L’actualité de la crise : Échafaudages et papiers peints, par François Leclerc

Dans ce dernier billet invité, François Leclerc tire le rideau : merci à lui pour les lumières qu’ils nous a prodiguées. Nous sommes tous, nous les « correspondants de guerre » autoproclamés, confrontés un jour au casse-tête que constitue cette mission que nous nous sommes confiée un beau jour, poussés par un sentiment de l’urgence, missions autofinancées et… réclamant en fait plus de 24 heures de travail par jour !

ECHAFAUDAGES ET PAPIERS PEINTS

Je dois malheureusement conclure ma chronique sur l’actualité de la crise sur le blog de Paul Jorion, que je remercie beaucoup de son hospitalité, dont j’espère ne pas avoir abusé, mais je ne veux pas partir comme un voleur. J’ai d’abord pensé proposer une liste de sources, les pistes que j’ai fréquentées pour écrire celle-ci, afin que ceux qui le désirent puissent pratiquer à haute dose le même exercice, mais je me suis dit que cela prenait un temps fou, raison pour laquelle je ne peux plus continuer, bien que cela m’ait beaucoup appris. Suivre les fils généraux des agences de presse mondiales sur http://fr.news.yahoo.com (en français) donne déjà un bon résultat, chacun compose ensuite son propre menu.

Alors, j’ai pensé que je pouvais procéder à une sorte de point d’étape. Sur le thème, qui s’est immédiatement imposé: à ce point de la crise que peut-elle nous enseigner pour la suite ?

Deux constatations peuvent, selon moi, servir de point de départ à quatre remarques.

La crise du capitalisme financier débridé que nous vivons clôt irrévocablement une époque qui avait trop duré. Sans que les contours de ce qui va lui succéder soient encore clairement discernables, ni à priori plus admissibles, et que l’on sache quand elle pourra être déclarée finie. Ce système s’est révélé incapable de s’autoréguler, en dépit de la croyance dogmatique de ses thuriféraires. La suite reste cependant hypothétique, simplement peut-il être constaté qu’hier triomphant il est aujourd’hui défait, réfugié sous l’ombrelle d’un Etat qu’il prétendait réduire à la portion congrue, sans accepter de payer le prix de sa protection. Tricheur et mauvais joueur.

Il est également apparu, au fur et à mesure que la crise financière se révélait dans toute son étendue, induisant une crise économique majeure, que ceux qui sont en charge d’y faire face aux postes de décision et de pouvoir ont en permanence reculé pour mieux sauter. Souvent dans la précipitation et l’improvisation, plus loin qu’ils ne le voulaient, ils ont adopté des mesures qu’ils n’auraient jamais pensé devoir prendre, dépassés par des événements tout en simulant les maîtriser.

En préambule, il n’est pas besoin d’être grand devin pour annoncer que la puissance de la crise, sous ses deux aspects financier et économique, va soit les amener à poursuivre dans cette attitude de reniement, soit, s’ils restent coincés dans leur déni, à prolonger et accentuer encore cette même crise. Question de rapports de force plus que de psychologie, bien évidemment. Voire même à s’y installer, faute de mieux. Un grand révolutionnaire russe, prophète armé puis désarmé, avait en son temps théorisé la révolution permanente, nos financiers apportent leur contribution à la compréhension du monde avec un nouveau concept, celui de crise permanente.

1. Nous nous installons dans la crise.

Plus personne ne se hasarde à des pronostics sur sa fin, l’échéance en est sans cesse reculée. La crise s’alimente d’elle-même, ce qui en rallonge le plaisir. Non seulement parce que, de financière elle est aussi devenue économique, et que l’une entretient l’autre, mais pire, parce qu’un comportement autodestructeur s’est installé à demeure au cœur du système financier.

Les hedge funds (dont certains sont des filiales bancaires) pratiquent un véritable jeu de massacre, utilisant massivement les ventes à découvert pour survivre, précipitant sans autre raison dans l’abîme boursier de nombreuses grandes entreprises. Les institutions financières, banques en tête, se refusent à procéder comme elles le devraient aux dépréciations de leurs actifs, qu’elles savent inévitables mais retardent pour ne pas en assumer les conséquences, perpétuant ainsi la crise du crédit. Résultat, l’ensemble du système financier est placé sous soins palliatifs de plus en plus systématiques, et nul ne peut prédire quand les machines qui l’aident à survivre pourront être débranchées.

Première remarque : le risque est fort que nous nous installions durablement et inconfortablement dans la crise, sans parvenir à en sortir. Après n’avoir pas su s’autoréguler, le capitalisme financier arrivé à maturité est en crise, il marche désormais en crabe et l’alimente. Cela peut durer ainsi tant qu’il ne sera pas parvenu à solder les comptes de son effondrement. On peut ensuite discuter de savoir s’il en a même les moyens, vu les montants abyssaux découverts.

2. Temporiser coûte bien plus cher et ne résout rien.

Ne revenons pas sur le refus catégorique d’une nationalisation globale, ou pire encore, de la solution dite de la « good bank », qui laisserait les banques actuelles sinistrées à leur triste sort pour en créer de nouvelles, sur fonds publics ou même mixtes. En dépit des nationalisations rampantes auxquelles on assiste, les banques s’en tiennent à une même ligne de conduite rigide, quand elles peuvent encore la tenir : « Pas d’ingérence dans notre capital, nos actionnaires sont et restent maîtres chez eux ». Les décideurs politiques s’y sont pliés, on verra la suite.

Qu’attendent-ils de cette crispation un peu désespérée ? Que la relance économique une fois intervenue, les actifs invalorisables collés dans leurs bilans retrouveront leur liquidité (des acheteurs) et donc une valeur, les dépréciations déjà effectuées faisant solde de tout compte. Le pari est doublement hasardeux. En premier lieu parce qu’il suppose que la relance économique va prochainement intervenir, alors que c’est précisément la crise du crédit qui la freine, et que cette dernière a pour origine la présence au bilan des institutions financières des actifs toxiques. Un véritable cercle vicieux. En second lieu, parce que la décote que subiront alors ces actifs, en supposant que la relance leur redonne des couleurs, risque fort d’être très sévère et qu’il faudra à nouveau les déprécier et donc remettre tout de même au pot, pour des montants que l’on ignore mais qui risquent d’être imposants. La temporisation actuelle cumule les défauts : elle est très onéreuse (pour l’Etat), ne produit pas les résultats escomptés et, si elle y parvient finalement, imposera de remettre lourdement la main au portefeuille.

Seconde remarque : les coûts des plans de sauvegarde et de relance explosent et n’ont pas fini de le faire. Les Etats vont être plus que jamais en première ligne pour les financer. Le montage financier du sauvetage devient primordial. Après avoir été l’artisan de la crise, le capitalisme financier en alourdit démesurément le coût pour ne pas le supporter.

3. La future régulation divise et s’annonce pour l’instant cosmétique.

A l’image de ce que l’on constate à propos des actifs toxiques, pour lesquels les vraies solutions sont esquivées, l’adoption et la mise en place des mesures de régulation de l’activité financière divise les cercles de pouvoir, lequel s’engage très lentement dans la pratique et n’aborde pas de front des problèmes pourtant largement identifiés. Les proclamations de principe ne vont pas manquer, mais en matière de réglementation financière, le diable est dans les détails et ceux-ci font défaut. Le sort réservé au dossier des « paradis fiscaux », qui tient actuellement la vedette en raison de son pouvoir évocateur mais aussi de son importance, illustre assez bien la situation. Déjà on subodore qu’il va seulement être imposé à ces pays plus de « coopération », de telle sorte que les « trous noirs » tant décriées de la finance ne disparaîtront pas mais seront bordés de parterres de fleurs. Les autres dossiers de la régulation devraient connaître les uns après les autres le même destin mitigé, selon la même logique.

Le capitalisme financier, même restauré au sortir de la crise, aura encore besoin de ses arrières-cours, face cachée informelle de son fonctionnement. Ainsi que, tout aussi fonctionnellement, d’une machine à fabriquer de la dette, afin de maintenir et de développer la consommation et la croissance dans les pays occidentaux, conséquence incontournable du changement d‘axe économique auquel nous assistons à l’échelle de la planète. C’est cela ou bien accepter de radicalement revenir sur la répartition des profits en faveur des actionnaires et adopter, de fait, un nouveau paradigme. Peu vraisemblable que cela intervienne de son propre chef.

Des facteurs subsidiaires, mais qui pèsent néanmoins, ne doivent pas être oubliés. La contribution non négligeable des services financiers au PIB des puissances occidentales, en ces temps de désindustrialisation et d’émergence de nouveaux pôles économiques mondiaux. L’énorme différentiel de rendement entre ceux que procure l’activité économique déclinante en occident de la production de biens et même de services (non financiers), et ceux de l’activité financière elle-même, qui rendent un alignement du second sur le premier inconcevable pour ceux qui détiennent le capital et le contrôlent. Même s’il va falloir en rabattre. Les services financiers ont masqué le déclin de la zone historique d’émergence du capitalisme sur la planète, tout comme l’endettement des ménages celui de leur relatif appauvrissement en termes réels. Ni l’un ni l’autre ne peuvent absolument pas être supprimés d’un trait. L’enjeu est de remettre en marche les deux machines en les contrôlant moins mal.

Troisième remarque : l’idée que la finance doit être au service de « l’économie réelle » bute sur le fait que l’activité financière débridée est dorénavant partie intégrante de celle-ci et va par conséquent imposer de fortes limites aux mesures de régulation. L’analogie qui s’impose alors est celle de tout système complexe, dont l’élément le moins performant détermine et rabote la performance de l’ensemble. La suite au prochain numéro.

4. Le financement des plans de sauvetage et de relance est problématique.

La panoplie des modes de leur financement est limitée, sauf à innover. Nous y viendrons peut-être. Deux leviers sont disponibles, l’endettement des Etats et la création monétaire des banques centrales. Dans le premier cas, on contribue à grandes pelletées à la constitution d’une nouvelle bulle financière, celle de la dette publique. Le marché obligataire ne va pouvoir que connaître de fortes tensions, au fur et à mesure qu’elle continuera de gonfler, surenchérissant les charges de son remboursement, raréfiant les possibilités d’accès au crédit pour les moins bien notés, exacerbant les contradictions d’intérêt entre zones et pays. Cela revient à déprécier le futur pour ne pas le faire dans le présent.

La création monétaire, quant à elle, consiste pour les banques centrales à jouer à saute-mouton avec le système bancaire. Elles se substituent largement à celui-ci, sauf dans ses activités de dépôt, et deviennent les financiers en dernier ressort des Etats, des entreprises et même des particuliers, via les organismes de crédit à la consommation. On entre là dans le domaine de l’inconnu. Aucune situation de référence connue et répertoriée ne permet de prédire ce qui va se passer, surtout si la très prévisible et très importante augmentation de la masse monétaire en cours se révèle durable. Une telle masse financière risque de bouleverser le paysage économique d’une manière imprévisible et inédite ; les moyens classiques de son futur assèchement risquent d’être peu opérants et longs à produire leur effet. Les contreparties que les banques centrales inscriront à leurs bilans au fur et à mesure de leur création monétaire affaibliront ceux-ci par leur médiocre qualité, fragilisant encore plus l’ensemble de l’édifice financier.

Il faut bien observer, enfin, que jouer sur la combinaison de ces deux leviers de financement, ce à quoi s’essaye la Fed dès à présent, est un exercice de haute voltige. Peser sur les marchés pour contribuer d’un côté à la baisse des taux obligataires qui vont avoir tendance à monter de l’autre. Effacer d’une part la dette par une inflation contrôlée sans mécontenter abusivement ceux qui d’autre part en sont détenteurs et que l’on presse de continuer à en acheter, en leur promettant la relance du marché intérieur comme contrepartie.

Dernière remarque, en forme de paradoxe : il faut peut-être sauver le capitalisme malgré lui, à défaut que puisse déjà s’imposer un tout autre système, encore dans les limbes, afin d’obtenir au mieux son aménagement en contrepartie. Mettre à profit le concept d’anomie de Durkheim, en l’utilisant pour étudier non pas uniquement le comportement des individus mais aussi celui de la société qu’ils ont su se donner à ce jour, en tant que telle. Et se donner de l’air, ce bien public encore gratuit bien que si souvent pollué, parce que nous en avons bien besoin.

Une blague soviétique fameuse expliquait qu’il ne fallait pas retirer les échafaudages des immeubles en construction avant d’avoir posé les papiers peints. La suite de l’histoire est en train d’être écrite.

Merci de m’avoir lu et d’avoir apporté vos commentaires.

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48 réponses à “L’actualité de la crise : Échafaudages et papiers peints, par François Leclerc”

  1. Avatar de antoine
    antoine

    Vous allez nous manquer.

    Votre contribution etait importante pour ceux qui comme moi n’y entendent rien à la finance mondiale, et pour qui le vacarme du dehors n’est pas intelligible sans quelqu’un pour l’ordonner, pour lui donner forme de manière impartiale: un avis impartial… voilà quelque chose qui se fait rare dans la presse écrite, et de plus en plus également sur la toile, hélas…

    J espère que vous pourrez quand même, sur un point qui vous semble absolument nécessaire, par exemple quand l’enjeu est important et que les présentations faites par les medias dominants vous semblent par trop eloignées de la réalité, nous faire un petit topo pour nous aider à y voir plus clair.

    Merci pour tout.

  2. Avatar de JJJ
    JJJ

    Nos grands architectes au pouvoir n’ont rien à envier aux bâtisseurs soviétiques : ils collent le papier peint directement sur les échafaudages et estiment que la construction est achevée…
    Merci pour votre contribution et au plaisir de lire prochainement vos commentaires

  3. Avatar de ghost dog
    ghost dog

    Merci à vous François !

    Votre revue de presse va nous manquer…

    Une petite question technique sur laquelle je bute depuis quelque temps…Pouvez-vous m’expliquer comment l’usage de « la planche à billet » permet de faire baisser les taux longs ? Quel rapport avec le taux de la Fed à 0 ou 0.25 % ?

  4. Avatar de maquis29
    maquis29

    Merci pour vos contributions. J’espère que vous aurez, de temps en temps, la possibilité de nous faire parvenir votre point de vue.
    Cordialement.

  5. Avatar de A. de M.
    A. de M.

    Merci pour votre travail et votre humour.

  6. Avatar de béber le cancre
    béber le cancre

    Passionnant.
    Merci

  7. Avatar de DTX
    DTX

    Vous allez nous manquer, votre chronique était un régal de pertinence au quotidien et de commentaires choisis avec beaucoup d’humour, au plaisir de vous relire de temps à autres sur ce site, bonne continuation…
    @+

  8. Avatar de Jean-François
    Jean-François

    Vos billets vont effectivement nous manquer. Ils constituaient la meilleure synthèse, sur le fond comme sur la forme, que nous pouvions lire sur le net ces dernières semaines.

    Merci infiniment pour tout ce travail, au plaisir de vous lire à nouveau sous d’autres formes.

  9. Avatar de TARTAR
    TARTAR

    Merci pour votre clarté et votre pragmatisme.
    Pensez-vous vraiment que cette crise pourra être résorbée par les décideurs qui l’ont laissé venir?

    Il y a apparemment un saut civilisationnel à faire…sans parachute.
    Vous avez évité de nous dire si à votre avis il se fera dans le chaos ou pas …
    et
    si le nouvel ordre mondial que certains envisagent aura été voulu en instrumentalisant la crise ou du simple fait du déterminisme économique résultant de la perversité des décideurs.

  10. Avatar de Mikael EON
    Mikael EON

    Merci pour la limpidité de vos textes, et le temps que vous avez donné. Autrement dit merci pour vos dons et vos dons.

  11. Avatar de Giraudon
    Giraudon

    C’était à prévoir!
    Mais merci de nous avoir permis de monter sur les échaffaudages.

  12. Avatar de Omar Yagoubi
    Omar Yagoubi

    Merci pour votre travail, bonne suite pour vous et ceux qui vous sont chers.
    Amicalement, musicalement.

  13. Avatar de dag
    dag

    Non seulement les synthèses étaient limpides dans l’expression et claires sur les faits , les réponses aux échos , aux questions , aux doutes étaient sérieusement pédagogiques et ont du elles aussi demander une présence que je n’oublierai pas.

  14. Avatar de Ravenant
    Ravenant

    Merci de toutes vos contributions, tour à tour édifiantes, surprenantes, toujours instructives, bien loin de l’économie vulgaire, je trouvais vos commentaires roboratifs à souhait. Vous quittez? Je suis partagé entre regret ,(la partie n’est pas finie) et compréhension (pour un temps, au moins, les jeux ont l’air d’être faits).

    Je suis entièrement d’accord avec vous, la poursuite de la tache est quasi surhumaine! Et puis, à ce stade, sauf coup de Trafalgar, l’échafaudage est parti pour servir d’étançon. Le temps requis pour « déprécier le futur » comme vous l’écrivez, n’est pas encore écoulé. Il faut laisser voir venir, comme on dit dans nos campagnes.

    Mais je pense que dans un futur proche la crise de la finance sera reléguée au second plan, car la crise du crédit qu’elle porte en elle, est en train d’accelérer le déferlement de la crise économique elle-même. Je veux dire que selon toute vraisemblance nous allons voir nos pas se recroiser dans une situation générale dont l’enjeu pourrait dépasser en effets et en conséquences ce que nous connaissons aujourd’hui.

  15. Avatar de Les Fougerêts
    Les Fougerêts

    Merci pour vos commentaires. J’espère qu’on aura l’occasion de vous revoir lorsque les banques centrales vont faire fonctionner la planche à billets de façon intense car je crois que c’est la plus mauvaise solution mais la seule; comme le disait B Maris dans l’émission Y’a pas que le CAC, c’est soit ça, soit la guerre! Alors vous ne serez pas trop de 2 avec M Jorion pour nous éclairer et tenter de définir les contours de cette nouvelle dimension financière. Tout ne sera pas simple sans parler des conséquences sociales l’inflation dévalorisant encore plus les salaires affectant la consommation et par voie de conséquence le PIB, mais les pays épargnants, Japon, Chine et autres resteront-ils placides regardant fondre à vue d’oeil leur « trésor »au rythme des planches à billets occidentales? Je pense que la parade sera l’émergence de monnaies régionales tel l’euro ; le Mercosur en prépare une, à quand le sud-est asiatique? A suivre,

  16. Avatar de Dominique B
    Dominique B

    Bonsoir, M. François Leclerc,
    Merci pour vos éclairants écrits et votre générosité, et, je le souhaite aussi, à bientôt.
    Bonne soirée à vous et à tous.

  17. Avatar de Sophie LEROY
    Sophie LEROY

    Je vous remercie pour votre travail qui effectivement devait prendre un temps FOU . Je vais regretter vos billets invité que j’attendais avec impatience, ils éclairaient l’actualité difficile à saisir dans son ensemble lorsque l’on n’est pas de la partie. Au fond de moi j’espère vous relire quand même à l’occasion d’un événement tel que vous aurez peut-être envie de faire un texte comme vous savez si bien les faire (drôle, clair, précis, complet….).
    A bientôt

  18. Avatar de rémi85
    rémi85

    merci beaucoup à vous et Mr Jorion

    j’espère que vous reviendrez à l’occasion nous éclairer

  19. Avatar de Crystal
    Crystal

    Merci !

    Vos chroniques vont me manquer.
    Si d’aventure vous pouvez poster de temps en temps des liens pour éclairer nos lanternes…

    Bonne continuation !

  20. Avatar de Tigue
    Tigue

    Merci pour votre contribution. Vous étiez l’ ouïe et les yeux de ce cerveau collectif en gestation.
    Vous avez bien le droit de vous reposer.

    Au plaisir de vous relire très bientôt, on ne change pas d’ yeux et d’ oreilles si facilement.

    Amicalement

  21. Avatar de Jef
    Jef

    Comme déjà évoqué, j’aurais aimé échanger sur ces points :

    – notion de “constitution économique” ou de “gouvernance mondiale” pour encadrer un marché mondialisé.
    – notion de masse monétaire limitée et figée pour un nouveau type de croissance.
    – un nouvel étalon, or ou panier de monnaies.
    – Fixation des prix

    Mais je connais aussi le « prix » du temps, merci pour tout.

  22. Avatar de pitalugue
    pitalugue

    Merci pour vos chroniques.

    on vous relira au moins en commentateur, j’espère !

  23. Avatar de Adrien C
    Adrien C

    Merci pour vos chroniques éclairantes qui nous ont été précieuses, ce fut un plaisir quotidien de vous lire.
    Revenez-nous de temps en temps !

  24. Avatar de Blob
    Blob

    Merci Monsieur

    Cela changeait des Jean Claude Trichet, dont l’incompétence aura provoqué bien des misères en Europe.

    http://www.liberation.fr/economie/0101553116-trichet-l-economie-mondiale-se-rapproche-du-moment-de-la-reprise

  25. Avatar de Blob
    Blob

    J’en rage de repenser à Mr Trichet: je me souviens qu’étant étudiant, un camarade, fils d’un ministre de droite universitaire par ailleurs, m’avait confié le mépris qu’avait son père pour cet homme: il ne l’appelait que « ce [censuré] de Trichet »…

    Combien de misère a-t-il semé en Europe? Combien de jeunes hommes et de femmes ont eu leur vie gaché par son incompétence et son conservatisme économique?

    Pendant ce temps en Amérique, les Temps Difficiles reviennent:
    http://www.sfgate.com/cgi-bin/object/article?f=/g/a/2009/03/06/Tent_City.DTL&o=11

    Il nous manque un John Steinbeck, un Paul Nizan ou un George Orwell, pour mettre les mots nécessaires sur ce sentiment de gâchis humain, mais aussi pour nous rappeler que ces Temps Difficiles passeront.

    Mais peut être qu’un Robert McLiam Wilson sera, lui, à la hauteur de ces hommes: c’est tout le mal que je souhaite à ce formidable jeune écrivain…

    Lisez son livre, Les Dépossédés: un magnifique reportage, plein de compassion et de finesses comme les Britanniques savent le faire!

  26. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    @ à tous ceux qui me précédent

    Vous pensez bien que les oreilles me tintent et que je pourrais en venir à regretter l’arrêt de cette chronique. Je ne vais pas me mettre à remercier pour les remerciements qui me sont adressés, où irions-nous ?

    En fréquentant assidûment le blog de Paul Jorion – c’était si je peux dire mon premier blog, mais je ne vais pas m’en séparer – j’y ai enregistré un irrésistible besoin d’un grand chambardement , afin de sortir du chaos qui nous est présenté comme la normalité.

    J’espère que cette crise va au moins rendre plus difficile cette justification de carton-pâte

  27. Avatar de jacques
    jacques

    Cher Francois Leclerc ,merci pour le don.

  28. Avatar de otto lilienthal
    otto lilienthal

    Merci pour cet excellent travail. Les pensées originales et indépendantes sont rares…

  29. Avatar de gibus
    gibus

    Merci de nous avoir consacré votre temps et votre esprit (et quel esprit !). Merci à M. Jorion de vous avoir laissé autant d’espace sur ce qui, après tout est « son » blog, marque d’humilité incontestable.
    Depuis que je fréquente ces lieux j’ai l’impression d’être devenu un peu moins ignorant, naïf, ou c.. grâce à vous tous.

  30. Avatar de Pierre-Yves D.
    Pierre-Yves D.

    Merci François Leclerc,

    Vos billets vont nous manquer. Vous formiez un bon tandem avec Paul, tout à fait complémentaire. Lui avec ses billets ponctuels à la logique lapidaire, et vous avec vos billets de synthèses au long cours.
    J’ose espérer que votre retrait n’est pas définitif, et que vous daignerez venir de temps à autre refaire quelque « tour de piste », pour notre plus grand bonheur, au moins sous forme de commentaires. En vous lisant j’avais véritablement le sentiment d’être au coeur de la bataille et d’avoir une vue panoramique sur le champ des opérations de cette guerre économique et financière qui fait rage.
    Les acteurs avaient un nom, des paroles, des actes, et leurs suivi, retombées hélas souvent dérisoires, étaient par vous consignées, commentées sans haine mais avec la force de l’intégrité de votre engagement.

    Il est de bon ton dans une certaine presse de dénigrer le commentaire qui s’insère dans l’analyse, vous prouvez encore une fois que c’est l’inverse qui est vrai : les meilleurs journalistes et analystes sont ceux qui ont réellement un point de vue et ne craignent pas de l’exprimer. Ne pas avoir de point de vue c’est finalement ne rien voir. La neutralité de l’expression cache le plus souvent une pauvreté dans l’analyse, ou une idéologie qui ne s’avoue pas.

    Juste un petit mot de commentaire : je vous approuve entièrement lorsque vous insistez à nouveau sur l’idée que la crise ne trouvera de réelle solution — pacifique j’entends — que dans un nouveau partage des revenus et donc sur une refondation du capitalisme, en attendant de trouver mieux. Solutionner la crise en faisant marcher la planche à billet, c’est apporter une solution monétaire à une crise dont l’ampleur démontre qu’elle ne se réduit justement pas à sa dimension monétaire. C’est une idée basique, mais que beaucoup semblent ignorer, ou feignent d’ignorer. Trichet dont le seul letmotiv était jusqu’ici la lutte contre l’inflation semble soudain acquis à la nécessité de faire marcher la planche à billets, comme si pour lui le capital devait demeurer immuable dans sa position dominatrice et destructrice.

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