Billet invité.
Le plus difficile est de forger non pas un nouveau monde mais une nouvelle représentation. Après, le monde suivra. Dans le sens où l’humain est avant tout un être d’imagination. C’est ce que j’aime dans l’histoire ou l’ethnologie, ou les voyages, et au fond aussi dans la philosophie, et de plus en plus dans l’art : une fois les conditions données, l’homme est vraiment capable de tout, d’inventer n’importe quoi. Ce n’est bien sûr pas « n’importe quoi » : il y a toujours des conditions de départ, qui d’ailleurs continuent d’informer par la suite la construction ; et puis dans les constructions authentiques, destinées à durer, il y a toujours un fond de vérité, ou de sacré. Ce n’est pas sans contrainte : c’est plutôt sans limite. Dans ce sens, on comprend que « la foi » déplace vraiment les montagnes. Mais la plupart du temps, personne ne s’en rend compte car tout le monde est plongé au cœur-même des choses. Et voilà que maintenant c’est fini : une crise véritable, comme celle-ci. L’écart toujours grandissant entre la représentation et le réel est finalement devenu trop grand et ce fut l’effondrement. Le réel s’écroule, et la représentation est d’abord incapable d’y croire, de s’y adapter…
Je me souviens d’un de ces portraits de dernière page dans Libération, il y a un an ou deux (« avant », dans l’ancien temps, dira-t-on bientôt) : le trader auquel il était consacré (un fils d’instituteur je crois me souvenir, ou issu de la partie basse de la classe moyenne en tout cas) déclarait qu’il n’appauvrissait personne. C’était déjà intéressant (énervant aussi) : 1) il éprouvait (déjà ou quand même) le besoin de le dire, 2) c’était faux bien sûr : l’argent n’est pas magique.
Et à ce propos, un article extrêmement intéressant sur l’univers des traders dans Le Monde en date de jeudi : Pauvres traders ! de Claire Gatinois et Anne Michel, car on peut lui appliquer tous les filtres :
* Celui de la lutte des classes : Interne, entre traders issus du milieu de l’argent (Londres : capitale éternelle de la lutte des classes !) et parvenus de la classe moyenne, lutte externe du coup.
* Celui du moraliste individuel : Irresponsabilité : « Ce n’est qu’un jeu » mais aussi lucidité : « Le monde de la finance m’a rendu très cynique » !
* Ou du moraliste « social » : Fin du modèle de l’argent : le modèle planétaire du jouisseur a définitivement implosé.
* Celui du psychanalyste : tel un névrosé, notre trader cherche à énoncer LA phrase, sans la trouver, qui lui permettra de réconcilier le disparate d’éléments complètement contradictoires : « Je ne suis qu’un petit artisan de la finance » ET « Le monde de la finance est celui où tout se décide »…
Au fond, Alexandre, le trader de l’article a raison : « On n’a rien fait de mal ». Au fond, ce n’est qu’un jeu, une construction imaginaire de l’esprit. Et l’humain aime jouer et inventer des abstractions à manipuler, encore et encore.
Mais ce jeu-là – ce que personne ne leur avait dit ou trop faible voix qu’ils n’avaient pu entendre, et a contrario qu’ils croyaient valorisé par tous (puisque l’humain a besoin de reconnaissance, i.e. de jouer à plusieurs) – ce jeu n’est pas un jeu : des gens en meurent.
72 réponses à “Le monde se cherche une nouvelle représentation, par Nikademus”
@bob
un rodéo peut être ou bien un combat de gladiateurs dans le cirque de l’empire romain en décadence.
@ 2Casa
Ce que vous nommez « conservation » et que je nommais idéologie, au titre de l’ensemble des représentations communes et qui donnent du liant aux mécanismes économiques, sociaux dans lesquels nous sommes tous impliqués à des degrés divers, ce n’est pas selon moi le fruit d’un consensus intellectuel, mais de l’ordre du donné social. C’est ce qui se constate, s’évalue le cas échéant.
Ce n’est en aucun cas une justification de l’état existant. Il n’est pas besoin d’être conservateur pour qu’advienne dans le réel une certaine stabilisation de celui-ci. Les révolutions permanentes ne durent jamais qu’un temps. Je constate simplement l’existence d’un certains nombre de représentations, qui vont en effet du livre avec notes de bas de pages jusqu’aux discours de l’animateur de journal TV, en passant par tous les lieux communs du langage populaire, la muséographiei institutionnelle, les stéréotypes véhiculés par l’industrie du spectacle et du divertissement, autant de représentations du réel aux limites et effets parfois difficilement mesurables, mais qui assurent une certaine cohésion, évidemment toute relative, sans quoi les utopies n’auraient plus lieu d’être.
A ces représentations j’oppose donc l’utopie, que je ne limite pas aux spéculations et modèles propres aux classes intellectuelles dont c’est le métier de réfléchir (en principe !!). L’utopie c’est tout schéma mental plus ou moins constitué, modèle, idée susceptible de fournir un cadre de référence à partir duquel ce qui apparaît comme élément(s) nécessaire(s) du présent et par extension du futur, devient simple contingence. Et les domaines ne manquent pas.
Je n’ai pas développé ce point dans le précédent commentaire. Mais je peux vous préciser maintenant que pour moi il n’y a pas de grande et de petite utopie. Pour le réel, quant à son évolution, tout compte : des petites idées contestatrices qui ne participent pas forcément d’une vision alternative d’ensemble, jusqu’à la grande utopie systématisée. Bref, il ne me semble pas qu’il faille les opposer. C’est, me semble-t-il, de l’agrégation singulière des petites aspirations et des idées utopiques systématisées, qu’apparaîtra du nouveau. La grande utopie a besoin des multiples aspirations plus ou moins bien formulées qui portent déjà la possibilité de l’avènement d’un autre monde possible pour voir ses voiles se gonfler et la porter aussi loin que possible d’un réel de plus en plus étriqué et uniformisant. L’utopie fortement intellectualisée, ne se réalisera sans doute pas à la lettre, mais par les moyens du – politique, social, économique, épistémologique …? – certains de ses éléments, recomposés d’une façon inédite, ainsi que par le biais de certaines pratiques économiques et sociales à l’état embryonnaire, vont, à un certain moment, pivot, décisif — forcément politique (au sens fort qui dépasse le cadre purement institutionnel même si celui-ci peut jouer un rôle productif ou au contraire de repousseoir) — émerger du chaos, portés qu’ils sont par la vague puissante des petites utopies éparses et peu intégrées.
« Mais ce jeu-là – ce que personne ne leur avait dit ou trop faible voix qu’ils n’avaient pu entendre, et a contrario qu’ils croyaient valorisé par tous (puisque l’humain a besoin de reconnaissance, i.e. de jouer à plusieurs) – ce jeu n’est pas un jeu : des gens en meurent. »
Je connais personnellement des gens à qui on ne l’a pas dit, mais qui l’ont compris (sans faire un invraisemblable effort de déduction, juste en ne se voilant pas la face) et qui se sont exclus d’eux même de l’activité financière, ne la supportant pas.
Ca ne sert à rien de chercher des boucs émissaires et ça n’a pas grand sens de charger les médiocres. Mais si on les exonère, on insulte les Justes. Ces traders ont étouffé leur moral avec la bénédiction de leur environnement. Ils ne sont pas forcément plus coupable que tant d’autres impliqués dans cette large galère, mais une chose est sure : ils auraient pu faire autrement, les exemples ne manquent pas.
Michel Bounan rapporte, je ne sais plus où, que le jour où les Barbares se préparaient à prendre d’assaut Constantinople, un conclave de théologiens se réunissait afin de trancher une épineuse question : « Les anges ont-ils un sexe ? ». Il ajoute que ce n’était pas indifférence au désastre en cours, mais au contraire qu’on pensait trouver là une réponse aux étonnants changements qui venaient bouleverser un ordre millénaire, et donc qu’on pouvait supposer presque éternel.
L’épisode a tout d’une fable, c’est-à-dire peut-être un peu libre par rapport à la réalité historique mais aussi, peut-être, instructive. Une représentation du monde peut, à certains moments, n’avoir plus de rapport avec la réalité que très lointain. On utilise d’anciennes catégories, mais le monde a changé, elles ne s’appliquent plus si bien pour l’expliquer, et puis, finalement, elles ne correspondent plus à rien. Les aspirations individuelles ou de groupes, les normes, les valeurs, le langage lui-même est affecté. On y est à l’étroit, insatisfait, en colère, inquiet, et pauvre aussi, pas reconnu, et surtout pas très enclin à transmettre, en tout cas tel quel, ce qu’on a trouvé là. Beaucoup de ce qui paraissait naturel, normal, acquis pour toujours, est remis en question.
Des comportements quotidiens, comme de se découvrir et baisser la tête pour saluer le seigneur qui passe, jusqu’aux institutions qui sont la confirmation et le soutien de ces modes de rapports sociaux, voilà qu’à un moment, cela ne va plus, cela ne peut plus durer. Et un moment plus tard, quelque chose d’autre est là. Ce n’était pas un programme préétabli, ni en fait une tabula rasa intégrale comme on s’en aperçoit plus tard. C’était la réalisation d’aspirations nouvelles nées sur le sol ancien, conscientes et inconscientes, qui virent monter de nouveaux puissants, et laissèrent de côté d’autres qui resteraient toujours pauvres, du moins pour cette fois… C’était un nouvel épisode de l’histoire humaine.
Et puisque j’évoque la Révolution Française, je dois dire que, pour ma part, j’estime que l’humanité, pour l’essentiel, y a gagné, malgré tout ce qui reste d’insatisfaisant : ici, et à la suite ailleurs, on ne se découvre plus pour saluer le seigneur qui passe, et pour le reste du monde, on a manifesté qu’on pouvait vivre autrement. J’en suis fier, comme je suis fier que très récemment les Guadeloupéens aient commencé les premiers à réactiver cette « passion » si typiquement française pour l’égalité. Dans des conditions très différentes – mais à ce trait qui fait que l’on reconnaît que se manifeste « l’esprit d’un peuple » : c’est-à-dire, en ce cas, « toutes tendances confondues », gaullistes et communistes ensemble – , ce qu’a fait le Conseil National de la Résistance me semble être un moment à méditer de définition collective des valeurs à travers des institutions qui les font vivre.
D’un côté, je suis bien d’accord, la représentation est toujours en retard. C’est après coup seulement que l’on comprend ce qui a été fait et toutes ces conséquences, dans quelle mesure c’était nouveau, dans quelle mesure ce ne l’était pas. Et d’abord, pour cette bonne raison que dans le moment où l’on fait, surtout dans ces périodes si euphoriques de la création collective, on ne s’embarrasse pas tellement de questionnements infinis, on est tout à la joie de produire. D’un autre côté, les aspirations nouvelles ne sont pas sorties du néant, ni complètement imprévisibles (pas plus que la crise en cours) : l’insatisfaction grandissante envers ce qu’on a essayé de nous bonnir comme unique valeur : l’argent comme mesure de toute chose, voilà qui n’est ni incroyable ni franchement nouveau et inattendu. On a suffisamment entendu que la France restait très archaïque avec son refus de « s’adapter à la nouvelle donne » pour comprendre, d’autant plus maintenant, que c’était en fait une qualité plutôt qu’un défaut, et qui venait de loin.
Ce que je voulais d’abord noter, et que je trouvais intéressant dans ce témoignage de traders et la manière d’en rendre compte, c’était le changement déjà commencé dans la définition collective, par tous donc, de ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas, de ce que nous, en tant que peuple, voulons. Et que l’on en voit déjà les effets chez des traders, qui comme tout humains qu’ils sont aussi !, cherchent à se justifier, avec peine maintenant, pour eux-mêmes, leurs proches, et les autres, de ce qu’il sont et de ce qu’il font. D’ores et déjà, il semble qu’il sera très difficile de revenir à l’état antérieur – tant mieux. Il ne sera pas si simple de nous refourguer le boniment qui date pourtant seulement de l’année dernière selon lequel seuls les riches produisent de la richesse et servent à quelque chose, tout doit être monnayé et se rendre monnayable, et finalement marche ou crève !
Dans le même temps, ceux qui se sont laissés leurrer par les sirènes du marché, tout comme ceux qui restaient méfiants et ont essayé d’en prévenir et d’en limiter les effets destructeurs ont échoué collectivement. Les premiers à comprendre que nous formons des sociétés : l’action des uns a des répercussions sur la vie des autres, les seconds à trouver les nouvelles formes qui auraient permis de « défendre la société ». En fait, à moins d’avoir vécu ces trente dernières années en autarcie complète dans une cabane au fond des bois, j’ai du mal à comprendre comment on peut se sentir totalement irresponsable du monde tel qu’il est maintenant, et donc à l’inverse d’en faire porter le chapeau à quelqu’un d’autre en s’en lavant les mains, qu’on aurait déjà assez commodément propre d’ailleurs.
Je veux bien qu’il y a une grande différence entre le cynique qui, en toute conscience, s’est dit : puisque tout le monde escroque tout le monde je vais me faire plus escroc que les autres, et l’instituteur qui a trouvé belle la vocation altruiste de transmettre un savoir et un mode de rapport au monde et aux autres. Mais personne ne porte la responsabilité à soi seul, ni de sauver le monde, ni de l’avoir précipité à sa perte. La définition des valeurs, ou l’impuissance à les définir, c’est une responsabilité collective, d’autant plus depuis la fin du temps des seigneurs, où la démocratie, aussi imparfaite qu’elle soit, nous a rendu tous impliqué dans, et intéressé à, ce que font et sont les autres (je veux dire à la différence du serf qui ne peut pas grand’ chose à l’état du monde qui l’entoure ni n’a les moyens de s’y intéresser).
La désapprobation, comme l’insatisfaction, est tout à fait importante, ne serait-ce que dans la vie quotidienne, afin de manifester ce que nous voulons et refusons, ce que nous trouvons dignes d’êtres humains. De manière plus large, puisque c’est un type de rapports sociaux qui est finalement en cause, se pose de plus en plus nettement la question de savoir comment transformer les institutions qui les permettent, les valorisent, les créent, les transmettent. C’est cela qu’il faut commencer à réfléchir. Et il y a là quelque chose de l’utopie certainement, dans le sens où l’on doit s’autoriser à imaginer du nouveau, qui ne le sera peut-être pas tant, qui a déjà commencé, dont on verra plus tard que certains signes annonciateurs étaient déjà là, qui est aussi quand même imprévisible, et sans garantie, et en tout cas ne sera pas parfait. Ce sera un autre épisode de cette histoire humaine que l’on croyait finie ou arrêtée, il y a peu encore. On peut aussi espérer, que généralisation de l’éducation aidant (quand on y songe, ce n’est quand même pas rien, par rapport à il y a 50 ans, 200 ans, 2000 ans !), on sache inventer en même temps des formes de transition moins violentes que celles du passé. Là encore, c’est sans garantie, même si on peut déjà faire ce que l’on peut dans ce sens.
En vous remerciant pour vos stimulantes remarques et critiques, il ne me reste qu’à souhaiter parvenir à faire plus court !
Les traders sont produits par notre société, comme les commandos suicides sont produits par Gaza, ils ne sont que le symptome, la pointe d’un ensemble de responsables bien plus vaste. Ils n’ont en fait, aucune espèce d’importance.
Bonsoir,
Ce soir, à 22h10, France culture rediffuse une émission dans laquelle Alain Bashung lit des lettres de Calamity Jane adressées à sa fille.
@ Auguste et F.Leclerc
Il est assez surprenant, quand l’on veut évoquer l’idée d’un système à réserve pleine, qui ôterait aux dirigeants beaucoup de leviers de commande sur la fuite en avant par la dette, que l’or revienne systématiquement sur le tapis, avec tous ses clichés surannés, un peu comme si l’on était à la recherche d’un argument pour expliquer l’impossibilité de trouver un étalon pertinent.
Il ne faudrait pas oublier que cette crise est avant chose une crise d’excès de dettes.
Que pensez vous de ce développement (allez voir dans « la chine ne nous sauvera pas ») : http://cee.e-toile.fr/index.cfm/2009/3/8/Non-la-Chine-ne-nous-sauvera-pas-
Pourquoi y a t-il excès de dettes ?
Pas uniquement
parce que les banquiers et assureurs (de telle ou telle catégorie) avaient « cru trouver »
de bonnes astuces pour mettre davantage d’opérations sur leurs livres, en pensant (pour de vrai ou pour de faux)
ne pas prendre beaucoup plus de risques qu’avant.
Pas uniquement
Aussi, pour une large part, parce que l’absence d’étalon sain ( à ce jour !! )
permet — infiniment plus — de « jouer » avec l’argent
… spéculer, tricher, … singer l’existence de certains marchés,
… faire descendre les taux-de-base, stagner un moment, puis les remonter fortement en quelques mois
bloum ! bloum ! bloum !
Pour la Fed-of-NewYork et d’autres c’est la boîte-à-sous « Je gagne un max à tous les coups ! »
Je ne vois pas le surprenant à cette corrélation
@ Jef
Je découvre et on en reparle.
Je n’ai pas le temps de traduite, mais cela vaut son pesant…d’or
Banks and allies want ‘immediate’ fix to accounting rules
4:12 PM, March 9, 2009 Los Angeles Times
The big guns came out blazing today in the battle over « mark-to-market » accounting.
In a letter to the leadership of the House Financial Services Committee — which will hold a hearing Thursday on mark-to-market rules — 31 industry groups and financial institutions called for « immediate action » to halt the « spiral of accounting-driven financial losses. »
In other words, end mark-to-market as it is now broadly applied to the banking industry.
The letter’s signatories included the American Bankers Assn., the Independent Community Bankers of America, the Mortgage Bankers Assn. and the U.S. Chamber of Commerce.
Thursday’s hearing will be chaired by Rep. Paul Kanjorski (D-Pa.), who heads the Financial Services Committee’s capital markets subcommittee.
Kanjorski For the last year, the banking industry has asserted that mark-to-market, or fair-value, accounting has worsened the financial crisis by forcing banks to drastically write-down the value of many mortgage securities they hold.
The Financial Accounting Standards Board’s rules basically require financial institutions to value securities on their books at current market prices, even if the securities don’t mature for many years.
Bankers say that has unfairly ravaged their balance sheets because, they say, market values of mortgage-related securities have been unrealistically depressed, reflecting the massive uncertainty over the housing market. As banks’ balance sheets have deteriorated, so has their ability to lend, they say.
The groups writing today to Financial Services Committee Chairman Rep. Barney Frank (D-Mass.) and to ranking Rep. Spencer Bachus (R-Ala.) demanded that Congress « correct the unintended consequences » of market-to-market accounting. . . .
From the letter:
« Let us be clear, real economic losses should be recognized and are necessary for orderly markets. However, the recognition of losses that do not have a basis in economic reality is unsustainable in any environment. Appropriate changes in mark-to-market accounting should not wait until mid-year or year-end. This will only allow the spiral of accounting-driven financial losses to continue. »
Investor groups and others that oppose tinkering with mark-to-market rules fear banks would choose to value mortgage securities at unrealistically optimistic levels, misrepresenting the quality of their balance sheets.
The witness list for the hearing Thursday hasn’t yet been posted. I’ll put it on the blog as soon as I see it.
As I noted Friday, two congressmen last week introduced a bill to create a new federal board to review the « application » of accounting principles dictated by the FASB.
n Tom Petruno
Effectivement.
@F Leclerc
ça vaut pas grand chose comme info vu qu’on ne sait pas d’ou ça vient ni de qui. De plus les propos me semblent assez peu clairs.
Ya pas grand chose à dégager de ce papier du LA time.
« Pourquoi y a t-il excès de dettes ? » Incriminer la finance folle n’est qu’une tautologie, la vraie question est de savoir ce qu’apporte la finance folle au système. La réponse est qu’il ne peut plus s’en passer pour stimuler une demande à la hauteur des gains des productivité. Purger la bulle ne résoudra rien sur le fond, et si on en reste là de nouvelles bulles apparaîtront, sans doute toujours plus inégalitaires et explosives.
Si l’on veut revenir à un système stable (mais on peut aussi préférer attendre de voir ce qui naîtra de l’effondrement général…) alors il faut mettre en œuvre des dispositifs institutionnels pour dynamiser la demande sans laisser filer l’endettement. Le retour à l’étalon-or, qui resurgit ici ou là, ne réglerait en rien cette question, bien au contraire : cela nous condamnerait à la déflation perpétuelle. Que faire alors ? Programmer l’augmentation des salaires et/ou celle des dépenses publiques en cantonnant la finance à l’investissement productif. Comme toute l’architecture de la mondialisation vise à interdire un tel choix, il suppose de proche en proche de remettre aussi en cause toutes les vaches sacrées des Trente Délirantes dont nous sortons : libéralisme, libre-échange, Europe, etc.
@Bob
Si si Bob … c’est très vrai, très bien-fondé
Et le constat existe depuis des lustres,
et plus nettement depuis aout-septembre 2008.
Les « Accounting Principles » de la FASB, pourtant souvent superbement bien écrits,
sont en cas un sérieux facteur de « problème » (risque, dommage additionnel, destruction)
La difficulté réside dans l’essence même du principe des Etats Finaciers
On a l’habitude de regarder ces chiffres (Actif, Passif,…) comme si c’était le réel.
En fait ce ne sont que des chiffres … parfois plus ou moins valables ou critiquable
qui ont été établis en suivant des « principes officiels »
(réglementés, avec ou sans latitude selon la nature des opérations)
Parfois il vaudrait mieux écrire quelquepart ailleurs [dans une note distante, par ex.]
Le réel se situerait plutôt entre tel minimum et tel maximum selon que l’on prend en considération … lalala (ceci ou cela)
Deux siècles d’erreurs conceptuelles vous ont conduit à écrire votre propos du 15 mars 2009 à 23:18
C’est pourquoi il est pleinement acceptable humainement, en 1-to-1.
Ces mêmes deux siècles d’erreurs conceptuelles ont simultanément conduite aux Trente Délirantes dont nous ne sortons pas [ultra-libéralisme corrompu, libre-échange étaticotransnational offshore, Europe de l’Ombre, etc.]
Ce n’est parce que la “TopFinance privée” est
régulée de traviole et
inspectée-supervisée par des escrocs (en partie)
qu’il faut réclamer n’importe quoi pour les autres parts
[salaires publics, investissement public, etc.]
Surtout qu’il y a autant d’escrocs (% inconnu)
dans la Noblesse Etatique et le HautClergé à son service.
Que faire alors ?
Tout le contraire de ce que vous proposez.
Dynamiser la demande ?
– donner des maisons a des gens insolvables ?
– abrutir l’ homme (par la publicité) pour qu’ il consomme plus (ersatz nugetts de peau de poulet, produits dérivés toxiques de l’ ingénierie agroalimentaire…)
Tout cela a déjà eté fait, cela ne donne pas de résultats probants.
En ce qui me concerne, je reviens aux fondamentaux: manger, dormir, partager, apprendre, reflechir, compatir.
C est ce que j’ essaie de transmettre aux enfants.
Singulièrement, la télé est toujours off, et tout le monde s’ en fout.
PS: on m avait apris que la peau du poulet est la partie contenant le plus de cholestérol dans la bestiole.
Est ce vraiment pour le bien de mes petits que l’ idée d’ utiliser cette peau a germé ?
Ce qu il faut revoir c est ce point précis : « que produire ? » ce qui equivaut a : »que rémunérer-récompenser ? »
@ Jef
C’est une approche monétaire intéressante de la crise, qui ne prend toutefois pas en compte les causes mêmes de l’économie de l’endettement, adjuvent à des revenus indispensables à la croissance reposant sur la consommation qui font défaut. Et qui ne comprend pas les raisons pour lesquelles le monde change d’axe économique, au profit des pays émergeants.
Le diagnostic est pertinent, mais la prescription ne l’est pas. A rester dans le monétaire on s’y perd.
Voilà le constat :
« L’occident ne peut espérer continuer à acheter en finançant à crédit des importations sans autres espoirs pour les épargnants que les promesses fallacieuses de la spéculation. Les pays émergents ne peuvent espérer devenir l’usine du monde et le détenteur des devises mondiales.
Il faut évidemment des évolutions équilibrées qui passent par une maîtrise des déséquilibres des balances extérieures, dans un sens comme dans un autre. C’est impossible à faire dans un système de changes flottants qui au contraire provoque un gonflement incontrôlable des difficultés. »
Voilà le diagnostic :
« Le cœur de la réforme porte naturellement sur un système monétaire international dont les dysfonctionnements sont la cause principale de l’explosion qui vient de se produire. »
« Il faut que l’Europe et les Etats-Unis se remettent à produire. Il y a aura nécessairement un rattrapage des pays en voie de développement. Nul n’est besoin de le rendre artificiellement destructif pour le monde entier ».
C’est un peu court, car cela ne répond pas à trois questions :
1/ Quel pourrait être un système monétaire international alternatif, auquel les USA se plieraient, eux dont la monnaie, le dollar, contribue à leur équilibre économique et social précaire (on le voit) grâce à son statut de monnaie de réserve ?
2/ Quoi produire et à quel coût dans les pays occidentaux ?
3/ Comment financer la consommation de ces produits si ce n’est pas par l’endettement des particuliers ? Surtout s’ils sont plus chers, ce qui revient à dresser à nouveau les barrières commerciales qui ont été partiellement abattues.
@ Auguste, (/votre message 14 Mars, 22:36)
Je n’ai fait apparaitre la métaphore de mon chien que pour pointer – une fois de plus – qu’il partage avec nous cette « sacrée » fonction de valorisation naturelle qui le fait échapper à l’indifférence, relativement à ce qui nous fait humain de nous en distancier (l’analyser implicitement – inconsciemment aurait dit Freud) entre névrose et psychopathie, aux risques de la honte ou de la culpabilité que les traders semblent éprouver de façon paradoxale.
Nikademus (15/03, 18:38) ds son propos complémentaire et conclusif voit une porte de sortie ds l’éducation, peut être bien, mais à condition qu’elle porte sur l’acquisition du cens moral, mieux sur l’entrainement du cens moral qui existe ‘a priori’ en chaque enfant à titre de potentialité (cens avec cette orthographe! par sa racine ds censure, ici autocensure par excès ou défaut; donc pour le distinguer radicalement du sens donc de la capacité de langage avec lequel il n’a rien à voir, mais d’en assurer au contraire le contrôle; exemple: ce site est d’une extraordinaire correction par l’absence d’insultes, autre exemple: il ne suffit pas de dire à un addict quelconque de cesser de trop boire (exemple) pour que sa dépendance cesse soit la preuve qu’elle dépend d’un autre déterminisme, même chose à l’envers pour les névroses ).
Sur les sciences humaines effectivement, il serait plus que temps que les différents futurs dirigeants (politiques ou de la société civile) dont vous dressez une liste que je ne me souvenais pas avoir faite sortent un peu des sentiers battus et cessent de prendre pour sciences le cognitivisme ou les singeries mathématisantes. Il n’y a aucune science qui n’ait construit son objet, et que je sache, ce n’est pas en prenant comme modèle(s) (physicalistes ou biologisants) ce que nos facultés permettent de produire (puces électroniques ou ordinateurs, modèles biologiques des cellules) que l’on va comprendre ce que sont nos propres facultés.
C’est tous l’interet du protectionnisme vis a vis des pays qui ne s’aligne pas sur les mêmes considérations fiscales et sociales.
Les Américains ont crée un « Buy America » et si la crise continue, ils ne feront pas marche arrière sur leurs principes de sauvegarde de la nation.
@ François Leclerc [08:31]
Les réponses aux questions (2) et (3) ne sont pas trop derangeantes pour le lecteur
une fois que l’on accepte de faire fonctionner son cerveau autrement pour les reponses à la question (1).
La question (3) n’est pas une difficulte
Nul besoin de l’endettement excessif et permanent des particuliers
Nul besoin de dresser les barrières commerciales d’antan (droits de douane)
Alors ?
cette question 1
D’abord il faudrait la reformuler un peu autrement :
|_1_|
Abonner l’expression « les USA ». Toujours bien différencier, par exemple
les noyaux durs de creanciers (voire de shareowners) qui controlent les topTopBanques privées (Fed-of-NewYork, Fed-of-Chicago, JP Morgan Chase, et 2 ou 3 autres). Attention ! les % « américains » parmi les créanciers et investiusseurs sont inconnus
les creanciers et investisseurs des topBanques de second rang,
dans le sillage. [Attention ! les % « américains » sont inconnus]
la NoblesseWashingtonienne et le HautClergé (neocons, thinktanks, …) à son service
le solde du peuple américain (disons 99.99%) — republicains et democrates dans le même sac —
[ Pour ce qui nous intéresse – (la question 1) — la différence est sans intérêt ]
Petite observation sur la Noblesse et le Haut Clergé :
Si les études les plus prestigieuses sont si coûteuses, c’est bien qu’elles ont de la valeur ! … n’est-ce pas ?
hauts diplômés-gradés persuadés, par leur cursus et corps social, de détenir Le « TopSavoir » (la Verite Divine)
En France l’ENA et l’X ne sont-elles pas (argent mis à part) dans une mythification (mystification) comparable
à Yale (Geopolitique), Harvard (Droit), Stanford (Corporate Finance), Wharton (comptabilité), Columbia
Reprenons votre segment de phrase
le peuple américain (99.99%) n’aurait aucune raison de « se plier »
à une proposition qui lui serait favorable
|_2_|
Ensuite, le mot dollar seul est nullement un mot signifiant
– dollar onshore échangé entre fournisseurs et acheteurs sur le sol américain
– dollar onshore ailleurs
– eurodollar = faux marché (libor) manipulé par 5 banques avec le soutien de son lobby (BBA)
– dollar doublement offshore ( 60% fraude fiscale et évasion fiscale, 30% corruption, 10% ops mafieuses)
– dollar-en-reserve (Bank-of-England, BCE, Moscou, Pékin, etc.) = ? valeur refuge ?
Aussi longtemps que les lignes qui précèdent ne sont pas
(1) clarifiées, clairement exposées
(2) comprises par 60% de la dernière catégorie du peuple américain (99.99% des gens)
… il est impossible de commencer à répondre à la question 1.
Je comprends parfaitement le déni du trader. Il faut surmonter une émotion très forte pour assassiner quelqu’un avec un poignard, surmonter les cris, les coups et la détresse de la victime, surtout si on n’a aucun motif personnel contre elle. De ce point de vue, c’est plus facile de tirer avec un révolver à une dizaine de mètres. Quant au pilote de bombardier qui lâche des bombes au phosphore ou des bombes H à 10 km d’altitude en pressant sur un petit bouton, il ne voit même plus les centaines de milliers de victimes, c’est juste sa raison qui peut lui indiquer la gravité de son geste et ici le lien est encore direct entre l’acte (appuyer sur le bouton) et le résultat (une ville rasée) : c’est la bombe. Mais un trader ne fait pas la guerre et la chaîne de causalité est très longue et contingente entre son ordre de spéculer sur la baisse ou la hausse du riz et la famine en Afrique et en Asie. De plus si un militaire veut (au sens d’agir consciemment pour quelquechose) tuer pour obtenir la victoire, le trader n’a pas besoin de la famine pour faire son profit.
Le trader n’est en fait qu’un relais anesthésié par un salaire indécent et imbu de son « intelligence » sanctionnée par des diplômes prestigieux. Et je doute que dans son système de valeurs il ne puisse un jour percevoir les crimes auxquels il participe. Pour un néolibéral le problème étant l’Etat, le néolibéralisme ne peut être invalidé car il n’a en fait jamais été appliqué puisque l’Etat est toujours intervenu dans l’économie. Comme un fou il ne peut donc être jugé mais cela n’empêche pas de l’interner. Et si je devais écouter mes instinct je le condamnerais à la pauvreté (au SMIC) à perpétuité.
Quant à la nouvelle représentation, elle est sous nos yeux, c’est celle de la décroissance, c’est à dire l’oisiveté au sens du mot latin, otium, dont elle dérive (et dont la négation, negotium, a donné négoce…).
@ Pierre-Yves D.
Merci pour votre réponse que je découvre aujourd’hui. Peut-être que « consensus » était inadéquat. J’aurais dû employer « adhésion » à une idéologie dominante. Le consensus supposant l’accord conscient, volontaire, délibéré… Ce qui n’est sans doute pas le cas pour certains degrés de l’idéologie.
Pourtant si les idéologies sont strictement des représentations pourquoi « idéologies » ? L’une de leurs caractéristiques – majeure ? – est d’être règle pour l’action, modèle pour l’action, ou « en vue de l’action » peut-être plutôt. Dimension pratique. Et non plus simple modèle théorique – pourquoi pas paradigme alors ou théorie ? Sinon que l’idéologie n’a que faire de la vérité, s’évaluant aux conditions de réussite.
Qu’il y ait ensuite multiplicité, diversité, fonction du degré d’élaboration ne concerne finalement que les récepteurs de l’idéologie(*). Pas les définisseurs. D’où mon idée ensuite – plus une petite critique gratuite pour certains commentateurs au « cerveau puissant » (ah ah ah) le mesurant à l’aune de leur tiédeur – ou ce que j’appelle tiédeur : à savoir « des conditions d’adhésions suffisamment larges et pas trop révolutionnaires » (i.e. pas trop bouleversifiantes pour les cerveaux puissants) par là, à même d’obtenir ces conditions de réussite qui sont la fin de l’idéologie.
[(*) même si on peut s’interroger sur une idéologie non partagée ou solitaire : qu’est-ce que c’est ?]
Je reviens à mon idée de « consensus » : c’est sans doute dans la perspective temporelle (de l’idéologie secondaire de type politique à laquelle on adhère « volontairement » à l’idéologie primaire considérée comme « culture » plutôt de l’ordre de l’adhésion-réception passive ) que se joue cette modification que vous décrivez comme changement à travers les modèles de représentation dominants. C’est la condition de réussite de l’idéologie. D’où la nécessité pour elle de ne pas être trop radicale et d’intégrer suffisamment d’éléments anciens pour séduire la majorité… des tièdes.
Pourquoi cette nécessité ? C’est là que je reviens à mon idée de départ, lutte entre « habitude » et « changement », de l’ordre du coût psychologique, entre immobilisme et mouvement, conservation et transformation. Aujourd’hui, demain. Sachant que pour les tenants d’une idéologie (récepteurs) elle est « vraie » et donne à voir le monde tel qu’il est. Ce qui n’est pas le cas des définisseurs oeuvrant plus ou moins consciemment.
(Ai-je été clair ? Bof. Si on pouvait juste élargir le champ de saisie des commentaires, mettons 20 lignes ?)
Quoi qu’il en soit, merci pour votre réponse et vos nombreux (et longs) commentaires ainsi, au passage, qu’à Antoine (pour les mêmes raisons) et à vos débats. Cordialement,
2Casa
@ Tigue
La planète compte 7 milliards d’êtres humains, bientôt 10 sauf catastrophe meurtrière. Ils aspirent tous à un niveau de vie comparable au nôtre. Cela vous déplaît peut-être, mais cela fait partie des données. Les « gens insolvables » qui vous semblent quantité négligeable méritent eux aussi une maison. Oui, je pense qu’il faut produire plus pour loger les mal-logés et réduire, plus généralement, les inégalités. Contrairement à vous, je ne prétends pas imposer un modèle de consommation au forceps, par l’appauvrissement général.
Donc la croissance économique est un impératif catégorique, même si elle est loin d’être un objectif suffisant. Reste à discuter sa répartition et son contenu. Et bien sûr les moyens d’y parvenir.
Pour le reste… le bavardage des nantis sur les bienfaits de la crise a tendance à m’insupporter…
@ J. Halpern
Le problème du logement n’est pas directement lié à la croissance, mais aux inégalités, dernier point sur lequel vous insistez d’ailleurs vous-même fort justement. Il faut construire plus de logements, privés ou sociaux, c’est un impératif, mais ce n’est pas un haut niveau de croissance qui le permet, la preuve par la présente crise, dont la catalyseur a été la crise dite des subprimes, liée comme vous le savez au problème du crédit au logement et, plus en amont encore, aux inégalités générées par une croissance, aveugle, débridée et inégalitaire.
Quand on parle de croissance, il faudrait désormais analyser ce que cela recouvre exactement car il est tout à fait envisageable de décroitre en certains secteurs et d’accroitre dans d’autres.
C’est d’abord une question de priorités. Veut-on, par exemple favoriser l’immobilier spéculatif, de luxe, ou bien le logement pour tous et de bonne qualité ? Veut-on utiliser les matériaux locaux ou bien bétonner massivement pour enrichir d’abord quelques bétonneurs cotés au CAC 40 et, dont l’un est possesseur d’une chaîne de télévision qui distille jour après jours son discours lénifiant ? Comme quoi tout se tient.
Je ne pense pas qu’il soit souhaitable ni justifié de dire que partout dans le monde on nous envie nos autoroutes, nos automobiles et nos zones commerciales hideuses en périphérie des villes et de presque toutes les bourgades, je pense que, contrairement à vous, cela constitue un réel problème, et que ce mode de vie devrait être tout sauf enviable, et qu’en effet la publicité, les industries de la culture et du divertissement contribuent à faire la promotion de ce mode de vie.
Dans les pays dits riches nous sommes beaucoup à ne plus nous satisfaire de ce mode de vie, et même pensons qu’il devient nuisible, pour nous-mêmes mais aussi pour l’humanité toute entière. Il ne s’agit pas de revenir à l’age de pierre comme une caricature facile semble assimiler les tenants d’une certaine décroissance (terme que pour ma part je trouve peu attractif, et qui ne devrait pas concerner tous les types de production).
Avez-vous lu sur Contre-Info l’article de George Monbio intitulé : « Climat : il est temps de cesser de parler de « changement » pour décrire une catastrophe ».
Ce qui est insupportable, ce n’est pas de réfléchir sur la crise, ce que nous faisons tous ici. L’insupportable c’est de voir certains décideurs, sous le prétexte qu’il y a crise, demander à d’autres décideurs, entrepreneurs, qu’ils prennent les mesures adéquates pour que l’on diminue les salaires des infirmières et des postiers, pour être plus ….. compétitifs.
@ Tel Quel
[15 mars 2009 à 04:48]
Recherchez-vous un prêtre ?
Je le suis … (attendez) … dans un instant.
OK
Je vous pardonne.
En pénitence, vous lirez le prêche de Michel Dubost,
Evêque d’Evry – Corbeil-Essonnes, publié dans Corbiniana d’octobre-novembre 2008.
L’exemplaire que j’ai sous les yeux provient du périodique Passerelles de l’Yvette
Journal chrétien du secteur de l’Yvette
[ Bures, Chebry-Belleville, Gif, Les Ulis, Orsay, St-Aubin, Saclay, Villers-le-Bâche ]
Mon petit-fils a eu 6 ans recemment. Dans le cycle « formation musicale elementaire » de sa commune,
il y a qq minutes de sensibilisation à l’orgue par l’organiste de l’église. Je l’accompagnais.
Revenons au prêche de l’évêque
En pénitence (ou en exercice) vous relèverez les erreurs conceptuelles de l’évêque dans les parties […]
non citées ici.
Je suis désolé Non-Non-Non je suis totalement innocent
et beaucoup plus de 80% des gens sont totalement innocents.
A dire que tout le monde est coupable, dans un siècle on continuera à voir pulluler les mêmes âneries
sur des millions de milliers de blogs … se reproduisant à l’infini comme les virus sanguins, virus informatiques
et multiplications-des-pains.
Le 19 février 2009 sur France Culture
Alan Brandler écrivait (à tort, grand tort) : « Nous sommes tous coupables »
Il lui fut répondu ce qui suit :
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/dossiers/2008/regards-crise/forum_voir.php?forum_id=200110229&dossier_id=230000053&message_id=435171015&pg=5
En bas-de-page et en haut-de-page
vous avez des navigations pour évaluer l’amont et l’aval
@Halpern
C’ est drole comme vous faites exprès de comprendre le contraire de ce qui est dit…
Je répète et précise: la relance de la demande par le credit est arrivé au point absurde de preter à des gens insolvables pour acheter des maisons qu ‘ils ne pouvaient acheter, ce qui equivaut à « les donner provisoirement », la dette impossible a rembourser, se chargeant de les jeter dehors.
Qui parle « d’ imposer un modèle de consommation au forceps » sinon vous ?
Qui parle de d’ impératif catégorique (la croissance économique) sinon vous ?
Qui a des oeillères ?
qui a un faux nez ?
Il faut penser, prendre du recul…plus on pense, moins on se fait gruger par les faux nez pseudo révolutionnaires.
@ Tigue [ 07:57 puis le 16 mars à 14:09]
@ Halpern [ 23:18 puis le 16 mars à 11:59 ]
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J. Halpern a dit le 15 mars 2009 à 23:18
Connaissez-vous beaucoup de méthodes pour dynamiser la demande sans laisser filer l’endettement ?
Vous en proposez deux
A : Augmenter les salaires. Immédiatement vous enchainez surcroit d’endettement (ce que vous voulez éviter), élevation des besoins permanents en fonds de roulement, alourdissement des charges en intérêts bancaires, élevation des prix et/ou dégradation des marges (pour former, embaucher, investir, rebondir,…), surcroit d’endettement, plus grands nombre de PME en difficulté ou en faillite
B: Augmenter les dépenses publiques, c.a.d augmenter l’endettement (ce que vous aimeriez pouvoir réduire)
Il y aurait une solution, mais il faudrait que vous commenciez par accepter d’abandonner toutes vos « croyances absolues »
(au sens du psychologue new-yorkais Jeffrey Young)
Tigue a dit le 16 mars 2009 à 07:57
Ne pourriez-vous pas relire … très lentement … votre propos
et
demain
vous interroger
Ne me suis-je pas exprimé … un peu vite … de façon un peu trop mécanique
Est-ce totalement stupide de chercher à donner
(de façon plus ou moins provisoire) un toit aux personnes insolvables ?
Comment opérèrent les dictatures de gauche ou de droite ou tous autres régimes foireux ?
Est-il sûr que tous les concepts concevables aient été imaginés ?
Est-il certain que ce serait irréaliste de continuer à chercher un pansement factible ?
Que direz-vous à vos enfants (compatir ?) quand il y aura 8 millions de chômeurs en France ?
Que diriez-vous de répondre plutôt demain ou après-demain ?
kademus
Non-Non, ne vous excusez pas; c’est parfait ainsi
très bien écrit.
Ne faites pas plus court … si vous ne le sentez pas ainsi.
Faites comme vous l’entendez !
Ce qui est importe c’est d’arriver à vous faire comprendre
et d’obtenir un feedback …
la reconnaissance d’un unique lecteur doit pouvoir vous suffire
Eh oui ! … une fois que vous avez réussi, à deux, à démontrer que les anges ont un sexe
est-ce que la partie n’est pas déjà en partie gagnée ?
Vous finirez bien par trouver un troisième larron prêt à partager votre découverte ou « nouvelle croyance plus avancée »
Les personnes inaptes à lire plus de 10 lignes participent t-elles beaucoup
à la folle tâche titanesque (déraisonnable) osant croire à la possibilité de composer
xtaposer, interroger, détruire partiellement, inventer, recomposer, déstructurer, ré-évaluer…)
une nouvelle représentation ?
Guère. Bien.
Vous nous remerciez de nos stimulantes remarques et critiques.
Serait-ce un appel à ce que nous cherchions à donner un bon coup de pied dans vos certitudes ?
Mais est-ce plaisant d’être dérangé par un imbécile (moi) qui ne partage pas vos croyances ?
En votre for intérieur, vous pouvez penser : « C’est un idiot. Il est inutile que je prête attention à son propos »
– L’acceptation d’une nouvelle représentation est collective
– Les dernières étapes d’élaboration d’une nouvelle représentation est collective
– Des pièces clefs de la nouvelle représentation peuvent être inspirées d’époques lointaines de l’Histoire
– Des pièces banales de la nouvelle représentation ne peuvent être issues que d’une toute autre perception
de dynamiques en vigueur au Présent, mais les mots manquent pour les faire comprendre
– Des pièces cruciales doivent provenir de difficiles processus inventifs,
d’abord inaudibles par votre voisin (ici aussi les mots manquent, les micro-représentations graphiques manquent,
les personnages emblématiques aptes à rendre appropriable par autrui manquent,…)
En résumé, vous l’avez compris, les premières étapes — mêlant tout et n’importe quoi, inventives —
ne sont pas exécutables dans une ambiance collective, … … « tous ensemble, tous ensemble… »
… s’agisant des premières étapes.
Les années passent,
puis vient
un bout d’exposé et immédiatement les critiques
… de toutes natures …
y compris par ceux qui auront déjà tout compris avant d’avoir lu 10 lignes,
persuadés que leur neocortex a déjà à l’avance toutes les réponses à toute nouveauté
@Nikademus
Dans la perspective de votre prochain billet,
pourriez-vous, préalablement, reconsidérer vos trois derniers paragraphes
Lire supra [14:45] François Jéru
Comme lui je me sens parfaitement innocent … avec les mains bien propres,
sans le moindre besoin d’une personne à qui confesser une faute.
… pas de télévision … pas d’achat inconsidéré … J’accepte votre questionnaire !
Merci de faire suivre
De surcroit, je n’ai aucune honte à en faire porter le chapeau à moins de 0,01% de la population mondiale
beaucoup plus qu’aux autres 99,99%. Aucune gêne
Merci de me contredire.
Qui aurait une telle pensée extrémiste ?
0,01% de 6 milliards = 60 millions de personnes, dont
(a) un pourcentage d »arrières petits-enfants de salopards ou de souverains,
(b) un % d’héritier(e)s nullement dans « les affaires »,
(c) un % de fonctionnaires ayant pris (avec l’âge) du grade dans le Haut Clergé,
(d) un % de fraudeurs fiscaux ou de champion(ne)s en évasionfisacle (fiscalistes, experts-comptables, avocats, audits,…)
(e) un % de corrupteurs et/ou corrompus, dits actifs, passifs ou conjoints
(f) un % de perspnnes qui n’y sont, il est vrai, pas pour grand chose
A 18 ans, Edouard Stern, plus tard dénommé Fils du Serpent, n’y était pour rien.
Il aurait pu tourner autrement.
Je vous conseille le livre d’Airy Rouquier, fils du Serpent. Vie et mort du banquier Stern
(Albin Michel isbn 2-226-15997-5)
George Orwell est dépassé. Lisez Les Nouvelles Censures (Paul Moreira) – Les Eclaireurs – La Guerre ne fait que commencer (Bauer & Raufer), etc. – les articles sur la réduction des libertés – observez l’abrutissement télévisuel, les campagnes électorales où tout s’achète avec des centaines de millions de $, les faux débats, les faux-nez, les Shadow Cabinets, …
Je ne crois pas. Les comportements et les amendements aux institutions m’apparaissent comme l’une des dernières étapes de l’analyse préalable.
Je ne crois pas. Parmi les pièces cruciales,
il y a celles qui n’ont pas déjà commencé,
il y a celles qui n’ont pas même été débattues quelque part,
@Pierre-Yves D
Je suis assez d’accord avec la façon dont vous présentez les choses. Comme je l’écrivais, nous pouvons / devons réfléchir au contenu de la croissance – aux choix collectifs, en fait. Mais la croissance elle-même, qui est une notion quantitative, est nécessaire pour opérer ces choix – par exemple pour financer la recherche et la mise en œuvre des substituts aux hydrocarbures qui nous permettraient de freiner l’effet de serre sans condamner la moitié du monde à la misère. Je suis tout à fait ouvert sur ce débat, cependant ce n’était pas là-dessus que portait mon post de départ, mais sur les moyens de nous préserver d’une résurgence des bulles financières, qu’on peut interpréter comme une monstrueuse réponse du capitalisme pour échapper à la surproduction.
@François Jéru
Vous semblez condamner l’endettement en général. Or dans notre système économique, les moyens de paiement se forment par l’endettement. La production se finance par l’endettement, y compris la trésorerie. Cette dette n’est pas nocive, car elle a pour contrepartie la production (alors que la dette créée par les bulles financières s’appuie sur des titres dont la valeur elle même dépend de l’afflux d’argent frais, donc de la dette elle-même). La monnaie de crédit est la forme pratique des anticipations, sans elle toutes les opérations se bloquent – comme c’est en train de se produire maintenant. Un monde sans dette n’aurait rien de commun avec ce que nous connaissons. Le féodalisme ? La Corée du Nord ? En tout cas nous serions très loin de la réforme du système que j’évoquais.
En revanche le capitalisme a besoin d’une demande suffisante pour absorber l’accroissement de la production, les innovations, etc. D’où viendra la demande supplémentaire ? La réponse « du système » fut la bulle financière et immobilière, avec les dégâts que nous connaissons. En d’autre temps ce fut le surinvestissement et la guerre. La solution alternative, que j’évoquais, c’est qu’une partie du crédit courant finance l’augmentation régulière des salaires et l’investissement public (dans l’investissement public, j’inclus entre autres les coûts probablement immenses de la réorientation de » notre modèle énergétique)