La belle époque où l’on pouvait encore collectiviser les pertes

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Le rejet de la vente de Fortis à la BNP par ses actionnaires est intéressant à plusieurs points de vue. Le premier, c’est la révolte d’investisseurs contre l’intervention d’un État tentant de sauver les meubles. Le second, c’est la mise en évidence du caractère démesuré qu’ont pris les empires financiers par rapport aux États qui les abritent. On pense d’abord à l’Islande engloutie en raison de son secteur bancaire hypertrophié, ou de la Belgique, poids plume financier quand on la compare à sa banque Fortis, mais il s’agit aussi de la Grande-Bretagne désormais incapable de porter à bout de bras son secteur financier, il s’agit enfin des États–Unis qui reculent devant la tâche de mettre en place une banque de défaisance qui mettrait en quarantaine la masse de ses produits de dette aujourd’hui trop dépréciés.

Les pertes causées par les bulles financières quand elles éclatent dépassent désormais en taille la capacité d’absorption des États et le monde découvre les conséquences à long terme de la privatisation des profits alors que l’issue de secours si pratique autrefois de la collectivisation des pertes a disparu de l’horizon des possibles.

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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51 réponses à “La belle époque où l’on pouvait encore collectiviser les pertes”

  1. Avatar de Wladimir
    Wladimir

    Je m’inquiétais l’autre jour de l’impact négatif sur l’opinion publique de la panique boursière à l’annonce du plan Obama (si même les banquiers et autres requins n’y croient pas, pourquoi le simple pékin que je suis devrait y croire ?). Voila que je découvre une autre information digne de notre époque formidable. Sarkozy prête à PSA trois milliards d’euros à la condition que cette somme soit consacré à la préparation du véhicule de demain et que surtout elle protège l’emploi d’aujourd’hui, SI POSSIBLE (j’adore!). ‘Pas de problème:! » répondent en coeur les industriels concernés, « Aboulez la thune, vous verrez ce que vous verrez. »
    Eh bien 24h après, finalement c’est pas possible de préserver l’emploi dixit ces mêmes industriels et une partie de la somme prêtée va tout simplement servir à faire passer en douceur la suppression de 6000 postes en France (tranformer les licenciements secs en « départs volontaires », cela coûte cher car il faut verser des primes de départ).
    Et moi, je continue à être stupéfait devant l’inconscience de nos dirigeants. Sont-ils vraiment aussi persuadés de leur impunité pour mentir aussi froidement, et dans ce cas, qu’est-ce que cela cache ? Ou sont-ils en train d’appliquer le plan d’urgence absolue, à savoir ramasser toute la thune possible avant de tirer le rideau (comme dit Jorion) et « Bye-bye les copains, démerdez vous avec ce qu’on vous laisse! » ?

  2. Avatar de Paul Jorion

    @ Loïc Abadie

    Je partage en gros votre analyse. Nous rejetons en particulier vous et moi les approches keynésiennes : vous, il me semble, pour le rôle d’arbitre et de mécano qu’elles assignent à l’État, moi parce que ces approches sont timorées, ne s’attaquant qu’aux symptômes, jamais aux causes profondes.

  3. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    Reste à définir ce qu’est un « filet de secours permettant la survie », comme le décrit Loïc Abadie. Dans un article sur le nouveu site slate.fr, dont il est l’un des fondateurs, Jacques Attali évoque pour sa part les « biens publics mondiaux » que sont selon lui « l’eau, l’air, la terre et l’énergie » (et qui devraient être financés sur dette publique à l’exclusion de toute autre dépense, explique-t-il).

    Chaque fois que l’on commence à se référer à ce genre de notion, à leur accorder une importance et un statut particulier, la liste que l’on en fourni est périlleuse à établir. On sait toujours où la commencer, on ne sait pas nécessairement où l’arrêter. C’est quoi exactement, ce qui permet la survie ? (et qui en décide ?) Est-ce que la santé (publique) y contribue ? Est-ce que l’information, dont on dit de plus en plus qu’elle est, elle aussi, un « bien public » l’est également ?

    Loïc Abadie, à votre corps défendant, vous avez mis le doigt dans un redoutable engrenage.

  4. Avatar de pitalugue
    pitalugue

    « Qu’il faut accepter que les faillites jouent leur rôle et participent de façon importante à liquidation des dettes en excès et que ceux qui ont pris trop de risques paient les conséquences de leurs choix » Loic abadie.

    rien à dire sur la logique « moralisante » de cette vision des choses.
    mais est ce si simple ?
    la banque x, qui a pris trop de risque, doit elle ruiner tout ses créanciers (déposants, fournisseurs, salariés) ?
    ces créanciers doivent ils aussi payer pour avoir « trop pris de risques » en étant en relation avec cette banque X ?
    qui peut prouver que les créanciers avaient les moyens de savoir que la banque x prenait trop de risques il y a 3 ou 5 ans et serait au bord de la faillite en 2008 ?

    faut il compendre dans le post de Loïc Abadie que :oui, les créanciers seront ruinés mais avec le « RMI », donc pas de problème ?

  5. Avatar de Julien Alexandre
    Julien Alexandre

    Autant, je rejoins le diagnostic de Loïc Abadie sur la fuite en avant opérée par les gouvernements face à la crise, autant le traitement qu’il préconise me semble de nature à tuer une grande partie des patients.

    Laisser tomber les boîtes qui font faillite est une solution en effet naturelle pour le système, sans prendre en compte la casse sociale derrière (à part l’instauration d’un « revenu d’existence » qui revient à précariser une grande partie de la population). Vous placez donc votre réflexion et vos propositions dans le cadre du système actuel.

    Ne serait-il pas plus efficace de se pencher sur le changement de paradigme à opérer pour sauver les patients un maximum de patients? Ou dit autrement, doit-on faire seulement des changements à la marge pour protéger ceux qui ont été suffisamment malins pour se protéger en étant « liquides » (une minorité)?
    Pardon pour cette provocation aux relents nauséabonds d’humanisme 🙂

  6. Avatar de Moi
    Moi

    Mais cette dette US, qui en est le créancier? J’ai cru comprendre que c’étaient pour l’essentiel la Chine et le Japon. Je vois mal comment les USA pourraient diminuer cette dette en laissant les faillites se faire sans se les mettre très sérieusement à dos. Ils peuvent éventuellement négocier un rabais, mais ils devront faire de grosses concessions géo-stratégiques. Dur dur.

  7. Avatar de Alain
    Alain

    Bonsoir à tous,

    En ce qui concerne le plan de « sauvetage » de Fortis concocter par BNP Paribas, et finalement rejeté par les actionnaires belges, je suis toujours impressionné par l’imagination surréaliste de nos voisins qui s’ingénient à être les rabat joie de l’Histoire. Il y avait déjà eu l’affaire de ce Grand Patron Français, et ami de M. Balladur, incarcéré en Belgique à la descente de son avion, pour avoir « simplement » fait transiter une grande partie des profits du Groupe qu’il dirigeait vers des paradis fiscaux via des sociétés qu’il avait « oublié » de déclarer aux actionnaires. Seuls les actionnaires belges s’étaient donné les moyens « spectaculaires » d’agir contre cette rouerie patronnale.
    Peut-être la solution à la crise dramatique actuelle viendra de Belgique?

    -« Les pertes causées par les bulles financières quand elles éclatent dépassent désormais en taille la capacité d’absorption des États et le monde découvre les conséquences à long terme de la privatisation des profits alors que l’issue de secours si pratique autrefois de la collectivisation des pertes a disparu de l’horizon des possibles. »

    Ce constat est bien inquiètant, car une bulle financière a éclaté certes , mais il y en a encore beaucoup d’autres qui menacent de se crever, et là, ça va faire mal!
    Quant au monde qui découvre les conséquences à long terme de la privatisation des profits, en êtes vous si sûr M. Jorion?
    Que ceux qui ont toujours subit les bas salaires, les minima sociaux qui maintiennent en survie, ou l’acharnement thérapeuthique pour qu’ils continuent de croire qu’ils existent,…que ceux là aient depuis toujours compris qu’ils ne participeraient pas au partage de quoi que ce soit, cela ne fait aucun doute, ils connaissent, et ils subissent les conséquences de la privatisation des profits.
    Par contre, les bénéficiaires de la privatisation des profits ne me semblent pas avoir compris quoi que ce soit. Exemple, les patrons des banques américaines récemment secourues par de l’argent public et qui ont urgemment, (mais pas précipitamment), encaissés et payés de confortables bonus.
    Les mêmes comportements existent, rassurons nous, de ce côté de l’Atlantique. Non, vraiment, je ne vois pas la découverte dont vous faites état.
    J’entendais il y a encore quelques heures seulement, des représentants du patronnat français, exiger moins de régulation, plus de flexibilité, et s’affirmer toujours résolumment convaincus d »une sortie de crise, (en France), si les salariés devenaient plus compétitifs en matière de coûts salariaux que ceux des pays voisins fussent ils dans L’UE….

    Pourriez vous me dire qui est le monde dont vous parlez?

    Merci

  8. Avatar de pitalugue
    pitalugue

    en fait, peut on vraiment déméler l’echeveau des interrelations entre les acteurs économiques dans une crise de cette ampleur ?

    le risque systémique doit il être pris clairement ?

  9. Avatar de Julien Alexandre
    Julien Alexandre

    En écho à François Leclerc : ce qu’Attali propose, c’est ni plus ni moins qu’une forme de « communisme environnemental » 🙂 (sans connotation négative)
    C’est un point de départ intéressant, mais en effet : « jusqu’où s’arrêteront-ils? »

    @ Moi : en effet, le problème de la Chine et du Japon est central dans la définition des mesures qui peuvent être prises…

  10. Avatar de pitalugue
    pitalugue

    @ Jullien Alexandre

    j’aurais pas dit mieux 🙂

  11. Avatar de BDphile
    BDphile

    DTX,
    Peut être faut il envisager les choses en partant de notre bien être.
    C’est surement pour ça qu’une majorité de gens ne se drogue pas 😉

    Malheureusement la came qui nous préoccupe ici est si forte que, je vous cite:
    « bien sûr nous serons toujours dépendants de la monnaie »

    C’est ce genre d’assertion qui motivent mes interventions.
    Merci à vous de l’avoir posée noir sur blanc, c’est en général ancré si fort que cela a du mal à sortir.
    (Le déni du drogué).

    En ce qui concerne la capacité des états à supporter l’ensemble des pertes c’est le principe de l’overdose.
    A savoir quels états vont choisir le suicide ou freiner la dose?

    Et puis jusqu’à présent en matière d’économie contemporaine le malade ne meurt jamais, il mute.
    C’est vicieux ça.

    PS: Wladimir, PSA présente un programme de départs volontaires et de départs en retraite.
    Sera t il tenu et partout ? ça j’en sais rien.

  12. Avatar de pitalugue
    pitalugue

    dans la suite de ce débat, une info :

    les banques européennes pourraient détenir 16.3 trillion de £ d’actifs toxiques et risquer des pertes massives.

    le lien (en anglais)
    http://jessescrossroadscafe.blogspot.com/2009/02/european-bank-bailouts-could.html

  13. Avatar de BDphile
    BDphile

    Alain,

    C’est bien inquiétant lorsque le risque, la mort semble pouvoir nous atteindre personnellement.
    Avant cela c’est juste bien dommage.

    Mais nous sommes TOUS dans le même mal, avec le même état d’esprit.

    L’auto asservissement à la monnaie, une sorte de fatalisme, n’a besoin d’être conduit par personne il s’auto-entretient.

    Et le monde monétaire n’a que faire de compter les morts, il s’occupera des survivants, quels qu’ils soient.

  14. Avatar de jpg
    jpg

    Hypothèse :
    Un hôpital n’a plus accès qu’à 50 % de l’énergie dont il a besoin; Au début on essaye d’économiser ce que l’on peut, mais c’est loin d’être suffisant. Il faut donc éteindre et fermer des services.
    Lesquels ? Gériatrie ou maternité ?
    Bien sûr, des chefs de service pensent que le courant reviendra dans sa totalité, et qu ‘il est possible de sauver tout le monde.
    Mais le temps passe, non seulement le courant ne revient pas, mais son intensité fléchit de plus en plus ….

    Amha, nous en sommes là.

  15. Avatar de Alain
    Alain

    @BDphile

    -« C’est bien inquiétant lorsque le risque, la mort semble pouvoir nous atteindre personnellement.
    Avant cela c’est juste bien dommage. »

    Peut-être que ce « bien inquiétant » vous a paru timoré, voire pusillanime?

    Mais craintes sont réellement de voir cette crise se transformer en une déflagration gigantesque.

    Quant à l’asservissement à la monnaie, j’ai voyagé dans beaucoup de pays où la monnaie a si peu d’importance pour l’immense majorité des habitants. Mais ces gens là comptent pour rien sur la balance du pouvoir.

  16. Avatar de dag
    dag

    « Nicole El Karoui. – Disons qu’en fournissant aux opérateurs des outils sophistiqués de modélisation leur permettant de s’assurer contre les risques dans un univers où, des taux d’intérêt aux cours des matières premières, tout fluctue, les maths ont boosté le développement des produits dérivés et de l’industrie du risque financier. Songez qu’en 2004 le montant des biens assurés atteignait 350 000 milliards de dollars ! »
    Fort bien , la seule richesse assurée s’est sans doute encore accrue jusque l’an dernier , est-ce que quelqu’un sait où se collectent ces données ? Et les autres richesses non assurées ne le sont pas parce que non assurables? sont elles mesurées ou non mesurables ?
    Comment mettre en rapport ces montants assurés et ceux des dettes si les PIB ne suffisent pas ?

  17. Avatar de BDphile
    BDphile

    Alain,

    En parlant de « ceux qui comptent pour rien », je n’ai guère à ajouter.
    les dommagers collatéraux du système en quelque sorte.

    On s’en soucie quand on devient un.

    Par là je dénonce aussi ma propre faiblesse.
    Je manque de courage politique, au sens « art de vivre ensemble, TOUS ensemble » (enfin, tous ceux qui le souhaitent).

  18. Avatar de barbe-toute-bleue
    barbe-toute-bleue

    @Moi,

    Vous confondez : Chine et Japon détiennent des bons du trésor. Si on émet de la liquidité pour diluer un peu la dette financière générale ( qu’ « un peu », car elle est énorme ), on va enclencher un phénomène d’inflation ou d’hyperinflation, touchant tout ce qui est rélié au Dollar. Donc aussi les bons du trésor.
    En plus des bons du trésor, l’Asie, institutions ou particuliers, peuvent détenir des actifs financiers, possédant de la dette à recouvrir dans leur « constitution interne », ce n’est pas le même problème.

    La dette insolvable, même si on essaie de la diluer, c’est autre chose. Elle voulait s’appuyer sur des valeurs sur-évaluées posées les une au dessus des autres. Les commissions lors de la déssimination de ces produits ont déjà été touchées d’ailleurs. Par contre, la valeur de ces produits n’existent plus, puisque basiquement, l’évaluation de départ était fausse.
    Si vous êtes propriétaire de cette dette, exigeant son remboursement, en fait, vous n’avez rien. Actuellement, certains financiers continuent à essayer de faire croire que vous avez quelque chose, surtout parce qu’ils possèdent eux-même une partie de cette dette qu’ils voudraient voir recouvrir. Ils sont au pouvoir, ils se versent des Dollars par les bienfaits de la planche à billets, pour en perdre moins que si ils perdaient tout, si vous voulez.

    Je suis aussi assez en accord avec ce qu’avance Loïc Abadie sur ce fil. J’en suis tout-à fait surpris. La dette est insolvable, ceux qui en possédent un bout croyant que ceci vaut quelque chose, se sont fait avoir, ou se sont trompés eux-même. Ca ne vaut rien… ou peu … On dit prix du marché, je crois !

  19. Avatar de EOMENOS
    EOMENOS

    Un jour ou l’autre il faudra qu’il y ai la guerre
    On le sait bien

    On n’aime pas ça mais on ne sait pas quoi faire

    On dit c’est le destin

    Tant pis pour le Sud

    C’était poutant bien
    On aurait pu vivire plus d’un million d’années
    Et toujours en été

  20. Avatar de Rumbo
    Rumbo

    Julien Alexandre dit :
    12 février 2009 à 18:31

    En écho à François Leclerc : ce qu’Attali propose, c’est ni plus ni moins qu’une forme de “communisme environnemental” (sans connotation négative)
    C’est un point de départ intéressant, mais en effet : “jusqu’où s’arrêteront-ils?”

    Jacques Attali est bien dans la continuation de la société Fabienne, cette société politique britannique inspirée, entre autres, par Bernard Shaw et qui, historiquement, a enfanté le parti Travailliste en Grande-Bretagne (et consorts dans le monde). En d’autres termes, le projet fabien est d’accéder, peu à peu, insensiblement, au socialisme avec les moyens du capitalisme. C’est, je crois, ce qui cerrespond bien aux cénacles (mal conus du public) que fréquenta, ou fréquente encore Jacques Attali.

    D’autre part, il y a quelque chose qui me gêne pas mal et qui est sous-jacent aux non-dits des intervenants, mais omniprésents, c’est cette acceptation, jamais dite, que les bilans des banques sont, quoiqu’il advienne dirait-on, la mesure de toute chose ici-bas… Vraie perennité non dite, car inconsciente, de l’attitude mercantiliste ayant formaté nos réflexes, inexorablement, depuis l’ère du crédit « moderne », depuis John Law par exemple. On préfererait installer à présent des « digesteurs » de mauvaises créances, nommés « bad-bank », sortes de comptabilité de liquidation d’entités de souffrances grabataires et de pollutions humaines de toutes sortes, pour espérer satisfaire un minimum ceux qui, un bandeau sur les yeux, ont cru s’enrichir en se tournant les pouces.

    Un bilan de banque ne doit, en aucune façon, avoir une quelconque incidence sur la société civile (les bilans bancaires en question peuvent avoir de l’incidence sur les actionnaires des banques, mais jamais sur les clients). Or, c’est cela qui se passe! On tourne autour du pot, avant de s’apercevoir que ce sont les bilans des banques qui, au final, font la « loi ». La « loi » est donc régi par l’état des avoirs de ceux qui ont, qui possèdent, et c’est cet « état » qui décide du sort ingrat ou agréable de tous ceux qui produisent avec leurs bras et avec leur tête. C’est quand même inadmissible et il faut dénoncer ça partout.

    Je ne rate pas une occasion pour rappeler ici que c’est la production des biens qui détermine l’argent et non l’inverse comme à présent. Hélas, je ne peux pas ratisser partout sur le blog, mais je n’ai presque pas d’écho sur cette question de premier ordre.

    Si nous ne changeons pas de paradigme et cette attitude, on tournera longtemps encore autour du pot.

  21. Avatar de barbe-toute-bleue
    barbe-toute-bleue

    @Rumbo

    Pour vous reprendre juste un peu sur le dernier paragraphe :

    … la production des biens qui détermine « la richesse ( matérielle pour commencer, mais celle qui serait moins palpable aussi ) », dont la quantité ou qualité seraenit exprimée, ou exprimable par la masse d’argent en circulation …

    Si ! Enormement de gens laissant leurs commentaires sur ce blog pensent avec cette optique, bien qu’ils ne cherchent pas à le confirmer, et le sur-confirmer sous chaque billet.

    Au niveau du changement de paradigme, j’y rajoute une nuance … ou une entrée un peu différente pour le long chemin à venir
    Embrayer pour le besoin des individus de se remplir, non plus en valeurs matérielles, mais en valeurs intellectuelles, et ce tout en douceur, par amélioration constante des techniques cognitives.

    Accès au savoir soutenu, gratuit et universel.

    Ce qui implique entre autre, financement par l’état pour le bien de la collectivité, et donc hors de question de contracter une dette auprès de créanciers privés pour atteindre ce but. La Banque centrale ne doit pas être ce pour quoi elle a été développée sous la poussée du grand capital.

    On ne doit pas être loin de préconiser une politique allant à l’opposé de celle des Néo-cons, en indiquant cette direction.

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