Billet invité.
LA FED SAUVEUR SUPREME
Il y a un côté énergie du désespoir dans l’activisme de la Fed, qui tranche avec la lenteur non calculée que met le Trésor à annoncer son nouveau train de mesures de sauvegarde des banques, « pour bientôt » entend-on dire sans plus de précisions. Il faut dire que la première a en quelque sorte la partie belle, injectant sans compter des sommes colossales dans l’économie, tandis que le second cherche à sauver un système financier qui se refuse à coopérer et voudrait être tiré d’affaire grâce au miracle d’un changement de normes comptables, qui en réalité l’affaiblirait encore davantage.
La Fed a annoncé mercredi, un peu par surprise, qu’elle allait s’engager dans l’achat d’obligations d’Etat. Afin de peser sur leur rendement, de diminuer autant que possible la charge de remboursement de la dette publique, et surtout d’essayer d’inciter les investisseurs à se reporter vers d’autres secteurs, obligations privées d’entreprises ou mêmes actions. Elle gonfle son bilan pour que la dette n’enfle pas démesurément et pour que la machine financière redémarre. Ses actions de soutien au crédit sous toutes ses formes se poursuivent et s’accroissent encore, depuis les crédits hypothécaires jusqu’aux cartes de crédit (qui aux USA jouent un grand rôle dans le crédit aux petites entreprises, créatrices d’emploi). Il est en effet fondamental que la consommation intérieure, moteur essentiel de la croissance, ne chute pas exagérément, que la récession ne se transforme pas en déflation ; il n’y a pas d’autre moyen pour cela que de prendre le relais du système financier en déroute et de financer le crédit, sans compter et autant de temps qu’il le faudra. De fait, la Fed tient toute l’économie à bout de bras, magnifique paradoxe au pays de la libre entreprise, résultat du refus du système financier privé d’accueillir les capitaux publics qui lui sont proposés.
Mis en cause, Tim Geithner, le secrétaire d’Etat au Trésor, est de plus en plus écartelé entre une opinion publique qui ne comprend pas les cadeaux multiples fait aux responsables de la crise, l’argent déversé à flots sans contrepartie visible, des élus qui au Sénat et à la Chambre des Représentants sont sous la pression de leurs électeurs, et sa realpolitik financière, qui ne trouve pas de répondant auprès des investisseurs privés et des institutions en crise, malgré toute sa bonne volonté. Qui reste pour l’instant lettre morte. Feinte ou réelle, la colère de Barack Obama, qui lui conserve sa confiance faute de mieux, ne fait toujours pas une politique.
Le constat s’impose, la situation reste aujourd’hui totalement sans issue. La Fed s’enfonce dans une sorte de fuite en avant, par défaut. Les banques refusent obstinément d’entrer dans une logique de sortie de crise et annoncent même pour certaines d’entre elles des bénéfices, alors que leurs comptes sont des plus douteux, afin de justifier leur immobilisme dangereux et à terme intenable.
Or, cette crise financière est née aux USA et le monde entier attend qu’elle y trouve au moins l’amorce de sa solution et qu’y soit trouvé la recette de son sauvetage, afin que les mesures de relance de l’économie ne soient pas, aux côtés de celles prises avec circonspection en faveur du système financier, un second gouffre sans fond dont le financement, tout du moins en Europe, fait problème.
L’échéance du G20 s’approche sans qu’autre chose que des gesticulations médiatiques, des réformes politiques de surface (alors qu’elles devraient s’attaquer aux racines financières des problèmes), ainsi que des manifestations d’unité de façade puissent en être attendus. Les Européens ne sont pas prêts à suivre les américains sur la voie que ces derniers empruntent, ils le disent sur tous les tons. Toutes les réflexions et les annonces sur la future régulation financière qui se préparent n’auront aucune crédibilité tant qu’elles ne seront pas détaillées et qu’elles ne feront pas l’objet d’un consensus international, seul moyen de les rendre pratiquement efficaces.
« L’orthodoxie économique en vigueur, vieille de 40 ans, et connue sous le nom de Consensus de Washington en faveur de l’économie de marché, est arrivée en bout de course » a déclaré Gordon Brown, premier ministre britannique, dans le Guardian. Le constat est sans appel, mais la réponse à y apporter manque toujours à l’appel. Elle ne se trouve pas non plus dans l’appel du gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mervyn King, selon qui il est « urgent » que les chefs d’Etat qui vont se réunir au G20 fassent preuve d’un « engagement collectif » pour restaurer la confiance dans le système économique mondial, le contenu de celui-ci étant défini comme « un engagement commun en vue d’une relance macroéconomique (…), nécessaire pour garantir une reprise de la demande suffisante pour renverser la situation de recul fort et simultané de l’économie dans le monde ». On tourne en rond.
La FSA, l’autorité britannique de régulation, vient bien de rendre public un plan de régulation de la finance britannique, qualifié d’ambitieux au regard du fonctionnement totalement débridé de celle-ci qui prévalait jusque-là à la City, mais quelles chances a-t-il d’être mis en pratique et qu’il y soit répondu, en écho, par des mesures identiques à Wall Street ?
58 réponses à “L’actualité de la crise : La Fed sauveur suprême, par François Leclerc”
Est-ce que la FED, par son annonce d’aujourd’hui, ne vient pas de signifier qu’elle force sa solution au problème en lieu et place du gouvernement américain? Ou est-ce avec le gouvernement américain?
Certes, il ne s’agit « que » de 300 milliards de dollars (en comparaison avec toute la masse de dettes qu’elle semble vouloir engloutir à jamais dans son bilan). Mais le message est clair: la dette (restante) ne sera jamais remboursée. Elle va être monétisée. La planche à billets s’est mise en route.
La décision semble totalement irresponsable. Tant les implications possibles sur les monnaies, le commerce, les prix de l’énergie semblent impossibles à prévoir. Impossibles à maîtriser?
Quand au G20. C’est un peu comme si les Etats-Unis y envoyaient un négociateur muni d’une ceinture explosive. Presque tout le monde aura envie de le flinguer. Et, lui, va s’assoir à la table en clamant, « eh bien, Messieurs, Mesdames, négocions, maintenant ».
300 Milliards est un début, leur plan serait plus vaste. J’ai lu sur le NY times que leur plan vise à créer au moins 1200 Milliards !… 300 Milliards pour acheter des bonds et le reste pour faire du crédit à la consommation (voitures, prêts étudiant, etc.) et hypothécaires. Ils pensent donc que les citoyens consommateurs surendettés peuvent encore avaler plus de dettes. Ou ils sont fou-incompétents, et ils on vraiment un plan de réductions des dettes par l’inflation. La FED peut nous dire se qu’elle veut sur le maintient de la valeur du $. Ils démontrent chaque jour que l’inflation sera le dernier acte de la crise. Possiblement le plus long.
Les marchés ne se sont d’ailleurs pas trompés, avec une chute sérieuse du $ face à toutes les devises majeures.
La FED semble réagir avec hystérie pour éviter que l’opinion la montre du doigt seulement comme le problème et l’identifie aussi comme la solution. Ils ne pourront pas duper tout le monde tout le temps…
Parmi les elements explicatifs : la banque privée
« Federal Reserve Bank of New-York » mène la danse du dollar
et non pas les marionnettes Breenspan ou Bernanke
en.wikipedia.org/wiki/File:Total_assets_of_each_Federal_Reserve_Bank.jpg
Ses commanditaires font aussi danser
la BBA, le LIBOR, les eurodevises et Euroclear.
Les faits sont en complet désaccord
avec de nombreuses « »descriptions » » (apparemment neutres) infondées de ce billet
notamment celle ci
Non …
deleteLeClownBlanc
@ LeClown Blanc
Je ne prétends en aucune manière à la neutralité. La crise est aussi née dans les Iles Caïmans, cela en fait un repaire de crocodiles, et alors ?
« Fed System » Balance between private banks and responsibility of governments
The system was designed out of a compromise between the competing philosophies of privatization and government regulation.
While planning the design of the system, some people wanted the system to have generally private aspects whereas others wanted more government involvement.
The system that resulted ended up being a compromise between these two philosophies.
In 2006 Donald L. Kohn, vice chairman of the Board of Governors, summarized the history of this compromise
In the current system, private banks are for-profit businesses but government regulation places restrictions on what they can do.
The Federal Reserve System is the part of government that regulates the private banks.
The balance between privatization and government involvement is also seen in the structure of the system.
Private banks elect members of the board of directors at their regional Federal Reserve Bank while the members of the Board of Governors are selected by the
President of the United States and confirmed by the
Senate.
The private banks give input to the government officials about their economic situation and these government officials use this input in Federal Reserve policy decisions.
In the end, private banking businesses are able to run a profitable business while the U.S. government, through the Federal Reserve System, oversees and regulates the activities of the private banks.
Il y a trois morceaux de wikipedia qui me semblent utiles pour ce billet
sur le « Fed System »
La première section , je m’y suis repris à trois fois 10:03, 10:04, 10:10
ça bloque « en cours de modération »
Il y a quatre <a href= … (wikipedia)
Serait-ce trop ?
Parmi les elements explicatifs : la banque privée
“Federal Reserve Bank of New-York” mène la danse du dollar.
Ses commanditaires font aussi danser
la BBA, le LIBOR, les eurodevises et Euroclear…
Une banque… privée???
Qui sont ces « commanditaires »?
Comment réalisent-ils se petit miracle, de faire danser tout ça… y a des indices probants et concordants?
François pouvez vous nous éclairer sur les paraboles du clown (puisque je suppose qu’il répondrait, si jamais il répondait, par une nouvelle acrobatie plus volatile encore…)
Il est vrai, les « repaires de rentiers hétérogènes de second rang » … « crocodiles » ou « paisibles »
à se stade, on s’en moque un peu
et ce n’est pas l’objet du billet.
Me serais-je mal exprimé ? … Aurais-je été mal interprété ?
Ce n’est pas la subjectivité qui pose en soi un problème.
Qui pourrait prétendre être neutre ? personne.
… les subprimes … Bear Stearn … Lehman Brothers … AIG … ne sont que des épiphénomènes
A trop vouloir détailler … le « petit » effondrement ici … le « petit » effondrement plus loin …
Pour 99,99% des gens, il est dommageable
– d’oublier un peu trop les topRéseaux (dominants les politiques, le Trésor US, etc)
dont les coeurs sont offshore derrière des successions de fiducies à l’anglo-saxonne (trusts) ?
– d’oublier la nature de la Federal-Reserve-Bank-of-NewYork
@ LeClownBlanc:
C’était essentiellement pour cette raisn que j’avais sollicité l’aide de Paul, afin que vous consentiez à m’éclairer…:
99,99 pourcents des gens dont je fais partie ne savent absolument pas:
– ce que vous entendez par les « topréseaux »
– ce qu’est la nature de la Federal Reserve Bank of NewYork
J’aurais bien pris des cours particulier accélérés à ce sujet…
Vous suggérez l’existence d’icebergs de capitaux « offshore »… ils sont épargnés par la crise ou ils sont tellement colossaux que la fonte reste « marginale »
Si les trusts n’ont pas de personnalité morale, quelle trace matérielle avez vous de leur existence (sinobritanniques, arbobritanniques)?
La question de l’ownership d’Euroclear m’interesse beaucoup.
Et que s’est-il passé en 1957?
@ Antoine [10:17]
Federal_Reserve_System
Pour un « système » s’en est un !
… … et il en tient de bonnes couches !
inventé par John Pierpont Morgan,
largement plus puissant que le président des Usa
Vous pouvez lire sa biographie sur en.wikipedia (version anglaise).
Admirez l’affiche pamphélaire de la barque
où se trouve le tout petit Oncle Sam,
entrainé par le puissant Morgan, à la manoeuvre.
en.wikipedia.org/wiki/File:Morgan,_Sam.jpg
en.wikipedia.org/wiki/John_Pierpont_Morgan
Comme entrée en matière vous pouvez lire
http://en.wikipedia.org/wiki/Federal_Reserve_System
notamment :
– Balance between private banks and responsibility of governments
– Government regulation and supervision (la mascarade)
– Preventing asset bubbles
LeClownBlanc
– – – – – – – – –
Pour info : J’ai aussi travaillé pour JP Morgan
dont 23 Wall Street et Rockfeller Center … et City-of-London et …
@ Antoine
A l’instant, j’avais préparé un message « »neutre » » en la matière
mais je ne sais pas ce qui s’est passé.
J’ai dû faire une fausse manoeuvre avec « Soumettre un commentaire »
Il n’est pas affiché et je l’ai perdu (je n’ai pas de double)
J’ai eu le tort de ne pas le préparer à part
(en dehors du formulaire).
– – – – – –
Et moi qui m’était juré de ne pas venir sur ce site ce matin,
pour me remettre au travail « sortie de crise ».
Et je n’ai fait que ça : répondre à gauche et à droite.
Bon … à ce stade, voyons plus tard comment les choses évoluent
@ LeClownBlanc
D’accord, c’était une facilité de langage, l’utilisation simplificatrice d’une origine géographique pour identifier de vos « topRéseaux » qui n’ont pas de nom par construction et qui ne connaissent pas les frontières. Je préfère parler d’un mode de production, bien que ses aspects destructifs l’emportent.
Le mot « System » dans « Federal_Reserve_System »
c’est de la novlangue comme Dir. de la deontologie pour ce dont il vaut mieux ne pas parler.
Un premier élément (métaphorique) de la synthèse
http://en.wikipedia.org/wiki/File:Morgan,_Sam.jpg
à gauche, insignifiant, le regard perdu, entrainé …
… au littoral ? … au large ? … sur l’un des « repaires de crocodiles » dont parle François Leclerc
il ne sait pas.
Ce premier personnage
c’est Geithner ou Obama … l’Oncle Sam
Le second c’est, justement,
le fondateur de la Federal-Reserve-Bank-of-NewYork
et du fameux « »systeme » » en objet
Federal_Reserve_System
en.wikipedia.org/wiki/File:JP_Morgan.jpg
en.wikipedia.org/wiki/John_Pierpont_Morgan
Ne faut-il pas toujours commencer par un premier fil de trame ?
« D’accord, c’était une facilité de langage, l’utilisation simplificatrice d’une origine géographique pour identifier de vos « topRéseaux » qui n’ont pas de nom par construction et qui ne connaissent pas les frontières. Je préfère parler d’un mode de production, bien que ses aspects destructifs l’emportent »
François… mais de QUOI parlez vous??? Un mode de production de quoi?
Message 11:21 en cours de moderation
« topReseaux qui n’ont pas de nom par construction »
Faux ! … ce n’est du tout comme cela que je l’entends !
(cf. ci-dessous
@Antoine [10:45]
Faux ! également
C’est tout le contraire,
Un Trust est, par essence, par définition,
une gamme de formes juridiques pour des statuts de personnes morales
PourEnSavoirPLus:
vous pouvez lire, par exemple:
Introduction aux droits anglais et américain de Roland Séroussi
chez Dunod (www.dunod.com) isbn ç 782100 070909
@ antoine
Au sens défini par Marx.
Dans ce que j’ai écrit précédemment,
le mot topReseau n’est pas à entendre comme une abstraction immaterielle, une connivence,
par exemple comme celle entre « grands constructeurs réputés concurrents » qui s’entendent sur les prix
en constituant un oligopole.
Il est vrai que cela existe aussi entre commanditaires de topBanques ou entre CEO de topBanques.
C’est le cas sur le marché LIBOR.
qui fait l’objet d’une « régulation … inqualifiable »
par la British Bankers Association (BBA)
Non-Non
Quand je parle d’un topReseau je me limite à une unique « chaine » de holdings en diverses nations
( B1.inc, B1.corp, B1.plc, B1.sa, B1.ltd, B1.ag, etc. etc.)
avec (2) ses filiales offshore, (3) ses filiales onshore, (4) ses « Trusts » apparentés,
(5) ses codes officiels d’identification dans la comptabilité d’Euroclear et Clearstream.
Cette définition prend nullement en considération ce qui ne figure pas dans les statuts constitutifs ou
d’autres déclarations formelles d’affiliation.
C’est déjà très instructif, sans aller chercher plus loin.
Dans l’exemple
http://www.pauljorion.com/blog/?p=2315#comment-19682
vous avez 4 éléments d’un même topReseau (cf. definition supra, homogene).
Il est vrai qu’il est en réalité plus vaste : Il y a plus de 4 éléments dans la nébuleuse JP Morgan Chase,
surtout quand on connait Chase également.
Mais n’est-ce pas déjà instructif
et intéressant de comprendre un peu un unique topReseau (homogene, bien cerné), sans même chercher plus loin ?
Le mot “System” dans “Federal_Reserve_System”
c’est de la novlangue comme Dir. de la deontologie pour ce dont il vaut mieux ne pas parler.
Un premier élément (métaphorique) de la synthèse
http://en.wikipedia.org/wiki/File:Morgan,_Sam.jpg
à gauche, insignifiant, le regard perdu, entrainé …
… au littoral ? … au large ? … sur l’un des “repaires de crocodiles” dont parle François Leclerc
il ne sait pas.
Ce premier personnage
c’est Geithner ou Obama … l’Oncle Sam
Le second c’est, justement,
le fondateur de la Federal-Reserve-Bank-of-NewYork
et du fameux “”systeme” » en objet
Federal_Reserve_System
en.wikipedia.org/wiki/File:JP_Morgan.jpg
en.wikipedia.org/wiki/John_Pierpont_Morgan
Ne faut-il pas toujours commencer par un premier fil de trame ?
ah… on est peu de chose… bon je vais voir si le pharaon n’a pas besoin d’un esclave de plus pour construire son very special vehicle pour l’au-delà en forme pyramidale…
comme disaient les poètes et les philologues (notamment V. Klemperer): la langue parle à ta place. la phrase ci-dessus me le montre, et comment.
j’apprécie bcp les œuvres littéraires de LeClownBlanc et son compère Auguste… Je suis un peu dépassé, mais fasciné, comme un serpent charmé… Merci.
Tout à l’heure j’évoquais en deux mots une infime portion de mon experience Thomson-Sodeteg
http://www.pauljorion.com/blog/?p=2354#comment-19904
Ne soyez pas étonné
Je n’ai aucun mérite
J’ai aussi (notamment) travaillé pour JP Morgan
… au 23 Wall Street (à plusieurs étages)
… à Rockfeller Feller (au 1er étage au dessus de la patinoire)
… dans la City comme analyste finnacier en risques de crédit
… et ailleurs
ce qui m’intrigue toutefois, c’est que LeClownBlanc et Auguste vont un peu dans le sens des adeptes de Zeitgeist, non? Pourtant il y a quelque chose qui me dit que ce n’est pas tout à fait la même histoire…
C’est vrai qu’avec des mêmes données, on écrit des histoires très différentes… Ce que je peux dire, c’est que la forme LeClownBlanc et Auguste a à mon avis une puissance « artistique » qui doit faire mourir de jalousie Zeitgeist…
Peut-être ai-je trop de doigts dans les yeux, trop d’œillères? C’est pour cela que je me mettais dans le petit post précédent à vendre ma capacité d’être exploité au pharaon, tant qu’à faire…
ah… merci
@ Leclownblanc:
Les trusts sont des personnes morales dans certains pays seulement (pas en France par exemple)
OK les « topréseaux » c’est déjà beaucoup plus clair… l’expression est de vous oubien elle circule dans les milieux « autorisés »? Je ne l’avais jamais rencontrée avant…
Le problème c’est qu’il faut déjà une connaissance relativement exhaustive des rouages du système financier (savoir qui fait quoi/ qui peut faire quoi/ comment le système institutionnel est censé marcher à la base et comment la structure mise en place peut s’en servir pour son propre profit?) pour comprendre la « logique d’intérêt » qui se cache derrière. Je suis même pas sûr de pouvoir trouver tout ça dans les manuels d’éco-fi. Seule l’experience et la pratique semblent pouvoir ici servir de guide 🙁
Mais c’est une bonne idée: en comprendre ne serait-ce qu’un seul « topreseau » ce serait déjà un grand pas. Toutefois, sans un organigramme précis de chacun des éléments formels identifiables, il est toujours difficile d’être sûr de la mise en place de manoeuvres concertées.
Je ne vois toutefois pas le rapport avec l’origine de la crise… à moins de poser des questions du type: « qui a un intérêt à cette crise? A qui profite le crime? »…
Je suppose qu’aucune cartographie de ces topreseaux n’est publiquement accessible et que celles qui existent, soit servent d’instrument de travail pour des « veilleurs de la finance chargés d’étudier les concurrents », soit sont élaborés par des « services » qui s’occupent de lutter contre l’évasion fiscale/le blanchiment d’argent. Mais même cette perspective serait assez différente de la vôtre telle que je crois la deviner.
Ca m’a l’air encore plus difficile à cartographier que les ONGs (et en terme d’opacité elles vont déjà loin)!!!
A ma connaissance (sauf erreur, il faudrait demabder à un juriste pro)
pas en France jusqu’en 2008
M. Sarkozy et/ou le PS-UMP a voulu que ça change :
ça ne pouvait plus durer ainsi … Vu que l’on pourrait … bon ..
Sur le continent, en Autriche, etc. (maintenant en France) ça s’appelle des fiducies
c’est on ne peut plus légal.
Et ça ne sera pas modifié vu que la France n’est pas sur la liste des « paradis fiscaux non coopératifs »
Bercy coopère parfaitement avec les commanditaires de la Fed-Reserve-Bank–of NY ou d’Euroclear.
Le mot topReseau est de moi
Il faut bien que la couche 1 (1/6) de mon neocortex arrive à s’y retrouver
avec ce que mon hypothalamus lui bascule au coucher
de ce tout ce qu’il n’a rien compris dans la journée.
Je ne sais pas ce qui se passe la nuit (je dors toujours tres tres bien)
Le matin je suis tout frais pour autre chose.
@ iGor milhit à 12:31
@ iGor milhit à 12:32
C’est surement marrant … mais parfois
(c’est décourageant pour le conteur) il faut tout m’expliquer
Mon hypothalamus … bloque !
… un peu comme le système de modération wordpress paramétré par Paul … bloque mystérieusement
l’hypothalamus, lui au moins, me donne un message :
« Ce soir, il ne faut pas compter que je bascule le propos d’IGor milihit dans le neocortex !
« C’est niet ! … Je n’ai rien compris — STOP — Demander une explication — STOP ».
Ce n’est pas « Tintin. On a marché sur la Lune » mais ça y ressemble.
Plusieurs sujets :
Pour ce qui est de l’esclave, pourquoi pas … peer-to-peer
… codage PHP ? … un « grand jet d’eau phallique » pour le cirque ? … comme à Genève
… touristTour en rickshaw parcourant les ONGs de Genève ?
Faire proposition
@ Auguste
Comment expliquer ce que je ne suis pas bien sûr de comprendre… Il y a l’effet que ça me fait d’en apprendre sur le monde, d’en savoir donc plus sur mon ignorance. L’ébranlement complet d’un certain nombre de fondations de ce qui me permettait d’agir. Je commence à en prendre l’habitude. Entre la fin de l’illusion démocratique et la résistance à la tentation du complot ou de la conspiration…
Et puis il y a un fait: je cherche à me réinsérer socio-professionnellement. Et je suis en pleine rédaction de lettres de motivation, pas précisément chez le pharaon d’ailleurs, mais, pourquoi pas? ou presque: pour les services publics de la cité de calvin et des catins… Bibliothèque, archives, centre de documentation… une formation, à un âge où la plupart sont déjà formés depuis longtemps et peuvent même s’appuyer sur de l’expérience…
J’ai d’autres expériences comme on dit 🙂
C’était une manière de dire: bon alors c’est bien vrai les décisions se prennent bien loin du 99,99999% des gens, même des gens plus « influents » que moi… Une manière de dire: je suis un peu perdu, pourtant je veux avancer. Ras-le-bol de me laisser m’exclure comme ça (assistance publique).
Je ne crois pas pouvoir expliquer sans me lancer dans roman autobio peut-être déplacé ici… Mais avez-vous compris un peu l’idée?
Je suis parfaitement conscient de ne pas être à plaindre…
Vos propositions sont forts amusantes… Notamment le rickshaw… Il y a dans cette ville bien trop tranquille et pourtant il s’y passe de drôles de choses en coulisses, enfin j’imagine, un personnage étonnant qui justement offre des tours en rickshaw pour le touriste, histoire de militer pour l’abandon de la voiture… Seulement il va être mis en concurrence avec des vélo-taxis électriques, ce qui va entre autre faire plaisir à Sarko le nucléaire…
Ah, Genève… La ville où les élus écolos veulent diminuer les impôts pour les hedge funds afin de les attirer… C’est merveilleux…
@ Auguste
le « ah merci » venait au moment où j’ai vu Auguste+LeClown posté des infos sur CV…
Eh oui ! je comprends … Le « ah merci » est venu au moment où vous banette « Courrier Arrivée » (« Messages en réception »)
s’est trouvée dotée de qui répondait — plus ou moins — à votre attente.
Ce n’est d’ailleurs surement par un hasard si l’emetteur a fourni cet élément à ce moment et pas à une autre.
Dites vous bien que pour votre lettre de motivation c’est exactement pareil.
Dans un premier temps, oubliez que vous avez une lettre à écrire.
1/ c’est désespérant – 2/ vous ne savez pas quoi écrire – 3/ vous craignez que d’autres personnes soeint plus qualifiées – 4/ etc. Bref, vous avez le moral au plus bas avant même d’écrire le premier paragraphe.
Cela se remarquera dans votre style et votre proposition.
Or vous avez d’autres experiences; vous le dites.
Pourquoi, chez vous, seul avec vous-même, ne commenceriez-vous pas à vous placer
en investigateur-champion des entités « services publics » qui sont vos cibles.
1/ vous imprimez leurs websites sur papier; vous marquez les noms propres et mots-clefs avec des marqueurs
2/ vous pratiquez des Search Google sur tous ces noms propres et mots-clefs
3/ vous recherchez les réunions, ordres-du-jour, objectifs prioritaires, désirs, attentes diffuses, motivations … de vos cibles
Sur certains points, bientôt, vous en saurez parfois plus que certains sur ce qui se passe (a) en leur environnement,
(b) ailleurs dans le monde francophone : en France, au Québec, …
Ensuite, vu vos expériences, vous n’aurez aucun mal à hiérarchiser
(a) ce que vos cibles espèrent plus ou moins, (b) ce qui vous plairait le plus.
Alors vous serez supermotivé … et, le jour de la convocation, vos interlocuteurs se diront tous
« c’est vraiment lui dont nous avons besoin et nul autre ».
En effet, nul miracle.
Vous serez un poisson dans l’eau : ces personnes vous percevront comme étant déjà presque partie prenante de leur « territoire ».
Bon courage ! Je suis sûr que votre expérience va répondre à l’une de leurs attentes !
Votre website est superbe ! bien composé ! Bravo !
La chance n’est jamais le pur hasard; vous le savez … et bien des gens n’ont pas l’âge de leurs artères, même à 77 ans.
Pour revenir à l’objet du billet
tout blogueu(r|se), peut procéder de la même manière
pour être un(e) bon(ne) protagoniste concernant le FedNetwork
Un point de démarrage possible ?
en.wikipedia.org/wiki/Federal_Reserve_System
notamment les 3 paragraphes vers le premier quart :
– Balance between private banks and responsibility of governments
– Government regulation and supervision (la mascarade)
– Preventing asset bubbles
La vie est belle !
Bonne continuation à chacun
@ allez cloune blanc
La chanson de Souchon « J’ai le coeur grenadine » s’apparente-t-elle caiman à un coeur offshore?
@ Auguste
La vie est belle en effet. Merci pour la technique d’investigation. Dans le couple LeClownBlanc/Auguste, je me suis dit en courant tout à l’heure: difficile de savoir à qui faire confiance, de qui se méfier… Y a pas à dire, le monde est rempli de choses utiles, si toutefois on fait l’effort d’ouvrir des « ? » plutôt que de fermer des certitudes…
Content que mon petit blog vous a plu. Vos mots m’ont donné une sacrée forme!
Depuis que je fréquente celui de M. Jorion, s’ouvrent à moi bien des pistes de lectures…
Bonne suite à tous!