Loudon Wainwright, Grey in LA, pas d’une très grande qualité, aussi j’ajoute quelque chose de très tendre qui rend davantage justice à ce grand baladin.
😀 !
*Godot est mort !*
Loudon Wainwright, Grey in LA, pas d’une très grande qualité, aussi j’ajoute quelque chose de très tendre qui rend davantage justice à ce grand baladin.
😀 !
https://www.youtube.com/watch?v=lF3zt_Gj3uk
« Ce truc est stupide, » disent-ils en riant, Un jouet de circuits, sans âme ni talent. Mais leurs mots glissent, comme…
Quel foutoir ! Et il y en a des qui vont vous dire que quelqu’un a programmé ça 😀 !
« Qui peut le plus peut le moins » avait dit jadis Aristote. En appliquant ce principe il est normal que certains…
Grano-diorites cadomiennes à biotite/cordérite (n° 193 si j’ai repéré la bonne couleur sur la carte de la page 237 du…
@Jean-François Ma foi, il faudrait pouvoir poser cette question à ceux qui ont inventé l’histoire du paradis terrestre…ou à ceux…
Très visuel en effet N’est-ce pas !
Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »
26 réponses à “Le temps qu’il fait, le 6 février 2009”
Pouvez dire quelle mesure ont été proposés par Mr Sarkozy car je n’ai entendu que 3 choses importantes:
– une crise d’une gravité jamais vue depuis 1 siècle, OOOPPPPPSSSS, même 1929 !!!!!
– laissé les syndicalistes et les patrons régler leur problèmes entre eux, ça promet
– supprimer la taxe professionnelle
et pour le reste rien, nada, aucun plan, aucune stratégie à la hauteur de cette crise monumentale.
Et dire qu’il voulait rassurer les français, c’est réussi je pense_
M Jorion, gardez votre sagesse, merci de nous apporter votre regard sur la France, même un personnage comme M Sarkozy doit être jugé sur les actes. Mais sur ce point je pense qu’il va devoir apporter quelques améliorations rapidement et ne pas se contenter de propos lénifiants, la population semble ne plus lui faire confiance, ces marges de manoeuvres tant politiques que financières se réduisent au fil du temps : M Sarkozy a brûler de nombreuses cartouches avec son bling-bling
« Mes tablettes! Mes tablettes! Il importe d’y noter qu’un homme peut sourire, sourire, et n’être qu’un scélérat » (Hamlet, Acte I, scène V)
Mon Dieu Paul que de débats inutiles autour d’un homme qui se fera bientôt virer.
Le capitalisme démocratique occidental est sur le point de s’effondrer et il nous propose quoi?
une discussion entre la CGT et le MEDEF
ça sent le soufre…
C’est une bonne intention les 1/3, 1/3, 1/3 (investissment, actionnaires, salariés) mais peut-on légiférer là-dessus ?
Je suis (ou plutôt j’étais) dans une entreprise qui pratique le 100% pour les actionnaires depuis longtemps. La crise (rampante depuis longtemps) permet difficilement aux employés de changer de société et donc les actionnaires prennent la majeure partie des bénéfices dans bcp d’entreprises en toute impunité (la force prime la loi). Mr Sakozy fait une proposition intéressante mais est-elle réaliste? Et même si une telle loi pouvait être votée en France, j’imagine que cela accélererait encore les délocalisations. La seule solution, donner le goût aux employés d’entreprendre afin qu’ils touchent enfin le fruit de leur travail.
Michel (pour l’instant expatrié en Belgique).
si y’en a un qui agit c’est lui:
http://fr.news.yahoo.com/4/20090206/twl-usa-obama-economie-bd5ae06.html
effectivement M Jorion, il se peut que les évènements changent notre président.
laissons lui le bénéfice des intentions dévoilées hier soir.
wait & see…
M Jorion:
Connaissez vous ceci ?
http://www.solon-line.de/Other-languages/
Les 2 premiers articles au moins me semblent mériter d’être lus.
Dede
Rectificatif : mon arrrière-grand-père Depret n’était pas garde-barrière mais chef de gare. Nuance !
Ici, de l’autre côté de l’océan, on a appris peu à peu qu’après les effets d’annonce , il faut observer ce qui est vraiement REALISE , histoire d’ être certain que le sarko va dans le bon sens.
Mais , vous savez p’têt pas , m’sieur, ce président chasse des p’tits zenfants parce qu’ils n’ont pas de papiers.
Les gens de la terre, ceux d’autrefois , savaient l’effet boomerang de l’épée.
Vous avez gardé la douceur et la tolérance de ces êtres là , mais vous avez perdu de vue la solidarité aux plus faibles.
Tout comme attali , intelligent tout autant qu’incensé, sauf vot’ respect.
Puisse le meilleur prendre le pas sur le pire.
Pour info , et salut.
http://www.notrefamille.com/v2/editorial-dossiers/presidentielles-2007-armoiries-des-candidats.asp
Pour vous dire j’ai regardé son allocution « pédagogique » comme il était dit ce que j’ai remarqué : oui il fait du social il propose de supprimer le deuxième tiers sur les impôts ce qui fera 320 € pour les concernés en sachant que 50 % des francais payent des impôts, des chèques emploi service etc etc.. mais ce qu’il m’a le plus choqué c’est la taxe proffessionelle, cela fait un budget selon lui de 8 milliards d’euros et certain dise que c’est le double, et, la surprise à qui va revenir l’ardoise, au collectivité, peut-être un nouvel impôts ou une augmentation de la taxe foncière ou taxe d’habitation. Donc ce qui donne d’un côté, il le reprendra combien de fois de l’autre côté, encore du bling-bling mais ca ne passe plus maintenant il en à trop fait, les francais n’en veulent plus de ce genre de personnage, car c’est un madoff puissance dix. Tout ce que je peux dire c’est qu’il est sur un siège éjectable et le peuple se fera un plaisir d’appuyer sur le bouton « on ». Je n’aurais qu’une citation à faire : « Qui sème le vent récolte la tempête » et hier ce n’était que du vent….
Mr Jorion , vous êtes belge et avez un roi . En politique , la plupart des français sont restés et resteront éternellement à la Bastille et vous n’avez pas fini de les entendre dans votre blog si vous leur parler des chefs qu’ils se sont choisis . Les manifestants permanents de la Bastille ont à jamais perdu le lien commun avec une identification sociale dans le réel . Alors ils ont beau essayer de se mesurer à convoquer le « grand autre » par leurs impolitesses hurlantes de désespoir , ils savent bien qu’ils attendront en vain les réponses méritées puisque déjà silensieusement disparues .
Un petit point étant donné que j’ai réagi à la suite de votre billet sur l’intervention du président et l’article de Janet Tavakoli .
Mon seul et unique but était de soulever d’autres problématiques.
– la problématique croissance / écologie
– le conditionnement à la monnaie
– la part du coupable relative à quelle justice sociale aka la nature humaine ou le système
– au delà de la distribution des richesses
Le choix de « Soleil vert » était en illustration de mon propos.
Et en parcourant Youtube cet extrait aurait pu être remplacé par un autre (je partais en quête de la scène de cuisine et j’ai failli mettre l’introduction du film tout simplement) la pirouette finale « éteindre la télévision » m’apparait maintenant bien mal appropriée puisqu’elle éclipse tout le reste de mon propos.
Je ne suis personne pour dire d’écouter ou non qui que soit, par le moyen que ce soit.
Le temps qu’il ne fera j’espère pas 😉
http://www.youtube.com/watch?v=LfjuZpCsCyg
Paul,
vous avez raison sur le fond, et votre absence de complaisance envers vos lecteurs vous honore, il faut juger sur les paroles et les actes et non sur les intentions et la nature supposées immuables de Sarkozy.
Nous sommes ce que nous devenons en pensant et agissant et ne pouvons nous réduire à ce que nous avons été, sans compter que chacun porte en soi une part d’ambivalence.
Ceci dit, Paul, vous insistez souvent sur les rapports de force entre les acteurs économiques. Je pense que les nombreuses réactions hostiles ou dubitatives concernant Sarkozy relèvent de cet aspect des choses. Un certain nombre d’entre nous voudrions bien, loin de toute politique du pire, que Sarkozy aille dans le bon sens, peu importe effectivement que cela soit lui ou un autre, pourvu que les choses évoluent dans le bon sens. Mais douter de sa parole, en attendant qu’elle se traduise par des actes, n’est-ce pas une façon de lui dire : « bon d’accord nous vous avons entendu, nous sommes encore sceptiques, montrez-nous de quoi vous êtes capables ? »
Ou alors, faut-il penser que la chose politique ne relève plus du rapport de force, mais du langage, et de sa force symbolique.
Je crois que vous accordez une grande importance au rapport entre les mots et les choses. Vous considérez les choses pour autant qu’elles sont d’abord désignées par des mots. Dans la philosophie chinoise ceci se nomme la « rectification des noms ». IL n’y a de réalité sociale digne de ce nom que pour autant que les mots qui la désignent sont corrects. Si les uns disent que ceci est blanc alors qu’en réalité c’est noir, il n’y a plus d’accord possible, de société possible. Au fond, il s’agit d’une exigence éthique. C’est parce que l’éthique compte pour vous, que vous accordez un crédit moral à la parole de tout homme, fût-il Sarkozy ou un autre, placé dans une situation difficile, dont l’issue ne pourra résulter que d’un accord.
Ces réflexions ont finalement trait à la définition que chacun peut se faire de la démocratie. Celle-ci se situe-t-elle hors du champ de l’économie, y est-elle adossée, ou encore en dépend-t-elle totalement ? Si le président est un acteur à part entière du jeu économique il est alors légitime que s’exerce dans le champ politique un rapport de force. Si au contraire le président s’identifie au seul champ politique défini en termes symboliques, c’est sa parole qui doit compter avant tout. Le lien qui unit le président à la nation ressortit au langage symbolique. Le peuple par la voie des élections élit le président auquel il accorde un certain crédit moral. Ne dit-on pas que le président représente le pays quand il se déplace à l’étranger. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il l’incarne, ce qui renverrait à la monarchie et aux deux corps du roi, politique et spirituel. Il me semble que la réalité se situe entre les deux. Le président porte une parole symbolique et en même temps il est un acteur socialement impliqué dans les rapports de force économiques. Il y a donc une tension permanente qui s’exerce entre ces deux pôles.
Bref, d’un point de vue éthique vous avez raison, c’est la dimension consensuelle de la démocratie. Mais d’un point de vue économique, la protestation, la contestation, le doute, voire l’opposition frontale, manifestent la mésentente, et pour certains, cette mésentente — revendication pour l’égalité — est la manifestation même de la vie démocratique. Vous le dites vous-même dans vos écrits, la démocratie est cette institution humaine qui fut inventée pour réguler les passions.
Je ne vais pas développer ici, mais la réflexion que mène par exemple un Jacques Rancière me semble réconcilier les deux approches, éthique et économique. Selon lui l’origine de la démocratie c’est la mésentente qui résulte de l’inégal partage des richesses. Mais, et c’est ici qu’intervient l’éthique, la démocratie et son expression institutionnelle et hors institutions, pré(suppose) l’égale légitimité de la parole de tous. Y compris le dominant non démocratique, pour gouverner, doit supposer que le dominé est capable d’entendre et comprendre le discours de légitimation que le pouvoir profère pour justifier de sa domination. Bref le dominant doit voir un égal à lui-même dans le dominé en ce qui concerne le partage de la rationalité car sinon il ne serait pas compris et encore moins obéi. A fortiori en démocratie, la parole égale de tous est la condition expresse de la possibilité de la vie démocratique. Au coeur de la vie démocratique, il y a l’expression des opinions, leur confrontation, et enfin la délibération, toutes choses qui ne peuvent intervenir que parce que dans tout discours il y a une dimension éthique, relative à l’engagement que constitue tout acte de langage. Le langage humain, politique ou pas, est toujours une promesse. Nos relations sociales sont tissées des milles promesses que nous faisons journellement plus ou moins formellement. Le discours démocratique serait plus spécifiquement un discours de revendication pour l’égalité. Les arguments échangés auraient pour but d’énoncer ou dénoncer les paroles publiques visant à cette égalité, jamais atteinte — il n’y a donc pas de régime démocratique, il n’y aurait qu’une vie démocratique qu’un certain type d’institutions favoriseraient — et toujours à faire, l’égalité se faisant dans un domaine, se voyant par ailleurs réduite ou anéantie ailleurs…
Le discours politique, qu’il émane des politiques eux-mêmes ou des citoyens de base, est donc à la fois conflictuel et éthique.
Il serait même plus exact de dire que le discours politique est éthique parce que conflictuel. Sans le conflit l’éthique n’aurait aucune raison d’être.
Je ne crois pas en Nicolas Sarkozy. C’est peut être irrationel, non scientifique, non objectif, je le reconnais, mais je suis absolument persuadé que contrairement à ce qu’il laisse croire, il n’a absolument pas l’intention de mettre en œuvre les bouleversements qui s’imposent pour que les richesses soient mieux partagées.
Il fera même tout ce qui est en son pouvoir pour l’empêcher, même s’il dit le contraire.
Je ne pense pas du tout, d’ailleurs, que les mesures qu’il a pu mettre en œuvre, ou qu’il a annoncées hier soir, aillent dans la bonne direction.
Elu au conseil municipal d’une petite ville, je suis bien placé pour savoir ce que représente la taxe professionnelle. C’est à peu près la moitié du budget de ma ville. Une partie de la TP avait d’ailleurs été supprimée et nous la recevions sous forme de dotation de l’Etat. Mais les 2/3 provenaient encore des rôles d’imposition de la Commune.
Si les entreprises ne financent plus cette part des recettes locales, qui le fera ? Les particuliers ? Ou alors elles seront entièrement supprimées. Mais qui financera alors la cantine scolaire, le personnel ATOS dans les écoles, les emplois de la fonction publique territoriale, les aides d’urgence attribuées par le CCAS, la vie associative ?
Dans notre ville, nous avons déjà d’énorme problème en matière de logements insalubres. Des marchands de sommeil logent des étrangers en situation irrégulières dans des conditions inacceptables. La seule réponse des autorités est d’envoyer les flics en attraper deux ou trois pour les conduire en centre de rétention.
Et je ne parle pas des départements et des régions. Quid des services publics locaux, des routes, de l’entretien des collèges et lycées, des services publics départementaux ?
C’est cela, la bonne direction ?
Peut être les antillais nous montrent-ils la voie ?
Etonnant d’ailleurs qu’il n’en ait pas été question hier soir…
Monsieur Paul Jorion,
il faut bien comprendre que Nicolas Sarkozy est un adepte de haut vol du double langage. Etant installé aux USA et n’ayant pas eut affaire au Tsar Nicolas vous n’avez peut-être pas subit toute son évolution ce qui fausse peut-être votre jugement en son encontre. Lors de l’élection présidentielle les français ont voté comme d’habitude pour les beaux discours d’Henri Guaino et son Gaulisme purement verbale. A noter que Guaino nous avez déjà vendu Chirac, c’est d’ailleurs à se demander pourquoi Guaino ne s’est jamais présent lui même à l’élection.
Je ne vais pas vous rappelez la fable de Pierre et le Loup mais nous avons avec l’UMP et Sarkozy l’exemple typique de mensonge répété qui finissent par produire une méfiance naturelle. Car contrairement aux pays anglosaxon la France a eu des politiques libérales « honteuses « , elles ne furent jamais assumé par les politiques français que ce soit à gauche ou à droite d’ailleurs, les discours ont toujours était dans la ligne traditionnel du pays alors que les pratiques réelles furent-elles dans la ligne droite du Thatchérisme. Pendant trente ans au moins on a dit au peuple que l’on pratiquait des politiques interventionniste, nos « intellectuelles officiels » faisaient même de la rigidités « imaginaire » française une cause du chômage et de la panne de croissance, alors que bien évidement c’était les principes du laissez-faire qui prévalait. Comment voulez vous maintenant que la population se mette à croire dans les balivernes d’un homme qui a fait de la fourberie un art si grand qu’il peut maintenant remplacer Talleyrand comme porteur de bas.
J’ajoute que dans la mesure où j’exerce une profession libérale, je paie la taxe professionnelle, que je ne vois là rien de scandaleux, et que je n’ai pas l’intention de délocaliser à cause de cela. Il est normal que chacun participe à la solidarité nationale à hauteur de ses moyens.
parbleu, Paul veut rentrer en politique ?!
Sarkozy est un opportuniste qui ratisse parfois jusqu’aux extrêmes, il faut rester sur nos gardes.
Paul, vous avez l’art de mettre le doigt ou ca fait mal, à en juger par les réactions. Il faut effectivement juger aux actes et ne pas preter des intentions aux autres , fussent-ils présidents. Malheureusement en France ,comme le dit Ted Stenger: » la réalité des actes sera toujours réduite à néant par l’agilité de la parole ». Ici on dit : » Ask what your president can do for you! » et on regarde l’inconnu comme un voleur de poules.
Bonsoir, à ce côté, et à l’autre côté de l’Atlantique ( ou bien, bonne nuit, peut-être bonjour? ),
Monsieur Jorion, qui vit à Los Angeles saluera, s’il lui plaît, l’autre côté de l’océan Pacifique pour la vieille Europe et les tout aussi vieilles Amériques. Une longue suite ininterrompue de salutations, d’hommages et de congratulations, adressée à tous les êtres vivants, pourrait ainsi se constituer. Salutations, hommages, congratulations aux survivants de tous règnes, genres, espèces, des tropiques du Cancer et du Capricorne, qui ont échappé à la voracité d’un très bas, très étroit modèle de la civilisation occidentale.
Pour le reste et pour les autres, réduits à l’objet de la cupidité et profitablement utilisés comme tels jusqu’à la fin… des larmes de rage et de chagrin et le souvenir d’avoir été frères et soeurs dans l’épreuve.
Mais de tant de drames, de tragédies, et tragicomédies, rien n’effleure ni ne froisse un seul bling de quelque sar et encore moins de ko, ni même de zy, pas même de zy qui vaille! Too bad, brother, too bad… .db.
Paul, si vos propos sont de nature à faire se modérer la volonté des citoyens qui se lèvent enfin pour leurs droits, alors c’est bien dommage. Il y avait beaucoup de monde dans la rue l’autre jour, Paul, et chez chacun on sentait la joie de se sentir soutenu par d’autres. J’aimerais que dans les semaines qui viennent beaucoup plus de gens puissent goûter à ce réconfort de se retrouver ensemble contre la fatalité.
Je vais donc être le seul à commenter la présence de Loudon Wainwright (« the third ») et ce que son nom évoque pour moi d’une époque lointaine.
J’étais à Copenhague de l’été 1973 au printemps 1974. J’avais vingt ans, et je subsistais en faisant l’homme sandwich pour le compte d’une sorte de supérette porno. J’arpentais donc l’artère piétonne de la ville avec une énorme pancarte (très lourde surtout) barbouillée de dessins coquins à la Robert Crumb, et sur laquelle était fichée divers oripeaux suggestifs (gods, fouets, chaînes à bracelets etc..). Je me faisais « au noir » (je n’avais pas de permis de travail) l’équivalent d’un smig français en jouant au géant Atlas sous sa pancarte, une bonne vingtaine de kilomètres durant tous les après-midi.
J’étais hébergé par une bande de gais lurons(nes) qui squattaient tout un immeuble à Trianglen, un adorable quartier populaire (à l’époque), à deux pas des grands étangs qui occupent une partie du centre de Copenhague. Mes amis
-des prétendus « artistes » qui m’avaient embarqué un jour le long d’une entrée d’autoroute à Hambourg- s’appelaient Leif Ensorensen et Clovis Gaughin (un authentique descendant du peintre) et ce sont eux qui m’avaient fait découvrir le déchirant Loudon.
Tout me plaisait chez lui, la voix, le jeu de guitare brillant et caractéristique (il jouait souvent en open tuning) le look bien mis provoquant (nous étions encore en pleine mode chevelue) et des textes qui marquaient le reflux et le désenchantement de l’époque hippie. Je me souviens d’un titre où, sur un balancement d’accords joyeux, il susurrait (approximativement) ceci :
Downtown it’s at, I don’t doubt that
But today I can do without
I’m getting sick of the sums (?)
I’m tired of dodging the bums
And all the freaks are freaking me out…
Puis plus loin, avec une voix éclatante :
Watch me babe and hail a taxi cab
To day we are going uptown !
Leif (Qu’est-il devenu celui-là ?) bossait à mi-temps dans un entrepôt Carlberg, et l’on écoutait cela le soir en éclusant des séries interminables d’ « Elephant beer » achetées au tarif maison.
Heureux temps ! Le jeune Sarkozy étouffait sous le joug social démocrate, mais, espoir pour tous les siens, de gros nuages pointaient déjà à l’horizon…
Daniel Dresse
Paul Jorion,
Ce qui est vrai sur les marchés financiers ne le serait pas pour les chefs d’Etats ?! Vous devriez pourtant être bien placé pour savoir que la confiance ne se rachète pas sans un minimum de temps nouveau. Et vous n’êtes pas sans savoir pourquoi… Parce que, d’une manière ou d’une autre, que justice soit rendue ou pas, la responsabilité des nos théories et de nos actes passés demeurent (le souvenir de l’arrogance avec). Aussi, que certains ici, expriment leur immense scepticisme quant à la direction future du gouvernement actuel – d’autant que cette direction ne va pour l’instant, dans le bon sens, comme vous dîtes, que d’un point de vue strictement économique, ce qui est insuffisant pour constituer une politique cohérente -, ne me parait pas mériter, même en vous accordant une pointe de provocation dans votre propos, l’usage du qualificatif banalement peu élogieux de «flics».
@ Paul
La France a eu la chance de n’avoir à droite aucun homme politique qui lui a fait subir ce que la GB et les EU sous reagan et Thatcher ont connu. Si la crise n’était pas arrivée, Sarkozy nous aurait fait connaître le même sort. Vous convenez que la crise vient d’un mauvais partage des richesses et semblez adhérer aux idées de Sarkozy sur la crise alors qu’il ne revient pas sur la philosophie de son action politique qui est la même que celle qui a mené au désastre : peu importe les inégalités, laissons les riches s’enrichir et tout le monde en profitera.
L’éloignement vous permet certainement de le juger avec avec moins de passion que la plupart des commentateurs de votre blog. Si la personne de Sarkozy provoque autant de réactions passionnées, c’est en raison de son mépris qu’il érige en action politique.
Paul,
La différence entre un président auquel les « décisions qui vont dans le bon sens viennent naturellement » et un président qui « prend les bonnes décisions sous la pression des événements » est de taille :
Lorsque les choses iront mieux (si tant est qu’elles aillent mieux un jour), le président auquel les « décisions qui vont dans le bon sens viennent naturellement » continuera de prendre des décisions qui vont dans le bon sens. Alors que le président qui « prend les bonnes décisions sous la pression des événements » a toutes les chances de recommencer à prendre de mauvaises décisions pour rétablir le statu quo ante, c’est-à-dire recommencer à organiser un partage inégal des richesses.
Cette différence, on peut l’appeler de bien des façons. Je vous propose « confiance », « honnêteté », mais je suis sûr que vous pourrez en trouver d’autres…