Le livre auquel je fais allusion : Kinzer, Stephen, Overthrow : America’s Century of Regime Change from Hawaii to Iraq, New York : Times Books, 2006.
par Fock (https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_de_Fock), si on dit qu’il n’y a qu’un et un seul photon, il n’a point de phase, tant…
19 réponses à “Le temps qu’il fait, le 27 février 2009”
Bon WE à vous.
J’ai toujours du mal du côté audition, pourtant je suis pas sourd, mon PC doit déconner.
Jorion à voix haute ça serait bien, sans pour autant hausser le ton.
Dans la rubrique song, chouette intro de site web sur : http://www.alainsouchon.net/
Cliquons !
Je suis un vrai gamin, on ne se refait pas…
Merci Paul. Nous trouvons chez vous du réconfort (jusqu’à la texture de votre voix) en ces temps incertains où éclate le retour du tragique.
Nous projeter dans la conscience de Barack Obama, lui prêter une volonté bonne et constater avec lui l’étendue des dégâts, comme un champ de ruines au coeur de notre civilisation…
Vous adresser aux criminels qui nous gouvernent avec la voix de la compréhension pour tenter de diffuser des vents contraires et apaisants à leur logique suicidaire…
Evoquer les nationalisations inévitables et l’esprit de service public, inévitable pour sauver ce qui peut l’être…
C’est plus que de l’économie, plus que de l’anthropologie, c’est de l’Humain… C’est de la vertu à l’état pur…
Atermoiements, et on peut faire l’hypothèse qu’ils nous le font dans le dos, bonne synthèse…pas rassurante en tout cas.
L’opacité des décisions qui nous concernent tous est un problème.
Toujours un plaisir de vous écouter le vendredi.
A vous entendre, je pensais juste qu’i l faut militer pour la nationalisation des secteurs stratégiques du pays, Energie,Santé, Education, Transport et Communication sur la base des sociétés sans but lucratif, on ne fait pas de bénéfices, on réinvestit. On ne laisse pas au privé l’air qu’on respire.
Bon w-e à tous
L’air qu’on respire, ça fait partie des biens participables, ça vient de Platon ou Socrate, je ne sais plus bien, tel que me l’enseignait mon prof de philo de terminale. Les externalités, dit d’une autre façon.
Faisons en sorte de respirer le bien le commun et que ces biens soient réellement communs.
Ce prof de philo, outre les biens participables m’avait intéressé aussi à la psychanalyse. Maintenant, après des années, je pense saisir un peu la portée de ce qu’il essayait de faire entendre à un môme turbulent dans mon genre qui s’intéressait, mais s’agitait en permanence.
L’ontologie du négatif, n’y sommes nous pas ? : http://fr.wikipedia.org/wiki/Vivenza
Encore un problème de curseur, cher à Francois Leclerc .Le but ultime est de désendetter le système mais les mesures d’économie sont impopulaires.On veut facher un minimum de gens (réduction du train de vie de l’état , fin d’une guerre couteuse,entrée à plus de 50% dans les entreprises mais pas nationalisations…).Ce désendettement est compensé par quelques relances du crédit ici et la, financées par des augmentations d’impots des plus riches.Le tout étalé sur plusieurs années en faisant varier le curseur du désendettement à la relance suivant les résultats espérés de la démocratie et on en reviendra à une situation d’avant crise.Un vrai plan de cinéma série B qui va dans le mur, alors qu’il faut un plan C et que les caméras de série C sont en construction. »Sic transit gloria mundi » comme on disait à Hollywood.
Voici une video publiée il y’a quelques jours qui me semble pédagogique et sans parti pris:
http://www.crisisofcredit.com/
Pouvez-vous me dire, M. Jorion ou ses commentateurs avisés, si son auteur ne commet pas de grosse faute de raisonnement ? Merci.
Super la vidéo …. pour avoir lu les bouquins de PJ, je ne pense pas qu’il y ait d’erreur fondamentale dans cet exposé. Bien sur, il manque des points sur les assurances, les dérivés, les CDS … mais on ne peut pas tout expliquer en 10 minutes.
@ Paul Jorion,
C’est un funeste pressage, de constater que certaines banques sont un peu moins en déliquescence que d’autres, non parce qu’elles se sont montrées plus prudentes, plus avisées, mais uniquement parce qu’elles n’ont pas réussi à faire aussi mal, « à gagner le bluff ». Barclays a perdu la bataille qui l’opposait à RSB, Fortis et Santander. Les vainqueurs sont au tapis, et le vaincu respire encore sous assistance.
Vous l’avez dit sur France Inter, vous le redites dans « le temps qu’il fait », aux E-U, il n’y a pas de barrières entre l’Etat et le monde des affaires. Ce sont les mêmes animateurs qui passent de l’un à l’autre. Comment peut on « naïvement » penser que ceux qui ont failli, (dans l’Etat), ne puissent pas profiter (dans le privé), des erreurs commisses (invontairement??), rejoins selon moi la même réflexion sur le vote que vous nous proposiez dans un de vos billets.
Vous rappelez aussi, qu’en France, notamment, le système était différent, jusqu’à sa « présidentialisation, son américanisation » actuelle. Vous ajoutez d’ailleurs que ce changement arrive trop tard, car ce n’est plus dans l’air du temps.
La France se porte, moins mal, que les autres pays européens, non parce qu’elle a été plus prudente, ou plus avisée, mais parce qu’elle n’ a pas réussi à faire aussi mal. Parce que nos dirigeants n’ont pas réussi à faire aussi vite que les autres.
Notre passéisme, notre immobilisme, (selon notre Président actuel), nous a éviter de subir le même sort que nos partenaires européens. Ainsi, la nécessaire réforme, pronée par notre Président, aurait pu être plus destructrice, que le « mal » français ?
Je suis consterné par la désynchronisation des actions de nos dirigeants actuels. Je n’y vois qu’une explication : La bataille a été rude dans le camp de la majorité, pour vaincre et dominer l’appareil, le temps s’est écoulé. Les vainqueurs ont voulu faire aussi vite que possible pour rattraper le temps perdu. Ils se sont mis à appliquer avec une frénésie certaine, les réformes. Je devrais dire la « Réforme ». Trop tard, pour reprendre votre expression. J’ajouterai, fort heureusement, trop tard.
Vous dites que Barack Obama, n’est pas trés battant, aprés avoir lu et entendu, son discour ou vous avez ressenti la « rage contenue ».
Mais si j’ai bien compris votre propos, Barack Obama, n’a pas à reconstruire mais bien à construire. Il n’y a jamais eu la-bas, le système que « nous » voulons absolument, encore, détruire.
Ne doit-il pas être prudent, trés prudent s’il ne veut pas être détruit?
J’ai juste envie de vous dire bonjour et merci pour tout cela.
Bonjour / bonsoir
Un nouveau petit conseil de lecture :
http://www.dedefensa.org/article-nouvelles_de_l_etat_de_siege_de_la_nouvelle_orleans_28_02_2009.html
@AAA+
Le savoir-faire technique et la compétence n’ont cure de la politique ou de l’idéologie . Quand il a fallu réorganiser les armées de la patrie en danger, les révolutionnaires ont fait appel a des officiers royalistes compétents.Quand il s’est agi d’envoyer des fusées dans la lune ou de développer l’avion à réaction, les USA ont su capturer les ingénieurs allemands qui travaillaient sur les V2. Obama va chercher des anciens de l’équipe Clinton. Ne dit-on pas d’un bon leader qu’il sait s’entourer ? Et ce n’est pas parce qu’on a entouré un mauvais leader qu’on est incompétent! Le pragmatisme peut consister à s’asseoir sur l’éthique quand la situation l’exige , quand les citoyens sont en danger économique !
@ Jb
Je viens de regarder http://www.crisisofcredit.com/. Ce n’est pas mal en effet. Ils s’emmêlent un peu les pinceaux dans la titrisation. Les CDO ne fonctionnent pas de la manière qu’ils expliquent : ils mélangent les ABS (Asset–Backed Securities) qui constituent les CDO (Collateralized–Debt Obligations) et les CDO eux-mêmes et il n’y a pas deux époques, la première où il n’y a pas de subprimes dans les CDO et une ensuite où il y en a. Mais ils retombent miraculeusement sur leurs pattes, donc pas trop de dégâts à l’arrivée.
L’explication correcte du même mécanisme se trouve dans L’implosion. La finance contre l’économie : ce que révèle et annonce la « crise des subprimes » (Fayard 2008), pages 19 à 48. Dans toutes les bonnes librairies.
@ JB
J’ai trouvé « la crise du capitalisme américain » et « l’implosion » plus fluides que « la crise des subprimes », qui est vraiment un livre très (trop?) complet dans lequel on peut piocher à satiété.
« La crise » d’Aglietta, « le monde d’après » de Pigasse, « la crise et après » d’Attali et surement d’autres sont dans les mêmes rayons et aide aussi à la réflexion.
@ Paul
Avez vous lu le « déclin du dollar » d’addison Wiggin ?
@ JB.
J’oubliais un livre important : « la crise financière en 2008-2010 » d’Abadie qui offre un point de vue intéressant.
Je me souviens avoir discute avec un banquier operant dans la branche corporate de RBS qui vantait son entreprise comme etant une des plus grandes banques europeennes si ce n’est la plus grande. C’etait il y a 6 mois. Desormais cette banque n’est meme plus l’ombre d’elle meme. Ca remet un peu les pendule a l’heure.