réaction au, déjà dominant, modèle financier british Capitaliste et à la misère et aux crises dramatiques qu’il créait sans cesse… Si le Marxisme n’est pas la voie, ou si l’on veut d’autres solutions plus démocratiques, alors il nous faut encore les inventer. Sans cela, soit nous sombrerons de nouveau dans le fascisme ou des dictatures de type Communistes, soit nous resterons victime du modèle d’oppression social courant. Le Capitalisme.

  20. Avatar de Blob
    Blob

    >Antoine.

    Je suis toujours un peu peiné que l’on renvoie aux Marxistes le gâchis humains que fut le régime soviétique ou le régime Maoïstes.

    Il faut quand même prendre conscience que le régime soviétique fut surtout la relecture dans le cadre d’une société très archaïque de la traduction par Lénine du Marxisme Européen. De même dans le cadre Chinois, où l’on peut même dire que le Maoïsme est sans doute par certain aspect plus proche des traditionnelles révoltes paysannes chinoise, souvent emprunt de forme de populisme et menées par des intellectuels déclassés par leur échec aux concours impériaux, que du scientisme progressiste occidentale.

    Faut il encore rappeler que les premiers critiques du régime soviétique furent les marxistes allemands et d’europe centrale comme Rosa Luxembourg?

    Par ailleurs, un authentique libéral comme Schlumpeter, bien qu’anti-marxiste, a certainement fait la meilleure synthèse sur le sujet, qui témoigne de son intéret pour ce courant de pensée.

  21. Avatar de Noviant

    Le goupe des trente – Group of Thirty – G30

    Un extrait d’un article de Ibrahim Warde dans le Monde diplomatique de Novembre 1998 – Un capitalisme de compères – Le système bancaire dans la tourmente.

    « … L’organisme le plus influent dans la justification et la diffusion de ces nouveaux principes est sans aucun doute le « groupe des Trente » (connu également sous le nom de « Groupe de consultation sur les affaires économiques et monétaires internationales »), qui est une sorte de think-tank basé à New York, financé par les géants de la finance internationale, et dont les trente membres, triés sur le volet, constituent un véritable « who’s who » de la finance privée et publique. Présidé par M. Paul Volcker, ancien président de la Réserve fédérale, le groupe des Trente comprend des gouverneurs de banques centrales, dont MM. Jean-Claude Trichet, gouverneur de la Banque de France, Jacob A. Frenkel, gouverneur de la Banque d’Israël, et Andrew D. Crockett, directeur général de la Banque des règlements internationaux (BRI), la « banque centrale des banques centrales » ; des patrons d’établissements financiers tels Morgan Stanley, Merrill Lynch ou Dresdner Bank ; et des économistes de renom, comme les professeurs Peter Kenen de l’université de Princeton ou Paul Krugman du Massachusetts Institute of Technology (MIT).

    Les publications et colloques du groupe des Trente ont produit un catéchisme – aussitôt répété urbi et orbi par la presse financière, par les « économistes de marché » et par les analystes financiers – que personne ou presque ne contestait : il fallait « moderniser » la finance, promouvoir l’innovation, « harmoniser » la réglementation internationale, assurer la libre circulation des capitaux et l’ouverture des marchés, et surtout se fier au rôle autorégulateur de ces derniers, en particulier en ce qui concerne les fonds spéculatifs et les produits dérivés … »

  22. Avatar de antoine
    antoine

    @ Blob

    Au contraire lorsque je parle du marxisme j’ai 2 choses en tête:
    – La doctrine de Marx lui même, qui n’est qu’une variante (et non pas un renversement comme il le prétend lui-même) de la pensée de Hegel, elle même fondée sur la façon d’envisager les choses humaines depuis Hobbes. Tout adversaire résolu de Hobbes est un adversaire résolu de Marx, parce que les même critiques, très dures, portent dans les deux cas. On ne peut pas tenir ensemble Aristote et Marx, et c’est un enorme problème pour les marxistes, incapables de penser la communauté dans des termes qui ne seraient pas conflictuels (on ne bâtit pas une cité là dessus, ou alors on renvoit ça « à la fin de l’histoire »…)
    – Les tentatives contemporaines de remettre Marx au gout du jour dans ce qu’on a appelé « le marxisme analytique » d’un Roemer par exemple a échoué. De même a échoué la tentative de remettre au gout du jour les analyses minable de Marx (empruntées/pompées à Feurbach) sur le phénomène religieux. De même n’a pas eu d’échos la tentative de Poulanzas en France de repenser le concept de classe de manière plus fine, adpatée à la complexité du monde social contemporain qui n’est plus celui de Marx.

    Quand j’attaque Marx c’est toujours sur la base de ses écrits. Nul besoin de s’appuyer sur l’histoire…
    Toutefois, il suffit de luire Proudhon qui a tout de suite écrit une belle lettre à Marx en expliquant ce à quoi aboutirait l’application de sa doctrine, et qui ne s’est pas trompé. Il y a un lien direct entre le marxisme de Marx et les expériences menées en Russie et en Chine. N’en déplaise aux marxistes d’aujourd’hui… qui sont souvent bien plus eloignés du vrai Marx (tant mieux en un sens) que ne le furent au contraire Staline et Mao.
    Ce que je veux dire c’est qu’il y a le matériau intellectuel: la critique la plus dure du refus de prendre en compte les extarnalités vient d’un auteur… libertarien, à savoir Gauthier!!! Il existe aussi des libertariens d’extrême gauche!
    Marre de voir le marxisme, un vieux truc dépassé théoriquement, ramené quasi systématiquement en France dès qu’une fenêtre de tir s’ouvre pour la critique du « capitalisme ».
    La faute n’en revient pas aux militants… encore qu’ils aient tout fait au plus haut niveau pour empêcher le developpement d’un espace critique non marxiste (Gesell). La faute en revient à l’abandon de la recherche fondamentale en philosophie politique et morale dans ce domaine (c’est pas « productif » et « la philosophie ne devrait pas s’intéresser à des sujets aussi sales que « l’argent », indigne d’elle »… bref. J’ai moi-même dû arreter et me lancer dans tout autre chose, parce que je ne pouvais pas en vivre (ce qui ne m’empêche pas de continuer dans mon coin).
    Mais par pitié, lisez Walzer, Rawls, Dworkin, Gauthier, Strauss, Schmitt, Aristote, Thomas d’Aquin, Maimonide… Marx ca va bien 2 minutes… c’est un outil parmi d’autres. Rien de plus.

  23. Avatar de Blob
    Blob

    >Antoine

    Votre démarche me parait toute à fait saine: je suis bien d’accord avec vous lorsque vous en faite du marxisme un outil parmis d’autres.
    Je suis moins convaincu par contre par ce que vous dites sur les expériences Russes et Chinoises. Dans le cas de la Chine, l’ouvrage de Lucien Bianco, Les origines de la révolution Chinoise sont assez éclairant.

  24. Avatar de schizosophie
    schizosophie

    Dans les faits la vitesse des échanges boursiers s’effectue selon celle des échanges de données informatiques, soit entre 0,9 et 2 millisecondes de n’importe quel point du globe à n’importe quel autre. S’il fallait parcourir à pied, soit à la surface de la Terre, les deux points les plus éloignés l’un de l’autre il faudrait marcher de l’ordre de 20 000 km. Le courtier Philippidès qui mettrait 1 milliseconde pour parcourir 20 000 km irait à une vitesse de 20 000 000 000 mètres par seconde, soit 500 fois la vitesse de la lumière.
    À un tel degré d’instantanéité, la valeur a conquis l’attribut divin d’ubiquité, elle est potentiellement partout à la fois, tout en circulant selon la logique du Capital. Si la valeur est l’objet d’une telle accélération de sa circulation, c’est qu’il ne suffit pas au capitalisme qu’elle existe, sous forme de crédit, avant que son potentiel soit réalisé, il aura aussi fallu que ce crédit même fût l’objet d’une spéculation. Or un spéculateur agit selon sa maîtrise des positions de la valeur : qui sait que telle quantité de valeur prendra telle position avant les autres peut parier, à la baisse ou à la hausse avant eux sur les positions qu’il anticipe.

    « À mesure que le système de crédit se développe, le capital-argent libéré par le simple mécanisme du mouvement de rotation jouera un rôle considérable (à côté du capital-argent libéré par le retour successif du capital fixe et celui qui est nécessaire, comme capital variable, dans chaque processus de travail) ; il constituera en même temps un des fondements de ce système. » [Marx Capital II, deuxième section, p. 673 Rubel]. Autrement dit, à côté de l’économie réelle, le temps de suspension du capital-argent est un lieu de production de valeur de plus en plus fondamental. Le système marche tendanciellement de plus en plus sur sa tête. Ce temps de suspension est relativement court dans l’ensemble de l’économie, mais la logique capitaliste, en le cultivant intensivement par le seul moyen de l’accélération de la diffusion des informations, le rend prééminent.

    Tendanciellement, ce secteur parasitaire devient le secteur fondamental parce qu’il est aussi celui où l’écart entre les capitaux fixe et variable, investis, et les capitaux attendus est le plus grand et la rotation la plus rapide. Ce caractère parasitaire précipite substantiellement l’ensemble du système dans sa crise. En aimantant – soit par l’absorption directe de plus-values, soit en imposant ses normes à la production réelle et aux États – l’ensemble des valeurs, il aiguise par presque tous les côtés les conditions de la disparition du système capitaliste. En effet, en maintenant une telle proportion de valeurs en suspension il contribue à la fois à la crise de surproduction, aux tendances monopolistiques, à l’atonie de la consommation et à la vassalisation des États. Le fait que la paralysie des échanges boursiers fasse baisser son volume global n’est pas décisif ni pour ce secteur ni pour l’ensemble du système, puisque persistent les conditions de la cannibalisation entre les propriétaires de valeurs.

    Le système peut agoniser longtemps, aussi longtemps que le dernier côté de la disparition du capitalisme – non plus seulement comme système, mais comme mode de production – reste latent : l’avènement d’une révolution sociale prolétarienne internationale apte à ne pas reconstituer la valeur, fût-ce sous forme étatique. Cela est déjà une autre histoire. D’ici là, la police et l’armée s’occupent de maintenir comme sur ses pieds ce système qui marche sur la tête.

    Une nouvelle « constitution » ne fait rien à l’affaire : quelle instance sociale la constituerait ?

  25. Avatar de ThierryDorée
    ThierryDorée

    @Pierre-Yves D.
    Oui, ils n’ont pas le pouvoir mais ce n’était pas le sujet. J’ai expliqué la différence entre un entrepreneur et un rentier pour tous ceux qui ne la comprennent pas, dont tu sembles faire partie. Il y a un million d’entreprises en France et lorsque des gens comme vous évoquent le patronnat, ils ne pensent qu’au CAC 40. Le manichéisme de Dissonance m’a agacé. Lui n’a pas dit que l’innovation ne venait pas souvent des entrepreneurs mais plutôt jamais. Maintenant vous voulez quoi ? Plus de patrons, qui va les créer les entreprises ? Qu’est-ce qui vous empêche d’en créer une à votre idée?
    C’est plus facile de critiquer et de se poser éternellement en victime, d’un point de vue moral , on a le beau rôle.Mais ce sont les entreprises qui créent le tissu économique qui vous donne des emplois. Il faut donc que des entrepreneurs investissent leur argent, au risque de le perdre si ça ne marche pas. Beaucoup font un emprunt pour démarrer, peu sont rentiers. S’ils s’enrichissent , c’est une juste récompense à l’initiative et à la prise de risque. Une entreprise a pour but de gagner de l’argent pas vocation à faire du social. Mettez votre argent, vous comprendrez. Ce sont les entrepreneurs qui font tourner le monde, pas vous. Je dis ça parce que les gens comme vous m’agacent et ne font pas avancer le schmilblick.
    Le CAC 40 est un autre monde, là je vous rejoins. Le monde de la finance et les sociétés secrètes qui sont les gouvernements de l’ombre sont les vrais ennemis de la démocratie. Les politiciens qui sont leurs représentants et dont les campagnes ont été financées par les banques se doivent de leur renvoyer la balle une fois élus.
    Vous vous trompez de cible.
    Et en politique aussi, vous avez certainement voté socialiste en 81, 88,95. Qui a commencé la politique des bas salaires en France en 1983 si ce n’est Jacques Delors puis les privatisations, Jospin ? D’où vient la dette publique ?

    Depuis janvier 1973 , Giscard, ministre des finances de Pompidou ( ex de chez Rothschild ), empêchait l’état d’emprunter à taux bas à la Banque de France, pour l’obliger à le faire auprès de banques privées, à des taux astronomiques. Tout le problème de la dette vient de là avec les mesures de restriction du budget de l’état pour la contracter qui en découlent, suppression de postes de fonctionnaires.

    De 1973 à 2009, avez-vous entendu un politicien de gauche, l’expliquer au cours d’un débat télévisé ? Son carriérisme serait mis à mal et il sait éviter le sujet.

    Pour vous expliquer que le monde n’est pas celui que vous croyez être devant votre poste de télé, quelques infos :

    Mitterrand a débuté sa carrière à l’extrême droite chez les Croix de feu. Georges Marchais fut travailleur volontaire dans les jeunesses hitlériennes. Mitterrand était un franc-maçon de très haut niveau. Chirac en était un aussi, ils le sont tous, lui était communiste dans sa prime jeunesse. Les vrais décisions ne se prennent pas en démocratie, à l’assemblée mais dans les sociétés secrètes. Qui avait sorti la France de l’Otan, contre l’avis des socialistes, De Gaulle ?

    Maintenant vous prenez un billet de un dollar, côté verso et vous découvrez l’emblème des Illuminatis, la pyramide avec le grand oeil. C’est sous vos yeux.

    Pendant des années ils vous ont amusé à vous faire croire qu’une opposition existait mais ils marchent tous ensemble.
    Regardez Sarkozy et Strauss-Kahn, copains comme cochons, ils mangeaient ensemble après les joutes télévisuelles.
    Plus sioniste comme parti que le PS en France, il n’y a pas, impérialiste donc.

    La révolution bolchévique de Lénine et Trotsky a été financée par Rothschild en Europe et la banque Kuhn&Loeb aux USA.

    Tout comme Israël avait anticipé une opposition à ses exactions en Palestine en choisissant de financer le Hamas, à ses débuts, la grande finance vous a donné un semblant d’alternative avec le communisme, sensé défendre les ouvriers. Sauf que Lénine n’en a jamais rien eu à foutre des ouvriers, pour lui seule la production comptait et la démocratie n’était pas souhaitable, au contraire. Le PC est né en France en 1920 d’une scission avec le PS pour rejoindre le modèle soviétique.

    Je m’arrête là pour l’instant.

  26. Avatar de galapiat
    galapiat

    Au vu des précédents billets,(et du billet suivant) je me permet d’exprimer ma pensée.
    Beaucoup se posent la question:
    si c’est la fin du capitalisme, qu’allons nous mettre à la place?
    Le choix dépend de chacun de nous –>niveau individuel
    de chacun de nous réunis –>niveau collectif
    et enfin ne dépend pas de nous –>imposé par la limite finie de la terre
    Car comme il est rappelé sur le blog maintes fois, le système capitaliste actuel a un problème majeur, il engendre la destruction de la terre … et de facto les hommes !
    Si l’on reste en posture C selon la définition de Garnier, on change les règles comme le propose le billet précédent de Vignal et l’on obtient le même système mais métamorphosé.
    Pour ma part, je pense que nous devons évoluer en posture D(le système est cassé, on ne peut que le changer)
    Le système basé actuellement sur le profit individuel est en phase auto-destructrice.
    La conjonction des annonces alarmantes sur le réchauffement climatique du GIEC(voir contre-info)pour ne citer que ce point écologique …et l’effondrement du système capitaliste est lié de fait car l’un est le résultat indirect de l’autre.
    Pour ceux qui s’interroge(comme moi) sur un nouveau système, il ne peut en rester qu’un, et celui-ci devra s’appuyer sur la préservation de la planète, il n y a pas d’autre alternative:sauvegarde des ressources minérales
    :sauvegarde des ressources végétales
    : sauvegarde des ressources animales(nous compris)
    La recherche du profit monétaire, (argent) et individuel est révolu et doit être remplacé par la recherche du profit planétaire(écologique) et collectif!
    Tel est l’équation qui ressort de mes nombreuses lectures lors de ses derniers mois
    Maintenant j’ai bien conscience du travail colossal et du temps important(que nous n’avons pas) que cela suppose.
    Je vous laisse libre de propositions concrètes pour aboutir à ce projet 🙂
    Mais la constitution économique proposé par Paul est à mon avis un support idéal à une tel réalisation 😉
    respectueusement galapiat

  27. Avatar de AAA+
    AAA+

    @ThierryDorée

    « Pas prof de français ni intellectuel vu qu’il fait au minimum une faute par phrase, peut-être économiste, il semblerait qu’il ait conçu le système idéal. Ecoutons-le l’heure est grave, Dissonance, nous sommes tout ouïs. »

    Belle définition d’un intellectuel! Pas trop réductrice, ni même sectaire, un rien perfide, juste assez pour être compatible avec le qualificatif auto-décerné d’intellectuel.

    Pwardon misssieu….

    Cela dit, a part François Leclerc qui ose se compromettre, il faut bien reconnaitre que la discussion n’existe qu’entre les intellectuels agréés de ce blog.

    Reste aux autres la lecture des réflexions hautement sérieuses, et responsables, de ces misssieux…

    Le jeu des chaises musicales à recommencer, les places se libèrent.

  28. Avatar de Dissonance
    Dissonance

    @ThierryDorée:

    Je n’ai pas pour habitude de « nourrir les trolls », mais tout de même…

    Tenter de discréditer quelqu’un en brandissant de vieux fantômes poussiéreux est un art difficile, vous n’êtes vraisemblablement pas à la hauteur de cette tâche. La pique sur l’orthographe m’a tout juste fait sourire.

    Vous interprétez mon propos au lieu de simplement le lire, et extrapolez sur cette base (erronée) mon hypothétique appartenance idéologique. Mauvaise pioche, essayez encore…

    Mon propos sur l’innovation est celui-ci: Celui qui innove est l’innovateur, mais rien ne permet objectivement de prétendre qu’un innovateur est par définition entrepreneur. La réciproque est tout aussi vraie, je vous le concède, rien ne permet de prétendre qu’aucun entrepreneur ne peut être innovateur. La réalité se trouve quelque part entre ces deux extrêmes.

    Histoire de vous donner encore du grain à moudre… Plus de patrons? C’est une idée, effectivement. Non pas, comme vous en préjugez à mon endroit, parce que je les considèrerais comme tous pourris, mais simplement parce que philosophiquement, la structuration absolument hiérarchique du monde économique est en totale contradiction avec le principe démocratique qui régit la société par ailleurs. Il suffit juste de comparer la définition et l’étymologie de ces deux termes, démocratie et hiérarchie, pour comprendre que les idées qu’ils soutiennent ne peuvent mener qu’à leur affrontement.

    @PierreYves D.

    Mon commentaire précédent était tout destiné à ThierryDorée (je crois que j’ai fait mouche 🙂 ), je me doute vaguement que P.J. passe sur certains éléments triviaux pour ne pas alourdir son argumentation. Néanmoins merci, c’est toujours un plaisir de vous lire, votre faculté à appréhender et reformuler les avis de chacun est assez impressionnante.

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