Histoire du système bancaire du Grand-Duché de Gerolstein (II)

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

« À quoi servent ces coupages de cheveux en quatre ! », s’écria von Grossmacht en colère. « Ils sont cruciaux », lui répondit von Grossgeld sans se départir de son calme, « et ceci pour la raison suivante… mais avant de poursuivre, hmm…je vois sur ce petit billet que me communique le duc de Chiva, que je n’aurais pas dû compter l’argent sur un compte de la banque centrale dans mon calcul de M1, qu’à cela ne tienne : M1 = 150 millions de florins ». Et von Grossgeld enchaîna aussitôt : « Ce qui est intéressant, c’est d’examiner ce qui se sera passé au bout d’un an ».

Il entreprit alors d’expliquer où les finances gerolsteinoises en seraient à la fin de l’année. « Il faut que vous compreniez », dit-il, « que notre banque centrale n’est pas chiche et bien qu’elle exige de la BCG qu’une fraction de l’argent déposé sur ses comptes-courants soit conservée sur un compte auprès d’elle, elle rémunère ces fonds en versant à la BCG des intérêts au prorata des fonds déposés ». Il expliqua encore que le taux d’intérêt qui s’appliquait à ces sommes était de 5%.

Vint alors le tour de parler de Günther von Münze, le patron de la BCG, qui expliqua que les emprunteurs éventuels se pressaient en foule et que sa banque prêterait sans doute au cours de l’année l’ensemble des fonds présents sur les comptes-courants de ses clients au taux très satisfaisant celui-là de 10%. Au total, la BCG se retrouverait en fin d’année avoir touché en intérêts 4,75 millions de florins, se décomposant ainsi : 4,5 millions représentant 10 % des 45 millions sur des comptes-courants prêtés à des emprunteurs et 250.000 florins représentant 5 % des 5 millions sur un compte de la BCG à la banque centrale que la BCG recevrait de celle-ci.

Le chancelier von Grossmacht se calma quelque peu à l’annonce de ces chiffres impressionnants et s’adressant à von Grossgeld, lui dit : « Je sais ce que vous allez m’annoncer maintenant : que les masses monétaires auront changé et j’aimerais que vous me disiez comment ! »

Le président de la banque centrale gerolsteinoise commença par lui expliquer que le versement d’intérêts par les emprunteurs l’avait conduit à ajouter un service à ceux que la BCG proposait déjà, à savoir des comptes-épargnes où les clients de la banque pourraient déposer les sommes dont ils n’ont pas un besoin immédiat et où, à condition qu’ils s’engagent pour une période minimum, leurs dépôts seraient rémunérés. Ainsi, les intérêts perçus par la BCG sur les prêts consentis à partir des comptes-courants, seraient distribués à ses dirigeants qui, étant précisément parmi ceux n’ayant pas un besoin immédiat de ces sommes, les déposeraient sur de tels comptes-épargnes.

« Passons aux masses monétaires ! Les masses monétaires ! », s’impatientait maintenant le chancelier. « Il faut encore que je vous précise que M2 se définit comme M1 à quoi on ajoute les montants déposés sur des comptes-épargne », précisa von Grossgeld. « Passons, passons ! Les masses monétaires ! », dit le chancelier tapotant nerveusement la table des doigts de sa main gauche.

« Je vous rappelle que nous avons à ce jour une masse monétaire M0 s’élevant à 105 millions. En effet, bien que la banque centrale de Gerolstein n’ait émis que 100 millions de florins, le fait que 5 millions de ces florins se retrouvent en banque centrale comme réserves obligatoires « fractionnaires » pour les 50 millions sur des comptes-courants oblige à les compter une seconde fois. M1 s’élève elle à 150 millions pour la bonne raison que bien que les dépôts aient consisté en bons florins gerolsteinois émis par notre banque centrale, la définition de M1 oblige à compter cet argent une deuxième fois dès lors qu’il est déposé sur un compte à vue. Examinons maintenant la situation telle qu’elle se présentera à la fin de l’année ». Tous les présents buvaient désormais ses paroles et étaient suspendus à ses lèvres.

« Comme vous le savez, la population gérolsteinoise se partage en trois catégories : les banquiers, qui ouvriront un compte-épargne à la BCG pour y déposer les intérêts perçus par la banque au cours de l’année qui s’annonce, les dirigeants d’entreprise qui disposent en ce moment d’un compte-courant à la banque, et le reste de la population, les salariés, qui viennent d’emprunter tout l’argent qui se trouvait sur ces comptes-courants pour arrondir leurs fins de mois. Rien n’aura changé pour ce qui touche aux 45 millions sur des comptes-courants, ni pour les 5 millions sur un compte de la banque centrale en tant que réserves obligatoires « fractionnaires ». Ce qui diffère, a rapport aux intérêts : les 4,5 millions reçus des emprunteurs et les 250.000 florins reçus de la banque centrale. Le total de ces deux sommes, soient 4,75 millions se retrouveront en fin d’année sur des comptes épargne. Les 4,5 millions seront ponctionnés par les salariés sur les 50 millions dont ils disposent et qui se réduiront donc à 45,5 millions ».

« Avant que vous n’alliez plus loin », intervint le président de la BCG, s’adressant à von Grossgeld, « c’est une petite somme je sais bien, mais les 250.000 que la banque centrale devra à la BCG en fin d’année ? »

Von Grossgeld pâlit mais ne perdit pas contenance pour autant : « C’est là une excellente question et je vous remercie de me l’avoir posée. Le Conseil des Gouverneurs s’est réuni à ce sujet en juin dernier et a déterminé que 250.000 florins représentaient une somme si faible : 1/4 d’un pourcent (25 « points de base ») de la monnaie (fiduciaire) déjà en circulation dans le Grand-Duché qu’il n’y aurait pas de mal à… » (tousse, tousse) « … imprimer la somme nécessaire ».

« Quoi qu’il en soit », ajouta-t-il précipitamment en montrant le tableau noir [Note de la rédaction : le Powerpoint ne serait inventé qu’au siècle suivant], « la petit table ici résume l’évolution des masses monétaires entre le moment présent et la fin de l’année prochaine. J’ai ajouté à titre documentaire – pour vous donner un sens de la manière dont ces masses monétaires évoluent – la situation que nous connaîtrons au cours des cinq années à venir ».

« Le détail de ces calculs, vous le trouverez ici », ajouta-t-il, désignant le tableau noir où se trouvaient les formules suivantes :

« CoCo, c’est compte courant, BaCe, c’est pour banque centrale, ReOb, c’est réserves obligatoires « fractionnaires » et CoEp, c’est compte-épargne », tint-il à préciser. « Enfin », ajouta-t-il, montrant le bas du tableu, « voici le détail des calculs ».

« Tout à fait remarquable ! », s’écrièrent-ils tous dans un bel ensemble. « Et tout ça simplement parce que l’argent ne se trouve pas là où en a besoin ! », ajouta un von Grossgeld extatique, « Ne vivons-nous pas une époque formidable ! »

Seul von Grossmacht semblait ne pas partager l’enthousiasme général et après un moment de réflexion, le chancelier apostropha le président de la banque centrale : « Von Grossgeld », dit-il, « l’argent dont le peuple dispose, c’est bien la monnaie en circulation, n’est-ce-pas ? Or cette somme semble diminuer régulièrement… ». « Ne vous inquiétez pas, Chancelier », répondit von Grossgeld, « c’est ici qu’intervient la titrisation… »

(à suivre…)

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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20 réponses à “Histoire du système bancaire du Grand-Duché de Gerolstein (II)”

  1. Avatar de Fab
    Fab

    Ca devient trop compliqué à suivre ce blog…il faudrait presque que j’embauche une secrétaire pour suivre tous les messages sur tous les billets ! Donc je me permets de répondre sur ce billet…bien que le lien soit mince ! L’idée que j’ai exprimée comme quoi le fait de focaliser sur le côté économique, pour ne pas dire obscure, était une erreur colossale est restée sans réponse.
    Donc, pour info, ce soir, en Sarkozie (c’est ça le lien…), il y a avait une émission radiophonique sur France Inter, le téléphone sonne, consacrée aux toxicomanies : cannabis, alcool, cocaïne, héroïne, ecstasy y tutti quanti…Pas un mot, pas une allusion à l’argent, à l’économie…On nous parle de produits toxiques….mais là, rien ! De temps en temps on nous ressert les histoires sur les accros du casino et autres jeux de paris…mais pas un mot sur la façon dont on rend nos enfants accros à la consommation…Rien ! A part ça tout va bien. La solution est économique. Ne vous inquiétez pas. Et surtout ne prenons pas le temps de nous regarder en face, de regarder les dégâts que nous causons à la planète et à ses occupants. La solution est économique, et nous allons concentrer toutes nos capacités cérébrales pour trouver la solution !!! Je rêvais d’un autre monde où la terre serait ronde…La planète Terre colonisée par des extra-terrestres !
    Conclusion : l’héroïne, l’alcool, le cannabis…l’économie ça rapporte…ou ça occupe.

  2. Avatar de béber
    béber

    Il faut juste du temps pour comprendre , que les neurones s’habituent .
    Pour les cancres, restera la solution de comprendre les choses quand elles seront arrivées pour de bon…

  3. Avatar de béber
    béber

    Et pis, si c’est trop compliqué, quelquechose me dit qu’on peut toujours méditer la fin de l’épisode :
    « « Von Grossgeld », dit-il, « l’argent dont le peuple dispose, c’est bien la monnaie en circulation, n’est-ce-pas ? Or cette somme semble diminuer régulièrement… ». « Ne vous inquiétez pas, Chancelier », répondit von Grossgeld, « c’est ici qu’intervient la titrisation… »

    LA SUITE ! Houps , la suite, la suite !

  4. Avatar de Moi
    Moi

    Je viens de lire que Harry Markopolos, l’homme qui avait dénoncé le schéma pyramidal de Madoff dès 2000 à la SEC (celle-ci faisant la sourde oreille), a connaissance d’un autre schéma pyramidal et qu’il le dénoncerait demain devant la commission d’enquête sur l’affaire Madoff. Celui-ci porterait sur 1000 milliards $!!!

  5. Avatar de Moi
    Moi

    Oups, pardon, j’ai mal lu, ce ne serait qu’un mini-Madoff de 1 milliard. Pfff, broutille…

    http://news.yahoo.com/s/ap/20090204/ap_on_bi_ge/congress_madoff

  6. Avatar de TL
    TL

    Paul,

    1) l’octroi de prêts remet de la monnaie en circulation, votre colonne « monnaie en circulation » est juste en variation, mais je pense qu’en niveau il manque à chaque ligne 45.000
    2) l’argent des comptes d’épargne n’est pas reprêté ?

  7. Avatar de Paul Jorion

    @ TL

    Oui, c’est une bonne remarque. Il y a peut–être d’autres choses à modifier, donc j’attends un peu.

  8. Avatar de Pierre Lang

    @ Paul

    Je vous rappelle que nous avons à ce jour une masse monétaire M0 s’élevant à 105 millions. En effet, bien que la banque centrale de Gerolstein n’ait émis que 100 millions de florins, le fait que 5 millions de ces florins se retrouvent en banque centrale comme réserves obligatoires “fractionnaires” pour les 50 millions sur des comptes-courants oblige à les compter une seconde fois.

    Pas d’accord 😉

    En 1854, les réserves à la BC sont des pièces (transportées dans des seaux) étaient extraites de la circulation, qui sont immobilisées dans le coffre fort de la banque centrale (il faut appliquer le principe des vases communiquants appliqué à la comptabilité actif/passif).

    En jouant sur des écritures comptables (faux et usage de faux, perversion des règles comptables, etc) on peut évidemment aboutir à la conclusion de la création de monnaie fiducière et/ou scripturale ex nihilo.

    Si cela s’est produit dans la réalité, cela ne met pas le modèle de base en cause, mais bien le comportement des hommes dans une société régie par des règles, et le système de régulation et de contrôle de ces règles.

    Mais j’ai peut-être mal compris l’origine du débat. Cherche-t-on à décrire le modèle monétaire de base et ses dérives éventuelles ou à décrire ex nihilo un modèle perverti ?

  9. Avatar de TARTAR
    TARTAR

    Dans notre monde de cabinets d’affaires écrire « dérive éventuelle » est une vaste blague.
    Les dérives s’infiltrent dans chaque microfente de la règlementation…si elle existe.
    Cette infiltration est-elle perverse?
    En tous cas ,et là est la question de base, la dérive est en général « légale ».

  10. Avatar de Pierre Lang

    @ TARTAR

    L’infiltration est aussi perverse que le non-repect des lois…

    Et sur ce point, il faut sans doute constater que le nombre de gens qui ne trichent pas ou ne profitent pas du système (à quelque niveau que ce soit) est relativement faible… => légale ? Non. Tolérée dans un consensus tacite global, tant que cela ne se voit pas trop, peut-être 😉

  11. Avatar de Pierre Lang

    J’ai mis en ligne un modèle simplifié (fait en Excel) de triple compatbilité en partie double (emprunteurs / banque commerciale / banque centrale).

    http://www.plang.be/blog/blog-2009-02/2009-02-05.php

    Les deux simulations montrent notamment que :

    # Le nombre de billets en circulation est indépendant des paramètres (r et b). En ce sens, le modèle monétaire est assez génial.

    # Ce qui est appelé Mon-dette est un trou dans la caisse que la banque doit financer (capital disponible, emprunts, intérêts reçus, profits divers, titrisation, spéculation)

    Conséquences

    # Le jour où 100% des transactions seront électroniques, l’existence des billets n’aura plus de sens, car ils seront tous à la BC.

    # A mon avis, les billets ne devraient donc être qu’un moyen de transport de monnaie, au même niveau qu’une carte à puce (porte-monnaie électronique).

    # La BC serait (est déjà?) libre de les créer et détruire les billets.

    # La BC transforme librement la monnaie scripturale en monnaie fiduciaire et vice versa, sans effet sur la masse monétaire en circulation.

    # La création de billets est indépendante du modèle et se fait simultanément de monnaie scripturale (billets à l’actif et monnaie scripturale au passif). Elle dépend d’autres paramètres (notamment le pourcentage de billets dans les liquidités conservées par les emprunteurs).

    # Quand on parle de faire tourner la planche à billets, ce n’est qu’une façon de parler, car en pratique il suffit d’un crayon et d’un livre de comptes.

    J’attends avec impatience d’introduire la titrisation dans ces tableaux. Que les comptables se montrent…

  12. Avatar de TL
    TL

    @ Pierre Lang

    J’ai jeté un coup d’oeil à votre modèle.
    Intéressant… je programme aussi quelques petits trucs sous excel, qui essaient aussi d’intégrer les mécanismes de capitaux propres, et de plus-values financières sur actifs, ainsi que la croissance dans le temps de la dette, liée au mécanisme de l’intérêt.
    Il faudrait, dans votre modèle, et pour chaque agent, distinguer deux types de bilans :
    -un bilan « classique », i.e. concernant les stocks à un moment donné, en différents actifs
    -un bilan des flux au cours d’une période étudiée

    Des banques qui gardent des billets à l’actif… exotique ! Soit elles placent ça en réserves volontaires à la BC, soit elles le prêtent… mais il est vrai que cet exotisme est la contrepartie d’un autre exotisme (en tout cas pour nous) : une banque centrale qui met de l’argent en circulation par le don (ou l’achat) et non par le prêt (englobant l’achat d’obligations et le refinancement). Car chez nous la BC aurait prêté à la BCG, et donc les excédents même temporaires de celle-ci seraient affectées à un désendettement auprès de la BC, sous une forme ou une autre.

    Mais que je comprends que for the sake of simplicity nous partions d’une monnaie exogène.

  13. Avatar de Eugène
    Eugène

    @ Fab,

    Si! J’ai répondu à ta problèmatique, mais effectivement çà avance très vite donc les réponses complètes se retrouvent en pointillé sur les différents sujets de Paul

    1) pour que l’économie soit une science, encore faudrait-il que la sociologie en soit une et capable d’expliquer correctement les troubles de la socialité. Sinon ce n’est qu’une singerie mathématisante copiant les science de la nature appliquées au vivant. L’homme est certes composé d’atomes, certes animal bilogique (gag de frappe: biologique! en fait tétralogique), mais ‘zoé’n’est pas ‘bios’, ya autre chose qui fonde nos facultés spécifiquement humaines! (j’ai écrit FACULTES, pour la valorisation je parle de FONCTION (et) NATURELLE.

    2) il est donc de mon point de vue nécessaire et légitime que Paul se concentre sur les deux questions de création de monaie et de constitution pour l’économie car il y a urgence, mais il est tout aussi légitime et nécessaire de se projeter plus loin que les apparences immédiates des pbs pour comprendre ce qui humanise notre fonction naturelle tendant vers le toujours plus.

    3) je te redonne ici la ref de ce qui me sert de base théorique, certes complexe, mais elle ne fait justement pas de différence sur les objets des psychopathies dont les addictions monomaniaques que tu cites en exemple car ce n’est pas l’objet de l’addiction qui importe mais le processus qui rend dépendant. Bref l’éternelle confusion des symptômes et des syndromes. Structuralement, les cas sont moins nombreux que ce qu’ils prennent en objet. Les boulimiques peuvent être totalement dépendant du chocolat ou des peanuts; d’autres du pouvoir de l’argent ou de leur religion!

    http://pagespro-orange.fr/bcc/index.htm

    4) le coeur théorique du problème est ds l’interférence des sociologie et axiologie dialectiques. Il s’agit de légaliser du légitime. Ce qui complique énormément l’affaire consiste d’une part à laisser les gens libres, mais d’une liberté comme résultat de ce processus dialectique incorporé (éthico-moral); d’autre part à institutionnaliser les codes que tu auras trouvé répondant au critère de la mise en opposition 2 à 2 des 4 formes de psychopathies: ce que l’une conserve encore ds sa faculté d’abstinence ( L’éthique) est perdu par l’autre et réciproquement. Le jour où tu trouves un truc répondant à çà, tu vas déclencher une résistance de tes interlocureurs qui vont s’étonner que tu ailles farfouiller ds la façon dont ils légitiment – inconsciemment aurait dit Sigmund – leurs désirs envies naturels; comme tu ne seras pas loin de constater que tu es en train de réécrire les Tables de Loi inspirées par qui tu sais à qui tu sais! Arrivé là, mes accouphènes me donnent des vertiges; ouh ouh Eugène qui (te) parle? je plaisante .

  14. Avatar de Stilgar
    Stilgar

    Je ne sais où placer cet appel de Robertson, je le mets ici. Paul le déplacera ou le supprimera s’il le souhaite..

    James Robertson

    A CRASH CAMPAIGN – URGENT ACTION NEEDED

    The G20 Must Discuss Monetary Reform at its 2nd April Meeting
    and We Must Make Sure It’s on Their Agenda

    […]

    4 February 2009

  15. Avatar de Pierre Lang

    @ TL

    Je ne sais pas si vous avez remarquer ceci.

    Dans les tableaux, la banque prête tout ce qu’elle peut prêter. A la fin, le nombre de billets qui lui reste (que j’ai peut-être erronément mis à l’actif) est égal à la réserve qu’elle a constituée (au passif).

    Son nombre de billets disponibles pour prêter diminue à chaque cycle prêt/retrait (il y en a 13 dans un cas et 33 dans l’autre, aux arrondis près) jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus rien prêter.

  16. Avatar de Stilgar
    Stilgar

    C’est http://www.jamesrobertson.com/ (manquait le « t » de http..)

  17. Avatar de anonymous56
    anonymous56

    Que pensez-vous de cet article sur une directive européenne concernant les CDS dans les bilans des banques :

    Pervenche Berès , EU : “Pas de CDS obscurs dans les fonds propres bancaires”
    http://www.boursorama.com/opcvm/detail-actualite-opcvm.phtml?num=0451c8168a0fdd2d62f109fa4f1e14b7

    extrait partiel de cette source

    – Que souhaitez-vous en matière de compensation pour les CDS ?

    Notre idée est la suivante : nous souhaitons que ne puissent être admis dans les fonds propres des banques que des CDS qui sont passés par une chambre de compensation. Faute de validation, les CDS ne seront pas admis comptablement.

    – Comment fonctionnerait cette Chambre ?

    Je ne vois pas la Banque centrale jouer ce rôle. Je pense qu’elle pourrait, idéalement, intervenir pour l’ensemble de la zone euro. Techniquement, elle pourrait être rattachée à un opérateur de marché où à une institution financière. Sur ce point, le débat est ouvert.

    – Ce qui sera imposé au banquier sera-t-il également imposé aux assureurs ?

    C’est à voir. Finalement, le débat que nous aurons ressemble à celui que nous avons avec la titrisation dans le cadre de la CRD qui devra aussi s’appliquer à Solva II. Je dois maintenant négocier avec le rapporteur de la directive CRD. Si tout se passait bien, nous pourrions arriver à un vote en commission économique et monétaire le 2 ou le 9 mars, puis en plénière dès avril.

  18. Avatar de Fab
    Fab

    @ Eugène,

    Bonsoir et merci pour vos réponses. Cependant je ne saisis pas l’intérêt de quitter une réflexion uniquement économique pour passer à une réflexion uniquement…psychiatrique. Changer de référentiel pour changer de façon de couper les cheveux en quatre ne fait pas avancer le schmilblik ! Cette science qui vous tient à coeur est sûrement tout autant intéressante que l’économie… Le but n’est pas de réécrire les tables de la loi mais de savoir comment aujourd’hui s’en inspirer. Tout simplement. Toute autre démarche, plus compliquée, ne fait que s’identifier aux addictions ou psychopathies dont vous parlez. La manière d’aborder la solution est simple. Encore faut-il le vouloir et ne pas en avoir peur : http://www.pauljorion.com/blog/?p=1713#comment-16249
    Vous parlez de zoé et de bios…Osez zoé !

  19. Avatar de Eugène
    Eugène

    @ Fab,

    Ma réflexion n’est psychiatrique que sous l’angle où ce sont les pathologies de culture qui permettent de vérifier-falsifier des modèles anthropologiques montrant au passage aussi comment les humains en bonne santé « fonctionnent ».

    N’ai je pas assez insisté sur cette fonction naturelle de VALORISATION en nous – avant d’être récupérée par l’économistique -pour que vous perceviez mon propos comme totalement décalé.

    Autre point de votre message: s’inspirer des tables de la loi, certes, qd Moïse descendit de la montagne, que faisait la foule? vieille histoire donc. Autre exemple ds le jugement de Salomon (1 Rois 3) quelle est la différence fondamentale entre les deux femmes? L’une veut absolument gagner, ou devant Salomon préfère une situation perdante-perdante (soit un niveau d’humanité se situant ds la seule fonction naturelle de valorisation), alors que l’autre accepte ds un cri de coeur de perdre partiellement, manifestant ainsi son humanité à laquelle Salomon fait donc confiance. Quel est le ressort de cette perte partielle sinon sa propre faculté d’abstinence?

    Donc au cas où je n’aurais pas été encore clair, ma réflexion se situe ds la question de l’humanisation des désirs- envies naturels à l’intérieur d’une anthropologie qui ne laisse rien ds l’ombre de nos autres possibilités, sans pouvoir aborder toutes les questions simultanément et j’en suis désolé … les fictions comme les théories nous permettent de mieux nous comprendre ns mêmes… restera juste à savoir lesquelles seront les plus opératoires sans qu’elles ne soient nécessairement en compétition

  20. Avatar de david
    david

    J’ai l’impression d’y voir plusieurs incohérences à ce texte, mais en même temps je suis pas économiste 🙂
    Ca m’enpèche pas d’avoir l’impression d’avoir lu un nuréro de prestidigitation… avec des accents mis sur des « broutilles » pour que l’on porte notre attention dessus pour faire passer l’entourloupe précédente ou suivante.

    J’y vois une inflation dù à ce model bien plus grande que ce que le tableau ne montre et chaque fois que je crois me raprocher de la coquille la problematique change:/

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