Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Certains me demandent : « Fin du capitalisme ? Vous n’exagérez pas ? » La réponse est non : je ne fais jamais dans l’alarmisme. Et je suis très prudent quant à mes titres.
Souvenez-vous de mon premier blog intitulé Le déclenchement de la crise du capitalisme américain, il faisait suite à un courrier que j’avais envoyé à mes amis du MAUSS (Mouvement Anti-Utilitariste dans les Sciences Sociales) quelques jours auparavant. Regardez bien la date : le 28 février 2007. Croyez-vous que j’aie eu à regretter depuis mon titre « tonitruant », voire « alarmiste », ou même la date que j’avais choisie ?
Le « quantitative easing » de 300 milliards $, accompagné d’un relèvement du plafond des achats de Residential Mortgage-Backed Securities (RMBS) émises par Freddie Mac et Fannie Mae de 500 milliards $ à 1.150 milliards $ et l’achat possible de 200 milliards de leur dette (tous produits dont les Chinois continuent de se délester rapidement dans un contexte où l’immobilier résidentiel américain poursuit sa plongée), c’est bien entendu la guerre ouverte avec ceux qui possèdent dans leurs coffres des quantités énormes de dollars : en particulier la Chine, le Japon, le Corée et Taiwan.
Mais ce n’est certainement pas une mesure prise de gaieté de cœur, car le moment n’est pas bien choisi – c’est le moins qu’on puisse dire ! – pour les États–Unis de déclarer la guerre à la Chine, c’est tout simplement parce qu’avec des taux courts déjà à zéro, on est bien obligé de passer de la très mauvaise arme qu’est la manipulation des taux d’intérêt à une arme pire encore : créer de l’argent non pas parce que de la richesse a été créée mais simplement parce qu’on en manque : parce que trop de reconnaissances de dettes étaient des serments d’ivrogne. C’est une mesure désespérée, et c’est pour cela que j’évoque la « fin du capitalisme » : on brûle la dernière cartouche. Une fois constaté que le « quantitative easing » n’a rien donné (ou a donné le contraire de ce qu’on espérait), il n’existe plus de stratégie de rechange.
Les États–Unis auraient pu emprunter la voie d’un New Deal, et l’on serait resté dans le cadre d’une « posture C », au sens de Granier : le système ancien se serait métamorphosé en un nouveau système. Au lieu de cela, l’Amérique tente en ce moment (merci Mrs. Geithner et Summers) de sauver le navire d’un capitalisme pur et dur, mais le bateau sombre à vive allure, et les premières mesures du Président Obama sont, il faut bien le constater, un cafouillage affligeant bien que d’un montant faramineux. En s’accrochant au rêve de la « posture B » (le système retrouvera, bien que difficilement, sa forme originelle) grâce au recours promis aux armes secrètes que sont la suppression de la « cote-au-marché » (on inventera désormais de toutes pièces les chiffres comptables) et l’interdiction de la vente à découvert (qui permettra aux prix de se contenter de grimper), l’administration Obama, capitulant devant le monde des affaires, assure le succès de la « posture D » : le système actuel est irrécupérable et sera remplacé par quelque chose d’entièrement neuf. Notez bien : ce n’est pas moi qui suis en train de changer d’opinion et de passer de C à D : c’est le monde, avec l’aide bienveillante – et j’en suis sûr, sonnante et trébuchante – de la US Chamber of Commerce.
La Chine laissera tomber le capitalisme quand ça lui chante (d’où les avertissements récents portant sur des velléités d’un nouveau Tien-An-Men) et reprendra d’un bon pas sa marche vers un collectivisme plus déterminé que jamais. L’Europe elle, contrainte et forcée, repart à cent à l’heure vers la social-démocratie… qui se fera sans les socialistes bien entendu, qui n’ont toujours pas compris ce qui est en train de se passer !
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
95 réponses à “L’annonce de la mort du capitalisme est-elle prématurée ?”
Non le capitalisme n’est pas mort, il rit jaune.
(esquisse d’état des lieux)
La crise après avoir démarré dans le secteur immobilier et financier, puis s’être propagée dans le secteur économique, aura inévitablement des conséquences géopolitiques.
1) D’abord, nous avons des pays dits industrialisés dont les USA et une grande partie de l’Europe qui d’une part croulent sous les dettes et d’autre part ne sont plus capables de produire nombre de biens de grande consommation. En bref ils ne sont plus en mesure de renverser les termes des échanges (sauf à ne plus consommer du tout), ni de rembourser leurs dettes. Ils possèdent encore une puissance économique et une avance technologique, qui constitue leurs bijoux de famille, mais il est possible qu’ils doivent se résoudre à les céder au moindre prix à leurs créanciers (car ils se feront concurrence entre eux).
2) Ensuite nous avons les pays dits émergents comme la Chine (et dans une moindre mesure l’Inde, quelques pays d’Amérique du sud et beaucoup de pays d’Asie) qui possèdent une montagne de créances et une puissance économique qui ne demande qu’à être utilisée. (Ils possèdent la force de travail, les outils industriels et un immense marché intérieur à développer).
3) Par ailleurs, nous avons les pays pétroliers, qui possèdent à la fois des créances et une matière première stratégique ; on peut se poser la question de leur puissance économique (toujours en termes de force de travail, d’outils industriels et de marché intérieur).
4) Enfin nous avons des pays qui n’ont ni puissance économique, ni trop créances ni trop de dettes, mais possèdent des matières premières et une forte envie de consommer, il s’agit en premier lieu de l’Afrique et à nouveau de quelques pays de l’Amérique du Sud.
Bien sûr il s’agit d’une classification « à la louche » et on peut se poser la question de la place par exemple de la Russie, de l’Australie dans une ou plusieurs des quatre catégories ci-dessus. Bien des malheurs attendent ceux qui n’entrent pas dans au moins une de ces catégories, il leur faudra beaucoup de talents …
Mettons nous à la place des pays émergents, avec la Chine en exemple qui doit (et c’est exactement ce qu’elle est en train de faire) :
Imaginer que les USA (et l’Europe ?) ne rembourseront jamais la totalité de leurs dettes, mais à tout hasard, aider à maintenir le dollar tant que cela en vaut la peine (tant que ce remède n’est pas pire que le mal) ;
S’approvisionner en matières premières, le plus longtemps possible en transférant ses créances, c’est-à-dire en payant en dollars autant que possible. Si le dollar ne convient pas, la Chine peut « offrir » des biens et des services éventuellement au sein de grands programmes d’échanges ou de coopération. Ce serait en quelque sorte d’un système de troc, ou sur base d’une monnaie à définir qui pourrait être le Yuan. On connaît l’intérêt croissant que porte la Chine à l’Afrique, sa présence physique toujours plus importante, et les investissements qu’elle y effectue ;
Utiliser ses créances pour accroître son efficacité et finaliser ses outils industriels et scientifiques directement auprès de ses débiteurs (les USA et l’Europe), en se lançant dans de grands programmes d’acquisition de leurs bijoux de famille (acquisition directe par des achats, ou indirects par des participations ou des programmes de coopération).
Mettons nous maintenant à la place de l’Afrique, elle ne peut que :
Mettre à disposition ses matières premières en échange de biens de consommation, et si possible et dans le meilleur des cas en échange de programmes d’équipement. Compte tenu des particularismes de l’Afrique, on ne peut que souhaiter que ces échanges soient globalement équilibrés.
Mettons nous maintenant à la place des pays pétroliers, ils ne peuvent que :
Vendre leur matière première aux plus offrants et tenter de terminer avec eux les programmes qu’ils ont lancé peut-être un peu imprudemment lors du l’explosion du prix du baril.
Mettons nous maintenant à la place des pays « industrialisés » (USA, Europe, Japon …)
Pour survivre, ils doivent d’abord rééquilibrer leurs échanges c’est-à-dire réindustrialiser si c’est encore possible (y compris dans les industries de main d’œuvre notamment). Ils leur reste une importante puissance industrielle mais leur marché intérieur s’écroule et leur marché extérieur est menacé. On peut penser qu’il n’y a aucun espoir qu’ils puissent rembourser leurs dettes, et que ce point est plus ou moins pris en compte par les pays émergents et les pays pétroliers.
On voit qu’ils sont assez mal placés en termes de dette, d’accès en concurrence aux matières premières, et de fourniture de biens de grande consommation ; ils risquent d’être encore plus mal placés à l’avenir. En termes politiques, ils devront se comporter en débiteurs, ce qui n’est pas la meilleure position.
Ils seront mis en concurrence entre eux pour fournir aux pays émergents ce qui pourrait encore éventuellement leur faire partiellement défaut : des savoirs, de l’expérience, des technologies pour concevoir et produire tous les biens que produit une grande nation, y compris dans les secteurs de la haute technologie (aéronautique, spatial, ferroviaire, nucléaire, industries chimiques et pharmaceutiques, et bien évidemment recherches dans tous ces secteurs).
Si la Chine se reprend assez vite et elle en a les moyens, les pays industrialisés pourraient avoir des difficultés à trouver des débouchés même pour leurs biens d’équipements, ce qui mettrait fin à leur dernier espoir de rééquilibrer leurs échanges. Si les USA ne tardent pas trop, cela arrangera un peu leurs affaires, et l’Europe pourrait de trouver en grande difficulté.
On peut aussi penser que les pays émergents (on peut dire toute l’Asie) ont intérêt pour commencer à constituer et faire prospérer indépendamment leur propre zone d’échanges. Cette stratégie peut les conduire à ignorer au moins temporairement une partie des créances des pays industrialisés, au niveau pratique, sûrement pas au niveau politique. La Chine, l’Asie en ont les moyens, et nous ???
@ Hervé de Bressy
Votre analyse des raisons de l’introduction de la valorisation des actifs selon la règle de la « fair market value », ainsi que de ses conséquences, est tout à fait pertinente. La manière d’en sortir, faire payer les actionnaires qui en ont bénéficié, est dans son principe tout aussi juste (même si ce n’est pas vraiment le chemin que nous empruntons). Cependant, toute réflexion sur la valorisation comptable n’a de sens que si elle repose sur une analyse de ce que sont les actifs que l’on doit valoriser. La distinction mobilier/immobilier que vous faites est-elle pertinente ? On ne peut entrer dans ce débat sans mettre en cause, me semble-t-il, l’existence de certains « actifs », dont la valorisation est en réalité mission impossible autrement qu’en fonction du marché au jour le jour et d’échafaudages de paris financiers à proscrire.
Quant à l’euro, ce n’est qu’une monnaie. Une créature de circonstance, qui n’a de poids que parce qu’elle représente, réalité économique et projet tout à la fois. Deux piliers fragiles en ces circonstances.
Vous a-t-il échappé que la Russie a officiellement demandé la création d’une monnaie de réserve, et ce avant l’annonce de la FED de monétiser la dette US ? Ce scénario (que je trouve très pertinent) n’empêchera pas le hard landing du dollar, mais pourrait limiter les dégâts du recours inconsidéré à la planche à billets. Avec l’avantage de déprécier immédiatement les créances toxiques, et de mettre fin à l’abus de position dominante par les States
@ François78
Votre esquisse à la louche donne bien, à mon avis, le pivotement planétaire que nous sommes en train de vivre et dont nous ne ressentons encore que partiellement les effets, comme dans un ballon où l’on ne sent pas le vent, car on est dedans. J’y rajouterais que la couche financière a été précisément conçue pour contrebalancer ce déséquilibre économique profond, tout du moins dans nos pays relativement pourvus. Tout le problème étant alors qu’elle connaît actuellement une crise très sévère.
Mais la dynamique économique que vous décrivez est implacable. La question est donc de savoir quels pourraient être les gisements d’activité des pays occidentaux qui ne reposent pas sur un endettement dont la méthode de financement, présentée jusqu’à maintenant comme la solution miracle, fait défaut sans savoir si elle pourra être rétablie ? En n’oubliant pas la contribution des services financiers au PIB tel qu’il est calculé.
Que est le nom de ce chef d’Etat qui avait déclaré dans un discours : « nous sommes au bord de l’abîme et nous allons faire un grand pas en avant » ?
@ François:
Il manque quelques paramètres:
1/ Le bouleversement climatique
2/ Le fait que l’Occident, s’il n’a pas forcément l’énergie (à voir… avec la Russie, la Norvège, le Canda et les gisements au pôle) a l’eau, et qu’il peut fort bien, sait_on jamais, trouver un substitut aux energies fossiles.
3/ Le fait que l’Occident a la nourriture.
4/ Le fait que l’Europe est plus proche de l’Afrique que ne le sont les chinois
5/ Le fait que l’Occident (USA+France+Chine) a une puissance militaire que sont loin d’égaler les chinois en dehors de leur théâtre d’opération.
Ce que vous dites est plausible si on joue les règles du jeu. Mais personne ne les jouera, parce que les enjeux sont majeurs. Jusqu’ici ce qui les jouent ne l’ont toujours fait que forcés parce-que faibles. Si les forts d’hier n’y trouvent plus aucun intérêt, ils les abandonneront. Si le libre échange n’est plus à l’avantage des anglo-saxons, vous verrez leurs futurs prix nobel déconomie prôner des formes de protectionnisme plus ou moins sophistiquées, pendant que la CIA et les services continueront à l’étranger de faire ce qu’il faut pour servir les intérêts américains. Ou l’on va pouvoir vérifier à nouveau que le prix n’est pas le produit du jeu de l’offre et de la demande…
@ JJJ
At G20, Kremlin to Pitch New Currency
17 March 2009By Ira Iosebashvili / The Moscow Times
The Kremlin published its priorities Monday for an upcoming meeting of the G20, calling for the creation of a supranational reserve currency to be issued by international institutions as part of a reform of the global financial system.
The International Monetary Fund should investigate the possible creation of a new reserve currency, widening the list of reserve currencies or using its already existing Special Drawing Rights, or SDRs, as a « superreserve currency accepted by the whole of the international community, » the Kremlin said in a statement issued on its web site.
The SDR is an international reserve asset, created by the IMF in 1969 to supplement the existing official reserves of member countries.
The Kremlin has persistently criticized the dollar’s status as the dominant global reserve currency and has lowered its own dollar holdings in the last few years. Both President Dmitry Medvedev and Prime Minister Vladimir Putin have repeatedly called for the ruble to be used as a regional reserve currency, although the idea has received little support outside of Russia.
Analysts said the new Kremlin proposal would elicit little excitement among the G20 members.
« This is all in the realm of fantasy, » said Sergei Perminov, chief strategist at Rye, Man and Gore. « There was a situation that resembled what they are talking about. It was called the gold standard, and it ended very badly.
« Alternatives to the dollar are still hard to find, » he said.
The Kremlin’s call for a common currency is not the first in recent days. Speaking at an economic conference in Astana, Kazakhstan, last week, Kazakh President Nursultan Nazarbayev proposed a global currency called the « acmetal » — a conflation of the words « acme » and « capital. »
He also suggested that the Eurasian Economic Community, a loose group of five former Soviet republics including Kazakhstan and Russia, adopt a single noncash currency — the yevraz — to insulate itself from the global economic crisis.
The suggestions received a lukewarm response from Foreign Minister Sergei Lavrov on Saturday.
Nazarbayev’s proposal did, however, garner support from at least one prominent source — Columbia University professor Robert Mundell, who was awarded the Nobel Prize in 1999 for his role in creating the euro.
Speaking at the same conference with Nazarbayev, he said the idea had « great promise. »
The Kremlin document also called for national banks and international financial institutions to diversify their foreign currency reserves. It said the global financial system should be restructured to prevent future crises and proposed holding an international conference after the G20 summit to adopt conventions on a new global financial structure.
The Group of 20 industrialized and developing countries will meet in London on April 2.
http://www.g-20meltdown.org/
Les russes conte-attaquent.
Je ne vais pas me faire des amis ici… mais… Poutine est critiquable certes (encore qu’on ne gouverne pas la Russie, les apparatchiks communistes nostalgiques, les anciens du KGB, la mafia et les libéraux multimilliardaires, tous rompus à l’exercice d’un pouvoir brutal comme on gouverne la France par exemple), mais c’est un très très grand stratège, un véritable chef d’Etat doté d’un profond sens de l’Histoire (C est aussi un meurtrier, mais l’un n’empêche pas l’autre). Dommage qu’aucun leader européen ne lui arrive à la cheville.
J’espère que l’Europe soutiendra son initiative, après le sale tour de la FED.
D’une certaine manière, c’est notre seule chance, commercialement parlant.
@ FL
Les stratégistes peuvent toujours se gausser de la proposition et la trouver fantaisiste. Mais contrairement à leurs allégations, il faudra bien imaginer une alternative crédible à l’étalon-dollar. Et vite…
@François78, François Leclerc, Antoine
de la tension omniprésente, sous une autre perspective, ou avec une autre louche…
sur un blog très factuel et toujours instructif
http://www.dedefensa.org/article-la_tension_des_illusions_perdues_20_03_2009.html
@ Antoine
Vous écrivez » Le fait que l’Occident, s’il n’a pas forcément l’énergie (à voir… avec la Russie, la Norvège, le Canda et les gisements au pôle) a l’eau, et qu’il peut fort bien, sait_on jamais, trouver un substitut aux energies fossiles »
Oui, « à voir, sais – t -on jamais », mais la réponse vous la connaissez, c’est « non ». La Russie est en train de passer son deuxième et dernier pic de production, tous les autres sont en déclin, supérieur souvent à 10 % l’an. Et aucune alternative ne dépasse l’épaisseur du trait, sauf dans le journal de 20 h et les films d’ex-futur présidents.
Du coup, « la nourriture de l’occident », que nous devons à la « révolution verte » très gourmande en hydrocarbures, disparait également, du moins en tant qu’atout majeur.
@ Thomas
Dans ma première version du post, pour cette raison, je n avais pas évoqué le grain comme avantage stratégique.
Je ne sais pas ce qui est faisable en la matière, mais nous avons tjs l’eau, le climat (pour un certain temps encore), et les terres arables. Mais vous avez raison. Là aussi il va falloir repenser la qustion à nouveaux frais.
Vous avez raison, il ne faut pas hésiter à me tutoyer.
@ Philippe
Il est bon d’ailleurs de croiser ces sites avec les infos consacrées à l’évolution de l’état de l’économie mondiale, parce-que sinon on est parfois conduit à négliger le poids des armes et des stratégies d’influence/de pression pures et dures dans la conduite des affaires internationales. L’ensemble ne se joue pas sur un seul éhiquier mais sur plusieurs, et toute modification de l’un modifie les équilibres fragiles sur lesquels reposent les autres.
Les USA ont fait preuve d’arrogance voire d’imprudence comme l’a écrit Paul. Ils se sont surestimés et ont sous-estimé les capacités de nuisance/réaction d’autres nations. La question est: vont-ils l’apprendre à leurs dépens. Il est clair que l’abandon prématuré du dollar comme monnaie de réserve leur porterait un coup sévère… et que la médiatisation de leur défaite en Afghanistan finirait de saper leur image. Jusqu’ou leur leadership repose t-il sur l’image qu’ils se sont soigneusement appliqué à forger dans l’esprit de leurs ennemis? (la carotte et le bâton MEME AVEC leurs alliés!)
Cher Paul,
je reviens à la charge après votre nouveau « bulletin météo », car celui-ci ne m’a pas vraiment satisfait concernant votre « définition » du capitalisme qui m’apparait floue et finalement peu opératoire pour l’analyse. D’aucuns, font remonter l’origine du capitalisme historique au 15-16 siècle, période à partir de laquelle l’accumulation illimitée de capital devient un impératif social – ou une logique sociale dominante -, en mesure d’orienter les structures sociales dans ce sens afin d’assurer sa reproduction. Il s’agit d’une période bien antérieure à la « révolution industrielle » et à ses bouleversements dans toutes les champs de l’activité humaine (marquant selon Paul Bairoch, la deuxième rupture majeure dans l’histoire de l’humanité après le néolithisme). On mesure aisément l’ampleur des transformations rien que depuis le 19e siècle et dans cette perspective, je ne vois pas ce qui autorise à parler d’une quelconque « fin du capitalisme ». Pour rappel également, certains analysent le système économique soviétique comme n’étant qu’une modalité du système capitalisme qui permettait l’accumulation du capital sous une forme non marchande.
Selon cette perspective, le système capitaliste autorise une grande marge de manoeuvre dans les formes d’organisations sociales possibles, et bien que ce « coup d’état économique » marquerait une nouvelle borne dans l’histoire contemporaine, en quoi la dynamique d’accumulation illimitée de capital marquerait le pas par rapport à une autre logique sociale ?
@ Francois Leclerc :
peut être est ce …GANDHI ?
Il me semble « osé » de parler de la fin de quelque chose que l’on ne définit pas en même temps.
Ces affaires de A,B,C,D sont des postures d’enfumage: la logique du capitalisme l’amène inéluctablement à la concentration des biens du monde dans les mains d’un nombre de plus en plus réduit de « vainqueurs » à l’issue des batailles successives, c’est connu depuis H. Arendt au moins, avant même le « dérapage » financier qui n’était pas encore ce qu’il est devenu.
Rien n’a changé, le capitalisme, c’est toujours le maintien et le développement d’avantages comparatifs entre les riches et les pauvres, entièrement basé sur le déséquilibre de l’intérêt, assumé au grand jour entre créancier et débiteur dans les nations occidentales où les petits actionnaires complètent la base activiste nécessaire au maintien su système et dissimulé sous la FICTION de l’AIDE au tiers monde (dans la dimension SPATIALE):
il suffit de réfléchir au ratio « prêt/remboursement » pour se convaincre que ce système ne peut être de l’aide mais simplement du racket.
Nous sommes simplement, à l’instant où le nombre de « vaincus » dans le camp des vainqueurs habituels va poser le problème du maintien de la paix sociale au coeur du système.
L’alternative est connue: soit on clot la phase capitalistique de l’humanité, simplement en reconnaissant et supprimant ses mécanismes toxiques, soit on « ajuste » la population de façon à ce que le maintien de la paix sociale soit à nouveau possible.
Dans les deux cas, on a quelque chose qui peut être considéré comme « neuf », mais toute les nouveautés n’ont pas la même attractivité.
Et là, je suis très inquiet, ni le pape, ni Barack Obama ne se sont penchés sur les premiers « miracles » du XXIème siècle, pourtant bien réels, en cette fin d’été 2001. Et ça, c’est une indication sur l’option envisagée…
@ Marc Peltier dit :
20 mars 2009 à 11:24
Il y a eu plusieurs commentaires dénonçant l’absence de couverture par les médias de cette décision de la FED.
Combien de personnes dans les rédactions de la presse généraliste sont-elles en mesure de la commenter à sa juste mesure ?
Combien de lecteurs sont-ils en mesure de comprendre les articles qui en découleraient ?
La formation aux b.a.-ba de l’économie est tout simplement indigente. N’ayant pas moi-même le temps de lire ce blog régulièrement je décroche de plus en plus et ne comprend plus le 1/3 de vos commentaires.
J’ai l’impression que la maigre part de vulgarisation que je trouvais il y a quelques mois disparait de plus en plus.
Des personnes ici sollicites des explications basiques qui ne leurs sont jamais donnés.
Les intervenants réguliers sont dans leur bulle, ne vous étonnez pas de n’être pas plus entendus si vous ne faites rien pour être compris.
@ François Leclerc
Nous touchons en effet le coeur de cette crise : le calcul de la valeur.
Le mark-to-market s’applique aux valeurs mobilières de longue date. C’est bien normal car elles ont pour vocation d’être facilement liquidables, de même qu’elles font l’objet d’une quote officielle et publique, prise comme référence dans l’établissement des comptes annuels de leurs détenteurs. S’agissant donc des actions, obligations, SICAV et autres FCP, il n’y a pas de raison de changer de norme comptable.
Notre crise est survenue car le mark-to-market s’est révélé inapplicable à des produits financiers trop complexes et délibérément trompeurs pour pouvoir être évalués. Ce n’est pas le mark-to-market qui est en cause pour cette catégorie particulière de valeurs mobilières, mais le produit en lui-même. Le présent blog détaille bien mieux que je ne saurai jamais le faire cette monumentale escroquerie. Il n’y aura pas d’autre choix que de constater un jour ou l’autre la moins-value massive sur ces produits, soit directement dans le bilan des banques (une catastrophe ? ) ou dans les budgets des états (un cataclysme ? ), ou encore dans les réserves obscures et discrètes des banques centrales (un artifice comptable ? ). Bien entendu, je n’imagine pas que les autorités de régulation autorisent encore à l’avenir une escroquerie à la titrisation de cette ampleur.
Je critique le fait que le mark-to-market ait été étendu à des biens immobiliers peu liquides par nature. Pour caricaturer, il n’existe pas de quotation périodique objective pour les biens immobiliers spécifiques détenus par une entreprise ou un particulier. Le prix de ma maison fut le résultat d’une offre haute du vendeur, d’une contre-offre basse de ma part et de la négociation qui a mis la barre entre les deux. J’ignore à quel prix je pourrai la céder demain matin, car il n’en existe pas de quote officielle. Son prix lui est propre et ne saurait être établi par rapport aux transactions s’étant déroulées l’an dernier dans mon quartier pour des biens tous différents, ou pour des biens similaires dans des quartiers différents. Ma maison ne changera de prix que lorsque je l’aurai mise en vente et qu’un acheteur aura signé l’acte notarié, et je constaterai alors ma plus ou moins-value.
Je n’oublierai pas que la crise des subprimes a éclaté au grand jour lorsque BNP Paribas s’est déclarée incapable de valoriser ses CDOs.
Tel un cancer et ses metastases (je reprends l’image de Paul Jorion), cette crise de la valeur s’est étendue des subprimes titrisés à l’ensemble des établissements financiers, et maintenant aux Etats et très bientôt aux monnaies. La planche à billets à grande échelle ouvertement appliquée par toutes les grandes banques centrales (sauf la BCE qui, encore et toujours, résiste à l’envahisseur…) jette désormais le doute sur la viabilité de toutes les grandes devises.
Comment désormais évaluer un bien dans une monnaie dont on ignore la valeur ? Comment projeter cette valeur dans l’avenir lorsque l’on vous prédit, d’un côté, une déflation pour la décennie à venir, de l’autre une hyperinflation et des brouettes de billets pour acheter son journal ?
Je crois que la question essentielle à laquelle ce blog tente de répondre est : « Quelle est la valeur des choses et comment est-il raisonnable de la déterminer ? »
Vu ce qui se passe actuellement aux Etats Unis, je persiste à penser que le président Obama est le plus doué et le plus apte pour négocier cette réforme du capitalisme.
Il fait beaucoup de chose avec toute son équipe même si le résultat n’est pas encore visible, les décisions et les convictions qui l’animent sont, à mon humble avis, très courageuses et positives.
Il faudrait vraiment que les dirigeant européens s’inspirent de ce qui se fait actuellement aux USA.
@ Hervé de Bressy
Merci de vos précisions argumentées. J’en retiens que, comme toutes normes comptables qui se respectent, les règles prennent en compte des situations très diverses, à chacune d’entre elles sa propre solution. Pour avoir un peu joué dans cette cour, je sais comment les normes sont en réalité assez interprétatives, et que leur application peut être dans la pratique plus permissive qu’on ne l’imagine.
Mr Untel
Comme vous, une part importante de la discussion m’échappe. Mais ce blog ne prétend pas amener tout ses lecteurs à un niveau de compréhension des mécanismes : il faudrait des dizaines de professeurs à plein temps pour cela. (et qui paye ?)
C’est juste une fenêtre pour voir fonctionner un » cerveau collectif » de près et en temps réel, c’est déjà pas mal.
Tiens le marché (DJ) a fini plus bas ce vendredi soir qu’il ne l’était juste avant l’annonce de mercredi.
Ils ne sont peut être pas aveugles finalement…
@ Hervé de Bressy
Il faut donc répondre à la question: « Que produire et à quels coûts? ».
A propos des normes comptables. Que pensez-vous du goodwill?
Lors des fusions/acquisitions, les entreprises en abusent.
Voici sa définition sur wikipédia.
« Le Goodwill (appelé aussi survaleur) est la différence entre l’actif du bilan d’une entreprise et la somme de son capital immatériel et matériel valorisée à la valeur de marché.
Le Goodwill est plus précisément un écart d’acquisition correspondant à l’excédent du coût d’acquisition, lors d’une prise de participation ou d’une fusion, sur la quote-part de l’acquéreur dans la juste valeur des actifs et passifs identifiables (selon la norme internationale IFRS 3). »
Qui le définit? Les grands cabinets d’audit respectueux et garants du marché libre et efficient. A revoir il me semble.
Bonne fin de semaine à tous.
Bravo pour votre blog,cela nous change un peu des partisans de la méthode coué que l’on trouve sur l’Echo..genre tout va bien madame la marquise…
Bon week end
@gillouet..consternant votre commentaire..mais peu importe aux innocents ….il y a toujours eu de tous temps des aveugles et des sourds devant des évènements pourtant pas si surprenant finalement…mais la propagande de l’establishment fonctionne parfois encore … des gens niaient la shoah même devant les camps..d’autre qui disaient en 1936 hitler n’est pas dangereux ..il n’osera jamais..ce n’est pas possible..on a vu ce qu’il en est advenu…réécoutez le discours de JFK (via youtube)…il était sur le point de comprendre et de révéler certaines choses au monde…on connait la suite …le pharmacien Coué a encore beaucoup de disciples visiblement,heureusement pas ici…
@ François78
J’ai tout particulièrement apprécié le développement prospectif de votre intervention.
Malgré tout, qu’il me semble que beaucoup de scénarios évoqués ici ne me semblent pas tenir suffisamment compte de deux choses:
– Le très probable déclin rapide de la disponibilité de la ressources énergétique pétrolière. On peut faire toutes les hypothèses possibles, et même probables, d’un transfert de puissance (économique, financière, technologique) des ex « puissances occidentales » vers une nouvelle « sphère asiatique », cela nécessite le maintien à un niveau assez élevé de la ressource énergétique, relativement bon marché. Même sachant que le vainqueur de ce duel fera, évidemment, tout ce qu’il pourra pour s’en assurer l’exclusivité. Et évidemment, en priver les autres.
On pourrait dire, d’ailleurs, la même chose des ressources en matières premières. Avoir le minerai est une chose, avoir l’énergie pour le transformer, le transporter, et le répartir entre les nombreux bénéficiaires en est une autre.
Autre chose. Il me semble que, dans tous ces scénarios, dont beaucoup semblent tenir la chine, et l’asie, pour vainqueurs probables, on oublie que ces pays ont un talon d’achile: leurs populations. Ou, plutôt, leurs fortes populations. Il faut d’énormes ressources pour matérialiser de tels projets pour autant de gens. Et là, j’aurais tendance à penser que la chine, avec 1.6 milliards d’habitants à « développer », arrive un peu tard dans la partie pour pouvoir mener ce genre de projet à terme.
– Sur tous les scénarios de futurs prévisibles pèse l’énorme incertitude du réchauffement planétaire. Il y a tant d’hypothèses, de bouleversements possibles qui peuvent en être la conséquence, qu’aucun scénario ne peut les ignorer. Même si cela rend toute prédiction aléatoire. Que se posent des problèmes massifs d’alimentation en eau, de dysfonctionnements de la production agricole, de modifications considérables de l’environnement écologique & climatique, et, peut-être, d’évolutions pandémiques, et tous les rêves de changements radicaux des actuels rapports de forces géopolitiques & économiques peuvent s’effondrer comme des châteaux de cartes. Tout comme, d’ailleurs, les tentatives des « futurs perdants » pour empêcher cette évolution.
Dans cette crise on oublie, évidemment, cette énorme (parce que totalement hors de notre contrôle) hypothèque. Elle n’en demeure pas moins. Plus urgente que jamais.
De mon point de vue, les sociétés qui se tireront le mieux (C.a.d le moins mal) des 50/100 prochaines années ne seront pas celles qui se seraient entre-déchirées sur la question de savoir où (chez qui) se déplacera le prochain leadership mondial. Pour faire triompher tel ou tel système de pensée économique ou politique. Ou telle nation/ethnie plutôt que l’autre.
Ce seraient plutôt celles qui auront pu, ou tenté, de s’extraire de cette compétition absurde et suicidaire. Et qui auront (auraient) concentré leurs moyens et leur technologie sur le seul projet plausible à moyen & long terme: comment survivre, s’adapter, prévoir, et (re)construire une société humaine viable dans l’environnement très différend que nous annonce le réchauffement planétaire.
Mr. Jorion,
Comment expliquez vous qu’il y ait si peu de modèles de « rechange » proposés pour remplacer le capitalisme? Est-ce que par ce que les systèmes concurrents (comme le communisme) ont également échoué? Est-ce que parce que notre imagination est si limitée qu’elle n’arrive pas a inventer un nouveau modèle de société plus « viable »? Est-ce que le capitalisme, basé sur l’égoïsme, l’égocentrisme, nous a conditionné pour nous empêcher de penser à d’autres alternatives? Ou est-ce pour des raisons que nous ignorons?
Merci d’avance pour vos réponses.
Omar
@Champignac :
je rejoins nombre de vos réflexions et notamment les 3 derniers paragraphes.
En effet, une vision alternative qui conduit à s’extraire, le plus possible, de cette vision compétitive, constitue la 1ère porte.
Elle conduit à stimuler, au sein d’un « territoire », le développement, l’épanouissement et la préservation d’une « société » extraite de la société compétitive, mais qui cohabitera avec cette-dernière. Elle constituera le réservoir d’adaptation, de résilience, autosuffisance et d’anticipation aux évènements extérieurs: le sanctuaire sauvegardé de ce territoire.
Un exemple : l’aménagement du territoire actuel, et futur pour la « métropole » .
Actuellement, son développement s’effectue en 2D. Dans le futur, imposer un développement en 3D, modifie la donne pour tous les acteurs, exécutants, le vivant. En cela, et pour comparaison, NEW- YORK contient les germes de tout ce qui a été réalisé…et de ce qui doit l’être: c’est une ébauche, certes, mais elle nous montre la voie!
Pour revenir à la métropole, cela concerne tous les niveaux administratifs ( national—> hameau). L’empreinte de l’homme sur son environnement est réduite très significativement, de part:
– une diminution du territoire urbanisé occupé sur le territoire total,
– une augmentation voulue (ou réappropriation…) du territoire « naturel », vierge de toute empreinte permanente de l’homme, mais qui fournit gratuitement à l’homme, les produits et services indispensables à sa perennité. En clair, la création des sanctuaires nécessaires et obligatoire à la vie de l’homme.
– De fait, une diminution très significative des flux matériels, mais aussi une proportion plus importante des emplois permanents-non délocalisables pour des besoins permanents- non délocalisables, l’emploi des énergies locales en priorité auxquel s’ajoute celui des énergies renouvelables.
– une conception de nos « lieux de vie » ( habitat,travail, loisirs, santé,education, approvisionnements…) plus collective qu’individuelle, accessible (encouragée) par la locomotion pédestre.
– Une réappropriation et perception alternative de la notion du temps, par rapport à celle qui existe dans nos sociétés actuelles compétitives. Cette réappropriation se retrouvera concrètement dans la conception de chaque composants des matières, produits, services et réalisations…
– l’optimisation, la mutualisation et la rationalisation seront présentes, avec un impératif collectif prépondérant.
– La pleine conscience que l’homme vivra, selon l’instant, des temps différents, en fonction de ses activités.
Toutefois, je ne crois pas que ce futur possible puisse être imposé, encore moins naître actuellement, à l’échelle d’un « territoire ».
Cette « phase » suppose auparavant des phases de désillusion ( phase actuelle???), désespoir( phase actuelle???), haine, soulèvement, ecoute, réflexion, choix essentiels, et décision, ….pour une part significative de la population de l’espèce dont je suis un des représentants.
Bonne journée.
@ Tomate et Champignac (on sent déjà le retour au terroir, juste à côté du château)
Loin de moi la volonté de couper un si bel élan, mais ne pensez vous pas que nous devrions dépasser le côté généraliste, bien que plaisant, des belles idées ?
Car qui ne serait pas d’accord avec les pistes que vous évoquez ? Echéances énergétiques, emprunte écologique, urbaniste humanisé, mode de développement durable, autosuffisance, maîtrise du temps, gestion du stress, épanouissement personnel basé sur l’harmonie du collectif…
Je ne voudrais pas passer pour le vilain terre à terre qui ne rêve jamais mais, justement, à propos d’énergie, il serait peut être temps de rationaliser la notre, non ? (encore une attitude de capitaliste)
Je cite :
« Une arme pire encore : créer de l’argent non pas parce que de la richesse a été créée mais simplement parce qu’on en manque »
MAIS NON MAIS NON MAIS NON !
Où verrions nous qu’il n’y a pas eu création de richesses depuis 40 ans ?
C’est hallucinant de voir une phrase pareille en 2009 ! A l’heure d’internet, de l’informatique high tech la plus évoluée de toute l’histoire humaine !
Il y a eu création de richesses exponentielle depuis 40 ans, et non-création de monnaie depuis 20 ans, organisant une rareté payée un coût exhorbitant à un secteur financier qui s’accapare 40% de la totalité de la valeur, sans aucun travail, par le biais de l’argent dette dont il détient le monopôle !
Allez faire un tour du côté de SEL et de Cyclos Mr Jorion ! http://project.cyclos.org
c’est « marrant »,
j’ai pas compris que jojo ( le neurone du haut de ce cerveau collectif ) avait dit aux autres neurones ( ceux du bas, les autres bloggueurs pas tous blagueurs) « qu’il n’ya pas eu de création de richesse depuis 40 ans « , comme le prétend stéphane ( neurone du système digestif) .
J’ai compris , après avoir bien renettoyé mes lunettes, que la réponse actuelle à la crise pourrait bien être une création d’argent ( et dans ce cas trés précis, « non pas parce que de la richesse a été créée mais simplement parce qu’on en manque”)
Créer l’argent qui nous manque , c’est cool çà comme idée.
En fait ,et à bien y réfléchir ( chui au max) çà marchera que si la richesse qu’il est censé représenté a des chances de voir le jour , un jour.
Et dans ce cas là, seule la non fin du capitalisme pourrait satisfaire cet espoir….
Ou pour résumer la situation, après le capitalisme bancaire, soit on s’attendre à l’avénement d’un capitalisme bancal ?
Cà me démangeait depuis longtemps , mais il semblerait que l’auteur de la carte à puce ait été un voyant remarquable pour avoir prédit un passage de « la civilisation de la peine à la civilisation de la panne ».
Bon, çà va, je retourne au piquet.