Billet invité.
L’HEURE DE VERITE A WASHINGTON
Dans le brouhaha de l’actualité, il m’a semblé d’un seul coup entendre un de ces silences qui généralement précède d’importantes annonces. Comme si les responsables politiques n’avaient plus le temps de lancer leurs petites phrases habituelles, désormais trop occupés par leurs conciliabules. A l’exception de Nicolas Sarkozy, jamais en reste d’un effet de manche.
Qu’est-ce qui pourrait bien me donner raison, si cela devait être le cas ? Ni la poursuite de la visite d’Hillary Clinton à Pékin, un tour de chauffe, ni la réunion européenne de Berlin, une nouvelle laborieuse tentative d’unifier les positions des grands pays européens, dans l’attente que la situation se clarifie aux USA. Mais un scénario qui se dessine à l’horizon de la semaine prochaine, précisément aux USA.
Deux affaires très symboliques vont y faire en début de semaine la une de l’actualité, l’escroquerie Stanford, qui devrait être caractérisée comme « pyramidale », après celle de Madoff, jetant encore plus le trouble dans l’opinion sur les mœurs de la finance, ainsi que le bras de fer qui est engagé entre l’administration fiscale et de la justice américaine d’un côté et les banques et l’Etat suisse de l’autre. La réunion de Berlin de demain dimanche va bruyamment résonner de cette histoire, car le sujet des « centres non coopératifs » est de ceux qui permettent d’afficher à peu de frais une position commune, surtout lorsque l’on est pas directement en cause.
Mais c’est le sujet brûlant de la nationalisation d’une ou plusieurs banques américaines qui va probablement par la suite l’emporter dans l’actualité. En dépit de toutes les dénégations officielles de cette fin de semaine, l’administration Obama ne devrait pas avoir d’autre choix, pour régler le sort de Citigroup et de Bank of America, pour lesquels une nationalisation rampante a déjà été effectuée si l’on considère les énormes aides publiques qu’elles ont déjà empochées (supérieures à leur capitalisation actuelle), que de procéder à leur provisoire prise de contrôle totale ou partielle. Sans, si possible, prononcer le terrible mot qui commence par « N ».
Les milieux financiers s’y attendent, même si les actionnaires de ces banques voudraient encore croire qu’ils vont pouvoir à nouveau bénéficier de largesses publiques à fonds perdus.
Si ce geste devait être accompli, si les tergiversations auxquelles nous avons assisté n’étaient plus de mises car devenues impossibles, un effet domino s’en suivrait inévitablement. Cela sera alors l’histoire des semaines suivantes. Car le temps ne joue pas pour l’administration Obama. Plus elle attend pour agir, plus les banques chutent à Wall Street et moins il est probable que des investisseurs privés puissent venir seconder les aides étatiques en faveur des banques dans lesquelles des participations publiques ne seraient pas prises, qu’il faudra alors à leur tour nationaliser.
Un prétexte est tout trouvé pour agir dans l’immédiat et sera donc peut être utilisé. La semaine prochaine doivent avoir lieu les « stress tests » annoncés par le plan Geithner, qui concernent une grosse douzaine des principales banques américaines. La méthodologie de ces tests, qui sont destinés à vérifier si ces banques sont solides, n’a pas été rendue publique, ce qui laisse le champ libre à ceux qui vont les effectuer au nom du Trésor. Car il s’agit d’un prétexte, l’opération ayant pour véritable but d’estimer ce que les banques cachent à leur bilan. And the winners are…
Les banques les plus faibles seraient partiellement ou totalement nationalisées, les moins faibles bénéficieraient d’aides comme précédemment.
La suite du scénario n’est pas difficile à envisager. Une fois nationalisées, les banques qui auront connu ce sort pourraient mettre en vente à bas prix leurs actifs toxiques, ce que leurs actionnaires refusent de faire, n’ayant pas d’acheteur au prix qu’ils pourraient accepter. La Fed pourrait parallèlement, dans le cadre du projet de relance de la titrisation qu’elle financerait, contribuer à ce que les hedge funds soient acheteurs, suivant un mécanisme indirect ou un autre.
Cette prospective est certes hasardeuse, dans une situation aussi embrouillée et donc pleine d’imprévus, mais elle est vraisemblable. Il va bien falloir sortir de cet imbroglio, ce qui veut dire trouver quelqu’un pour payer l’addition. Dans ce cas de figure, les actionnaires des banques nationalisées passeront un peu à la caisse, si tout du moins leurs actions sont bien rachetées à leur cours actuel et si la nationalisation est totale, les amenant à sortir du tour de table. Dans tous les cas de figure, l’Etat assurera financièrement l’opération.
Les actifs toxiques passeront des bilans banques à ceux des hedges funds, ou de structures créées pour la circonstance, et les banques nationalisées pourront relancer le crédit, pas trop regardantes sur les risques qu’elles prendront, leur nouvel actionnaire étant bienveillant.
30 réponses à “L’actualité de la crise : L’heure de vérité à Washington, par François Leclerc”
Bank of America
© Dow Jones
Citigroup
© Dow Jones
[…] Blog de Paul Jorion wrote an interesting post today on L’actualité de la crise : L’heure de vérité à Washington, par François LeclercHere’s a quick excerptBillet invité. L’HEURE DE VERITE A WASHINGTON Dans le brouhaha de l’actualité, il m’a semblé d’un seul coup entendre un de ces silences qui généralement précède d’importantes annonces. Comme si les responsables politiques n’avaient plus le temps de lancer leurs petites phrases habituelles, désormais trop occupés par leurs conciliabules. A l’exception de Nicolas Sarkozy, jamais en reste d’un effet de manche. Qu’est-ce qui pourrait bien me donner raison, si cela devait être le cas ? Ni […]
L’autre jour je suis allée à la Fnac pour acheter un livre de Paul Jorion. Je tourne et je ne trouve pas le bon rayon je me suis donc adressée au comptoir information, le vendeur tape sur son ordinateur trouve « la crise » et me dit « là bas du coté des romans policiers juste derrière ». Cette librairie très perspicace a spontanément classé la matière économique à sa bonne place : le roman policier.
Un très bon roman policier le suspense ne manque pas. On tourne les pages avec angoisse et passion on a du mal a imaginer la suite……….
Clair, concis et précis. Bravo François Leclerc pour ce texte très intéressant.
J’imagine que vous avez déjà lu la suite du roman policier du jour :
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2558
Bon.
Il faut combien de temps pour que l’état ne puisse plus payer les fonctionnaires?
Ka sécu rembourser les soins?
Les caisses de retraite servir leurs adhérents?
Combien de temps pour que les grèves provoquent des coupures d’électricité avec cessation de tous services y compris le chauffage, les paiements par carte et la distribution de l’eau au Roubini…
Combien de temps pour qu’un pays prospère ressemble au Kosovo d’il y a 6 ans ou aux banlieues de Naples?
La phase D était peut-être optimiste?
C quand qu’on va où?
En effet. La marche vers la nationalisation est en route.
Peut être arriveront ils à opérer une sortie de crise de type B avec un systeme provisoirement changé qu’on rebasculera sur le privé plus tard. Sinon, síl devait s’averer que le chaos financier soit transferé aux états on passerait vite en sortie de type E ou F.
Bonjour à Sophie LEROY,
C’est évidemment un très révélateur classement de la F..c.
Il est, à mon avis, préférable dans bien des cas, de commander des livres chez le bon petit libraire du quartier.
Après trois, quatre jours de patience, j’ai pu ainsi me procurer : La crise… et L’implosion… Vers la crise du capitalisme américain, étant « épuisé ».
Pas encore eu le temps de les lire…trop de choses à ne pas faire : et ce blog, ce satané blog qui va à cent à l’heure !
Bonne journée
@François Leclerc
Et aprés l’Heure de vérité annoncée, que reste-t-il ?
Vous souvenez-vous, de l’affaire Eron ?
Il me semble que cette affaire a révélé au monde, (enfin, à ceux qui s’inquiètaient déjà de la tournure des « choses »), que plus on mentait, plus le système fonctionnait.
Pour sauvegarder ce système, il leur faut donc mentir, et mentir encore.
Les dernières déclarations du PDG de Bank of America en sont une preuve supplémentaire.
La seule question que je me pose c’est :
Quand est-ce que les observateurs vont-ils enfin se faire entendre, non pas à voix basse, mais de manière tonitruante, pour ne plus être ignorés?
Il en va, je le crois, de l’existence d’une chance de ne pas connaître une IIIe guerre mondiale.
@ Alain
Si l’histoire balbutie, elle ne se répète pas. Toutes les tentatives de comparer cette crise à celle de 29 ne permettent pas de comprendre « la nôtre ». Que l’issue de celle-ci puisse être une troisième guerre mondiale n’est pas non plus des plus probables. Je pressens plus un rapiéçage qu’une grosse catastrophe. Mon côté optimiste, très relatif, certainement.
Avez-vous déjà été de sentinelle ? Cela m’est arrivé et j’ai compris la fonction qui m’était attribuée, pousser un grand cri quand, vulnérable, je serais attaqué par surprise pour avertir les autres. Une solution en dernier ressort diraient les financiers.
Ce n’est pas l’heure de vérité. Juste une péripétie de plus dans la crise en cours. On nationalisera Citi, B of A et d’autres, ok…et après ? Les dettes seront toujours là, et ce n’est qu’un changement de propriétaire.
La vraie heure de vérité sonnera quand les états devront faire face au mur de la dette, c’est à dire lorsqu’ils constateront qu’ils ne sont pas capables de couvrir les dettes en excès de tout ce qu’ils auront nationalisé dans leur folie des grandeurs. Il ne sera alors plus question de ces illusions du type « relancer le crédit », ni même de relancer quoi que ce soit. Il sera juste question de savoir comment les états pourront assurer leur survie.
@François Leclerc
Je suis, moi aussi, optimiste de nature. Cela ne m’empêche pas d’être encore « sentinelle », (ou mieux, c’est pourquoi, je le suis toujours). Les mots, ont pour moi, un sens. Plus encore, lorsqu’ils forment des phrases.
Vous remarquerez que je n’ai pas comparé ce que nous vivons à la Crise de 29. Aussi, mon propos n’est pas de dire que la solution à la Crise de 29 a été l’entrée en guerre quelques années plus tard.
J’entends ici ou là, des commentateurs avisés, voire pas avisés du tout, dire que l’Iran offrirait un terrain de jeux formidable à plus d’un titre.
L’Iran ou ailleurs, ça n’a pas beaucoup d’importance semble-t-il.
J’endendais, il y a quelques jours, que des chercheurs avaient mis en évidence la non linéarité de l’évolution. Que celle ci procéderait par bond, par rupture brutale.
Les guerres ont de tous temps, étaient à l’origine de bonds dans bien des domaines de l’activité humaine.
Il est peut-être temps d’envisager un mode d’évolution de nos constructions humaines moins destructeur?
Je ne possède ni amplificateur ni écoute suffisante pour suggérer, infléchir, ou tout simplement alerter.
Mais d’autres, je l’espère, ont ces moyens qui me font défaut.
[…] Blog de Paul Jorion wrote an interesting post today on L’actualité de la crise : L’heure de vérité à Washington, par François LeclercHere’s a quick excerpt … comme « pyramidale », après celle de Madoff, jetant encore plus le trouble dans l’o… […]
@ A
Dont acte pour l’absence de référence à 29.
Eron ? Oui je m’en souviens, je crois même que parmi les sociétés poursuivies en justice, il y avait Citigroup, Merrill Lynch, JP Morgan, Barclays et Arthur Andersen, qui, seul n’y a pas survécu. Comme on se retrouve !
@François Leclerc
Merci.
CQFD!
La décu rembourser…
Petit clavier, gros doigts …
La sécu..
Sorry & lol.
Il n’ y aura bientôt plus personne a plumer, les classes moyennes endettees, voyant leur epargne volatilissee, leurs impots augmenter, se retrouvant dans le même desoeuvrement que les classes plus modestes. Il est possible alors que les interrets individuels, si néfastes pour toute unité, s’ effacent devant l interret collectif. Ceci nous amènerait a un état thermodynamique de type D+ .
D’ ou l’ interret pour les decideurs, de gagner du temps et d’étaler la facture, ou tout simplement de changer de sujet.
On s’ inquiète de ce que serait un sujet plus captivant que la crise actuelle.
Plus de liens qu’en apparence : Les precisions de Wayne Madsen,qui est derriere Madoff:
Who’s behind Madoff?
By Wayne Madsen
Online Journal Contributing Writer
Feb 19, 2009, 00:21
(WMR) — As the Securities and Exchange Commission (SEC) announced that it had cut a deal with $50 billion Ponzi scammer Bernard Madoff whereby Madoff will neither admit nor deny fraud claims against him in a suit brought by the SEC. In return Madoff has agreed to pay civil fines and penalties levied by the SEC. The agreement has no bearing on Madoff’s criminal trial…….
http://onlinejournal.com/artman/publish/article_4385.shtml
LE PLAN B DU CAPITAL FINANCIER en cours d’elaboration :
Le plan Obama fait plus de 1100 pages,d’apres le republicain Ron Paul, seuls 5 exemplaires furent disponibles au Congres US au moment du vote.
Il fut adopté donc a l’aveugle sur les grandes lignes,en faisant confiance a l’architecte Paul Volcker,tres discret…quand aux details et applications diverses.
La cible principale non dite est bien le retour de la confiance des actionnaires investisseurs surtout apres la purge programmée des expropriations nationalisations des mega banques en faillite ,dans les tuyaux…donc comment esquisser la reprise des marchés financiers apres ce coup “socialiste” historique.
Le coup des Indulgences ou la punition volontaire :
Il semble qu’il s’agit d’essayer de lier les “actionnaires expropriés” et investisseurs corrompus a l’obligation d’investir dans les produits derivés conçu pour diluer le risque des “actifs toxiques” des banques purgées par les nationalisations.
Et evidamment cela est d’abord conçu pour les gros investisseurs y compris institutionnels : fonds souverains, de pensions etc.
En gros on vous pardonne votre avidité et en echange vous etes tenu de nous acheter “les derivés des actifs toxiques” que nous sommes en train de garantir et fabriquer.
Evidamment cette maniere de proceder doit devenir une norme mondiale proposée au futur G20 d’avril.
D’ou le ballon d’essai du NYT,repris par les agences :
Les USA préparent un immense plan pour relancer la titrisation (presse)
Washington – Les autorités américaines préparent un immense plan pour relancer le marché de la titrisation financière, dont la chute handicape les banques américaines, affirme jeudi soir le New York Times sur son site internet..
Madoff n’aurait jamais acheté de titres pour ses clients
mise à jour le 22/02/2009 à 06:18 TU
Le liquidateur judiciaire chargé de l’affaire Madoff a déclaré, vendredi, n’avoir aucune preuve que Bernard Madoff, accusé d’une gigantesque fraude portant sur 50 milliars de dollars ait jamais acheté de titres pour ses clients. Les victimes, qui se comptent par centaines, sont aussi bien des banques prestigieuses que des riches particuliers ou des associations caritatives. L’investisseur de 70 ans a été arrêté le 11 décembre dernier, il est assigné à résidence. Le parquet a fixé au 13 mars sa décision sur une inculpation.
Avec notre correspondante à Atlanta, Anne Toulouse
Il ne se passe pas de jour sans que de surprenantes révélations surgissent dans l’affaire Madoff.
Si après que les enquêteurs aient examiné et mis sous scellé 7 000 boîtes d’archives, ils n’ont trouvé sur les 13 dernières années aucune trace d’opérations effectuées par le financier accusé de fraude, cela veut dire que pendant tout ce temps, Bernard Madoff aurait fabriqué de toute pièce les relevés de transactions envoyées régulièrement à ses clients. Il se serait contenté de distribuer des dividendes avec les nouveaux dépôts.
Ce développement amène une nouvelle fois la question : le financier a-t-il agit seul comme il le prétend ? Comment a-t-il réussi à gérer 8 000 comptes fictifs et cela d’autant plus que selon les témoignages de certains de ses employés, il était fréquemment en vacances dans les nombreuses propriétés qu’il possédait à travers le monde.
La liquidation de ses avoirs professionnels ou personnels devrait produire près d’un milliard de dollars. Mais selon la chaîne de télévision ABC, des enquêteurs auraient retrouvé la trace de 10 milliards de dollars sur des comptes à l’étranger dont une partie serait au nom d’un client décédé.
Les autres clients dont l’argent a disparu ont appris qu’ils risquaient un dernier coup du sort : ils pourraient payer des amendes sur les dividendes reçus, ceux-ci étant considérés comme le produit d’actions frauduleuses.
http://www.rfi.fr/actufr/articles/110/article_78603.asp
La titrisation est une technique qui consiste à transformer des créances en actifs financiers revendus à des investisseurs, permettant de répartir les risques du crédit sur le marché.
Ses excès et son rôle dans la crise financière ont été de nombreuses fois dénoncés. Mais son net recul depuis l’été 2007 a compliqué la tâche des banques, obligées de revenir à des pratiques de gestion traditionnelles.
« L’administration Obama espère relancer ce mécanisme crucial en subventionnant de fait l’apport des grands fonds d’investissement sur les marchés de la dette », indique le quotidien américain.
« Le département du Trésor et la Réserve fédérale projettent de dépenser pas moins de 1.000 milliards de dollars pour apporter des prêts à taux faible et des garanties aux fonds spéculatifs et aux sociétés de capital-risque qui achètent des titres adossés à des prêts aux particuliers et aux entreprises », poursuit-il……
20 février 2009 06h35
http://www.romandie.com/infos/News2/200902200635030AWP.asp
Madoff n’aurait jamais acheté de titres pour ses clients
mise à jour le 22/02/2009 à 06:18 TU
Le liquidateur judiciaire chargé de l’affaire Madoff a déclaré, vendredi, n’avoir aucune preuve que Bernard Madoff, accusé d’une gigantesque fraude portant sur 50 milliars de dollars ait jamais acheté de titres pour ses clients. Les victimes, qui se comptent par centaines, sont aussi bien des banques prestigieuses que des riches particuliers ou des associations caritatives. L’investisseur de 70 ans a été arrêté le 11 décembre dernier, il est assigné à résidence. Le parquet a fixé au 13 mars sa décision sur une inculpation.
Avec notre correspondante à Atlanta, Anne Toulouse
Il ne se passe pas de jour sans que de surprenantes révélations surgissent dans l’affaire Madoff.
Si après que les enquêteurs aient examiné et mis sous scellé 7 000 boîtes d’archives, ils n’ont trouvé sur les 13 dernières années aucune trace d’opérations effectuées par le financier accusé de fraude, cela veut dire que pendant tout ce temps, Bernard Madoff aurait fabriqué de toute pièce les relevés de transactions envoyées régulièrement à ses clients. Il se serait contenté de distribuer des dividendes avec les nouveaux dépôts.
Ce développement amène une nouvelle fois la question : le financier a-t-il agit seul comme il le prétend ? Comment a-t-il réussi à gérer 8 000 comptes fictifs et cela d’autant plus que selon les témoignages de certains de ses employés, il était fréquemment en vacances dans les nombreuses propriétés qu’il possédait à travers le monde.
La liquidation de ses avoirs professionnels ou personnels devrait produire près d’un milliard de dollars. Mais selon la chaîne de télévision ABC, des enquêteurs auraient retrouvé la trace de 10 milliards de dollars sur des comptes à l’étranger dont une partie serait au nom d’un client décédé.
Les autres clients dont l’argent a disparu ont appris qu’ils risquaient un dernier coup du sort : ils pourraient payer des amendes sur les dividendes reçus, ceux-ci étant considérés comme le produit d’actions frauduleuses.
http://www.rfi.fr/actufr/articles/110/article_78603.asp
Bonjour/Bonsoir, Mr Leclerc (Et bonjour à Mr Jorion, aussi)
Je ne suis, pour l’instant, qu’un simple lecteur de ce blog. Un blog d’excellente qualité. Tant par son contenu que nombre des commentaires qui y sont publiés.
Je tiens, néanmoins, à vous féliciter pour votre « chronique de l’actualité financière » (critique, évidemment). Le travail de synthèse remarquable que vous y faites au quotidien m’est extrêmement utile pour suivre, et comprendre, les divers soubresauts de la crise financière. On en réalise la difficulté quand on est, soi-même, à la recherche d’informations sur le sujet. En particulier sur les mouvements en cours sur la « réforme du capitalisme financier ». Peu d’informations filtrent sur le sujet. Elles sont éparpillées un peu partout.
Encore Merci.
P.S: une des choses que je regrette, par contre, sur ce blog, c’est l’absence apparente de liens sélectionnés vers d’autres blog/sites, traitant du même sujet. Dans l’immensité du net, il doit y avoir d’autres « perles » comme celui-ci. Un peu dommage de ne tomber dessus que par hasard. Ou perdus au fin fond des commentaires, non?
La nationalisation des banques s’impose.Les Etats ayant privatisé tous leurs actifs rentables, ils n’ont plus comme recettes que les impôts ou les taxes, le recours à l’emprunt ou l’émission de monnaie.
Par contre les banques font leurs profits sur le travail fourni par les entreprises (grandes et petites) et par les citoyens, de plus elles spéculent dans leur dos avec leurs économies.
Pour dépénaliser le travail et l’épargne l’Etat doit nationaliser les banques afin d’alléger en partie nos impôts.
Les banque de dépôt ont déjà été nationalisées dans le passé sous de Gaulle et pendant les 30 glorieuses…ce n’était pas pour autant le goulag.
La nationalisation des banques ne serait qu’un retour aux fondamentaux d’un « new deal » crédible.
Extrait d’un article du « monde » :
Pour les investisseurs, dans ce contexte de simili chaos, le secteur le plus inquiétant est, encore et toujours, celui des banques. Mardi, l’agence de notation Moody’s a paniqué les marchés en soulignant l’exposition des banques occidentales à leurs filiales d’Europe de l’Est. Après les crédits toxiques américains qui ont plombé leurs comptes, les établissements financiers pourraient donc encore perdre beaucoup d’argent.
Dans la foulée de cette annonce, le titre de la Société générale, présente en Roumanie, en République tchèque et en Russie, via sa filiale Rosbank, a dévissé (- 15,29 % en cinq séances). Pour limiter les dégâts, sa consoeur, BNP Paribas a de son côté annoncé, jeudi, la fermeture d’une centaine d’agences de sa filiale UkrSibbank, en Ukraine, sans toutefois empêcher l’action de plonger (- 11,78 %). « Les investisseurs sont toujours à la recherche d’une solution définitive, convaincante et complète au problème bancaire », concluent les analystes de Dexia AM »
Cet article va dans le même sens que l’article du « telegraph » traduit par contreinfo
que faut-il penser de cela ?
Pendant ce temps là ….
Conseil de lecture :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/02/20/ann-webb-americaine-et-sdf-a-paris_1157995_3224.html
@ Visiteur du soir
Ann Webb. Oui ce scénario se reproduira : l’Europe Occidentale est maintenant présentée partout aux États–Unis comme le paradis perdu, où on ne laisse pas les gens crever sur le bord du trottoir : les Ann Webb vont se multiplier.
Bonsoir,
On pourrait penser que l’Europe va rajouter quelques rangs de fils de fer barbelés aux sommets de ses murs anti-misère extérieure.
Jusqu’au jour où elle n’aura même plus d’attrait pour quelque misère extérieure que ce soit.
L’atmosphère y devenant de plus en plus délétère : aux vues des mirifiques capacités de nuisances de ses classes dirigeantes, il se pourrait que les mouvements de réfugiés s’inversent.
D’ici là, plus ça dévisse chez ces infortunées banques, plus nous en apprenons et plus nous pouvons nous attendre au pire…en ce qui concerne les réactions des classesdirigeantes.
@ Champignac
Si vous lisez l’anglais, je vous conseille le site blogrunner.com, qui est un « agrégateur » du New York Times, et où l’on trouve une sélection thématique d’articles de la presse dite de référence américaine et britannique. Accès libre, mais les articles du Wall Street Journal et du Financial Times sont parfois payants.
En français, de nombreux commentateurs de ce blog connaissent et apprécient contreinfo.info, dont la couverture est plus large et qui traduit certains bons chroniqueurs de la presse internationale ou économistes…et publie Paul Jorion.
Pour ne rien perdre du fil de l’actualité, vous pouvez regarder les agences de presse: http://bloomberg.com (anglais), http://fr.news.yahoo.com, http://fr.reuters.com/news.
si je peux me permettre un lien :
http://tsunamifinancier.blogspot.com/
une française aux States qui suit l’évolution de la crise.
@ Sophie Leroy
« Ce serait une immense tragédie si l’Europe était à nouveau divisée en deux » a déclaré le président de la Banque Mondiale, Robert Zoellick, dans une interview au Süddeutsche Zeitung. Il a précisé que les pays d’Europe de l’Est ont besoin de 120 milliards d’euros pour recapitaliser leurs banques en difficulté et que, sans aide extérieure, ils ne peuvent y arriver.
Il a proposé la création d’un fonds de solidarité avec les pays en voie de développement auquel les pays industrialisés contribueraient en lui consacrant 0,7% des sommes attribuées à leurs propres plans de relance.
A Berlin, les pays européens du G20 et ceux qui avaient été invités à les rejoindre ont dimanche appelé à la mise en place d’un fonds de 500 milliards de dollars pour permettre au Fonds monétaire international. Pensant aux pays de l’Europe de l’Est comme destinataires premiers de cette aide financière.
C’est visiblement la seule mesure concrète sur laquelle ils sont parvenus à se mettre d’accord, encore qu’ils ne l’aient pas été sur la manière d’apporter ces moyens au FMI. Pour mémoire, le Japon a accordé un crédit au FMI, les européens n’en parlent pas dans leurs conclusions du sommet.
@ François Leclerc
Merci
[…] le lien => http://www.pauljorion.com/blog/?p=2068 […]