Le monde selon Stiglitz
Mardi 10 mars 2009 à 22h30 sur ArteEn ces temps de crise dite « systémique », il est primordial d’avoir un éclairage sur les événements. Tous les cerveaux sont appelés au chevet de l’économie mondiale moribonde, et Joseph Stiglitz, Prix Nobel d’économie en 2001 est de ceux-là. Avec d’autres, tels que Paul Jorion ou Nouriel Roubini, ils ont tiré la sonnette d’alarme pendant des années, en vain…
Si vous avez l’occasion de regarder, dites-moi de quoi ça parle et ce que vous en pensez.
28 réponses à “Le monde selon Stiglitz”
On progresse…vous voilà entre Roubini et Stiglitz…Encore un petit effort et on aura droit au monde selon Paul Jorion…
(vous croyez qu’ils ont remonté l’itw qui était passé à la trappe ? Le fameux « j’ai peur que mes enfants crèvent de faim ? »)
ce sera probablement vidéocasté dès ce soir sur http://plus7.arte.tv
(attention, ce soir Dr House va aussi faire son diagnostic sur ue chaine concurrente… audimat, tu nous floueras toujours 🙂 )
Nationalisons les banques . NA-TIO-NA-LI-SONS. Ségolène après avoir inspiré la campagne d’Obama, n’y est pas peu pour rien dans les analyses d’un prix Nobel et les justes prévisions de Nouriel Roubini.Quelle a été son influence sur Paul ?
Consomme-t-on du chabichou sur la cote ouest ? Les politiciens « high tech » sont très forts dans la récup…
PS / c’est pour sourire
@Ghostdog
Glubs: « Le monde selon Paul Jorion » Vous souvenez-vous comment il finit, Garp ? Je crois que c’est le seul passage d’un livre qui m’ai fait pleurer à chaudes larmes. Faut dire que je suis un homme, un vrai, de ceux qui peuvent pas pleurer… (c’est même pas vrai…).
Il reste des optimistes, qui dans un capitalisme autiste se précipitant aveuglement dans le chaos, voient la possibilité d’évoluer et de créer autre chose, dans une vision anthropologique incroyablement actuelle et il me semble proche de Mr Jorion.
Pour ceux qui ont la patience d’écouter l’interview par trois critiques très indépendants de Michel Vinaver sur sa pièce « L’Ordinaire » qui se joue actuellement à la comédie française (écrite il y à 28 ans!) dont le parallèle est plus que frappant avec la situation actuelle, je dirai surréaliste… , filtre hors le propos littéraire, des notions simples éclairantes sur le mode de fonctionnement du dirigeant capitaliste de haut vol: impossibilité fonctionnelle de dévier de son objectif, absence de tout apprentissage(à de rares exceptions) de ce que l’on appelle les experts au cours du temps, et finalement processus auto-destructif irrémédiable du système.
ça se passe là et c’est passionant:
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=1746
ps: avant d’écrire des pièces de théatre il a été comme Paul Jorion au cœur du système…
Citibank remonte…Combien de temps avant que, bernés par un Eldorado quelconque, nous courions acheter moultes fadaises à crédit ? Pourquoi pas l’exploitation minière de la Lune ?
Le monde selon STIGLITZ en VOD:
http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/Le-monde-selon-Stiglitz/2484320.html
Bonsoir,
J’ai programmé le magnétoscope… pour me plonger dans les détails… car le diable s’y niche. En tout cas, merci à Paul d’avoir repris mon (modeste, oh modeste) article…
http://www.universfreebox.com/article7465.html
Idem pour moi.
Paul, si vous n’arrivez pas à voir l’émission, contactez-moi par mail et je vous enverrais la cassette…. cela me rappelle quand j’habitais au Sénégal et qu’on nous envoyait les cassettes des matchs du tournoi des 5 nations et de la coupe du monde de rugby. La téléphonie mobile , internet, …. sont arrivés depuis, mais les distances sont toujours là !!
Même ici la mondialisation a ses limites !!
….au passage, l’émission précédente concernant l’Irak était très intéressante.
Bonne émission, axée sur le thème mondialisation et développement inégal et dommageable dans un certain nombre de domaines.
Ce n’est pas une émission sur la crise actuelle mais elle n’en est pas moins intéressante. Mais on attend toujours l’émission, avec la fameuse interview de Paul Jorion, qui nous expliquera les tenants et aboutissants de la présente crise, et pourquoi pas avec les remèdes en sus !
Stiglitz termine le reportage en disant qu’une bonne mondialisation supposerait que les différents pays du monde se fassent confiance entre eux, ce qui n’est pas le cas, car les règles imposées sont à l’avantage de certains pays. Ces pays prônent la démocratie mais le FMI et la Banque mondiale ne sont pas elles-mêmes des institutions démocratiques. C’est avant tout aux pays de décider quel type de développement ils veulent. IL faut reconnaître le rôle de l’Etat dans le développement économique : le consensus de Washington n’a pas trouvé l’équilibre entre Etats et marchés.
Les politiques appliquées par les institutions internationales sous contrôle des pays occidentaux, ont été partiales. Un exemple : la crise asiatique lors de laquelle le FMI exigea une augmentation des taux d’intérêts tandis qu’en 1998 il fut demandé aux USA de les baisser, pour éviter une récession.
Le reportage est centré sur les cas de plusieurs pays : USA (à Gary), l’Equateur, l’inde, le Botswana, la Chine.
La répartition entre images, interviews et commentaires de Stiglitz est bien équilibrée. Les problèmes sont présentés dans toute leur acuité mais sans misérabilisme, il y a de très belles images, qui montrent toute la diversité des sociétés humaines.
USA : cas Mittal, ville soumise à la mondialisation comme un pays en développement.
Equateur : présentation du pays confronté à la mondialisation par le président Correa (à voir, cet homme, économiste de formation, formé aux USA si mes souvenirs sont bons, prouve que les pays sud-américains nous devancent pour leurs dirigeants, sur la mondialisation.) qui a une belle formule : « le marché est un bon serviteur, mais un mauvais maître. »
Cas de la pollution par Texaco, mille fosses toxiques. Il manque actuellement, remarque Stiglitz, une juridiction internationale en cas de nuisance à l’environnement. Pas de recours possible.
Cas du biopiratage.
Stiglitz introduit alors le thème du mauvais régime actuel de la propriété intellectuelle, le brevetage du vivant qui fait monter les prix, tout en freinant la recherche. De façon plus générale il insiste sur l’idée que la connaissance devrait être un bien public. Et cite Jefferson, décidément, au moins un point commun entre Paul et Joseph !!
Stiglitz parle aussi de « malédiction des ressources naturelles » : les pays les mieux dotés sont souvent très pauvres.
Inde : paysans indiens qui se suicident et dont les terres sont polluées pour certaines, par …..Texaco. Les paysans indiens sont mis en concurrence avec le gouvernement américain qui subventionne son agriculture plutôt qu’avec le marché mondial, dixit le ministre indien du commerce. Je trouve ce point assez discutable, non pas à cause des subventions à l’agriculture américaine, mais parce que l’Inde reprend à son propre compte les arguments de l’efficience des marchés. Il insiste, il faut que nous soyons compétitifs, performants, dit-il. La problématique de la souveraineté alimentaire et du marché local est passée sous silence, idem des OGM, à cause desquels de nombreux paysans indiens se sont pourtant suicidés !
Bostwana : l’exploitation des mines de diamands a obligé les bushmans à quitter leurs terres, ceux-ci ont finalement gagné un procès et sont revenus sur leurs terres. Ils attendent toujours une partie des bénéfices qui reviennent au gouvernement suite à un accord 5O/50 conclu avec les sociétés minières.
La Chine : développement incroyable, le pays a profité de la mondialisation sans se soumettre à la logique du FMI.
Le recette du succès a été l’investissement dans l’éducation et l’utilisation d’un réservoir immense de main d’oeuvre.
Le pays rencontre de graves problèmes concernant l’environnement et l’exploitation de travailleurs non syndiqués.
Plus la crise s’aggrave et plus la mer monte : nous devons absolument produire des panneaux solaires ! Tant pis si des stocks de panneaux solaires encombrent bientôt les aéroports en terre battue d’Ouganda ou d’ailleurs…
Bonne émission mais je dois préciser, pas très « pointue », c’est avant une émission de vulgarisation ou de sensibilisation à certains thèmes. Mon résumé plus haut contient à peu près, en léger condensé, toutes les idées de l’émission. L’absence de régulation internationale pour éviter l »exportation de la pollution, via les multinationales. Revoir le régime de la propriété intellectuelle.
Réformer les institutions internationales…. le rôle de l’Etat dans l’économie..
On peut constater une certaine faiblesse théorique dans le propos : les relations qu’entretiennent les trois principaux acteurs de l’économie : investisseurs, entrepreneurs, travailleurs ne sont pas abordées que par le biais des échanges inter étatiques. Le rôle du capital et de sa formation n’est pas explicité. Bref, le moteur de la mondialisation n’a pas été véritablement démonté sous nos yeux.
Stiglitz n’est pas un néo-libéral, c’est manifeste, d’ailleurs il le cite, comme un exemple d’idéologie. Il y a donc comme un chaînon manquant chez les américains entre Roubini — qui explique bien les mécanismes de la crise mais ne parle pas du développement que tel, et Stiglitz qui parle des effets délétères d’une mondialisation inéquitable en termes de développement et d’environnement, mais ne parle pas de la crise financière et du capitalisme en tant que tel.
Il faut peut-être chercher du coté de Galbraith, le fils du grand économiste du même nom, lequel fils était, si j’ai bien lu le programme, invité lui aussi au parlement européen !! Si Paul pouvait nous dire ce qu’il y a raconté …je suis preneur.
Cela me rappelle le film Rapa Nui, sur la construction des statues de l’île de Pâques. Il n’y eut plus bientôt plus un seul arbre sur l’île. Tout espoir de construire un navire pour échapper à la famine disparaissait. Restait la majesté prometteuse des colosses de pierre.
Rien de nouveau par rapport a son excellent livre « Making Globalization Work »….
Pour ceux qui sont comme moi a l’etranger, voici comment faire pour regarder cette video:
– Sur Firefox, utiliser un proxy francais pour afficher la page http://plus7.arte.tv/fr/detailPage/1697660,CmC=2487508,CmPage=1697660,scheduleId=2456910.html
(firefox settings : Tools/Options/Advanced/Network/Settings/ manual proxy config: Http proxy: 91.121.70.56 port: 3128) et utiliser ce proxy pr tous les protocoles.
– Une fois la page chargee, la video devrait se lancer, mais le debit sera lent a cause du proxy
– cliquer sur l icone en bas a droite de firefox pr ne plus utiliser le proxy, histoire d accelerer le chargement de la video!
Et voila, le tour est joue! J utilise meme un gestionnaire de telechargement pour enregistrer la video sur mon disque dur!
Pour les faineants: lien direct a utiliser ds VLC par exemple:
Ben moi je suis decu ….. Vulgarisation, mais sans attaquer de front les responsables. Le reportage fait bien attention de ne citer personne, de ne froisser que les institutions, pas les hommes. Hors ce sont bien des hommes qui font toutes ces horreurs. Et vu l’ heure de passage on peut etre sur que les gens se sont endormis sur leur canape.
Bonjour,
Le document est joli (belles images) et comme le fait remarquer Pierres Yves assez simple voir parfois un peu réducteur.
Des choses que j’aurais aimé voir abordées mais qui ne le sont pas :
« Qui produit ? »
» Qui décide de ce qui est produit ? »
» A quelle fins produit-on ? »
C’est un peu dommage pour un sujet sur la mondialisation.
Autre point discutable le fait que l’environnement fait partie du discours de Stiglitz mais plutôt comme une entité à réparer plutôt qu’à préserver (il parle d’allouer une certaine partie du PIB). On sait très bien qu’il y a tout un tas de dégâts pris sur une échelle de temps relativement longue (disons une centaine d’année) qui peuvent être considérés comme irréversibles et irréparables (déchets nucléaires, CO2, PCB, etc…). Une façon plus directe de préserver son environnement est de ne pas le détruire…
En ne posant pas les trois questions sus mentionnées, il évacue complètement la question du productivisme et de ses effets sur l’environnement (et accessoirement ses conséquences sociales :-)). Façon à mon goût de reculer pour mieux sauter même si l’on sort de cette crise économique…
M Jorion me l’avait fait remarquer il y a une temporalité de la crise. L’urgent c’est : sortir de la crise.
Mais c’est vrai que pour une carte blanche qui plus est sur la mondialisation j’en attendais un peu plus…
Très bon résumé de Pierre-Yves mais vrai que c’était très « vulgarisation grand public » centrée plutôt sur les blocages post Doha. Pas de remis en question du système, juste un plaidoyer pour plus de justice et d ‘équilibre dans les relations internationales.
Pour l’anthropologue : Stiglitz est né à Gary, fils d’un coutrier en et ses déambulations dans une ville morte (Charleroi est riant à côté de Gary) sont les images qui m’ont personnellement le plus marqué. Un visage des Etats-Unis peu habituel qui montre ces dizaines de maison abandonnées : le visage concret de la crise des subprimes.
Pour la formation de Rafael Correa cf Wikipedia: « Il effectue des études d’économie à l’Université catholique de Santiago de Guayaquil avant d’obtenir une bourse pour les poursuivre à l’Université catholique de Louvain (Belgique) puis à l’université de l’Illinois (États-Unis d’Amérique). ». J’étais quasi certain qu’il avait été formé au centre du monde ïŠ (d’ailleurs son épouse est Belge) mais je voulais confirmation
Pour moi cette vidéo de Stiglitz est indispensable. Il explique les promesses non-tenues de la mondialisation et surtout pourquoi ça n’a pas fonctionné. Le principal responsable est selon lui le « déficit démocratique ». Dit sans euphémisme, il s’agit d’une forme de dictature supranationale du complexe militaro-industriel qui se met en place subrepticement. En bref, les multinationales profitent du vide juridique entre les états (démocratiques ou non) pour imposer des règles du jeu non démocratiques à l’ensemble de la communauté internationale au détriment du plus grand nombre, dans le but avoué de faire du profit. Cette vidéo est à rapproche du documentaire primé « The corporation ».
La vidéo de Stiglitz est très didactique, ponctuée de nombreux exemples, et à été faite par quelqu’un qui est au coeur de notre système économique/financier. Je le redis, voir cette vidéo, même pour quelqu’un de bien renseigné, est indispensable selon moi.
Documentaire de sensibilisation ou de vulgarisation.
La forme est lénifiante, la cible ne sera pas atteinte.
Seules les interventions de Correa piquent un peu le spectateur.
Quand au débat avec Pisani-Ferry: une conversation de bon ton (dont je n’ai pas perçu ce qu’elle a pu apporter au débat).
Décevant !
ha ! je me suis trompé ! moi je parlais de http://www.challenges.fr/video/ 6h de vidéo « Ou va le monde Mr Stiglitz ».
Bonjour !
concernant l’émission + duo d’hier soir, je rejoins certains commentaires : belles images, vulgarisation et vision réductrice sur ce thème de la mondialisation.
En clair , rien de neuf…. et même déçu ….
Je rejoins CRYSTAL concernant le discours de stiglitz sur l’environnement . … et plus généralement, une vision « bancale », partielle , ou certains liens, interactions et paramètres sont oubliés ( volontairement ????sciemment ou non ???? ). Est ce de la prudence , de l’humilité, de la connivence ? Il me semble que oui … pour partie .
Je ne sais plus à quelle catégorie est rattaché Mr STIGLITZ ( a,b,c,ou d) , mais ne pas inscrire suffisamment l’homme ( et non l’humain) au sein d’un ensemble , dont il est une des composantes ( non essentielle, mais potentiellement et terriblement destructrice pour lui même et l’ecosphère dans le pire des cas ; potentiellement et moyennement destructrice dans le meilleur des cas ..) est une vision limitée : une vision mécanique d’economiste… Il y a énormément de représentants de ce type de vision : on nage dedans !!!! des repentis ??… Je ne sais pas… et je n’ai pas le temps de rechercher sur ce sujet non essentiel.
Toutefois, le reportage est intéressant sur les observations relative à la situation actuelle sur la propriété intellectuelle, sa vision de la mondialisation future ( bien que le pourquoi, comment , ou de l’évolution des flux soit juste « éfleuré »…)
Bonne journée !
Je suis aller me coucher au bout de vingt minutes. Vraiment inintéressant.
Evidemment, pour la plupart des intervenants sur le blog de M. Paul Jorion, l’émission diffusée hier soir n’a pas appris grand chose, (du moins je l’espère!). Par contre, il ne faut pas démolir plus que nécessaire, cette vulgarisation d’une pensée qui n’est pas dominante dans le paysage médiatique actuel.
Je rejoins certaines remarques sur l’absence de « dénonciations » claires de responsabilité, sinon de responsables. Trop souvent sont cités les « intérêts particuliers », sans qu’on en apprenne plus sur les bénéficiaires . C’est trop politiquement correct à mon goût.
Comme d’autres, j’ai remarqué l’insistance avec laquelle M. Stiglitz rappelle que si des pays émérgents se sont mieux sorti que d’autres de la mondialisation, c’est en ne suivant pas les diktats du FMI, (ex. La Chine).
Le court passage, sur la crise actuelle qui voit justement toutes les médications du FMI appliquées aux pays pauvres, (et riches en matières premières), être totalement abanonnées pour les pays développés, au profit d’un laxisme généralisé, vaut son pesant de cacahouètes!
Puisque le journaliste, qui présentait le thème de cette soirée, laisse entendre qu’il y aura d’autres approches sur le thème de la crise, je me demande si M. Paul Jorion ne serait pas intéressé d’exposer « sa vision du monde ».
Auquel cas, et si cela n’est pas dans les réflexions d’Arte d’inviter notre hôte, nous pourrions amicalement leur suggérer!
Tous à vos mails.
Joseph Stiglitz croit en une mondialisation heureuse.
Le documentaire présenté à une heure tardive sur la chaîne Arte nous décrit la ville de Gary (lieu de naissance de l’économiste) comme préambule, sujet choisis et particulièrement exemplaire pour nous expliquer les mécanismes de la « mondialisation ».
Le téléspectateur suit donc notre reporter-économiste et sa démarche en baskets, à petits pas souples, dans les rues d’une ville industrielle en partie détruite par les effets induits de la mondialisation. Les images parlent d’elles-mêmes, enrichies des commentaires de notre guide.
On visite ensuite le monde, l’Amérique de Sud, l’Afrique, l’Asie, l’Inde, la Chine pour constater là aussi les méfaits de ces « lois du marché » et son chapelet de misère, destruction de l’environnement, pillage des ressources naturelles, expropriations, corruptions des élites, privatisation du vivant, édictions de réglementations au profil du prédateur et créations d’institutions légalisant la loi du plus fort.
C’est donc un constat de destruction dans les deux sens (pays riches et pays pauvres) pour le bénéfice de quelques uns et une sévère critique des grandes institutions mondiales tels que la BM, le FMI, l’OMC, responsables d’avoir creusé les inégalités et amplifié les déséquilibres dans les échanges.
A la tête de ces organismes, c’est une charge sans concession contre la théorie du consensus de Washington et des « Chicago boys ».
La critique d’un système institutionnel généralisé, « mondialisé ».
Joseph Stiglitz évoque un instant la création de banques et peut-être de bourses dans de nouveaux pays émergeants (…) mais le documentaire n’aborde pas la crise financière actuelle. Ce n’était pas le sujet semble-t-il.
Sur la propriété intellectuelle,
Il me semble certes intéressant de noter que son cadre juridique rend hors la loi un certain nombre de pratiques (par ex P2P, utilisation de certaine variété de plante). Cette économie de la connaissance qui selon André Gorz monte en puissance aujourd’hui parce que le capitalisme n’arrive plus à se reproduire (Gorz tombe donc dans la case D). La raison en est que la productivité du travail a augmenté de manière fararmineuse réduisant ainsi la valeur dégagée par unité produite. Pour que le capitalisme puisse encore survivre il doit trouver le moyen de continuer des profits toujours croissants.
D’où un certain nombre de choses dont : la finance spéculative, l’économie de service (qui en fait ne fait qu’échanger de la valeur, elle n’en crée pas), l’économie de la connaissance.
Or ! C’est là ou je voulais en venir… L’économie de la connaissance nécessite un contrôle des populations au minimum discutable. On le voit en ce moment avec la pression qu’exerce les maisons de disques en France pour faire passer la loi Hadopi.
Paradoxe : l’avènement de l’informatique rend possible ce contrôle des populations et en même temps rend cette économie de la connaissance caduque. En effet lorsque que le support de la connaissance devient immatériel et donc peut être dupliqué à l’infini, le prix de cette connaissance tend vers 0. Le libre partage des connaissances et la constitution d’une sphère de la gratuité par exemple avec les logiciels libre posent un sérieux pavé dans la mare. Je pense que de ce coté là, les hackers auront toujours un train d’avance d’un point de vue technique en tout cas. Cela me rend assez optimiste de ce coté là…
Pour ce qui est plutôt du brevetage du vivant, la problématique est différente. Le contrôle de la population ne peut tout simplement pas se faire avec un mouchard déposé dans un PC (que l’écrasante majorité des fermiers des pays en voie de développement ne possède pas de toute façon). Alors Monsanto invente le gène « terminator » pour empêcher l’agriculteur de récupérer des graines à l’issue d’une récolte, et d’autres stratégies assez longues à énumérer (voir le doc le monde selon monsanto).
C’est clair que la forme de la lutte n’aura rien de technique. Plutôt de l’ordre de l’action directe à mon humble avis. L’Amérique du sud, des pays d’asie sont en train de nous montrer la voie…
Bonsoir,
Dans le cadre de son offre +7, ou ceux qui ont raté une émission peuvent la voir pendant 7 jours après son passage, Arte propose le documentaire. Profitez en !
http://plus7.arte.tv/fr/detailPage/1697660,CmC=2487508,scheduleId=2456910.html
Le fichier au format .wmv est ici:
http://dl.free.fr/neUweXGIB
Fichier: LMSS.zip
Taille: 558.7Mo
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